(✰) message posté Lun 13 Oct 2014 - 8:05 par Nathanael E. Keynes
What's up my friend ?
ft. Charlie J. Oswin && Nathanael E. Keynes
Jeudi 17.07.2014 • Barfly
Oh mais je lui en voulais absolument pas moi, et puis ses suppositions auraient pu être justes. Juste pas là, mais c'est pas comme si ça rentrait pas dans le domaine du possible tout ça. J'aurais été bien emmerdé, cela dit, à pas vouloir vexer ma voisine mais... Bah c'est vraiment pas ce que je recherche quoi. Mais je serais ravi de t'entendre penser que je suis gentil et mignon Charlie, c'est adorable. Je sais pas si c'est parfaitement vrai - je suis pas forcément toujours si gentil, si ? Enfin avec les gens que j'aime, si. Et avec les inconnus tant qu'on me fait pas de crasse aussi, bon d'accord... - mais enfin ça me ferait plaisir quand même.
« Elle ou une autre, ou... un autre peu importe. Je vais essayer d’en venir directement au fait. Je ne me plains pas de toutes tes histoires, elles sont divertissantes et très drôles la plupart du temps, mais est-ce qu’il est impossible d’avoir une vraie relation avec toi parce que ce n’est pas ce que tu veux, pour le moment ? Ou est-ce que tu ne t’en penses pas capable ? Ou, une autre raison ? - Bah alors ça, c'est une excellente question. »
Merci de l'avoir posée... Ou pas. Je me frotte le menton, songeur. C'est effectivement pas ce que je veux pour le moment mais... pourquoi ? Bah alors là...
« A vrai dire, j'en sais trop rien. Je vois pas trop bien comment quelqu'un pourrait supporter mon rythme de vie, et je suis sûr que je suis pas si drôle que ça au quotidien... C'est effectivement pas forcément ce que je recherche non plus pour le moment... »
Ca l'a jamais été, mais passons...
« Mais est-ce que c'est parce que je m'en pense pas capable ? J'en sais rien, à vrai dire, je sais pas ce que c'est... J'imagine que ça me tombera bien dessus à un moment mais... Je suis pas si pressé en fait. Je suis pas sûr d'être très doué pour faire des concessions... »
Faux Nate, regarde où tu vis. T'acceptes bien de couper la poire en deux pour ta mère, de garder une façade devant tes grands-parents, histoire qu'ils fassent pas une attaque en voyant leur petit-fils jouer les rockstars sur la scène d'un bar... Du coup, réellement, je me retrouve songeur un moment. Pourquoi je veux pas d'une relation suivie ? Bah... Ok, je sais bien qu'au fond, j'ai un peu peur de la déception, de la chute, et ça me va très bien que ça me soit justement pas tombé dessus pour le moment. Et puis... Est-ce que ça existe vraiment, le grand amour, hein ? Si je regarde ma famille, je serais plutôt tenté de dire non. Bon, la famille Khan prouve le contraire mais... Manifestement, donc, c'est pas donné à tout le monde, et apparemment, je suis pas né dans le meilleur des mondes pour ça.
« Je plombe un peu l’ambiance, non, avec mes discussions sérieuses, comme ça ? - Bah non, pourquoi tu dis ça ? »
Moi ça me dérange pas d'en parler en soi, même si ça remue des choses bizarres. Mais je crois que je suis pas le seul chez qui ça éveille un certain nombre de questions tout ça. Je vois son regard, j'entends ses mots, et y a beaucoup trop de non-dits à mon goût.
« Je pense que je devrais rentrer avant que tu regrettes de m’avoir dragué ce soir-là et d’avoir décidé de devenir mon ami. - Ca, ça n'est pas près d'arriver. »
Elle est prête à partir, et pour le coup, j'ai pas vraiment envie de la laisser faire.
« Charlie... »
Ma main s'est posée sur la sienne, même si on sait tous les deux que je la retiendrai pas contre son gré.
« Tu sais que si t'as besoin de parler de quoi que ce soit, je suis là, hein. Je t'autorise même à me réveiller à l'aube si besoin... »
Ouais faut que je dise quand même une connerie, mais cela dit, le fond est tout à fait vrai. Je suis à ta disposition, n'importe quand. Parce que si on fait le compte, c'est un peu toujours comme ça, n'est-ce pas ? On parle de moi, de mes histoires de cul, des répéts et des prochains concerts... et de ton travail. Oui mais... et toi ? Toi, vraiment, au quotidien ? On a tous notre petit lot d'emmerdes, comment ça se fait qu'on parle jamais des tiennes ?
« Anytime... »
Mais je vais quand même pas te retenir contre ton gré, ni te tirer les vers du nez. Sache juste que je suis là, n'importe quand, si t'as besoin de parler... ou même si t'as rien à dire et que tu veux juste t'évader un peu du quotidien. Mon appart', ici, c'est pas l'exotisme total, mais la porte est toujours grande ouverte. J'ai lâché sa main, lui laissant implicitement le choix maintenant. Elle peut rester, elle peut partir, à sa guise. Elle sera toujours la bienvenue ici, ça, c'est une certitude. Et je suis pas près d'en démordre : il est pas arrivé, le jour où je regretterais d'être venu la draguer, bien loin de là.