"we've got a long way to go winds are howlin'...
I can feel it in my bones are we drownin'?
we were two ships in the night passing by in the pale moonlight
and capsized we were two ships in the night hellbent
on trying to survive and capsized."
maura moriarty & adam matthews
∗Depuis quelques jours, Maura avait perdue la motivation de se rendre au boulot pour y faire ce qu'elle croyait être le métier de ces rêves. La littérature était absolument tout pour elle et elle n'avait pas fait des études dans ce domaine pour ensuite réaliser que ce n'était pas ce qu'elle voulait faire de sa vie. Depuis ce temps, elle avait l'impression d'être devenue une vraie loque. Une épave échouée sur le bord de la mer. Alors, tout ce qu'elle désirait était resté chez elle à réécouter les épisodes de
House of Cards. Elle avait cette impression d'être l'ombre d'elle-même. La motivation n'était plus au rendez-vous et elle commençait à devenir folle de garder tout cela pour elle seule. Elle voulait en parler, mais tous les gens en qui elle avait pleinement confiances étaient absents ou ne fessaient plus partis de sa vie. Parfois, il lui arrivait de vouloir retourner dans le bon vieux temps pour avoir les possibilités de se rendre chez les Matthews et parler avec Adam ou encore aller chez Sam pour se vider l'esprit sans aucune gêne. Alors, la semaine dernière, elle était allée voir James pour lui dire qu’elle allait prendre quelques jours de congé afin de réfléchir. Sauf qu’elle ne lui avait pas donné cette raison. Maura lui avait simplement dit qu’elle prenait une semaine de congé. Elle s’en moquait que cela lui coûte son stage ou qu’elle ne soit pas payée. Elle avait besoin de réfléchir quant à son avenir. Et voilà maintenant quatre jours qu’elle restait enfermée chez elle ne sortant que pour aller chercher le courrier. Encore là, elle ne s’habillait pas, sortant tout bonnement avec son pyjama. Elle s’en moquait de ce que les gens pensaient d’elle. Ce matin ne dérogeait pas à son petit rituel des derniers jours, Maura passait la majeure partie de sa matinée au lit à lire quelques chapitres d’un quelconque livre avant de se décider à bouger. Parfois, elle écoutait des vidéos sur son téléphone portable ou jouait à des jeux ridicules qu’elle ne jouait habituellement jamais. Maura était partie pour rester encore une bonne heure dans son lit, au chaud lorsqu’elle entendit une sonnerie retentir dans tout son appartement. Aussitôt, elle se demanda qui sonnait chez elle. La rousse n’attendait personne. Après tout, elle ne donnait aucun signe de vie à personne. Cependant, d’un autre côté, elle était heureuse qu’une personne se présente à sa porte. Elle n’avait aucune idée de qui cela pouvait être. Elle s’était éloignée d’Adam pour faire taire les sentiments qu’elle pensait ressentir pour lui et ce dernier était probablement au boulot donc cela ne pouvait pas être lui. Comme cela ne pouvait pas être Sam. Les deux jeunes femmes ne s’étaient pas revues depuis qu’elles avaient décidés de prendre un café ensemble. Après quelques secondes d’attente, Maura se décida à aller ouvrir la porte. Derrière celle-ci se trouvait Adam. Un Adam avec des gobelets de café de chez Starbucks et un sac de viennoiseries. «
Joyeux petit déjeuner ! » Dit-il avec cet air fier. Maura afficha un sourire en voyant son meilleur ami aussi attentionné qu’il l’était dans ces souvenirs. «
Petite, tu avais partagé ton gâteau avec moi … J'ai pensé qu'il était temps que je partage à mon tour. » Ajouta-t-il par la suite et elle fut surprise qu’il se rappelle de leur première rencontre. Cela remontait à tellement d’années. Puis, elle se rappela qu’il avait une mémoire photographique en plus d’être un génie. Sa fiancée avait de la chance d’être tombée sur lui. «
Euh Maura … Je peux entrer ? » Il l’a sortit de ces pensées. Avec un raclement de gorge, elle se poussa de l’entrée pour le laisser entrer. «
Oui, bien sûr. Excuse-moi, entre. » Ce dernier entra chez elle et elle se dirigea vers la cuisine pour sortir deux assiettes où les viennoiseries allaient se retrouver. Revenant auprès d’Adam, elle déposa les assiettes sur la table la plus près. «
Je n'arrive pas à croire que tu te sois rappelé de ce souvenir. Il remonte à tellement loin. » Elle lui sourit. Elle tentait de détendre l’atmosphère. Elle se moquait de sa mémoire photographie, elle était heureuse qu'il s'en rappelle.