(✰) message posté Sam 6 Sep 2014 - 20:40 par Invité
J’avais l’impression d’attendre cette journée depuis des millénaires. Alors qu’en fait non, ça ne faisait même pas une semaine, mais le temps était passé si lentement… Ce soir, j’avais mon premier rendez-vous avec Jonah. J’étais super impatiente, j’avais attendu ce moment pendant très très longtemps, et voilà qu’enfin on allait pouvoir passer une soirée ensemble, et j’avais vraiment hâte. Toute la matinée, et le début de l’après-midi, j’avais essayé d’aider mes parents au mieux, mais me voyant trépigner d’impatience, ils m’avaient dit que je devrais me reposer, mettant ça sur le compte de la fatigue. Je ne leur avais rien dit, même pas que je sortais ce soir. Encore, je pourrais le dire à mon père, mais si je disais à ma mère que je voyais Jonah, je savais bien qu’elle allait s’emballer, et ce n’était pas ce que je voulais. Je voulais qu’on prenne notre temps lui et moi. Parce que si on allait trop vite, ça risquait de chuter trop vite aussi, et je ne voulais ça pour rien au monde. Du coup, j’avais passé mon après midi à lire en me faisant divers masques pour le visage et pour les cheveux. Je voulais que ce soit, Jonah soit étonné de me voir, qu’il voit que je ne suis plus la jeune adolescente que j’étais avant de partir, que j’avais changé, que j’étais une femme. J’avais réservé un taxi qui devait passer me prendre à 11.15pm pour rejoindre Jonah à la boite à 11.30. Ca allait être ma première expérience en boîte, et je ne savais pas trop si j’étais plus excitée à l’idée de voir Jonah que stressée à l’idée d’aller en boîte. Mais d’un côté, je me disais que j’allais être avec lui de toute façon, et que donc, je ne risquais rien.
Sur les coups de 9pm, ma mère avait fini de préparer le repas. Moi, je venais de sortir de la douche avec des bigoudis sur la tête. Certes, je ressemblais à une grand-mère, mais à ce que j’avais compris, le résultat en valait le coup. Après avoir enfilé un peignoir, je descendais donc pour aller manger. Ma mère me regarda d’un drôle d’air quand je me fus assise. « Tu as quelque chose de prévu ce soir ? » e demanda-t-elle. Et voilà, j’étais de nouveau parti pour un interrogatoire. « Oui. » Je n’allais pas m’attarder. Avec un peu de chance, elle ne chercherait pas à en savoir plus, mais c’était mal connaître ma mère. « Et on peut savoir où ? Et avec qui ? » Je posais mes couverts, un peu énervée. « Maman… J’ai plus 15 ans… » Et elle commençait à s’emporter. « Non, en effet, tu en as 23. Mais tu vis encore chez nous ! Donc où est-ce que tu vas et avec qui ? » Je levais les yeux au ciel, j’étais très énervée là. J’en avais marre qu’elle se mêle de tout. « Je vais en boîte ! Avec Jonah ! C’est bon ? Contente ? » lui dis-je en ramassant mes couverts et en allant dans la cuisine. Je n’avais pas fini de manger, mais je n’avais plus vraiment faim. Mais je savais que ma mère me suivait. « En boîte ? C’est une blague ? Tu sais comment c’est en boîte ? Ca grouille de monde ! Et personne ne fait attention. » Je me retournais vers elle. « Et alors ? Comme tu dis, j’ai 23 ans ! C’est fait 21 ans que je me trimballe cette bonbonne, et qu’il y est du monde ou pas, je m’en fiche ! J’accompagne Jonah parce qu’il va travailler ! Et si je me sens capable d’y aller, j’irai, c’est tout ! » Et je repartais dans ma chambre, aussi vite que je le pouvais, trimballant cette foutue bonbonne.
Une fois dans ma chambre, je regardais l’heure. Je devrais peut être commencer à me préparer. J’enfilais alors la parure de sous-vêtement que j’avais acheté. Un ensemble noir, rien de bien fabuleux, mais bon. Enfin, de toute façon, je ne pense pas que ça allait servir à quoi que ce soit ce soir. J’enfilais ensuite une robe en satin rouge, bustier qui se terminait en jupe trapèze. Mais aussi enfilée, je remettais mes tubes d’oxygénation en place. Si seulement je pouvais m’en passer, juste le temps d’une soirée, ça serait parfait… Mais non, pas ce soir au moins. J’enlevais ensuite mes bigoudis après m’être postée devant ma glace. De grosses boucles brunes descendaient alors le long de mon visage, et je trouvais le rendu plutôt jolie. Du moins, je pensais que ça lui plairait, à lui. Je mettais un peu de rouge sur mes lèvres, du mascara, un trait d’eye-liner et un peu de parfum. Ca faisait longtemps que je n’avais pas fait autant d’effort pour me préparer. Je regardais mon téléphone. 10.15pm. Déjà ? J’avais mis tant de temps que ça pour me préparer ? Quand même. En attendant, je me posais et je lisais de nouveau un petit peu, regardant mon portable régulièrement pour ne pas louper mon taxi.
11.10pm. Je me levais et enfilais des escarpins noirs et une veste en cuir de la même couleur. Je prenais ma bonbonne puis descendais les escaliers. Si seulement j’avais pu la laisser à la maison… Mais bref, tant pis. Ma mère m’attendait en bas. « Je sais que tu te fous de ce que je peux te dire, mais fais attention… » J’enlaçais ma mère, même si elle m’énervait au plus haut point, je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir. « Oui promis. Bon, j’y vais, je ne sais pas si je rentre dormir et à quelle heure je rentre. Bonne nuit ! » Et je partais. Je montais dans le taxi qui était à l’heure devant la maison. Pendant le trajet, l’angoisse montait en moi. Est-ce que je n’aurais pas dû écouter ma mère ? Est-ce que c’était vraiment raisonnable pour une fille comme moi, d’aller en boîte ? Je n’en sais rien, mais je savais que je voulais absolument être avec Jonah. Il aurait pu aller n’importe où, je l’aurais suivi de toute façon. Nous arrivions à la boite, et le taxi s’arrêtait juste devant Jonah, qui était déjà là. Je souriais rien qu’en le voyant. Je paye le chauffeur, sors de la voiture, sors ma bonbonne, et lui saute littéralement au cou, l’embrassant passionnément. Je ne savais pas si c’était vraiment officiel ou pas entre nous, mais de toute façon, il n’y avait personne autour. Je décollais mes lèvres des siennes, gardant mes bras autour de son cou. « Je sais vraiment pas comment j’ai fait pour rester quatre ans sans te voir alors que là, une semaine, je trouve ça long… » Je repose mes lèvre sur les siennes. « Tu m’as beaucoup manqué… » lui dis-je en plongeant mon regard dans le sien. Il était trop beau. Son sourire me faisait fondre toujours et encore…
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(✰) message posté Mer 17 Sep 2014 - 3:04 par Invité
J'avais toujours le sourire aux lèvres. J'étais perpétuellement heureux. J'étais optimiste, même dans les pires moments. Pendant ces quatre longues années où j'avais été séparé de la belle Aby, j'avais eu le cœur brisé, mais je n'avais jamais vraiment perdu espoir de la revoir. Quelque chose à l'intérieur de moi, comme une petite voix, m'avait toujours dit qu'un jour nos chemins allaient se recroiser. Lorsque j'avais vu la jolie brune sur le pas de ma porte, mon cœur avait recommencé à battre, plus fort que jamais. Et le sourire qui avait habité mes lèvres cette journée-là où nous étions revenu ensembles ne les avait plus quitté depuis. Tout le monde se demandait ce qui se passait avec moi. Comment pouvais-je être encore plus heureux qu'à mon habitude. Était-ce seulement possible? Il fallait bien croire que oui. Et je disais à tout va que l'amour de ma vie était revenue. Et qu'elle n'allait plus partir... du moins, pas de son plein gré. Je ne faisais pourtant pas de plan à long-terme, pas parce que j'avais peur de la perdre à cause de sa maladie, mais plutôt, parce que je voulais profiter de chaque moment que je passais à ses côtés. C'était ça l'important pour le moment.
Ah oui, et aussi le fait qu'elle allait venir me voir ce soir au boulot. Je savais très bien que ce n'était pas son genre d'endroit, mais ça me faisait plus que plaisir qu'elle vienne tout de même m'encourager. J'avais terriblement hâte de la voir parce que ça faisait déjà une semaine depuis notre dernière rencontre. Les jours se faisaient longs. Souvent, j'avais eu envie d'aller la voir, mais il fallait qu'elle s'adapte de nouveau à la vie à Londres. Ce n'était pas chose facile vu la pollution! Elle était certainement pire qu'en Nouvelle-Zélande. Du moins, c'était ce que j'imaginais. J'espérais aussi que tout soit parfait ce soir, qu'elle n'ait pas de difficulté à respirer parmi tous ces gens. Mais j'avais fait la demande pour qu'elle soit à côté de moi sur la scène, comme ça, elle ne serait pas gênée par personne.
Il y avait d'ailleurs déjà beaucoup de monde. J'allais bientôt débuté mes mix, mais avant, il fallait que j'aille chercher Abygaëlle devant la boîte. Je m’exécutai rapidement, bien trop heureux de la voir. Vers 11h30 p.m., elle arriva en taxi. Lorsqu'elle me vit et qu'elle me sourit, je ne pus m'empêcher de sourire à mon tour, trop heureux. Lorsque Aby fut sorti, elle alla directement m'embrasser, passionnément. Je fus légèrement surpris sur le coup, mais pas longtemps, puisque je l'embrassai à mon tour, trop heureux de pouvoir encore goûter à ses lèvres. « Je sais vraiment pas comment j’ai fait pour rester quatre ans sans te voir alors que là, une semaine, je trouve ça long… » dit-elle en m'embrassant de nouveau. « Tu m’as beaucoup manqué… » ajouta-t-elle en plongeant son regard dans le mien. Tu m'as manqué aussi... » lui dis-je.
Je revins alors à la réalité. Il fallait que je commence mon shift de travaille. «Tu es prête à affronter la foule? Il y a beaucoup de personne à l'intérieur... Mais ne t'inquiète pas, tu vas pouvoir être juste à côté de moi! » lui dis-je avec un sourire. Déposant à mon tour un baiser sur ses lèvres, je pris ensuite sa main dans la mienne pour l’entraîner vers la porte de côté.
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(✰) message posté Mer 17 Sep 2014 - 16:00 par Invité
J’étais tellement heureuse d’enfin pouvoir le retrouver que je savais que ce sourire niais que j’affichais sur mes lèvres n’allaient pas me quitter de toute la soirée. Une semaine, sept jours et cent-soixante-huit heures. Dis comme ça, ce n’était rien, mais ça m’avait paru être une éternité. Je ne l’avais pas vu pendant quatre ans, et même s’il m’avait énormément manqué, j’avais survécu. Alors que là, au bout d’une semaine, ça devenait un besoin de le voir. De telle façon que j’aurais eu du mal à rester loin de lui plus longtemps que ça. Et j’étais ravie de le voir, même si oui, j’appréhendais monstrueusement cette sortie en boîte. Ca ne me dérangeait pas de me retrouver au milieu de la foule, bien que je savais que j’aurais du mal à respirer. Mais j’avais peur du regard des gens sur ma bonbonne. Je m’y étais fait, pendant toutes ces années, mais malheureusement, c’était difficile à ignorer. Mais bon, j’allais faire de mon mieux. J’allais de toute façon passer ma soirée avec lui, et c’était la seule chose qui comptait.
Arrivée à l’entrée de la boite, je le voyais tout de suite. Il était là. Enfin ! Je ne savais pas vraiment si on était en couple, ou bien si on se donnait juste des rendez-vous, comme ça. Mais je m’en fichais. De toute façon, ce n’était pas comme si les gens en auraient quelque chose à faire de savoir que la fille malade sort avec le beau DJ. Quoi que… Ca pourrait attirer quelques jalousies de la part de certaines, ce que je comprendrais parce que bon… Il était quand même très beau mon Jonah. En sortant de la voiture, je l’embrassais. Oui, il avait l’air surpris, et non, peut être qu’il ne voyait pas les choses aussi… aussi rapide, mais j’avais attendu une semaine de pouvoir de nouveau goûter à ses lèvres. C’était un sentiment indescriptible, je ne pouvais pas mettre de mots dessus, mais ça faisait un bien fou de le revoir, surtout après la prise de tête que j’avais eu avec ma mère. Mais maintenant, je n’étais qu’avec lui, et mes pensées n’allaient que pour lui. Il m’embrassa à son tour, avant de me dire également. « Tu m'as manqué aussi... » Je souriais en me pinçant les lèvres, j’étais contente de savoir que j’avais pu lui manquer, et que pour lui, ça n’avait pas été juste le fait de me retrouver. Enfin, de toute façon, il m’avait invité, donc je m’en doutais un peu. « Tu es prête à affronter la foule? Il y a beaucoup de personne à l'intérieur... Mais ne t'inquiète pas, tu vas pouvoir être juste à côté de moi! » Ok, là, j’avais peur. Cela faisait un moment que je n’avais pas été entourée de personnes dans un endroit clos. Je ne le montrais pas à Jonah, mais j’étais terrorisée. J’avais redouté cela, et là, ça devenait réel. « Oui, ça va aller t’inquiète pas. Mais tu sais, je n’ai pas besoin d’être à côté de toi tout le temps, ça ne me dérange pas de juste être dans un coin ou bien parmi les autres. » En fait, c’était surtout que je n’avais pas envie que tout le monde me voit comme la fille malade, à côté du DJ, qui ne se mêle pas aux autres. J’avais juste envie d’être une fille normale. Même si je savais qu’il voulait bien faire. Il m’embrassa, et me prit la main. Il faisait bien, parce que je n’avais pas l’intention de la lâcher, sa main. Pour le moment du moins. Je tenais ma bonbonne de l’autre main, si seulement je pouvais la lâcher celle-là…
On entrait dans la boite. Rien que l’entrée était pleine. Je sentais mon cœur qui s’accélérait, je sentais ma respiration qui se saccadait, mais j’essayais de ne rien montrer, il était hors de question que Jonah ne voit que j’avais peur, je ne le voulais pas. On devait passer la soirée ensemble, et ça allait bien se penser. Juste que j’étais inquiète. Peut être que ma mère avait raison… Je resserrai un peu plus ma main sur celle de Jonah. « C’est vrai que ça fait quand même beaucoup de monde ! » lui dis-je en souriant, même si intérieurement, je souriais un peu moins. Mais malgré mes inquiétudes, j’étais heureuse d’être là, avec lui. J’avais attendu ce moment pendant si longtemps que je pouvais très bien me sentir un peu mal, je me sentais quand même bien. Je me tournais vers lui, sans lui lâcher la main. « Tu mixes dans longtemps ? » lui demandais-je en souriant. Le plus tard possible, ça serait bien, mais à mon avis, il n’allait pas tarder de devoir partir, ce qui en me réjouissait pas à mort…
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(✰) message posté Lun 6 Oct 2014 - 5:34 par Invité
Il y avait une fil d'attente grandiose à l'extérieur, mais cela n'était rien à comparer de l'intérieur. Les gens étaient compactés comme des moutons dans un enclos. Bien que cela ne me dérange pas de mon côté, parce que je me nourrissais de l'énergie de la foule; c'était comme de l'adrénaline pure pour moi, ça risquait d'être différent pour la belle Abygaëlle. Les clubs, les bars, du plus loin dont je me souvienne, elle avait toujours détesté cela. Et pas juste parce que la musique était trop forte, mais aussi à cause du peu d'air qu'il y avait. Elle aurait de la difficulté à respirer, j'en avais conscience. Non non, je ne voulais pas qu'elle souffre, loin de là. C'était pour cette raison que j'avais arrangé qu'elle soit à côté de moi sur la scène. Comme ça, elle ne serait pas intimidée par la foule et la fumée ne se rendait qu'en partie à cet endroit. Ce ne serait pas l'idéal, j'en convenais, mais c'était bien mieux que le reste. « Oui, ça va aller t’inquiète pas. Mais tu sais, je n’ai pas besoin d’être à côté de toi tout le temps, ça ne me dérange pas de juste être dans un coin ou bien parmi les autres. » me dit-elle. « L'important, c'est que tu te sentes bien, Aby. » lui dis-je en la serrant contre moi. « Je ne veux pas que tu te sentes mal à l'aise... » ajoutais-je, soucieux d'un seul coup. J'avais peur qu'au final, ce soit une mauvaise idée qu'elle soit venue. Je ne voulais pas qu'elle se sente mal hors de son élément. Certes, j'étais immensément heureux de la voir là. J'étais très content qu'elle m'entende, parce que son approbation comptait beaucoup pour moi. Mais je ne voulais pas qu'elle fasse quelque chose dont elle n'avait absolument pas envie. Et je ne voulais pas non plus qu'elle hésite à m'en parler.
Je l'embrassai néanmoins et la prit délicatement par la main pour l’entraîner dans la boîte. Lorsque nous furent rentrés, je sentis la main de la belle Abygaëlle serrer un peu plus fort la mienne. Je lui fis un petit sourire qui se voulait rassurant. « C’est vrai que ça fait quand même beaucoup de monde ! » me dit-elle en souriant. « Oui... » lui dis-je. Je ne pouvais plus parler d'un ton bas comme tout à l'heure. Il me fallait presque crier, parce qu'il y avait désormais trop de bruit. « Tu mixes dans longtemps ? » me demanda-t-elle. « Dans même pas quinze minutes... » lui dis-je en me penchant vers elle pour lui parler dans le creux de l'oreille. « Allez viens! On est bien sur scène! Et je t'ai préparé une place rien que pour toi! » lui dis-je.
J'avais conscience qu'être devant une foule pour la première fois pouvait être intimidant, alors je lui avais fait monter une chaise bien confortable et elle allait pouvoir la déplacer au gré de ses envies. Ce qu'il y avait de bien avec ce club, c'était que l'endroit où je mixais était entouré d'ombres et peu éclairé, alors il y avait peu de chance que les projecteurs aillent sur elle. « Regarde! Ça te plait? » lui demandais-je avec un grand sourire lorsque je lui montrai l'endroit. J’espérais que ça lui plairait!
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