(✰) message posté Sam 14 Mar 2015 - 11:09 par Invité
Assise dans le métro, écouteurs dans les oreilles, Anabeth avait une envie urgente de chanter à tue-tête, mais elle avait l’impression que ça serait plutôt mal vu. Elle se contenta tant bien que mal de taper légèrement du pied en rythme sur le sol de la rame, s’attirant les regards agacés des usagers du métro londonien. Refrénant ses ardeurs motivées par sa bonne humeur du jour, la jeune femme s’absorba dans la contemplation de ses ongles, qui auraient bien eu besoin d’une bonne manucure, soi dit en passant. Elle jeta un œil à sa montre, avant de prendre une décision sur le champ. Elle allait s’arrêter au prochain arrêt, descendre et se faire chouchouter parce que oui, c’est important de prendre soin de soi, pour son image personnelle et pour celle qu’on renvoie aux autres. En plein cœur de Londres, malgré le fait que ce soit sa ville natale – ou presque, à quelques détails près – elle était toujours fascinée par l’agitation et le bruit qui y régnaient. Elle avait grandi dans la capitale britannique, et pourtant Anabeth ne s’était jamais vraiment considérée comme une fille de la ville, aussi bizarre que ça puisse paraître. Elle n’était pas à son aise au milieu de la foule et de toutes ces odeurs, tous ces gens qui s’interpellaient au beau milieu de la rue, sans cérémonie. Non, elle appréciait le calme de son appartement, celui de la boutique d’antiquités où elle travaillait. Elle aurait très bien pu envisager d’être conservatrice de bibliothèque, parce que les livres étaient ses meilleurs amis mais aussi parce que le silence qui régnait habituellement en ces lieux la calmait, lui correspondait. Elle n’était pas une de ces filles qui sortaient tous les soirs – sans être non plus une nonne, à se murer chez elle. Si il lui arrivait de sortir, elle restait le temps qu’elle voulait et pas une minute de plus. Il y avait une limite au nombre de décibels qu’elle pouvait supporter. Elle changea de métro et de ligne, se laissa porter par le bercement du train qui l’emmena au nouveau centre commercial, dans lequel elle n’avait jamais mis les pieds – aujourd’hui était une journée qui s’y prêtait. Manucure oblige. En rentrant chez la manucure, elle eut soudainement un regain d’envie, typiquement féminine, d’aller ensuite faire du shopping. Peut-être même qu’elle y croiserait Scarlett, la fille avec qui elle s’était querellée la dernière fois pour une robe sublime. Anabeth rit à cette idée, et croisa le regard interloqué de l’esthéticienne qui venait de lui demander son nom et prénom et qui n’avait récolté qu’un petit rire, qui n’avait pas sa place dans sa réponse. Elle lui donna les renseignements demandés en s’excusant et fut priée de s’asseoir. Peu de gens savaient réellement de quel bois était faite Anabeth. La jeune femme était d’une nature bon vivant, et elle avait une imagination hyperactive, ce qui la mettait parfois dans des situations embarrassantes. Elle était plongée dans ces pensées lorsqu’elle entendit vaguement la porte s’ouvrir et le carillon résonner dans la boutique. Elle était en train de se dire qu’elle devrait acheter la même chose pour la sienne, de boutique, lorsqu’elle entendit une exclamation étonnée. Sans plus y prêter attention, Anabeth restait focalisée sur ses ongles, qui s’apprêtaient à changer d’aspect, lorsqu’elle vit un visage entrer dans son champ de vision. Elle eut un mouvement de recul, mais reconnut presque immédiatement la jeune femme qui venait interrompre ses pensées. Un léger sourire s’imprima sur ses lèvres. « Hey, Scarlett ! Tu vas bien ? » Curieuse coïncidence, tout de même. Comme si elle avait senti qu’Anabeth avait pensé à elle les minutes précédentes. « J’ai pensé à toi, j’envisageais d’aller faire du shopping et deux minutes après, tu arrives ici ! C’est marrant ! »
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(✰) message posté Dim 22 Mar 2015 - 14:44 par Invité
How come you're here ?
ANABETH & SCARLETT
Celui qui n'aime pas le shopping, ne savait pas où faire les magasins. ✻✻✻ Le ciel se couvre sur Stratford, il fait froid, c'est la fin de la journée et ma journée de cours a été insupportable, une mauvaise note, un exposé à revoir, et bientôt l'examen final. Je suis épuisée de ces études, de ces cours, j'en ai marre, j'ai qu'une envie c'est d'être en juin, qu'on me donne ce foutu diplôme, que j'exerce enfin réellement le métier que j'aime et que je puisse vivre ma vie pleinement sans avoir à bosser à mi-temps pour payer mon appartement et mes frais mensuels. Je sors du métro à la station de Stratford, je me prends une radée sur la figure inattendue, je cours alors en direction de l'énorme centre commercial Westfield Stratford City avec un journal quotidien sur la tête pour me protéger du mauvais temps. J'ai l'habitude de traîner dans ce centre commercial les jours de mes moments de déprime, moi qui adore la mode là-bas j'ai le choix pour tout, et ça me détend. J'achète du maquillage, du vernis, des fringues, des chaussures, des sous-vêtements, ou même de la bouffe tout dépend mon humeur et mon degré de déprime. Ce centre de shopping est dynamique, c'est plein de monde tout le temps, et de la musique de radio retentit à fond dans les allées, c'est magique et ça détend.
J'entre dans le centre commercial, je passe devant le starbucks, vu la pluie que je viens de me ramasser j'ai besoin de me réchauffer. Je commande mon chocolat viennois habituel aromatisé à la vanille. Je m'assois, le goûte. Hmmm il est tellement délicieux ce truc ! Je prends un instant pour me détendre, je regarde les gens passer ici et là, certaines personnes ont les mains bondées de sacs Primark, d'autres repartent sans rien, surement des habitués. Quelques minutes plus tard mon chocolat est terminé, je me lève et parcours les allées du centre. J'entre dans le premier énorme magasin, un de mes préféré : Forever 21. On y trouve des pièces d'exceptions, à la dernière mode et surtout pour pas cher. Je déambule alors dans les rayons, je trouve deux petits top super sympa, des sous-vêtements et une paire de bottines parfaites. Je passe à la caisse, je n'en ai que pour 30 livres. Je continue ensuite mon shopping puis je passe devant un bar à ongles. Tiens ! Pourquoi pas ? J'ai l'habitude de toujours aller chez celui-ci, ils font les ongles à la perfection et ça tient pendant longtemps. L'esthéticienne me sourit quand je rentre, je fais de même. « Bonjour ! » je vais alors m'asseoir sur les fauteuils d'attente, de dos je crois reconnaître l'une de mes amis les plus proches. Je l'interpelle « Ana ? », elle se tourne et c'est bien elle, cette jeune fille adorable qui est maintenant devenue très proche de moi. Je m'approche d'elle pour lui faire la bise. « Oui ça va merci et toi ? ». Je rigole à sa phrase d'après tout en m'asseyant en face d'elle. Il y a très peu de monde dans le bar à ongles. « Quelle coïncidence tout de même. » je souris toujours. « Alors qu'est-ce que tu vas faire sur tes ongles ? » dis-je en les regardant.