"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici {flashback}  “Fairy tales are such evil little stories for young children.”  (Julian) 2979874845 {flashback}  “Fairy tales are such evil little stories for young children.”  (Julian) 1973890357
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() message posté Ven 1 Aoû 2014 - 23:18 par Invité
“Fairy tales are such evil little stories for young children.”


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Le coup par tout seul. Bon je devais m'y attendre. Mon costume est craqué et je me suis faite mal. Mais je suppose que pour mon oncle ce n'est pas grave. Surtout que ce n'est pas MA faute lors de notre numéro de trapèze mais bien la sienne. Il était en retard et il a manqué de me faire tomber. Il m'a attrapé le poignet de justesse, et je suis presque persuadée qu'en l'attrapant comme ça de manière aussi vive, qu'il m'a fait une entorse. J'ai rattrapé le coup comme j'ai pu. On a enchaîné et une fois dans les coulisses, derrière le rideau il m'a giflé.. Ce ne sont jamais de petites tapes d'enfant.. Généralement le lendemain je m'en rappelle.. ça tire, ça fait mal. C'est ma lèvre qui a pris. Elle saigne un peu, je l'essuie presque comme par habitude. Je renifle parce que forcément les larmes sont montés. Je retrouve ma tante qui me déteste bien au moins autant de mon oncle. Elle voit l'état de la manche de mon justaucorps. Craquée.. elle s'énerve.. les mots jaillissent, forcément tout est de ma faute.. j'ai l'habitude. Je déglutis.. je prend sur moi en reniflant et ça aussi mes pleures l'énerve. Je fatigue, il est tard, très tard et là j'avoue que j'ai du mal. Je passe, je la laisse s'énerver et je lui tourne le dos, je crois que cela lui fait péter d'autant plus un câble. Je m'en fiche. Je passe dans ma roulotte, il fait froid, j'enfile un manteau, des bottines sans quitter ce costume de cirque, je retire juste le chignon que j'ai et je laisse boucler ma tignasse. Je suis censée rester dans ma roulotte, mais j'éteins les lumières, je fais mine d'être couchée avec des oreillers et je m'éclipse pendant la fin du spectacle, pas besoin de moi. Je marche pour chopper le métro, bien 15 minutes dans le froid. Je souffle lorsque je m'assois dans une rame presque vide, un peu de chaleur. Je sors, je change de ligne et je reprend une rame pour m'arrêter à l'arrêt qui n'est pas trop loin de chez Julian. On va dire que j'ai mes habitudes maintenant avec lui. Je débarque toujours lorsqu'il ne m'y attend pas. Il a une chambre d'étudiant qui donne sur l'escalier de secours. Je ne suis pas étudiante et je ne peux pas entrer dans la résidence sans la carte. Je monte donc les étages pour arriver à sa fenêtre où je le vois bosser, il ne dort jamais ? Je toque aux carreaux, je sens ma lèvre un peu gonflée mais je tente de la cacher dans mon écharpe. Je souris légèrement mais cela fait mal. Je grelotte, ce costume ne me tient pas du tout chaud, vivement que le mois de février soit passé. J'espère en tout cas que je ne dérange pas du tout. A faire toujours ça un jour je vais le surprendre avec une fille.. oh mais ça ne me plait pas du tout comme idée.. j'ai besoin de toi. J'ai vraiment besoin de notre relation, il m'aide, c'est le seul ami que j'ai ici.. alors je sais que cela peut paraître égoïste mais je sais qu'une fille pourrait nous éloigner et cette idée me fait peur, tout le monde finit par me rejeter ? C'est comme ça que je dois vivre ?

       


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() message posté Sam 2 Aoû 2014 - 0:06 par Invité
Liverpool; 2012 - It is a rough road that leads to the heights of greatness. This might not be happiness, but it will be. ✻ Le vent froid soufflait au loin. Je le sentais doucement s’immiscer à travers la bordure de la fenêtre afin de me chatouiller la nuque. Mes yeux meurtris se fermèrent, laissant mon esprit voguer dans des contrées lointaines. Je naviguais nonchalamment dans un décor partagé entre les cotes du Pays de Galle et les landes écossaises de mon enfance.  Le vent continuait à s’élever, battant la vitre close et rythmant mes pensées. Cette caresse me grisait. Elle me tenait compagnie dans cette chambre d’étudiant miteuse. Liverpool n’était pas une ville désagréable pourtant, j’avais juste un peu de mal à me faire à l’absence d’Eugenia. J’avais tourné en orbite autour d’elle durant des années, c’était légitime que je me sente vide sans elle. Pas vrai ? Je serrais la mâchoire en ouvrant les yeux. Le mur qui me faisait face était encore vierge. Je n’avais pas eu le courage de me l’approprier ou de me perdre dans des ornements puérils. Peut-être avais-je toujours espoir de lever le camp et de retourner me cacher sous les jupons de Ginny. Peut-être avais-je trop peur d’embraser mon avenir glorieux. Je soupirai en feuilletant  mon livre de comptabilité générale. Des calculs à intégrales et des équations à x degré. C’était donc à ça que ressemblaient les bases de la finance ? Je n’aimais pas spécialement les mathématiques. A dire vrai, je n’avais que mes mots et ma plume pour faire la différence. J’haussais les épaules blasé. J’avais beau me concentrer, il y ‘avait toujours un son, une image ou un souvenir pour m’éloigner du chemin de la raison. Je me laissai tomber en arrière. Mon dos heurta violemment le dossier de la chaise en bois. Je grognai une injure avec l’accent gaélique qui m’avait valu bien des moqueries durant mon adolescence.

Les lumières pâles des réverbères filtraient à travers les fins rideaux en nylons, mais je restais tapi dans la pénombre. Ma solitude semblait plus légitime de cette manière. Je tirai sur les manches usées de ma chemise à carreaux avant de me redresser. J’étais ici pour nourrir mon égo surdimensionné. J’avais abandonné tous mes repères afin de suivre les divagations de mon ambition dévorante. Alors pourquoi ce rêve d’enfant prenait-il les formes d’un cauchemar ? Eugenia me manquait. Londres et son temps maussade me manquaient. Je crispai mes mains sur mes genoux. Ma jambe gauche me lança. Aie ! Je pris mon flacon de calmants de sur mon bureau, afin d’avaler deux cachets. Je déglutis avec difficulté. Cette médication commençait à me lasser. Toutes mes blessures et les tortures qu’avait subi mon corps commençaient à me peser. Mon père n’était plus là pour me faire du mal, mais j’avais emporté avec moi les traces de son affection débordante. Le bruit dans les escaliers de secours me coupa dans mon enchainement. Je me redressai, à peine intrigué. J’avais ma petite idée sur mon visiteur inopiné. Mes lèvres s’étirèrent en un sourire franc, lorsque la petite tignasse brune de Rosa apparut en face de moi. J’éclatai de rire en lui ouvrant la fenêtre. Elle était incorrigible !

« Tu te feras prendre un jour ! » Me moquai-je. « Tu te feras prendre un jour ! »

Je posai mes mains de part et d’autre son bassin afin de l’aider à entrer. Elle s’élança afin de se retrouver dans mes bras. J’eu un rictus en la serrant contre moi.

« Tu finis tard ce soir. » Fis-je remarquer en détaillant son visage. Je fronçai les sourcils en frôlant sa lèvre enflée. Je ne voulais pas l’assaillir de questions ou m’attarder dans une tirade de réconforts mensongers. J’avais vécu la violence et l’abandon. Je savais le poids qu’avaient ces bleus sur une âme esseulée. « Je vais te donner un peu de glace. » Soufflai-je en me dirigeant vers le mini réfrigérateur au coin de la pièce. Je me penchai en tendant mon genou blessé.

« Tiens. » Lançai-je en lui tendant sac de légumes congelés. « C’est tout ce que j’ai mais ça fera l’affaire. »

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() message posté Sam 2 Aoû 2014 - 0:46 par Invité
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C'est toujours la même chose. Un soir sur deux je finis tard, juste parce que je suis obligée de me reproduire devant un public. Le cirque est réputé, il est rare que nous ne fassions pas un carton, bien que cela arrive. J'aime être trapéziste, c'est l'héritage d'une mère que je n'ai jamais connu. Que l'on m'accuse d'avoir tué. C'est tellement injuste de me faire payer ce genre de chose. J'ai l'impression que c'est à moi de payer pour les conneries qu'ils ont fait. Il fallait la faire accoucher à l'hôpital pas dans une roulotte. Il ne fallait pas l'empêcher de partir, ils ne l'aurait pas totalement parti, pas tuer l'homme qu'elle aimait, l'homme qui devrait être mon père. J'ai l'impression parfois que tout est fait pour me pourrir la vie. Non mais c'est exactement ça.. déjà naître sans parents.. on peut dire que les choses ne commencent pas des masses bien. Puis durant mon enfance c'est ma grand-mère qui décède, elle était malade, fatiguée. Puis la mort de ma mère a causé un infarctus à mon grand-père qui ne peut plus aussi bien gérer son affaire.. il laisse tout cela à mon oncle. Mon oncle qui me déteste, mais un jour il faudrait qu'il admette qu'il est aussi fautif. Non à la place sa rancoeur il l'envoie sur moi et les coups pleuvent. Les violences, les insultes. On me crie dessus à longueur de journée. Je rêve de m'évader.. je le ferais si j'étais persuadée de ne rien risquer.. ils ont retrouvé ma mère et je crois que c'est ce qui l'a tué. Alors je pars une nuit, dans le manteau de celle-ci, pour ne pas qu'on me voit. J'envie tellement Harry Potter avec sa cape d'invisibilité. Mon chemin je le connais par coeur alors je le suis presque machinalement, j'ai une bonne mémoire. C'est de cette manière que je me retrouve à sa fenêtre, je ne suis pas censée me retrouver ici.. déjà parce que le couvre-feu de sa résidence est passé et que je monte sur l'escalier de secours, ce qui n'est pas autorisé aussi ! Je toque doucement et il se tourne avec un sourire, c'était si prévisible ? Il ouvre la fenêtre.. Je lève les yeux au ciel en souriant légèrement. " Tu viendras payer ma caution si je finis au poste " Il m'aide à passer par la fenêtre je saute en m'aidant de ses épaules alors qu'il me tient. Je l'enlace en me hissant sur la pointe des pieds.. Puis il regarde mon visage, je sais parfaitement à quoi il pense. Mais je ne dis rien, il le sait, je le sais, on ne dit rien, c'est comme ça et on ne juge pas, surement pour cela que j'aime être avec Julian. " J'ai pris le métro, tu sais que c'est à plus de 30 minutes " J'aime le quartier aussi de Julian, juste à coté de Whitechapel le quartier de Jack L'éventreur. C'est pas un quartier très riche mais de toute façon je crois que je me pleurais partout à Londres. De la glace ? Oh ma lèvre je suppose. Je souris, je retire mon manteau en refermant la fenêtre et je quitte mes bottines. Je suis en tenue de cirque mais cela ne serait pas la première fois qu'il la voit. Je frissonne sur le coup, il se tourne vers moi avec une poche de légume congelés et je ris, mais grimace vite, aie ! Je l'attrape. " Merci ! " Je la met sur ma lèvre, c'est paradoxal combien cela fait du bien et cela fait mal. Je souffle et je m'installe sur son lit en tailleur. " tu me payes même pas à boire ? Il gèle dehors ! " En même temps j'ai envie d'un câlin, c'est l'heure. Je lui tend une main libre comme une gamine pour qu'il vienne m'en faire un comme j'aime qu'on s'en fasse, des papouilles, des massages.. Mon Julian. " tu bossais encore ? "
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() message posté Sam 2 Aoû 2014 - 1:19 par Invité
Liverpool; 2012 - It is a rough road that leads to the heights of greatness. This might not be happiness, but it will be. ✻ Je la regardais tristement. Je me doutais bien de ce qu’elle pouvait vivre. Je me doutais de cette solitude grisante, des mots injurieux et des coups de poings. Je me doutais et je connaissais. Mon cœur rata un battement en pensant à mon ivrogne de père. Je me demandais quel être avait-il décidé de martyriser pour combler le vide que j’avais laissé. Etait-il resté à Cardiff ? Ou était-il parti encore une fois à la recherche de cette femme qu’il avait perdue ? J’haussais les épaules avec désinvolture. Ce n’était plus mes affaires. J’avais choisi de me détacher de son emprise et de poursuivre mes ambitions. Je n’avais rêvé que de ça. Alors pourquoi mon âme éplorée le rejoignait-elle sans cesse ? Le petit garçon en moi l’aimait toujours. Il attendait toujours cet élan d’affection dont il m’avait privé. Un soupir m’échappa. Je me redressai en fendant l’air vers Rosa. Sa lèvre bleutée contrastait horriblement avec son teint porcelaine. Je tendis la main afin de la toucher à nouveau. Je me sentais immanquablement attiré par elle, comme si j’essayais de combler un vide ou un creux au fond de ma poitrine. Quelque part elle me rappelait la pureté d’Eugenia.

Elle rit fébrilement à ma remarque. Je me voyais mal payer sa caution. A vrai dire j’en avais pas les moyens. Ma maigre bourse suffisait à peine à financer mes études et mes quelques dépenses. Je devais me coltiner un travail à mi-temps pendant les vacances, et parfois même pendant les weekends. Je donnais des cours aux collégiens, je livrais le journal, et parfois je faisais du remplacement dans le bar du coin. Tout ça pour joindre les deux bouts et pourvoir me payer mes médicaments.
Je continuais à la regarder. La finesse de ses traits me subjuguait. C’était peut-être superficiel et complètement surfait de l’avouer, mais Rosa était d’une beauté surnaturelle. Sa chevelure de bronze ondulait suavement autour de son visage angélique, comme pour la protéger du mauvais œil. Je souris en scrutant sa tenue de cirque. Les fins corsages en dentelle lui allaient si bien. Sa taille de guêpe était mise en valeur par rubans qui serraient sa poitrine, et la jupe en soie qui s’évasait au niveau de ses hanches.

« Tu es folle de prendre le métro à cette heure. » Souris-je. « Et tout ça pour moi. Je me sens presque flatté. »

Elle prit le sac congelé afin de le poser délicatement sur sa joue. Chacun de ses gestes était empli de grâce, comme s’il faisait partie d’un énième de ses enchainements artistiques. Je clignai des yeux en remarquant son poignet rouge. Décidément, son oncle ne l’avait pas raté. J’étais offusqué par un tel comportement ! Comment pouvait-on faire du mal à une si petite chose ? Je n’étais vieux que de quelques années, et pourtant je la voyais comme une fleur délicate et fragile. Je la regardais comme une petite sœur que je n’avais jamais eu. Je m’approchai lentement d’elle, trainant ma jambe gauche, plus par habitude que par douleur. Ma main se ferma sur la sienne et je la tirai doucement vers mon torse. Mon étreinte se voulait chaleureuse et réconfortante. Mon étreinte se voulait salvatrice et libératrice.

« C’est pour ça que tu es venue. Avoue. » Susurrai-je à son oreille.

Mes doigts se perdirent entre ses mèches longues et soyeuses. Je touchai délicatement son visage avant de le prendre en coupe.

« Je bosse tout le temps. » Répondis –je hypnotisé par ses longs cils. « Puis même, je veux bien faire une pause pour toi. »

Mes lèvres tremblèrent en effleurant son front.

« Tu sais chez moi, on embrasse les blessures pour qu’ils guérissent plus vite. » Murmurai-je d’une petite voix comme si je parlais à une enfant. J’embrassai sa joue, puis sa bouche close.

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() message posté Sam 2 Aoû 2014 - 11:31 par Invité
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 Je sais parfaitement qu'il n'a pas les moyens de payer un caution mais je crois que finalement je préfère rester en prison un petit moment plutôt que de rentrer chez moi, n'est-ce pas totalement dingue ? Je trouve mais en même temps je vis dans la pire des prisons, il faut essayer de comprendre, parce que forcément je préfère être tranquille dans une pauvre cellule, plutôt que de me ramasser des coups juste pour le plaisir de me violenter, c'est un jeux dans la famille, lorsque mon grand-père a le dos tourné ils en profite et comme il est malade il ne sort plus tellement de sa roulette, oh qu'elle me manque cette époque avec lui et grand-mère et où les deux me défendait et que je n'étais pas juste la bâtarde de la famille.. Maintenant si on cherche le mot honte pour eux, il me trouve ans les dico. mais je suppose qu'il passerait au moins me voir pour ne pas que je me sente désespéramment trop seule. On finit par refermer la fenêtre avant que quelqu'un ne me chope, honnêtement je préfère rester ici tant qu'à faire, c'est le luxe presque. Je me serre un instant contre Julian, je suis heureuse de le retrouver. Je suis arrivée tard parce que j'ai pris le métro et qu'à cette heure on n'en trouve beaucoup moins et qu'il faut poiroter sur les quais, qui ont ne peut pas dire, soient bondés. Il me traite de folle d'être venue comme ça. Mais en même temps je conduis mal logique je n'ai jamais passée le permis, jamais passée de diplôme je suis tellement nulle en tout que je ne sais pas ce que je pourrais faire un jour on me laisse sur le bord de la route tel un chien, je chante c'est tout, je danse je fais du trapèze, je sais lire, j'adore ça, mais je ne suis pas sûre d'être le genre de personne que l'on veut aider à se remettre d'une telle situation. Je ris légèrement, mes rire sont vite stoppés ça tire sur mes lèvres tout de même. " Avec la tête que je me tape j'ai fais fuir mes potentiels agresseur t'inquiète ! " Je lui tape le bras légèrement parce que monsieur est flatté, il est incorrigible. Je suis installée sur son lit lorsqu'il me tend un sache de légumes congelés pur ma joue. J'inspire profondément, je suis soulagée sur le coup mais la douleur se relance au contact avec le froid, j'espère que ce n'est pas trop laid, je ne sais même pas à quoi je ressemble. Je lui tend la main, je le veux contre moi, un câlin, le truc primordial entre nous, un contact physique, il est le seul qui me comprend, je le sais et c'est surement son non jugement qui me plait lorsque je viens ici. Il me tire à lui, je me laisse tellement laisse que j'aurais pu me ramasser, mais son torse me protège. J'aime son odeur, je n'ai jamais senti autre chose de plus rassurant. Je laisse tomber les légumes froids et je le me blottis contre lui. Je  ne dis rien lorsqu'il dit soupçonne que je ne vienne que tout ce genre d'instant, bingo. c'est le seul à me réconforter comme ça, c'est plaisant et addictif.  Il prend son visage dans ses mains, je ne quitte pas ses yeux, je suis sous son charme alors que cela ne m'était jamais arrivé. Il m'hypnotise. Je souris. " Je suis la princesse qui vient délivrer son prince en grimpant à sa tour ! Romantique " L'amour est une chose tellement complexe. Je le sais qu'il pense à une autre, je le sais que moi je n'ai pas le droit de tenter d'aimer autrement que comme je l'aime lui. Ses lèvres se posent tel un papillon sur mes lèvres puis je ferme les yeux au son de sa voix.. qu'il me guérisse alors, j'en ai temps besoin. Ses lèvres vont sur ma joue puis mes lèvres.. je ne bouge pas.. je ne répond pas sur le moment.. mon coeur bat à 1000 km. J'en veux d'autre, première fois que l'on m'embrasse. J'en veux d'autre. " Je crois que tu peux continuer, ce n'est pas cicatriser encore.. " j'ouvre doucement les yeux pour me plonger dans le sien, guéris-moi Julian.  
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() message posté Sam 2 Aoû 2014 - 18:01 par Invité
Liverpool; 2012 - It is a rough road that leads to the heights of greatness. This might not be happiness, but it will be. ✻ Je me perdais en la contemplant. Je me perdais dans chacun de ses gestes et de ses tics maladroits. Mes doigts la touchaient à peine, comme si elle pouvait se briser ou s’ébrécher à mon contact. Je déglutis en refrénant mes pulsions ; Rosa n’était qu’une enfant perdu. Rosa n’était qu’une autre facette de mon passé. Je me demandais parfois à quoi pouvait bien ressembler sa vie au cirque, pouvait-elle encore ressentir l’exaltation de la scène malgré tous les coups bas et les violences de sa famille ? Pouvait-elle apprendre à aimer à nouveau ? Je plaisais à croire que si. J’avais trouvé Eugenia après tout. Toutes mes pensées allaient vers elle. A chaque instant je me demandais si elle ressentait ce même vide ou cette même appréhension qui ne me quittait jamais. Avais-je fait une erreur en suivant le chemin de la réussite ? Peut-être mon cœur pouvait-il se contenter d’un amour de jeunesse à tout jamais. Au diable la carrière de journaliste et la gloire de l'écriture ! Je jetai un regard furtif à mon téléphone. Il n’avait pas bronché. Il n’avait pas clignoté depuis des jours. Un soupir m’échappa tandis que je m’approchai doucement de ma jeune amie. Elle couinait de sa petite voix des répliques amusantes mais je n’étais pas dupe. Je pressentais ses peurs et ses angoisses. Je fis la moue en entendant sa comparaison avec une princesse. Ce mot me projeta un été en arrière. Eugenia aussi avait la fâcheuse manie de se prendre pour une héroïne de dessin animé.

« D’où j’ai besoin qu’on me sauve ? » Sifflai-je à peine offusqué. « Puis si tu es une princesse, moi je veux être nommé roi ! » Raillai-je en lui faisant un clin d’œil.

Son visage bleuté attirait toute mon attention. Je pouvais sentir la chaleur qui émanait de chacune de ses blessures. Je frémis en l’embrassant à nouveau. Je voulais panser ses douleurs, mais je ne connaissais que le langage du corps pour apaiser. La vérité c’est que je n’avais jamais été un garçon de la parole. A croire que mon talent pour l’écriture s’était accaparé toutes mes capacités de prose. Je clignai des yeux en ramenant une mèche derrière son oreille. Un sourire amusé naquit au coin de mes lèvres.

« Tu sais ce qu’on dit : Too much poison come undone. » Murmurai-je taquin. « J’ai bien peur que mes baisers perdent leurs effets guérisseur au bout d’un moment. »

Mes lèvres partirent quand même à la rencontre des siennes. Je ris en laissant ma main glisser le long de sa cuisse dénudée. Je ne voulais pas brusquer les choses, mais mon corps réagissait de manière trop spontanée. J’étais un impulsif de nature, je suivais les grés et les désirs que m’insufflaient mon esprit dérangé. Je me penchai doucement vers elle, dominant son corps fragile. Rosa s’allongea sur mon lit et je m’arrêtai pendant quelques secondes. Mes yeux pétillaient, mais je ne voulais pas aller plus loin sans un signe de sa part.

« Tu es sûre que tu veux me laisser faire ? » M’enquis-je avec douceur.



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() message posté Dim 3 Aoû 2014 - 1:09 par Invité
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 Rien que d'être dans cette chambre dont je connais tous les recoins à force de m'y rendre me faire me sentir mieux. C'est agréable d'être en compagnie d'une personne qui nous connait, sur laquelle on peu se reposer, que l'on sait qu'elle ne nous jugera jamais. C'est parfait parce que c'est surement la seule personne ici à laquelle je suis liée. Je ne supporterais pas de le perdre, ça me ferait retourner à la case départ, cette amitié certes ambiguë me donne de la force, j'ai besoin de Julian parce que j'ai pris goût à être importante pour une personne. Il me fait me sentir spéciale, j'ai tellement l'impression d'être rien du tout qu'être un petit truc pour quelqu'un c'est génial. Il me donne de l'importance je crois que cela me redonne toujours un peu confiance en moi. Mais cela redescend tellement vite, une insulte et mon ego chut..Alors on se taquine toujours un peu. Je le proclame princesse, j'inverse les rôle, je monte la tour pour sauver mon prince. Ce qui ne semble pas lui plaire mais quel macho. J'en ris, cela n'a rien de sérieux, monsieur veut être roi. " Les rois ont des tâches trop importantes pour que ce soit un rôle que j'aimerais, princesse c'est bien, être belle, intelligente, avoir un beau prince qui nous aime pas mal " Surement parce que la vie réelle, celle que je vis en tout cas est si loin des contes de fée que parfois j'en rêve naïvement. Alors avec mon sac de légumes froids je l'attire, et je me laisse me blottir contre lui. Mais je perd totalement contrôle de moi, pourtant j'y arrive toujours en présence de la gente masculine. Je préfère me priver de sentiments amoureux, c'est mieux que d'aimer et être forcée à le quitter, je vois la scène d'ici, ma mère avait mon âge à peine lorsqu'elle a voulu partir et que ses dingues l'ont retrouvé et que mon père a été tué.. je passe les détails. Il prend mon visage dans ses mains, il m'embrasse la joue.. les lèvres, je ferme les yeux, sens vraiment répondre, je viens d'avoir mon premier baiser et je .. j'adore ça ! J'en réclame plus, il me dit que les baisers sont guérisseurs, qu'il me soigne, j'en ai bel et bien besoin. Nous sommes deux personnes brisées, ensemble on peut se reconstruire, s'aider, n'est-ce pas ce que l'on fait déjà ? Alors on échange une véritable baiser, où mes lèvres échangent avec les siennes. J'adore encore plus. Je ris à sa réflexion, je sais que dans un sens il n'a pas tort mais je n'en ai pas assez eu. Je réveille des envies que je ne connaissais pas et que je veux découvrir. J'ai presque 20 ans et j'ai besoin de découvrir le plaisir corporel je crois. Je n'en avais jamais eu l'occasion avant, est-ce que cela en est une ? La suite va nous le dire rapidement. Il m'embrasse à nouveau quand même, plus de force dans ce baiser, d'envie peut-être. Je suis son rythme je m'adapte, je ne veux pas être une novice pour lui. Je souris sur ses lèvres, on fait une connerie peut-être mais on ne le saura pas si on ne tente pas, peut-être que c'est juste une fois dans notre amitié, peut-être que cela arrangera notre lien, allez savoir. Je ne veux pas me poser de questions là tout de suite je ne veux pas qu'il arrête. " tes baisers marchent pour le moment, profitons " Je m'allonge, il vient sur moi, ses mains sur mes cuisses.. doucement je frissonne.. Je ne venais pas tellement pour ça, mais c'est bien aussi. Mais il veut juste être sûr que je suis d'accord, il est tellement respectueux que j'en rougis je crois, on ne me demande jamais mon avis alors à me fait plaisir, ça me plait.. " j'ai besoin d'être soignée docteur, je suis toute à vous.. " Je le dis avec un ton taquin, je ne prend pas vraiment les choses au sérieux, je veux dire, cela n'engage en rien, alors autant profiter non ? J'en ai bien l'intention pour ma part.
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() message posté Dim 3 Aoû 2014 - 15:43 par Invité
Liverpool; 2012 - It is a rough road that leads to the heights of greatness. This might not be happiness, but it will be. ✻ Je papillonnais des yeux avec douceur. L’air qui emplissait cette chambre d’étudiant miteuse était porteur de désespoir. J’étais accablé par nos destins voués à l’autodestruction. J’étais accablé par le souvenir d’une mère que j’avais à peine connu et par les coups d’un père qui ne m’avait jamais aimé. Egaré, entre ciel et terre. Corps éclopé et âme esseulée. Je ne m’étais jamais senti chez moi qu’en la présence d’Eugenia. La mélancolie accompagnait chacun de mes gestes lents. Je crispai les mains sur le visage angélique de la jeune danseuse de cirque. Son regard ambré me captivait, mais il ne pouvait pas me détourner de mes sentiers battus ou de mon amour maudit. Pourtant je voulais m’accrocher à elle. Je voulais me dresser contre mes démons. En vain. C’était un sentiment terrible que de perdre la face et toutes les personnes qui avaient un jour compté. Je soupirai en plaquant ma bouche sur son cou parfumé. Les senteurs de roses et de fleurs estivales fermentaient chacune de mes caresses. Ce n’était pas étonnant qu’elle sente aussi bon. Après tout son prénom était celui d’une délicatesse de la nature. Mon cœur battait dans le vide. Je fis une pression sur ses épaules afin de reposer mon corps suspendu au-dessus du lit minuscule. Ma jambe n’était plus douloureuse, mais mon genou enflé réduisait ma mobilité. Je couinai en l’embrassant voracement. Je devenais de plus en plus entreprenant. Son simple sourire, son regard pétillant et les quelques mots qu’elle avait prononcés avaient suffi à enclencher la machine. Je fermai les yeux, me délectant de cette absence spirituelle. Mon corps répondait à un désir charnel que je ne pouvais plus contrôler. Je me glissais contre elle, haletant, suffoquant et avide de chair. Ma bouche s’attarda sur son menton avant de capturer ses lèvres fines.

« Au diable les rois, les princes et les princesses … » Soufflai-je en souriant d’un air coquin.

Je me sentais mauvais à chaque fois que je me laissais submerger par les plaisirs de mon corps. C’était une profanation de mon amour envers Ginny. C’était une insulte à l’espoir qui m’animait. Mais elle ne voulait pas de moi. Elle était à des KM, vivant ses rêves de grandeur et ses études universitaires. Je secouai la tête afin de la chasser de mon esprit.

« Tu es très bien tombé. Il parait que je suis un très bon docteur. » Raillai-je.

Je fis doucement craquer l’ouverture de son corsage déjà ruiné. Sa peau porcelaine m’apparaissait par petits bouts, aguichant mes sens et me plongeant dans un état de seconde extase. Je reniflai son odeur avant de me redresser afin de libérer mon torse de mon T-shirt. Mon torse ferme apparaissait dans la lumière pâle de la lampe de chevet. Je dévoilais peu à peu mes quelques cicatrices rugueuses et mes cotes déformées. Mon profil droit n’était pas régulier, mais il ne m’avait jamais gêné dans la vie de tous les jours. Je n’avais jamais ouvertement parlé à Rosa des violences de mon enfance, bien qu’elle devait bien s’en douter. Je n’étais pas le genre de personne à confier mes tourments aussi facilement. Eugenia était la seule à avoir le monopole de mes faiblesses. Eugenia me manquait terriblement. Je fermai les yeux pendant un court instant. Mes mains se posèrent sur mon sternum et sur les marques de mon passé. Je sentais ma clavicule droite me narguer. Je sentais encore le choc de la chaise en bois contre mon corps.

Mes yeux se baissèrent, presque honteux par mes blessures de guerre. Je plaçai ma main sur la nuque de Rosa afin de la ramener à mon torse. Je la serrai doucement dans mes bras avant de retirer son haut à froufrou affriolant. Il était trop tard pour me stopper à présent.


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() message posté Dim 3 Aoû 2014 - 18:52 par Invité
“Fairy tales are such evil little stories for young children.”


LIVERPOOL
Qui sait, on est peut-être en train de faire la pire erreur de notre vie, imaginez, si cela se trouve, on pourrit notre amitié à répondre à des besoins si humains, presque bestiaux. Pourtant j'ai l'impression que l'on attend cela tous les deux. C'est peut-être le petit bonus que l'on peut s'offrir dans notre amitié, on est si proche que coucher ensemble ne semble pas pouvoir nous atteindre ou nous affaiblir. Pour ma part je ne lui demande pas fidélité, amour pour toujours et une bague qui vaut des millions, tant que je ne le perd pas, je suis heureuse je dois dire. Où j'irais si je n'ai plus cette chambre d'étudiante un peu minable certes mais toujours mieux qu'une roulotte sans isolation ? J'ai moins froid ici en tout cas, je me sens presque chez moi, enfin je crois que je ne trouverais jamais ma place hormis dans la rue. Quand je chante dans le centre j'ai l'impression de vivre vraiment. Même si parfois je ne ramène pas beaucoup d'argent ce que j'y perçois c'est la vie elle-même. Des sourires, des applaudissements ou un regard, juste ça, on a l'impression d'exciter, je crois que c'est juste ce que je veux, que l'on n'oublie pas que j'existe. Je ne suis rien pour la plupart des gens mais eux sont tellement pour moi. Julian est au sommet pour le moment je dois dire. Je ris sur ses lèvres, on s'entend si bien que cette union ne nous semble pas mauvaises sur le coup. C'est charnelle. Sexuelle. Alors je me laisse faire, je le laisse me vouloir, je le laisse.. je lui appartiens un peu je crois, volontairement ou non. l tient en lui une partie de moi qu'il va garder pour toujours. Ma virginité est presque à lui, mais il l'ignore, peut-être qu'un jour je le lui avouerais mais là, j'ai trop peur qu'il recule, je sais combien des mecs n'aiment pas prendre la virginité d'une fille lorsque ce n'est pas sérieux. Ou un enculé, et c'est ni l'un ni l'autre là.. alors je me tais, peut-être que c'est mal mais dans ma tête cela me paraît tellement plus logique de lui épargner ce détail. Qu'il me signe, je suis sa patiente, j'ai besoin d'un soin total, qu'il y aille. Nos lèvres ne font que de se retrouver, c'est agréable, des baisers doucement, passionnément. Doucement il tente de retirer mon corsage, ma poitrine est presque apparente, lui retire son haut. Je l'observe doucement, je ne juge rien, je me doutais qu'il avait vécu des sévices surement pires que les mieux. Je passe mes doigts fins sur ses côtes.. mais je ne dis rien, que dire de plus ? Les gestes parlent d'eux même. Je le regarde plein de douceur.. je le trouve tout de même beau, c'est un bagage qui le suivra toute sa vie, si je peux l'aider à le porter je serais là. Je le vois un peu hésitant.. Je sais que je ne suis pas la femme de sa vie, qu'il n'est pas le mieux, mon homme à moi. On se pose peut-être des questions qui torturent de trop. Je connais son coeur, je le comprend parce que parfois lorsqu'il réagit, j'ai l'impression que c'est moi et vice versa, je crois au destin, lui et moi on était fait pour s'aider, je crois qu'on s'en sort pas trop mal, même si on patauge pas mal. J'inspire doucement.. Il m'attire lui, mon haut tombe sur la moquette de la chambre, ma poitrine heurte son torse, je l'embrasse dans le cou, je caresse ses cicatrices, ses blessures. On est arrivé au point de non retour. Je prend ses mains, je veux qu'il me touche, j'ai un corps moins marqué que le sien. Un bleu laid au niveau de côtes, des marques aux poignets, ma lèvre qui me lance à chaque baiser. Ma maigreur qui montre que je ne mange pas autant que je le devrais mais je ne dis rien, je prend une de ses mains et je la positionne sur l'un de mes seins.. est-ce assez explicite ? Je l'espère, je tente de ne pas être trop timide. On veut la même chose. Et j'espère que je ne n'aurais pas à le regretter.
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() message posté Dim 3 Aoû 2014 - 19:17 par Invité
Liverpool; 2012 - It is a rough road that leads to the heights of greatness. This might not be happiness, but it will be. ✻  J’étais perdu dans mes propres gestes. Mon corps réagissait de manière mécanique, parfois trop brusque. Je me rebutais pendant quelques instants, dans un effort de prendre le contrôle sur mes incubes maléfiques. En vain. Mes instants de lucidité ne duraient jamais trop longtemps. J’étais enclin à une flamme bien trop ardente. Je me penchais afin de mieux la dominer. Je n’étais pas dupe. Je pouvais deviner, de sa façon de m’embrasser timidement, ou de se laisser passivement faire, qu’elle n’était pas aussi expérimentée que moi. C’était compréhensible. Rosa était plus jeune. Sa vie était vouée aux supplices de son oncle et aux spectacles ingrats du cirque. Je souris en la soulevant légèrement. Ses jambes fines s’enroulèrent autour de mon bassin tandis que je m’agenouillais en face d’elle. Mon ligament blessé me lança, me rappelant à l’ordre, mais la douleur et la raison ne m’importaient guère en cet instant. J’étais le pantin de la chair, une vulgaire marionnette qui dansait au gré du rythme endiablé du sex. Ma poitrine se souleva. Je sentais ma virilité se gonfler dans mon entre-jambe. Rosa devait la sentir aussi. Je me frottai doucement contre sa cuisse afin d’entretenir mon plaisir mesquin. Mes mains moites étaient pleines d’assurance. Elles se baladaient partout sur son corps et ses blessures. Je finis par soulever les pans de sa jupe multicolore après quelques caresses mal placées. J’apercevais son bas-ventre et sa petite culotte en dentelle.

« Sexy ! » Me moquai-je en embrassant son nombril.

Nous venions de dépasser les limites. Je m’adonnais à une toute nouvelle forme d’union avec elle. Nous avions été amis pendant des moins. Elle s’était confiée à moi autour d’une table de bière et de cendriers bien remplies. Je connaissais son histoire comme un ami, comme un frère. C’était la première fois que je la touchais de manière aussi peu pudique. Je souris, amusé par la situation. Je mettais un point d’honneur à demeurer taquin. Il n’était pas question de gâcher notre amitié. Il n’était pas question de perdre mon seul semblant d’humanité dans cette ville sombre et inconnue. Je n’avais pas encore eu le temps de me faire d’amis sur le campus. Je n’avais eu le temps que de me morfondre et de broyer du noir dans le bar du coin. Là, où Rosa faisait quelques heures en tant que serveuse. Je plissai les yeux en faisant glisser ses sous-vêtements, dernière barrière qui me séparait de l’exaltation du corps. Mon cœur battait la chamade, malmené par les cris de ma frénésie débordante. Ma bouche humide frôla son intimité. Je la menait doucement au plaisir, tout en pressant le creux de ses reins. J’étais en feu. Et je supposais que c’était le cas pour elle aussi. Sa peau était brûlante. Je fis glisser mon pantalon et mon caleçon d’un geste agile. Je me redresser afin de lui jeter un dernier coup d’œil. Mon visage était en sueur, mais mes yeux pétillants témoignaient de mon bien-être malsain. J’émis un rire en écartant ses cuisses.

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