Je l'ai vu s'éclipser avec son paquet dans les mains, et je me fais pas trop d'illusion sur ce qu'elle part faire, évidemment. Ce que j'en attends par contre, je suis bien en peine de le préciser. Ce qui est sûr, en revanche, c'est qu'elle est effectivement magnifique quand elle reparaît dans l'encadrement de la porte de sa chambre, attendant visiblement ma réaction. Et quand je la complimente, je reste un peu sceptique à sa réponse.
« Pas autant que toi tu es sexy… - Ca, c'est un joli mensonge... »
Je me déteste pas, loin de là, mais regardez-là, dans ce déshabillé, et moi avec mes éternels T-shirt, jean et bottes de moto. Rien à voir. Alors histoire de couper court à une conversation qui partirait sans doute sur un cul de sac où elle voudrait assez certainement me faire dire que j'étais, donc, plus sexy qu'elle, ce dont je serais incapable parce que je suis très loin de le penser, je l'ai embrassée, encore. Jusqu'à ce qu'elle se détache de moi pour aller en cuisine - éteindre le four je suppose, mais à vrai dire, je me suis pas trop attaché à ce détail, pour une fois - non, là, ce qui monopolise toute mon attention, c'est clairement elle, qui passe à nouveau devant moi pour aller descendre le store de sa chambre et se déleste du kimono, ne conservant bientôt que la lingerie fine que je viens de lui offrir avant de venir me donner de nouveaux baisers, pendue à mon cou. Et mes bras se referment sur sa taille fine sans que j'y pense vraiment, mais ce baiser furtif, a clairement un goût de trop peu comme elle se dérobe déjà pour aller s'étendre sur son lit.
Je suppose que j'aurais pu tenter de la retenir, mais je crois pas que je sois vraiment capable un jour d'aller contre sa volonté - clairement pas dans ce genre de cas de figure en tout cas. J'ai pris quelques secondes pour la regarder - la dévorer du regard plus exactement, j'imagine - peut-être quelques secondes de trop. Je m'attendais pas vraiment à ce qu'elle prononce ces mots-là.
« Dis moi si… Si tu n’en n’as pas envie. »
Je me retrouve comme un idiot, l'air ahuri. Sérieusement ma douce, tu vois ma tête ? Comment je pourrais ne pas en avoir envie ? Alors que je viens de t'offrir ce que tu portes ? Je me suis approché doucement, et je me suis assis sur le bord de son lit, tout près d'elle, penché vers elle, en appui sur mes avant-bras tandis qu'une de mes mains caressait doucement sa joue.
« J'en meurs d'envie Lucy... Je voudrais juste pas que tu te sentes obligée de quoi que ce soit... Enfin... Je sais bien que la thématique de mon présent... Enfin... »
Ok... Je suis vraiment toujours pas doué avec les mots... Alors je laisse quelques instants de silence avant de l'embrasser à nouveau. Et de laisser ses mains courir sur moi.
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(✰) message posté Lun 19 Jan 2015 - 22:57 par Invité
« Tu es sublime… » « Pas autant que toi tu es sexy… » « Ca, c’est un joli mensonge… »
Je me doutais bien, qu’il n’accepterait pas mon compliment, mais j’avais quand même tenté, parce que pour moi, c’était la vérité. Il est réellement sexy. Vraiment beaucoup. Et depuis le premier jour où je l’ai vu, je rêve de me retrouver dans un lit avec lui. Mais je sais me tenir, et j’ai pu voir que lui aussi, était respectueux. Mais je crois qu’aujourd’hui, c’est le jour J.
Après avoir éteint le four et baissé le store de ma chambre, je suis allée m’allonger sur le lit, à l’attendre, et je l’ai vu m’observer, profondément, pendant quelques secondes. Sans ne rien dire. Alors j’ai commencé à douter un peu. Est-ce qu’il en a envie, lui aussi ? En même temps, c’est pas pour rien qu’il m’a offert cet ensemble de lingerie, non ? Il faut que j’éteigne mon cerveau, que j’arrête de réfléchir, sinon ça ne va pas aller, du tout.
« Dis moi si… Si tu n’en n’as pas envie. »
Il s’est alors approché de moi, doucement, et a approché son visage du mien, pour me caresser la joue. J’adore quand il fait ça, je me sens en sécurité.
« J’en meurs d’envie Lucy… »
Il aurait pu s’arrêter là, et j’étais prête à lui clouer la bouche en l’embrassant, mais ça n’a pas été le cas.
« Je voudrais juste pas que tu te sentes obligée de quoi que ce soir… Enfin… Je sais bien que la thématique de mon présent… Enfin… » « Chuuuut, Rafael, mon amour. Depuis que je t’ai vu pour la première fois, je rêve de ce moment. Tu m’attires plus que tout et j’ai envie de toi. »
Et puis il m’a embrassé, et j’ai commencé à lui caresser le dos. Et à aller plus loin, aussi. Plus tendrement. Je l’ai embrassé passionnément, de longues minutes, et je me suis laissée aller au bonheur et à la magie d’un moment si particulier.
Je me suis retrouvée, ensuite, dans ses bras, blottie tout contre lui, nos corps nus, sous la couette. Et j’ai posé ma tête sur son torse, à sentir son coeur battre, régulièrement. Et, comme pour briser le silence, j’ai prononcé quelques mots, qui prennent un tout autre sens à présent.
« Je t’aime. »
Je me suis blottie encore un peu plus fort contre lui, et j’ai fermé les yeux, pour voir défiler toute notre histoire, pour repenser à ce qu’il venait de se passer, et pour me demander ce qu’il allait se passer par la suite, est-ce que nous serions toujours les mêmes ? J’avais les yeux fermés, tout en souriant, et en profitant de l’instant présent, comme pour que jamais il ne disparaisse. Avec la seule et unique envie de rester ainsi pour toute une vie.
Je suis flatté, quand même, qu'elle me fasse ce genre de compliment. Ca reste toujours agréable à entendre, même si je ne suis pas complètement convaincu que ce soit très objectif. Mais après tout, que je lui plaise à elle, c'est le plus important, qu'importe si sa vision de moi est légèrement édulcorée par les sentiments qu'elle me porte. Tant mieux, même. Parce que c'est réciproque. Et bien sûr que j'ai envie d'aller plus loin avec elle, de sentir son corps contre le mien et de ne faire plus qu'un avec la femme que j'aime, mais je ne veux pas qu'elle est sentiment qu'elle doit le faire à cause du présent que je viens de lui faire. Ce que, donc, je tente d'exprimer en venant tout près d'elle.
« Chuuuut, Rafael, mon amour. Depuis que je t’ai vu pour la première fois, je rêve de ce moment. Tu m’attires plus que tout et j’ai envie de toi. »
Il n'en fallait pas beaucoup plus pour que je sois rassuré, finalement. Je m'en serais voulu si elle avait regretté ce qui se passe entre nous, à quelque moment que ce soit. Enormément. Mais ça n'est pas le cas, donc, et nos baisers sont devenus moins sages au fil des minutes.
J'ai pas eu douze mille femmes dans mes bras, et les quelques unes avec lesquelles j'ai passé ce genre de cap ont forcément beaucoup compté pour moi. Je suis pas vraiment capable de faire ça comme ça, juste pour le plaisir, c'est quelque chose de définitivement trop précieux à mes yeux pour ça. C'était pas toujours réciproque, et j'ai eu quelques belles déception, comme tout le monde j'imagine. Partager ces moments passionnés avec Lucy, c'est à l'évidence quelque chose de terriblement important pour moi, et je crois bien que c'est le cas pour elle aussi. Ca a été très vite entre nous, c'est toujours un peu étrange, à la réflexion, et là, allongé dans son lit, son corps blotti contre le mien, je m'étonne encore de tout ce qui s'est passé ces derniers mois. Je sais pas ce que nous réserve l'avenir, et peut-être que je finirai par être déçu, mais... Pour l'instant, je suis heureux, avec la femme que j'aime dans mes bras alors je vais juste tâcher de pas trop me prendre la tête.
« Je t’aime. »
Le son de sa voix me tire de mes pensées et je détache mon regard du plafond pour tourner doucement la tête vers sa chevelure, sentant ses bras se refermer un peu plus sur mon torse.
« Moi aussi je t'aime Lucy... »
J'ai déposé un baiser sur le sommet de son crâne, serré un peu plus son corps contre le mien. Et mon ventre s'est manifesté de la façon la moins glamour qui soit. O...kay... Je crois que j'ai faim et qu'on l'a tous les deux très bien compris...
« Hum... Désolé... »
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(✰) message posté Mer 28 Jan 2015 - 20:08 par Invité
Passer cette étape, c’est quelque chose de très important dans la vie d’une femme, mais je crois que pour Rafael, ça comporte au moins autant d’importance que ça en a pour moi. C’est vrai que l’on ne se connait pas depuis tant de temps que ça, et que je sors d’une rupture difficile. Je pourrais avoir du mal à faire confiance, ou penser toujours à John. Mais ça n’est pas le cas. Ce garçon est rayé de ma vie, une bonne fois pour toutes, et je porte à Rafael toute la confiance que j’ai à donner.
Après ce moment passionné partagé à deux, je me suis blottie tout contre lui, et je me suis laissée aller à la sincérité.
« Je t’aime. »
Non pas que je n’étais pas sincère lorsque je lui ai dit pour la première fois, mais cette fois ci, ça a un goût tout particulier. Il y a un ensemble de sentiments qui s’est ajouté à ceux déjà existants. Il m’a changé, en quelques sortes, comme jamais quelqu’un n’y était parvenu auparavant.
« Moi aussi je t’aime Lucy… »
Ces mots raisonnent dans ma tête comme dans un conte de fées. Il m’observe, je le sens, et je me sens aimée et désirée. Il m’a embrassé le front et m’a serré encore un peu plus contre lui. Et je dois dire que cette sensation est la plus belle au monde. Il est tendre, et j’aime être comme ça, avec lui, je sais que je peux rester moi même et que lui l’est également.
Et puis, son ventre a grouillé, dans un silence fracassant. Je sais que c’est un gros mangeur, mais là c’était pas trop le moment. Enfin, tant pis, moi aussi j’ai faim en fait.
« Hum… Désolé… » T’en fais pas mon amour. »
Je me suis éloignée de ses bras, et, encore nue, je suis sortie du lit, et je suis venue de son côté, pour m’assoir, tout prêt de lui. Je l’ai regardé quelques secondes, dans les yeux, et en souriant.
« Je vais me rhabiller… »
J’ai laissé ma voix en suspens, comme pour poser une question. Est-ce que tu veux que je me rhabille ? Non pas que j’aime faire la cuisine nue, loin de là, mais peut-être qu’il aimerait simplement me voir en sous-vêtements. De mon côté, j’ai toujours rêvé de porter la chemise de mon copain, après avoir passé une nuit au lit avec cet homme. Je ne sais pas pourquoi. J’ai toujours trouvé ça sexy, dans les films. A la limite, je pourrais simplement remettre cette ensemble qu’il m’a offert, ou la kimono en satin… Quoiqu’il est peut-être un peu court et pourrait laisser voir certaines partie de mon corps. Mais qu’importe ? Enfin, de toutes les façons, il faut que j’aille rallumer le four.
Je suis rarement pas moi-même, même quand être moi-même signifie être la risée de tout le monde. Quand ma sensibilité me fait passer pour une mauviette, par exemple. Ce qui est complètement crétin, en soi, parce que c'est pas parce que j'ai du mal à retenir mes émotions que je sais pas me défendre, par exemple. Ca n'a juste rien à voir. J'aime pas me battre, d'ailleurs, mais j'en suis tout à fait capable. L'ex de Mathéa, le géniteur de Lucia, s'en souvient peut-être, d'ailleurs... Même s'il y croyait sans doute pas au départ. Tout ça pour dire qu'ici, avec Lucy, a fortiori, je suis fidèle à moi-même. Après tout, s'il y a bien une personne avec qui je peux - et dois, même - être naturel, c'est bien ma petite-amie, non ? C'est comme ça que je vois les choses, en tous les cas, et jusqu'ici, c'est ce que j'ai toujours fait. Et au vu de notre relation aujourd'hui, c'est plutôt que ça fonctionne bien, non ?
Ca m'empêche pas de m'angoisser pour un rien, et je pense que ça va être assez difficile pour moi de plus me demander si ce que je suis, fais ou dis va pas finir par lui déplaire, mais... J'essaie de me faire violence et de pas trop y penser. Ou au moins d'occulter tant que je suis auprès d'elle. Ca marche pas toujours très bien, mais enfin... On est là, tous les deux dans les bras l'un de l'autre, alors c'est le principal, je pense. Même si mon ventre qui gronde me fout grave la honte, là... Je lui ai présenté des excuses, évidemment, même si j'y peux pas grand chose. Ca n'empêche que c'est gênant pour moi comme pour elle alors c'est la moindre des choses.
« T’en fais pas mon amour. »
Je l'ai vue sortir des draps alors, se détacher de mes bras, et je me suis redressé, observant son corps encore un moment, comme elle contournait le lit pour venir s'asseoir près de moi.
« Je vais me rhabiller... »
Je suis venu chercher un baiser comme elle laissait sa phrase en suspens. Je suis pas vraiment un mec à fantasmes ou alors je les ai pas encore identifiés, allez savoir. Et je suis certainement pas du genre à imposer quoi que ce soit à ma copine, donc elle peut bien faire comme elle veut, à cet instant, je profite seulement de quelques baisers supplémentaires et de mes doigts frôlant doucement sa nuque.
« Comme tu veux ma douce. »
Parce que j'ai bien compris que t'attendais une réponse, même si j'en ai pas vraiment à t'apporter. Et j'espère que ça te chagrinera pas trop... C'est juste que je te trouve belle, quoi que tu portes alors fais comme tu le sens, je veux juste que tu te sentes bien.
Je l'ai laissée faire, et je suis sorti de sous la couette à mon tour, enfilant boxer et pantalon un peu machinalement. Je suis quand même revenu la prendre dans mes bras avant qu'elle retourne en cuisine, lui voler un autre baiser et murmurer « feliz navidad » avant de la libérer. Définitivement, cette année, c'est un super Noël. Je suis avec Lucy, Tyler a revu Nate, Math et Lucia vont on ne peut mieux... Je suis plus croyant par habitude qu'autre chose, mais n'empêche que je remercie Dieu pour tout ça, parce que ce sont les plus beaux cadeaux qu'on pouvait me faire.
Ce moment de tendresse fini, j’ai fait le tour du lit pour m’assoir tout à côté de lui, et espérer prolonger ce moment un peu plus longtemps. Je lui ai fait comprendre, à demi-mot, que j’allais me rhabiller, mais il n’a pas vraiment indiqué de préférence quant à ce que j’allais mettre.
« Comme tu veux ma douce… »
J’ai donc simplement mis à nouveau cet ensemble magnifique qu’il m’a offert, ainsi que le kimono, ouvert, tout en restant pieds nus. Ainsi, dans le plus simple appareil, je ne fermais la porte à rien, mais étais tout de même couverte au minimum.
Il a enfilé à nouveau son pantalon, et est venu m’embrasser, doucement, avant que je file à la cuisine, en me murmurant un « feliz navidad ».
« A toi aussi, Rafael… Dis moi, tu voudrais pas rester comme ça, torse nu ? »
Puisque je n’étais pas réellement habillée, cela me plaisait qu’il ne le soit pas non plus. Et puis, il était tellement beau comme ça que je pouvais l’admirer à ma guise. Je l’ai embrassé et je me suis échappée, en retournant dans la cuisine. J’ai rallumé le four, surveillé la dinde et j’ai mis la table. J’ai disposé des assiettes en forme de coeur, et j’ai remis la bouteille de champagne au frigo.
J’avais essayé de soigner la décoration de la table, avec ces assiettes, avec un chemin de table doré et avec des paillettes un peu partout, ainsi que des roses de Noël. Dites que je suis kitch si vous voulez, mais je suis moi. Et ce qui est génial, c’est que je peux rester moi-même, même lorsque Rika est là. Parce que nous nous aimons, je le crois, et qu’il n’y a aucun tabou.
« Tu as mangé quoi pour le réveillon ? Tu étais avec ta jumelle, c’est ça ? »
J’ai changé de sujet, d’un coup, certes, mais je crois sincèrement que dans un couple, il faut savoir parler de tout et de rien, discuter de la pluie et du beau temps, et pas seulement des sentiments. Parce que c’est bien joli de se dire à longueur de journée pourquoi on aime tant l’autre, quelles qualités sont importantes et quels défauts sont à bannir, mais parler de la pluie et du beau temps, cela montre la capacité d’un couple à, justement, être un couple.
Je me suis servie un verre d’eau, parce que je ne voulais pas être trop alcoolisée, et j’ai demandé à mon cher et tendre s’il en voulait un également. J’ai attaché mes cheveux dans un chignon, assez haut sur la tête, et je me suis assise sur le canapé, en croisant les jambes. A vrai dire, j’étais quasiment nue donc cette position était plus que suggestive, mais maintenant que j’avais passé le cap avec Rafael, je ne ressentais plus aucune gêne et je me sentais à l’aise avec mon corps.
Elle a remis l'ensemble de lingerie que je lui ai offert et moi j'ai commencé à me rhabiller aussi, entamant la démarche par mon boxer et mon pantalon. Pieds et torse nus, je l'ai arrêtée sur son chemin vers la cuisine pour prendre un baiser et lui souhaiter un joyeux noël, et puis je l'ai libérée.
« A toi aussi, Rafael… Dis moi, tu voudrais pas rester comme ça, torse nu ? »
J'ai souri et je suis resté dans cette tenue-là, l'observant comme elle s'affairait en cuisine, mais rapidement embarrassé de rester là à ne rien faire alors qu'elle s'activait dans tous les sens.
« Je peux t'aider sur quelque chose ?... »
Elle s'est occupée de tout, pourtant, et j'ai surtout essayé de ne pas me mettre pile où il ne fallait pas et être dans ses pattes. Et comme je ne savais pas trop quoi dire, je suis plutôt soulagé qu'elle reprenne la parole, et embraie sur autre chose.
« Tu as mangé quoi pour le réveillon ? Tu étais avec ta jumelle, c’est ça ? - Ma jumelle et les trois quarts de ma famille ouais... Le menu c'est un peu compliqué à décrire... Disons qu'il y avait autant de mets espagnols, que français, indiens et même polonais... »
Elle s'est servi un verre d'eau, m'en a proposé un que j'ai accepté avec plaisir, et je l'ai regardée s'attacher les cheveux à la va-vite. Je crois qu'elle pourrait porter n'importe quoi, être coiffée encore plus n'importe comment, je la trouverais toujours aussi belle.
« J'ai hésité à te ramener un peu des desserts, mais je savais pas si t'aimerais la bûche aux marrons et le makowiec... »
C'est maman qui s'occupe des desserts, exclusivement. Autant même papa met la main à la pâte pour le reste - même si clairement Suzanna et maman ont fait la majeure partie du boulot - autant pour les desserts, plus personne a le droit d'entrer en cuisine.
« Tu aimes le turon, d'ailleurs ? Maman en a encore trois tonnes, et elle va se plaindre que personne le mange parce que passé un kilo chacun, plus personne en peut plus... »
Tant qu'à faire, si ça peut lui faire plaisir à elle, et en même temps, à ma mère, je suis prêt à aller faire l'aller-retour de suite, même. C'est pas comme s'il me fallait beaucoup de temps en moto, non plus, de toute façon...
« Tous les ans, je ramène un panier à Tyler, je crois qu'il en a pour trois semaines... »
Et j'exagère presque pas.
« Mais il aime pas le turon, alors là, c'est moi qui en est pour trois semaines, parce qu'on a aussi notre part avec Math... »
Donc je me fais une indigestion de turon tous les ans. Ca me déplaît pas, sinon je le mangerais pas, mais si ça peut lui faire plaisir, autant qu'elle en profite après tout.
Je m’affairais en cuisine pour finir de préparer ce bon repas de Noël et Rafael était là, non loin de moi, à m’observer discrètement.
« Je peux t’aider sur quelque chose ? » « Oh non, ne t’inquiètes pas, j’ai juste besoin de ton amour ! »
Je disais ça plus pour rire que pour déclencher une vraie conservation concernant nos sentiments, mais j’entendais détendre l’atmosphère. Le déjeuner était presque prêt et j’étais plutôt contente de moi, donc j’étais assez à l’aise pour entamer un nouveau sujet de conversation, non pas que cela soit sensé déclencher un débat particulier.
« Tu as mangé quoi pour le réveillon ? Tu étais avec ta jumelle, c’est ça ? » « Ma jumelle et les trois quarts de ma famille ouais… Le menu c’est un peu compliqué à décrire… Disons qu’il y avait autant de mets espagnols, que français, indiens et même polonais… » « Eh ben ! Ca en fait des traditions ! Et qu’est-ce que tu préfères, dans tout ça ? »
Je continuais de tout préparer, et je le voyais plus ou moins me regarder, et cela me faisait chaud au coeur, de me sentir belle et appréciée.
« J’ai hésité à te ramener un peu des desserts, mais je savais pas si t’aimerais la bûche aux marrons et le makowiec… » « Euh… C’est quoi le makowiec ? Sinon, je ne suis pas fan des marrons, mais j’aime goûter à tout et découvrir des nouvelles traditions et cultures. »
Ca me faisait du bien, à dire vrai, de parler de choses et d’autres, le plus naturellement du monde, et ça n’avait pas l’air de le déranger non plus…
« Tu aimes le turón, d’ailleurs ? Maman en a encore trois tonnes, et elle va se plaindre que personne le mange parce que passé un kilo chacun, plus personne n’en peut plus… » « J’adooooore ça ! Vraiment, je peux lui finir son stock si tu veux ! »
Il avait mis le doigt sur l’un de mes pêchés mignons ! Le turón, c’est encore meilleur que le nougat français, et dès que j’en ai l’occasion, je m’en achète une tablette et je la mange le soir, comme certains mangeraient des carrés de chocolat.
« Tous les ans, je ramène un panier à Tyler, je crois qu’il en a pour trois semaines… Mais il aime pas le turón, alors là, c’est moi qui en ait pour trois semaines, parce qu’on a aussi notre part avec Math… » « Donc tu t’enfiles ton turón, plus celui de Tyler ? Quelle sacrifice de ta part ! »
Et j’éclatais de rire, parce que visiblement, il aimait ça, au delà du fait qu’il en ait beaucoup trop, donc on ne pouvait pas vraiment parler de sacrifice… Donc je m’approchais de lui et enroulais mes bras autour de son cou, pour l’embrasser, tout en rigolant. Le bonheur à l’état pur.
« Dis moi, mon coeur, tu voudrais venir manger chez mes parents, un de ces quatre ? Il y aurait mes soeurs aussi… »
Et quand je dis « un de ces quatre », je veux dire « bientôt » en fait. Sauf que cette idée vient de me venir à l’esprit, et que j’ai peur qu’il prenne peur, justement, et qu’il n’apprécie pas ma demande.
« Oh non, ne t’inquiète pas, j’ai juste besoin de ton amour ! »
J'ai simplement souri. Ca, elle l'a déjà, je crois que le doute n'est pas vraiment permis. Je suis toujours aussi surpris de la facilité avec laquelle elle met des mots sur notre relation, sur ses sentiments. J'ai beaucoup de mal avec ça, elle a déjà pu le constater, et le contraste est assez... saisissant, à ce niveau-là. Résultat, je suis pas forcément mécontent qu'on aborde un sujet plus neutre, même si clairement, la réciproque reste vraie.
Je suis un petit melting-pot à moi tout seul, faut admettre. Et curieusement, tout se mêle dans ma famille sans vraiment de heurt. Chez nous, ça choque personne à table qu'il y ait du riz safrané et du poulet tikka à côté de pierogi. Je sais bien que ça doit surprendre beaucoup de monde mais... C'est comme ça. Et moi je trouve ça juste génial.
« Eh ben ! Ca en fait des traditions ! Et qu’est-ce que tu préfères, dans tout ça ? - Un peu tout en fait. Mais c'est sans doute parce que je suis un ventre sur pattes... »
Et tant qu'à évoquer ces spécialités, autant dire ce qui est, y en a toujours trois tonnes chez Maman, alors je me suis retrouvé à lui demander si elle apprécierait les desserts traditionnels chez nous. Et sans surprise, elle a relevé le nom bizarre de ce gâteau polonais inconnu d'à peu près tout le monde.
« Euh… C’est quoi le makowiec ? Sinon, je ne suis pas fan des marrons, mais j’aime goûter à tout et découvrir des nouvelles traditions et cultures. - Le makowiec, c'est un roulé au pavot. Je t'en ramènerai, si tu veux. »
Rapidement, avant qu'on engloutisse tout - parce qu'il a jamais le temps de se perdre, je l'annonce, je suis pas le seul ogre de la famille. Et contrairement au turón, donc, mais c'est parce qu'il y en a vraiment une quantité beaucoup trop énorme à chaque fois. Même pour de bons mangeurs comme moi.
« J’adooooore ça ! Vraiment, je peux lui finir son stock si tu veux ! - Noté ! Turón, donc, et makowiec pour que tu puisses goûter au moins... La prochaine fois, promis. »
Et clairement, je compte bien tenir cette promesse, mais c'est pas comme si c'était si difficile que ça en même temps. C'est pas comme si ça allait être un énorme sacrifice de revenir la voir... Tout comme c'en est pas vraiment un de profiter de la part de turón de Tyler, donc.
« Donc tu t’enfiles ton turón, plus celui de Tyler ? Quelle sacrifice de ta part ! - Mais c'est qu'on se moquerait ! »
Je me suis approché, tout comme elle s'avançait vers moi pour venir m'embrasser, hilare...
« C'est ça, rattrape-toi… »
Je me suis quand même pas fait prier pour venir chercher un baiser de plus. Et puis elle s'est légèrement détachée pour me poser une question qui me laisse un peu perplexe.
« Dis moi, mon coeur, tu voudrais venir manger chez mes parents, un de ces quatre ? Il y aurait mes soeurs aussi… »
Ca fait un peu présentation officielle, là, non ? Je vais pas flipper du tout, c'est pas vrai... Mais lui refuser ? Je vois pas trop bien comment je pourrais. Alors j'accepte. Je vais angoisser, c'est sûr, mais ça me fait super plaisir tout de même.
« Selon quand est-ce que tu prévois ça, j'amènerai le dessert… Enfin sauf si mes trucs bizarres risquent de pas leur plaire... »
Et là, c'est à toi de me dire, parce que je les connais juste absolument pas, ni les uns, ni les autres...
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(✰) message posté Ven 27 Fév 2015 - 11:58 par Invité
« Eh ben ! Ca en fait des traditions ! Et qu’est-ce que tu préfères, dans tout ça ? » « Un peu tout en fait. Mais c’est sans doute parce que je suis un ventre sur pattes… » « Ah, ça ! »
Je me suis mise à rire, parce qu’il faut bien l’avouer, j’ai déjà eu quelques exemples de son appétit débordant. Mais ça ne me pose aucun souci, bien au contraire, j’aime bien être avec un bon vivant ! Il me parlait donc des spécialités qu’ils mangeaient dans sa famille à Noël.
« Euh… C’est quoi le makowiec ? Sinon, je ne suis pas fan des marrons, mais j’aime goûter à tout et découvrir des nouvelles traditions et cultures. » « Le makowiec, c’est un roulé au pavot. Je t’en ramènerai, si tu veux. » « Oh oui, pourquoi pas ! Ca a l’air bon. »
Et puis on a dévié sur le turón, pour finalement me dire qu’il en avait beaucoup trop, à chaque Noël. Je me suis donc proposée de finir le stock que sa maman préparait ! Après tout, si le fait que je mange peut rendre service, je ne vais pas m’en plaindre !
« Noté ! Turón, donc, et makowiec pour que tu puisses goûter au moins… La prochaine fois, promis ! » « Je compte sur toi. »
Je le taquinais un peu, à vrai dire, et j’allais encore plus loin quand je lui parlais du turón de Tyler.
« Donc tu t’enfiles ton turón, plus celui de Tyler ? Quel sacrifice de ta part ! » « Mais c’est qu’on se moquerait ! » « Tout à fait ! »
Je me suis avancée pour l’embrasser mais j’avais le sourire aux lèvres, parce que je le taquinais et que j’adorais ça.
J’essayais de me rattraper, oui, mais en fait il n’y avait rien de méchant, j’adorais taquiner les gens, et surtout ceux que j’aime. Donc là, c’était l’idéal ! Ca me faisait rire, de me moquer gentiment de lui, parce que je n’avais aucun doute sur le fait qu’il le prenne mal. Je savais qu’il était intelligent.
Je changeais totalement de sujet, parce que ce moment de complicité m’avait donné du baume au coeur, et je lui demandais s’il était possible qu’il rencontre ma famille, mes parents et mes soeurs, prochainement, voire très prochainement…
« Dis moi, mon coeur, tu voudrais venir manger chez mes parents, un de ces quatre ? Il y aurait mes soeurs aussi… » « Selon quand est-ce que tu prévois ça, j’amènerai le dessert… Enfin sauf si mes trucs bizarres risquent de pas leur plaire… » « Tes trucs bizarres comme tu dis, seront parfaits mon chéri ! »
Je me doutais qu’il allait avoir peur, parce que la présentation aux parents, c’est un peu un cran au dessus niveau officialité, mais après tout, je ne vois aucune raison pour que ça se passe mal. Mes parents et mes soeurs sont des gens tolérants et Rafael est quelqu’un de formidable.
« Mmmh… Dans deux semaines par exemple, tu en penses quoi ? C’est trop tôt pour toi ? »