"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Can I have this dance ? ☼ Rikcy - Page 2 2979874845 Can I have this dance ? ☼ Rikcy - Page 2 1973890357
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Can I have this dance ? ☼ Rikcy

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Edwin Turner
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() message posté Lun 27 Oct 2014 - 0:46 par Edwin Turner
Can I have this dance ?

ft. Lucy K. Curtis && Rika Alvares
Mardi 07.10.2014 • North London • Barfly
Ca, que je suis sensible, c'est le moins qu'on puisse dire. Et là, face à elle, c'est évident que je ne suis pas indifférent. Ni à ce qui se passe, à sa présence, à son contact, ni à ses larmes. Difficile alors d'être particulièrement confiant dans ce que je suis en train de faire. A vrai dire, j'ai aucune idée de ce dans quoi je m'embarque. Je sais pas ce que ça va donner, je sais pas si je peux lui apporter quoi que ce soit.

« Mais moi je le sais. »  

Une fois encore ses mots me touchent particulièrement. Ca a l'air de rien comme ça, et sans doute que c'est un peu idiot de croire à ce genre d'affirmation alors qu'on vient juste de se rencontrer. Comment peut-elle savoir que je peux lui apporter quelque chose ? D'accord, tout ce que je souhaite, là, c'est que ses larmes se tarissent et qu'elle retrouve son si beau sourire mais... Est-ce que je suis vraiment capable de faire ça ? Rien n'est moins sûr.

Je suis pourtant toujours auprès d'elle, tout près d'elle, même, et ma main vient caresser sa joue. Ses paroles m'ont encouragé, il faut croire, mais je reste assez hésitant malgré tout et c'est à quelques centimètres de ses lèvres que je me suis arrêté, je suppose que j'attends une confirmation que j'ai bien le droit de l'embrasser. En guise de réponse, ses mains sont venues se poser sur mon corps, dans un contact qui m'aurait presque fait frissonner, si ce n'était pas déjà ce que ses lèvres frôlant les miennes est en train de produire comme réaction chez moi. Ma main encore libre est venue se poser dans son dos, serrant un peu plus son corps contre le mien, et j'ai prolongé ce baiser, savourant clairement ce moment de tendresse. Si on m'avait dit que cette soirée se terminerait ainsi, je n'y aurais sans doute pas cru.

Quelques instants encore, j'ai continué à l'embrasser, en tâchant d'occulter l'idée que je n'étais peut-être pas très doué pour ça. Je me sens fébrile, tremblant encore, mais je ressens ça de façon étrangement positive, cette fois. Et quand finalement mes lèvres se détachent des siennes, je murmure, mon regard plongé dans le sien.

« On vient de se rencontrer et si ça se trouve dans quelques jours tu pourras plus me supporter, tu sais ?… »  

Je la garde pourtant dans mes bras, serrée contre moi, et ma main sur sa joue caresse doucement sa peau.

« Tu me plais beaucoup Lucy. »  

T'avais l'air d'en douter, y a un instant, c'est peut-être plus le cas maintenant, mais je ressens le besoin de le préciser. Je comprends pas trop bien ce qu'une femme comme elle peut trouver dans un gars comme moi, mais... je vais essayer de laisser de côté l'idée qu'elle partira sans doute très vite, lassée de s'occuper d'un gamin à la vie de bohème. De pas trop me prendre la tête, pour ce soir au moins. Des questions, je sais que je vais m'en poser douze millions, chaque jour, à commencer par celle-ci :

« Mais... C'est pas un peu en conflit avec nos relations professionnelles ? »  

Un nouveau baiser pour ponctuer cette question, et montrer sans doute que je n'ai pas vraiment envie de faire un choix entre les deux malgré tout. Un baiser un peu plus passionné que le précédent, d'ailleurs, ma langue effleurant parfois ses lèvres. J'irai pas forcer davantage, même si j'ai de plus en plus envie de... plus. J'aime l'avoir dans mes bras, j'ai pas envie que ça s'arrête. Et j'ai plus qu'à espérer qu'elle non plus, le plus longtemps possible.
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() message posté Lun 27 Oct 2014 - 10:59 par Invité
Alors que mes lèvres effleuraient les siennes pour l’embrasser doucement, sa main se posa dans mon dos, pour me serrer contre lui, ce que j’appréciais particulièrement. Il m’embrassait de plus belle, tendrement cette fois, assez longtemps pour que je puisse réaliser ce que nous étions en train de faire. A ce moment là, j’ai su que j’avais eu raison de jeter mon dévolu sur ce jeune homme passionné.

Rika embrassait très bien, à vrai dire, et j’espérais que moi aussi. Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu de contact de l’ordre de la tendresse. Cela datait du départ de John, à l’aéroport, alors qu’il me promettait de m’aimer pour toujours. Foutaises !

Son regard plongé dans le mien, Rika éloigna ses lèvres des miennes pour me dire quelque chose, tout doucement.

« On vient de se rencontrer et si ça se trouve dans quelques jours tu pourras plus me supporter, tu sais ?… »

Alors que sa main caressait ma joue, j’apposais un doigt sur ses lèvres, doucement.

« Chut, taisez-vous, monsieur Rika. »

Je lui souriais, en me mordillant la lèvre inférieure, et à présent ce sourire ne pouvait plus quitter mon visage, plus encore quand il me dit que je lui plaisais beaucoup. Il me demanda si cette relation n’entrait pas en conflit avec nos relations professionnelles, mais ne me laissa pas le temps de répondre. En effet, il m’embrassa de plus belle, langoureusement. Puis je détachais mes lèvres des siennes.

« Aucun risque. Au lieu de lancer la carrière d’un inconnu, je vais lancer la carrière de l’homme qui fait battre mon coeur. C’est la seule différence, Rika ».

En prononçant son prénom, je lui caressais la joue, comme pour appuyer mes propos, et lui prouver que je disais la vérité. Je lui souriais, également. Ce sourire qui s’était envolé au cours de la soirée. Je l’embrassais de nouveau, parce que je ne pouvais pas m’en empêcher, et je n’osais pas vraiment lui demander de venir chez moi. Non pas que j’avais peur de lui, mais j’avais peur de ce qu’il pouvait penser de moi. « Tu viens chez moi », dans l’esprit d’un homme, ça veut forcément dire « viens, on va coucher ensemble ». Mais pas chez moi. Je voulais simplement prolonger cette soirée, tendrement, et dormir dans ses bras, sans forcément demander plus.

« Tu… veux faire quoi, maintenant ? »

J’espérais que ce baiser lui ait donné des ailes pour qu’il prenne une jolie initiative mais après tout, il voulait peut-être rester dans ce bar, à discuter tranquillement. Même si à cet instant précis, je ne voulais pas vraiment discuter. Je voyais derrière son épaule, le barman qui continuait de nous fixer. Si vraiment il connaissait Rika, il avait du écarquiller les yeux en nous voyant nous embrasser, mais voyez-vous, à cet instant, lorsque nous nous embrassions, je n’avais pas la tête à regarder autour de nous. Et après tout, ce qu’il pensait de moi, ça m’était bien égal pour l’instant.
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Edwin Turner
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() message posté Mar 28 Oct 2014 - 18:38 par Edwin Turner
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ft. Lucy K. Curtis && Rika Alvares
Mardi 07.10.2014 • North London • Barfly
« Chut, taisez-vous, monsieur Rika. »

Son doigt sur mes lèvres, je me tais. Monsieur Rika... Bah celle-là, on me l'avait jamais faite... Mais en même temps c'est pas très surprenant, parce que... ça ma va pas tellement bien, faut avouer. Je suis pas un « Monsieur », je crois bien que je serai jamais assez mondain pour ça. On n'a jamais été particulièrement dans le besoin, mais on n'a jamais roulé sur l'or non plus, et les mondanités, ça a jamais été mon truc. J'ai jamais vraiment été un type super conventionnel, je crois que je le serais jamais. Ca m'empêche pas d'avoir un profond respect pour les autres, mais voilà, rentrer dans le moule, je sais pas trop bien ce que c'est.

Et finalement, ce soir, je m'en contrefous. Globalement, généralement, je m'en fiche, je suis comme je suis, mais il y a des fois où c'est plus pesant que d'autres. Ce soir, c'était pourtant parti pour être un peu le cas, à la base, et... finalement, je suis bien content de pas être tout à fait comme tout le monde. On en serait sans doute pas là, sinon, n'est-ce pas ?

Ca pose quand même un petit problème d'éthique professionnelle, tout ça, et je peux pas m'empêcher de le relever. J'appréhende un peu sa réponse, mais une fois encore, elle fait naître un sourire sur mon visage et je peux pas m'empêcher de l'embrasser à nouveau.

« Aucun risque. Au lieu de lancer la carrière d’un inconnu, je vais lancer la carrière de l’homme qui fait battre mon coeur. C’est la seule différence, Rika.
- L'orga disait pas vraiment des bêtises tout à l'heure. Rika, c'est mon nom d'artiste. Mais je m'appelle bien Rafael à la base. Rafael, Isha, Krzysztof, Alvares... »


Je donne pas forcément mon vrai nom aux gens. En dehors de ma soeur et Tyler, d'ailleurs, y a pas grand monde qui m'appelle Raf. Pourtant, là, j'ai envie qu'elle ait ce privilège. Peut-être justement parce que j'ai envie que ce soit spécial, entre nous, et pas juste une lubie d'un soir, après un verre de vin et un cocktail, lors d'un vernissage...

« Tu… veux faire quoi, maintenant ? »

En voilà une bonne question. Jusque-là, pour moi, le temps s'était arrêté. Mais son interrogation me ramène un peu à la réalité.

« A vrai dire, j'en sais trop rien. Tant que je suis avec toi, tout me va... »

Mais la pression est retombée et j'avoue que je suis un peu crevé. Et en même temps, je vais pas lui proposer de venir chez moi, vu que je vis avec ma soeur, et je me vois pas m'imposer chez elle, d'autant moins que ça risque de faire genre je veux coucher direct et c'est pas du tout le cas. Enfin pas qu'elle ne soit pas désirable, juste que c'est pas ma priorité.

« Est-ce qu'on peut se trouver un endroit plus calme ? »

Je me détache légèrement d'elle, tout en la gardant quand même encore dans mes bras. Je crois que d'une certaine manière, j'ai un peu peur que si je la lâche, tout ça s'évanouisse.

« Mais je voudrais te présenter un peu plus correctement Nate d'abord, je crois qu'il a besoin d'être un peu rassuré, et qu'il nous observe depuis tout à l'heure... »

Je lui ai pris la main, presque trop naturellement, pour retraverser le bar en sens inverse. On a des verres à finir, de toute façon. Promis, après, on s'éclipse. Où tu veux, d'ailleurs, je suis pas très difficile. Comme je disais, tant que je suis avec elle, tout me va...
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() message posté Mar 28 Oct 2014 - 21:18 par Invité
Quand je l’ai appelé « monsieur », il semblait pour le moins surpris. J’avais dit ça pour lui clouer le bec, pour lui montrer un peu d’humour mêlé à de la détermination. Monsieur Rika, c’est comme ça que je l’avais appelé en le rencontrant, il y a deux ou trois heures. Et si dans quelques jours, je ne pouvais plus le supporter. C’était la question qu’il me posait, mais je n’avais pas envie d’y réfléchir, je préfère vivre au jour le jour et ne pas savoir ce que me réserve l’avenir. Au moins, de cette façon, je peux profiter de la vie à pleines dents.

Je vais lancer la carrière de l’homme qui fait battre mon coeur. Visiblement, il n’avait pas réagit à cette réponse, peut-être qu’il trouvait ça too much, après si peu de temps passé ensemble, ou peut-être que je psychotais, aussi.

« L’orga disait pas vraiment des bêtises tout à l’heure. Rika, c’est mon nom d’artiste. Mais je m’appelle bien Rafael à la base. Rafael, Isha, Krzysztof, Alvares… »
« Rafael… Un prénom si tendre, ça te correspond forcément. »

Je lui souriais, et caressais encore et toujours sa joue. J’adorais le prénom Raphaël, et plus encore avec l’orthographe espagnole, j’y trouvais un côté plus doux. Le fait qu’il me communique ses vrais prénoms était sans doute une marque de confiance, et j’appréciais énormément le geste.

« Tu… veux faire quoi, maintenant ? »
« A vrai dire, j’en sais trop rien. Tant que je suis avec toi, tout me va… »

Cette réponse était tellement adorable que je ne pouvais m’empêcher de l’embrasser à nouveau, tendrement, en passant ma main dans ses cheveux. Il savait me faire craquer.

« Est-ce qu’on peut se trouver un endroit plus calme ? »

Visiblement, il n’osait pas m’inviter chez lui, et je me doutais qu’il s’agissait de raisons très logiques : il ne voulait pas que j’imagine des choses fausses. Mais avait-il réellement envie de moi ? Je l’espérais, mais le doute persistait, encore et toujours.

« J’ai un peu froid pour me balader dans un parc en fait, ou même ailleurs. J’aimerais te proposer de venir chez moi… »

Je fermais les yeux et prenais une inspiration.

« Rafael… Tu sais, je n’ai jamais eu que John dans ma vie, et je ne veux pas précipiter les choses. Si je te propose de venir chez moi, je ne peux pas te promettre qu’il se passera quelque chose entre nous deux. Je suis désolée, je ne peux pas te promettre ça. Je sais que c’est sans doute ce que tu recherches, et en même temps tu ne me trouves probablement pas désirable au point de vouloir qu’il se passe quelque chose, mais je te dis ça, juste au cas où. Je ne peux rien te promettre. Je… je suis pas prête, je crois. Excuse moi. »

Je m’étais déstabilisée moi même, à l’idée de lui demander ça. J’avais envie de tout cela avec lui, ne serait-ce qu’il vienne chez moi, pour être avec moi, mais c’était un renouveau, et je n’étais sans doute pas douée pour cela. Je voulais le prévenir, mais je me rendais compte au fur et à mesure que j’allais le faire fuir. Il doit être un peu flippé de tout ce que je lui raconte, et je m’en veux, maintenant. Mais il fallait qu’il sache la vérité, c’était important pour moi. Même si à présent, il allait sûrement refuser ma proposition.

« Mais je voudrais te présenter un peu plus correctement Nate d’abord, je crois qu’il a besoin d’être un peu rassuré, et qu’il nous observe depuis tout à l’heure… »

C’était donc le nom du barman. Je ne me trompais pas, toute à l’heure, quand je le voyais nous observer. Il connaît donc Rafael, et va très certainement mettre son véto sur le fait qu’il fréquente une femme comme moi. Rafael me pris la main pour s’avancer jusqu’au bar. Je trouvais cela mignon, comme si nous avions déjà une certaine familiarité entre nous. Je lui tenais le bras, fébrile, et l’embrassais dans le cou, alors que nous étions debout devant le bar.
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() message posté Mer 29 Oct 2014 - 8:28 par Edwin Turner
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ft. Lucy K. Curtis && Rika Alvares
Mardi 07.10.2014 • North London • Barfly
Profiter du moment, oui. C'est sans doute ce qu'on a de mieux à faire. Je me poserai toujours des questions, il y a des choses contre lesquelles je ne pourrais rien faire, mais ça ne changera rien. Alors autant en profiter, oui, c'est exactement ça. Peut-être qu'elle partira demain. Peut-être que ça durera. Je ne saurais de toute façon pas à l'avance, et elle non plus. Pour l'heure, on est bien, là, tous les deux et c'est tout ce qui compte finalement.

Je lui ai donné mon nom, mon nom complet, aussi alambiqué soit-il, parce que ça me semblait naturel qu'elle le sache. C'est assez révélateur, il faut bien admettre, parce que pour les autres, je reste connu seulement son ce pseudonyme - acronyme en fait - qui apparaît au bas de mes tableaux. Je me demande même ce que Nate en sait au final. Si ma soeur lui parle de moi, il y a toutes les chances qu'elle m'appelle Raf. Pourtant, quand je me suis présenté à lui, j'ai pas souvenir d'avoir dit autre chose que Rika. Et je pense pas me faire des idées, donc, si j'avance qu'il nous observe de son comptoir.

« Rafael… Un prénom si tendre, ça te correspond forcément. »

Je lui ai rendu son sourire. Je sais pas si c'est un prénom vraiment tendre, mais je trouve ça touchant qu'elle le pense. On a encore échangé quelques baisers, hésitant manifestement tous les deux sur les suites de cette soirée et pour cause... J'ai pas envie de la quitter tout de suite, mais en même temps, j'ai pas vraiment envie de passer pour ce que je ne suis pas. Alors ma réponse est sans doute assez évasive, mais elle reste parfaitement sincère. Et donc, maintenant ?

« J’ai un peu froid pour me balader dans un parc en fait, ou même ailleurs. J’aimerais te proposer de venir chez moi… »

Je vois bien qu'il y a quelque chose qui la dérange et je garde le silence comme elle prend une profonde inspiration, lui laissant tout le temps qu'il lui faut pour s'exprimer. Je suis pas pressé, de toutes les façons, et c'est pas mon genre de forcer les choses.

« Rafael… »  

C'est drôle mais j'ai comme l'impression que c'est plus naturel qu'elle m'appelle ainsi que par mon pseudo. Ca devrait pas, ça l'est que pour les personnes en qui j'ai vraiment confiance... Pourtant c'est le cas.

« Tu sais, je n’ai jamais eu que John dans ma vie, et je ne veux pas précipiter les choses. Si je te propose de venir chez moi, je ne peux pas te promettre qu’il se passera quelque chose entre nous deux. Je suis désolée, je ne peux pas te promettre ça. Je sais que c’est sans doute ce que tu recherches, et en même temps tu ne me trouves probablement pas désirable au point de vouloir qu’il se passe quelque chose, mais je te dis ça, juste au cas où. Je ne peux rien te promettre. Je… je suis pas prête, je crois. Excuse-moi.
- Lucy... T'as absolument pas à t'excuser, et tu te tortures pour rien, tu sais, je suis pas comme ça. Je recherche pas spécialement "ça", comme tu dis. Je sais bien que beaucoup de mecs ont l'air de ne penser qu'à ça, mais je suis vraiment pas obsédé par le sexe, puisque c'est ce qui semble t'inquiéter. Et c'est absolument pas parce que je te trouve pas désirable, bien au contraire. Tu me plais beaucoup, t'es une femme magnifique, et oui, certainement qu'à un moment je vais avoir envie d'aller plus loin. Mais pour ce soir, tout ce que je souhaite, c'est être avec toi, réellement. Ca viendra quand ça devra venir, on a tout le temps. »


Ma voix est restée calme et douce tout du long parce que je prends pas du tout ses inquiétudes de travers, encore moins à la légère. Je suis un peu surpris, bien sûr, mais on se connaît à peine, rien de vraiment étonnant à ce qu'elle puisse imaginer que je sois comme d'autres hommes qu'elle a pu rencontrer. Après tout, à part ce John qui l'a manifestement faite souffrir, je ne sais pas qui elle a pu rencontrer, comment les choses ont pu se passer. Et puis c'est pas comme si j'avais pas dans mon entourage des exemples de mecs qui ne pensent un peu qu'à passer des nuits torrides en bonne compagnie, sans attache.

J'ai déposé un chaste baiser sur ses lèvres, furtivement, et puis je lui ai proposé de rencontrer Nate, de façon disons un plus appropriée à la nouvelle situation. Quand on s'est rapprochés du bar, il est venu vers nous, ramenant les verres à moitié plein qu'on a abandonnés un peu plus tôt, tandis qu'elle déposait un baiser dans mon cou.

« Ca va vous deux ? Ca avait pas l'air d'être la grande forme tout à l'heure, mais...
- Nate... Je te présente Lucy, mon... attachée de presse. »


Il a eu un de ses petits sourires en coin qui veulent tout dire. Oh ça va, hein, je sais que c'est mal de mélanger le travail et la vie personnelle, mais ça se commande pas, t'es au courant mec. Et puis il s'est tourné vers Lucy, très naturellement et lui a tendu la main.

« Enchanté Lucy. On dirait que je me suis inquiété pour rien.
- C'est gentil mais ouais, ça va... très bien même. »


J'ai souri à Lucy, et j'ai repris, en guise de présentation supplémentaire du barman.

« Nate travaille aussi au Times UK le jour... C'est bien ça, hein ?
- Oui enfin je suis encore que pigiste. Mais ça pourrait être intéressant de faire un papier sur toi un de ces quatre... »


Je me suis passé une main embarrassée dans les cheveux, celle qui ne tenait pas celle de la jeune femme à mes côtés, donc, avant de répondre.

« Euh... ouais, vous voudrez bien parler de ça à un moment où je suis pas là... ? »

Il a souri plus largement, avant de faire signe à une personne un peu plus loin qu'il l'avait entendue.

« De toute façon, j'ai pas trop le temps là. Mais donne-lui mon numéro, on verra ça. Ravi d'avoir fait votre connaissance, Lucy, je vous laisse, on m'appelle... Et prenez bien soin de lui, hein ?... »

Il lui a fait un de ses éternels clins d'oeil et s'est éclipsé, mais un instant alors qu'il s'occupait du verre de quelqu'un d'autre, j'ai croisé son regard. Je sais ce que je dois y lire : pour lui, ça marche pas vraiment aussi bien. Et je reste assez triste pour lui, parce que c'est de mon meilleur ami qu'il est tombé amoureux. J'ai attrapé mon verre, en ai bu une gorgée avant de le reposer et... En fait, j'ai vraiment plus envie d'être là. Je voulais que Nate voie que ça allait bien, qu'il soit rassuré en quelque sorte et c'est le cas. Alors j'ai replongé mon regard dans celui de la jolie brune accrochée à mon bras.

« Tu veux qu'on sorte ?... »

Moi je suis prêt à le faire, mais si tu veux rester, je reste. Je veux juste que tu sois bien, tout le reste, ça n'a aucune importance.
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() message posté Mer 29 Oct 2014 - 12:21 par Invité
Je prenais une inspiration pour dire quelque chose qui allait être dur à dire. Mais il m’avait écouté, attentivement, et m’avait fournie une réponse qui m’avait redonné le sourire, du moins à l’intérieur.

« Lucy... T'as absolument pas à t'excuser, et tu te tortures pour rien, tu sais, je suis pas comme ça. Je recherche pas spécialement "ça", comme tu dis. Je sais bien que beaucoup de mecs ont l'air de ne penser qu'à ça, mais je suis vraiment pas obsédé par le sexe, puisque c'est ce qui semble t'inquiéter. Et c'est absolument pas parce que je te trouve pas désirable, bien au contraire. Tu me plais beaucoup, t'es une femme magnifique, et oui, certainement qu'à un moment je vais avoir envie d'aller plus loin. Mais pour ce soir, tout ce que je souhaite, c'est être avec toi, réellement. Ca viendra quand ça devra venir, on a tout le temps. »

C’était une homme bien, ça me changeait d’autres rencontres que j’avais fait, en effet. Tu es une femme magnifique… Il m’avait touchée en plein coeur, et je ne pouvais pas croire qu’il m’ait dit ça. Jamais personne ne me l’avait dit, pas même John, en deux ans passés avec lui.

« Moi aussi j’en ai envie, Rafael. Tu me plais. »

Je ressentais le besoin de lui expliquer pourquoi je me comportais ainsi, et pourquoi je pouvais penser ça de lui.

« Juste après que John soit parti, un de ses amis en a profité pour me séduire et a essayé de profiter de moi. Enfin, tu vois. »

Je n’avais encore jamais raconté ça à personne, à part à Athénaïs, mon amie à qui je dis absolument tout. Si je lui disais à lui, c’est parce que je lui fais confiance, et que je commence à comprendre qu’il n’est pas comme ça. Il m’emmenait ensuite vers le barman, pour me le présenter. Il me désigna comme son attachée de presse, malgré une petite hésitation. J’avoue que cela me blessait un petit peu. Je croyais être bien plus que son attachée de presse. Je posais mon regard sur lui, à ce moment, comme étonnée de sa réponse. En même temps, est-ce qu’il allait me présenter comme étant sa copine, si tôt ?

« Oui, son attachée de presse. »

Je répondais ainsi, comme pour appuyer son propos et essayer de lui faire prendre conscience de sa réponse.

« Enchanté Lucy. On dirait que je me suis inquiété pour rien. »
« C’est gentil mais ouais, ça va… très bien même. »

Je les écoutais discuter, mais je ne pouvais m’empêcher de parler, moi aussi, de m’incruster dans ce semblant de conversation.

« Ne vous inquiétez pas. »

Alors que Nate, le barman, m’expliquait qu’il était pigiste au Times UK, il me proposa d’écrire un papier sur Rafael. Parfait, c’est exactement ce qu’il faut, c’est ce dont je parlais tout à l’heure pour lancer la carrière du beau jeune homme qui se trouve à mes côtés.

« Euh… ouais, vous voudrez bien parler de ça à un moment où je suis pas là…? »

Je lançais un regard au barman, et lui souriais. Visiblement, les vieux démons de Rafael refaisaient surface.

« Oui, je crois qu’il faudra en parler. Sans Rafael… Rika, pour ne pas qu’il ne nous en empêche ! »

Je m’étais rendue compte trop tard que je l’avais appelé par ce prénom qu’il m’avait confié. Mon sourire s’était évaporé, et je regardais Rafael, crispée, en espérant qu’il ne m’en veuille pas d’avoir révélé ce prénom.

« Et prenez bien soin de lui, hein ?… »
« Pour ça, vous n’avez aucun soucis à vous faire. »

La question tant attendue. Je ne voulais pas qu’il mette son véto. Je passais mon bras dans le dos de Rafael et le serrais contre moi, comme pour lui montrer que j’étais là, et que je ne comptais pas le faire souffrir.

« Tu veux qu’on sorte ?… »
« Je veux être avec toi. Est-ce que… tu voudrais venir chez moi ? J’habite à Hammersmith. »

Je buvais le reste de mon verre, comme pour me préparer à son refus, me préparer à ce qu’il pourrait dire. Et puis je prenais mon portable, pour regarder le message que j’avais reçu plus tôt, alors que nous nous embrassions. John - 22h10 : *Fais la tête, ça me fera les pieds. Tant mieux si tu sors, parce que moi, sans toi, je peux te dire que je profite, les filles ici sont canon.* Voulait-il me rendre jalouse ? Etait-il lui même jaloux, ou était-ce simplement pour me piquer au vif ? S’il était jaloux, c’est peut-être qu’il m’aimait toujours ? Je crois qu’il veut simplement savoir qu’il y a quelqu’un pour qui il compte, ici, à Londres, quelqu’un qui l’attend désespérément, prête à subir ses vannes. Mais je ne suis pas cette personne, je ne suis pas celle qui l’attendra malgré tout. Plus maintenant.

Je fermais les yeux, montrais le SMS à Rafael, et buvais la dernière gorgée de mon breuvage. Je voulais qu’il voit ce à quoi j’avais le droit, tous les jours depuis 9 mois. Ce que je subissais sans rien dire, avant que je le rencontre lui. J’avais envie de pleurer, à nouveau, mais cette fois-ci, je le regardais, en souriant, timidement, tristement, et cette envie s’évaporait.
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Edwin Turner
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() message posté Jeu 30 Oct 2014 - 8:27 par Edwin Turner
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Quelques heures. Quelques heures qu'on s'est rencontrés, et j'ai l'impression d'en savoir à la fois... trop et pas assez. Plus on discute, plus j'ai des aperçus peut-être pas de sa vie, mais au moins de son ressenti, et ça ne me laisse clairement pas indifférent. Alors oui à un moment ou à un autre, je vais avoir envie d'elle physiquement. Mais pour l'instant, ça n'est clairement pas la priorité. J'ai jamais vraiment été comme ça, de toutes les manières.

« Moi aussi j’en ai envie, Rafael. Tu me plais. Juste après que John soit parti, un de ses amis en a profité pour me séduire et a essayé de profiter de moi. Enfin, tu vois... »  

J'ai dû devenir livide à cet instant, enfin je suppose. Je sais pas qui est ce type, mais je crois que si je croise sa route, il prend mon poing dans la tronche. Je suis pas du genre violent, même carrément pas, mais il y a quelques petites choses qui me rendent fou, et ça, ça en fait partie. Ca, et le type qui a mis ma soeur enceinte pour lui rire au nez juste après. Je l'ai serrée dans mes bras un instant, en espérant qu'elle comprenne le message, mais... J'avoue que je sais pas si c'est clair. Je sais juste pas comment le formuler. N'empêche que oui, je vois, et que non, je ne ferai jamais quelque chose de ce genre. Que d'ailleurs, je ne laisserai jamais ça se reproduire, avec qui que ce soit. Je sais bien que ce sont de belles pensées et qu'une fois sur place, les choses peuvent être différentes, mais c'est pourtant ce que je ressens, là.

On s'est rapprochés de Nate, et je l'ai présentée... Sans trop savoir comment je devais le faire, à vrai dire. Ma copine ? On vient de se rencontrer, notre premier baiser a eu lieu il y a cinq minutes... C'est peut-être un peu tôt, non ? Mais ne pas le dire, la présenter comme mon attachée de presse seulement sonne bizarrement à mes oreilles, et Nate sourit, et hoche simplement la tête. Ouais bon, il a pas vraiment besoin d'un dessin non plus, faut avouer.

« Oui, son attachée de presse. »  

Là, je sais que j'ai merdé. Sa main dans la mienne, je resserre un peu mon étreinte sur ses doigts. Je voulais pas la blesser, clairement pas, mais... Je suis toujours pas très doué avec les mots, hein... Le barman et Lucy ont échangé quelques mots, et j'avoue, je suis touché de la façon dont il se sent concerné. Bon en même temps, c'est un peu un prêté pour un rendu, parce que c'est pas comme si j'étais pas un peu tout le temps fourré dans les parages depuis que je sais ce qu'il s'est passé avec - et ce qu'il ressent, surtout pour mon meilleur ami. Drôle comme les choses ont évolué, vu qu'à la base, c'était juste un des types de passage dans la vie de ma jumelle - et un qui avait essayé de me mettre dans son lit, d'ailleurs, ce qui ne le faisait pas vraiment partir avec des points d'avance. On a de drôles de surprises, parfois.

« Ne vous inquiétez pas. »  

Moi, si, un peu, à force. Parce que c'est de ma faute, d'accord, j'aurais peut-être pas dû lancer le sujet du journalisme mais... J'avoue, je m'attendais pas à ce qu'il saute sur l'occasion comme ça. Et bizarrement, je m'attends pas à ce que Lucy laisse passer une telle chance. Vous voulez vraiment parler de moi, là ? Je vais aller boire un verre plus loin alors, hein...

« Oui, je crois qu’il faudra en parler. Sans Rafael… Rika, pour ne pas qu’il ne nous en empêche !
- Je vais pas vous en empêcher ! »
 

Je me défends un peu trop, là, non ?

« Je préfère juste pas être là, c'est tout... »  

Ok, tout à l'heure j'ai blêmi, là je deviens cramoisi. Si on pouvait éviter de me faire passer par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel dans la soirée, ça serait cool... Et je la sens tendue, d'un coup, sauf que je ne tilte pas tout de suite pour quoi. Et pendant que Nate prend congé, et que la jolie brune le salue, et le rassure encore à mon sujet, je me repasse ce dernier bout de conversation en mémoire et... oh... ça... Moment de réalisation soudain.

« Ah non mais ne t'inquiète pas... »  

Oui, là, ça tombe complètement à plat, va falloir que je m'explique, pardon...

« Nate a bien le droit d'entendre mon prénom... Je pense même que ma soeur doit parler de moi comme ça, et ils se connaissent depuis un moment en fait donc... Pas de souci. Rika reste mon nom d'artiste, donc pour l'extérieur, je préfère, mais tant qu'on est entre nous, ça me pose pas de problème que tu m'appelles par mon prénom. »  

Au contraire même, ça crée une proximité qui me plaît bien. Et d'ailleurs, comme pour confirmer ça, je suis revenu poser mes mains sur ses hanches et lui donner un baiser tendre. Et donc euh... Maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?

« Je veux être avec toi. Est-ce que… tu voudrais venir chez moi ? J’habite à Hammersmith.
- Ma moto est restée près de la galerie, j'ai toujours un deuxième casque dans le coffre... pour mon meilleur ami souvent mais... je crois que cette superbe robe va pas très bien s'entendre avec l'engin. »
 

Ironie de la chose, Tyler habite le même quartier qu'elle. Et moi j'ai pas changé d'opinion depuis tout à l'heure, je peux bien venir chez elle, juste pour discuter, passer du temps avec elle. Il se passera rien dont elle n'ait pas envie, ça, c'est une certitude. Cela étant, je me vois pas laisser ma moto sur place non plus.

On a fini rapidement nos verres, et on est prêts à partir quand elle regarde à nouveau son téléphone et je peux pas ne pas relever sa réaction, si bien que je fronce les sourcils. Sérieusement ? C'est ça, le mec qui te fait tant souffrir ?

« Mais quel con ! »  

Cri du coeur.

« Pardon, c'est peut-être déplacé, mais... Je comprends juste pas ce genre de comportement... »  

Ce que je ne sais pas non plus, c'est comment je dois prendre le fait que ça la bouleverse toujours autant. Je sais bien que ce qu'elle a vécu avec ce type va pas s'effacer du jour au lendemain, mais je crois que je préfèrerais vraiment qu'elle n'en ait plus rien à faire. Je suppose qu'il faudra du temps pour ça, ça semble logique après tout, on efface pas deux ans d'une vie d'un claquement de doigts comme ça.

« Viens, on rentre... »  

Je sais pas si c'est vraiment le terme adéquat, mais passons. On a refait le chemin en sens inverse vers la galerie, près de laquelle mon engin est toujours stationné, et je reste un peu songeur devant l'engin.

« J'ai bien un casque et une combinaison d'hiver, don, dans le coffre, mais... faudrait encore que tu puisses les enfiler... »  

Je me suis quand même rendu à la galerie, ai discuté quelques instants avec le gardien, des fois que... Avec un air goguenard, il est venu proposer à Lucy de le suivre vers les bureaux du personnel si elle voulait se changer. Je peux pas faire grand chose pour les talons par contre, mais ça sera toujours ça, non ? En attendant, je m'allume une cigarette, appuyé contre ma bécane, le regard perdu sur l'immeuble presque vide. Il y a un moment que tout est fermé maintenant, et ça fait drôle de voir l'endroit presque désert. Au fond, là-bas, il y a ma suicide girl qui me regarde en coin.

Et quelques instants plus tard, on a pris la route d'Hammersmith, tous les deux, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde.
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() message posté Jeu 30 Oct 2014 - 11:12 par Invité
Alors que je lui racontais ce qui s’était passé après le départ de John, cet homme, ce moment d’angoisse qui me poursuivait, il était devenu très pâle. Je n’arrivais pas vraiment à cerner ce qu’il pensait à ce moment-là, mais il m’a serrée dans ses bras. J’ai pris ça comme une marque de soutien, certes maladroite, mais agréable. C’est vrai qu’il est dur de dire quoi que ce soit dans ces moments là. Alors je me suis contentée de cela.

Nous nous étions rapprochés de Nate, et j’avais dû confirmer que j’étais l’attachée de presse de Rafael, à mon grand désarroi. Je pensais que nous étions plus. Mais après tout, est-ce qu’on devait vraiment le dire ? Et puis, Nate nous avait bien vus, de loin…

« Je vais pas vous en empêcher ! »

Je reconnais là les vieux démons du début de soirée. Rafael ne se fait aucune confiance, et il est foncièrement convaincu que sa carrière ne décoléra jamais. Et bien dommage, puisque je suis convaincu du reste. Et si, quand il sera un grand peintre reconnu, riche et célèbre, il me jetait, parce qu’il n’avait plus besoin de moi ? Cette pensée me faisait froid dans le dos et je préférais l’éloigner, loin, pour ne pas me gâcher cette soirée si particulière, si hors-du-temps.

J’avais prononcé son prénom, Rafael, au lieu de son nom d’artiste, et je ne voulais pas qu’il soit fâché contre moi pour ça. Au début, il n’avais pas remarqué, puis il m’a dit de ne pas m’inquiéter.

[color=darkorange] « Nate a bien le droit d'entendre mon prénom... Je pense même que ma soeur doit parler de moi comme ça, et ils se connaissent depuis un moment en fait donc... Pas de souci. Rika reste mon nom d'artiste, donc pour l'extérieur, je préfère, mais tant qu'on est entre nous, ça me pose pas de problème que tu m'appelles par mon prénom. »adetblue]« J’essaierais de ne pas refaire l’erreur ! Excuse moi. Tu resteras « mon » Rafael. »

Il a posé ses mains sur mes hanches et m’a embrassé à nouveau, tendrement. Cela devait faire 5 minutes que l’on ne s’était pas embrassé, et ça me manquait déjà. Ses baisers sont tendres et agréables, et je ne pourrais pas m’en passer bien longtemps. Donc je lui rendais son baiser, langoureusement, l’espace de quelques secondes, hors-du-temps.

« Ma moto est restée près de la galerie, j’ai toujours un deuxième casque dans le coffre… pour mon meilleur ami souvent mais… je crois que cette superbe robe va pas très bien s’entendre avec l’enfin. »

« Superbe robe, tu parles ! Mais on peut déjà aller à la galerie et voir ce que ça donne. »

Je lui montrais rapidement le message de John, qui me disait qu’il profitait bien sans moi, et, en gros, que je ne faisais plus partie de sa vie.

« Mais quel con ! »

J’eu un sourire, parce que ce cri du coeur m’avait fait rire. Il était criant de vérité, et ce qu’il allait dire ensuite aussi.

« Pardon, c’est peut-être déplacé mais… je ne comprends juste pas ce genre de comportement… »

« Ne t’excuses pas. S’il y en a un qui doit s’excuser, c’est lui, non ? Moi non plus, je comprends pas… Mais ça n’est plus très important maintenant, en fait. »

J’essayais de le rassurer, de lui montrer que ça me faisait mal, mais que cela appartenait au passé. Le fait que je ne réponde pas était sans doute une indication de mon mépris envers John, et de mon indifférence, aussi.

« Viens, on rentre… »

Cette phrase, cette petite phrase, était l’une des plus touchantes de la journée. Oui, je sais, c’est bizarre. Mais le fait qu’il me dise ça, comme ça, comme si l’on était un couple qui allait rentrer dans leur nid douillet, ça m’a vraiment, réellement fait du bien. Et mon sourire en disait long. Je pris sa main et nous sommes sortis du bar, en direction de la galerie. On y trouvait sa moto, plutôt jolie et personnalisée.

« J’ai bien un casque et une combinaison d’hiver, donc, dans le coffre, mais… faudrait encore que tu puisses les enfiler… »

Je ne savais pas très bien s’il parlait en termes de taille (suis-je si grosse ?) ou en termes de praticité. Alors que le gardien m’invitait à venir dans les bureaux pour me changer, j’ai cru comprendre qu’il s’agissait donc de praticité davantage que de taille. En quelques minutes, j’ai enfilé cette combinaison d’hiver, et ai gardé le casque autour de mon bras, pour rejoindre Rafael. Combi - talons, c’était pas vraiment classe, mais au moins j’allais pouvoir monter avec lui sur sa moto. Je le rejoignais, alors qu’il fumait une cigarette. Mmmh… Faudrait éviter en ma présence, par contre, mais je ne vais pas commencer à lui faire la morale.

« Ne te moques pas, je suis absolument affreuse ! »

Pour pouvoir démarrer, je mettais le casque, et m’installais derrière lui. Je calais mes talons sur les cale-pieds, et m’accrochais à sa taille, que je serrais très fort. Je n’étais pas vraiment une pro de la moto, j’avais du en faire 2 ou 3 fois dans ma vie, donc j’étais pas vraiment rassurée.

Nous avions pris la route et au fur et à mesure, je lui disais - ou plutôt criais, pour qu’il entende - la direction qu’il devait prendre. Et puis nous sommes arrivés dans mon quartier. Ce quartier d’Hammersmith que je chéris tant, où je trouve tout ce dont j’ai besoin. Il s’est garé devant mon immeuble, et je suis descendue. J’ai enlevé mon casque, ai pris mes clés dans mon sac à main, et j’ai ouvert la porte de l’immeuble. Nous sommes entrés dans l’ascenseur. Lieu de toutes les convoitises, pour certains couples. Nous étions seuls, dans cet ascenseur exigu. Je me suis approchée de lui, ai passé ma main sur sa joue et l’ai embrassé, tendrement, pour ensuite descendre ma main sur ses hanches. J’attendais peut-être plus finalement. En même temps, je n’avais jamais dit que je ne souhaitais rien faire. Simplement que je ne pouvais rien promettre.

Nous arrivions devant la porte de chez moi, que j’ouvrais. Nous entrions tous les deux, et Blacky venait me voir, je le pris dans mes bras, le caressa, et le reposa par terre. J’espérais que Rafael ne soit pas allergique…

« Je vais me changer, tu peux t’installer, fais comme chez toi. »

Je m’éclipsais dans ma chambre, et lui faisais confiance, seul, dans mon salon. En même temps, qu’est-ce qu’il pouvait bien faire de mal ? Tellement de choses. Il aurait pu fouiller dans tant d’affaires et tant de papiers que je ne préférais pas y penser. J’enlevais la combinaison d’hiver, et en profitais pour retirer ma robe et mes talons et enfiler quelques choses de plus agréable. Quitte à paraître un peu trop à l’aise, je voulais lui montrer que je lui faisais confiance, donc j’enfilais naturellement ma nuisette, aux fines bretelles, qui m’arrivait un petit peu plus haut que le genou. Peut-être était-ce trop ? Tant pis ! Je réapparaissais dans le salon, pieds nus, et sortais du frigo une bouteille de champagne qu’il me restait d’une soirée passée entre amies. Je nous en servais deux coupes et lui en offrais une.

« Ca va ? »
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Edwin Turner
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Can I have this dance ? ☼ Rikcy - Page 2 69e2a8382059d46771d6c49c9198118d
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() message posté Ven 31 Oct 2014 - 0:56 par Edwin Turner
Can I have this dance ?

ft. Lucy K. Curtis && Rika Alvares
Mardi 07.10.2014 • North London • Barfly
J'ai pas trop idée de ses pensées, je sais juste que ce que certains mecs font me dégoûte profondément, que j'ai trop de respect pour les gens en général, pour les femmes aussi forcément, pour imaginer comment on peu en arriver à ça - et pourtant j'ai une imagination assez débordante. L'idée de partager les mêmes gènes que certains mecs n'est pas vraiment parmi celles qui me plaisent particulièrement, il faut avouer. Il y a des choses comme ça, que je ne comprendrai jamais. Comme celle-ci ou comme l'intolérance en général, mais passons. Et donc, je suis un type plutôt tolérant, ouais, et pacifiste et relativement calme, si bien qu'il en faut pas mal pour que j'en arrive à m'énerver vraiment. Alors mon nom ? Aucune chance.

« J’essaierais de ne pas refaire l’erreur ! Excuse-moi. Tu resteras « mon » Rafael.
- Vraiment, y a pas d'excuse à me faire... Mais... Ton Rafael, hein ? »


Ca vaut au moins un baiser. Même si c'est surtout une excuse parce que j'en ai terriblement envie. L'idée, donc, à présent, c'est de repartir en sens inverse, mais le moyen de locomotion risque d'être un peu compliqué à gérer vu que je compte pas abandonner ma moto, et vu sa tenue. Que oui, je trouve magnifique, est-ce qu'il faut vraiment que je le précise à nouveau ?

« Superbe robe, tu parles ! Mais on peut déjà aller à la galerie et voir ce que ça donne. »

Je l'ai arrêtée, à cet instant, dans son élan pour la serrer un peu plus contre moi.

« Je suis parfaitement sincère, cette robe est splendide, et elle te va surtout magnifiquement bien. »

Observe juste un instant comme je te regarde, il n'y a aucun doute possible à ce sujet. Malheureusement, il a fallu qu'elle vérifie le message de son ex, à cet instant, et je crois que c'était pas vraiment la meilleure chose à faire, ni pour elle, ni pour moi comme elle m'a montré ce dont il s'agissait. Et donc ma réaction a été complètement réflexe. C'est définitivement un gros con ce mec.

« Ne t’excuse pas. S’il y en a un qui doit s’excuser, c’est lui, non ? Moi non plus, je comprends pas… Mais ça n’est plus très important maintenant, en fait. »

Peut-être bien, oui, que ce serait à lui de présenter des excuses, mais il n'est pas là pour le faire, et on va pas se mentir, on sait tous les deux qu'il ne le fera pas. J'ai simplement hoché la tête en conséquence, avant de rajouter, tout de même.

« Tu devrais bloquer son numéro, tu sais ?… »

Parce que tu te fais du mal à lire ses messages, à répondre à ses appels, même aussi, s'il te traite toujours de cette manière. Et puis on a pris la direction de la galerie, à nouveau, et on s'est retrouvés près de ma moto. Et bien sûr que je ne parlais pas de taille - ou alors c'était pour sous-entendre qu'elle allait flotter dedans - mais autant du côté pratique - parce qu'en pleine rue, ça risquait d'être un peu compliqué de la faire se changer - que de l'esthétique - l'ensemble contraste un peut trop pour que ça ne puisse être pris pour un effet de style, n'est-ce pas ? Ca ne nous a pas empêché de trouver une solution, et après un petit détour par les bureaux de la galerie, elle m'a rejoint, prête à enfourcher ma bécane.

« Ne te moques pas, je suis absolument affreuse !
- Absolument pas. »


Et je suis parfaitement sincère, mais certainement absolument pas objectif. Elle aurait pu être vêtue d'un sac poubelle, à vrai dire, je crois que ça n'aurait rien changé. Ses indications ne m'ont été utiles qu'une fois qu'on est arrivés à Hammersmith en réalité, puisque je connais déjà le quartier pour y retrouver régulièrement Tyler chez lui, mais ignorant son immeuble à elle, des précisions supplémentaires se sont avérées nécessaires. Et une fois parvenus à destination, nous nous sommes retrouvés dans l'ascenseur ensemble, où je n'aurais pas vraiment pensé qu'elle se serait montrée plus entreprenante. Moi, j'étais clairement pas parti pour l'être, ni à la base, ni maintenant, d'ailleurs, même si ses baisers et ses mains sur mes hanches ne me laissent pas le moins du monde indifférent. Ca a au moins le mérite de me faire penser à autre chose qu'à cette boîte de conserve, parce que comme je reste quelqu'un de très angoissé, je crains toujours que ces machines tombent en panne et que je me retrouve coincé. Ce soir, j'ai pas trop eu le temps d'y penser, trop occupé à lui rendre ses baisers, qu'on est déjà arrivés, et c'est clairement pour le mieux.

« Je vais me changer, tu peux t’installer, fais comme chez toi. »

On a à peine passé sa porte qu'elle s'éclipse dans ce que je suppose être la chambre et moi je me retrouve tout seul dans le salon, sans trop savoir quelle conduite tenir. Alors je suis resté les bras ballant un petit instant, avant de me décider à m'asseoir sur le sofa en attendant son retour, où un petit chaton noir est aussitôt venu me rejoindre. Je me retrouve donc à grattouiller l'adorable boule de poils en l'attendant, et elle ne se fait pas vraiment attendre longtemps, revenant rapidement en... nuisette. Ok, là, tu vas vraiment me rendre chèvre, tu sais ça ? Je peux pas m'empêcher de la dévorer du regard, et de sourire, peut-être un peu bêtement. Elle est magnifique, définitivement.

« Ca va ?
- Oui... Oui bien sûr... »


Sauf que je suis particulièrement nerveux, là, d'accord, et je crois que même le chaton s'en rend compte, entre deux ronronnements.

« Comment il 'appelle ? ... »

Ta boule de poils, donc. Non, on est bien d'accord, ça n'a rien à voir avec la choucroute, mais... je suis légèrement perturbé là. Et je réalise un peu tard qu'elle a une bouteille de champagne à la main et qu'il faudrait peut-être que je l'ouvre à sa place...

« Laisse... »

J'ai attrapé la bouteille de ses mains, et je lui laisse un instant pour récupérer deux verres avant de m'atteler réellement à son ouverture. Et quand le bouchon quitte le verre, c'est presque sans un bruit. D'accord, je suis pas barman, mais j'ai fait assez de petits boulots pour qu'on m'ait appris à ouvrir une bouteille de façon... disons plus discrète que ce dont on a l'habitude... J'ai rempli nos verres, et je suppose qu'une fois encore, il va être de bon ton de trinquer, reste à savoir à quoi. Pourtant pour moi, y a pas vraiment de question à se poser.

« A nous ?... »

Oui c'est facile, et on l'a déjà fait. N'empêche que c'est la première chose à laquelle je pense à cet instant, et la seule, même.
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() message posté Ven 31 Oct 2014 - 18:07 par Invité
« Mais... Ton Rafael, hein ?… »

Il avait choisi ce moment précis pour m'embrasser à nouveau, tendrement. Oui, c'était le mien, et l'idée me venait soudain qu'il pouvait, lui aussi, avoir quelqu'un, quelque part. Je lui ai raconté mon histoire, mais je ne sais quasiment rien de la sienne, malheureusement...

Alors que je dévalorisais ma robe, il me serra dans ses bras, avant de dire qu'elle m'allait magnifiquement bien. Décidément, je crois que j'aurais fait le plein de compliments lors de cette soirée riche en émotions...

J'avais pris la décision, sans trop savoir pourquoi à vrai dire, de lui montrer le SMS de John... Cela m'avait fait du mal, une fois de plus, mais j'étais habituée, en fait. Lui, Rafael, avait laissé échappé un cri du cœur avant de me dire qu'il ne supportait pas ce genre de comportement. Au moins, en lui montrant ce message, il voyait ce que je tenais absolument à éviter, il voyait que s'il comptait se comporter comme ça avec moi, je ne le supporterais pas.

« Tu devrais bloquer son numéro tu sais ?… »

En effet, cela serait clairement la chose à faire. Sauf que c'est plus facile à dire, malheureusement. Je pense qu'au bout de quelques jours ou quelques semaines, si Rafael arrive à me prouver des sentiments et surtout, s'il arrive à éprouver quelque chose pour moi, je serais capable d'effacer définitivement cette partie de ma vie.

Nous avions pris la direction de la galerie et je m'étais changée, dans les bureaux, pour enfiler une combinaison d'hiver. Ultra sexy. Ou pas.

« Ne te moque pas, je suis absolument affreuse. »
« Absolument pas. »

Je l'embrassais rapidement, avant d'enfiler mon casque et de m'assoir derrière lui pour partir en direction d'Hammersmith. Visiblement, il était assez à l'aise avec le début du trajet. Sans doute devait-il déjà connaître l'endroit.

Une fois arrivés devant mon immeuble, nous sommes entrés dans l'ascenseur et il ne semblait pas rassuré. Alors que je l'embrassais et me collais à lui, il ne semblait pas réceptif à mes attentions, ou du moins pas autant que je l'espérais. J'imaginais qu'il ne ressentait aucun désir pour moi. Peut-être le stress ?

Une fois arrivés dans mon appartement, je suis allée me changer, rapidement, pour enfiler une nuisette. Peut-être un peu osé, n’est-ce pas ? En voyant son sourire, je me suis dit que ça lui plaisait, malgré tout. Il me regardait, et je me sentais attirante.

« Ca va ? »
« Oui… Oui bien sûr… »
« Tu veux t’en aller ? Que je m’en aille ? Que je me rhabille ? Dis moi… »

Je ne voulais pas le mettre mal à l’aise, mais en même temps j’avais envie de me sentir à l’aise, bien dans mon corps. Bien dans ma tête.

« Comment il s’appelle ?… »
« C’est mon Blacky ! Il a 4 mois. »

Blacky était assez sage, il demandait quelques caresses et retournait dans son panier, comme d’habitude. Il ne me posait pas trop de soucis, il était tout doux, adorable et câlin. Alors que je m’apprêtais à ouvrir une bouteille de champagne, Rafael arriva vers moi pour le faire à ma place et l’ouvrir, tout en douceur. Heureusement, parce que sinon il aurait vu à quel point je sursaute lorsqu’on ouvre une bouteille près de moi.

« A nous ?… »
« Oui, à nous deux, Rafael. »

Nous trinquions et je buvais une gorgée avant de reposer ma coupe de champagne sur la table basse du salon. Je profitais d’avoir les mains libres pour aller démarrer la chaîne hi-fi, avec de la musique douce, et passer mes bras autour de son cou. Pour faire je ne sais pas quoi. Danser, ou l’emmener vers moi, ou vers ma chambre.
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