(✰) message posté Jeu 27 Nov 2014 - 12:23 par Invité
J'avais peut-être un peu trop abusé hier soir... le fait est qu'en dehors du manque d’appétit et de sommeil, je me sentais parfaitement bien. Oh et ma mâchoire... elle me faisait horriblement souffrir, ayant vidé un paquet de chewing gum (oui, moi, malgré ma haine pour ce genre de "bonbon") au complet sans pouvoir faire disparaître cette douleur. Je n'avais jamais pris aucune drogue, ayant l'habitude d'une vie scène - due au tennis -, mais on était là pour profiter... et si je n'essayais pas maintenant, quand est-ce que j'allais le faire? A 30 ans quand je serais mariée et maman? Non pas que j'arrivais à m'y voir vu ma situation actuelle - je venais quand même de quitter le seul mec auquel j'avais réussi à m'attacher depuis Raphaël... -, mais je gardais un maigre espoir que ma vie prenne le même tournant que celle n'importe quelle jeune femme. Résultat, lorsqu'on m'avait proposé une petite pilule bleue, je l'avais prise avec le sourire et l'espoir qu'en cas de problème, Caleb me ramènerait à la chambre. Malgré l'alcool déjà bien présent dans mon système, j'avais même eut la présence d'esprit de ne rien lui proposer et ne rien lui dire et était persuadée qu'il n'avait de ce fait rien remarqué vu son état personnel. Au pire, il ne serait surement pas celui qui me jugerait... et c'était arrivé une fois. Je m'interdisais d'y toucher à nouveau. Et pourtant... Je m'étais sentie tellement bien... comme jamais auparavant, ce qui était plus que tentant... J'imagine que c'est ainsi que les gens devenait accro sans le réaliser. Je m'interdisais d'y penser une seconde de plus et me relevait finalement du lit : je n'arriverais de toute évidence pas à dormir une seule minute, je fixais le plafond depuis plus de cinq heures maintenant. Une douche plus tard, j'enfilais une fine robe de plage par dessus mon bikini et sortais mon téléphone pour un rapide tour d'internet. Neuf appels manqués : maman. Si elle savait que je n'étais même plus sur le sol européen... Le fait que ça puisse la rendre complètement folle me donnait un peu plus le sourire. Sortant de ma chambre, je frappais à celle de Caleb sans résultat, décidant de passer par la réception qui me fit sans plus de renseignements un double de sa carte. Easy. Un peu trop même, il avait beau nous avoir vu faire check in ensembles, il ne serait sans doute pas élu employé de l'année. « Si t'as les fesses à l'air c'est le moment de les cacher Hyland, je rentre. » Non pas que je m'opposais à cette vue... mais autant ne pas l'énerver de beau matin. Je trouvais son lit vide mais le bruit de la douche me parvenait rapidement et me rassurait. Je me voyais déjà passer la journée complètement seule s'il avait déjà quitté la chambre. Ou s'il n'y était pas rentré hier soir d'ailleurs... Je n'étais plus sure qu'on aie fait la route ensembles. Tambourinant à la porte de la salle de bain (de manière exagérée) avec un sourire et je haussais la voix en espérant que cela suffise à surpasser le bruit de l'eau. « Caleb bouge toi ! Y'a du soleil et j'ai décidé qu'on allait profiter de la journée! » A défaut de profiter des soirées... ça nous changerait. Marche arrière enclenchée, je me laissais tomber sur son lit en feuilletant le catalogue des attractions touristiques du coin mis à notre disposition. J'avais de quoi nous faire un plan pour 15 jours de vacances avant qu'il ne se décide à sortir de la salle de bain... A se demander s'il ne s'était pas noyé là dedans. Un sourire en coin se dessinait sur mes lèvres alors que j'arquais un sourcil lorsqu'il me rejoignais enfin dans la chambre. Sourire parce que j'allais mourir d'ennui et était sincèrement heureuse de le voir et que Hyland vêtu d'une simple serviette de bain... Bref. « Gueule de bois? » Autant doser son degré de motivation dés le début. Je ne le laissais pourtant pas répondre avant d’enchaîner, me redressant par la même occasion pour m'asseoir en tailleur. « ça te dit une virée en jet-ski? J'en ai jamais fait... et j'ai bien envie de profiter un peu du soleil et de voir la lumière du jour... ça n'te fera pas de tord non plus. » Sourire colgate accroché aux lèvres et regard suppliant, j'essayais de mettre toutes les chances de mon côté pour lui faire oublier mon haut débit de paroles dés le réveil. Je ne dois pas être tout à fait redescendue encore... Suivre la tournée, sortir après chaque concert, dormir toute la journée, c'était marrant une semaine... mais la vie diurne commençait doucement à me manquer. Je n'avais pas vraiment à me plaindre étant donné que j'étais supposée être à Londres, dans le froid, et qu'au lieu de ça je me retrouvais en Californie... Mais bon... Si en plus de s'amuser le soir on pouvait visiter et profiter de la plage, c'était encore mieux.
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(✰) message posté Jeu 27 Nov 2014 - 17:30 par Invité
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Mila Skyler Abbott and Caleb George Hyland
Je plissai les yeux quand l’eau ruissela sur mon visage. Il fallait ce qu’il fallait pour se réveiller, songeai-je tandis que l’eau m’éclaircissait un peu les idées. Quinze jours à vivre plus la nuit que le jour, à boire un peu plus qu’il ne faudrait et à écumer les principaux lieux de la vie nocturne californienne… j’avais beau être plutôt résistant à tout ça en temps normal, mais là je commençais à fatiguer. Tu deviens vieux, s’était moquée Lena quand je l’avais appelée pour m’en plaindre, la veille. J’eus un sourire en coin. Peut-être que c’était ça au fond ; je vieillissais. Si c’était le cas, ma charmante cadette n’avait pas fini de se foutre de moi. Ce n’était pas faute d’avoir été prévenu. Mon cher papa avait insisté sur ce point ; c’était crevant, archi, archi-crevant. Et encore, je me réjouissais de ne pas être à sa place, puisqu’il assistait aux concerts la nuit et gérait les réunions le jour. Je ne savais pas comment il faisait pour tenir, mais ça augmentait mon admiration pour lui. Les gens demandaient souvent pourquoi il ne se contentait pas de chapeauter le label depuis Londres et de refiler le sale boulot à ses sous-fifres. Mais ça restait Nicholas Hyland ; s’il avait la possibilité de choisir la couleur du costume de Barack Obama, il le ferait. Il ne supportait pas d’avoir quelque chose hors de son contrôle. C’était en grande partie ce qui m’avait poussé à lui cacher mon overdose. A l’époque où il était un newbie dans l’industrie musicale, il avait du toucher à certains trucs pour pouvoir monter. C’était stupide, c’était dangereux, mais c’était comme ça. Tout le monde le faisait, il fallait en passer par là, intégrité ou pas. Mais une fois arrivé au sommet, il avait décidé d’appliquer la tolérance zéro dans ce domaine. S’il apprenait par malheur que la standardiste de la ligne 6 ou même le préposé à la photocopieuse touchaient à quelque chose, c’était la porte sans plus de cérémonie. Alors son fils… Je n’avais heureusement pas de soucis à me faire avec Lena ; j’avais une confiance absolue en elle. Sinon je pouvais dire adieu à Londres, il m’enverrait pourrir en désintox quelque part. « …ment de les cacher Hyland, je rentre. » Je fronçai les sourcils. Mila. Déjà ? Je me résolus à passer la vitesse supérieure et finit par sortir de sous la douche, des nuages de vapeur flottant dans l’air de la salle de bain. J’eu à peine le temps de me sécher qu’elle récidivait déjà. Mila quoi. « Caleb bouge toi ! Y'a du soleil et j'ai décidé qu'on allait profiter de la journée ! » Je déverrouillai la porte et la trouvai assise en tailleur sur mon lit, manifestement plongée dans la pile de programmes offerts par l’hôtel. « Gueule de bois ? » Je haussai les épaules et me dirigeai vers ma valise. J’avais fait l’effort la première fois de ranger mes fringues dans le placard de la chambre. Mais au bout du deuxième hôtel, j’avais déclaré forfait. Mon absence de réponse n’avait vraisemblablement pas ébranlé Mila, qui continuait son babillage. « Ca te dit une virée en jet-ski? J'en ai jamais fait... et j'ai bien envie de profiter un peu du soleil et de voir la lumière du jour... ça n'te fera pas de tord non plus. » Je laissai couler avec un simple sourire en coin. « T’as l’air en forme, pour quelqu’un qui a hurlé au videur qu’elle était la jumelle de Kate Middleton. C’était presque mignon ». C’était en effet le discours qu’elle avait tenu au pauvre type de la sécurité. Je n’étais pas persuadé d’avoir eu les idées beaucoup plus claires à ce moment-là mais j’étais presque sûr que je ne m’étais pas fait passer pour le jumeau de William. Presque. Je me penchai par-dessus son épaule, jetant un œil sur le programme en question. « J’suis partant. Mon père m’avait parlé d’un parc aquatique ou je sais pas quoi aussi. Faudrait voir si on peut pas y faire un saut avant de repartir ». J’avais pris le parti de laisser aux portes de l’aéroport de Londres tout ce qui pouvait ruiner ma vie à ce moment précis. Ce que je voulais, en venant ici, c’était m’éclater. Prendre la vie du bon côté, comme n’importe quel mec de 22 ans qui a la chance de faire un vrai road trip de la vie nocturne américaine. Et très franchement, il y avait pire que Mila comme compagne de voyage. J’émigrai à nouveau dans la salle de bain. Non que la perspective de zoner en serviette toute la journée n’était pas attrayante mais j’avais encore un soupçon de pudeur et de savoir-vivre – quelque part, très au fond, mais quand même. « Si tu fais ta chieuse au bout d’un quart d’heure je te jure que je te mettrais dans le bassin des requins ». Je criai assez fort pour qu’elle m’entende de l’autre côté de la porte, et fini par sortir en enfilant mon tee-shirt. « T’as déjeuné ? »
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(✰) message posté Jeu 27 Nov 2014 - 23:01 par Invité
« T’as l’air en forme, pour quelqu’un qui a hurlé au videur qu’elle était la jumelle de Kate Middleton. C’était presque mignon »J'ai l'air en forme, et tout ça sans dormir une seule minute., songeais-je. Je relevais la tête vers lui dans un sourire en levant les yeux au ciel. Je ne me souvenais pas de cette partie de la soirée... En fait je n'avais que des flashs - dont l'un ou j'étais couchée par terre à regarder le plafond - et le souvenir du bien être que j'avais ressenti. « J'aurais pu l'être... dans une autre vie. » Ou pas. « Rappelle-moi de choisir Kim Kardashian la prochaine fois, elles sont tellement nombreuses, il n'y verrait que du feu... » La question était surtout de savoir pourquoi j'avais eut besoin de crier ces calomnies sur un pauvre videur... mais honnêtement, je n'avais pas envie que Caleb me détaille ce moment de honte dont il semblait parfaitement ce souvenir. Il avait du bien s'en amuser hier soir, je n'allais pas lui laisser une seconde chance de se moquer. « J’suis partant. Mon père m’avait parlé d’un parc aquatique ou je sais pas quoi aussi. Faudrait voir si on peut pas y faire un saut avant de repartir » Je me mis à frapper dans les mains délicatement, satisfaite - ravie! - qu'il ne m’envoie pas m'amuser ailleurs, seule. « Adjugé! Tu vas me voir pleurer comme un bébé si on approche un dauphin.... Au moins t'es prévenu. » J'avais déjà réalisé ce rêve lors d'une de mes toutes premières compétitions de tennis mais je devais avoir 13 ou 14 ans... et bien que je me souvenais de chaque minute, si je pouvais plonger à nouveau dans un bassin avec l'un deux, ce voyage atteindrait la perfection. « Sauf si tu parles d'un parc aquatique avec des toboggans, bouées et compagnie... y'a moins de chance de croiser Flipper. » Mais tout autant de s'amuser. En vrai, j'étais resté un enfant dans l'âme et m’émerveillais devant pas mal de choses qui ne passionnait plus personne de mon âge. « On bouge quand au juste? » Je devais avoir lui demandé le programme exacte une dizaine de fois déjà, le problème étant qu'on changeait de ville bien trop souvent pour que je puisse me rappeler d'une seule date... Résultat, en une semaine, j'avais eut à faire ma valise en 10 minutes chrono à deux reprises quand il m'avait signalé qu'on partait. A peine Caleb eut il dos tourné que je me laissais retomber lamentablement sur son lit. C'est con, maintenant que j'avais un beau petit programme en tête pour la journée, la fatigue commençait doucement à se faire sentir... Mais je n'allais certainement pas la laisser gagner. « Si tu fais ta chieuse au bout d’un quart d’heure je te jure que je te mettrais dans le bassin des requins » Moi? Chieuse? Blague. « Avoue que tu t'ennuierais sans moi Caleb! » Peut-être pas. Peut-être même qu'il profiterait de ce voyage d'autant plus si je n'étais pas dans ses pieds, mais le fait qu'il soit celui qui m'aie proposé de l'accompagner me rassurait un peu sur ce point. Qu'il l'aie fait sur un simple coup de tête ou pas. Puis il fallait bien avouer qu'on avait passé une bonne semaine jusqu'ici. « T’as déjeuné ? » Je hochais la tête négativement en tendant les mains vers lui avec une petite moue pour qu'il m'aide à me redresser du lit. Fatiguée ou non, ma motivation ne retomberait pas aujourd'hui... pas avant quelques heures en tout cas. Au pire, je zapperais pour une fois le concert pour me reposer, étant donné que j'avais la chance de n'avoir aucune obligation vis à vis du label et d'être juste là pour profiter. « Non... J'ai pas très faim en fait... mais bon je t'accompagne! Peut-être que l’appétit me viendra devant le menu. » Eviter de partir en mer l'estomac vide serait en soit une bonne idée. J'avais juste cette impression d'avoir l'estomac complet - ou noué - et incapable de s'ouvrir à quoi que ce soit aujourd'hui. Je ne me sentais pas malade, juste sans appétit - effet secondaire de ma petite pilule magique d'hier soir, d'après mon ami wikipedia que j'avais consulté ce matin. « Qu'est ce qui te tente? » Le mieux était qu'on suive ses envies, car les miennes ne nous mèneraient pas bien loin. Je n'avais qu'à espérer qu'il ne choisisse pas un restaurant trop cher : mes parents avaient coupé mes vivres pour la deuxième fois et bien que j'avais toujours énormément d'économies gagnées lorsque je jouais encore au tennis, je tenais à ne pas tout claquer durant ce voyage qui risquait de nous coûter bonbon, à moins de trouver un moyen de me rendre indispensable au label... Je n'étais pas prête d'y arriver.
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(✰) message posté Sam 29 Nov 2014 - 19:06 par Invité
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« Adjugé ! Tu vas me voir pleurer comme un bébé si on approche un dauphin.... Au moins t'es prévenu. Sauf si tu parles d'un parc aquatique avec des toboggans, bouées et compagnie... y'a moins de chance de croiser Flipper. » Je me mis à rire en secouant la tête. « Désolé pour toi, mais je crois pas que tu verras Flipper. Cela dit, ça doit bien se trouver quelque part ailleurs ». Je ne concevais pas ma vie sans parcs d’attractions. Immature ? Peut-être un peu. Toujours est-il que dès que j’en approchais un, je ne pouvais pas résister. D’où la précision de mon père. « On bouge quand au juste ? » Je pris une seconde pour réfléchir et me creuser la cervelle. « Dans deux jours si tout va bien. Deux dates au Mexique et une ou deux en Colombie après ». Se rappeler du trajet de la tournée relevait du casse-tête chinois. Particulièrement quand on avait pas vraiment les yeux en face des trous et qu’on avait perdu jusqu’à la date du jour présent. Je comptais aussi sur l’assistante de mon père pour me rappeler les déplacements, et j’avais l’espoir qu’elle tenait assez à son job et qu’elle m’aimait assez pour ne pas me laisser tout seul — enfin avec Mila — quelque part entre le Brésil et la Colombie. Il fallait d’ailleurs que je lui offre des fleurs, à la fin de la tournée. « Avoue que tu t'ennuierais sans moi Caleb ! »« C’est sûr. Qui je pourrais empêcher d’agresser un videur si je ne t’avais pas ? ». Je ne disais pas ça méchamment, j’aimais seulement bien la taquiner. On ne se connaissait que de vue, avant la tournée. On s’était croisés quelques fois, brièvement, mais on n’avait encore jamais frayé ensemble. Mais ça compagnie me plaisait. Après le train de vie maladif et ennuyant que j’avais eu ces derniers temps, j’avais besoin de quelqu’un comme elle pour animer un peu mon existence. Quelqu’un qui ne s’embarrassait pas de scrupules et qui ne me regardait pas comme une bombe à retardement, ce qui, je devais bien l’avouer, était un minimum agréable. Je l’aidai à se relever du lit sur lequel elle était allongée. « Non... J'ai pas très faim en fait... mais bon je t'accompagne ! Peut-être que l’appétit me viendra devant le menu. Qu'est ce qui te tente ? » Je haussai les épaules et la fixai en penchant la tête. Un café. Noir. Et serré. Très serré. J’avais encore tout le liquide ingurgité la veille sur l’estomac, et sans pour autant avoir la gueule de bois, je ne me sentais pas d’avaler autre chose. En plus de ça, la douche n’avait réveillé que la moitié de mon cerveau, et il fallait que la deuxième se réveille fissa sans quoi mon beau courage volerait en éclat avant même d’être sortis d’ici. « Tu peux pas dire non à un café. T’as vu ta tête ? T’as l’air complètement à côté de tes pompes ». Je pris mon portable sur la table de chevet et tournai la tête vers Mila en ouvrant la porte de la chambre. « Allez viens, y’a un bar à côté de la réception ». Je la laissai passer avant de refermer derrière moi. Le silence feutré du couloir faisait un bien incroyable à mes tympans après tout ce qu’ils subissaient depuis le début de la tournée. Je pressai les boutons de l’ascenseur et m’engouffrai dans la cabine après Mila. « Alors. T’as toujours rien lâché sur ce qui t’a amenée ici. Pourquoi t’as décidé de me suivre à l’autre bout du monde ? Je pourrais être un malade ou un pervers sexuel et t’abandonner quelque part entre deux avions ». Quoi que je me sentais quand même flatté de sa confiance en moi. J’avais personnellement la faculté incroyable d’accorder ma confiance à tout le monde et surtout à n’importe qui — ce qui se retournait souvent contre moi, mais passons. C’était donc relativement surprenant quand quelqu’un faisait de même.
« Dans deux jours si tout va bien. Deux dates au Mexique et une ou deux en Colombie après » Je lui faisais un simple signe entendu de la tête. Deux jours... J'aimais sincèrement la Californie et n'avait aucune envie de la quitter si tôt, mais le reste du voyage avait des chances de me plaire tout autant. Après tout, je n'avais jamais visité aucun de ces pays, c'était l'occasion rêvée de m'y rendre! Et le Mexique... si je me retrouvais à Cancun à faire la fête sur la plage, je n'allais clairement pas me plaindre de ça. « Tu peux pas dire non à un café. T’as vu ta tête ? T’as l’air complètement à côté de tes pompes » Je roulais des yeux, un peu triste de ne pas aimé le café car clairement, j'en avais besoin. « Et ! Je ne te permets pas Hyland ! Je trouve au contraire que j'ai plutôt bonne mine, contenu de la dose d'alcool ingurgitée hier... » Sans doute que cette dose était encore bien présente dans mon système lorsque j'étais passée devant un miroir... ou que je n'en avais juste pas grand chose à faire de ma tête ce matin. Je cessais de râler - au moins pour deux minutes - et le suivais, m'appuyant au fond de l'ascenseur en plaçant mes luettes de soleil sur mes yeux. Si j'avais une tête aussi horrible qu'il ne le prétendait, je préférais éviter de traverser tout l’hôtel comme ça... Même si je en connaissais personne ici. « Alors. T’as toujours rien lâché sur ce qui t’a amenée ici. Pourquoi t’as décidé de me suivre à l’autre bout du monde ? Je pourrais être un malade ou un pervers sexuel et t’abandonner quelque part entre deux avions » Je ne pus m'empêcher de sourire, même si j'aurais préféré ne pas entendre le début de sa question. « T'es plutôt beau gosse... C'est déjà pas mal comme raison. » Je ne pouvais m'empêcher d'adopter un ton moqueur - bien que je pensais chacun de mes mots, je n'allais certainement pas flatter son ego. « Qui te dit que ce n'est pas moi la psychopathe qui te stalke? » C'était presque ça il y a quelques mois... Quand Elias avait emménagé, je lui demandais si Caleb serait là à chaque fois que je débarquais chez lui. Son manque d’intérêt m'avait vite lassé et j'étais passée à autre chose, comme je le faisais toujours. Zapper les choses et les gens était en soit ma spécialité, ce qui avait tendance à énerver mon entourage. Je pouvais me lier d'amitié avec quelqu'un, être 24h sur 24 avec cette personne et me réveiller un jour en réalisant que je n'avais plus aucune envie de la voir. « Pour faire court : Mon père est sorti de prison. Ou je l'ai plus ou moins envoyé il y a cinq ans. » Je n'avais aucune envie d'entrer dans les détails de cette histoire, j'étais partie pour ne plus y penser, pour fuir l'attention médiatique qui allait suivre la famille pendant plusieurs jours (voir semaines). « C'était amplement mérité. Mais je ne suis pas vraiment motivée à l'accueillir avec des banderoles " welcome back ". Même si j'en avais envie, j'aurais de grandes chances de finir six pieds sous terre. » Ma mère avait promis à mon père de me couper les vivres à l'instant ou j'avais déballer toutes ses magouilles, chose qu'elle n'avait pu se résoudre à faire. C'était sans doute chose faites maintenant qu'il avait eut accès à ses comptes... Ce qui faisait bien trop de colère à mon égard à Londres. « Et toi? Ne me dis pas que t'es là uniquement parce que c'est ton boulot... T'avais l'air au plus bas deux jours avant qu'on parte. » Je'étais d'ailleurs contente de ne pas me retrouver avec le Caleb en colère et triste que j'avais croisé lorsqu'il m'avait proposé de l'accompagner. J'ignorais s'il zappait ses soucis aussi facilement que moi ou s'il prétendait seulement le faire, mais j'étais assez heureuse qu'il soit de bonne compagnie et non à ruminer dans son coin. L'ascenseur arrivait au zéro, et je me faufilais jusque l'entrée du bar en grimaçant face à l'odeur de nourriture. Je me forçais à y entrer et m’installais à une table, menu à la main avant même d'être assise. Soit je vomissais dans les minutes à venir, ou je mangeais ce qu'ils avaient de plus gras au menu... Ne me restait qu'à prier pour que la seconde solution soit la bonne, histoire de garder un tant soit peu de dignité aux yeux de Caleb.
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(✰) message posté Mar 2 Déc 2014 - 21:56 par Invité
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« Pour faire court : Mon père est sorti de prison. Ou je l'ai plus ou moins envoyé il y a cinq ans. » Je lui accordai un regard en coin. J’avais brièvement entendu parler de cette histoire, mais je n’avais jamais cherché à en savoir plus que ça. Le fait était que Mila et moi avions jusqu’à aujourd’hui des rapports assez limités, ce qui faisait que je n’avais jamais eu l’occasion de lui poser ce genre de questions. C’aurait été légèrement déplacé, et même moi qui avais pourtant tendance à oublier que les gens pouvaient ne pas être tous aussi ouverts que moi, je le savais. « C'était amplement mérité. Mais je ne suis pas vraiment motivée à l'accueillir avec des banderoles " welcome back ". Même si j'en avais envie, j'aurais de grandes chances de finir six pieds sous terre.»« Je vois. Ca motive à bouger quelques temps, j’imagine ». Je lui souris dans une maigre tentative de réconfort. Même si je n’étais pas persuadé que ça marche vraiment. « Et toi? Ne me dis pas que t'es là uniquement parce que c'est ton boulot... T'avais l'air au plus bas deux jours avant qu'on parte. » Je fis la moue. A jouer à « raconte moi ta vie », je devais bien me douter que la question allait sortir sous peu. J’eu une pensée pour Elias et notre dernière dispute avant mon départ, et je chassai aussitôt cette idée. Cette stupide engueulade allait probablement être la dernière que nous aurions jamais, tout comme une conversation calme et posée. Trop de choses de dites, trop de choses de faites. Difficile — impossible — de revenir en arrière et de prétendre que tout pouvait à nouveau être normal entre nous. Aussi je haussai les épaules et lui adressai un sourire amusé. « Pourquoi ? C’est toi la clandestine sur la tournée, moi je suis là en tant que petit stagiaire. Et je n’étais pas au plus bas, Abbott, j’étais juste de mauvaise humeur ». J’avais choisi le ton de la plaisanterie parce que c’était une sorte de jeu entre nous. Je la charriais, elle me charriait, on s’amusait bien Son joli sourire, ses grands yeux noirs, son rire, c’était tout ce dont j’avais besoin. Elle était tout ce dont j’avais besoin. Je croisai son regard et haussai légèrement les épaules, redevenant sérieux. « J’avais besoin de prendre le large après mon overdose ». Je fixai un point invisible droit devant moi. Ce n’était pas un mensonge. C’était même à 60% le cœur du problème, et non Elias. J’avais essayé de me comporter bien. D’être naturel, dynamique. En apparence, ça ne représentait pas grand-chose, à peine trois jours d’hospitalisation et pas de séquelles. Mais c’est le « après » qui avait été plus compliqué. C’était facile de dire à Elias ou Lena que j’allais bien et que j’essayerais de ne pas replonger. Ca l’était beaucoup moins quand on passait des heures entières à fixer le plafond ou à tourner en rond dans l’appartement avec la sensation que les globes oculaires étaient en train de fusionner avec les os du crâne. Seule Maisy pouvait comprendre. Mais ça restait Maisy. Elle était loin, et même si je la connaissais depuis tout gamin, il y avait quand même une barrière de dignité et de pudeur entre elle et moi. Je la suivis hors de l’ascenseur lorsqu’il arriva au rez-de-chaussée, et je m’installai avec elle à une table. Je jetai un œil au menu et eu un haussement de sourcil. « Si tu avales ne serait-ce qu’un de ces trucs, tu as tout mon respect ». Rien que de voir le descriptif du plat et l’assiette se composer dans ma tête, et l’alcool ingurgité la veille s’abattit sur mon estomac. Ew. « Ceci dit ne te prive pas. J’adorerai raconter à tout le monde en rentrant comment tu as dégobillé dans le restaurant de l’hôtel. Ou mieux, sur la bordure de la route ». Grand sourire d’emmerdeur, le même que j’avais quand je faisais tout pour embêter Maisy et Megara quand j’avais sept ans et qui leur donnait probablement envie de me tarter jusqu’à n’en plus finir.
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(✰) message posté Mar 2 Déc 2014 - 23:42 par Invité
Je l'écoutais me parler des raisons de son départ en levant les yeux au ciel. Et donc, quand il était de mauvaise humeur, il proposait à la première connaissance qu'il croisait de le suivre en tournée? Je ne m'en plaignais pas, mais je ne le croyais pas pour autant. « J’avais besoin de prendre le large après mon overdose » Dire que je m'apprêtais à me contenter de sa réponse... histoire qu'il ne me mette pas dans un avion retour, soûlé par mes questions. J'étais heureuse qu'il ne me regarde pas en lâchant cette bombe, parce que j'étais certaine d'avoir écarquillé les yeux au point de risquer de les faire sortir de mes orbites. Ce n'était pas tant l'information en elle-même qui me choquait - quoi que -, plutôt le ton naturel sur lequel il me la balançait alors que je ne m'y attendais pas du tout. Je remerciais Dieu - en qui je ne croyais pas, soit dit en passant - de ne rien lui avoir proposé hier soir, d'avoir réussi à passer inaperçu avec ma connerie. Je n'avais jamais été du genre à toucher à tout ça et je ne voulais pas qu'il pense le contraire. Il y avait bien d'autres moyen de s'amuser que la prise de drogues. Malgré ce sentiment parfait. Il n'empêche que j'aurais tout aussi bien pu le faire replonger juste avec ma stupidité à vouloir essayer. Je chassais tout ça de mon esprit - après tout rien n'était arrivé - et me concentrais sur mon estomac qui avait besoin de toute mon attention. « Si tu avales ne serait-ce qu’un de ces trucs, tu as tout mon respect. Ceci dit ne te prive pas. J’adorerai raconter à tout le monde en rentrant comment tu as dégobillé dans le restaurant de l’hôtel. Ou mieux, sur la bordure de la route » Je relevais les yeux vers lui, large sourire accrochés aux lèvres malgré la nausée. Je détestais les défis, ou plutôt ne pouvais y résister, et sa phrase sonnait comme tel. « Du bacon, des oeufs et du pain toasté svp. » Je commandais sans accordé la moindre attention au serveur qui prenait la commande, mon regard plongé dans celui de Caleb. « Considère que j'ai tout ton respect Hyland. » Encore fallait-il le garder dans mon estomac après l'avoir ingurgité. Mais c'était là le paradoxe avec moi, soit j'étais malade une bonne fois pour toute, soit je pouvais manger tout et n'importe quoi au cours de la journée. « T'es sur que tu ne veux rien manger? Parce que tu parles de ma tête mais tu fais peur à voir... On peut reporter le jet ski à plus tard si tu ne te sens pas bien. Si je pouvais éviter de te perdre en mer, ça m'arrangerait. » Pour être honnête, pouvoir remonter à la chambre me coucher ressemblait de près au paradis, je ne lui en voudrais pas d'annuler, même si j'étais toujours emballée à l'idée de sortir aussi. « Je me vois mal annoncer ton décès à ton père. Tu veux une mort classe ou dramatique? " Il a heurté un rocher " ... "il a servi de petit dej' aux requins " ou encore en héros " je me noyais, il a essayé de me sauvé et il y est resté ". Bien que tout le monde sait que tu me laisserais couler! » Je la fermais en réalisant mon débit de paroles et nous servait un verre d'eau, vidant le mien d'une traite. Il allait me restait sur l'estomac, j'en étais certaine... l'eau plate était mon pire cauchemar. Mon regard se perdait un moment vers les autres tables avant de reporter mon attention sur lui. J'avais beaucoup de mal à l'imaginer toucher à quoi que ce soit... Il avait l'air tellement normal. L'éducation et la famille parfaite... mais j'étais bien placée pour savoir que l'image qu'on renvoyait au reste du monde et ce qui se passait en réalité était parfois bien loin. « Au fait, mieux vaut tard que jamais, mais merci de m'avoir embarqué. Même si tu dois atrocement le regretter maintenant. » Nouveau sourire angélique accroché aux lèvres. Je l'ennuyais beaucoup, certes, mais c'était une sorte de jeu entre nous, que j’arrêterais à la minute ou il me donnerait l'impression d'être réellement blasé.
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(✰) message posté Jeu 4 Déc 2014 - 23:30 par Invité
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Mila Skyler Abbott and Caleb George Hyland
Je la regardai engloutir son petit déjeuner en sirotant mon café, à la fois amusé et franchement dégoûté. Pas par Mila, évidemment. Mais plutôt par le contenu de son assiette. Rien que de voir la nourriture et mon café ne passait déjà plus très bien. Heureusement que Lena n’était pas là… Sinon j’en aurais entendu parler pendant six mois. « Considère que j'ai tout ton respect Hyland. T'es sur que tu ne veux rien manger? Parce que tu parles de ma tête mais tu fais peur à voir... On peut reporter le jet ski à plus tard si tu ne te sens pas bien. Si je pouvais éviter de te perdre en mer, ça m'arrangerait. » Je fis la moue. J’étais claqué, certes. Mais j’avais l’habitude de donner le change et de me bouger même quand j’étais à bout de forces. Je n’étais peut-être pas toujours bon comédien, mais j’avais au moins tenu plusieurs mois à vivre presque normalement sans que personne ne suspecte rien. Ce qui, en soit, était déjà honorable. « Ne me cherche pas, Abbott, tu sais très bien que tu tiendras pas la distance si je suis à fond ». Elle continuait sur sa lancée, et je ne pus m’empêcher de rire. « Je me vois mal annoncer ton décès à ton père. Tu veux une mort classe ou dramatique? " Il a heurté un rocher " ... "il a servi de petit dej' aux requins " ou encore en héros " je me noyais, il a essayé de me sauvé et il y est resté ". Bien que tout le monde sait que tu me laisserais couler ! » La pire mort du monde, songeais-je. Mort en se tapant un rocher. Il existait largement pire que mort par overdose, au final. « Tu doutes de mon intégrité à ce point-là ? Je suis vexé. Attention de pas t’étouffer avec ton bacon ma grande, sinon tu pourras pas me voir me faire bouffer par un requin ». Je n’avais jamais été spécialement terrifié par les dents de la mer – Londres n’était pas l’endroit sur la planète où j’avais le plus de chance de rencontrer un requin. Mais servir de fish and ships à une sardine géante avec trois rangées de dents semblait assez peu tentante, si l’on y réfléchissait deux minutes. Même si c’était moins glamour, je préférais sans doute le rocher. « Au fait, mieux vaut tard que jamais, mais merci de m'avoir embarqué. Même si tu dois atrocement le regretter maintenant ». Je haussai les épaules, indifférent. J’étais content d’avoir quelqu’un à qui parler – et à embêter. « La seule chose que je regrette, c’est d’avoir été traîné hors de ma chambre pour aller faire du jet ski. Qu’est-ce que je ferais pas pour tes beaux yeux… Ne rêve pas, je ne sauterais pas d’une falaise non plus » .
Je poussai la porte de ma chambre, littéralement exténué. J’avais mal partout, et j’avais surtout la brusque sensation de n’être plus qu’une carcasse vide. Je me laissai tomber sur mon lit, bras étendus, et fixai le plafond en savourant l’espace d’une seconde le calme de la chambre et le contact du matelas contre mon dos. Dans le fond, on avait quand même passé un superbe moment. Le soleil, la chaleur, les vagues, la vitesse. J’adorais absolument tout ce qui constituait le jet ski. A l’exception de la fatigue. Il ne fallait pas croire, mais c’était tout simplement éreintant, et quand on avait peu ou prou dormi pendant une semaine et fait la fête 24h sur 24, le simple fait de se tenir droit sur l’engin n’était pas la chose la plus simple du monde. Je détendis et resserrai mes doigts à plusieurs reprises, essayant de chasser l’engourdissement qui se répandait dans mes muscles à cause de la crispation sur le guidon. « Le jet ski en temps normal, ok... Mais la prochaine fois, rappelle-moi de dormir 48H avant d’y aller ». Si seulement j’avais encore la possibilité de… Je déglutis et tentai de chasser cette pensée de ma tête du plus fort que je le pus, tout en sachant qu’elle reviendrait très vite au triple galop. Il ne fallait pas que j’y pense. C’était la seule chose à laquelle je ne devais penser sous aucun prétexte. J’étouffai un bâillement et tournai la tête vers Mila. « Je crois que je suis mort pour le concert de ce soir. Tu m’hébergerais quelques temps si mon père me déshéritait ? ».
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(✰) message posté Mar 9 Déc 2014 - 0:21 par Invité
Mes jambes, mes bras, ma tête... Je ne savais honnêtement pas ce qui était le plus douloureux à l'heure actuelle. J'étais vidée de toute énergie et le moindre de mes muscles étaient endoloris par cette nuit blanche mais surtout par notre activité marine. Le manque de sommeil au cours de ces derniers jours s'abattait d'un seul coup sur ma tête, me donnant l'impression d'avoir besoin d'une nuit de vingt-quatre heures, minimum. Je ne sais par quel miracle j'étais parvenue à marcher à travers la réception et ensuite jusqu'à la chambre de Caleb, ou je le regardais s'écrouler sur son lit avec envie. Pourquoi l'avais-je suivi au juste? " Comme ça ". Et maintenant j'avais une vingtaine de pas en plus à faire pour trouver le mien. Je grimaçais. Abattez-moi.« Le jet ski en temps normal, ok... Mais la prochaine fois, rappelle-moi de dormir 48H avant d’y aller » Je laissais échappé un rire nerveux, incapable d'avoir une autre réaction. J'étais vidée au point de passer en mode silencieux, ce qui n'était sans doute pas plus mal pour lui. « Je crois que je suis mort pour le concert de ce soir. Tu m’hébergerais quelques temps si mon père me déshéritait ? » Je roulais des yeux et avançait de quelques pas pour me laisser tomber à mon tour sur son lit, poussant son bras au passage. On lui avait sans doute appris le partage petit! « Si j'ai encore de quoi payer un loyer en rentrant... Si pas on envisagera la tante Quechua au bord d'une route. » Si mon père était parvenu à faire givrer mon compte en banque, y compris l'argent gagner lors de mes tournois? Je doutais qu'il aie la possibilité de le faire mais sincèrement, il était capable de tout. S'il avait réussi à détourner de l'argent d'un tas d'inconnus, je ne vois pas ce qui pouvais l'arrêter pour quelqu'un d'aussi proche que sa fille. A moins qu'il ne se tienne à carreaux pour éviter de retourner sous les barreaux... Mais j'allais payer mon " erreur " tôt ou tard et je le savais. Je m’efforçais de ne pas y penser - après tout si j'étais là, c'était pour oublier Londres et les soucis qui m'y attendaient - et attrapait un oreiller que je calais derrière ma tête. Hyland avait maintenant des chances proche de zéro pour me faire bouger de là... J'étais à la limite de la mort cérébrale (et corporelle!). Son silence me permit de trouver les bras de Morphée en deux minutes chrono, plongeant dans un sommeil profond pour la première fois depuis ce qui me semblait être une éternité.
Lorsque j'ouvris enfin les yeux à nouveau, c'est dans ses bras à lui que je me trouvais. Sa respiration profonde suffisait à savoir qu'il dormait toujours et je relevais la tête légèrement pour trouver le réveil dans une grimace. Plusieurs options s'offraient à moi : rester là et profiter d'être dans ses bras, rentrer dans ma chambre et le laisser se débrouiller ou le réveiller et l'envoyer bosser... au risque de faire face à sa mauvaise humeur. Je profitais de quelques minutes de plus à n'entendre que sa respiration et les battements de son cœur, ce qui était reposant. Je ne sais pas si c'était la fatigue ou le bad du lendemain qui me gagnait, toujours est il qu'un peu d’affection - amicale - ne faisait pas de mal, qu'il le réalise ou non. Soyons franc, je pouvais encore sauter sur le matelas, je ne pensais pas qu'il s'en rendrait compte. A contre-coeur, j'agitais mon bras posé sur sa poitrine pour essayé de le réveiller en douceur, étant la misérable personne qui l'avait traîné en mer. « Hyland... » Zéro réaction. Je relevais légèrement la tête toujours posée contre son épaule pour apercevoir son visage et agitait mon bras à nouveau jusqu'à ce qu'un faible gémissement m'indique qu'il émergeait. « Le concert est dans deux heures. Je ne sais pas si t'étais sérieux toute à l'heure ou si tu comptes y aller... » Pas au point d'être déshérité, mais de raté le concert de ce soir, of course. « Désolée si je t'ai réveillé pour rien. » Une petit moue se dessinait sur mes lèvres même s'il ne voyait probablement pas mon visage vu ma position. Je n'avais pas bougé d'un millimètre, on passait nos journées à se chercher et se taquiner, un break n'allait pas nous tuer. Notre amitié avait beau être récente, je tenais à lui et j’espérais qu'il le savait. Qu'il réalisait à quel point j'avais besoin de ce voyage, même si je finissais dans un état lamentable tous les soirs. « Compte pas sur moi pour te porter jusqu'à la douche. » D'ailleurs si on pouvait engager quelqu'un pour me porter jusqu'à la mienne... j'étais sure que certaines célébrités étaient dans l'excès à ce point, que ça ne choquerait personne ici que j'ai ce genre de requête.
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(✰) message posté Mer 10 Déc 2014 - 21:55 par Invité
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Mila Skyler Abbott and Caleb George Hyland
« Hyland... Le concert est dans deux heures. Je ne sais pas si t'étais sérieux toute à l'heure ou si tu comptes y aller... » Je poussai un léger grognement, refusant d’ouvrir les yeux. J’aurais voulu ne plus jamais, jamais bouger. Rester sur ce lit avec… Mila dans les bras ? Je sentais sa présence contre moi, et stupidement je ne trouvais pas ça désagréable. C’était juste… étrange. Je n’étais pas un cinglé des contacts physiques au point de me réjouir pour si peu, mais c’était agréable d’être avec elle. Nous n’étions qu’amis mais me réveiller ailleurs que dans les bras d’Elias me soulageait sur ma santé mentale et sociale. La luminosité ambiante me fit plisser les yeux. Je relevai la tête un moment puis la laissai retomber sur le lit en soupirant. « Désolée si je t'ai réveillé pour rien. » Je fis la grimace et repliai mon bras sur mes yeux.« Tu penses quoi de rester là et d’hiberner ? ». Je ne rigolais qu’à moitié. Mais au fond elle avait raison de m’avoir réveillé. Certes ce n’était pas un drame si je ne me pointais pas au concert. Mais je devais bien cela à mon père. Tout ce que j’avais toujours eu, c’était grâce à lui. Certains trouveraient sans doute le moyen de s’en vexer, mais moi j’étais plutôt reconnaissant. Assurer l’avenir de ses enfants, c’était sa façon à lui de savourer sa propre réussite. Je me redressai en position assise en m’étirant. « Compte pas sur moi pour te porter jusqu'à la douche. » Je fis la moue. « T’es pas sérieuse ? Je pensais au moins que le fait de t’embarquer te rendrait serviable ». Je secouai la tête, l’air faussement agacé, avant de reprendre une attitude normale. « Va falloir que je me bouge quand même, j’ai des trucs à voir avant le concert. Mon boss à Londres a besoin que je lui envoie des papiers et ça se fera pas tout seul, malheureusement ». Je me levai du lit avec la plus mauvaise grâce de la planète. « Reste là si tu veux. Je pense faire juste une apparition et après… J’en sais rien. Mon lit me fait déjà de l’œil alors… ». Je fis quelques pas vers la salle de bain. « De toute façon, tu t’es déjà appropriée la clé de ma chambre non ? Je suis sûr que des filles tueraient pour être à ta place. Genre, vraiment ». Je me mis à rire et m’engouffrai dans la salle de bain.
« Abbott, si tu te dépêches pas, on risque pas de rentrer tôt ». Je m’appuyai contre le chambranle de la porte, bras croisé. J’avais réussi à m’esquiver du concert suffisamment de bonne heure pour me permettre d’envisager autre chose que dormir immédiatement. Les concerts me rendaient euphorique, c’était comme ça. Je ne pouvais pas sortir d’une salle de concert et directement aller dormir. Le bruit, l’excitation ambiante, la musique, trop de choses qui faisaient que mon corps et ma tête n’étaient pas du tout prêts à me lâcher — ce qui, dans un sens, était plutôt positif. « Mila, t’as deux secondes avant que je parte sans toi ». Comme si c’était possible. Elle n’était pas indispensable à mon existence au point que je cesse de respirer quand elle n’était pas là. Mais me retrouver tout seul en boîte à minuit passé à Los Angeles… Ca me tentait moyen. Voir pas du tout. La porte finit par s’ouvrir miraculeusement, et mon regard glissa sur Mila ainsi que sa tenue. « Tu sais Abbott, je veux pas te vexer, mais si tu veux passer pour une des sœurs Kardashian, il va falloir que tu augmentes le décolleté. Enfin je dis ça, c’est pour ta crédibilité ». Sourire d'ange. J'étais de bonne humeur, et le plus étrange dans tout ça, c'était que ça n'avait plus rien d'extraordinaire depuis qu'on était loin de Londres. Le climat américain, sans doute. Je passai un bras derrière ses épaules, amusé. « Allez, bouge-toi si tu veux avoir la chance d’insulter un videur avant cinq heures du matin ».