"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici There you are - Olila 2979874845 There you are - Olila 1973890357
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There you are - Olila

 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
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() message posté Ven 12 Sep 2014 - 0:21 par Invité
Une fin de journée au Barfly. Le truc normal pour moi. C’est limite un stop obligatoire quand je rentre chez moi. Je suis obligé de passer devant et c’est un peu comme si le bar m’appelait. « Oliver, viens boire une bière, viens Oliver, y’a tes potes qui sont déjà là, et plein de jolies filles qui sont venus pour essayer de t’apercevoir de loin. » Oui c’est un secret pour personne que je squatte ce bar. C’est d’ailleurs - sans me vanter - un des trucs qui fait que ce bar est de plus en plus populaire. Je suis là n’importe quel soir de la semaine, pas forcément vendredi et samedi soir, là où y’a le plus de gens qui sortent. Du coup les gens curieux de me voir se bougent le cul en semaine pour essayer d’apercevoir ma petite gueule d’ange blond.

C’est assez rare que je me fasse aborder si jamais je suis avec mes potes, mais les gens aiment me voir même de loin. Après y’a les fans hystériques qui s’en foutent de déranger et qui viennent me couper dans mes conversations pour me raconter leur vie. Je suis généralement gentil pendant quelques minutes et puis si ça dure longtemps, après un autographe ou une photo (des fois les deux) je leur fais gentiment comprendre que je suis là avec des amis. Des fois ça marche, des fois ça marche pas.

Je sors avec Jack (un pote) pour prendre l’air et surtout pour fumer une clope. J’ai ma bière dans la main et il me prend mon verre le temps que j’allume ma cigarette. Je fais de même pour sa bière une fois que j’ai tiré une taffe. On continue la conversation qu’on avait à l’intérieur mais mon regard est attiré par une jeune fille qui marche non loin sur le trottoir et qui vient dans notre direction.

« On dirait une fille avec qui j’ai couché le week end dernier. »

Mais vu l’allure qu’elle a, je ne pense pas qu’il s’agit de Lyla. Sauf que plus elle se rapproche, plus j’ai l’impression que c’est bien elle. Surtout que c’est logique, on habite juste au coin de la rue. Moi aussi je passe par là quand je rentre chez moi.

« Putain c’est elle. Enfin, on dirait. »

Elle est encore loin mais je suis de plus en plus sûr qu’il s’agit de Lyla. Elle a l’air d’être sapé super classe. Je la mate de loin. J’entends mon pote siffler à côté de moi et je lui file un coup de coude qui me fait renverser une partie de ma bière sur le sol et sur ma manche.

« Hey pas touche toi. »

J’ai aucun droit sur Lyla mais si je suis là j’ai pas trop envie de la voir se faire draguer par un pote à moi sous mes yeux. Quoi je suis jaloux ? Non. Si un peu. Ben ouais quoi, y’a une règle d’or, ne jamais coucher avec les ex de ses potes. Bon ok techniquement c’est pas une ex. Mais j’ai couché avec elle. Ca doit compter un petit peu. En plus c’est ma voisine. Ca la monte à un tout autre niveau.

Quand elle est assez proche je siffle aussi en la regardant droit dans les yeux. Jack se met à rire se foutant de moi silencieusement.

« Ta gueule. »

Je lui dis ça en marmonnant sans quitter Lyla des yeux alors qu’elle arrive à une distance raisonnable de nous.

« Bonsoir jolie demoiselle. »

Je me mords la lèvre et je la mate ouvertement. Je me dis que j’ai le droit vu qu’on a déjà été très intime tous les deux et cela deux fois dans la même journée.

« Vous avez passé une bonne soirée ? »

Je ne sais pas pourquoi je la vouvoie comme ça. J’essaie de me donner un genre. De faire comme un jeu. Comme si je ne la connaissais pas et que c’était notre première rencontre, alors que pas du tout. Au fond je ne sais pas pourquoi mais j’ai envie de la séduire. Elle est carrément jolie et je vois bien comment mon pote la mate et ça me plaît pas trop. Lyla est juste parfaite dans sa robe et moi je suis avec un jeans délavé, un vieux tshirt de groupe et une veste en jeans toute décoloré.

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() message posté Ven 12 Sep 2014 - 1:06 par Invité
« Non mais c'est bon Thalia, je me casse. Je vais rentrer regarder un film je me ferais moins chier qu'ici. Reste si t'as envie » Il n'en faut pas plus à ma sœur pour soupirer et tourner les talons. C'est ça. Je ne comprends pas trop ce qu'il se passe avec elle depuis qu'on a posé les pieds sur le sol anglais. Elle a changé du tout au tout. Avant, on se faisait des soirées filles. On se mettait toutes les deux dans mon lit, on mettait un film de filles et on bouffait du pop corn au caramel. On était proche, on parlait de tout et depuis quelques temps, plus rien. Elle doit vouloir se remettre de son aventure avec Caleb ou alors c'est son coup d'un soir qui la dévergonde à ce point. Je préférais ma sœur vierge, ça c'est fait. Je finis la bière qui se trouve au fond de mon verre rouge en plastique et tourne les tâlons. Salut les nazes. Il n'y a qu'une bande d'étudiants boutonneux qui se prennent pour les rois du monde et ça m'agace. J'ai trop l'habitude d'être avec des adultes et des hommes matures au boulot. Je les déteste, certes, mais ils ne passent pas leur jeudi à faire la fête et à s'éclater la cervelle en hurlant et dansant sur du Calvin Harris. Je regrette de ne pas avoir pris de vestes ce soir parce qu'il fait froid. La fête n'est qu'à vingt minutes de marches de la maison alors je décide de rentrer à pieds avec ma petite robe et les tâlons hauts de Thalia. Je la déteste pour m'avoir transformé en mini pouf pour cette soirée. Ce n'est tellement pas mon style et le fait de m'être fait reluquer pendant deux heures me file la gerbe. Ils sont de mon âge, ce sont des garçons comme ça qui devraient m'intéresser. Certes mais ce n'est pas le cas. Je préfère encore rester seule et raser les murs pour ne pas croiser Oliver ou l'une de ses conquête. Je ne pense qu'à ce qu'on a fait – deux fois s'il vous plait – dimanche dernier et ça me fout les boules. La pochette noire que ma jumelle m'a prêté m'énerve. C'est vraiment l'accessoire de petites prétentieuses à mes yeux. Ça fait tellement ''je ne prends pas de sacs à bandoulières parce que ça ne met pas ma poitrine en avant''. C'est bien l'excuse miteuse que ma sœur m'a sorti et je lui ai fais confiance. Sauf qu'avec une manucure aussi inexistante que la mienne, on a l'impression de voir un dragon dans une robe de princesse. J'entends un sifflement au loin et lève les yeux au ciel. Super. Il ne manquait plus que ça. Je ne pouvais pas prendre une autre rue ou le trottoir d'en face. Non, il fallait absolument que je passe devant le Barfly et que je tombe sur une bande de crétins affamés. J'hésite entre deux options : baisser la tête et tracer ma route ou les défier carrément du regard et leur rentrer dans le cas s'ils me font un peu trop chier. Je suis énervée comme pas possible alors je pourrais bien casser un ou deux bras pour me détendre. Je ne suis pas violente pour un sous mais j'en ai assez de me faire siffler et regarder comme un bout de viande sur un étalage. Où sont mes jeans douze fois trop large et mes hauts fluide ? Je sens que l'un des deux jeune homme me fixe et quand je lève la tête, mon regard croise celui d'Oliver. Oliver. Mon cœur rate un battement et, instantannément, un sourire se dessine sur mon visage. Mais quand il me siffle, j'ai envie de lui en coller une. Mais je ne dis rien, je continue tranquillement mon chemin. Il ne m'a peut être pas reconnu, qui sait. Ce serait bien con. Je sens que ma jupe remonte encore un peu plus quand je marche et ça me gêne. J'ai terriblement envie de tirer dessus mais je risque de me retrouver à poil si j'use d'un peu trop de force. « Bonsoir jolie demoiselle. » Je m'approche encore de lui et de son ami et souris. Je ne sais pas sur quoi je dois m'arrêter. Sur le fait qu'il m'ait appelé demoiselle ou qu'il ait dit que je sois jolie. Personnellement, je me trouve vulgaire mais ce n'est sûrement pas son avis. « Vous avez passé une bonne soirée ? » Je tente de ne pas me décomposer quand il me vouvoie. Il m'a oublié, zappé. Quatre jours. À moins qu'il fasse le mâlin devant son ami pour voir lequel d'eux deux me mettra en premier dans son lit. Spoiler alert ! C'est Oliver qui gagne haut la main ! « Pas génial mais il est encore tôt » Ouai, il doit être à peine vingt-trois heures. Ça me déprime de me dire que ma sœur va s'éclater et que je suis condamnée à passer ma soirée seule. Enfin, peut être pas puisque j'ai croisé Oliver et qu'il est seul. Allez, la fille avec qui il rentre ce soir, c'est moi ! C'est bien, je me mets au rang de n'importe quelle londonnienne. De mieux en mieux. « Et vous, vous passez une bonne soirée ? » Je souris légèrement et ne regarde qu'Oliver. Je suis absorbée par lui, c'est abominable, vraiment. Peut être qu'ils s'éclatent et que je les fais chier après tout... Ce serait franchement con. Un coup de vent se fait ressentir et je frissonne légèrement. Super. J'ai froid, j'ai soif et j'ai envie de pisser. Tout ça en même temps. Je croise les jambes pour contenir ma vessie, comme si cela changeait quelque chose. Une bière, un bon quart d'heure de marche et c'est l'envie presque pressante. « Vous y croyiez franchement au fait que les jeunes s'éclatent à danser sur du Calvin Harris et du David Guetta ? Je veux dire, c'est pas de la musique ! » Oui c'est ça Lyla, raconte ta vie, parle de musique avec un – voire deux – musicien. Tu as tout compris à la vie !
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() message posté Sam 13 Sep 2014 - 1:35 par Invité
Je souris un peu plus quand je vois qu’elle a l’air contente de me voir. Elle n’a pas passé une bonne soirée et je fais une petite moue. C’est pas cool de passer une mauvaise soirée. Je n’étais pas là, ça doit être pourquoi cette soirée était nul. Oui non je me tais. Mes chevilles enflent à vu d’oeil ce soir dis donc. Elle dit qu’il est encore tôt, je trouve que ce n’est pas très tôt pour une fille comme elle. Je sous entends par là, une fille qui n’est pas une fétârde. Enfin ce n’est qu’une supposition mais je ne l’imagine pas être en club tous les soirs. Elle est une fille responsable qui veut être pompier et je dois avouer que de me remémorer ça ça la rend encore plus attirante à mes yeux.

« Ca va ouais. Rien de spécial, de la bière, des potes, de la musique. »

Je ne dis pas « des filles » car pour l’instant je ne suis pas partie en chasse ce soir. Ca faisait longtemps que je n’avais pas vu mes potes et on a eu de quoi se raconter depuis tout à l’heure. J’aurai sûrement chercher à voir s’il y avait une jolie jeune fille qui aurait eu envie de passer le reste de la nuit chez moi, mais maintenant je n’ai plus envie. En plus, je remarque bien qu’elle ignore complètement Jack et ça me fait tellement plaisir ! Tiens mange toi ça. Elle me veut moi et pas toi. Je dirai même plus elle me « re » veut. Et elle peut m’avoir. Je vois qu’elle a l’air d’avoir froid et je baisse instinctivement mes yeux sur sa poitrine pour voir si ses tétons pointent. Je jette ma clope rapidement même si je ne l’ai pas terminé mais j’ai besoin d’avoir une main libre. J’enlève ma veste et la tend vers Lyla. J’aurai bien envie de faire une remarque sur le fait qu’il n’y a pas beaucoup de tissu sur sa robe mais je n’ose pas. Je n’ai pas envie de lui faire se payer l’affiche, je ne veux pas qu’elle soit mal à l’aise pour une boutade que j’aurai sorti juste pour faire mon intéressant. La phrase qu’elle dit ensuite me fait mourir de rire.

« J’ai aucune idée de ce que Calvin Harris fait. David Guetta je replace a peu près. »

« Arrête de te la péter. »

Je suis choqué quand Jack ose prendre la parole dans MA conversation avec Lyla. Oui parce que bien sûr je pense qu’elle me vouvoie et non pas qu’elle parle à nous deux en même temps. J’en sais rien en fait mais j’ai l’impression qu’il vient de nous sortir de notre bulle.

« Hey ta gueule ! »

Je ris un peu en disant ça mais je pense mes mots. Je fais signe à Lyla vers l’intérieur ignorant complètement mon petit Jack. Dès qu’il y a une fille au milieu ça fou toujours la merde entre potes. Là je dois avouer que je n’ai vraiment pas envie d’imaginer Lyla passer le reste de la soirée avec lui.

« Je te paie un verre ? Tu seras mieux à l’intérieur. »

Il fait meilleur à l’intérieur et maintenant que je lui ai donné ma veste, c’est moi qui me pèle les fesses. Elle a sûrement envie de rentrer chez elle mais je ne peux pas m’empêcher de l’inviter pour un verre. J’ai envie de passer un peu de temps avec elle et je sais que si je lui propose de la ramener il y a d’énormes chances qu’on termine à poil dans mon lit. Non pas que je n’ai pas envie de cette fin de soirée, mais plus tard. J’ai aussi envie de discuter avec elle, pas seulement la mettre à poil. Il est vrai qu’on pourrait discuter tout en étant à poil si jamais on rentrait chez moi tout de suite. Mais non, j’aime l’ambiance du Barfly, je me sens bien ici, j’ai envie de rester encore un peu.

« T’es déjà venu ici ? Y’a une petite salle de concert au sous sol, c’est kiffant quand y’a des groupes. »

Si elle me dit que c’est la première fois qu’elle s’arrête au Barfly je serai complètement outré. Elle doit passer devant tous les jours, obligé elle a dû s’y arrêté par le passé. Je ne l’ai jamais croisé cela dit.

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() message posté Sam 13 Sep 2014 - 18:46 par Invité
Quand j'entends des sifflements, je me demande vraiment comment ma soirée pouvait être pire qu'à l'heure actuelle et je l'ai trouvé. Se faire accoster par un mec n'est vraiment pas quelque chose qui me plait, surtout pas dans cette tenue. Je ne dis pas que je n'aime pas qu'on s'intéresse à moi mais je préfère que c'est lorsque j'ai un peu plus de tissu sur le corps. Je déteste vraiment cette robe. Elle n'est pas pratique et il fait super froid pour sortir aussi peu couverte. C'est bien fait pour moi. Je n'écouterais plus jamais Thalia et ses conseils foireux. Enfin, quand je me retrouve près d'Oliver, je me sens en sécurité. Allez savoir pourquoi parce que ce n'est définitivement pas lui qui pourrait me sauver d'une quelconque agression. Quoi que. Ça se trouve il est plein de force et de ressource dont je n'ai absolument pas conscience. Les muscles ne font pas tout, l'adrénaline aide et le visage de mon collègue le montre bien. Il ne fallait pas me chercher et me faire tomber de l'estrade devant tout le monde. « Ca va ouais. Rien de spécial, de la bière, des potes, de la musique. » Rien de spécial mais c'est toujours mieux que ce que j'ai enduré pendant plusieurs heures. Je ne me suis toujours pas fais énormément d'amis à Londres et la seule avec qui je pourrais passer une soirée sympa c'est Pia. Autant dire que je préfère éviter de me retrouver dans un bar à discuter avec la jumelle d'Oliver. C'est là que je me rends compte que mon côté trop sage me pourrit vraiment la vie : j'ai dix neuf ans et je vis déjà comme une femme de trente cinq ans avec eux gosses. C'est flippant mais c'est la vérité. Je n'ai jamais été franchement à la mode mais là, c'est de pire en pire. Sans compter qu'il semblerait que les anglais sont des rapides, des petits malins qui aiment être le meilleur, le plus beau, le plus tout. Ouai j'ai remarqué ça ce soir parce que je me suis plus retrouvée à étudier la foule telle une scientifique qu'autre chose. Je frissonne et Oliver me tend presque instantannément sa veste. Je souris et la pose sur mes épaules. Elle est chaude et sent comme lui. Oui, il m'en faut peut pour être toute folle mais c'est Oliver. Il a vraiment un drôle d'effet sur moi. C'est peut être des potes comme lui que je devrais me chercher. Des gens qui vivent leur vie comme ils le veulent, qui sont naturels et tout ce qui va avec. Je n'appartiens pas à son milieu pour autant parce que je sais très bien qu'il aime sortir assez souvent et qu'il aime ramener une fille chez lui tous les deux jours. Je ne suis pas toujours dans le salon pour entendre un rire féminin dans le couloir. Je me permets de critiquer les amis de ma sœur et leurs goûts musicaux ouvertement. Je préfère écouter des chansons avec des paroles qui ont du sens, qui ont une âme. Pas un truc fait par un ordinateur que n'importe quel geek pourrait faire. Oui bon, peut être pas n'importe quel mais l'idée est là. En tout cas, quand j'entends Oliver rire, je me dis qu'il se moque de moi parce que j'ai parlé de 'jeunes' qui ont le même âge que moi. Il doit penser que je me crois supérieure à ces gens là. Super. « J’ai aucune idée de ce que Calvin Harris fait. David Guetta je replace a peu près. » Je le regarde et ris légèrement. Tant mieux, il ne rate rien mais alors absolument rien. Quoi que. S'il aimait, ce serait un sacré défaut qui pourrait presque le désacraliser. Mais j'en demande trop parce que je sais bien qu'il n'écoute pas ça. Son ami se moque de lui et la réponse d'Oliver me fait rire. Il est direct – comme si je ne le savais pas – et c'est plutôt cool. Son pote n'est même pas fâché, il reste là et continue de boire sa bière qui me donne sacrément envie. Vodka, redbull et tout ce qui va avec ce n'est pas mon style. Et quand il me propose d'entrer boire un verre, je rêve de dire oui. Mais je ne sais pas si entrer dans un bar dans cette tenue est une bonne chose. J'ai littéralement l'air d'une prostituée. Thalia, plus jamais. J'ai surtout peur de croiser tous ses potes. C'est écrit sur mon front qu'il me plait et je n'ai pas envie d'être une sorte de jeu entre eux. Il doit parler de tout ce qu'il fait avec ses potes et j'ai presque peur qu'il ait mentionné nos ébats de dimanche. Il n'y a pas de quoi avoir honte mais bon. « T’es déjà venu ici ? Y’a une petite salle de concert au sous sol, c’est kiffant quand y’a des groupes. » Il me ramène à la réalité et j'acquiesce. « Je suis déjà venue une ou deux fois en début de soirée » Ouai, il devait être dix huit heures grand maximum et je tentais – vainement – de m'intégrer parmi mes collègues. Je pense d'ailleurs encore qu'ils ont essayé de me faire coucher avec Alek, cet ex danseur qui n'a plus l'usage de ses jambes, pour lui changer les idées. « Mais pour la salle de concert, j'en avais aucune idée. C'est sympa » Sympa. Non, c'est plutôt super cool et ça permet aux gens de se faire connaître. Je me demande si Oliver et son groupe ont déjà joué ici. S'ils ont commencé ici aussi, pourquoi pas. « Je ne suis pas contre un verre » Ou deux. Parce que j'ai rien de mieux à faire aussi. Et puis je me fiche bien de ce que les amis d'Oliver peuvent raconter sur mon dos. Ça se trouve, je me monte la tête toute seule et ils ne sont pas comme ça. En tout cas, ça permettra peut être aux filles du bar de voir que ce n'est pas la peine de venir tourner autour d'Oliver ce soir. Et puis là, on sera obligé de parler réellement parce qu'on va pas se voiler la face : on a pas vraiment appris à se connaître dimanche dernier. Physiquement si mais après... j'entre dans le bar et ôte la veste d'Oliver dans la foulée. Je l'aurais bien gardé parce qu'elle est à lui et que si je pars sans lui, je pourrais très bien faire la fille qui a oublié de lui rendre son bien mais on crève de chaud ici. Ça contraste bien avec le temps qu'il fait dehors. « Tu viens souvent ici ? » Je le laisse me passer devant et me guider parce que je ne sais pas où sont ses potes et encore moins s'il veut les rejoindre ou se caller je ne sais où. Mes yeux glissent sur la salle et je sens quelques regards vers notre direction ou plutôt sur Oliver. Il a l'habitue de se faire reluquer par toutes les filles de ce bar, j'en suis sûre. Moi tout ce que je vois c'est que la plus part sont habillées en jeans slim et assez cools. « J'ai l'air d'une pute c'est affolant » Lâchais-je. Je le pensais déjà avant mais là, c'est encore pire. Je ferais bien de rentrer. Surtout qu'il doit croire que je cherche un compliment ou du réconfort ce qui n'est pas le cas. Je fais juste un simple constat. « On dirait un éléphant dans un magasin de porcelaine » Ce n'est même pas ça l'expression mais je fais tâche, un point c'est tout. « Bref. Et sinon, j'attends toujours que tu viennes à la caserne. Tu devrais venir quand je fais ma super héroïne à valser par dessus les rembardes de sécurité » J'en ris, je fais la maline, mais j'ai toujours des bleus et c'est vraiment pas beau. Mais il les a déjà vu alors...
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() message posté Dim 14 Sep 2014 - 19:13 par Invité
Sa réponse ne me satisfait pas complètement mais je suis content de voir qu’elle est déjà venu avant. Pas souvent, certes, mais c’est un début. Je lui apprends un truc par rapport à la salle de concert et je note mentalement de la faire venir un jour où y’a un bon groupe qui joue. Elle accepte le verre que je lui propose et ça me fait sourire un peu plus. Je n’ai pas remarqué que je suis passé au tutoiement, c’est beaucoup plus naturel. Je n’arrive pas à garder mon jeu d’acteur bien longtemps. Le naturel revient toujours au galop.

Elle enlève ma veste de ses épaules et je la récupère, la remettant sur moi parce que je n’ai pas envie de la porter. On va vers le comptoir et elle commence à faire la conversation.

« Je viens bien trop souvent pour mon bien. C’est limite si quand je passe devant je suis obligé de m’arrêter. »

Et elle sait très bien qu’on est obligé de passer par là - du moins par la route principale - si on veut rentrer chez nous. A chaque fois que je pense « chez nous » j’imagine qu’on habite ensemble alors que pas du tout. Juste le même immeuble. Ce qui est déjà pas mal. Ca rapproche. Je remarque son coup d’oeil sur la salle et je sens aussi qu’on est observé mais j’ai l’habitude. Ce n’est pas non plus la première fois que je suis au bar avec une fille. J’explose de rire quand elle dit qu’elle a l’air d’une pute. Je ne sais pas si je dois faire une réflexion. Approuver ses paroles, ou les contredire ? Les filles c’est tellement compliqué. Elle enchaîne et mon cerveau n’a pas eu le temps de trouver une réponse.

« Dis moi ton emploi du temps et je me pointe dès que je peux. »

Je trouve ça bizarre de parler avec une fille que j’ai déjà eu dans mon lit. Parler de se revoir. Elle a l’air cool avec ça. Se revoir. Ca ne veut pas dire qu’on est ensemble, loin de là. Je ne suis avec personne. J’ai jamais été avec quelqu’un. Je suis phobique des relations. Trop l’impression que toutes les filles en veulent qu’après ma célébrité ou mon argent ou ma jambe ou les trois. Oui ma jambe fascine, je peux comprendre, mais y’en a c’est vraiment des folles.

« Et c’est vrai que tu te fonds pas vraiment dans la masse avec ta robe. Mais si t’as envie de te trouver quelqu’un pour la soirée, je pense que tu peux le faire en moins de deux secondes. »

Je me mords la lèvre en la regardant. Je la mate ouvertement de nouveau. Mes yeux se laisse aller sur sa poitrine.

« Je te sers quoi Oliver ? »

Le barman me sort de ma contemplation.

« Hem… Une Stella pour moi et… »

Je me tourne vers Lyla.

« … ce que cette jolie demoiselle voudra. »

« Vous vous êtes perdu Miss ? »

Je ris un peu en l’entendant. Il plaisante bien sûr et commence à préparer nos boissons. Je me tourne vers Lyla.

« L’écoute pas, il essaie sûrement de te draguer lui aussi. »

Je ne sais pas si je fais référence à moi même, ou à Jack, ou à tous les autres mecs qui sont en train de la mater depuis qu’on est entré. Au même moment y’a une chanson que j’aime beaucoup qui commence en fond. « Alone Together » de Fall Out Boy. Je ne peux pas m’empêcher de bouger ma tête en rythme. Je fredonne les paroles que je connais par coeur.

« Ca me donne envie de danser. »

Je me mords la lèvre et je me mets à bouger un peu sur place. Je prends la main de Lyla, je la fais tourner sur elle même et je l’attire contre moi passant un bras dans son dos en même temps. Son visage est au même niveau que le mien et il est vraiment proche, elle doit porter des talons.

« T’as grandit depuis dimanche… »

Complètement con ce que je raconte mais il faut que j’utilise ma bouche sinon je vais me mettre à l’embrasser et je ne sais pas si c’est une bonne idée. Je continue de bouger, je passe mon deuxième bras autour d’elle et je danse au rythme de la chanson. Nos corps sont vraiment collés et j’aime la sentir si proche de moi. Le barman a terminé de préparer nos boissons et je me tourne vers lui, tout en gardant un bras autour de Lyla.

« Tu rajoutes ça sur ma carte. »

Oui je suis un habitué, je laisse toujours ma carte pour régler toutes les tournées que je paie. Je tends son verre à Lyla et je prends le mien. Je défais doucement mon bras d’elle pour m’éloigner du bar. Je crois que j’ai pas envie que mes potes me voient aussi proche d’elle. Je sais pas vraiment ce que je veux ou pas en fait. Je fais comme je le sens sur le moment et là je sentais que c’était le moment de me détacher.

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() message posté Dim 14 Sep 2014 - 21:31 par Invité
Quand je me rends compte que je ne suis jamais vraiment venue dans ce bar alors qu'il est à deux pas de notre appartement, je me rends compte que je loupe franchement quelque chose depuis que je suis ici. J'aimerais sortir plus, profiter de ma vie mais j'ai du mal. Je ne sais pas pourquoi. Je passe mes journées à la caserne et quand je rentre qu'il faut laver Noam, le nourrir et bien, je n'ai plus envie de sortir et de rencontrer des gens. Elias s'occupe toujours de Noam mais j'aime bien l'aider parce que c'est franchement dur d'élever un gosse seul avec nos vies. Mon frère part tôt le matin, rentre en fin d'après-midi et la journée n'est pas fini. J'espère ne pas tomber enceinte de si tôt parce qu'une vie comme ça, je n'en voudrais pas mais alors absolument pas. Il gère, ça lui plait – enfin je ne l'ai jamais entendu se plaindre et il n'a pas vraiment le choix – alors tant mieux pour lui ! J'ai déjà du mal à m'occuper d'une plante alors franchement.. Pourtant, je m'occupe très bien du petit mais seule, mon dieu quelle horreur ! Je ne préfère même pas y penser et me concentrer à nouveau sur Oliver, sur le Barfly et tout ce monde qui nous regarde. Je ne sais pas s'ils nous regardent vraiment ou si c'est juste moi qui déraille et qui me sens tellement mal à l'aise dans cette robe. Je l'écoute et ne me vexe pas quand il éclate de rire lorsque je me qualifie moi même de pute. Il n'oserait pas le dire alors je le fais pour lui et pour toutes les personnes autour de nous. J'ai vraiment l'air d'une tâche dans ce bar. Cependant, je souris instantannément quand il me dit que je devrais lui donner mon emploi du temps et qu'il viendra. Tous mes collègues se foutront bien de lui mais pas moi. Ça me ferait plaisir et il l'a proposé il y a bien longtemps. C'est sur que maintenant, ça fait presque idiot de le demander parce qu'on est passé de simple voisin à des voisins plus si affinités. Je regrette presque de lui avoir demandé. Je n'ai pas envie qu'il croit que j'ai un besoin fondamental de lui montrer mon élément, qu'on apprenne à se connaître un peu mieux pour être plus qu'un simple coup d'un soir à répétition. J'aimerais être plus, il n'y a aucun soucis là dessus mais Pia m'a bien fait comprendre qu'Oliver et les relations, ça fait deux. Je n'ai plus qu'à me contenter de ça et ce n'est peut être pas plus mal pour le moment. « Et c’est vrai que tu te fonds pas vraiment dans la masse avec ta robe. Mais si t’as envie de te trouver quelqu’un pour la soirée, je pense que tu peux le faire en moins de deux secondes. » Je le regarde et lève les yeux au ciel. J'ai bien envie de lui dire que le seul que je voudrais pour la soirée est devant moi mais bon, je n'ai pas envie de sonner mielleuse au possible. Ça pourrait le faire fuir. « Ouai, sûrement. Mais non merci ça ira » Pas que personne ne soit à mon goût ici – à part Oliver – mais c'est tout comme. Et puis, je ne sors pas pour me trouver quelqu'un. Je ne suis pas comme ça. Peut être que je devrais devenir comme ça. Mais découcher tous les trois jours, non merci parce qu'il est, bien entendu, hors de question que je ramène quelqu'un chez moi avec Elias d'un côté et Thalia de l'autre. Folle mais pas inconsciente. On se rapproche du bar et je tente de baisser discrètement ma robe. Dans  cinq minutes, j'ai les fesses à l'air je le sens gros comme la terre. Je n'ai franchement pas envie de me tapper la honte ce soir, je ne m'en remettrais pas. J'écoute le barman et sens mes joues virer au rouge quand il me demande si je me suis perdue. Ouai, je pourrais totalement aller dans une boite de strip tease et être prise pour me dandiner à une barre. « L’écoute pas, il essaie sûrement de te draguer lui aussi. » Je souris timidement et regarde le barman qui sourit largement. « Je ne me suis pas perdue et je vais prendre la même chose » Ouai parce que je ne bois que de la bière mais j'y connais rien pour autant. Qu'on ne me demande pas trop la différence entre une blonde et une brune parce que là... Sauf le goût. J'ai tellement envie de m'enfoncer dans un trou de souris et de disparaître pour le reste de la soirée. En plus j'ai chaud alors que je n'ai rien sur le corps. Merci le stress que je m'inflige toute seule. Je n'entends même pas que la chanson qui passe est celle de l'un de mes groupe préféré. Je dois l'avouer, j'étais littéralement amoureuse de Pete Wentz quand j'étais gamine et je suis tombée encore plus amoureuse quand mon père m'a emmené à l'un de leur concert. Mon père c'est le genre d'homme qui fait absolument tout pour ses enfants, jusqu'à aller à un concert avec une gamine de huit ans alors que la majorité des personnes ont trois fois cet âge. J'en ai fais des concerts avec mon père quand j'y pense. Et que des groupes qui valent la peine. Ma mère s'occupait des boys band. En quelques secondes, je vois sa main attraper la mienne et je me sens tourner. What the... ? Je ne sais pas danser, j'ai un terrible sens du rythme. Je vais me ridiculiser encore plus. Sans compter que je suis en talons et que mes pieds souffrent déjà assez de porter mon corps. « T’as grandit depuis dimanche… » Je ris légèrement et secoue vaguement la tête de droite à gauche. Ouai j'ai grandi, j'ai mangé de la soupe toute la semaine. En tout cas, ça veut peut être dire qu'il n'a pas vu la longueur de mes jambes avec ces échasses au bout des pieds. Les talons ont vraiment le don d'affiner et d'allonger mes jambes. J'ai tellement envie de lui dire qu'entre dimanche et aujourd'hui toute ma garde robe a changé mais pas mon envie de passer la soirée avec lui. Ringard, ringard. « J'ai mangé la soupe de Noam c'est pour ça » Je souris légèrement et me laisse guider. Son corps est contre le mien et je le regarde droit dans les yeux. J'ai envie de lui purement et simplement. Mais ce n'est pas l'endroit idéal. Sans compter qu'il s'écarte quelques secondes après, une fois nos boissons dans les mains. Oui c'est sur que moi faceà une boisson alcoolisée... Je secoue légèrement la tête et tente de ne pas montrer ma déception, cette déception qui serait palpable si nous n'étions que deux dans ce bar. Mais ce n'est pas le cas alors il ne fera pas attention. J'ai envie de l'embrasser mais je n'ai pas envie de me prendre un vent. On est rien lui et moi. Juste deux voisins qui s'éclatent ensemble de temps en temps. « Merci pour.. » Je lui montre la bière et la porte rapidement à mes lèvres. Ouai, bois et arrête de parler. Je souris et tire une nouvelle fois sur ce bout de tissu. Plus jamais. Plutôt mourir. « Je suis peut être tombée au mauvais moment tout à l'heure. Tu étais en sortie avec tes amis, t'as peut être envie de retourner avec eux » Peut être comme peut être pas. Et je bosse demain. J'ai envie de pleurer rien qu'à l'idée qu'il va falloir que je me lève à six heures du matin pour prendre ma douche et partir à la caserne. « C'est sympa comme bar en tout cas. Je saurais où venir la prochaine fois que je sortirais » Je dis ça comme si j'essayais de me convaincre que j'ai des amis avec qui sortir. Peut être sortir avec mon frère pour noyer notre chagrin dans l'alcool. Mais je doute qu'Elias accepte de boire avec moi et de m'entendre pleurer sur mon sort. Je lui souris et vois un jeune homme s'arrêter dans mon champ de vision. Il est à côté de nous et regarde respectivement Oliver et moi. Je n'ai d'yeux que pour Oliver et s'il n'avait pas ouvert la bouche, j'aurais sûrement cru qu'on le gênait. « Bonsoir Mademoiselle. On ne vous a jamais vu par ici. Vous êtes nouvelle dans le coin ? » Je tourne la tête vers le jeune homme et fronce les sourcils. Il a pas l'impression que je suis déjà occupée ? Je ne sais même pas si je dois l'ignorer ou le remballer. Mais quand il pose sa main sur mon dos, je suis à deux doigts d'éclater. La main d'Oliver me procure mille et une sensation mais alors celle de ce barbu me donne envie de vomir. « Je vous demanderais juste d'enlever votre main de mon dos et de me laisser tranquille. Vous n'avez pas l'impression que je suis légèrement occupée là ? » Ouai, juste l'impression. Le jeune homme enlève sa main et ris légèrement et me regarde droit dans les yeux. « T'es au courant quand même qu'il s'agit d'Oliver Calloway et qu'il se tappe tout ce qui bouge » Ouai j'en ai conscience. Il doit croire qur je ne suis qu'une fille racollée au bord de la route et que je suis trop ignorante pour savoir. Je déglutis difficilement et bois une gorgée de ma boisson. Je ne laisse même pas le temps à Oliver d'ouvrir la bouche. En même temps à part dire à ce mec que c'est pas cool et qu'il devrait dégager, il n'y a rien à faire. « J'en suis consciente et vous savez quoi ? Tout ça m'appartient et j'en fais ce que je veux » Lançais-je en montrant mon corps à l'aide de ma main. Je bois ma bière plus vite qu'un verre d'eau en pleine sécheresse. Lorsque je le repose, il fait un bruit assez fort qui me fait grimacer. Lyla la drama queen acte un scène une. « Je reviens » Lançais-je en souriant à Oliver et dévisageant le brun juste à côté. C'est limite si je ne lui donne pas un coup d'épaule sur le passage. Les toilettes viiiiiiiiiite.
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() message posté Mer 17 Sep 2014 - 1:52 par Invité
Quand elle me dit qu’elle n’a pas envie de se trouver quelqu’un pour la soirée ça me fait plaisir. Mon pote pourra toujours tenter, je ne pense pas qu’elle se laissera séduire aussi facilement. De toute façon j’ai déjà tout mon film fait dans ma tête. Nous allons forcément rentrer ensemble car on habite au même endroit et quand on sera sur le pas de ma porte, je l’attirerai à l’intérieur de chez moi en l’embrassant. Oui c’est comme ça que je vois la suite de la soirée. Pas dans l’immédiat parce que je pense qu’on peut passer un bon moment ici, à danser, boire, parler. Surtout parler. J’ai bien envie de lui parler à la jolie Lyla. J’en connais déjà pas mal sur elle, mais en découvrir un peu plus je ne dis pas non. J’approuve son choix de boisson quand elle décide de prendre la même chose que moi. Je savais qu’elle avait des bons goûts - car j’ai été une de ses conquêtes - mais ça se confirme. On est tout prêt l’un de l’autre quand elle me dit qu’elle a en effet grandit grâce à la soupe de son neveux. Je danse un peu, me mords la lèvre en la matant puis je me détache quand nos boissons sont prêtes. Elle me remercie pour le verre et je balaie ça d’un geste de la main qui veut dire « c’est rien. »

On se retrouve au milieu de la salle, mes potes sont un peu plus loin autour d’une table. Je leur jette un coup d’oeil et elle a du sentir mon regard car elle me demande si j’ai envie de retourner avec mes potes.

« Hey nan tu rigoles. T’es beaucoup plus agréable à regarder qu’eux. »

Je lui fais un clin d’oeil avec un petit sourire en coin. Je me la joue clairement.

« Et puis je les connais déjà très bien… Alors que toi… »

Je plisse les yeux en la regardant.

« … toi t’es encore mystérieuse. »

Je dis n’importe quoi, mais ça n’est pas nouveau. Je ne suis pas spécialement doué avec les filles. D’habitude je n’ai besoin de rien faire, elles font tout le boulot. Je ne discute jamais autant avec une fille. Ou plutôt, je ne discute jamais autant avec une fille avec qui j’ai déjà couché. Lyla fait exception à la règle. Sûrement parce que c’est ma voisine et qu’elle s’entraîne pour être pompier. Elle m’impressionne de tenter de faire ce métier et ça la rend encore plus attirante.

« Ouais j’ai fait plein de belles rencontres ici. »

J’ai des amis proche que j’ai rencontré ici au détour d’un verre un jour comme les autres. Ils devenus des habitués tout comme moi. On discutait plusieurs fois par semaine. Ca rapproche la bière mine de rien. La bière et la musique. Et les filles ok. Et le football. Je ne louperai un match de Arsenal pour rien au monde si je suis en ville. Un type s’approche et ça me fait doucement sourire de voir que Lyla a l’air de s’en foutre complet. Sauf que le type a décidé de prendre la parole. Il a pas compris que j’étais déjà là. La place est prise mec ! What the… Il se met à la toucher, ok juste dans le dos mais quand même ! Ca se fait pas. Ils commencent à parler comme si j’étais pas là et je fronce un peu les sourcils. Si ça dérape, je suis prêt à sauter sur le mec et lui péter la jambe avec ma jambe bionique. Il parle de moi comme si j’étais un bourreau des coeurs ! Pas de ma faute si les filles veulent de moi. Elle a de la réparti la petite Lyla et un sourire victorieux s’affiche sur mes lèvres quand elle lui balance sa dernière phrase à la gueule. Elle file aux toilettes et je me tourne vers le type.

« Soit pas jaloux mec. »

Je lui donne une petite tape sur l’épaule. J’aurai pas dû aller jusque là. Sûrement même. Parce que la prochaine chose que je sais c’est qu’il me met son poing dans la gueule. Putain de merde. Ca fait mal. Je me suis déjà battu dans ma vie mais ça a toujours été très rare et je n’ai jamais été très enclin à ce que ça se reproduise. Je suis sonné sous le coup, je perds un peu l’équilibre. Mes potes se lèvent pour aller choper le mec mais il est déjà parti bien loin. Je ne saigne pas mais je sens que j’ai affreusement mal à la joue. Il m’a pas loupé ce fils de pute.

« Ca va Oliver ? »

Je reprends doucement mes esprits et fait « oui » de la tête à mes potes. Je m’assois sur la première chaise que je trouve (et qui m’est tendu par un de mes potes). Le barman arrive pour me demander ce qui s’est passé et j’hausse les épaules.

« C’est rien, il était jaloux de moi… Ma gueule devait pas lui revenir. »

Ce n’est pas une raison pour m’en mettre une en pleine face mais qu’est ce que je peux faire de plus maintenant ? Le type est parti plus vite que son ombre, je ne connais pas son nom. Je ne compte pas le poursuivre en justice pour ça. J’aurai du faire mon canard au lieu de la ramener. Je sens ma joue me lancer. Je vais avoir un beau bleu. Fais chier. Je vois Lyla revenir des toilettes et je me lève de ma chaise.

« Tiens mets toi ça sur le visage. »

Une des serveuse m’apporte une poche de glace que je place rapidement sur ma joue.

« Merci. »

Je crois que la soirée est terminé pour moi. Ou du moins terminé ici.

« Je vais rentrer. »

Je garde la poche de glace plaqué sur ma joue endolorie.

« Tu veux que je te raccompagne ? »

Un de mes potes qui se propose. Je fais non de la tête et je me tourne vers Lyla.

« Tu me raccompagnes ? »

Oui j’ai toujours la même idée pour la fin de la soirée. Ce n’est pas avec ma joue que je vais lui faire des choses. Ca devrait aller. Je vais m’en sortir. Et puis la voir de nouveau avec cette superbe robe, ça me donne plein d’idée de nouveau et c’est presque comme si j’oubliais la douleur.

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() message posté Mer 17 Sep 2014 - 21:55 par Invité
Depuis que j'ai croisé Oliver il y a quelques temps déjà, je me pose des tas de questions. J'ai envie d'en savoir plus sur lui, sur ce qu'il aime, ce qu'il fait de ses soirées et j'ai déjà eu un bon nombre de réponses grâce à Pia. Je n'oserais jamais lui dire que j'ai posé des tas de questions à sa sœur et j'espère qu'elle gardera – ou plutôt a gardé – cette petite entrevue entre nous. Je sais qu'il a des dizaines et des dizaines de filles complètement folles de lui et qu'il n'a pas besoin que j'aille fouiller dans sa vie à travers sa jumelle. C'est sûrement pire que d'aller chercher sur internet. Enfin, là, je suis sûre d'être à la source et de ne pas avoir d'informations erronées. Les minutes passent et je me sens de plus en plus mal à l'aise. C'est comme ça ; je ne suis pas à ma place et ce que mes professeurs me disaient au lycée est vrai : il n'y a pas besoin d'être un étranger pour se sentir mal à l'aise, bien que je ne sois pas née en Angleterre. Enfin, je tente quand même de profiter de ce moment parce que, bien que ce soit annodin pour lui d'être au Barfly si tard, ce n'est pas mon cas. Encore moins dans cette tenue qui attire les regards et les remarques des hommes autour de moi. J'aurais du garder sa veste, la fermer sur moi et je serais peut être passée inaperçue. Peut être oui parce que j'ai quand même les jambes à l'air. En tout cas, je me demande si je n'interromps pas quelque chose avec ses amis parce qu'il est venu avec eux après tout. « Et puis je les connais déjà très bien… Alors que toi… toi t’es encore mystérieuse. » Je souris légèrement et sens mes joues rosire un peu plus chaque minute qui passe. Oui, je suis mystérieuse mais une fois qu'il aura tout découvert de moi, il passera à autre chose. Peut être même qu'entre dimanche et aujourd'hui, il est déjà passé à autre chose. Je ne dois pas penser à ça, je dois profiter et là c'est tout sauf ça : mettre son cerveau de filles sur stop et s'éclater. Pas trop non plus. Du moins par sur l'alcool parce qu'il va falloir que je me lève demain à six heures pour me préparer et aller au boulot pour ne réveiller personne. Je suis réglée comme du papier à musique mais ce soir est ma journée 'off', ma soirée free style en quelque sorte. Plus je parle avec le jeune homme, plus j'en apprend sur lui et plus je l'envie. J'aimerais tellement avoir un QG avec mes potes, en rencontrer des nouveaux de temps à autre, élargir son cercle mais toujours kiffer. Je suis plutôt du genre casanière à rester enfermée à la maison une fois le boulot fini. Je fais même mon shopping sur internet alors que le centre commercial n'est pas si loin que ça et accessible en bus. Je loupe des tas de choses et c'est ça que j'envie chez lui : il vit vraiment sa vie ! Je devrais prendre exemple sur le beau blond sur ce point. Oui, pas sur les autres parce que je doute qu'Elias apprécie que je sorte boire une verre ou deux tous les jours et que je change de partenaires sexuels tout aussi souvent. C'est peut être un mythe, une idée qu'il se donne et que tout le monde lui donne. Genre on a l'impression que certaines stars sont super sympa à la télévision mais une fois dans la sphère publique non médiatisée, ce sont des vrais connards. Ouai, j'émets des théories plus folles les unes que les autres mais je le vis bien, ça me permet de relativiser. Oliver pourrait définitivement être un sujet d'études pour certaines personnes. Je vois le sujet de partiels de là : Oliver Calloway serial baiseur : mythe ou légende ? J'ai envie d'éclater de rire en y pensant mais il pourrait croire que je me moque de lui et quelqu'un nous dérange. Je suis toujours très calme et souriante mais là, je ne me laisse pas faire. Le contact de sa peau moite sur mon épaule me donne envie de lui briser les doigts. Je pourrais le faire, même avec si peu de tissu sur moi. Il y aurait juste une chance sur deux que je me dévoile encore plus entre deux mouvements. Dès qu'il ôte sa main, j'ai besoin d'aller aux toilettes pour vider ma vessie qui me rappelle que c'est la deuxième ou troisième bière que je bois ce soir mais aussi pour regarder à quoi je ressemble. Oliver était proche de moi puis il a construit un espèce de mur entre nous. Quelque chose doit clocher avec moi. Ou Pia lui a raconté quelque chose. Je ne me gène pas pour envoyer très rapidement un texto à la jumelle du jeune musicien et ne lui laisse pas réellement le temps de répondre. Au pire, je rentre chez moi et lui chez lui, ce n'est pas vraiment un problème. Ce n'est pas comme si j'étais sensée être dans mon lit dans quelques heures. Je rabats une mèche derrière mon oreille et souris. Ça peut le faire. Il faut que j'y retourne vite ; aucune envie qu'il croit que je suis entrain de faire la grosse commission. Il faut vraiment tout calculer ! Alors que je reviens près du bar, je vois un attroupement près d'Oliver et lui se lève d'une chaise. J'ai loupé un épisode, il a eu un malaise ? J'accélère le pas et le regarde placer un tissu sur son visage. « Qu'est-ce qu'il y a eu ? » Demandais-je en m'avançant vers le jeune homme. Je pars cinq minutes et il choisit ce moment pour se battre ou bien ? Non pas que les bagarres m'excitent, loin de là. « Je vais rentrer. » Je déglutis. Comme par hasard, c'est son lieu de prédilection, là où il passe du bon temps avec ses amis et le seul jour où je suis là, il écourte sa soirée et se prend un coup. Enfin, c'est ce que j'en déduis parce que personne ne m'éclaire sur la situation. Les gens se dispersent et un ami du jeune homme le propose de le racompagner. Il refuse et se tourne vers moi. « Tu me raccompagnes ? » C'est pas comme si on habitait l'un à côté de l'autre et qu'en plus, je suis là 'juste' pour lui. S'il part, je pars, ça coule de source. « Oui bien spur » Je lui souris et le regarde. On dirait un petit mignon avec son regard posé sur moi et sa main qui tient une poche de glace roulée dans un chiffon pour ne pas lui brûler la peau. Je me place face à lui et l'interpelle légèrement. « Je peux ? » Il s'est mangé un coup et peut être qu'il est ouvert, j'en sais rien moi. J'attends son approbation, pose ma main sur la sienne et déplace la poche de glace. Il n'y a pas de médecins dans le bar mais une future pompier ! Je permets de glisser mes doigts frais sur sa joue légèrement rougis et souris. « Tu vas avoir l'air d'un guerrier avec ton bleu » En gros, c'est pas grand chose et avec un peu d'arnica, ça sera bon. S'il n'en a pas, j'en ai à la maison parce qu'avec Noam qui commence à marcher réellement... Je laisse ma main tomber et le laisse remettre la poche sur sa joue. Ça ne sert pas à grand chose, sauf à anesthésier la douleur. Et encore. « On y va ? » Demandais-je le plus simplement du monde. Ouai parce qu'on est toujours au milieu du bar et que ses potes nous regardent du coin de l'oeil, je peux le voir. On est rapidement dans la rue et un coup de vent me fait frissonner. Je rentre, je saute dans mon pyjama mickey polaire, rien à faire ! Je croise mes bras au niveau de ma poitrine, la mettant en avant et remontant la jupe. On pourrait croire qu'Oliver rentre avec une prostituée rencontrée au bout de la rue. « Ca va ? Ca te lance pas trop ? » Conversation banale au possible bonsoir. « Tu as ce qu'il te faut chez toi ? Sinon je peux aller prendre un tube d'arnica à la maison. On en a d'avance pour le petit » Je lui souris légèrement. Mais qu'est-ce qu'il est beau ! Ça lui donne un côté aventurier cette poche de glace sur le visage. Enfin, faut qu'il face gaffe de pas se brûler avec le froid parce que c'est ce qu'il y a de pire. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Je pars cinq minutes et c'est l'apocalypse. À croire que je suis l'élément perturbateur » C'est même sûre mais je vais pas me faire passer pour la victime dépressive ici. Je ris légèrement et cherche mes clés dans mon micro sac. J'espère que je ne les ai pas laissé à Thalia... Manquerait plus que ça. Elias me tuerait de le réveiller si tard.
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() message posté Jeu 18 Sep 2014 - 23:20 par Invité
Je la vois rougir quand je lui dis qu’elle est mystérieuse, ça me fait sourire. Je sais qu’elle craque complet pour moi. Je sais aussi qu’elle m’a déjà eu dans son lit (oui ok dans mon canapé, mais vous avez compris ce que je veux dire) mais que malgré ça elle a l’air d’être partante pour remettre le couvert (ou pas). Moi et les filles ça fait 15. Je ne les comprends quasi jamais. Les trucs subtiles tout ça, c’est pas mon fort. Heureusement que je ne compte pas me caser parce que ça ne m’intéresse pas, du coup je n’ai pas besoin de trop me creuser la tête par rapport aux signaux que les filles pourraient envoyer.

Lyla file aux toilettes et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, la soirée prend un virage à 360°. Je l’ouvre. Je me prends une droite en plein visage. Je suis sonné. Je suis assis et entouré de mes potes. J’ai une poche de glace sur la tronche. Fais chier. Lyla revient et je lui demande de me raccompagner. Ok c’est pas comme si je lui faisais faire un détour. Je sais d’avance qu’elle va dire oui. Même si elle avait un détour à faire, elle aurait dit oui. Je sais c’est pas bien d’être sûr de moi comme ça, mais c’est comme pour Hannah. Je sais d’avance qu’elles me kiffent et du coup tout est beaucoup plus facile dans ma tête. Pas besoin de sortir le grand jeu (quoi que avec Lyla j’ai sorti le brunch de fou l’autre jour).

On va pour partir et elle vérifie ma blessure de guerre avant qu’on bouge. Elle me demande même la permission elle est chou.

« Bien sûr Mademoiselle la pompier. »

Je souris légèrement en coin en la regardant et je me rends compte que sourire me fait un peu mal. Fais chier. Elle confirme que je vais avoir un bleu. Oh joie. Mon si beau visage. Je m’imagine déjà en train de prendre une selfie et de mettre ça sur instagram. Je verrai une fois chez moi si ça se voit déjà. Au pire je metterai l’évolution du bleu. De rouge à violet vert puis jaune. Oh mon dieu j’espère que ça sera pas trop dégueulasse quand même.

Je fais oui de la tête quand elle demande si on bouge. Tous mes potes sont toujours la et je leur fais un signe de la main quand on sort du bar. Je marche assez proche de Lyla. Comme si j’avais besoin d’être rassuré après m’être fait frappé. Comme si j’étais dans les jupes de ma mère oui. Je capte qu’elle a froid.

« Tu veux ma veste ? »

On est pas bien loin de chez nous, donc peut être qu’elle n’a pas envie de s’embêter ave ça. Juste cinq minutes à marcher. Dix si on fait nos lents. Elle me demande comment ça va.

« Ca me lance grave j’ai l’impression d’avoir la gueule en feu. »

Je fronce le nez et j’enlève la poche de glace de mon visage en même temps. Elle me demande si j’ai de quoi mettre dessus et j’ai absolument rien. Elle me parle du gosse et je sais pas pourquoi j’imagine le petit se prendre une droite en pleine tête. Je fais des associations d’idées bizarre. Sûrement le traumatisme crânien.

« J’ai des trucs mais je sais pas ce que j’ai exactement… Je crois pas avoir grand chose à part du paracétamol et des trucs du genre. »

Ma mère qui vient des fois et qui me donne plein de médicaments. Sauf que j’y jette rarement des coups d’oeil, sauf quand je suis pas bien, là oui ça m’intéresse et je la remercie toujours dans ces cas là. On marche toujours et Lyla me demande ce qui s’est passé. C’est vrai qu’elle a loupé toute l’action.

« J’ai fait mon malin devant la gueule du type et il a pas apprécié. »

Je souris en disant ça, je me sens trop con maintenant. Le dire rend le truc encore plus ridicule. Les autres ont bien dû se marrer (ou pas, ils avaient l’air vraiment inquiet pour moi). Je me demande si des photos ont été prise. Si je vais pas retrouver ma tête sur JustJared en allumant mon ordi.

« J’aurai mieux fait de me la fermer. J’ai pas mérité d’abîmer mon visage d’ange et c’est vrai que c’est de ta faute maintenant que tu le mentionnes. »

Je plaisante bien sûr. Elle a été au milieu de la petite embrouille mais ce n’est en aucun cas de sa faute si ce type m’a mis son poing dans la figure. J’aurai l’air bad ass pour quelques jours. Heureusement qu’on a rien de prévu comme promo pour le groupe en ce moment. Je me serai fait défoncé par le manager. On arrive jusqu’à notre immeuble, on entre, il fait meilleur, ça fait du bien. J’ouvre la porte de chez moi et je lui fais signe de me suivre.

« Faut que tu me soignes. »

Bon ok faut sûrement qu’elle aille récupérer le tube de crème chez elle pour se faire, mais au moins elle sait que la porte est grande ouverte. Je me mets à l’aise et je me tourne vers elle quand elle est de retour.

« C’est moche ? Ca se voit beaucoup ? C'est enflé ? »

Je n’ai pas encore vu ma tête dans un miroir. Peut être que je devrais faire ça. Mais je veux voir son avis d’abord, pour avoir une idée à quoi m’attendre. Ca me lance moins, heureusement.

« Il me faut un bisou sur le bobo. »

Dès que j’ai dit ça je le regrette. « Bobo » j’ai osé dire ça ? Je dois vraiment avoir un traumatisme crânien pour sortir de la merde pareil. Je n’ai pas envie de lui rappeler un gosse. J’ai envie qu’on s’amuse dans mon lit après ça. Je suis vraiment anti sex ce soir. Mais bon elle me kiffe, peut être que ça passera quand même. J’ai qu’à tendre les lèvres et ça viendra tout seul. Ou pas.

« Ou pas loin à côté… »

Je tends les lèvres en la regardant.

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() message posté Ven 19 Sep 2014 - 17:44 par Invité
« Bien sûr Mademoiselle la pompier. » Je lui souris légèrement et regarde sa 'blessure de guerre'. Intérieurement, je m'en veux comme pas possible parce que je sais que c'est de ma faute. Je n'en suis pas sûre à cent pour cent puisque je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais c'est obligé qu'il se soit mangé un coup dans le visage à cause de moi. Peut être le mec qui est venu me parler qui a décidé de se venger sur Oliver. J'en sais rien mais ça me tue. Ouai, littéralement. À croire que je n'emmène que des problèmes aux gens. Je garde mes pensées pour moi et lui propose de partir. Je suis fatiguée et il n'a sûrement plus aucune envie de rester là et de discuter. Ça se comprend après tout. Je rumine intérieurement mais je tente de ne rien montrer. Ça ne sert à rien de se sentir mal pour quelque chose que je n'ai pas commis par moi même. Je veux dire, ce n'est pas moi qui lui ait mis une droite après tout. Je ne pourrais pas le faire par pur 'respect' pour son visage angélique. Et j'aurais quand même pas mal peur de me faire mal à la main. Je veux dire, il est tout mince et il a les os plutôt solide. « Tu veux ma veste ? » Je trouve la tête et secoue légèrement la tête de droite à gauche. J'ai qu'à crever de froid, c'est pas très grave après tout ! Et puis on n'est pas très loin de l'appartement alors je peux bien prendre sur moi quelques minutes. Je m'active à chercher mes clés pour ne pas poireauter deux heures devant la porte mais aussi histoire de bouger et de me 'réchauffer' par la même occasion. « Ca me lance grave j’ai l’impression d’avoir la gueule en feu. » Je souris légèrement en le regardant. La gueule en feu, carrément. Ça me fait rire qu'il exagère comme ça, comme s'il avait besoin d'en faire des tonnes pour que j'ai pitié de lui, ou que je m'occupe de lui. Après tout, je suis Mademoiselle la pompier. Ça m'a littéralement fait craquer quand il a dit ça tout à l'heure mais devenir rouge et complètement folle n'est pas la solution. Se contenir et paraître pour une fille tout ce qu'il y a de plus normal l'est. « En feu carrément ! T'as de la chance d'être en ma compagnie alors » Je lui adresse un clin d'oeil moqueur et écoute ce qu'il me répond. Bien entendu que je me doute qu'il n'a pas ce qu'il faut. En même temps, ce n'est pas le genre de jeune homme à se battre tous les trois jours. Du moins je l'espère. Je commence presque à me demander si l'arnica peut s'appliquer dans le visage pour atténuer le bleu. Il faudrait que je demande à Elias mais si je le réveille pour Oliver, il va me clouer au mur comme Jesus sur la croix. Lire la notice d'utilisation fera donc très bien l'affaire. En tout cas, j'espère pour lui qu'il n'a aucune sortie officielle dans les jours à venir parce que son manager risquerait bien de péter un cable mais aussi de le cacher sous quinze kilos de maquillage. Ouai, un peu de fond de teint et ça devrait passer inaperçu. Ce n'est pas comme si cette tactique était utilisée par les femmes battues depuis la nuit des temps. Je grimace quand il me dit pourquoi il a pris un coup. « Et c’est vrai que c’est de ta faute maintenant que tu le mentionnes » Je le regarde et fronce les sourcils. Eh bien c'est gentil. Merci, enfonce le couteau encore un peu plus loin, les artères principales ne sont pas touchées. Il a l'air de le dire sur le ton de la rigolade mais ça ne me fait pas rire. Comme si j'avais besoin d'avoir la confirmation que c'est bel et bien ma faute. Et puis, il a fait le malin. Ça veut tout et rien dire cette phrase. Je me demande s'il a voulu me défendre ou me prendre pour acquise ; c'est bien son style. Une fois sur le pallier de mon appartement, je le laisse rejoindre le sien et lui souris. « Faut que tu me soignes. » Là, forcément, je ne peux pas dire non. Il a ce regard qui en ferait tomber plus d'une et sa joue rose attire l'oeil comme jamais. « Aller, pour me faire pardonner je viens jouer à l'infirmière. Je vais juste chercher ce qu'il me faut » Ouai parce que je ne sais absolument pas ce qu'il a et ce qu'il n'a pas. Je fais le moins de bruit possible pour ouvrir la porte et me dirige rapidement vers la salle de bain. J'embarque de la crème et deux trois trucs bien qu'il n'y ait rien à faire avec un bleu à part attendre qu'il s'estompe. Quand Noam se fait un bleu, je ne cesse de lui répéter que c'est bien fait, qu'il n'avait qu'à faire attention. Mais là, ça ne le fera pas. Je vais rapidement dans son appartement et regrette instantanément de ne pas avoir enlevé mes chaussures et passer un jeans ou je ne sais quoi. Non, je suis toujours cette tenue tout sauf agréable à porter. « C’est moche ? Ca se voit beaucoup ? C'est enflé ? » Je ris légèrement et m'approche de lui avec mon tube de crème. Il faudrait que je me lave les mains avant de lui en mettre d'ailleurs, ce serait pas mal. « Mais non c'est pas moche. Pour le moment on voit rien, c'est juste un peu rouge et un peu sensible je pense » Je n'ai pas envie de lui coller mes mains sur le visage pour voir s'il a mal. Sa petite tête montre bien qu'il a mal mais que ça va. Il n'a pas assez bu d'alcool sinon ça l'aurait anesthésié et il ne sentirait rien. Je vais rapidement me laver les mains dans la cuisine et ait l'impression de répéter ce qu'il s'est passé dimanche dernier. « Il me faut un bisou sur le bobo. » Je souris largement quand je l'entends parler ainsi. Mais oui voyons, un bisou magique et ça ira mieux. Il me fait rire et c'est l'essentiel non ? « Ou pas loin à côté… » Je n'ai pas le temps de demander où ça qu'il tend les lèvres et je souris. Il ne perd pas le nord celui là ! Je dépose mes lèvres sur les siennes et ne reste qu'une fraction de secondes. Un baiser sans saveurs, sans intention, rien. « Ca va mieux ? Mes pouvoirs de guérisseuses ont fonctionné ? » Je me moque de lui et je sens que je vais bientôt le regretter. Il peut très bien me demander de partir et de le laisser souffrir en paix. Ça me ferait chier. Il est un peu loin de moi quand même. J'attrape sa veste par la fermeture de sa veste et le tire vers moi. De l'autre main, j'attrape le tube de crème et l'ouvre rapidement. En quelques secondes, il est collé à moi et je lui souris. « Ca risque de ne pas être très agréable » lançais-je en mettant un eu de crème sur mon index et en le posant sur sa joue. Il grimace légèrement et je fais le lus doucement possible. Je peux être douce et ce moment le montre bien. Je ne suis même pas aussi douce quand il s'agit de Noam. Alors que j'ôte ma main de son visage, j'entends la voix de mon frère qui me dit qu'une fois qu'on a appliqué de la crème, on se relave les mains. Mais je balaye ces paroles quand je sens le souffre d'Oliver frôler mon visage. Rien à foutre de mon frangin ! J'attrape les lèvres du jeune homme et l'embrasse réellement. Un baiser qui a du goût, de l'énergie. Un french kiss qui te retourne l'estomac et ne te donne plus envie de quitter l'autre. Du moins pour moi. J'hésite à passer ses mains sous sa veste et à lui enlever. J'ai terriblement envie de lui. Depuis dimanche, je ne pense qu'à ça, qu'à son corps et à ce qu'il me fait. C'est mal, je le sais, mais c'est plus fort que moi. Lorsque je me détache, je mords ma lèvre inférieure et souris légèrement. « Tu veux peut être te reposer après tous ces événements » Peut être comme peut être pas. Et intérieurement, je ne l'espère pas.
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