"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Charlie && Nate ♦ What's up my friend ? 2979874845 Charlie && Nate ♦ What's up my friend ? 1973890357
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Charlie && Nate ♦ What's up my friend ?

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Nathanael E. Keynes
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() message posté Lun 14 Juil 2014 - 10:38 par Nathanael E. Keynes
What's up my friend ?

ft. Charlie J. Oswin && Nathanael E. Keynes
Jeudi 17.07.2014 • Barfly
Il y a des rencontres qui se font de façon... disons intéressantes. Charlie, comme beaucoup de jolies filles qui passent au bar, la première chose que j'ai faite, c'est de la draguer. Ca l'a faite marrer, mais elle m'a gentiment expliqué qu'elle était fiancée et que donc, ça ne l'intéressait pas. Respect, pas de souci, je m'acharne pas comme ça. D'autant qu'elle est revenue quelques fois, qu'on a discuté un peu, finalement, et que le courant est bien passé. Et j'ai beau être un coureur de jupons - et pas que de jupons - ça m'empêche pas de me montrer sympa avec les gens, d'autant plus quand ils ont un contact agréable. Au moins, voilà, les choses étaient claires et ça me va très bien aussi. Je suis un gars sociable, je dis pas non à plus, mais juste la discussion, ça me va aussi, et celle de la blondinette en particulier. D'autant que le sujet musique est rapidement venu sur le tapis - dans un bar à concerts, c'est assez logique aussi - et que c'est évidemment LE sujet qui marche avec moi. On a échangé nos avis, évoqué nos resentis, nos goûts musicaux... et évidemment, j'ai parlé de nous. Le groupe sur scène ce soir-là, il était plutôt bon, ce qui n'était pas toujours le cas, mais ça m'a pas empêché de faire remarquer que nous, on était meilleurs.

Et comme ça l'intéressait, à l'évidence, on a passé un moment à parler de ça - et moi à vanter mes capacités de guitariste, un peu frimeur sur les bords, mais quoi, ça fait mon charme, non ? Faut croire un minimum, parce que je l'ai invitée à revenir le prochain soit où les Lucky Strikes seraient sur scène, et elle est effectivement venue. On a évoqué notre prestation ensuite, et je suis plutôt content qu'elle soit revenue, régulièrement, parce que c'est vraiment une fille cool. Et que non, donc, je mettrai pas dans mon lit, mais c'est pas un problème en soi, c'est pas comme si j'avais beaucoup de mal à trouver d'autres cibles... Que j'évoque d'ailleurs parfois avec elle, parce que c'est assez drôle de comparer nos avis...

C'est pas forcément prévu à l'avance, quand elle vient au Barly, mais c'est toujours une bonne surprise. C'est le cas ce soir, et je lui offre un grand sourire quand elle s'accoude au bar. Il est encore tôt, comme d'habitude, vu qu'elle passe souvent après le boulot, et c'est un pianiste seul qui se produit ce soir, ce qui fait que ça donne une ambiance piano-bar assez rare ici, mais pas déplaisante - le gars est doué avec son instrument, faut admettre.

« Salut Charlie, comment tu vas ?... »

A force, je sais à peu près ce qu'elle aime comme boisson, si bien que sans rien demander, je me suis mis à préparer le cocktail qu'elle prend le plus souvent, que je dépose devant elle, le plus naturellement du monde.

« T'as vu, c'est une soirée calme... Et le type se débrouille bien, c'est pas du luxe... »

Et on dirait que ça tombe à point nommé, n'est-ce pas ? Je lui souris, m'appuie de mon côté du comptoir. Elle a l'air assez crevé, mais c'est souvent le cas quand elle vient là après son boulot.

« Quoi de neuf de ton côté, ma belle ?... »

Je sais en posant cette question qu'elle va m'être retournée, et je me demande un instant de quoi je vais pouvoir lui parler. De mon énième prise de bec avec mon boss au journal ? De la rencontre de la voisine la semaine dernière ? Je verrai, pour l'heure, j'attends surtout sa réponse, tout sourire. Et si elle ne veut pas en parler, ça n'est pas un problème non plus, elle le sait très bien. Suffira d'enchaîner sur autre chose, et je suivrai le mouvement. L'idée c'est de lui changer les idées, justement, pas de lui faire passer un moment lourdingue...
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() message posté Mar 15 Juil 2014 - 17:50 par Invité
Tout le monde se fout de mes raisons, la nuit se pose moins de question, alors j'enfile une veste et un verre de vodka. Nate & Charlie

WHAT'S UP MY FRIEND?

Encore une journée bien remplie à l’agence. Charlie savait qu’elle pouvait rentrer tout de suite chez elle, rejoindre leur appartement à elle et Dyngan. Mais elle savait qu’elle arrivait dans endroit vide, et qu’elle devrait attendre son fiancé, ce qui signifiait rien d’autre que des minutes, peut-être heures, seule. Et elle n’avait pas envie d’être seule. Elle avait envie de compagnie, de se relaxer, se détendre oublier un peu le travail. Avant d’éteindre la lumière de son bureau personnel et de prendre ses affaires, elle vit l’une de ses employées à la porte, la gratifiant d’un sourire en guise d’invitation à entrer elle resta sans bouger. La jeune fille l’invita à se joindre à elle ainsi qu’à d’autres employés pour aller boire un verre, manger un morceau. Charlie refusa, avec politesse la remerciant et proposant de le faire une autre fois.
Après avoir refusé et éteint la lumière, prit ses affaires, fermer à clés la porte d’entrée de l’agence, Charlie remarqua que son sourire n’avait pas disparue de son visage. L’invitation lui avait donné une idée, ce soir elle se rendrait au Barfly. Elle y allait de plus en plus souvent, mais ne vous méprenez pas : elle ne devenait pas accro à l’alcool ou quoi que ce soit. Peut-être que si, finalement, elle devenait accro mais seulement à l’humour et à la compagnie de Nate, le barman.
Les débuts ont été intéressants, pour le moins qu’on puisse dire, mais une fois que tout fut mis au clair –ce qui fut rapide – Nate n’était rien d’autre qu’un barman avec une bonne conversation. Et puis ils ont ce point commun : l’amour pour la musique. Nate joue de la guitare, Charlie chante, mal très mal, ils ont certains groupes préférés en commun, d’autres sur lesquels ils ne seront jamais d’accord.

Ce soir, Charlie a ce sentiment qu’elle aurait bien besoin de l’humour et des histoires de Nate. Pour passer le temps, pour se sentir moins seule aussi parce que malgré ses amis et son fiancé, parfois sa famille lui manque : son père lui manque. Mais ça, personne ne doit le savoir. Elle n’a pas tout quitté pour être avec Dyngan, vivre la vie dont elle avait envie, qu’elle a toujours voulu, pour faire la petite fille gâtée qui fait un caprice à l’âge de 29 ans ! Bon sang ! Ce n’est pas elle, ça. Alors ce soir, elle va entrer dans ce bar, aller jusqu’au comptoir pour commander sa boisson favorite, et avec un peu de chance il n’y aura pas beaucoup de monde et elle pourra avoir Nate pour elle seule pendant un petit moment. Il était comme le petit frère qu’elle n’avait pas (comme Blake, mais lui avec son comportement, il avait plutôt le rôle du grand frère), et encore là, elle ne le dirait pas à voix haute.


C’est donc avec un léger sourire aux lèvres que Charlie entra dans le bar, sourire qui s’agrandit alors qu’elle s’accouder au bar.

Salut Charlie, comment tu vas ?

Charlie n’a pas le temps de répondre que le barman lui pose son verre devant elle. Elle n’a rien eu à demander, pas même à dire quel boisson lui ferait plaisir ce soir, il a simplement su. Mais ça ne devrait pas la surprendre, c’était souvent comme ça, à présent.

T'as vu, c'est une soirée calme... Et le type se débrouille bien, c'est pas du luxe.
Merci, et je vais très bien, comme toujours ! Et toi ?

Elle se pinça la lèvre inférieure, elle n’aurait pas dû dire ‘comme toujours’ parce qu’elle savait pertinemment que la fatigue sur son visage trahissait que tout n’allait pas forcément bien, mais ce n’était pas le sujet.

Je ne comprends pas comment tu supportes encore d’avoir des mauvais groupes ou musiciens, ici. Je veux dire, tu ne peux pas juste dire à ton boss que tu t’y connais en musique et qu’il devrait te laisser choisir ceux qui montent sur scène !

Elle prit une gorgée de son verre et jeta un coup d’œil vers la scène. Le pianiste était vraiment bon, et Charlie avait une faiblesse pour le piano. Elle aimait beaucoup la mélodie qui sort de cet instrument. Elle se retourna et s’adressa de nouveau au barman avant de prendre une autre gorgée.

Oh non, oublie ça. Je sais qui tu ferais monter sur cette scène et alors je n’aurais plus mon barman préféré pour me servir mes verres. Et me laisser mourir de faim, aussi.. Tu n’as rien que je pourrais grignoter ?!

Elle rigola, leur relation était plutôt simple, à vrai dire : plaisanteries, discussions sérieuses parfois, mais toujours du positif.

Quoi de neuf de ton côté, ma belle ?
On a plusieurs gros projets, en ce moment, au bureau. J’ai même pensé à engager quelqu’un, je ne sais pas, un stagiaire, n’importe qui. Mais je ne sais pas, j’aime bien mon équipe comme elle est, je connais bien ces personnes, on s’entend tous bien, et je ne veux pas ajouter quelqu’un et que quelque chose se passe mal. Et puis, pour être honnête, je ne sais même pas si l’agence a les fonds pour ça. Pas qu’un stagiaire soit très demandant niveau salaire. Mais, en même temps, je sais qu’on aurait bien besoin de quelqu’un… Et j’arrête de t’embêter avec tout ça, à cette seconde précise.

Elle sourit à son ami et reprit une gorgée.

Mais dis-moi, des nouvelles conquêtes ou histoires que je ne connais pas encore à me raconter ?
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() message posté Mar 15 Juil 2014 - 23:51 par Nathanael E. Keynes
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Jeudi 17.07.2014 • Barfly
Il paraît que je suis un gars plutôt sociable et... bon bah je crois que je peux pas vraiment dire le contraire. Pas pour rien que je bosse là où je bosse en fait. J'aime le contact, j'aime les gens, j'aime faire des rencontres... et plus si affinités. Et sinon, ça n'empêche pas. Je dis pas non à ce que ça aille plus loin, mais c'est pas une obligation qu'on finisse dans mon lit quoi... Et y a un certain nombre de personnes avec qui ça ne s'est pas terminé comme ça, justement, donc Charlie. J'aurais clairement pas dit non, faut bien avouer, regardez cette petite bouille d'ange avec ses boucles blondes et ses grands yeux clairs... Mais y a pas que ça dans la vie non plus. Et comme on a quand même des sujets de prédilection en commun, ça aide pas mal... Suffit d'aborder le thème de la musique et je crois qu'elle comme moi, on peut tenir la soirée. Et je crois aussi, à force, que ça la fait marrer de m'entendre narrer mes dernières aventures... ou mésaventures. En tous les cas, ça me fait toujours plaisir de la voir, et apparemment, si on en juge par son sourire, c'est réciproque.

« Merci, et je vais très bien, comme toujours ! Et toi ?
- Je devrais songer à faire des nuits complètes, un jour, mais je vais pas trop m'en plaindre non plus... »


Clin d'oeil entendu, parce que je ne me fais aucune illusion quant au fait qu'elle ait compris ce à quoi je fais allusion. Et je pense qu'elle ne doute pas un instant que je comprends bien qu'elle n'est pas aussi en forme qu'elle le dit vu sa mine terne malgré son sourire, mais je ne suis pas vraiment du genre à forcer aux confidences. Je suis curieux, et je me révèle être une oreille très attentive quand on se confie à moi, mais forcer les choses, ça ne mène jamais à rien, et j'en suis tout à fait conscient. Alors je laisse les choses se faire, je reste dispo et je pense que c'est le mieux à faire.

« Je ne comprends pas comment tu supportes encore d’avoir des mauvais groupes ou musiciens, ici. Je veux dire, tu ne peux pas juste dire à ton boss que tu t’y connais en musique et qu’il devrait te laisser choisir ceux qui montent sur scène !
- C'est pas comme si j'avais trop le choix... Ni comme si je me privais de dire ce que je pense non plus. Paraît que c'est pas moi le patron, et j'ai pas trop envie de me faire virer parce que j'y aurais pas mis les formes... Mais ça m'empêche pas de faire mes petites critiques quand même, chiffres à l'appui. »


Parce que clairement, quand le groupe est bon, le chiffre d'affaires aussi. Et inversement. Ce soir, c'est calme parce qu'on est en milieu de semaine, et parce que la musique est calme. Mais je suis persuadé que par rapport à un soir où le groupe sur scène est pourri, on fera quand même un meilleur chiffre.

« Oh non, oublie ça. Je sais qui tu ferais monter sur cette scène et alors je n’aurais plus mon barman préféré pour me servir mes verres. Et me laisser mourir de faim, aussi... Tu n’as rien que je pourrais grignoter ?!
- Je dois pouvoir te trouver ça, je voudrais quand même pas te voir tourner de l'oeil... »


Ce que je me suis empressé de faire. J'ai pas forcément douze mille trucs à grignoter ici, c'est pas un resto, juste un bar, par contre, j'ai toujours un peu de cacahuètes, noix de cajou ce genre de choses... Sauf pour les personnes allergiques, évidemment... Que je lui ai donc sorties, et puis une autre ramequin contenant quelques olives aussi.

« Mais c'est sûr que si je pouvais être à sa place et gagner suffisamment pour ne rien faire d'autre, ça serait le pied. Ou si j'avais plus de papiers à faire aussi... D'ailleurs, on y sera à nouveau la semaine prochaine, si jamais tu peux te libérer pour venir nous écouter un peu. »

Parce que ça me fait toujours plaisir d'avoir mon public, quoi. Du reste, je sais pas si on a souvent parlé du journal, en fait. Faut dire qu'autant j'adore écrire, c'est pas pour rien que j'ai choisi ça, autant j'évite de parler du journal parce que... je supporte pas vraiment très bien mon boss. Et je crois qu'il me le rend bien. Faut croire que nos caractères sont pas vraiment très compatibles. Alors autant commencer par parler de ce qu'il y a de nouveau dans sa vie, finalement, histoire que je m'agace pas tout seul dans le vide sur les énièmes critiques pas forcément super justifiées de mon supérieur...

« On a plusieurs gros projets, en ce moment, au bureau. J’ai même pensé à engager quelqu’un, je ne sais pas, un stagiaire, n’importe qui. Mais je ne sais pas, j’aime bien mon équipe comme elle est, je connais bien ces personnes, on s’entend tous bien, et je ne veux pas ajouter quelqu’un et que quelque chose se passe mal. Et puis, pour être honnête, je ne sais même pas si l’agence a les fonds pour ça. Pas qu’un stagiaire soit très demandant niveau salaire. Mais, en même temps, je sais qu’on aurait bien besoin de quelqu’un… Et j’arrête de t’embêter avec tout ça, à cette seconde précise.
- Tu ne m'embêtes jamais Charlie ! J'avoue que ça reste un budget à envisager mais... si vous êtes tous sur les rotules, ça peut valoir le coup de vous décharger un peu, histoire de pas péter complètement un câble, ça serait contre-productif. Après, c'est pas comme si j'y connaissais grand chose non plus dans ton domaine... »


Aucun de mes potes ne m'embête jamais, dans l'absolu. Même si je suis pas super bien luné, ou réveillé, c'est pas un problème, je suis toujours ravi de voir les gens que j'aime bien, et de discuter avec eux, que le sujet de conversation me concerne directement ou non. Ce qui n'est, donc, pas vraiment le cas ici. Même si je pense pas dire trop de conneries quand même, parce que c'est un peu juste de la logique, mais passons...

« Mais dis-moi, des nouvelles conquêtes ou histoires que je ne connais pas encore à me raconter ?
- Est-ce qu'il y a eu une seule fois où je n'ai rien eu à raconter ?... »


Soyons clairs, la réponse est... non. Et puis c'est pas comme si, là dernièrement, ça avait vraiment été le calme plat, bien loin de là. Y a des semaines calmes, mais la dernière, c'était clairement pas le concept. Au final, depuis une dizaine de jours, faut bien avouer que ça a été assez... mouvementé.

« Voyons voir... Par quoi je commence ? »

Non je ne me pose pas vraiment la question, je fais juste exprès de prendre mon temps, quoi qu'au final, il y ait effectivement un certain nombre d'anecdotes à raconter, mais ça n'empêche que j'ai pas vraiment besoin d'y réfléchir. Juste que ça me permet d'entretenir le suspense et de me faire un peu désirer... Mais bon, je vais pas non plus la faire languir cent-sept ans, ça n'a pas grand intérêt.

« J'ai fait la connaissance d'une voisine la semaine dernière. Jolie. Jolie voix aussi, enfin d'ailleurs, c'est surtout ça qui a fait qu'on s'est parlés : elle chante manifestement sous sa douche... Et mon appart et le sien ne sont clairement pas assez insonorisés. Ce qui n'est pas très rassurant vu mon style de vie... »

Et ça, t'en entendras peut-être parler ensuite... Mais pour l'heure, je te laisse l'occasion de me chambre va. On sait que je suis pas un enfant de choeur, vas-y, profites-en...
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Invité
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() message posté Mer 16 Juil 2014 - 16:43 par Invité
Je devrais songer à faire des nuits complètes, un jour, mais je vais pas trop m'en plaindre non plus.

Ah voilà ce dont je vous parlais, le petit est plein d’humour, d’allusion et de discussion. En une simple et petite phrase, il fait comprendre à Charlie qu’il a besoin de repos, mais surtout que ses nuits ont été pleines, et intéressantes. Et des histoires intéressantes sur la vie des autres, c’est ce dont Charlie a besoin quand elle sort de son bureau.
Il lui fait un clin d’œil, et la voilà qu’elle part dans un fou rire. Un court, léger, fou rire.


C'est pas comme si j'avais trop le choix... Ni comme si je me privais de dire ce que je pense non plus. Paraît que c'est pas moi le patron, et j'ai pas trop envie de me faire virer parce que j'y aurais pas mis les formes... Mais ça m'empêche pas de faire mes petites critiques quand même, chiffres à l'appui.

Je ne te dis pas que tu dois dire de but en blanc à ton patron qu’il n’y connait rien mais que toi si ! Tu sais, il peut y avoir plein de moyens de le persuader de te laisser décider. Je sais pas, moi, je ne suis pas de cette branche.. Mais, tu sais, parfois quand on me soumet un projet et que je ne suis pas sûre qu’il faut le prendre, je le soumets aux votes. Pourquoi tu ne ferais pas quelque chose comme ça ?

Charlie prit une nouvelle gorgée, continuant de réfléchir à son idée.

Mmhh, tu sais, proposer aux clients de donner leurs avis. Les gens aime descendre au plus bas les autres, c’est connu. Tu as vu toutes ces émissions de télé-réalité ? C’est la mode, tu peux trouver quelque chose en partant de ça, non ? Propose-le comme un essaie à ton boss, on sait jamais. D’ailleurs, je l’ai déjà rencontré ? Tu m’en parles souvent, mais je n’ai jamais vu le bout de la queue.

Elle sourit et vit dans les yeux de Nate qu’elle n’aurait pas dû dire ça.

Ok, laisse-moi reformuler ça, tu veux ?

Noix de cajou, cacahuètes, les petits plaisirs secrets de Charlie, c’est donc avec un sourire et un hochement de tête en guise de remerciement que la blondinette accueil les ramequins que son barman préféré lui pose sous les yeux.

Mais c'est sûr que si je pouvais être à sa place et gagner suffisamment pour ne rien faire d'autre, ça serait le pied. Ou si j'avais plus de papiers à faire aussi... D'ailleurs, on y sera à nouveau la semaine prochaine, si jamais tu peux te libérer pour venir nous écouter un peu.

Me libérer ? Tu plaisantes ?! Je serais là, peu importe ce qui arrive entre temps. Dis-moi l’heure et le jour et je serais là.

Elle prit une poignée de cacahuètes et s’amusa et les lancer une par une en l’air pour les attraper avec sa bouche. Pendant qu’elle s’amusait, elle lui parla un peu de son travail. Elle se sentait stupide de lui parler de quelque chose dont il ne connait rien, pas qu’il soit stupide et qu’il ne peut pas comprendre. Mais, elle sait que ça peut être ennuyeux d’écouter quelque déblatérer sur un sujet qu’on ne maitrise pas entièrement.

Tu ne m'embêtes jamais Charlie ! J'avoue que ça reste un budget à envisager mais... si vous êtes tous sur les rotules, ça peut valoir le coup de vous décharger un peu, histoire de pas péter complètement un câble, ça serait contre-productif. Après, c'est pas comme si j'y connaissais grand chose non plus dans ton domaine..

Bien sûr qu’il allait rétorquer qu’elle ne l’ennuyait pas. C’est un ami parfait, Nate. Elle pourrait lui parler de ces petits malheurs de petites filles qu’il l’écouterait comme la chose la plus importante du monde. Et il avait raison, elle pouvait l’envisager, elle devait l’envisager parce qu’il ne s’agissait pas uniquement d’elle mais de toutes son équipe.

Non, tu as raison. Je devrais vraiment l’envisager, y réfléchir, appeler le comptable. Sinon, l’équipe va finir par me détester et ils vont me lâcher les uns après les autres et je vais me retrouver toute seule pour tout faire. Et ils sont tous tellement compétents, je ne peux pas leur faire ça. Les laisser s’épuiser jusqu’à ne plus tenir debout ? Qui ferait ça ?

Elle mit ses mains sur son visage, prenant une grande respiration et relâchant l’air doucement. Le problème dans tout ça, c’est que c’est un vrai budget et qu’elle ne sait pas si ça passerait –même un stagiaire. Elle devrait peut-être en parler avec Dyngan, après tout.
Une fois son air recraché, elle laissa une main sous son menton, attendant que Nate raconte ses histoires.

Est-ce qu'il y a eu une seule fois où je n'ai rien eu à raconter ?

Une question à laquelle Charlie n’avait pas besoin de répondre : non, était la réponse. Il y avait toujours quelque chose de nouveau, ou une ancienne histoire qu’il n’avait pas encore pensé à raconter ou le temps lui avait manqué. Et Charlie adorait ses histoires, ça lui faisait oublier le fait qu’elle n’avait connu qu’un seul homme, qu’un seul amour. Pas qu’elle s’en plaignait ou qu’elle vivait à travers lui, mais elle aimait écouter qu’il profitait de sa vie, comme toute jeune personne devrait faire –tant que la sécurité était la priorité.

Voyons voir... Par quoi je commence ?

Encore une fois, Nate n’attendait pas de réponse de la part de Charlie, alors elle prit une gorgée de son verre en attendant qu’il commence. D’autres gorgées et quelques olives et noix de cajou pendant qu’il lui parlait de sa nouvelle rencontre.

J'ai fait la connaissance d'une voisine la semaine dernière. Jolie. Jolie voix aussi, enfin d'ailleurs, c'est surtout ça qui a fait qu'on s'est parlés : elle chante manifestement sous sa douche... Et mon appart et le sien ne sont clairement pas assez insonorisés. Ce qui n'est pas très rassurant vu mon style de vie...

Charlie manqua de s’étouffer avec une noix de cajou, avec la dernière phrase du barman/musicien. Elle reprit son calme et sa respiration, bu une petite gorgée pour se dégager complétement la gorge.

Oh, si elle n’a pas déjà connaissance de ton style de vie, ça ne va pas tarder et je parle pas du fait que vos mûrs sont fins.

Elle le taquinait, et lui donna même un coup de coude, avant de reprendre.

C’est sa jolie voix qui t’intéresse, ou autre chose ? Et sois honnête !

Elle précisait ce dernier détail, mais elle n’en avait pas besoin, pas réellement. Elle ne pensait pas qu’il n’ait jamait été autre chose qu’honnête avec elle.
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() message posté Mer 16 Juil 2014 - 17:48 par Nathanael E. Keynes
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Jeudi 17.07.2014 • Barfly
On va pas se mentir, ça me fait plaisir de l'entendre rire. Et c'est un peu beaucoup fait exprès, oui, oui. J'ai beau passer parfois pour un connard de Don Juan, c'est pas vraiment mon essence, bien loin de là. Globalement, même si j'aime passer du bon temps, j'éprouve clairement plus de satisfaction quand je vois mes proches heureux que quand j'ai atteint mon petit plaisir personnel. Même si l'un n'empêche pas forcément l'autre non plus, hein... Bref. Charlie fait partie de mes proches, et la voir rire à cause de mes conneries, c'est toujours très agréable. Quant à la musique et aux groupes qui passent ici... Sans commentaire.

« Je ne te dis pas que tu dois dire de but en blanc à ton patron qu’il n’y connait rien mais que toi si ! Tu sais, il peut y avoir plein de moyens de le persuader de te laisser décider. Je sais pas, moi, je ne suis pas de cette branche.. Mais, tu sais, parfois quand on me soumet un projet et que je ne suis pas sûre qu’il faut le prendre, je le soumets aux votes. Pourquoi tu ne ferais pas quelque chose comme ça ? »

Je suis resté songeur, tandis qu'elle prenait une gorgée de son verre, et je l'ai laissée poursuivre tandis que moi-même, je me faisais ma petite réflexion à ce sujet. Outre les chiffres, je suis bien placé pour entendre les commentaires des gens et ceux qui passent ici, pour la majorité, ont des critiques réellement construites. Ca serait intéressant de mettre ça à profit.

« Mmhh, tu sais, proposer aux clients de donner leurs avis. Les gens aime descendre au plus bas les autres, c’est connu. Tu as vu toutes ces émissions de télé-réalité ? C’est la mode, tu peux trouver quelque chose en partant de ça, non ? Propose-le comme un essaie à ton boss, on sait jamais. D’ailleurs, je l’ai déjà rencontré ? Tu m’en parles souvent, mais je n’ai jamais vu le bout de la queue. »

Quelques instants encore, je suis songeur. Non pas sur l'intérêt de la chose, elle m'a déjà eu là, j'abonde complètement dans son sens, mais sur la façon de la mettre en place. Et puis je tilte sur sa dernière phrase et j'éclate de rire.

« Ok, laisse-moi reformuler ça, tu veux ?
- Trop tard ma belle, je suis pas prêt de l'oublier celle-là. Mais sincèrement... »


Je me suis penché, ai baissé le ton de façon drastique, histoire que personne d'autre ne m'entende.

« T'as pas envie de le voir nu, je t'assure. C'est pas plus mal qu'il reste derrière, c'est pas vraiment le gars le plus charismatique du monde. Mais c'est un bon gestionnaire, ça, on peut pas lui retirer. »

Et pour le charisme, on est là quoi...

« Me libérer ? Tu plaisantes ?! Je serais là, peu importe ce qui arrive entre temps. Dis-moi l’heure et le jour et je serais là. »

J'ai mes petites habitudes, dans ces cas-là, et écrire les infos nécessaires sur les sous-bocks du bar, c'est devenu un classique. J'en ai bien filé une avec les infos pour le week-end qui vient de passer et le prochain à Pobby la semaine dernière... Et j'ai évidemment aucune idée de la relation pourrie entre les deux jeunes femmes et le fiancé de ma pote... Pote qui s'amuse avec ses cacahuètes et je souris en la voyant faire.

« Et ta maman t'as jamais dit de pas jouer avec la nourriture ? »

Oui, c'est complètement gratuit et complètement mal placé, mais comme c'est moi le petit jeune qui récupère ses conseils d'ordinaire – et quelques remontrances parfois –, pour une fois, j'en profite. J'ai jamais considéré que l'âge intrinsèque, ça valait vraiment grand chose. Tout ce qui compte, c'est ce qu'on a dans la tête et dans le cœur, non ? Si bien que je me fiche parfaitement de l'âge des gens que je rencontre, et que je sois souvent plus jeune m'importe absolument pas. Si j'ai quelque chose à dire, je le dis. Si je pense pouvoir aider, j'aide. Même si c'est pas mon domaine, donc. Après je pense vraiment pas être parfait, même si je conçois que je sois un bon pote parce que... Bah je m'y efforce quoi.

« Non, tu as raison. Je devrais vraiment l’envisager, y réfléchir, appeler le comptable. Sinon, l’équipe va finir par me détester et ils vont me lâcher les uns après les autres et je vais me retrouver toute seule pour tout faire. Et ils sont tous tellement compétents, je ne peux pas leur faire ça. Les laisser s’épuiser jusqu’à ne plus tenir debout ? Qui ferait ça ?
- Certainement pas toi. Après, je conçois que ce soit un budget à gérer... Mais ton comptable est là pour ça. Il y aura peut-être des efforts à faire sur certains points de détails mais... Un stagiaire, ce n'est pas ce qui coûte le plus cher... »


Et pour avoir été stagiaire dans un journal pendant mes études de journalisme... Je confirme. Et donc, histoire de détendre l'atmosphère, parce que je vois bien que ça la stresse un peu tout ça, ce qui est assez compréhensible, on embraie sur mes petites histoires, autrement plus... futiles. Bon par contre, mon but, c'était pas de la faire s'étouffer non plus, et, soucieux, j'ai demandé, vraiment inquiet – limite près à passer derrière le bar s'il fallait.

« Ca va aller ? Meurs pas, hein... Mes conneries en valent quand même pas le coup... »

Ca serait con quand même... Bon, après, j'en rajoute aussi des couches avec mes dernières anecdotes, mais tu t'étouffes, pas, hein, promis ?

« Oh, si elle n’a pas déjà connaissance de ton style de vie, ça ne va pas tarder et je parle pas du fait que vos mûrs sont fins.
- Et bien en l'occurrence... Ca vient pourtant de là...
- C’est sa jolie voix qui t’intéresse, ou autre chose ? Et sois honnête !
- Les deux à la base. Elle est vraiment jolie. Mais Spencer est intéressé par elle apparemment, donc... chasse gardée tout ça... Par contre bah... Je me suis bien tapé l'affiche samedi matin quand elle a sonné à la porte et que ma conquête a rien trouvé de mieux que de se balader intégralement nu dans mon appart... Et donc qu'elle m'a bien fait comprendre qu'elle a tout entendu... »


Et en conséquence, l'idée de faire faire des travaux est effectivement envisagée, oui oui. Mais bon, pour l'heure, j'ai pas les moyens, et j'ai pas envie de réclamer aux propriétaires – à savoir mes parents – ce genre de choses...
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() message posté Lun 21 Juil 2014 - 20:07 par Invité
Trop tard ma belle, je suis pas prêt de l'oublier celle-là. Mais sincèrement...

C’est le seul problème qu’il y ait entre eux, Charlie ne prend jamais le temps de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler quand elle est avec Nate, et lui ne la laisse jamais se sortir de mauvaise situation dans le genre. Mais elle sait bien que c’est pour la taquiner et lui sait très bien qu’elle ne veut jamais vraiment dire ce qu’elle dit, ou bien qu’elle ne pensait aux éventuels doubles sens.
Le jeune homme se pencha vers elle pour continuer.

T'as pas envie de le voir nu, je t'assure. C'est pas plus mal qu'il reste derrière, c'est pas vraiment le gars le plus charismatique du monde. Mais c'est un bon gestionnaire, ça, on peut pas lui retirer.

Charlie sourit, mais ne répond rien. Pas parce qu’elle n’avait rien à dire, où que le sujet n’était pas intéressant (du moins, tant qu’il s’agit de la personne, le gestionnaire, pas le reste…) mais parce qu’elle ne se fait pas assez confiance pour continuer la discussion sans encore y placer un double sens ou sous-entendu.

Alors qu’il inscrivait toutes les infos dont elle aurait besoin pour le prochain concert de son groupe, Charlie se nourrissait –enfin, pas que ce soit bien consistant, mais vous voyez.

Et ta maman t'as jamais dit de pas jouer avec la nourriture ?

Charlie ouvrit de grands yeux. Nate ne savait pas ce que sa mère avait fait pour elle, les conseils qu’elle lui avait donné ou encore ce qu’elle n’avait pas fait et les conseils qu’elle ne lui avait pas donné. Elle se sentie redevenir la petite fille assise sur le sofa au milieu du salon, alors que son père lui expliquait qu’à partir de maintenant ce ne serait plus qu’eux deux. Elle déglutit et avant de boire une gorgée, presqu’à finir son verre, elle répliqua sur le ton le plus nonchalant qu’elle avait en stock.

Non, elle n’est pas resté assez longtemps dans les parages, pour ça !

Après ça, elle évita de croiser le regard de Nate. Elle n’était pas très fière de son enfance, de son histoire : d’aussi loin que ses géniteurs sont concernés, elle n’est fière de rien et en garde trop peu de bons souvenirs. Nate est adorable, il s’intéresse à ce qu’elle a à dire, il se soucie d’elle, mais elle n’a pas vraiment envie de passer une histoire à le voir désolé pour elle alors qu’elle lui raconterait son enfance. Il est trop souriant pour lui faire ça, trop joyeux comme garçon –chacun à son lot de peine, d’histoires et elle ne veut surtout pas mettre les siennes sur ses épaules. Surtout que c’est du passé, le passé n’a rien à faire dans le présent.


Certainement pas toi. Après, je conçois que ce soit un budget à gérer... Mais ton comptable est là pour ça. Il y aura peut-être des efforts à faire sur certains points de détails mais... Un stagiaire, ce n'est pas ce qui coûte le plus cher…

Tu as raison, je vais en parler à mon comptable et non, un stagiaire c’est pas ce qui va me coûter le plus cher. Mais, j’aimerais en avoir un compétent, tant qu’à faire.

Il est clair qu’un stagiaire c’est pas ce qui ruine une entreprise, mais Charlie n’aime pas employé quelqu’un s’il n’est pas compétent et dans le cas où il l’est, elle aime pouvoir dire qu’elle n’est pas un de ses patrons d’entreprises qui usent jusqu’à épuisement les stagiaires sans même leur verser de quoi se payer le bus.


Ca va aller ? Meurs pas, hein... Mes conneries en valent quand même pas le coup...

Ce n’est pas comme ça qu’il va l’aider. Mais, ça va mieux. Elle s’est reprise, et non, elle n’allait pas s’étouffer pour ses bêtises. Enfin, il fallait avouer qu’il était bien drôle. C’est simple : chaque fois qu’elle franchit la porte avec le moral à zéro, il n’a besoin que de deux minutes (trois, parfois) pour lui faire oublier ce qui l’avait mise dans cet état.

Et bien en l'occurrence... Ca vient pourtant de là...
Charlie fronce les sourcils, les yeux rieurs et le sourire aux lèvres. Elle a du mal à le croire, elle doit le dire, mais il reprend très vite la parole.
Les deux à la base. Elle est vraiment jolie. Mais Spencer est intéressé par elle apparemment, donc... chasse gardée tout ça... Par contre bah... Je me suis bien tapé l'affiche samedi matin quand elle a sonné à la porte et que ma conquête a rien trouvé de mieux que de se balader intégralement nu dans mon appart... Et donc qu'elle m'a bien fait comprendre qu'elle a tout entendu...

Ah voilà qu’elle comprend mieux. Vous pourrez dire ce que vous voulez sur Nate, mais Charlie sait que c’est un garçon bien. Il est dragueur, mais il sait s’arrêter avant d’aller trop loin, il sait laissa la place à un ami qui a des vues sur la même fille que lui. Et si ça, ça ne décrit pas un homme bien, Charlie ne sait pas ce que c’est.
Charlie rigola en entendant ce qui lui était arrivé. Se taper l’affiche, oui, elle pouvait bien imaginer la scène et l’embarras dans lequel ça l’avait mis.


Attend, ta conquête était encore là ? Tu leurs offres le petit-déj’ ! Mais tu es une espère rare, mon ami !
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Nathanael E. Keynes
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() message posté Mer 23 Juil 2014 - 7:45 par Nathanael E. Keynes
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ft. Charlie J. Oswin && Nathanael E. Keynes
Jeudi 17.07.2014 • Barfly
C'est assez drôle qu'on soit devenus si... complices. Je connais pas beaucoup de dragueurs qui auraient aussi bien accepté l'échec, mais ça me dérange pas, pas le moins du monde même. Je pars du principe que tout peut se passer dans la bonne humeur - même les râteaux, oui, oui - si chacun y met du sien, et c'est ce que je m'efforce de faire. Ca n'empêche qu'il y a de mauvais jours aussi, hein, comme pour tout le monde, mais disons que j'essaie au maximum d'éviter d'en faire subir les conséquences aux autres, même si, comme tout être humain, je ne suis clairement pas infaillible.

Et en l'occurrence, je suis manifestement capable de belles boulettes aussi... Je pensais évidemment pas que ma petite boutade sur sa façon de jouer avec ses cacahuètes tomberait aussi... mal. Parce que je vois bien qu'elle s'efforce de rester relativement neutre, mais ça ne passe pas inaperçu, en général, quand quelqu'un doit se forcer à déglutir et enfiler presque tout son verre avant de reprendre la parole. Sujet sensible, donc, et je mettre les deux pieds dans le plat. A pieds joints, s'il vous plaît.

« Non, elle n’est pas resté assez longtemps dans les parages, pour ça !
- Oh... Je suis désolé Charlie... »


Je vois bien qu'elle évite mon regard, et je peux décemment pas lui jeter la pierre. Je sais rien de son enfance finalement, et manifestement, elle ne compte pas en parler.

« Comme quoi la vie fait pas toujours bien les choses... Moi j'aurais préféré que ce soit mon père qui reste pas dans les parages... »

Le tout dit sur le ton de l'humour le plus pourri du monde. Et je doute que ça fonctionne vraiment. D'autant moins que je crois qu'elle comprendra très bien que c'est la stricte vérité. C'est pas comme si mon paternel avait jamais été réellement affectueux, faut bien avouer. Ni fier de moi. Ni amoureux de Maman... Tout un poème quoi.

« Un jour, je t'expliquerai p'têt. Si t'es sage... »

J'ai ponctué ça d'un clin d'oeil comme pour clore le sujet tabou en question, et on a repris le fil de notre conversation concernant son travail et sa recherche potentielle de stagiaire.

« Tu as raison, je vais en parler à mon comptable et non, un stagiaire c’est pas ce qui va me coûter le plus cher. Mais, j’aimerais en avoir un compétent, tant qu’à faire.
- Ah bah tant qu'à faire, oui... Les périodes d'essai sont faites pour ça. Cela dit, ça signifie aussi session de recrutement, étude de CV et entretiens... Bon courage. »


Je sais pas si j'aurais beaucoup de patience pour ce genre de trucs... Pour les entretiens, peut-être, mais tout le reste... Buof. Je suis un garçon sociable il paraît, mais me coltiner l'analyse des résumés de tout un chacun - et on sait bien que tout le monde en rajoute toujours un peu, beaucoup même parfois - pour déceler le vrai du faux, les vraies aptitudes de chacun... Ca je pense que ça me gonflerait rapidement.

Ce dont je suis sûr, par contre, c'est que mes petites anecdotes croustillantes - ou pas - ne valent pas le coup de s'étouffer par contre. Même si ça va peut-être pas s'arranger avec le reste de mes petites histoires... Non parce qu'imaginer la scène vue de l'extérieur, j'avoue que même moi je trouve ça assez... risible. Si ça avait pas dégénéré à ce point entre eux tout du moins - et que j'en avais un peu pris pour mon grade au passage, mais c'est un détail.

« Attends, ta conquête était encore là ? Tu leur offres le petit-déj’ ! Mais tu es une espère rare, mon ami !
- Bah je vais pas les jeter dehors juste après l'acte, j'ai eu un minimum d'éducation il paraît. Note qu'il y en a qui se gênent pas pour le faire et je vais pas les retenir non plus, mais bref... T'imagines le truc quoi... En tout cas, le courant passe manifestement pas entre ma voisine - pas forcément aussi inoffensive qu'il n'y paraît - et ce type - qu'a par contre vraiment un caractère de merde... Au moins le matin au réveil. Je le connais clairement pas assez pour juger le reste, mais c'est dommage, parce que bon... outre le fait qu'il soit très bien fait de sa personne et que ça se soit très bien passé physiquement entre nous on va dire, c'est un putain de bon performer. Tu le fais monter là-haut, lui... »


Je désigne du menton la scène sur ces mots et poursuis.

« Il déchire. »  

J'ai pincé les lèvres et haussé les épaules.

« 'Fin bref. Je crois que je passe un peu pour un salaud qui saute sur tout ce qui bouge aux yeux d'Adri, mais... Un gentil salaud alors... on va dire que ça pourrait être pire... »

On va pas se mentir, c'est pas la meilleure image du monde à donner à une personne qu'on apprécie au demeurant, mais je crois que je peux plus trop y faire grand chose alors... Plus qu'à faire avec, n'est-ce pas ?

« Et puis ça lui aura permis de rencontrer Tiger, et du peu que j'en sais, ils s'entendent plutôt bien. »

Nouveau clin d'oeil, donc, je crois pas qu'ils en soient à de grandes déclarations - ou alors ils me feraient vraiment super peur parce que ça fait que quelques jours qu'ils se voient quoi - mais j'ai cru comprendre qu'ils se revoyaient plus ou moins régulièrement, et même si c'est clairement pas mon objectif à l'heure actuelle, je trouve ça cool pour eux. Et d'ailleurs, je me frotte le menton, l'air faussement sérieux.

« Je pourrais peut-être songer à me recycler dans une agence de rencontres tiens... »

Ouais, trop. Le type qui s'est jamais fixé avec qui que ce soit et n'en a pas l'intérêt qui donne des conseils matrimoniaux, ça serait risible. Et vu ma tronche de jeune premier - nan mais sérieux, arrêtez de me demander si j'ai l'âge de boire les gens, ça fait quelques années déjà - ça serait encore plus ridicucle... Mais c'est bien parce que c'est plutôt drôle que je sors ma connerie, évidemment...
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() message posté Sam 6 Sep 2014 - 15:13 par Invité
Oh... Je suis désolé Charlie...

Non, non, ce n’est pas la peine. Il ne doit surtout pas être désolé pour elle. Il peut, à la limite s’il tient vraiment à être désolé, eh bien il peut l’être pour sa mère. Parce que c’est elle qui a perdu plus que Charlie. Charlie a fait sa vie, elle s’est construite, a rencontré un homme formidable, elle a un boulot qu’elle adore, où elle excelle et possède même sa propre entreprise. Non, Charlie n’a rien perdu mais tout gagner, parce que –qui sait ?- si son enfance avait été différente, si sa mère était resté près d’elle et de son père, peut-être que sa vie d’adulte n’aurait pas été la même. Et ce soir, à cette minute précise, Charlie n’aurait échangé sa vie pour rien au monde.

Comme quoi la vie fait pas toujours bien les choses... Moi j'aurais préféré que ce soit mon père qui reste pas dans les parages...

Charlie se sentie aussi mal à l’aise que Nate avait dû l’être quand elle avait lâché l’info sur sa mère. Elle avait bien essayé de balayé le sujet en évitant le regard de son ami, en prenant une grande gorgée de sa boisson mais elle n’était pas stupide et savait très bien qu’il ne l’était pas non plus. Son petit stratagème aurait marché sur quelqu’un qui connaissait Charlie très peu, ou bien quelqu’un qui ne se soucie pas vraiment d’elle –mais Nate n’est ni l’un, ni l’autre.
Et elle savait tout aussi bien qu’il lui avait répondu cela pour la faire sourire de nouveau, et peut-être un peu pour qu’ils soient quittes en donnant une info sur sa vie aussi. Parce qu’à bien y réfléchir, ils étaient amis, ça oui, mais il savait très peu de chose sur le passé, l’enfance de l’autre. Charlie sentie un pincement au cœur en le réalisant. Nate était une personne adorable, une personne qui comptait pour elle et elle ne voulait pas qu’il pense qu’elle ne s’intéressait pas à son histoire, qu’elle ne voulait pas savoir ce qui avait transformé le petit garçon qu’il était en ce jeune homme blagueur et dragueur qu’elle adorait tant. Personne ne décide de devenir la version adulte qu’il est du jour au lendemain : un caractère ça se construit au fil des épreuves, des événements et de vos réactions face à ceux-ci. Ça n’a pas besoin d’être tout noir, votre enfance peut être pleine de joie et colorée, mais c’est ce qui fait qu’à la fin de la journée vous êtes qui vous êtes.
Le barman sortie la blondinette de ses pensées alors qu’il clôturer le sujet.

Un jour, je t'expliquerai p'têt. Si t'es sage…

Charlie sourit, rigola presque. C’était Nate ça : la faire rire en toute circonstance. Elle espérait ne jamais avoir à aller à un enterrement avec lui, ce serait intenable !
Après cela, il reprit le fil de leur conversation tout simplement, comme s’ils ne s’en étaient jamais éloignés.

Ah bah tant qu'à faire, oui... Les périodes d'essai sont faites pour ça. Cela dit, ça signifie aussi session de recrutement, étude de CV et entretiens... Bon courage.
Merci. Attends… Tu ne proposes même pas ton aide ? Je te demande conseil, tu me donne un bon conseil et tu t’arrêtes là ?! Dire que je pensais que tu étais quelqu’un sur qui je pouvais compter !

Elle fit mine d’être vexer avant d’avaler les quelques gouttes qui lui restait au fond du verre et le tendit vers son ami.

Pourrais-tu, au moins, me resservir quelque chose ? Cette fois, juste un soda, s’il te plait. J’suis en voiture, ce soir, alors un verre c’est assez.

Elle avait les moyens de se payer une voiture et l’essence qui allait avec sans vraiment s’en soucier, mais la plupart du temps Charlie préférait le métro, le bus.. Elle n’était pas une pure écolo, mais elle aimait à penser qu’elle participer à ralentir la mort de sa planète. Rigolez, rigolez autant que vous le voulez, elle aussi trouve ces idées parfois un peu stupide, poussée.. mais qui sait ce qu’il deviendra de l’humanité et notre planète, pour vrai ? Personne, et ça ne coute rien de faire attention, quand on le peut.

En attendant son soda, Charlie écouta le reste de l’anecdote. Elle aimait sa vie avec Dyngan et savait très bien que même s’ils n’avaient pas été ensemble, elle n’aurait jamais été comme Nate : draguer, n’avoir que des relations sans lendemain. D’ailleurs, elle n’avait jamais vraiment draguer Dyngan et lui ne l’avait jamais vraiment draguée non plus, ça c’était fait naturellement et elle se demandait si elle avait ne serait qu’une idée de comment draguer. (Pas qu’elle en ait besoin, au contraire.)

Bah je vais pas les jeter dehors juste après l'acte, j'ai eu un minimum d'éducation il paraît. Note qu'il y en a qui se gênent pas pour le faire et je vais pas les retenir non plus, mais bref... T'imagines le truc quoi... En tout cas, le courant passe manifestement pas entre ma voisine - pas forcément aussi inoffensive qu'il n'y paraît - et ce type - qu'a par contre vraiment un caractère de merde... Au moins le matin au réveil. Je le connais clairement pas assez pour juger le reste, mais c'est dommage, parce que bon... outre le fait qu'il soit très bien fait de sa personne et que ça se soit très bien passé physiquement entre nous on va dire, c'est un putain de bon performer. Tu le fais monter là-haut, lui...

Oui, Nate était vraiment une perle rare de nos jours, et dans plusieurs sens. Ce qu’il avait et qui était tout aussi rare qu’un homme qui garde ses conquêtes pour le petit dej’, c’est qu’il n’avait aucune honte à se confier, il ne masquer pas derrière l’humour une histoire émouvante, etc.. : il était vrai, il était lui en toutes circonstances. Enfin, d’aussi loin que Charlie pouvait en juger, il n’avait jamais changé de comportement ou de façon de parler avec elle, peu importe le sujet de conversation, peu importe le lieu, ou le monde autour.
Il lui indiqua la scène du menton, et après avoir suivi du regard ce qu’il lui montrait elle lui redonna son attention et il poursuivit.

Il déchire. ‘Fin bref. Je crois que je passe un peu pour un salaud qui saute sur tout ce qui bouge aux yeux d'Adri, mais... Un gentil salaud alors... on va dire que ça pourrait être pire...

Charlie pencha la tête sur le côté, et plissa les yeux. Oui, elle pensait à quelque chose. Elle n’était pas d’accord avec ce que lui disait Nate, mais elle pinça ses lèvres préférant garder ça pour elle.

Et puis ça lui aura permis de rencontrer Tiger, et du peu que j'en sais, ils s'entendent plutôt bien.

Encore une fois, la blondinette garda le silence, pinçant ses lèvres de plus en plus fort.

Je pourrais peut-être songer à me recycler dans une agence de rencontres tiens...

Charlie avait l’impression qu’elle allait exploser. Ce qu’elle fit, mais de rire. Non, elle ne le voyait vraiment pas faire du bon boulot dans une agence de rencontres, à part si ce n’est qu’un poste de réceptionniste qui ne fait qu’accueillir ou prendre des rendez-vous. Réalisant qu’elle y allait franchement un peu trop fort avec son rire, elle se calma, regardant autour d’elle qu’elle n’ait attiré l’attention de personne. Et même si les personnes les plus proches d’eux étaient trop loin pour entendre un seul mot de leurs conversations, elle se pencha légèrement au-dessus du bar, de sorte que Nate l’entende même si elle décidait de baisser le ton de sa voix.

Loin de moi l’idée de mettre des bâtons dans les roues de qui que ce soit, mais… Pardonnes-moi d’avance, si ce ne sont pas mes affaires et que je dépasse les bornes, mais…

Fallait qu’elle se lance, elle ne pouvait pas continuer à commencer des phrases et les laisser en suspend après un ‘mais’ toute la soirée.
Elle prit une grande respiration et sourit, prouvant que son seul but était de vouloir bien faire.

Tu n’as jamais pensé, ne serait-ce qu’une minute que la mauvaise entente entre… Adri, c’est ça ? et le type qui était chez toi… Tu n’penses pas qu’elle pouvait être jalouse ?

Elle secoua légèrement la tête et se réinstalla plus confortablement, prit une poignée de noix de cajou et avant de les avaler lui lança avec un rire.

Oublie ça, c’est stupide. Je ne connais rien de cette fille, et je n’étais pas présente.. Je sais pas pourquoi j’imagine ça, j’ai sûrement vu trop de comédie romantique.

Elle ne mentait pas, elle en avait vu des millions des films comme ça et parfois elle s’amusait à imaginer la vie des autres si c’était une comédie romantique. Enfin bref…
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Nathanael E. Keynes
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() message posté Dim 7 Sep 2014 - 13:03 par Nathanael E. Keynes
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Jeudi 17.07.2014 • Barfly
On ne peut pas savoir ce que la vie nous aurait réservé, si un détail de notre histoire avait été modifié. Si mon père avait disparu de la circulation, où en serais-je aujourd'hui ? Aucune idée. Je crois que mes grands-parents auraient aidé ma mère au maximum, et qu'elle m'aurait soutenu comme elle l'a toujours fait. Peut-être que j'aurais pu lui confier plus de choses. Ou peut-être qu'elle aurait sombré, s'il y avait eu un accident tragique la privant de l'homme qu'elle a toujours supporté. Dans tous les sens du terme. Elle a toujours préféré les choses bien établies, la sécurité, et mon père la lui offre, clairement. L'amour, dans leur couple, je suis vraiment pas sûr qu'il y en ait jamais vraiment eu, mais c'était la voie dictée par leurs familles, ce qu'il fallait faire. Et ils s'y sont tenus. Mais s'il était parti ? Est-ce qu'elle aurait réussi à tenir le coup ? Est-ce qu'elle aurait pu vivre comme elle l'entendait, comme je suis certain qu'il l'a privée de certains de ses rêves, ou est-ce qu'elle n'en aurait pas eu le courage, et privée de ses repères, se serait laissée submerger ? Je crois que je préfère pas savoir, les choses sont comme elles sont, voilà tout.

Et ce ne sont pas vraiment des choses que j'évoque facilement, mais... chacun son tour, donc. Et puis comme ça, on est quittes, et on peut laisser tout ça de côté, toi et moi. Parce que je vois bien que c'est facile ni pour toi ni pour moi et ce soir, je crois pas que ça soit le moment pour nous d'aborder ça. Je sais pas si y a vraiment un moment pour, mais enfin... T'es venue pour te détendre, passer un bon moment, et j'ai bien l'intention de faire en sorte que ça soit le cas. Reprenons, donc. Ton stagiaire, d'abord, et mes histoires de fesses ensuite. Autrement plus léger, n'est-ce pas ?

« Merci. Attends… Tu ne proposes même pas ton aide ? Je te demande conseil, tu me donnes un bon conseil et tu t’arrêtes là ?! Dire que je pensais que tu étais quelqu’un sur qui je pouvais compter ! »

Euh... J'ai arqué un sourcil, rentrant dans le jeu de sa fausse vexation.

« Pourrais-tu, au moins, me resservir quelque chose ? Cette fois, juste un soda, s’il te plait. J’suis en voiture, ce soir, alors un verre c’est assez.
- Ca m'ennuierait que t'aies un accident en sortant d'ici, en effet. »


Pas que ça soit impossible sans l'effet de l'alcool, malheureusement, mais autant pas augmenter les risques. Il y aura toujours des chauffards, malheureusement, et avoir de bons réflexes, même si ça suffit pas toujours, ça peut quand même parfois sauver la vie. Soda donc. Et voilà pour mademoiselle...

« Sérieusement, tu me vois en recruteur ? T'as l'intention d'engager des top-models ou... ? »

Grand sourire de ma part. Non parce que bon, t'as vu ma vie, t'as vu mon job - enfin celui-ci - tu crois que je vais regarder quoi, hein ? Le CV ou la plastique du candidat ? Mmh... Si j'étais un minimum honnête et sérieux sur ce point, elle saurait que non, en fait, si je devais faire son recrutement, je le ferai vraiment comme il faut, en étudiant parfaitement chaque candidature et en fouinant en amont sur les gens qui se présentent - c'est pas comme si j'étais pas déjà une fouine pour mon autre boulot. Mais là, on est partis pour déconner, alors je continue sur cette lancée. Avant de passer à mes anecdotes nocturnes, donc. Et si je savais ce que pensait ma pote là, face à moi, je sais pas si je serais aussi positif. Je suis plutôt honnête, d'accord, mais de là à toujours tout dire et tout montrer... Pas vraiment. La preuve, c'est qu'il y a bien des choses qu'elle ne sait pas. Et même si j'ai pas vraiment de complexe à parler de mes nuits, même si je tâche de rester fidèle à moi-même, je peux pas affirmer que je me dénature pas parfois un peu, que je me cache jamais non plus derrière l'humour d'ailleurs. C'est parfois plus facile de tourner quelque chose en dérision que de vraiment laisser sortir ce qu'on ressent, faut avouer.

J'ai vu la blondinette pencher la tête et plisser des yeux, et si j'ai rien tandis qu'elle sirotait son soda, je dois bien avouer que ça m'intrigue. Tu penses à quoi là ? Parce que tu me feras pas croire que ces lèvres pincées ne veulent rien dire, vois-tu... J'ai continué sur mes conneries, bien que la rencontre entre Adriel et Spencer soit tout à fait vraie et que ça marche apparemment bien entre eux, et ressorti une nouvelle bêtise - on se refait pas - ce qui l'a faite exploser de rire, et c'était bien le but. Et moi je suis bien content d'avoir atteint mon objectif. Exit les sujets tristes de tout à l'heure, restons sur un ton léger. Elle a fait le tour de la salle des yeux, cherchant à repérer si quelqu'un l'observait mais même si le bar n'était pas bondé, tout le monde avait manifestement autre chose à faire que suivre notre conversation assez... décousue. Quand elle s'est penchée au-dessus du bar pour s'adresser à moi sur le ton de la confidence, ça a été mon tour de rire franchement.

« Loin de moi l’idée de mettre des bâtons dans les roues de qui que ce soit, mais… Pardonne-moi d’avance, si ce ne sont pas mes affaires et que je dépasse les bornes, mais… Tu n’as jamais pensé, ne serait-ce qu’une minute que la mauvaise entente entre… Adri, c’est ça ? et le type qui était chez toi… Tu n’penses pas qu’elle pouvait être jalouse ? »

Alors non, sérieusement, là, c'est juste pas possible. Sincèrement ? Je vois pas trop bien de quoi elle aurait été jalouse. Si elle avait voulu m'avoir dans son lit, j'étais tout dispo dès le soir même, le lendemain ou n'importe quel jour en fait.

« Oublie ça, c’est stupide. Je ne connais rien de cette fille, et je n’étais pas présente.. Je sais pas pourquoi j’imagine ça, j’ai sûrement vu trop de comédie romantique.
- Peut-être... Enfin c'est pas forcément si stupide dans l'absolu, mais là ça colle vraiment pas. Il y a pas de quoi être jalouse, vu qu'il y a rien de plus qu'une histoire de cul. Et elle a bien compris que c'était pas mon "copain" ce matin-là, d'autant qu'a priori on est pas vraiment censés se revoir lui et moi... Même si c'était top... »


J'ignore que je me plante à ce sujet, comme quoi l'avenir nous réserve des surprises, parce que je vais le revoir encore deux fois avant la fin du mois, mais enfin... Et que ça sera toujours aussi jouissif, d'ailleurs, mais passons.

« Et elle est manifestement plus intéressée par mon meilleur ami. Ce qui est peut-être pas plus mal si elle cherche une vraie relation, d'ailleurs, parce que c'est pas avec moi qu'elle l'aura, donc... C'est très bien comme ça finalement... »

Soyons francs, on recherche pas du tout la même chose, je le sens bien. Et je l'aime bien ma voisine, alors j'ai pas trop l'intention de tout foutre en l'air parce que j'aurais voulu la sauter - ce qui m'aurait sans doute pas déplu, mais passons là aussi - et encore moins maintenant que, manifestement, mon meilleur ami s'intéresse à elle.
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() message posté Dim 12 Oct 2014 - 18:54 par Invité
Peut-être... Enfin c'est pas forcément si stupide dans l'absolu, mais là ça colle vraiment pas. Il y a pas de quoi être jalouse, vu qu'il y a rien de plus qu'une histoire de cul. Et elle a bien compris que c'était pas mon "copain" ce matin-là, d'autant qu'a priori on est pas vraiment censés se revoir lui et moi... Même si c'était top...

Pas forcément stupide mais il réfutait quand même sa supposition. Et comme Charlie avait dit, elle ne connaissait pas cette fille, mais c’était une supposition tout à fait légitime…du point de vue de Charlie, en tout cas. Et encore une fois, elle ne voulait pas se mettre entre qui que ce soit, ni se mêler de la vie de son ami.

Et elle est manifestement plus intéressée par mon meilleur ami. Ce qui est peut-être pas plus mal si elle cherche une vraie relation, d'ailleurs, parce que c'est pas avec moi qu'elle l'aura, donc... C'est très bien comme ça finalement...

Non, elle ne voulait pas se mêler des histoires de cul ou d’amour de son ami-barman préféré, mais son côté comédie romantique prenait le dessus. Combien de film se passait ainsi, hein ? Une fille au milieu de deux meilleurs amis ? C’est toujours le gentil et mignon qui gagne la fille, à la fin du film. Et pour Charlie il n’y avait pas plus gentil et mignon que Nate. Mais, c’était bon. Elle n’allait pas l’ennuyer avec ses suppositions ou suggestions ou autre. Mais…

Elle ou une autre, ou.. un autre pru importe. Je vais essayer d’en venir directement au fait. Je ne me plains pas de toutes tes histoires, elles sont divertissantes et très drôles la plupart du temps, mais est-ce qu’il est impossible d’avoir une vraie relation avec toi parce que ce n’est pas ce que tu veux, pour le moment ? Ou est-ce que tu ne t’en penses pas capable ? Ou, une autre raison ?

Elle prit une gorgée de son soda en sondant le jeune homme du regard. Elle ne savait ce qu’elle cherchait avec cette question, cette conversation. Elle ne savait pas non plus si c’était le bon moment (quoi ?), si la conversation mettrait Nathanaël mal à l’aise… Elle ne savait pas grand-chose ce soir, cela durait depuis quelques temps d’ailleurs. Elle se sentait perdue, à vraie dire. Peut-être était-ce pour cela qu’elle cherchait à mettre du romantisme dans la vie de Nate. Mais ça ne rimait à rien, et ça ne pouvait pas durer.

Je plombe un peu l’ambiance, non, avec mes discussions sérieuses, comme ça ?

Que pouvait-elle faire ? Elle faisait ça depuis bien trop longtemps : se planquer derrière les problèmes, histoires de ses amis. Elle avait commencé avec Dyngan, oubliant le départ de sa mère, l’absence de son père, son retour, le sentiment d’être aimée mais la connaissance de ne pas faire partie de cette famille.
Elle n’avait pas eu une enfance ou adolescence si malheureuse que ça, et tout ça fait partie du passé, et c’est ainsi que cela devrait rester, mais… Argh, elle était vraiment de mauvaise compagnie ce soir.
Elle plongea son regard dans celui du barman, que pouvait-il penser d’elle ? Il lui arrivait de venir en étant pas au meilleur de sa forme, son moral pas au top, mais ce soir ?

Je pense que je devrais rentrer avant que tu regrettes de m’avoir dragué ce soir-là et d’avoir décidé de devenir mon ami.
(c) Bloody Storm


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