"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici (sam + julian) i love you once. i love you twice. i love you more than beans and rice. 2979874845 (sam + julian) i love you once. i love you twice. i love you more than beans and rice. 1973890357
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(sam + julian) i love you once. i love you twice. i love you more than beans and rice.

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() message posté Sam 23 Aoû 2014 - 16:45 par Invité
Spoiler:


i love you once. i love you twice. i love you more than beans and rice.
'they didn't agree on much. in fact, they didn't agree on anything. they fought all the time and challenged each other everyday. but despite their differences, they had one important thing in common : they were crazy about each other.'
by nicholas sparks ; sam oswald-bower + julian fitzgerald.

●●●

Assise au fond du siège de sa voiture, Samantha faisait défiler les stations de la radio de la police depuis déjà deux bonnes heures. Elle était congédié des forces de l’ordre depuis déjà deux semaines et jamais la vie ne lui avait semblé si longue. Privée de sa plaque de flic, la jeune femme se sentait plus qu’inutile. Elle était blessée. En rejoignant la police, elle avait cru être enfin douée pour quelque chose, avoir trouver une chose à laquelle se raccrocher. Sam était douée dans son job, un des meilleurs éléments de la police. C’était ce qu’on lui avait sans cesse répéter, jusqu’à ce que ces mots perdent tout leur sens lorsque son patron lui avait demandé de lui rendre sa plaque et son arme. Dépouillée, elle passait maintenant ses journées à suivre les affaires qui se multipliaient dans la ville londonienne. Tant d’affaires, et elle se sentait si inutile, coincée, sans savoir quoi faire. Comme avec Lexie. En choisissant de rejoindre les rangs de la police, Sam avait cru pouvoir sauver des vies, à défaut de pouvoir sauver celle de sa soeur. Mais aujourd’hui elle était réduite à écouter ses collègues dans sa voiture, coincée dans un siège qui n'avait jamais été agréable mais où elle s'était toujours sentie en confort. Un cambriolage dans une petite épicerie, un coup de feu à Notting Hill… Et elle restait plantée là. Alors qu'elle s'intéressait au vol d'une dizaine de tableaux chez un milliardaire, Sam perçue les vibrations de son téléphone dans un sursaut. Se sentant stupide d'avoir eu si peur, la jeune femme se saisit de son smartphone et coupa les ondes de la radio tout en lisant le message qui s'affichait sur son écran. 'What do you think of italian food tonight ? I remember how much ya love it. We could remake the scene of the Lady and the Tramp you know. 9.00 pm at Lugio, okay ? love, Julian.' Le coeur de la brunette se serra alors qu'elle relisait une seconde fois le message de son ex. Non, de son petit ami. Dans cette situation il était certainement permis de dire qu'il était les deux. Cela faisait quelques jours que Sam et Julian étaient retombés dans leurs travers et qu'ils avaient cédés face à leurs vieux démons. Replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille, elle finit par répondre : 'Deal, but you bill be the Lady. See you later.' Elle rangea son portable et prit les clés de sa voiture avant de sortir de l'habitacle. La nuit tombait déjà sur les immeubles londoniens et c'est alors que Sam se rendit compte qu'elle avait passé la journée à espionner les affaires de ses collègues. Elle était simplement sortie à midi, avait attrapé un hot-dog et prit un café avant de retourner à ce qui était devenu son train-train quotidien. Elle n'avait osé en parler à personne, pas même à Lexie. Elle faisait mine de travailler, partant tôt le matin ou évitant de répondre à des appels de ses proches. Au lieu de cela elle passait le plus clair de son temps en compagnie de son thermos de café. Chassant le déroulement de sa journée de son esprit, Sam pénétra dans son immeuble, salua par la même occasion son voisin qu'elle avait toujours prit pour le plus grand des pervers et monta les escaliers qui la menaient à son appartement.

Les yeux dans les yeux de son reflet, Sam admirait son oeuvre. Cela devait bien faire des années qu'elle ne s'était pas retrouvé ainsi. Ses cheveux légèrement ondulés encadraient parfaitement son visage sans défauts, ses joues étaient rosées d'un léger blush, et ses yeux bleus étaient soulignés d'une fine couche de mascara. Ses lèvres, elles, étaient nues et naturellement teintées d'un rose soutenue. Son corps était moulé dans une robe rouge qui ne venait ni de Dior ni de Saint-Laurent, seulement de la friperie du coin. Son décolleté arborait un fin pendentif doré et ses escarpins noirs lui faisaient gagnés une bonne dizaine de centimètres. L'image que lui renvoyait son reflet semblait venue d'un autre temps. La vérité était soudainement clair ; il y avait bien longtemps qu'elle ne s'était pas retrouvé femme. Comment aurait-elle pu ? En alliant un métier d'homme à une vie à l'hôpital, Samantha n'avait pas réellement eut le temps d'apprendre à se faire belle. Elle passait le plus clair de son temps en jean, les cheveux relevés, avec un revolver à la ceinture. Et au fur et à mesure que les minutes défilaient et que son rendez-vous approchait, la jeune femme n'avait qu'une envie, fuir. La femme dans le miroir n'était clairement pas Samantha Bower. Non, c'était une inconnue. Une femme portée disparue depuis des années déjà. Elle prit son téléphone une bonne dizaine de fois, composant une belle excuse à Julian pour se défiler. Pourtant, elle enfila un long manteau oublié dans sa penderie et se regarda une dernière fois avant de claquer la porte de son appartement. Ses cheveux volants au gré du vent s'engouffrèrent dans les longs couloirs du métro alors qu'elle rejoignait le centre de la ville, en quête du restaurant italien Lugio, méconnu mais délicieux. Elle arrivait à destination avec dix minutes d'avance, dix petites minutes qui lui parurent être une éternité. Elle prenait place à une table qui donnait sur la rue, et alors que son regard se posait sur les passants, son rythme cardiaque s'emballait de plus belle. Elle avait comme une impression de déjà vu. Comme si elle se retrouvait propulsée deux ans en arrière, dans un restaurant similaire, à attendre encore et encore que l'homme qu'elle aimait daigne arrivé. Mais il n'était jamais venu. Elle se mit à titiller la chaine autour de son cou, hypnotisée par l'horloge au dessus de la porte. 20h57, 20h58, 20h59… D'un bond, elle se leva sous le regard étonné du serveur qui s'attendait sans doute à pouvoir lui proposer un verre en attendant son invité. Au lieu de cela, il la regarda prendre ses affaires sous son coude et l'écouta balbutier quelques excuses incertaines avant de se diriger vers la sortie.
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() message posté Sam 23 Aoû 2014 - 17:39 par Invité
- Love Love -Sometimes the heart sees what is invisible to the eye. And I see you. Mon cœur était empli d’appréhension. Mon sang brûlant fusait partout dans mon système, m’insufflant des sensations bizarres, des sensations que j’avais cru à jamais perdues. Mes oreilles sifflotaient sous l’effet du vent froid. Je plissai les yeux en enfouissant mes mains dans mes poches. Sam serait-elle au rendez-vous ? Se rendra-t-elle compte de l’inquiétude qui me rongeait? Ou pouvais-je-la mener en bateau elle aussi, en feignant l’humilité et l’arrogance ? Je baissai les yeux en regardant le sol se dérober sous mes pas titubants. Nous avions repris une histoire inachevée, nous avions succombés aux plaisirs du corps et aux appels du cœur. Mais mes choix me paraissaient si peu légitimes par moments. Rarement. Je déglutis en me perdant dans les ruelles sombres  du centre-ville. Les passants défilaient sous mes yeux meurtris, mais je peinais à voir leurs visages ou à imaginer leurs parcours comme je me plaisais à le faire parfois. Mes pensées étaient une distraction bien trop puissante. Je papillonnai des yeux en songeant aux lèvres charnues de Sam contre ma peau rugueuse. Son visage d’enfant prenait parfois les traits du démon qui m’habitait mais ses baisers étaient un enchantement duquel je ne pouvais me défaire. Sa présence était l’ancre qui me retenait non loin de Hommes. Je relevai les yeux pour apercevoir les lumières du petit restaurant Italien : Lugio. Elle avait toujours été friande de ce genre d’endroits cosy et peu connus. J’adorais sa simplicité dans ses gouts et dans sa façon d’être.

Je souris en l’apercevant au loin. Mes pas maladroits s’arrêtèrent tout à coup. Je serrais les poings à quelques mètres,  tapi dans une ruelle parallèle. Sa petite robe rouge lui donnait les faux airs d’une femme fatale qu’elle n’était pas. A mes yeux, Samantha était une version encore plus belle et brisée de moi. Elle scrutait les lieux à ma recherche, alors que j’étais là, en face d’elle. Etait-il possible que cette relation soit une délicieuse erreur ? Serait-ce possible que je sois une arme d’autodestruction massive ?

- Le lieutenant Bower est en congé forcé. Je ne peux pas en dire plus, mais elle a été congediée jusqu’à nouvel ordre.

Mon sang se glaça. Elle avait perdu le contrôle à nouveau. Elle avait laissé le mal incurable, doucement, se faufiler dans son cœur mutilé. Je savais ce que sa carrière au sein de la police représentait à ses yeux. Pire encore, je savais ce qu’elle représentait à mes yeux : L’espoir d’un nouveau départ. La chance de vivre encore. L’absolution de mes pêchers d’entemps. Je la fixai avec application, incertain. Sam se leva tout à coup d’un bond. Je retins ma respiration. Les doutes étaient un tourment que nous partagions. Je me précipitai vers elle les mains en avant. Mon bras bandé se tendit vers elle afin de l’empoigner par la taille.

« Tu n’aimes plus manger italien ? » M’enquis-je avec douceur. « Ou peut-être que tu préfères commencer directement par le désert. »

Je ris avec douceur.

« Je suis désolé, mais le traffic était horrible. » Lançai-je en faisant la moue. Je frôlai sa joue avant d’y déposer un baiser furtif.
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() message posté Dim 24 Aoû 2014 - 0:39 par Invité
Tout lui avait soudain semblé stupide. Ce restaurant était stupide, cette table, ce rendez-vous, cette histoire. Il ne viendrait pas, comme il n'était jamais venu. L'espace d'un instant, sa vision s'était brouillée et le temps l'avait ramenée des années en arrière, une nuit semblable à celle-ci, où elle se revoyait tambourinée à la porte de Julian, absent. Elle pouvait encore sentir les larmes qui avaient coulé sur ses joues, son petit coeur innocent se fissurer au fur et à mesure qu'elle le devinait avec une autre. Elle s'était laissée glisser le long de la porte, vidée, brisée. Et soudain cette robe rouge lui sembla trop petite, elle étouffait. Son rythme cardiaque montait en flèche, sa respiration s'accélérait et les paroles du serveur lui semblaient bien loin. Elle voulait sortir d'ici, courir, loin, loin de tout, de Julian, de Lexie, de Bob. Courir jusqu'à l'épuisement, jusqu'à trouver le sommeil qu'elle ne connaissait plus depuis des années déjà. Trouver le répit qu'elle croyait mériter. Sans un mot, elle se leva, manquant de faire tomber sa chaise à la renverse. La pression qu'exerçait sa robe sur son corps se fit encore plus désagréable, et elle passa devant le serveur en lui lançant de vagues excuses. C'était son truc les excuses. Son regard égaré était fixé sur la sortie, alors qu'elle heurtait une serveuse innocente. Sam se retourna vivement pour voir les dégâts avant de sentir un bras venir emprisonner sa taille. Ses cheveux retombés sous ses yeux l'empêchaient d'y voir clair, et d'un revers de main elle put enfin distinguer les traits familiers de Julian. Elle sursauta presque, avec une intense envie de lui demander ce qu'il faisait là. Pourquoi était-il venu ? La culpabilité s'empara de la jeune femme alors qu'elle pensait tout bas qu'il avait deux ans de retard. « Tu n’aimes plus manger italien ? Ou peut-être que tu préfères commencer directement par le dessert. » Elle ne parvint pas à rire, encore troublée par son moment de panique et sa rechute immédiate. Elle parvint tout de même à esquisser un sourire avant de balbutier quelques mots. « Je croyais que… J’ai cru que… Rien, laisse tomber. » Elle sourit plus largement encore. Elle sentait son coeur battre contre ses tempes, mais ça n’avait rien avoir avec la panique. C’était Julian, et c’était aussi un problème. Ces sentiments qu’elle n’arrivait pas à contrôler la faisait perdre pieds un peu plus chaque jour sans qu’elle ne puisse rien contrôler. « Je suis désolé, mais le traffic était horrible. » Alors qu’il se baissait pour déposer un baiser sur sa joue rosée, Sam jeta un coup d’oeil à l’horloge. 21h01. Il n’était même pas en retard. Elle avait douté, elle avait eu peur, peur de souffrir encore. Pourtant, il était venu. Il était là, son sourire ravageur aux lèvres et sa belle chemise à peine entrouverte. Après avoir retrouvé un rythme cardiaque normal, la brune le fixa, un sourire malicieux collé aux lèvres. « Vous êtes très élégant ce soir Monsieur Fitzgerald. » Elle jouait avec le col de sa chemise tout en lui indiquant d’un regard la table où ils avaient été placés. Elle délaissa Julian pour y faire son grand retour sous le regard ahuri du serveur qui ne devait pas y comprendre grand chose. Elle reprenait place sur sa chaise, les épaules toujours tendues par le stress. Elle prenait le menu qu’on lui tendait tout en évitant le regard de Julian, jouant machinalement avec ce collier qui finirait par lui écorcher le cou. Elle ne lisait même pas les plats que proposait la carte, son esprit était bien loin, perdu dans le passé. La présence de Julian la raccrocha à la réalité et elle baissa son menu pour lui offrir un mince sourire. « Alors, comment s’est passé ta journée ? » Elle se sentait bête, elle se savait ridicule, et elle imaginait bien qu’il avait déjà deviner son mal-être. Après toutes ces années, elle ne trouvait rien de mieux que de lui demander des banalités. Mais la vérité était telle que Sam ne savait pas ce qui se faisait ou ne se faisait pas. « Excuse-moi, la vérité c’est que je ne sais pas vraiment comment les gens normaux se comportent lors d’un rendez-vous. Je ne suis pas vraiment une experte en la matière. J'ai tapé 'rendez-vous réussit' sur internet. » Elle détourna les yeux, gênée. Les hommes qui avaient partagé quelques heures de sa vie n’étaient pas de ceux à qui l’on demandait si leur journée avait été bonne. Elle n’était pas du genre à s’y intéresser non plus. Elle replaçait une mèche de ses cheveux derrière son oreille avant de refaire face à Julian. « Tu dois me trouver ridicule. » Elle riait doucement, elle riait de sa bêtise et de ce rendez-vous qu’elle commençait déjà à gâcher. Pour cela, elle était une experte.
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() message posté Dim 24 Aoû 2014 - 1:31 par Invité
- Love Love -Sometimes the heart sees what is invisible to the eye. And I see you. Je la regardais au coin, la main crispée sur sa taille et sur le tissu moulant de sa petite robe rouge. Sam était magnifique. Pire encore, elle était d’une beauté étrange, mélange d’un personnage de bande dessiné et d’un chef-d’œuvre de peinture médiévale. Je retins mon souffle pour dissimuler mon exaltation. Je ne voulais pas être idiot plus que nécessaire. Je ne voulais pas être facilement modelable parce que trop amoureux. Je déglutis lentement en déposant un baiser sur sa joue. Je savais pertinemment qu’elle avait peur. Je savais qu’elle n’avait plus confiance en moi, en cet amour et en mes paroles.  Je l’avais poussé trop loin avec mes actes immatures et mon obsession pour ma meilleure amie. Je soupirai en souriant à peine.

« Je croyais que… J’ai cru que… Rien, laisse tomber. »

« Tu croyais que tu n’étais pas assez jolie, alors tu as pensé à aller te repoudrer le nez ? » Lançai-je suavement. « Tu es … » J’ouvris la bouche mais aucun mot ne sorti. J’haussai les épaules amusé. « Tu vois, tu es à couper le souffle. »

Je lâchai prise afin de mieux détailler sa tenue. Il était si rare de la voir aussi élégante et féminine. Pas que son style me dérange d’ordinaire. Mais c’était un changement que j’appréciais beaucoup. C’était l’effort qui me touchait le plus. Le fait qu’elle se prépare pour moi et qu'elle se pouponne. Elle me regarda avec douceur, mais ses pupilles dilatées trahissaient sa panique. Elle était agitée, se laissant entrainer dans une maladresse que je trouvais attendrissante.

« Vous êtes très élégant ce soir Monsieur Fitzgerald. »

J’esquissai un sourire pour seule réponse. Je la suivis lentement vers la petite table qui nous avait été réservé. Mon genou me titillait plus que d’habitude, mais j’osais espérer qu’elle ne remarquerait pas ma nonchalance de dos. Je frôlai quelques chaises au passage, pour avoir un meilleur appui sur mon membre endolori avant de me laisser tomber sur la chaise en face de Samantha. Le serveur avait tiré sa chaise à ma place, et j’en lui étais tellement reconnaissant. Je doutais que je puisse accomplir une telle tâche sans laisser échapper quelques gémissements. Je serrai ma prise sur le tissu au dessus de ma cuisse, en détaillant le menu derrière lequel ma jolie brune se cachait. Un rire malicieux m’échappa.

« Alors, comment s’est passé ta journée ? »

J’arquai un sourcil, prêt à répliquer quand elle me devança.

« Excuse-moi, la vérité c’est que je ne sais pas vraiment comment les gens normaux se comportent lors d’un rendez-vous. Je ne suis pas vraiment une experte en la matière. J'ai tapé 'rendez-vous réussit' sur internet. »

Je fis la moue, hilare.

« J’ai passé une très bonne journée. Je vais publier un article sur un détournement de fonds électoraux. » Répondis-je d’un ton dégagé, presque sérieux. « Et toi ta journée ? »

Je marquai un léger silence.

« Je pense que c’est la meilleure manière de commencer un rendez-vous. Les gens normaux échangent souvent les récits palpitants de leurs journées au travail. Il serait temps qu’on s’y mette aussi. » Proposai-je en posant ma main sur la sienne.

Je la sentais toujours tendue. Une part de moi se demandait si son stress était lié à notre petite entrevue, ou si la raison était autre. Je connaissais les conditions dans lesquelles elle pouvait travailler, je savais aussi qu’elle était trop fière pour partager son fardeau avec moi. Je plissai les yeux, feignant l’ignorance.

« Tu dois me trouver ridicule. »

Je lâchai sa main afin de m’accouder sur le dossier de ma chaise.

« Ce que je trouve vraiment ridicule, c’est que tu ne m’ais pas encore embrassé. »  Je fronçai légèrement les sourcils. « Et dire qu’il y ‘ a deux secondes tu me trouvais élégant. »
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() message posté Lun 25 Aoû 2014 - 18:19 par Invité
Le coeur a ses raisons que la raison ignore. L'adage avait sûrement guider la vie de Samantha depuis qu'elle était née sous ce froid mois d'octobre. Depuis ce jour, coeur et raison livraient une bataille acharnée contre ce petit-être qui tentait vainement de survivre. D'abord sa mère qui avait disparu de la surface de la terre, puis son père qui avait mit les voiles. La maladie de Lexie, la greffe ratée, Oncle Bob et sa bienveillance qui n'avait aucun sens. Julian, son premier amour, son coeur brisé. Et aujourd'hui, il se tenait face à elle comme si ces vingt-quatre derniers mois n'avaient pas existé. Le coeur de Sam avait ses raisons qu'elle-même ignorait. Ce soir-là où il était réapparu, elle aurait pu donner cette affaire à un collègue. Elle aurait pu ne pas être celle envoyer sur cette bagarre de rue, elle aurait pu ne jamais avoir été sur les lieux et ne jamais avoir croisé ses yeux. Elle ne connaissait pas la force qui la poussait à se laisser entrainer dans cette histoire meurtrière. Peut-être était-il celui qu'elle aimait et haïssait d'un seul corps. « Tu croyais que tu n’étais pas assez jolie, alors tu as pensé à aller te repoudrer le nez ? Tu es … » Elle ne voulait pas l’entendre dire qu’elle était belle. Il devait savoir qu’elle eut l’intention de prendre la fuite, il avait du la voir. Il savait, mais détournait les yeux de toutes les complications qui étaient présentes dans leur couple. Il marqua une pause et Sam ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel alors qu’il la regardait avec malice. « Tu vois, tu es à couper le souffle. » Ses joues s’empourprèrent légèrement alors qu’elle manquait de tomber en tournant les talons. Elle regrettait son cuir et ses baskets, mais elle avait lu quelques part qu’il fallait faire plaisir à la gente masculine avant de penser à son propre confort. Cette robe étriquée était sûrement la clé, dans ce cas. Ils prenaient place à leur table, chose qui leur était rarement arrivé. Il pensait sûrement qu’elle était trop agitée pour remarquer qu’il boitait mais ses sens aiguisés étaient toujours en alerte. Elle connaissait ses blessures, savait sa douleur. Il semblait vouloir la lui cacher, et elle ne releva pas. Elle se cachait derrière son menu, le souffle court et le regard fuyant. « J’ai passé une très bonne journée. Je vais publier un article sur un détournement de fonds électoraux. » Ses yeux s’illuminèrent l’espace d’un instant et la brune s’obligea à ne pas poser plus de question. Elle mourrait d’envie de lui poser des dizaine de questions sur cette affaire, mais c’était se trahir. N’importe quel flic était sûrement au courant de cette affaire, mais son statut d’agent congédié rendait ce genre de chose hors de portée. Elle brûlait d’envie de discuter avec Julian de ce qu’il en pensait, de comment il voyait les choses et des idées qu’il pouvait en avoir. Mais la vérité c’était qu’il ignorait jusqu’à sa récente mise à pieds. « Et toi ta journée ? » Son sang se figea alors qu’elle tentait de paraitre la plus naturelle possible. Elle ne pouvait décemment pas lui avouer avoir passer sa journée dans sa voiture à écouter les ondes de la police. Ni que cela avait été sa seule activité des deux dernières semaines. Au lieu de cela, elle lui offrit son plus beau sourire. « La routine, une bonne dose de caféine et un braquage dans une épicerie. » Sam pouvait au moins se vanter de bien mentir. Mais mentir à Julian n’était pas une tâche aisée lorsque l’on savait tout ce qu’ils avaient traversé pour en arriver là. Elle savait que ce n’était pas la solution, qu’il méritait de savoir qu’elle risquait de perdre son travail, mais la jeune femme n’était pas prête à l’avouer à quiconque, comme elle n’était déjà pas prête à l’accepter. L’avouer serait rendre la chose plus réelle encore. Son regard s’était perdu dans la rue où les passants défilaient sans même poser un regard sur eux. « Je pense que c’est la meilleure manière de commencer un rendez-vous. Les gens normaux échangent souvent les récits palpitants de leurs journées au travail. Il serait temps qu’on s’y mette aussi. » Alors que la main de Julian se posait sur la sienne, Sam reposait ses yeux océans dans les siens. Ce contact eut l’effet d’une vague de bien-être qui détendit les membres tendus de la brune. Peut-être qu’ils pouvaient y arriver après tout. Peut-être qu’ils étaient prêts, cette fois. « Je vais adorer écouter les récits palpitants de tes journées au travail. » Elle lui sourit plus largement, son coeur battant douloureusement contre ses tempes. Rien ne semblait vouloir arrêter sa chute. Elle reporta son attention sur le menu, voyant le serveur s’agiter dans leur direction. Il se planta devant leur table, un sourire aux lèvres. « Est-ce que vous avez fait votre choix ? » L’avait-elle fait ? Ce rendez-vous semblait insinuer que oui, mais était-elle vraiment certaine de vouloir s’aventurer une nouvelle fois dans les méandres de l’amour ? Elle camouflait son agitation à Julian derrière un fin sourire avant de commander des lasagnes végétariennes et un verre de vin. Elle écoutait son blond préféré faire son choix en posant son menton dans la paume de ses mains. Le serveur disparu de nouveau, fier d’avoir prit leur commande avant sa collègue qui lorgnait sur leur table. « Ce que je trouve vraiment ridicule, c’est que tu ne m’ais pas encore embrassé. Et dire qu’il y ‘ a deux secondes tu me trouvais élégant. » Elle riait doucement avant de poser son regard malicieux sur Julian. Elle se penchait vers lui, leur petite table lui permettant de frôler sa joue avec sa main. « Je pourrais faire valser toute cette belle vaisselle pour venir t’embrasser mais cette fichue robe me complique dangereusement la tâche. » Elle parlait tout bas, comme si elle ne voulait qu’il n’y ait qu’eux dans cette pièce. « Heureusement, je n’en aurais bientôt plus besoin. » Elle retombait sur sa chaise, un sourire malicieux aux lèvres, empoignant le verre de vin que venait de lui apporter le serveur. Même lorsqu’ils formaient un couple, Sam et Julian avaient perpétués ce jeu de séduction. Il pouvait bien savoir qu’elle était acquise, qu’il n’y avait que lui dans sa vie, la brune ne laissait pas une occasion de lui donner des idées. « Cette histoire de détournement de fonds… Tu as trouvé quelque chose d’intéressant ? » La curiosité avait eu raison d’elle. Elle le questionnait de la manière la plus désintéressée possible, heureuse qu’il y ait cette table pour camoufler sa jambe qui s’agitait sous l’impatience.
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() message posté Jeu 28 Aoû 2014 - 18:21 par Invité
- Love Love -Sometimes the heart sees what is invisible to the eye. And I see you. Une sensation d’irréalité s’emparait doucement de mon cerveau. Comme si cette soirée en sa compagnie était trop belle pour être vraie. Comme si la joie que je ressentais ne m’étais pas destinée. Une ombre de sourire s’incrusta sur ma bouche close. Je la regardai avec tendresse ; nous étions si bien ensemble, assis dans un restaurait quel conque, dînant comme le ferait un couple amoureux et passionné standard. Mon cœur battait vite, remontant jusqu’à l’entrée de ma poitrine, manquant parfois de me sortir par la bouche. Je baissai les yeux sur mes mains crispées autour de mes rotules. Elle ne se rendait sûrement pas compte de l’angoisse qui m’habitait. Ma froideur prenait le dessus sur mes émotions, je papillonnai des yeux avant de me concentrer sur le menu. Les plats défilaient sous mes yeux, mais j’étais incapable de faire un choix. Je n’avais pas assez faim pour désirer un met en particulier. Ou si c’était le cas, mon appétit ne demandait qu’une chose : le corps de Samantha Bower. Je passai une main dans ma chevelure ébouriffée, tout en gardant la seconde postée sur mon genou. J’essayais d’ignorer les picotements qui relançaient ma douleur en me focalisant sur le décolleté de ma petite amie. Quelques gouttelettes de sueurs narguaient mon front et mon expression désinvolte. Loser, tu ne pourras jamais résister!! Ton articulation est bien fichue cette fois. Et pourquoi ? Eugenia encore ? Idiot, tu te prends pour un sur-homme ? Tu n’es qu’un enfant battu. Ma conscience était vicieuse. Je serrais la mâchoire en contrôlant mon expression mais mes doigts figés sur la table me trahissaient. Je toussai afin de détourner l’attention de Sam.

« La routine, une bonne dose de caféine et un braquage dans une épicerie. »

J’étais trop pris par mes propres divagations pour me rendre compte que ma question l’avait troublé. Elle avait marqué un silence avant de me répondre d’un ton posé. Je souris, presque amusé. Je connaissais toute la vérité. Je savais qu’elle me mentait, mais j’appréciais son jeu d’actrice exceptionnel. J’aimais beaucoup les femmes qui avaient du répondant, pas de scrupules et une volonté de fer. Sam ne me décevait pas le moins du monde. Je lui souris en me raclant la gorge.

« Je vais adorer écouter les récits palpitants de tes journées au travail. »

Son ton enjoué était un charme auquel je ne pouvais me dérober. Je me sentais tomber rapidement et sans préparation dans les méandres de mon âme, là où une avalanche de sentiments s’abattait sur moi.

« Je vais adorer écouter tes récits encore plus. Ça c’est palpitant ! » La taquinai-je afin de la pousser un peu plus loin dans son mensonge. Mon œil sombre et aguicheur se plissa en croisant son visage. Le serveur s’approcha, me coupant dans le cours de ma plaisanterie. Sam pris sa commande. Même ses choix de nourriture me captivaient. Je trouvais ça très sexy ; des lasagnes végétariennes et un verre de vin. Je déglutis avec lenteur.

« Je prendrais un pavé de saumon grillé et un verre de vin blanc. » Je marquai un silence. « Mais avant veuillez me servir un fond de Jack Daniels. » Un peu d'alcool ne pourrait que soulager ma jambe tendue. Je fils la moue. Sam ne me quittait pas des yeux. « Je suis un ivrogne. » Avouai-je en haussant les épaules d’un air enfantin.

Son expression changea tout à coup. Son visage était traversé par un incube séducteur et maléfique. La jeune brune se pencha dangereusement en ma direction.

« Je pourrais faire valser toute cette belle vaisselle pour venir t’embrasser mais cette fichue robe me complique dangereusement la tâche. »

J’ouvris légèrement la bouche, hypnotisé par son odeur fruitée ; elle sentait la fraîcheur des bois, l’élixir de baies sauvages et le gel douche de supermarché.

« Heureusement, je n’en aurais bientôt plus besoin. » Continua-t-elle en me narguant.

Sa voix basse et mielleuse s’écrasait sur ma dignité. J’étais un esclave pour cette passion. J’étais un esclave pour son emprise. Mon ventre se tordit, me faisant expérimenter une nouvelle sorte de douleur, douce et exquise. Sam s’éloigna subitement afin de prendre une gorgée de vin. Mes lèvres se crispèrent. Je voulais l’appeler. Je voulais la retenir à tout jamais au-dessus de cette fichue table. Je soupirai, la poitrine douloureuse. Elle me manquait tellement.

« J’ai envie de te prendre sauvagement dans un endroit public. » Menaçai-je en me mordant la lèvre inférieure. Et je l’aurais sûrement fait si ma condition physique le permettait. Je me serais levé d’un bond et j’aurais assouvi cette pulsion sauvage qui traversait mon esprit. Je l’aurais embrassé jusqu’à suffoquer et tomber inerte sur le sol glacé. Le serveur revint avec les boissons. Mon regard était perçant, mauvais. Et pour la première fois je me laissais aller à l’expression de mon désarroi en léchant érotiquement le bout d’un glaçon. Ma gorge était sèche, malmenée par mes hormones. Je détournai le regard un instant avant de vider mon verre.Je n’avais pas les idées claires. Je me redressai sur ma chaise, en grimaçant : Foutu genou !

« Tu ne devrais plus faire ça. » Commençai-je d’une voix volontairement posée. « Tu testes tes pouvoirs de sorcière sur moi ? Je m’embrase facilement, officier Bower, spécialement que vous portez une robe aussi moulante. »

Je soupirai, exaspéré. Je devais bien me tenir. J’étais un gentleman avant tout, alors pourquoi mon esprit m’insufflait-il toute une liste de perversités ? Je serrai les poings en reprenant un rythme normal. Je la regardai à nouveau. Le restaurant me semblait être un endroit désert, était-elle réellement là ? Où n’était-ce qu’un mirage ?

« Cette histoire de détournement de fonds… Tu as trouvé quelque chose d’intéressant ? »

Elle me tira de ma torpeur. Un sujet bancal. Je la remerciais intérieurement de dévier mon attention sur autre chose que mon attraction maladive pour elle. Tout allait vite dans ma tête. J’ai trouvé que ton ex-coéquipier s’intéresse de trop près à la politique. Il n’est pas très net. Une montée en grade fulgurante ? Un poste influent en 3 ans à peine ? Le plus jeune adjoint de commissaire de l’histoire de la MET ? Il se fout bien du peuple. Je suis curieux de savoir quand a-t-il commencé ses petites magouilles ? Je suis curieux de savoir s’il t’est arrivé de masquer la vérité pour lui. A quel point es-tu mouillée ? A quel point es-tu clean ? Samantha. Tu me rends fou.

« Je ne suis pas censé divulguer mes enquêtes. » Claquai-je froidement. « J’enquête dans ton commissariat. Il y’aurait conflit d’intérêts, spécialement quand je soupçonne une personne que tu es susceptible de connaitre. » J’arquai un sourcil, hautain à souhaits. « Au fait, le lieutenant en chef te passe le bonjour. » Laissai-je échappé avant de me reprendre. « J’ai peut-être laissé échapper que tu étais prise, histoire de marquer mon territoire. Tu devais être sur le terrain. On ne s’est pas croisé. » Lançai-je le visage blême, calme. Il lui était impossible de deviner mes pensées.




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() message posté Sam 13 Sep 2014 - 19:42 par Invité
La première fois que Julian Fitzgerald l'avait invité à sortir, Samantha avait esquissé un sourire en coin avant de rire doucement. Ils se tenaient là, debout, presque inconnus. Il avait ce regard pétillant de malice qui tranchait avec ses traits sérieux. Non, il ne blaguait pas. Oui, il venait bien de l'inviter à manger un café infâme dans une troquet infâme avec un homme qu'elle ne connaissait pas. Elle aurait pu le prendre pour un fou, lui rire au nez et tourner les talons en balançant ses cheveux dans l'air. Mais au lieu de cela, elle avait sourit, elle avait rit, et elle avait croisé ce regard qui ne quitterait jamais plus son âme. Elle était perdue avant même que leur histoire n'ait débuté. Il était arrivé telle une tornade et avait fait des ravages à son coeur abimé. À une époque sombre, Sam en avait voulu à Julian d'avoir croisé son chemin ce jour-là. Elle lui en avait voulu de s'être arrêté devant elle, d'avoir posé ses yeux dans les siens et de lui avoir sourit. Elle l'avait détesté pour l'avoir invité à ruiner sa vie. Mais la vérité était telle que sans cette histoire d'amour dévastatrice, Samantha n'aurait jamais pu deviner que ce petit organe qu'on appelait le coeur habitait encore dans sa poitrine. À nouveau elle avait ressenti la joie, la peine, l'émotion. Elle avait souffert, mais elle avait été vivante. Humaine. Elle s'était retrouvé comme toutes ces adolescentes naïves qui pensait que l'amour était éternel. Mais c'était faux. L'amour était éphémère, un sentiment moins connu qu'il n'y paraissait. Il résidait dans les plus belles âmes, les plus pures, loin des corps bafoués de cicatrices. Julian et Sam n'étaient pas les postulants exemplaires à l'amour. Ils n'avaient rien connu de bon, de joyeux, juste la misère, la peur et l'oubli. Et pourtant, en observant Julian s'asseoir face à elle, Sam osa penser que peut-être ils pourraient avoir le droit à cette petite éternité qu'était l'amour. Peut-être en étaient-ils capables après tout. Loin d'être aussi troublée qu'elle devait le paraitre, la brune ne cessait de remarquer l'agitation de son compagnon. Il pensait cacher aisément sa douleur mais la jeune femme n'était pas dupe sous ses faux airs de gamine perdue dans les méandres de l'amour. Quelque chose clochait. Mais Sam avait finis par savoir qu'entre eux, rien ne servait de poser ses cartes dès le départ. Ils se mentaient mutuellement alors qu'ils connaissaient tous deux la vérité. « Je vais adorer écouter tes récits encore plus. Ça c’est palpitant ! » À l'avenir la jeune femme devra inventer des histoires toutes plus palpitantes les unes que les autres pour contenter la curiosité de Julian. L'idée de lui mentir ne lui paraissait pas si terrible ; elle lui avouerait la chose quand elle s'en sentirait prête. Quand l'idée serait nette dans son esprit. Que tout deviendrait réel. Qu'elle se rendrait compte qu'elle avait encore échoué. « Tu sais, avec le temps, ce n’est plus si palpitant que ça. Chaque affaire est évidemment différente mais on s’installe tout de même dans une routine. » Parler de son travail ne faisait que la confondre dans son mensonge. Elle voulait croire à ses propres paroles, elle voulait croire qu’elle parlait de ce qui faisait battre son coeur depuis trois ans. Seulement, elle n’avait plus le droit à cette dose quotidienne d’adrénaline. Elle en était privée, comme on l’avait déjà privé de tant de choses avant. Son regard flou se posa sur ses mains moites avant de remarquer la présence du serveur. Elle donna sa commande avant d’écouter celle de Julian, attendrie. « Je prendrais un pavé de saumon grillé et un verre de vin blanc. » Julian avait le don pour commander les mets les plus inhabituels. Ils étaient dans un restaurant italien typique où la plupart des clients choisissaient des pâtes ou une pizza, et il parvenait à commander du saumon. Elle sourit doucement, secouant la tête. « Mais avant veuillez me servir un fond de Jack Daniels. » Elle ne quittait pas ses yeux mais son sourire s’était effacé. Il avait le droit de garder le silence, il avait le droit de mentir. Mais elle restait inquiète malgré tout. « Je suis un ivrogne. » Il était désinvolte. Même en lui mentant il restait craquant. Il la rendait dingue de toutes les manières possibles. « Il ne manquait plus que ça dans ma vie je crois. » Elle lui lance un clin d’oeil l’air de rien et boit une gorgée du délicieux vin posé juste devant elle. Elle se sentit soudain d’humeur taquine et séduisante. Il était si rare pour elle de partager ce genre de moments qu’elle ne savait pas ce qu’il était bien de faire ou non. Donner une entrevue du dessert à son petit-ami semblait être une bonne idée selon elle. Sam n’avait rien d’une experte en séduction, mais elle connaissait certaines techniques. Et en lisant l’excitation dans les yeux de Julian, elle ne put que penser qu’il lisait clairement dans ses pensées. « J’ai envie de te prendre sauvagement dans un endroit public. » La poitrine de Sam tapait contre ses tempes alors que sa respiration s’accélérait. « Qu’est-ce qui t’en empêche ? » Le rose qui colorait ses joues était immanquable et elle replaça une mèche de cheveux derrière son oreille tout en baissant la tête. Elle tenait son pouce entre ses dents, camouflant un large sourire. Elle était presque déçue qu’il ne se lève pas pour assouvir cette envie. Elle relevait ses yeux gênés et ne prenait même pas la peine de regarder le serveur qui amenait à Julian sa dose de tranquillisants sous forme liquide. Ils se créaient un jeu de regards, qu’aucune autre personne dans cette pièce ne pouvait comprendre les règles. Simplement parce qu’il n’y en avait pas, il n’y en avait jamais eu. Ils étaient trop instables pour poser des bases, des règles. Ils vivaient au jour le jour, avec leur dose de bonheur et de malheur. Julian vida son verre d’un trait avant d’être secoué par une violente douleur. Elle regarda son visage se tordre de douleur et soudain tout devint clair ; elle se repassa le petit film d’un soir deux ans auparavant, où Julian était incapable de se lever du lit tellement la douleur dans son genou le faisait souffrir. Elle ignorait si c’était cela encore aujourd’hui, mais elle se mordit la langue pour ne pas le lui demander. « Tu ne devrais plus faire ça. Tu testes tes pouvoirs de sorcière sur moi ? Je m’embrase facilement, officier Bower, spécialement que vous portez une robe aussi moulante. » La robe rouge faisait son petit effet. Un petit air victorieux se dessina sur le visage lumineux de la brune alors qu’elle se glissait dans le fond de sa chaise, faisant remonter sa poitrine l’air de rien. « Je voulais simplement vérifier que je n’avais pas perdu d’attrait à tes yeux pervers. » Elle reprit une gorgée de vin avant que sa curiosité de reprenne le dessus. Elle le relançait sur cette histoire de détournement de fonds ; elle n’en avait pas eu vent, même en passant sa journée à éplucher les conversations radio de la police. « Je ne suis pas censé divulguer mes enquêtes. » Elle leva ses yeux bleus au ciel avant d’esquisser un fin sourire. S’il ne voulait pas lui donner d’informations, alors elle s’arrangerait pour les obtenir par d’autres moyens. Elle se demandait si elle avait encore ses menottes chez elle. « Si tu préfères que je te les soutire par la force… J’ai déjà usé de menottes sur toi, tu te souviens ? » Elle lui lançait un regard entendu avant de le laisser poursuivre. « J’enquête dans ton commissariat. Il y’aurait conflit d’intérêts, spécialement quand je soupçonne une personne que tu es susceptible de connaitre. » Le coeur de la jeune femme manqua un battement alors qu’elle imaginait Julian venir dans son commissariat. Il ne savait sûrement rien. Ou peut-être qu’il savait tout. Elle préférait ne rien laisser transparaitre et Sam arqua un sourire intéressé. Une personne qu’elle connaissait. Elle ne voyait qu’un seul flic capable de se mettre dans des histoires pareilles : Rotten. Son ancien coéquipier et amant. Elle dissimula un sourire ; il ne s’arrêterait donc jamais de tenter le diable. « Au fait, le lieutenant en chef te passe le bonjour. » Sam retomba sur terre et ses yeux s’ouvrirent telles deux soucoupes. « J’ai peut-être laissé échapper que tu étais prise, histoire de marquer mon territoire. Tu devais être sur le terrain. On ne s’est pas croisé. » Il savait tout, et il mentait quand même. Elle lui en était reconnaissante, reconnaissante qu’il fasse encore semblant. Qu’il comprenne qu’elle lui dirait quand elle se sentirait prête. « Je devais sûrement être partie sur une affaire, c’est dommage on aurait pu déjeuner ensemble. Mais tu as raison, le lieutenant a toujours eu le béguin pour moi. » Elle s’enfonçait dans son mensonge avec un clin d’oeil mais ça n’avait plus d’importance. Elle était piégée et cela ne la dérangeait pas le moins du monde. Cela prouvait juste qu’il lisait en elle comme dans un livre ouvert, et avoir cette personne à ses côtés était plus que réconfortant. S’il avait été en colère, il l’aurait fait savoir. Il lui donnait simplement la permission de continuer. Comme lui continuait d’agir comme si de rien n’était en avalant toujours plus d’alcool. « Et si par hasard tu disais vrai sur cette personne que je connais, à quel point elle est mouillée ? » Elle aurait du être inquiète pour Alistair, pourtant elle sentait simplement une excitation montée en elle. C’était un peu comme si elle s’attachait à leur ancien duo qui avait fait palpiter son coeur tant leurs aventures étaient passionnantes. Le serveur posa leurs plats sur leur table avant de filer aussi vite qu’il était venu. L’odeur de la nourriture italienne était celle avec laquelle la jeune femme espérait mourir. Ses yeux s’arrondir d’envie face à son plat. Celui de Julian n’était pas mal non plus. Sans lui demander la permission, elle se saisit de sa fourchette et piqua un bout de son saumon qui lui semblait délicieux. Elle mit le met exquis dans sa bouche avec un regard mutin qui relançait leur petit jeu de séduction. Elle n’avait besoin que de ça après tout : Julian, de la nourriture italienne et des histoires de flics.  
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() message posté Lun 29 Sep 2014 - 0:56 par Invité
- Love Love -Sometimes the heart sees what is invisible to the eye. And I see you. Je fermais les yeux en tenant mon genou éclopé. La douleur était vicieuse, elle s’immisçait doucement en moi avant de me ronger jusqu’au cœur. Je visualisais le visage de Samantha, et je voyais toute la tristesse du monde. Je l’avais fait souffrir par le passé, pourtant je n’avais jamais cessé de l’aimer. J’avais juste oublié de ressentir mes émotions par loyauté envers Eugenia. Je ne gardais plus que des vestiges de notre relation en mémoire. La culpabilité me rongeait mais je tenais bon afin de lui montrer un visage blême, mais souriant. Elle se pencha doucement sur la table, et mes yeux perçants accrochèrent son décolleté. Je me sentais vaciller à nouveau.

« Tu sais, avec le temps, ce n’est plus si palpitant que ça. Chaque affaire est évidemment différente mais on s’installe tout de même dans une routine. »

Sa voix douce me sortait de ma torpeur, mais mon désir était toujours aussi ardent. Le vent frais caressait mon visage avant de faire balancer quelques mèches de sa longue chevelure brune. Je déglutis, dans un effort de concentration.

« Mais la frénésie de la chasse reste toujours présente, comme au premier jour. C’est une question de passion … » Soufflai-je plein de sous-entendus. Il était clair que je faisais allusion aux sentiments que je m’étais interdit par le passé.

Je la regardais amusé par la situation. Elle était congédiée, et pourtant elle restait pleine d’assurance. Je suppose qu’il y avait des vérités plus dures à avouer que d’autres … Ce n’était pas réellement un mensonge. C’est ça, fais toi une raison ! Tu devrais lui parler de Brighton, et d’Eugenia … Ma conscience était au taquet ce soir. Je plissai les yeux en m’adossant sur ma chaise. Le serveur prit nos commandes avant de disparaitre. Sam ne me quittait pas des yeux, et je savais pertinemment ce qu’elle pensait. Elle était inquiète. Je m’enfonçais dans mon silence de mort, certain que si j’ignorais le sujet plus longtemps, on finirait par passer outre ma blessure lancinante. Ce n’était pas mon handicap qui me faisait le plus peur, mais les circonstances dans lesquelles je m’étais blessé. Je soupirai avant de détourner son attention par une petite blague.

« Je suis un ivrogne. »

« Il ne manquait plus que ça dans ma vie je crois. » Lança-t-elle en me faisant un clin d’œil. Je lui souris d’un air aguicheur. J’aimais lorsqu’elle se montrait taquine et séductrice avec moi. Mon cœur eut un raté.

« Un petit ami ivrogne ça a beaucoup de bons côtés. Une fois que je serais confus tu pourras faire de moi tout ce que tu veux. » M’amusai-je d’une voix charmeuse. Ce n’était pas la première fois que je faisais référence à mon statut de petit ami, pourtant à chaque fois que je prononçais ses mots j’avais des papillons dans le ventre. C’était bizarre de songer à une autre personne comme ma moitié. Une autre personne que Ginny … Je déglutis d’un air triste.

Je relevais les yeux vers elle, et son visage me percuta comme un rayon de soleil en pleine nuit. Mes démons gesticulaient à l’intérieur de ma poitrine, enchantés par la jeune diablesse en face de moi. Je suçai le bout de ma lèvre inférieure, presque en transe. Elle se prêtait à mon jeu avec élégance.

« Qu’est-ce qui t’en empêche ? » Son ton mielleux me tira un soupir. Je la regardais avec intensité avant de cligner des yeux.

« Je suis trop bien éduqué pour m’abandonner aux instincts primitifs de l’Homme. » Susurrai-je dans un effort vain de maintenir le contrôle. Je ne pouvais pas me résigner à lui décrire l’état déplorable de mon genou, et ainsi perturber l’alchimie malsaine qui nous unissait. J’haussai les épaules d’un air volontairement snobinard. « Je suis un gentleman. »

Le serveur s’approcha avec ma boisson favorite, coupant court à notre tension sexuelle. Je déglutis en aspergeant mon corps de tranquillisant, mais mon ligament refusait de ployer. Je me redressai en essayant de cacher mon désarroi mais les gouttelettes de sueur qui perlaient sur mon front trahissait ma condition physique. Je lui lançai un regard coupable, la suppliant de garder le silence. Pas ce soir. Je voulais profiter d’elle de la manière la plus normale possible.

Comme si elle avait lu dans mes pensées, la jeune brune continua notre conversation enjouée. Je lui souris, reconnaissant.

« Je voulais simplement vérifier que je n’avais pas perdu d’attrait à tes yeux pervers. »

Ses joues cramoisies étaient tout à fait craquantes. Mes doigts tremblaient avide de contacts et de caresses, mais soulever mon corps m’aurait demandé bien plus d’efforts que nécessaire. Je lui tirai la langue.

« Je te rassure dans ce cas. Tes pouvoirs sont même accrus sous l’éclairage de la lune. » Lui répondis-je en faisant la moue. « Je suis ton pantin pour la soirée. »

Elle me relançait sur le sujet de mon enquête sans se départir de son accent séducteur. Cette petite chipie connaissait mes faiblesses et elle en jouait. Je souris, l’air de rien. Si elle voulait me faire craquer, il lui faudrait beaucoup moins qu’une robe moulante. Je serrai la mâchoire en l’imaginant en lingerie fine. God, Samantha était une enchanteresse !

« Si tu préfères que je te les soutire par la force… J’ai déjà usé de menottes sur toi, tu te souviens ? »

« Abus de pouvoir ! » Scandai-je hilare. « Je ne craquerais pas. »

Je mettais un point d’honneur à rester professionnel en toutes circonstances, et même si c’était parfois difficile, je voulais tout de même garder mes informations secrètes.

« Je t’ai déjà dit tout ce que je pouvais. Pour le reste, tu devras lire le journal comme tout le monde. »

Je me jetai sur mon verre de vin blanc, comme pour me cacher derrière l’étourdissement de l’alcool. Sam me sourit d’un air reconnaissant, et je compris de suite qu’elle avait démasqué mon petit manège. Je savais pour sa mise à pied, et elle avait remarqué mon genou blessé. Pourtant, nous consentions à nous voiler la face. Ce n’était pas beau l’amour ? Un rictus sombre se traça sur mon visage et je tendis la main afin d’emprisonner ses doigts fins. A défaut de me lever pour capturer ses lèvres, je voulais caresser sa peau et lui témoigner toute mon affection.

« Je devais sûrement être partie sur une affaire, c’est dommage on aurait pu déjeuner ensemble. Mais tu as raison, le lieutenant a toujours eu le béguin pour moi. »

Je ris légèrement.

« Si tu veux déjeuner avec moi, que tu sois au travail ou pas, il te suffit de me sonner. On a pas besoin d’attendre une visite fortuite au commissariat. » Confessai-je avec toute la sincérité dont j’étais capable. Je ne voulais surtout pas la brusquer. « Je comprends mieux pourquoi je me suis fait jeté dehors, même en brandissant mon badge TIMES UK. » Blaguai-je. « Satané lieutenant ! Tu es à moi ! » M’amusai-je en me détachant de sa prise.

Elle me semblait tout à coup perdue dans ses pensées. Je lui souris, pour attirer son attention à nouveau. Je pense, que je ne supportais pas de la sentir loin de moi, même si ce n’était qu’une description imagée. Je passai une main tremblante dans ma chevelure rebelle avant de grincer des dents. Je fléchi la jambe sous la table.

« Et si par hasard tu disais vrai sur cette personne que je connais, à quel point elle est mouillée ? »

Je gardais le silence pendant quelques instants. Elle ne lâcherait pas l’affaire, la connaissant. Je soupirai, exaspéré.

« Je refuse d’affirmer quoi ce que soit sans preuves concrètes. Ce serait une diffamation. »

Le serveur s’approcha de notre table avec notre commande, comme pour me sauver la vie. Je sentis l’odeur exquise de la nourriture titiller mon estomac. Sam prit une fourchette et piqua dans mon assiette d’un air taquin. Je ris à gorge déployé, amusé et surtout content qu’elle prenne autant ses aises à mes côtés. C’était important pour moi qu’elle se sente en harmonie en ma présence. Je goutai mon plat. Le poisson était un peu sec, mais l’assaisonnement répondait parfaitement aux attentes de mon palais. Je bu une lampée de vin.

« Tu devrais manger vite, je me languis de mon dessert. Tu as promis. » Lançai-je en croisant ses grands yeux charmeurs. « Samantha … j’ai vraiment envie de toi. » Avouai-je de la manière la plus naturelle qui soi.

La séduction était toujours au rendez-vous.



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() message posté Mar 7 Oct 2014 - 0:18 par Invité

"and now i got you in my space i won't let go of you. you got me shackled in my embrace, i'm latching onto you. i feel we're close enough, i wanna lock in your love." Samantha Bower n'avait jamais été douée dans ses relations amoureuses. Elle n'avait jamais été ce type de fille programmée pour aimer. L'amour, le mariage, la famille, autant de mots qui n'avaient jamais traversé ses lèvres. Elle avait toujours pensé que c'était génétique. Après tout, son père n'avait jamais connu l'amour. Il n'avait fait qu'assouvir des pulsions, des passions nocturnes qui avaient eu comme seules conséquences qu'il se retrouve en charge de deux gamines excitées par la vie. Deux gamines qui ne rêvaient que d'un baiser pour dormir, que d'un sourire pour une bonne note. Elles n'avaient eu le droit à rien, et aujourd'hui Sam se rendait compte qu'elle suivait les traces de son paternel disparu. Elle ne donnait rien, ne voulait pas ressentir les émotions dont beaucoup rêvaient. Elle ne voulait pas aimer, elle ne voulait pas souffrir. Pourtant, lorsque Julian avait fait voler en éclat les barrières qu'elle s'était montée et promis de conserver, la brune avait cru, une fraction de seconde, qu'elle pouvait changer. Qu'un autre destin était possible pour elle, que peut-être elle avait eu tord. Mais comme souvent, la vie ne lui avait fait aucun cadeau. La vie avait décidé que l'homme qu'elle aimait en aimerait une autre. La vie lui avait tourné le dos, comme Julian l'avait fait. En plongeant son regard bleu dans le sien, Samantha su que c'était une blessure qui ne se refermerait jamais. Elle ne pouvait pas oublier, elle ne pouvait pas recoudre la plaie qui s'était dessinée du haut jusqu'en bas de son coeur abimé. C'était trop dur, tout était dur, et elle ne pouvait qu'espérer qu'avec le temps cette blessure se refermera, petit à petit. Elle le regardait toujours et elle savait qu'il était ailleurs, qu'il était loin. Il pensait pouvoir se cacher d'elle, mais la vérité était telle qu'elle connaissait cette expression par coeur. Il lui souriait, mais ses pensées n'étaient pas vers elle. Elle aurait pu se lever, s'enfuir, courir. Pourtant, elle en était incapable. C'était son fléau. « Mais la frénésie de la chasse reste toujours présente, comme au premier jour. C’est une question de passion … » Elle souriait doucement, tentant de chasser le vent de tristesse qui voilait son visage. Disait-il vrai ? L'avait-il aimé ? Elle voulait y croire, mais encore une fois, il y avait des interdits. Et penser à l'éventualité d'une fin heureuse en faisait parti. Elle ne pouvait qu'attendre, vivre, survivre. Peut-être qu'ensemble ils y arriveront. Pour seule réponse, elle lui offrit un sourire radieux avant de goûter une nouvelle fois au vin que venait de lui apporter le serveur. Après tout, s'il avait décidé de boire afin de mieux tenir son mensonge, elle pouvait en faire autant. Ils se mentaient et semblait s'en complaire. Ils savaient tous les deux qu'ils n'étaient pas honnêtes, mais la vérité semblait pouvoir gâcher cet instant, et aucun ne semblait vouloir tenter une chose pareille. « Un petit ami ivrogne ça a beaucoup de bons côtés. Une fois que je serais confus tu pourras faire de moi tout ce que tu veux. » Elle riait doucement tout en redécouvrant les sensations de ce que les mortels appelaient communément les sentiments. C'était étrange comme l'on pouvait facilement les oublier. C'était une douleur chaude, réconfortante. Comme si rien ne pouvait nous arriver. « Je fais déjà de toi ce que je veux. » Elle lui lançait un large sourire entendu avant de venir titiller les manches de sa robe et passer à son collier. Non. Elle ne pouvait pas stresser, pas maintenant. Toutes ces émotions étaient si anciennes qu'elle les avait presque oublier. Elle avait oublié ce que c'était d'aimer, et d'espérer être aimer en retour. Elle avait oublié ce mal, ce doute. C'était une hantise qui ne l'avait jamais quitté ; comme si elle savait que personne ne pourrait jamais l'aimer. Après tout, sa mère ne l'avait pas aimé. Elle avait donné sa fille à un père alcoolique avant de prendre la fuite. Son père ne l'avait pas aimé. Il avait pris la porte lorsqu'il avait pris conscience qu'il n'était pas heureux, que ses filles ne lui apportaient rien. Et Julian… Elle n'arrivait toujours pas à croire ses mots, cet amour qu'il lui avait avoué. Elle ne pouvait pas se le permettre. Simplement parce que la chute était bien trop douloureuse après. « Je suis trop bien éduqué pour m’abandonner aux instincts primitifs de l’Homme. » Elle relevait ses yeux perdus vers lui, espérant qu'il n'ait pas remarqué son absence. Elle lâchait son collier et reprenait une gorgée de vin tout en pensant aux instincts primitifs de Julian Fitzgerald. Il était un homme de passion, elle n'avait pas mis longtemps à le comprendre. « Je suis un gentleman. » Elle manqua de s'étouffer avec son vin et se mit à rire tout en attrapant sa serviette pour camoufler sa bouche. « Julian Fitzgerald, tu m’étonneras toujours. » Elle posait son menton sur ses mains croisées et se contentait de le regarder, avant de devoir se redresser pour laisser passer la main du serveur sous ses yeux. Julian but son verre d’une traite, pensant peut-être que son manège avait échappé aux yeux de la brune. Il souffrait. Julian souffrait toujours. Elle ne connaissait pas son mal pour la soirée, mais elle garda le silence alors qu’elle croisait ses yeux suppliants. Elle se contenta de relancer leur petit jeu, sachant qu’elle n’avait aucun droit de relever un mensonge ce soir. « Je te rassure dans ce cas. Tes pouvoirs sont même accrus sous l’éclairage de la lune. Je suis ton pantin pour la soirée. » Ses joues s’empourprèrent de plus belle alors qu’elle maudissait cette sensation qui lui faisait perdre ses moyens. Il lui faisait perdre ses moyens. « Tu n’es pas si mal non plus Fitz. Presque comme je t’ai laissé. » Sur ces mots elle avançait une main vers son visage pour venir caresser une cicatrice qu’elle avait remarqué sur son front, presque entièrement camouflée par ses cheveux. Il trainait bon nombre de sales histoires derrière lui, et elle les acceptait sans broncher. Bien qu’elle ne soit pas affublée de dizaine de cicatrices, Sam pouvait penser que dans un sens, elle comprenait sa douleur. Du moins, c’était ce qu’elle se plaisait à croire. Elle récupéra sa main tout en revenant sur un sujet plus sérieux ; la police, et plus spécialement l’enquête de Julian. Il disait vrai, quand la passion était là, elle ne s’éteignait jamais. Et Sam était une passionnée, une horrible petite-amie incapable de lâcher l’affaire. « Abus de pouvoir ! Je ne craquerais pas. » Elle riait doucement avec lui alors qu’elle prenait un air des plus sérieux, un brin de malice toujours collé au coin des yeux. « Je te promet que tu vas craquer. » Elle levait un sourcil aguicheur avant de jouer avec les bordures de son verre. « Je t’aurais soutirer toutes les informations qu’il me faut avant même que tu n’ai enlevé ton t-shirt. » Elle le laissait emprisonner ses doigts dans sa main et apprécia ce contact. Elle gardait cette main précieusement, comme si la perdre serait trop à endurer pour sa pauvre personne. « Je t’ai déjà dit tout ce que je pouvais. Pour le reste, tu devras lire le journal comme tout le monde. » Finalement, Sam appréciait que son petit-ami ne lui révèle rien de son affaire. Bien sûr, elle aurait voulu tout savoir, tout voir, s’immiscer, l’aider, peut-être l’énerver. Mais il ne dirait rien, et c’était une qualité qu’elle appréciait. Julian Fitzgerald était un homme de parole qui gardait confidentiel ce qui devait l’être. « Si tu veux déjeuner avec moi, que tu sois au travail ou pas, il te suffit de me sonner. On a pas besoin d’attendre une visite fortuite au commissariat. » Elle approuvait ses paroles sans vraiment savoir si elle allait prendre note. La jeune femme ne savait rien des relations amoureuses, elle ne connaissait pas les codes. Peut-être qu’il était simple pour n’importe quelle fille d’envoyer un message à son petit-ami pour l’inviter à déjeuner, mais cela semblait être comme traverser une montagne pour Samantha. Elle devait apprendre à aimer et à se laisser être aimée. « Je comprends mieux pourquoi je me suis fait jeté dehors, même en brandissant mon badge TIMES UK. Satané lieutenant ! Tu es à moi ! » Elle lui rendait son plus beau sourire avant que son attention se perde à nouveau. Elle ne pouvait ignorer cette petite voix dans sa tête qui se questionnait constamment. Faisait-elle le bon choix ? Pouvait-elle encore espérer trouver le bonheur à ses côtés ? Elle voulait aimer, pourtant quelque chose semblait encore la retenir en arrière. Fatiguée de son propre conscience, elle secouait la tête avant de terminer son verre. Le serveur ne tarda pas à apporter les délicieux plats qu’ils avaient commandé et Sam se jeta sur une bouchée du poisson de Julian. Elle voulait simplement profiter, oublier, un peu… « Un autre s’il vous plait. » Elle pointait son verre du doigt avant d’offrir un sourire radieux au serveur. Elle goûtait aux lasagnes exquises qui étaient sous son nez avant de laisser échapper un long soupire de contentement. Tout semblait parfait. Julian, ce restaurant, tout était simple et délicieux. Pourtant, son coeur ne cessait de lui hurler que rien de tout ça n’était réel. Que rien de tout ça ne durerait. Et Julian et ses yeux ravageurs n’aidaient en rien. « Tu devrais manger vite, je me languis de mon dessert. Tu as promis. Samantha … j’ai vraiment envie de toi. » Son coeur manqua de battre l’espace d’une seconde et le visage de Sam devint blême. C’en était trop pour son coeur amoché. Elle savait qu’il serait toujours son amour et sa plus grande faiblesse, sa plus grosse douleur. Elle aurait pu lui dire tout ça. Elle aurait pu lui dire à quel point elle avait peur, à quelle point elle se sentait aussi perdue qu’à sa place à ses côtés. Elle aurait pu ouvrir la bouche et être honnête. Pourtant, comme à son habitude, elle retint ses paroles et reposa sur son visage le masque qu’elle arborait continuellement. Il n’était pas encore l’heure de tout foutre en l’air. Un large sourire teinta ses traits alors qu’elle se penchait vers lui sur le ton de la confession. « Qu’est-ce que tu dirais si on s’en allait maintenant ? Pas que ton saumon ne soit pas intéressant mais j’ai des tas d’autres choses bien plus alléchantes en tête. » Elle jouait son rôle de séductrice à la perfection même si ce personnage ne lui collait pas à la peau. « On pourrait s’enfuir, maintenant... Faire quelque chose de fou. » Elle haussait un sourcil défiant alors qu’elle faisait tourner son verre entre ses doigts.    
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() message posté Mar 7 Oct 2014 - 14:11 par Invité
- Love Love -Sometimes the heart sees what is invisible to the eye. And I see you. Mon cœur rata un battement, un peu comme une révélation : J’aimais Samantha de tout mon être, mais ce n’était certainement pas la même flamme qui m’animait lorsque mon regard se posait sur le visage terni d’Eugenia. Ce n’était pas la même passion, la même agitation et la même douleur. Il n’y avait pas de mot pour décrire le vide qu’elle laissait en moi à chaque fois qu’elle disparaissait _ Parce qu’elle disparaissait tout le temps. Ginny me reprenait pour mieux m’abandonner. Je pensais que nous étions destinés à nous retrouver pour nous apprécier plus fort, plus vite, mais ce n’était qu’un leurre amoureux. Ce n’était pas une amitié ordinaire : Elle était destructrice, malsaine et incroyablement éphémère. Mon âme ployait, prise entre les feux de mon propre désir pervers pour ma meilleure amie. Je … Croyais … que … Je baissai les yeux d’un air abattu : Il n’y avait plus rien à croire. Mon genou boursouflé me lancinait avec acharnement, mais ce n’était ce qui me faisait le plus mal. J’étais fatigué d’aimer sans le vouloir. Je maudissais ce cœur, ce corps et ce visage … Je serrais la mâchoire. Comment pouvais-je me regarder dans la glace et ne pas réprimer une pulsion de dégoût à chaque fois que je rencontrais Julian Fitzgerlad, le meilleur ami transi. L’homme détruit.

Le souffle chaud de Sam me ramenait peu à peu à la réalité. Je tanguais, je vacillais mais je finissais par rejoindre la rive en sécurité. Ce sentiment était doux et plaisant. Je me réfugiais dans ses parfums boisés et sucrés, pour mieux renaître. J’étais un homme brisé, et elle n’était autre que la femme que je brisais. Mon obsession, mon manque et ma faiblesse contre sa vie, ses sourires et le contact de sa bouche humide.

« Je fais déjà de toi ce que je veux. »

Il y’avait une part infime de vérité dans ses paroles. J’aurais espéré qu’elle puisse me contrôler comme un enfant, et guider mes pulsions suicidaires. Elle enchantait mes songes, même lorsque son regard était traversé de tristesse et qu’elle se laissait aller au mensonge. Je lui souris, d’un air dégagé. Non, tu ne fais pas ce que tu veux de moi. Et c’est pour ça que je reste. Je suis égal à mes promesses et mes ambitions. Sam, j’accompli tout ce dont je rêvais. Et je le partagerais avec toi..

Nous nous étions retrouvés de façon complètement fortuite. Mes vices secrets m’avaient emmené vers son commissariat, comme un enchantement ou une prédiction divine. Alors je me laissais berner par ce signe et je tombais tête la première sous son charme maladroit. Je la fréquentais depuis mon retour en ville – à quelques semaines près. Et bien que notre relation soit fragile et débutante – je ne pouvais retenir les frénésies de mon esprit. Nos rencontres avaient un goût chaleureux de passé et ses baisers … Oh ses baisers étaient un petit bout de paradis pour quelques secondes.

Sam me regarda avant de prendre une gorgée de vin. Je suppose que ma réplique l’avait amusé – ce n’était pas du tout prémédité. Je fis la moue tandis qu’elle manquait de s'étouffer.

« Julian Fitzgerald, tu m’étonneras toujours. » Railla-t-elle en cachant sa bouche voluptueuse derrière sa serviette. Je ne pouvais m’empêcher de songer au liquide rougeoyant qui coulait le long de son menton fin. Sa maladresse – même sa maladresse me rendait fébrile.

Je retins un gémissement en me tortillant dans ma chaise inconfortable. On aurait peut-être dû s’installer à l’intérieur sur une banquette moelleuse. Le vent se leva, réfutant mon hypothèse. Il n’y avait rien de mieux que l’air frais pour calmer mes divagations. Je regardais Samantha dans les yeux, et je m’efforçais de ne voir qu’elle dans la pénombre dominante. Ses grands yeux pétillants, sa bouche pulpeuse, le dessin de son cou et la lune scintillante. Je soupirai, soulagé.

Ses joues s’empourpraient à chaque déclaration. Elle était adorable, et je regrettais de ne pas lui dire plus souvent à quel point elle était merveilleuse. Mais je suppose qu’il était trop tard pour effacer tous ses doutes.

« Tu n’es pas si mal non plus Fitz. Presque comme je t’ai laissé. »

Sa dernière phrase me percuta. Je me redressai afin de me donner plus de contenance. Je ne devais pas être doué pour les relations amoureuses, parfois, ses paroles me semblaient si déplacées. Comme un reproche venu du passé ou une lamentation parce qu’à ses yeux – à elle aussi, je n’étais pas assez.

« Tu te moques de moi ? » M’enquis-je avec politesse. « Je ne suis plus le type que tu as laissé. »

Mon visage fut traversé par un éclair insalubre, à mi-chemin entre l’amusement et la hypocrisie. Aujourd’hui j’étais faux et perdu. J’avais troqué mes valeurs et mon entrain innocent contre quelques instants de gloire et une ascension fulgurante dans le monde de la presse. Je soupirai en piquant dans mon assiette. La présentation était appétissante mais il y’ avait un blocage, quelque part entre mon cœur et mon estomac. J’avalai une bouchée avec difficulté.

Sam prit plus d’assurance afin de replonger dans un sujet plus sérieux. Je me mordis la lèvre inférieure, songeur.

« Je te promet que tu vas craquer. Je t’aurais soutirer toutes les informations qu’il me faut avant même que tu n’ai enlevé ton t-shirt. » Son ton séducteur et son regard pétillant, étaient un défi de taille pour ma conscience. Je clignai des yeux en arborant mon masque de professionnel imparable.

« Tu sais bien que non. Agent Oswald-Bower. » Susurrai-je avec arrogance. « Je ne suis pas aussi haut perché dans l’industrie pour rien. Mes informations sont sous scellées. »

Je lui lançai un sourire narquois.

L’attention de Samantha se perdait quelques part dans les méandres de son âme, et je savais pertinemment qu’elle doutait encore. Ma main toujours au contact de la sienne, suppliait pour garder ce lien mais ma bouche était figée sur l’expression de mon désarroi. Je ne pouvais plus lui promettre la lune, maintenant que j’avais saisis toute l’ignominie de mes sentiments.

Elle se servit un verre à nouveau. Je la voyais se noyer sans aucun effort de lutte. Je pris une nouvelle lampée de vin à mon tour.

« Qu’est-ce que tu dirais si on s’en allait maintenant ? Pas que ton saumon ne soit pas intéressant mais j’ai des tas d’autres choses bien plus alléchantes en tête. On pourrait s’enfuir, maintenant... Faire quelque chose de fou. »

Elle était à nouveau la séductrice téméraire. Je lui souris en me penchant légèrement par-dessus la table.

« S’enfuir ? » Murmurai-je sur le ton de la confidence. « Je te propose de quitter la réalité et nous vider la tête … »

Je me mordis la lèvre inférieure.

« Allons sur le pont de Hammersmith – Ma mère y a bien trouvé le répit éternel. » C’était morbide, mais mon cœur criait pour un instant dans l’obscure aux côté de la femme à la petite robe rouge. « A moins que tu aies une idée plus ... Normale. »

Je ris à gorge déployée.
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