"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici i love you like a fat kid loves cake + julian  2979874845 i love you like a fat kid loves cake + julian  1973890357
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() message posté Dim 20 Sep 2015 - 22:32 par Invité
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JULIAN & VICTORIA

C’est d’un pas décidé que Vicky arpentait les rues de la capitale. Depuis qu’elle avait emménagé avec Jake, il était plus simple pour elle de se rendre en ville. Elle avait même l’occasion de pouvoir marcher plus, bien que son appartement ne soit pas réellement dans le centre. Ça ne l’avait jamais dérangé de marcher. Elle avait pris l’habitude depuis qu’elle avait fait le tour d’Europe. Il était plus fréquent, là-bas, pour elle de se déplacer à pieds que d’avoir une voiture ou prendre un bus. Elle n’avait même pas le permis. Les transports en commun n’étaient pas son mode de transportation favoris mais parfois, elle n’avait pas le choix. Néanmoins, aujourd’hui, elle avait rendez-vous avec Julian. Ils avaient décidé de choisir un restaurant japonais à mi-chemin entre son appartement à lui et son appartement à elle. Comme ça ils pouvaient se retrouver plus rapidement. Rien que de penser à ce qu’elle allait manger, quels sushis elle allait prendre, Vicky en avait l’eau à la bouche. Elle avait tout un tas de fringales dernièrement qu’elle avait l’impression d’être à nouveau enceinte. Ce qui n’était pas possible, évidemment. Mais oui, ces fringales récentes – ça avait commencé avec de la nourriture indienne, puis marocaine et maintenant les sushis, puis parfois tard dans la soirée, elle voulait des trucs plus sucrés – lui rappelaient une période de sa vie qu’elle a essayé de mettre derrière elle,  mais en vain. Aujourd’hui, elle avait pris la décision d’enfin en parler à son meilleur ami. Ce n’est plus un détail de sa vie qu’elle veut cacher ou oublier. Puis, il mérite de savoir. Le klaxon d’une voiture la sortit de sa stupeur et Vicky réalisa qu’elle avait traversé la rue sans regarder à droite ou à gauche. Elle s’excusa auprès du chauffeur quelque peu énervé et rejoignit l’autre côté de la rue, là où se trouvait le restaurant. En rentrant, l’odeur propre aux restaurants japonais envahit son nez, faisant gargouiller son ventre. Elle repéra rapidement Julian assit sur une des chaises à une table dans un coin reculé du restaurant. Ce dernier se leva pour l’accueillir et Vicky se retint de lui sauter dans les bras. Elle était contente de le voir. Elle se contenta néanmoins de l’enlacer et prendre place à la table. « J’espère que t’as faim parce que moi, je meurs de faim ! » Dit-elle en attrapant le menu. Ses yeux défilèrent sur la carte, des dizaines de choix lui paraissaient appétissants, le choix serait dur à faire. « Ça me fait plaisir de te voir, Jules. » Confia-t-elle.

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() message posté Mer 23 Sep 2015 - 2:29 par Invité

“Put your middle finger and your thumb together. And make it snappy.
” Mes doigts glissaient nerveusement sur le rebord de la table. L'ambiance romantique du restaurant asiatique m'inspirait un sentiment de solitude étrange. Je n'aimais pas manger seul. Je n'aimais rester assis là, dans un coin reculé, sans que l'on remarque ma présence. C'était presque puérile mais l'invisibilité m’oppressait. Je relevai la tête en faisant la moue, puis j'écrasai mes paumes sur mon menton. Je fixais la porte avec attention. Je remarquais les fluctuations des rideaux colorés de l'entrée en anticipant l'arrivée de Victoria. Elle me manquait toujours. Elle avait le pouvoir d'apaiser mes frustrations, en étant tout simplement mon amie. Je me souvenais de notre première rencontre en France. Elle était allongée dans le jardin qui surplombait la tour Eiffel, les bras croisés sur la poitrine, un livre ouvert sur son visage ensommeillé. Je m'étais installé à ses côtés presque machinalement, sans la connaître, sans essayer de l'aborder. J'avais crispé ma prise autour de mon stylo tout en traçant de grandes lignes sur mon bloc note. C'était les grincement de la plume qui l'avaient réveillé. Elle avait penché la tête d'un côté puis de l'autre, puis elle m'avait fixé avec une lueur de défi dans les yeux. Dormir. Ici. Comprendo, frenchie dimples ? Elle maugréait avec un terrible accent anglais. J'avais souris à sa remarque puis lorsqu'elle s'était redressé, j'avais étiré les traits d'un air désolé. Elle avait glissé sa main dans une poche de sa longue robe noire et en avait sorti un paquet de cigarettes. Tu as .. Pcht pcht... You know … Fumée ... J'avais éclaté de rire et elle m'avait suivie dans mon hilarité sans poser de questions, profitant uniquement de cet instant hors du temps. Les jours suivants, Victoria, m'avait accompagné dans mes visites nocturnes de la banlieue parisienne. Elle voyait le monde différemment. Elle remarquait les détails simples de la beauté. C'était une petite muse qui se contentait d'allégresse et de liberté, tandis que je cherchais à embrasser des valeurs plus complexes pour enrichir mes textes. Je m'étais senti attiré par son âme d'enfant. Je lui avais confié mes secrets et elle m'avait ouvert les portes de la fantaisie. Je haussai les épaules en souriant à une inconnue qui venait de passer le hall. Je gardais en tête toutes les citations clichés sur la ponctualité que je pourrais lancer à Victoria dès son arrivée. Je soupirai en agitant les doigts. Plus l'attente se faisait longue et plus j'étais pris par l'envie irrépressible de fumer. Je remuai le bout du nez en louchant sur le cendrier. Non, on avait dit qu'on arrêtait ! Je glissais sur mon siège en rouspétant. Puis elle apparut enfin. Le teint frais. Les joues rosées et les cheveux ondulés. Je me levai brusquement afin d'aller à sa rencontre. Je tendis les bras et elle m'enlaça furtivement avant de s'installer. « J’espère que t’as faim parce que moi, je meurs de faim ! » Elle s'empara du menu avec voracité. Je roulai des yeux d'un air affligé. « Je pensais que les filles faisaient attention à leur ligne... » Me moquai-je gentiment. Je pris la carte des vins afin de choisir une boisson assez fruitée pour être agréable et assez abordable pour que nous puissions rajouter une deuxième bouteille avant la fin de la soirée. « Ça me fait plaisir de te voir, Jules. » Je lui adressai un regard complice. « Ça me fait plaisir de te voir aussi. Je failli penser que le virtuel allait avoir raison de notre amitié.» Raillai-je en lui faisant un clin d’œil.
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() message posté Mar 20 Oct 2015 - 21:50 par Invité
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JULIAN & VICTORIA

Le menu était bien plus complet que dans ses souvenirs. Le choix était dur à faire, tout avait l’air appétissant. Elle hésitait entre deux menus qui, tous les deux, offraient des assortiments de sushis. « Je pensais que les filles faisaient attention à leur ligne... » Elle déposa la carte sur la table, ayant fait son choix, puis croisa les bras au dessus de cette dernière. « J’ai la chance de pouvoir manger autant que je veux, sans prendre un gramme. » Déclara-t-elle, un sourire en coin aux lèvres. C’était un avantage dont elle pouvait se venter. Ce n’était pas le cas de tout le monde et Vicky comptait bien en profiter aujourd’hui. Parfois, elle pouvait manger comme quatre et se sentir parfaitement bien, et en prime, elle ne grossissait pas. Son poids était constant, il n’avait pas changé depuis des années. Elle constata avec enthousiasme que Jules s’était saisi de la carte des vins. La jeune femme n’était une connaisseuse en matière de vin, alors elle laisserait son ami choisir pour elle. Ils se connaissaient suffisamment, elle savait qu’il ferait le bon choix. « Ça me fait plaisir de te voir aussi. Je failli penser que le virtuel allait avoir raison de notre amitié.» Plaisanta-t-il. Vicky lâcha un petit rire, ses doigts jouant avec le bord de son verre vide. « M’en parle pas ! C’est presque bizarre de t’avoir en face de moi. » Leur rencontre remonte à quelques années déjà, mais Vicky ne pourrait jamais l’oublier. Julian était devenu une personne importante pour elle. Ils avaient eu une sorte de coup de foudre amical. Le plus drôle dans l’histoire, c’est qu’ils auraient pu se connaître des années et des années auparavant. Bien qu’en soi, ils se connaissaient grâce à Louie, mais ils étaient bien trop jeunes pour avoir des souvenirs concrets. Peut-être que tout était une question de timing, peut-être que certaine rencontre, certaines amitiés étaient faîtes pour naître plus tard. En tout cas, c’est ce que Vicky se disait. Elle était persuadée que rien n’était dû au hasard. Une petite serveuse japonaise leur demanda si ils étaient prêts à commander, interrompant le fil de ses pensées. Une fois la commande prise, Vicky reporta son attention sur Julian. Elle voulait le voir parce qu’il lui avait manqué, mais aussi parce qu’elle voulait lui avouer quelque chose. Ou plutôt, lui confier quelque chose. C’était une partie d’elle qui était importante et qui avait défini ce qu’elle était devenue. Cependant, elle ne savait pas si elle devait aborder le sujet maintenant, ou attendre un peu que la soirée avance. Elle n’était pas nerveuse, pas vraiment. Quoiqu’un peu, mais ça, elle ne l’avouerait pas. Julian ne la jugerait pas et elle n’avait pas peur de lui dire…mais c’était une partie de son passé qu’elle n’aimait pas abordé, tout simplement parce qu’elle aurait aimé que les choses soient différentes à l’époque. Malheureusement, c’était trop tard pour avoir des regrets. « Il faut que je te parle d’un truc. » Confia-t-elle, finalement. Le plus tôt elle en parlerait, le mieux. « Un truc qui s’est passé il y a sept ans. »

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() message posté Ven 23 Oct 2015 - 2:20 par Invité

“Put your middle finger and your thumb together. And make it snappy.
” Je la regardais avec un mélange d'euphorie et de nostalgie. Son visage rieur et son attitude dégagée m'avaient manqué. Je le réalisais pleinement maintenant qu'elle était assise à l'autre bout de la table. Je pinçai les lèvres en baissant la tête vers le menu. A mes yeux, tous les assortiments étaient appétissants tant qu'ils ne contenaient pas de la fraise. De toute façon, la nourriture ne m’intéressait pas réellement. Je préférais diriger toute mon attention vers Victoria. J'observais les mouvements de ses bras et les fluctuations de sa respiration avec une fixité presque étrange. Je me familiarisais à nouveau avec ses manies et ses tiques adorables. « J’ai la chance de pouvoir manger autant que je veux, sans prendre un gramme. » Je haussai les épaules en faisant la moue – frimeuse ! Je glissai mon regard sur la carte des vin. Mon choix se porta sur une bouteille de Pinot gris dont les saveurs opulentes se mariaient parfaitement avec les poissons et les sushis. Je levai le bras afin de demander à la barmaid de nous servir à boire. Elle hocha la tête avec courtoisie puis sa silhouette disparu derrière le long comptoir. Je me tournai vers Vicky en souriant. « M’en parle pas ! C’est presque bizarre de t’avoir en face de moi. » Déclara-t-elle avec amusement. J'arquai un sourcil, presque offusqué par sa remarque. Je grinçai des dents et arborai mon expression d'éternelle drama queen. « Si tu dis ça à cause de mes sourcils, sache qu'on m'avait dit que c'était à la mode l’épilation chez les hommes. J'ai pas pu aller jusqu'au bout. Me juges pas ! » Blaguai-je en agitant les mains. Je la connaissais depuis des années. Il semblerait même que nous aillons joué ensemble durant notre enfance sans réellement en garder des souvenirs concrets. Victoria et moi. Nous étions presque destinés à nous retrouver en France. Nous avions fui la même ville et les mêmes déceptions afin de nous allonger sur les étendues verdoyantes des champs de Mars. Je joignis les mains sous mon menton alors que la jeune serveuse remplissait nos coupes. Elle griffonna sur son carnet le reste de la commande avant de nous gratifier d'un sourire. « Il faut que je te parle d’un truc. » Je plissai les yeux, surpris par son intonation. Je la trouvais tout à coup trop sérieuse. Ma gorge se serra violemment, pressentant la gravité de ses révélations. « Un truc qui s’est passé il y a sept ans. » Je me penchai vers elle. J'étais curieux par nature, mais cette fois, le sujet de sa confession me tenait particulièrement à cœur. Il s'agissait de Victoria. De ma meilleure amie. Je restai silencieux pendant une fraction de secondes avant rire nerveusement. « Tu es un clone, c'est ça ? Le gouvernement a lancé un programme top secret pour créer des doublons des gens et tu as été choisi comme cobaye. Tu n'es pas ma Victoria !» Déclarai-je solennellement avant poser ma main sur la sienne. «Ce n'est grave tu sais. Je ne l'ai jamais aimé de base. Elle me faisait des croches pieds quand on était gosses, alors que toi, tu as toujours été gentille avec moi.» Je hochai la tête comme pour ponctuer mes paroles puis je me détachai de sa prise afin de boire une gorgée de vin.
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() message posté Ven 13 Nov 2015 - 13:12 par Invité
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JULIAN & VICTORIA

Ses yeux ne quittaient pas le visage de Julian. Elle avait du mal à croire qu’il était là, en face d’elle, qu’ils communiquaient face à face et non via Skype ou textos. Que ses doigts entreraient en contact avec sa peau, si elle étendait le bras. C’était un peu surréaliste, mais Vicky était ravie. Après tant d’années passées à se déplacer, à visiter et découvrir, être enfin posée lui faisait le plus grand bien. Ça lui avait permis de renouer le contact avec d’anciens amis, mais également de pouvoir voir les personnes qui lui sont chères plus souvent. Comme Julian. « Si tu dis ça à cause de mes sourcils, sache qu'on m'avait dit que c'était à la mode l’épilation chez les hommes. J'ai pas pu aller jusqu'au bout. Me juges pas ! » Plaisanta-t-il en agitant les mains, et Vicky ne put s’empêcher de rire aux éclats. Julian, ou l’éternelle drama queen. La serveuse fit son apparition pour leur servir le vin que Julian avait commandé, et prendre leur commande. Comme d’habitude, ils avaient commandé plus que ce qui était raisonnable. Elle prit une grande inspiration, lui avouant finalement qu’il fallait qu’elle lui parle de quelque chose. La conversation avait pris un ton plus que sérieux. C’était important pour Victoria. Il était son meilleur ami, après tout, il méritait de savoir. Ce n’était pas un secret d’état non plus, mais c’était une part d’elle assez importante. Julian lâcha un petit rire nerveux. « Tu es un clone, c'est ça ? Le gouvernement a lancé un programme top secret pour créer des doublons des gens et tu as été choisi comme cobaye. Tu n'es pas ma Victoria ! » Déclara-t-il, en posant sa main sur celle de Vicky. Elle se mordit la lèvre inférieure, ses yeux brillaient avec amusement. « C’est ça, exactement. Tu sais depuis longtemps ? » Elle fit de son mieux pour adopter son expression la plus grave. Néanmoins, cela devait plus ressembler à une grimace qu’autre chose, puisqu’elle mourrait d’envie de rire. « Ce n'est grave tu sais. Je ne l'ai jamais aimé de base. Elle me faisait des croches pieds quand on était gosses, alors que toi, tu as toujours été gentille avec moi. » Confia-t-il, en hochant la tête pour ponctuer ses paroles. Vicky secoua la tête, un sourire sur ses lèvres. Si elle avait appris une chose sur Julian, c’est qu’il n’était pas à l’aise quand les sujets de conversation devenaient trop sérieux. Plaisanter ainsi ne faisait que le confirmer. Elle porta le verre de vin à ses lèvres pour en prendre une généreuse gorgée. Comme pour se donner du courage. Ses mains étaient légèrement moites. C’était stupide, elle ne devrait pas être aussi nerveuse. Elle n’était pas sur le point de confesser un meurtre, ou quelque chose d’aussi grave. Puis, c’était Julian. Elle savait pertinemment qu’il ne la jugerait pas. « J’ai pas vraiment quitté Londres sur un coup de tête quand j’avais dix sept ans…bon, si, un peu, mais c’était quand même réfléchi. » Son regard se posa sur le liquide jaunâtre du vin. « Je suis tombée enceinte à seize ans…parce que j’étais stupide et imprudente. J’étais bien trop jeune pour élever un enfant, tu te doutes bien, donc je l’ai donné à l’adoption. » Acte qu’elle ne regrettait pas vraiment. Au fond, elle savait que c’était la meilleure chose à faire. « Puis j’ai quitté Londres. Je pouvais plus rester ici, j’étouffais. J’ai tout quitté pour faire le tour de l’Europe. J'en ai jamais parlé parce que je pensais bêtement pouvoir laisser tout ça derrière moi...puis en fait pas du tout. » Elle ponctua sa phrase en prenant une autre gorgée de vin.

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() message posté Mer 6 Jan 2016 - 21:40 par Invité

“Put your middle finger and your thumb together. And make it snappy.
” Il me suffisait de fermer les yeux, et les images de nos aventures parisiennes commençaient à défiler derrière mes paupières. Je la revoyais au bout de l'allée, les jambes écartées et les épaules dégagées entrain de s'agiter afin que je la rejoigne. J'entendais le son de sa voix et son rire chargé de mélodies – Victoria se tenait d'une façon particulière lorsqu'elle était amusée. Sa posture était allègre et charmeuse. Sa bonne humeur était communicative. Elle me donnait envie de me dépenser, de courir toujours plus vite. C'était l'une de mes plus anciennes amies et parfois elle était la seule à comprendre. Je tendis le bras afin d'effleurer sa main. J'étais conscient que notre conversation prenait une tournure plus sérieuse, mais je ne voulais pas m'engager dans un débat virulent à propos des causes et des effets tragiques du monde, tout de suite. Elle venait d'arriver. Je n'avais pas l'impression d'avoir pleinement profité de nos retrouvailles. « C’est ça, exactement. Tu sais depuis longtemps ? » Je hochai frénétiquement la tête. Il était plus facile de se prêter au jeu lorsque nous étions deux. Je plissai les yeux en me penchant vers son visage. Je la fixai pendant une fraction de secondes. « Tu as un peu duvet, ça t'a trahi. » Je lui fis un clin d’œil grossier puis je rejoins mon siège afin de siroter mon vin. Le liquide sucré se versait dans ma gorge engourdie afin de réchauffer ma poitrine devenue fébrile. Elle ne m'avait jamais dévoilé son secret et je me demandais, si la vérité valait encore la peine d'être connue après toutes ces années. J'aimais Vicky envers et contre tout. Quelques soient ses fautes, ses erreurs et ses préjudices. Je l'avais su dès notre première rencontre. Je pris une profonde inspiration puis, je clignai des yeux dans sa direction. C'était le signal. J'étais prêt à l'écouter, maintenant. « J’ai pas vraiment quitté Londres sur un coup de tête quand j’avais dix sept ans…bon, si, un peu, mais c’était quand même réfléchi. » Il s'agissait donc de ça. Je déglutis en déposant mon verre. Elle semblait nerveuse alors je souris afin de l'encourager dans ses confessions. J'aurais tant voulu me déplacer et l'étreindre avec douceur, mais mon corps était figé dans le temps, suspendu à sa bouche et à ses mots à moitié prononcés. « Je suis tombée enceinte à seize ans…parce que j’étais stupide et imprudente. J’étais bien trop jeune pour élever un enfant, tu te doutes bien, donc je l’ai donné à l’adoption. » La pièce toute entière était plongée dans les silence. Le décor était devenu sombre et immobile. Je frissonnai en me levant. « Puis j’ai quitté Londres. Je pouvais plus rester ici, j’étouffais. J’ai tout quitté pour faire le tour de l’Europe. J'en ai jamais parlé parce que je pensais bêtement pouvoir laisser tout ça derrière moi...puis en fait pas du tout. » Mon genou se raidit face à la véhémence de mes gestes, mais je ne laissai échapper aucun signe de douleur. Délicatement, je posai ma main sur son épaule. « Aller, lève-toi.» Murmurai-je en la tirant par le bras. Je souris tristement avant de l'attirer contre mon torse. « Je pense que c'est l'heure du câlin magique.» Soufflai-je dans ses cheveux. Elle ne connaissait pas encore la signification de ce geste, mais pour moi, le petit garçon de six ans, il s'agissait d'une belle promesse d'éternité. Il s'agissait de mon seul héritage maternel. « Ce n'est pas grave d'être stupide. Et ce n'est pas grave de se souvenir des choses qui font mal. C'est comme ça que les gens évoluent et qu'ils deviennent merveilleux.» Je me dégageai de sa prise. « Toi, tu es déjà merveilleuse.» Je roulai des yeux puis je pointai nos assortiments de sushis. « Si tu finis tout ça, je te laisserais peut-être renifler mes cigarettes.» Je lui aurais bien proposer plus, mais ce n'était pas vraiment en option. Quelle idée d'arrêter de fumer aussi !
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» (sam + julian) i love you once. i love you twice. i love you more than beans and rice.
» (flashback) our love story will die with us as it should. w/julian
» (flashback) they say true love waits, so i waited. w/julian
» crazy little thing called love - #CHANDLER-JULIAN-MAYA
» each night we fell deeper without control, into this strange space called love. / julian

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