(✰) message posté Lun 20 Oct 2014 - 0:30 par Invité
IT'S WHERE MY DEMONS HIDE
I wanna hide the truth I wanna shelter you But with the beast inside There's nowhere we can hide
Faire semblant, se dire qu'il ne s'est rien passé, oublier... C'est la ligne de conduite que j'essayais d'adopter à présent. Je voulais m'en convaincre et j'étais prêt à le marteler dans ma tête jusqu'à ce que ça rentre. Notre amitié était trop importante, je ne devais pas renoncer, je devais me battre pour que le château de cartes ne s'écroulent pas. Assurer la stabilité de notre amitié était ma priorité à présent. J'en étais convaincu et rien ni personne ne pourrait m'empêcher d'y arriver. Je continuais donc de sourire pour la mettre à l'aise, je déployais beaucoup plus d'énergie que je ne l'aurai crue pour m'en convaincre moi-même. Le sourire était là, mais la conviction fut vite ébranlée lorsque mon regard essaya, une fois de plus, de capter celui de Julia. Elle continuait à me fuir, et même son léger sourire suite à ma dernière réflexion, ne parvient à me convaincre. Quelque chose n'allait pas et je venais d'en avoir la preuve. Sans plus attendre Julia reprit la parole, désireuse de briser ce silence que nous aimions tant autrefois.
« D'accord. Tu m'attends si tu veux, mais tu vas en avoir pour la nuit, je commence à peine ma garde. Et on sera rentrés pour réveiller les monstres si tout va bien. »
Il n'y a plus de silence entre nous, aucun n'arrive à conclure la phrase de l'autre comme autrefois. Je dois m'y faire, les choses ont changé, nous ne sommes plus les mêmes, j'ai merdé ! Moi qui voulais aller de l'avant, je recule de trois pas en arrière. L'attitude de Julia me fait presque aussi mal que cette putain de douleur que je traine depuis trois ans. Et le fait que Bucket se sente aussi gênée devant moi ne fait qu'accentuer ma culpabilité. Mais pourquoi ? Pourquoi suis-je parti en Irak ? Pourquoi ai-je divorcé ? Pourquoi ma vie est-elle aussi pathétique ? Pourquoi la bouteille ? Pourquoi les pilules ? Pourquoi l'addiction ? Pourquoi ses lèvres ? Il y a tant de « pourquoi » et aucun « parce que ».
« Ok, je peux attendre. Dans le pire des cas, je peux me constituer une réserve de café dégeux sortit des entrailles de la machine à café. Dans le meilleur des cas, je pionce ici tranquille pendant que tu sauves des vies. Ou alors je pourrais t'accompagner et te tenir compagnie. Promis, je serais sache comme une image. Je prends une banane, fais quelque suture dans mon coin en attendant. Mais pourquoi tu bosses aussi tard en fait ? »
« J'ai pris une double garde ce soir...ca me permet d'être à la maison tout le week-end d'Halloween. Il faut bien faire des sacrifices pour les petits monstres ! »
Elle ose à peine me regarder et me lance un sourire que je ne lui connais pas. Il n'est pas sincère, je le sais, je le sens au plus profond de moi. Pourquoi me fait-elle ça ? Alors on en est là, elle n'arrive même plus à me sourire pour de vrai, on en est rendu au stade des faux-semblants ? Je suis blessé, tellement que je n'arrive même pas à le cacher et je me contente de lui répondre sans conviction.
« Ok. »
Le cœur n'y est plus, j'ai merdé, je suis vraiment le roi des cons. Elle me sourit tristement et se dirige vers la porte pour quitter, je suppose, le vestiaire au plus vite. Je baisse la tête ouvre la porte de mon vestiaire espérant y trouver ce qui n'est plus. Je n'ai même pas remarqué le fait que Julia était encore là et qu'elle avait, pour le moment renoncer à partir.
« Si tu veux, je peux appeler Lizzie. Elle a des contacts, elle pourrait t'aider, ou t'amener à des réunions avec elle. Enfin, je dis ça mais... Tu dois faire le premier pas, il faut que tu le fasses pour toi et que t'en ai envie. Sinon, ça sert à rien, tu vas replonger »
Je m'en veux qu'elle me voit ainsi, comme une petite chose incapable de se débrouiller seul pour s'en sortir. Je ne veux pas de la pitié d'autrui, je n'en ai pas besoin, encore moins venant de Julia. Je ne résiste pas longtemps avant de laisser parler mon cœur...
« Je veux qu'on oublie ce baiser, que tu me souris comme avant, que tu ne sois plus gênée par ma connerie. Je veux que tout redevienne comme avant, qu'on soit Julia et Owen les deux doigts d'une seule et même main. Je ne veux pas que tu te forces à me sourire parce que la situation s'y prête. J'ai fait une connerie et je les accumule, j'en ai conscience, mais je ne veux pas te perdre Julia. Je ne veux pas non plus que tu ais la boule au ventre à chaque fois que tu me vois. Je sais que tu t'inquiètes, mais ça va aller, je t'assure. J'ai failli commette l'irréparable, j'en ai conscience et crois-moi, je me dégoute de jour en jour. Je pense à toi, aux frangins, aux enfants, à tes parents. Etre séparé de vous tous, m'a fais perdre les pédales et c'est surement pour ça que j'ai autant sombré. Maintenant que je suis là, que je t'ai retrouvé, tout va s'arranger, je vais m'en sortir, je te le promets, mais je dois me battre seul, c'est mon combat, pas le tien. »
Voyant son regard devenir un peu plus brillant qu'à l'ordinaire, je décide de briser cette foutue distance qu'il y a entre nous. J'arrive ainsi à sa hauteur et la prends dans mes bras.
« Tu es le jour, je suis la nuit. Tu es le soleil, je suis la pluie. On ne va pas l'un sans l'autre et jamais rien ne nous séparera je te le promets Julia. Je suis là maintenant. Ne t'en fais plus pour moi, pense à toi et à mes deux petits monstres que je prendrais plaisir à réveiller tout à l'heure avec toi. Et j'espère qu'après ça, tu m'offriras un bon café et l'une de tes pâtisseries. Ensuite, je prévois de faire ce qu'il faut pour être avec vous trois pour Halloween. Je laisserai Teddy me choisir un déguisement et toi, tu laisseras Lilly t'en choisir un. Ensuite, on ira ramasser le plus de bonbecs possible, puis on rentrera et on se fera une super soirée film d'horreur avec le trésor qu'on aura amassé. Qu'est-ce que tu en penses ? »
crackle bones
Siobhan M. Williams
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(✰) message posté Lun 20 Oct 2014 - 20:52 par Siobhan M. Williams
Owen && Julia
Owen && Julia
IT'S WHERE MY DEMONS HIDE
J’ai peur. Non pas d’Owen, mais de ce qu’il pourrait faire. J’ai déjà vu bon nombres de vétérans aux Urgences, souffrant de stress-post-traumatique, et qui venaient de tenter de mettre fin à leurs souffrances ou alors qui n’avaient pas dormit depuis plusieurs jours. J’en ai vu se tourner vers l’alcool et plonger. Et je refuse que cela arrive à Owen. Il veut que j’oublie le baiser et que tout redevienne comme avant. J’ai beau en avoir terriblement envie, c’est impossible, il a ouvert une porte que je ne sais comment fermer. Nous ne pourrons jamais redevenir les même amis qu’avant et ce n’est pas à cause du baiser, enfin pas qu’à cause du baiser. Son départ pour l’Irak a tout changé, il n’était plus là, il a vu et fait des choses atroces, il en est revenu mais je sais qu’il a laissé une partie de lui là-bas. Il n’est plus le même et il tente de revenir à cet ancien lui, plus heureux, plus souriant, moins torturé, mais c’est impossible. Et j’ai changé moi aussi, je me suis débrouillée avec deux enfants à charge, des horaires de dingue, je ne suis plus la même que lorsqu’il est parti. J’ai grandis, ma carapace s’est renforcée. Je ne peux m’empêcher de m’inquiéter pour lui, et ça ne changera pas de sitôt. Il aura beau me dire ce qu’il veut pour me convaincre qu’il va mieux, je continuerai de me ronger les sangs en pensant à ce qu’il pourrait faire et jusqu’où il pourrait tomber. Il pense que simplement parce qu’il est rentré et que je suis là pour lui tout va s’arranger. Je n’y crois pas un mot. Il veut se battre seul et ce combat est voué à l’échec. J’ai vu Lizzie lorsqu’elle était au plus mal et si elle était restée seule, convaincue qu’elle allait s’en sortir par ses propres moyens, elle n’aurait jamais pu remonter la pente. Par chance, elle a appelé à l’aide, pour elle, pour Noah, et elle s’en est sortie. Et voilà que Owen, mon brave Owen, pense qu’il y arrivera seul. Il se berce d’illusions mais je ne peux rien dire ou faire pour le convaincre du contraire. Il va être obligé de s’en rendre compte tout seul. Et ça… ça me tue. J’ai tellement peur de le perdre à jamais. Je sens les larmes s’accumuler dans mes yeux et baisse les yeux pour le cacher. Sauf qu’Owen me connait bien, et le voilà déjà qui s’approche et me prends dans ses bras. Mes larmes coulent silencieusement alors que je me blottis contre son torse. « Tu es le jour, je suis la nuit. Tu es le soleil, je suis la pluie. On ne va pas l'un sans l'autre et jamais rien ne nous séparera je te le promets Julia. Je suis là maintenant. Ne t'en fais plus pour moi, pense à toi et à mes deux petits monstres que je prendrais plaisir à réveiller tout à l'heure avec toi. Et j'espère qu'après ça, tu m'offriras un bon café et l'une de tes pâtisseries. Ensuite, je prévois de faire ce qu'il faut pour être avec vous trois pour Halloween. Je laisserai Teddy me choisir un déguisement et toi, tu laisseras Lily t'en choisir un. Ensuite, on ira ramasser le plus de bonbecs possible, puis on rentrera et on se fera une super soirée film d'horreur avec le trésor qu'on aura amassé. Qu'est-ce que tu en penses ? » Je m’écarte de lui pour le regarder dans les yeux. J’essuie mes larmes. Il a raté tant de choses quand il n’était pas là, et son retour si soudain a chamboulé un tas de choses. « On… on a déjà nos costumes près ou presque, depuis au moins deux mois. Ils adorent Halloween. On sera ravis que tu te joignes à nous, mais Lily refuse qu’on regarde des films d’horreurs, et je suis d’accord avec elle… En général on regarde Harry Potter et ils se couchent pas trop tard vu que le lendemain on va… voir Jackson. » Je me racle la gorge et essuie les dernières larmes qui coulent le long de mes joues.
(✰) message posté Mer 22 Oct 2014 - 19:26 par Invité
IT'S WHERE MY DEMONS HIDE
I wanna hide the truth I wanna shelter you But with the beast inside There's nowhere we can hide
Cette proposition est sortie d'elle-même sans que je ne prenne le temps d'y réfléchir au préalable. J'ai toujours fonctionné ainsi, ça fait de moi quelqu'un de très spontané, peut-être un peu trop parfois. Néanmoins, ça me rassure de voir que cet aspect teinté d'immaturité, fait toujours partie de moi. Ça prouve donc que je ne suis pas encore perdu et qu'il me reste encore une once « d'innocence » Toujours blottit contre moi, je sens que suite à ma longue réplique, quelque chose s'est contracté en Julia. Bien sûr pour le commun des mortels, cela est imperceptible, mais pour moi qui la connais depuis si longtemps, il est facile de percevoir un malaise futur. Et ce qui devait arriver, arriva. Julia se détacha à nouveau de moi, elle marqua un temps d'arrêt lorsqu'elle posa son regard chocolat sur moi. Le genre de temps d'arrêt qui signifie qu'il faut prendre le temps de réfléchir avant de reprendre la parole, prendre des pincettes pour désamorcer en douceur un sujet délicat. Julia me perturbe à rester silencieuse, ça ne lui ressemble pas, d'habitude, elle a toujours quelque chose à dire ou dans le meilleur des cas, c'est toujours elle qui comble les vides si besoin est. Cette fois, il n'en est rien, elle prend le temps de se reprendre, j'entends par là chasser du revers de la main, les dernières larmes qui humidifient encore ses joues. Aucun mot n'est encore sorti de sa bouche, pourtant, j'ai l'impression qu'elle vient de m'asséner une longue tirade bien douloureuse à entendre et à encaisser. J'essaie de regarder "ma meilleure amie" du mieux que je puisse, mais il semblerait que nous soyons tous les deux incapables de croiser nos regards plus de quatre secondes sans être gênés. Je serre donc la mâchoire prêt à entendre ce qu'elle va me dire, sachant d'avance qu'à l'issue de cette entrevue, c'est mon cœur qui se retrouvera serré.
« On… on a déjà nos costumes près ou presque, depuis au moins deux mois. Ils adorent Halloween. On sera ravis que tu te joignes à nous, mais Lily refuse qu’on regarde des films d’horreurs, et je suis d’accord avec elle… En général on regarde Harry Potter et ils se couchent pas trop tard vu que le lendemain on va… voir Jackson. »
Le coup part et je mentirais en rétorquant ne pas avoir mal. Je prends alors pleinement conscience de tout ce que j'ai raté, de cette quotidienneté dont je ne fais plus partit à présent. J'ai l'impression d'être comme un cheveu sur la soupe, le genre de personne qui arrive ou trop tard, ou au mauvais moment. J'ai raté tant de choses, tellement que je me sens coupable. Coupable de ne pas avoir été là, coupable de chambouler leur vie, leur quotidien. J'aurai dû me taire au lieu de lancer cette proposition idiote, j'aurai ainsi pu éviter de me prendre la réalité en pleine poire. Une fois encore, un silence s'immisce entre nous et une fois encore nous sommes aussi gêné l'un que l'autre. Plus je regarde Julia et plus j'ai l'impression d'être un étranger. J'ai loupé mon train et me voilà avec un retard considérable à rattraper. Ajoutez à cela l'alcool et les médicaments qui alourdissent considérablement mes bagages.
« Bon...bah euh...on va dire que ce n'est pas grave. C'est de ma faute, j'arrive au mauvais moment. C'était logique que toi et les enfants, aviez déjà préparer quelque chose. Je préfère vous laissez tous les trois. Je vais rester à l'hôpital, faire toutes mes heures, je suis sûr qu'ils auront besoin de moi. Les soirées Halloween sont propices aux accidents en règle générale. »
Je tente de faire bonne figure pour la rassurer et me rassurer moi-même. Faire des heures supplémentaires me semblent être la meilleure des solutions pour ne pas rester seul et aussi pour apprendre à connaître mes autres collègues. De plus, je préfère laisser Julia avec ses enfants, je ne veux pas, interférer dans leur quotidienneté. Ou peut-être est-ce une excuse pourrie pour prendre un peu de distance. Ce baiser que je prétends vouloir "oublier" est la cause de tout ça et je ne m'en voudrais jamais assez d'avoir franchi le premier pas. J'ai ouvert une porte que je ne peux plus refermer, même avec la meilleure des volontés. Jamais plus rien ne sera comme avant. Il faut oublier ou du moins se dire que les êtres que nous étions avant, n'ont plus lieu d'être à présent. Nous avons changé, moi le premier, nos chemins se sont séparés et nous avons chacun emprunté des directions opposées. Je suis parti, loin, très loin et sur la route, j'ai laissé celui que j'étais. Je me suis forgé une carapace pour survivre en milieu hostile, j'ai abandonné l'ancien Owen au bord de la route. Il faut que je l'accepte au lieu de me faire croire que tout redeviendra comme avant si je fais quelques efforts. C'est triste, mais c'est comme ça.
« Bon, je ne vais pas te retenir plus longtemps, tu as une garde à assurer. Je crois que je vais aller faire un petit tour pour m'aérer un peu la tête. On se retrouve ici tout à l'heure ? »
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(✰) message posté Lun 3 Nov 2014 - 22:34 par Siobhan M. Williams
Owen && Julia
Owen && Julia
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Comme chaque 1er novembre, nous allons voir Jackson. Lily ne comprend pas tellement, Teddy un peu plus, mais ils n’ont jamais vraiment connu leur père… Je m’en voudrais si je n’y allais pas. Owen semble comprendre. « Bon...bah euh...on va dire que ce n'est pas grave. C'est de ma faute, j'arrive au mauvais moment. C'était logique que toi et les enfants, aviez déjà préparer quelque chose. Je préfère vous laissez tous les trois. Je vais rester à l'hôpital, faire toutes mes heures, je suis sûr qu'ils auront besoin de moi. Les soirées Halloween sont propices aux accidents en règle générale. » Je sens le fossé qui s’est creusé entre nous. Il n’y a pas une heure, nous étions les meilleurs amis du monde et désormais, nous avons du mal à nous regarder dans les yeux. J’ai tant changé pendant son absence, j’aimerais redevenir la Julia insouciante d’avant, mais il fallut que je me forge une carapace pour survivre. « Bon, je ne vais pas te retenir plus longtemps, tu as une garde à assurer. Je crois que je vais aller faire un petit tour pour m'aérer un peu la tête. On se retrouve ici tout à l'heure ? » Je hoche la tête et me force à lui sourire. « Okay ! A toute à l’heure alors. » Je me retourne et quitte le vestiaire pour reprendre ma garde. Je retourne aux urgences et enchaine les cas toute la nuit. Je me plonge corps et âme dans le boulot. Il faut absolument que je laisse de côté les évènements de la soirée, la vie de mes patients en dépend. Je ne peux pas me laisser distraire. Par chance pour moi, la nuit est plutôt agitée et je ne reste pas une minute sans avoir les mains le corps de quelqu’un ou sur des plaies ensanglantées. Juste ce qu’il me faut pour oublier mes soucis. Je me concentre sur mes patients et leurs blessures, je leur sauve la vie, ou répare simplement de petits bobos. Ce soir, pas un seul d’entre eux ne quitte le monde des vivants, les internes semblent contents d’eux et je ne peux me résoudre à jeter un froid en leur disant qu’ils n’ont pas fait grand-chose et qu’ils ont encore des progrès à faire avant que je ne les laisse voler de leurs propres ailes. Je me retrouve au bloc à recoudre un cœur avec Théodore vers la fin de ma garde, et je ne peux que voir l’ironie de la situation. Je redoute de voir la nuit se finir et me retrouver face à Owen de nouveau, je ne sais pas ce que je peux lui dire. Pour le moment, j’ai seulement envie de prendre mes enfants dans mes bras et de leur dire à quel point je les aime. De les serrer fort et espérer qu’ils ne soient jamais confrontés à une telle situation.
(✰) message posté Mar 4 Nov 2014 - 3:12 par Invité
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I wanna hide the truth I wanna shelter you But with the beast inside There's nowhere we can hide
J'ai envie de sourire, mais je n'y arrive pas, j'ai envie de sortir une bêtise, mais je n'y arrive pas, j'ai envie d'effacer tout ce qui vient de se produire, mais je ne peux pas. Si je pouvais m'en aller en courant, me terrer au fond d'un trou, je le ferais sur-le-champ. À vrai dire, disparaître est la seule chose qui me vient à l'esprit maintenant. Mais je suis Owen, je dois faire bonne figure, me montrer rassurant et ne rien laisser paraître. Enfin, c'est ce que j'aurai pu faire, si Julia ne m'avait pas pris la main dans le sac avec et les médicaments et la fiole contenant un peu de whisky. Il aurait suffi de cinq minutes à peine, pour que tout ça soit évité. Ainsi, je n'aurais pas fait toutes ses confidences qui ont ravivé des blessures à peine cicatrisée. Je n'aurai pas perdu le contrôle, mes lèvres ne se seraient pas réfugiées sur les siennes... Notre amitié aurait pu être sauvée tout simplement. MAIS QUEL CON ! Par chance, cette injure reste à l'intérieur de moi et je parviens à conserver mon calme, pire encore, j'arrive à sourire, un doux sourire que je lance à "ma meilleure amie" pour la rassurer et lui dire que "tout va bien" alors que je le sais, tout va aller de plus en plus mal. J'ai ouvert une porte que je ne vais pas pouvoir fermer de sitôt
« Okay ! À toute à l'heure alors » me dit-elle en souriant, rectification, en se forçant à sourire. Voyez-vous, je connais Julia depuis tellement longtemps que je sais quand elle ment et surtout quand elle se force à sourire. J'ai eu l'occasion d'expérimenter mes observations et je suis aussi fiable qu'un détecteur de mensonge avec elle. Mais je la laisse faire, je n'ai pas envie d'envenimer la situation. Un fossé a déjà commencé à se creuser entre nous, en une heure à peine, ce que nous avions mis vingt ans à construire, est en train de se fissurer petit à petit. Alors, voilà comment notre entrevue se terminer, une petite réplique, de faux sourire et un départ, celui de Julia qui s'en va faire sa garde et me laisse seul dans le vestiaire. Je fais bonne figure et l'air de rien, quelques secondes après le départ de Julia, je quitte à mon tour le vestiaire pour, comme je l'ai dis, prendre l'air. L'irlandais que je suis à besoin d'air frais, mais surtout d'un point d'eau ou de quelque chose qui s'en rapproche, la Tamise fera l'affaire.
J'ai marché, pris ce métro qui m'inspire tant, j'ai encore marché et me suis perdu sur le pont, ce magnifique édifice moderne qu'on nous envie. Je marche encore, mais plus lentement cette fois. Je veux prendre le temps de savourer la majesté des lieux, je veux tout observer et me vider la tête pour ne plus penser à ce qui vient de se produire à l'hôpital. Je veux oublier, mais je sais que ça sera impossible et ce même avec la meilleure volonté du monde. Pourquoi donc ? Parce que c'était mal, ce baiser était mal venu, mais bon dieu, qu'il était bon. Que c'est agréable de savoir Julia aussi proche, de sentir ses lèvres pulpeuses, son parfum fruité, la chaleur de son corps contre le mien... C'était mal, mais je crois que... j'en veux encore, car l'espace d'un instant, avec ce baiser, j'ai tout oublié, jusqu'à mes démons...ceux que je tente de cacher avec tant de difficultés depuis mon retour...
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