"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici [White City - FB] Long time no see ♦ StaNael 2979874845 [White City - FB] Long time no see ♦ StaNael 1973890357
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[White City - FB] Long time no see ♦ StaNael

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Nathanael E. Keynes
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() message posté Ven 16 Sep 2016 - 23:32 par Nathanael E. Keynes
Jeudi 18 août 2016

Putain de jetlag. Sincèrement, je suis pas remis, mais alors pas du tout. C'est pourtant plus facile dans ce sens-là qu'à l'aller, il paraît, mais rien n'y fait pour moi. Ca fait pas longtemps qu'on est rentrés, d'accord, mais je me remets pas du voyage en avion et du décalage horaire. Pour moi, il est super tard en milieu d'après-midi, et si je suis pas un gros dormeur de base, ça m'empêche pas d'avoir du mal à pas pioncer dès la fin du déjeuner, quitte à me réveiller en soirée. Du coup je regrette pas vraiment d'avoir posé quelques jours de plus au journal et de ne reprendre que lundi prochain, parce que je ne suis clairement pas capable d'assumer. A midi, je commence à piquer du nez, et si je m'écoute, je dors jusqu'à genre dix-neuf heures, et plus moyen de me recoucher de la nuit. Ca serait cool si j'étais encore barman, mais c'est pas vraiment le cas, et si ça me permet d'aller faire parfois un tour au Starfly, va vraiment falloir que ça passe, parce que lundi, ça sera pas vraiment mes horaires...

Je me re-décale petit à petit, pour la peine, parce que dormir à l'arrivée à Londres n'a juste pas été possible. Totalement incapable de fermer l'oeil, je suis resté éveillé jusqu'à la fin de la matinée, tellement j'avais dormi dans l'avion - c'était ça ou la crise de panique. Résultat, je suis complètement à la marge du méridien de Greenwich... Chaque jour, je m'efforce de m'écrouler un peu plus tard, histoire de revenir à une heure de coucher normale, à un moment. Il faudra bien dimanche soir, histoire de tenir au boulot lundi pour la reprise...

Occuper mes journées reste assez facile, cela dit (et mes nuits d'insomnie), avec l'écriture et la musique - et Kaspar et Rika pour la peine, souvent - et les visites chez ceux que j'ai pas vus depuis plus d'un mois. Maman, en premier lieu, évidemment, mais aussi Prim, Katee, la clique de Brixton, à savoir Lukas et Breena, Rhia et Sha (et sa soeur)... Il faut encore que je voie Maëlle, et Tristan aussi, qui a fêté ses trente ans en mon absence, et a, apparemment, plein de choses à me raconter. Et quelqu'un à me présenter, de ce que disait son dernier sms. Je suis curieux, je dois bien avouer, et je lui ai donc proposé de passer déjeuner ce midi, histoire de pas être dehors pour ne pas le tenter, et que ce ne soit pas non plus trop tard histoire que je puisse finir par m'écrouler sans trop de scrupules...

Je suis d'ailleurs en train de finir de préparer à déjeuner en attendant son arrivée, me rendant compte que ça fait réellement une éternité qu'on ne s'est pas vus. A tel point que je crois que depuis le début de l'année, on n'a quasiment pas échangé. Je l'ai appelé pour les fêtes de fin d'année, j'ai appris pour sa formation et puis sa disparition, mais... mais c'est à peu près tout. Il s'en est passé tellement de choses depuis ? A vrai dire... Un peu ouais. J'ai déménagé, j'ai dit à Tyler que je l'aimais, il y a eu la débâcle de LuSt avec la dépression de Kaspar et l'abandon de Noah, et puis la Scala, la mort de Phil, et donc ces vacances tous les huit qui sont le prétexte à le faire venir aujourd'hui, comme j'ai quelques petites choses à lui remettre. Un prétexte, complètement, pour rattraper le temps perdu surtout. Bordel, je pensais pas que ça faisait si longtemps ! Et je m'en veux, pour la peine, de pas savoir exactement ce qu'il s'est passé dans sa vie, parce qu'au fond, depuis qu'il a commencé cette formation de trader, j'ai vraiment suivi tout ça que de très loin.

« Depuis quand tu fais un aussi piètre ami, Nate ? »

Voilà que je parle tout seul, et je secoue la tête, sauvé par le gong : la sonnette vient de retentir, signe que Stan est arrivé, et je m'empresse d'aller lui ouvrir, un grand sourire sur les lèvres pour l'accueillir.

« Salut ! Je suis content de voir, ça fait un bail ! »

C'est rien de le dire, mais je vais pas épiloguer à ce sujet, je l'ai déjà bien assez fait en pensée dans la demi-heure qui vient de passer.

« Je t'en prie, entre, entre... T'étais jamais venu ici, si ? »

C'est pas vraiment une question, bien que ça y ressemble, mais au fond, je sais très bien que non. Preuve supplémentaire du temps qui a passé tellement vite entre la dernière fois où on s'est vus et aujourd'hui...
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() message posté Lun 17 Oct 2016 - 19:18 par Invité
Il y a longtemps que je n'avais pas vu Nate. J'ai eu des nouvelles rapidement par messages et j'ai été absent aussi un moment avant de revenir. Je me doute qu'il avait aussi sa vie. Je ne lui en voudrais jamais pour ça. Il a déjà beaucoup de courage de me supporter après tout ce que j'ai fait. Je me souviens encore du soir où je me suis retrouvé chez lui et où j'ai été arrêté. Je n'étais pas très fier. Je le suis un peu plus aujourd'hui, même si j'ai eu un décrochage. Aujourd'hui je me sens mieux, depuis que j'ai retrouvé Ciaran tout semble aller beaucoup mieux, depuis que j'ai accepté que j'avais un problème aussi peut-être et que je ne pouvais pas me débrouiller tout seul. J'ai donc été surpris de voir un message de Nate qui me demandait de passer chez lui. Je m'attendais à tout sauf à ça et ça m'a fait énormément de bien de voir qu'il ne me tenait pas rigueur de tout ce que j'avais pu faire. Il était même venu me voir au centre une fois où deux. J'ai sonné à sa porte et il est venu m'ouvrir. Il avait l'air d'aller bien.

« Salut. Non, je n'étais jamais venu. Pas ici en tout cas.»

Je préfère ne pas évoquer ce qui s'est passé avant. Ce n'était pas vraiment moi de toute manière. On ne s'est pas vu depuis trop longtemps. Je ne me rappelais pas qu'il avait déménagé. A vrai dire j'avais d'autres choses en tête. Ça n'a pas été facile tous les jours. J'avais besoin de prendre du recul. Maintenant que c'est fait je suis content d'être là.

«Comment tu vas depuis le temps? Et tiens je t'ai apporté ça.»

J'ai tendu la main, je lui ai acheté des chocolats. Je me suis dis que c'était mieux qu'une bouteille d'alcool, ce que j'aurais eu tendance à acheter avant, mais maintenant je préfère ne pas retoucher à tout ça. J'en ai fini avec les bouteilles d'alcool et la drogue. Ce sera encore un combat de longue durée et sans doute que je devrais me faire violence de temps en temps mais pour le moment ça roule plutôt bien.

«Je m'attendais presque à ce que tu emménage avec Tyler … Je l'ai croisé l'autre fois. Je ne sais pas s'il t'en avais parlé. Je lui avais présenté des excuses.»

Je l'avais croisé mais il n'avait rien voulu entendre de mes excuses, c'était comme si ça lui était égal. Je lui souris, j'espère pourtant qu'un jour ils vivront ensemble, qu'ils seront heureux, même si je ne le porte pas dans mon cœur. Je me demande toujours ce qu'il fait avec lui, mais j'ai compris que ça ne me regardais pas et qu'il faisait ce qu'il voulait.
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Nathanael E. Keynes
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() message posté Ven 11 Nov 2016 - 13:03 par Nathanael E. Keynes
Si je fais le compte, ça fait carrément plus d'un an qu'on ne s'est pas vus. Certes, on a gardé contact, au moins par messagerie et téléphone, mais tout de même. Un an. Alors qu'on habite à quoi ? Quelques heures de marche, quelques dizaines de minutes en voiture, tout au plus ? Je sais bien que ma vie a été assez chamboulée depuis l'an dernier, mais tout de même... Et ça n'a absolument rien à voir avec ce qu'il s'est passé avant qu'il ne se décide - enfin - à suivre une cure de désintoxication. D'ailleurs, je suis passé le voir, là-bas, on s'est vus un peu après, et pour moi, c'est clairement du passé. On fait tous des erreurs, on vit tous des passages difficiles, je peux pas lui en tenir rigueur, d'autant qu'au final, pour moi, il n'y a pas vraiment eu de conséquences. Non, c'est bien plus pernicieux que ça, si bien que je ne m'en suis même pas vraiment rendu compte. Tout comme je réalise qu'il y a un moment que je n'ai pas discuté avec Spencer et Adriel via Skype - qui, aux dernières nouvelles, filent toujours le parfait amour en Inde -, et ça aussi, il va falloir que j'y remédie.

J'en suis à m'engueuler intérieurement de mon égoïsme ces derniers temps quand la sonnette retentit, et j'accueille avec un contentement visible mon pote qui découvre les lieux.

« Salut. Non, je n'étais jamais venu. Pas ici en tout cas.
- Ma mère a récupéré son appartement, alors... »

Est-ce que j'ai eu l'occasion de lui parler du divorce de mes parents ? Pas sûr. Est-ce qu'il a su pour l'existence de ma demi-soeur ? Encore moins. La réaction de mon père quand j'ai évoqué Tyler ? Non plus. Je ne crois pas en tout cas.

« Comment tu vas depuis le temps? Et tiens je t'ai apporté ça.
- Fallait pas... Mais merci ! Viens, installe-toi... »

Je lui ai serré la main qu'il me tendait, attrapé la boîte de chocolats ensuite avant de l'inviter à s'installer au salon.

« Je m'attendais presque à ce que tu emménages avec Tyler…
- Ah ! Non, on en est pas là encore... Mais je te mentirais si je disais que je dors beaucoup ici... »

A vrai dire, je sais pas trop où on est censés en être, juste que je l'aime, qu'il accepte cet état de fait à présent, et que je fasse partie de son cercle d'amis intimes aussi, ce qui n'était pas si évident au départ. Ca me va comme ça, tant que je peux continuer à squatter chez lui chaque soir. A vrai dire, l'évolution de notre relation n'est pas forcément visible pour tout le monde, mais je sais d'où on est partis, je vois bien où on en est à présent, et je ne peux que m'en réjouir. Ca se voit sans doute d'ailleurs sur ma tronche à cet instant.

« Je l'ai croisé l'autre fois. Je ne sais pas s'il t'en avait parlé. Je lui avais présenté des excuses.
- Ah ? Non... Il ne m'en a rien dit... »

Mais je n'en suis pas très surpris. Ty' a la rancune tenace, Stan l'a blessé, je crois que je me souviendrai toujours de son regard, et des mots qu'il a prononcé ce jour-là. "Personne ne peut m'aimer". Je ne savais pas pourquoi, à l'époque, il en était persuadé, ça n'est que bien plus tard que les pièces du puzzle qu'il garde secrètes ont commencé à être dévoilées, par sa soeur, puis par lui-même. Aujourd'hui encore, y penser me vrille le coeur. Pourtant, c'est on ne peut plus faux, et je ne suis pas prêt d'en démordre : Rika l'aime - et oui, je colle l'amitié du peintre dans l'équation, parce qu'elle est on ne peut plus sincère et forte - et moi aussi. Terriblement.

« Mais c'est pas vraiment étonnant... C'est rien de dire qu'il a la rancune tenace... »

Un euphémisme, clairement. J'ai bien vu sa tête quand j'ai évoqué le déjeuner d'aujourd'hui. Malgré le temps qui a passé, il ne décolère toujours pas, et la simple évocation de l'ancien stripteaser génère automatiquement un froid. C'est pas toujours évident de devoir composer avec ça, mais on fait avec. Je vais pas arrêter de voir mes amis, et j'ai pas l'intention de me passer de lui pour autant. Ca m'agace parfois plus que d'autres, évidemment, j'ai pas toujours la patience pour encaisser les piques qui fusent dans ces cas-là, mais on s'en sort. J'ai pas l'intention que ça change.

« Mais parle-moi plutôt de toi. Oh ! Attends... J'arrive... »

Parce que certes, j'ai banni l'alcool du repas de ce midi, mais l'apéro n'est pas pour autant impossible. Je suis barman, à l'origine, des cocktails sans alcool, j'en ai préparé des centaines. Et c'est précisément ce que je rapporte la minute d'après : je me souviens de l'avoir vu commander des mojitos lorsqu'on s'est retrouvé dans des bars à l'époque, leur version "virgin" se retrouve donc sur mon plateau, avec quelques petites choses à grignoter - quelques feuilletés, et des verrines, peut-être en un peu trop grandes quantités pour deux, bon... -, en attendant de passer réellement à table. Paraît que chez les Keynes, on est censé savoir recevoir... On va dire que j'essaie de faire honneur à mon ancien job autant qu'à l'héritage familial...
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() message posté Sam 12 Nov 2016 - 14:54 par Invité
Je n'avais pas vu Nate depuis si longtemps, j'avais presque cru qu'il m'évitait, qu'il ne voulait plus me voir. Je savais pourtant qu'il avait une vie bien remplie. Je ne lui en veux pas d'avoir été moins présent, je n'étais de toute manière pas en état de faire ou dire quoi que se soit de bien. Je me remet petit à petit de tout ça et c'est encore plus difficile parce qu'il y a quelques semaine je n'étais pas bien du tout. J'ai replongé et je me suis enfuis. Il vaut mieux que je ne raconte pas ça à Nate. J'ai tellement honte de tout ce que j'ai pu faire. Je ne voudrais pas voir de la peine dans ses yeux. Cela ne fait pas si longtemps que ça qu'on se connaît, bientôt deux ans et je me souviendrais toujours que j'ai faillit l'éborgner avec ma béquille. C'était juste après mon agression. On s'était revu plusieurs fois puis nos vies ont pris un tournant différent, mais il a été là quand il fallait et je n'ai pas été le meilleur des amis. J'ai encore de la chance qu'il accepte de me voir. J'ai loupé une partie de sa vie aussi. Je suis donc étonné de savoir que sa mère a récupéré son appartement. Je n'ai pas du tout suivi ce qui s'est passé avec ses parents. Je lui ai donc demandé :

« Comment ça se passe avec tes parents? Ça s'est arrangé?»

C'est idiot de croire que c'est le cas, mais on ne sait jamais,après tout moi aussi j'avais des soucis de familles et ils ont fini par s'arranger. Je ne dirais pas que je vois mon père tous les jours ou qu'on est comme les cinq doigts de la main, mais ça s'est plutôt bien arrangé. Il est ravi que j'aime finalement le milieu de la finance et j'avoue que j'ai été plutôt surpris d'aimer ce milieu là, moi qui m'était dis que jamais je n'y mettrais les pieds, mais c'est différent de ce que j'imaginais et je sais désormais ce que je souhaiterais faire. Ma vie s’éclaircit petit à petit.

J'ai offert une boîte de chocolat à Nate, je ne sais pas si ça lui fera plaisir mais je l'espère. Ce n'est pas grand chose. Je lui souris lorsqu'il me dit qu'il ne fallait pas, à mon sens il fallait au moins ça. Le chocolat adouci les mœurs selon moi. Je l'ai suivi dans le salon où l'on s'est installé. Je lui ai fait part de mon étonnement qu'il n'habite pas encore avec Tyler. Je ne suis pas surpris qu'il ne soit pas souvent chez lui. Je ne suis pas fan de Tyler et j'ai encore du mal à comprendre pourquoi il tient toujours autant à lui. Je lui ai raconté brièvement notre dernière rencontre et je suis surpris que Tyler n'en ai pas parlé. Je ne comprendrais jamais ce type. J'ai levé les yeux au ciel … la rancune tenace … qu'est-ce que je devrais dire? C'est comme lui qui m'a insulté. Je lui ai lancé un verre à la figure certes et c'est encore lui qui est rancunier, c'est l’hôpital qui se fou de la charité mais je préfère garder mes réflexions pour moi. Je ne suis pas là pour parler du petit ami de Nate et d'ailleurs lui non plus n'a pas l'air de vouloir parler de ça et c'est tant mieux. J'allais lui répondre quand il s’éclipse quelques seconde et revient avec un verre. Je reconnais le mojito version sans alcool et je grimace. J'ai vraiment du mal a revoir cette boisson, même la version soft, mais l'attention me touche.

« C'est gentil, mais je t'avouerais que je ne peux plus voir un cocktail, même sans alcool.»


Je souris timidement et j'espère qu'il ne sera pas vexé. Je sais qu'il comprendra. Quand à parler de moi, je ne sais pas par où commencé, mais je n'ai pas tellement envie de lui parler de ma cure alors je lui parle d'autre chose de plus joyeux et lui dis :

« J'ai un petit ami ça fait quelques mois maintenant et je suis toujours en formation dans la finance, je ne sais plus si tu étais au courant. Je devrais avoir un diplôme l'an prochain. »

J'y crois et je me donnerais les moyens pour y arriver. J'ai des idées en tête, maintenant que je sais où je dois aller.
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() message posté Ven 30 Déc 2016 - 20:51 par Nathanael E. Keynes
Je suis pas vraiment du genre à faire le mort, à éviter les gens que je ne veux plus voir. Pas sans leur avoir dit clairement au préalable qu'ils me sortaient par les yeux en tout cas. Seulement parfois, les chemins s'éloignent un peu, ce sont les aléas de la vie, mais ça n'empêche pas de faire en sorte qu'ils se croisent à nouveau. C'est ce qui nous ramène l'un vers l'autre, je crois, Stan et moi. En tout cas, j'ai envie de croire qu'on ne va pas devenir de parfaits inconnus, alors qu'on s'apprécie. J'ignore ce qu'il s'est passé dans sa vie en début d'année tout comme il ignore où j'en suis, mais ça n'a pas d'importance, il n'est jamais trop tard pour bien faire, comme on dit, et j'espère qu'il ne me tient pas rigueur d'avoir été assez pris ces derniers mois.

Je ne sais pas comment je réagirais si on m'expliquait sa rechute et sa fuite. Je suppose que je serais un peu déçu, mais je crois que je serais surtout content qu'il aille mieux aujourd'hui, et qu'il soit revenu. Mais ça montre clairement qu'on a loupé pas mal d'épisodes de nos vies, et qu'on va avoir un paquet de choses à se raconter. A commencer, pour ma part, par ce qui concerne ma famille, et il y a déjà pas mal à dire, il faut bien avouer.

« Comment ça se passe avec tes parents ? Ça s'est arrangé ?
- Arrangé, c'est vite dit. Mon père est mort à mes yeux. Mais je crois que c'est pas mal réciproque. »

Je hausse les épaules. Là comme ça, ça sort un peu de nulle part, et ça mérite une explication, je pense, alors j'enchaîne.

« Je t'explique tout de suite... »

Juste après être revenu de la cuisine, donc. Mais je fais chou blanc, avec mon cocktail sans alcool, et je repose mon plateau sur la table basse à l'opposé de sa place pour le coup.

« Désolé... »

Ca m'ennuie de m'être planté à ce point, parce que le but n'était clairement pas de l'indisposer. Je reviens sur le sujet de ma famille pour la peine, histoire de passer sous silence ma boulette.

« L'été passé, j'ai annoncé à mes parents que je voyais un mec, en grande partie pour qu'ils me lâchent la grappe vu qu'ils avaient décidé de me fiancer à une fille de leur milieu. Tu connais peut-être la famille Lewis qui a défrayé la chronique l'an dernier ? Bah c'est leur fille, Barbara. Primrose. Elle est adorable, au demeurant, mais c'est un détail. Bref, que je tienne tête à mon père, ça lui a évidemment pas plus, mais je m'attendais pas vraiment à ce qu'il réagisse aussi violemment à l'annonce de ma relation homosexuelle. Je me doutais que ça passerait pas très bien, mais... Je pensais pas qu'il en viendrait à me cogner... »

Et non, c'est pas un souvenir qu'on a envie de se remémorer, mais c'est pas comme si je pouvais vraiment oublier.

« Du coup, ma mère a demandé le divorce, et au tribunal, on a découvert l'existence de l'autre famille de mon père : il a eu une fille avec une femme française comme il est tout le temps en déplacement là-bas. Maman a obtenu ce qu'elle voulait pour le divorce, même si certains détails sont encore en cours avec les avocats, et elle a récupérer ses biens, dont son appartement, tandis que mon géniteur garde la maison de Kensington. Au final, Maman et moi on s'est énormément rapprochés, mais ça a toujours été d'elle que j'ai été le plus proche au fond, quant à lui... Je crois qu'il est reparti en France, mais en vérité, j'en ai absolument rien à foutre. Ce qui m'ennuie, c'est pour mes grands-parents qu'il va falloir qu'on se partage... »

Ca se sent que je lui en veux à mort ? La bonne chose qui ressort de tout ça, c'est que j'ai retrouvé ma mère, et c'est pas rien, bien loin de là.

« J'ai perdu un père, j'ai retrouvé ma mère, et j'ai même gagné une soeur au final, parce que je m'entends très bien avec sa fille. Je sais pas si on peut vraiment dire que c'est un mal pour un bien, mais... un peu quand même... »

Un sourire sincère, vraiment, sur ces mots. Mon père, il y avait longtemps que j'avais fait une croix dessus, il a juste réussi à creuser pour descendre encore plus bas dans mon estime. Mais il y a deux femmes géniales qui ont (re)pris une place importante dans ma vie, et ça, ça vaut tout l'or du monde.

Je m'intéresse à lui, en retour, parce que de son côté aussi, il a dû s'en passer des choses, depuis le temps. Et je suis pas déçu, pour le coup, quand il me donne les nouvelles.

« J'ai un petit ami ça fait quelques mois maintenant et je suis toujours en formation dans la finance, je ne sais plus si tu étais au courant. Je devrais avoir un diplôme l'an prochain.
- Mais c'est super ça ! Il faudra que tu me le présentes ! »

J'ignore que j'ai déjà aperçu le type en question - et je ne pourrais que valider son choix, son ancien voisin du centre est canon en même temps - mais ça n'a pas d'importance, je suis heureux qu'il ait trouvé quelqu'un avec qui il se sente bien.

« Je ne savais pas que ce type de filière t'intéressait. Ca se passe bien ?... »

On dirait que tout va dans le bon sens à présent pour lui, et j'en suis sincèrement heureux pour lui. Reste le sujet de la famille, et comme pour moi, je sais que c'est un point sensible.

« Et avec tes parents, comment ça se passe depuis ?... »

J'espère sincèrement que c'est plus positif pour lui que pour moi concernant son paternel, mais je comprendrais qu'il n'ait pas envie d'en parler cela dit, parce que tout comme moi, ça n'a clairement pas toujours été un thème de discussion très heureux... En tous les cas, ça me fait plaisir de le revoir, et passer quelques heures en sa compagnie aujourd'hui me rappelle combien ça m'a manqué. Promis, Stan, on fait en sorte de se voir plus régulièrement à partir de maintenant, même si je sais que mon mec va pas apprécier.
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