Quand le passé revient en surface? [libre]

Il est fort dangereux Frodon de sortir de chez soi, on prend la route et si on ne regarde pas où on l’on met les pieds on ne sait pas jusqu’où cela peut nous mener…[…]

Je ne pouvais pas dire que ma journée avait mauvaise, enfin jusque maintenant. Je ne travaillais que l’après-midi. J’avais donc ma matinée pour moi ! J’en profitais donc pour aller faire quelque petites courses à la supérette du coin car il me manquait certaines choses essentielles, comme du lait par exemple. Comme la plupart des londoniens travaillaient, il n’y avait pas beaucoup de monde que cela soit sur le chemin ou dans le magasin ! J’avais croisé quelques personnes qui soit se rendaient sur leurs lieux de travail, allaient faire des courses, ou bien tout simplement se promenaient ! C’est ce que je pensais que l’individu qui me suivait faisait ! J’avais donc reporté mon attention sur ma route tout en réfléchissant si il me fallait autre chose que celles que j’avais notées sur un morceau de papier.

Comme cela était agréable de pouvoir faire ses quelques courses sans être bousculé, d’avoir des cris d’enfants qui raisonnaient dans l’établissement ou des personnes âgées qui soit prenaient tout leur temps pour faire leurs achats et vous bloquaient dans les allées ou bien voulaient à tout prix passer devant vous, comme si elles étaient pressées alors qu’elles avaient la journée devant elle ! Enfin soit, à première vue je ne devrais rien subir de tout cela et cela m’arrangeait bien ! Je pris directement la direction du rayon ou je trouverais ce dont j’avais besoin. Il me fallut une petite demie-heure pour mes achats ! Tout empaqueté dans un sac réutilisable qui ne quittait jamais mon sac, je repris la direction de chez moi ! J’avais encore quelques petits trucs à faire avant de partir travailler.

Sur le chemin de retour, ce fut aussi calme ! Enfin ce n’était pas trop mon cas, je ne savais pour quelle raison, je ne me sentais pas trop à l’aise. Pourtant rien ne pouvait me mettre dans cet état ! Était-ce le fait qu’une personne me suivait tout comme ce matin ? Non c’était quelque chose de normal d’être suivie, surtout que cette personne n’était pas la même que celle de ce matin ! Donc pourquoi stresser ? Allez savoir ! Le restant de la matinée se passa entre rangement et préparation pour le boulot et la sensation de mal être était même parti, enfin c’est ce que je pensais. En effet, en sortant de chez moi, cette mauvaise sensation avait fait surface. Et le fait de revoir l’un des hommes qui m’avait suivi le matin même se trouvait non loin de chez moi ! Bon il se trouvait à un arrêt de bus et attendait surement l’un qui le conduirait à une destination précise. Je chassais cette drôle d’impression de mon esprit et parti pour le zoo !

Sur place, l’après-midi se déroula à merveille. Mes petits protégés se portaient bien et j’avais même eu droit à des câlins de la part des otaries ! Et même une petite surprise avait ponctuée cette agréable après-midi de travail, on avait découvert qu’un des pandas roux attendait un petit bébé. Après en avoir informé le vétérinaire présent, je m’étais rendue dans le bureau commun aux différents soigneurs pour indiqués des petites remarques dans les différents dossiers des animaux et des informations pour les soigneurs qui devraient intervenir dans le secteur aquatique. J’allais m’en aller quand un de mes collègues me demanda de l’aide. Un des capucins s’était fait la mal et ne voulait pas rentrer dans son enclos ! Eh bien, on n’était pas sorti de l’auberge car il allait nous en falloir du temps pour le faire rentrer. Et je ne me trompais pas ! cela nous avait pris plus de deux heures. On avait du rusé mais on était arrivé à ce qu’il rentre de lui-même.

Il était donc plus tard que prévu lorsque je quittais le zoo ! Il commençait à se faire tard, car la nuit commençait doucement à tomber. Je ne trainais donc pas à rentrer chez moi ! Je pris le premier bus qui passait tout près ! Je savais que je devrais marcher un peu jusque mon appartement, mais ce n’était pas grave car là je serais dans un quartier que je connaissais. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je vis la femme qui me suivait le matin même lorsque je revenais du magasin ! Un sentiment d’angoisse s’ajouta à mon mal aise ! Que je retombe sur deux personnes vue le matin même était quand même étrange ! Je ne pus m’empêcher dès lors à repenser à ce que j’avais vécu lorsque j’étais arrivée à Londres. Était-on parvenu à nous retrouver ? Était-ce des hommes de la mafia ? Ou tout juste de simple Londoniens ? Ne voulant pas trop le savoir, je décidais de descendre un arrêté plutôt afin de voir si elle allait me suivre ! Ouf pour moi ce n’était pas le cas, mais par contre, j’aperçu l’homme sur le trottoir d’en face, lorsque je pénétrais dans la rue qui me conduirait chez moi ! Je voulu accélérer le pas afin de rentrer le plus vite chez moi, mais je ne savais pourquoi, mes muscles avaient du mal à suivre et je n’arrivais pas à marcher aussi vite que je le souhaitais. Je n’étais pas très loin de chez moi et je sentais une présence derrière moi ! Elle n’était plus très loin lorsque j’arrivais devant mon immeuble. Je voulu ouvrir la porte d’entrée, mais avec le stress je ne trouvais pas mes clefs et en fouillant mon sac pour les trouver, je fis tout tomber. La personne qui me suivait n’était plus très loin ! Qui était-ce et que me voulait-elle ?

« Fais attention à toi. Si tu vois une personne que tu ne connais pas te suivre un peu trop longtemps, tu rendre dans un établissement public et tu m’appelles. Et si tu arrives à la maison, tu fermes la porte derrière toi. »

C’était le conseil que ma mère me donnait lorsque je quittais notre foyer pour me rendre soit en ville soit à l’école. En fait j’y avais droit à chaque fois et je n’étais pas la seule puisque mon frère y avait droit également. Mais bon quand on connaissait notre histoire, c’était tout à fait normal d’avoir des conseils de ce genre de la part de sa maman. D’ailleurs, ce n’était pas le seul ! Elle nous demandait également de la prévenir si on remarquait que la même personne, ou si le fait d’être tout simplement suivi se reproduisait régulièrement. Dans ce cas, elle prendrait contact avec mon père. C’était seulement pour cette raison que ce dernier acceptait que l’on prenne contact avec le reste de la famille resté en Sicile.

Durant tout une partie de mon adolescence et même au début de ma vie de jeune femme, chaque fois que je sortais seule de chez moi, j’étais tout le temps sur mes gardes. Mais pourquoi autant de temps après notre arrivée, et bien parce qu’on n’était jamais certain qu’on était à l’abri. Si on basait la garde, on pouvait être sûr que les personnes qui nous voulaient du mal, en profiteraient pour passer à l’action. Et ça je ne voulais pas.

Quand on n’y est pas encore arrivé, on ne s’en rend pas compte, mais une fois que la routine s’est installée, on oublie peu à peu ses habitudes et on ne fait plus trop attention à ce que l’on fait ! Et c’était ce qui m’était arrivé peu de temps après mon installation dans mon appartement. Pourtant je vivais seule maintenant et j’étais donc plus vulnérable, une proie facile pour les ennemis de mon père. Mais rien ne s’était produit à l’époque et c’était le cas jusque maintenant. Mais était-ce la fin ? Avais-je été trop imprudente à ne plus faire attention si on me suivait ou pas.

L’angoisse que j’éprouvais à ce moment-là, je ne l’avais plus ressenti depuis longtemps. J’essayais tout de même de la gérer, de la faire disparaitre en me disant que c’était mon esprit qui me jouait des tours. Mais rien n’y faisait. La preuve, en voulant prendre mes clefs pour rentrer dans mon immeuble, je fis tomber mon sac qui se renversa sur le trottoir et pas que…

« Merdouille »

Avais-je murmuré. Mais je ne pensais pas si bien dire en jurant. En effet la personne qui me suivait était une jeune femme à vélo. Mais cela je l’ignorais encore à ce moment précis. J’avais commencé par ramasser mon sac, puis je m’étais attaqué à ce qui se trouvait tout autour de moi. Je ne trainais pas en voulant tout remettre dans son contenu mais il ne fallait pas non plus que je fasse tomber quelque chose à nouveau. J’étais occupée à vérifier si j’avais bien tout lorsque j’entendis quelqu’un me parler. Je me retournais donc vers cette personne.

« Ah euh… oui en effet…merci. »

Je regardais ce que la jeune femme tenait dans sa main et en effet c’était bien à moi ! Mais ce n’était pas la seule chose que j’avais pu voir, j’avais aussi remarqué que cette personne était blessée au niveau des genoux. En redressant la tête je pus voir non loin de nous un vélo couché sur le sol.

« Tout va bien ? Vous n’avez rien de cassé j’espère ? Je suis désolée si c’est de ma faut si vous avez chuté.»

Oh je m’en voulais si j’étais responsable de sa chute. Moi, mon angoisse et ma maladresse qui était lié, on pouvait être vraiment catastrophique par moment.

J'avais oublié à quel point je pouvais être maladroite! Mais c'était pire lorsque que j'étais soumise à un stress comme ce soir!  Je n'avais plus ressenti une peur de la sorte depuis, oh pas mal d'années. Cela remontait à tellement loin que je ne savais plus le sentiment qu'on éprouvait quand on était victime d'une telle peur.

Mais en regardant correctement la situation, je me rendis compte que j'avais stressé pour rien! La personne qui me suivait était une jeune femme en vélo, Jeune femme qui par ma faute venait de tomber ! Je m’en voulais énormément. Si j’étais parvenue a maîtriser ma peur, jamais cet accident ne serait survenu. Mais il était trop tard.

Je m’étais donc dépêchée à ramasser tout ce que je venais de faire tomber ! Je ne souhaitais pas traîner en rue car j’ignorais encore qui me suivait. Ce ne fut que lorsque la jeune femme me rendit un des objets qui s’était échappé de mon sac. Dès que le tout fut ranger, je m’inquiétais de l’état de la jeune femme. C’était tout de même de ma faute si elle avait chuté avec son vélo.

« J’espère bien, quoique vos genoux sont bien amochés. »

Ouf elle n’avait rien de cassé. Même si elle en avait vu d’autres, ses genoux étaient tout de même abîmés. Je la regardais par la suite se diriger vers son vélo pour remettre la chaîne à sa place !

« Oui je pense bien que j’ai tout récupérer, merci, »

Une partie de moi voulais rentrer et l’autre partie ne voulait pas laisser cette jeune femme seule sans être certaine que tout allait bien pour elle. Ce fut cette partie que je décidais d’écouter. Je ne rentrerais chez moi que lorsque je serais certaine que cette personne serait repartie sur ses deux roues.

« Je dois vous avoué que je ne suis pas si maladroite en temps normal. Mais ce soir, j’étais comment dire, assez nerveuse et donc maladroite ! »

Je n’étais pas étonnée d’entendre qu’elle pouvait retrouver des objets insolites sous un meubles. Les choses avaient tendance à rouler dans des endroits inaccessibles, Je la regardais toujours et je remarquais que ses mains étaient noires cela du à la graisse se trouvant sur la chaîne de son vélo, Puis un petit coup de désinfectant sur ses genoux serait également le bienvenu, en tout cas c’est ce que je pensais.

« Vous voulez mon avec moi ? De cette manière vous pourrez laver vos mains puis on désinfecterait  vos blessures ? »

Cette proposition n’était pas obligatoire, mais c’est tout ce que je pouvais faire pour m’excuser pour sa chute.

Je devais le reconnaître, sur le coup j’avais de la chance que pour commencer, la jeune femme n’avait rien et surtout qu’elle n’était pas furax contre moi, elle qui était la cause de sa chute et ce bien malgré moi ! Mais ce n’était pas la seule chose qui me soulageait, en effet, contrairement à ce que je pensais au début, je n’étais pas suivie par un quelconque inconnu. Je me voyais mal devoir reprendre contact avec mon père ou mon frère aîné, pour lui faire par de mes craintes.

N’empêche, je me souciais plus de moi que de la jeune femme ! Ou sont tes bonnes manières Lorena, Au lieu de te soucier de ta petite personne, tu ne penserais pas à te tracasser de l’état de la jeune femme, car l’air de rien, elle a tout de même les genoux bien amochés. D’ailleurs, je ne manquais pas de le lui faire remarquer.

« Si vous le dites. Maintenant c’est vrai que lorsque l’on tombe, on tendance à amortir notre chute avec les genoux et les mains. »

J’étais bien contente d’avoir tout récupérer, je me voyais mal commencer à me mettre à quatre pattes pour chercher certaines de mes affaires. Enfin soit… je reportais mon attention sur la jeune femme qui était occupée à réparer son vélo. Ce ne fut qu’une fois qu’elle eu terminé que je lui confiais le fait qu’en temps normal je n’étais pas aussi maladroite !

« Oui je ne sais pas pourquoi j’avais l’impression d’être suivie ! Je pense que cela est sûrement du à la fatigue. N’empêche je m’en veux tout de même ! »

Et j’étais profondément sincère en disant cela. Je ne sais pas trop comment me faire pardonner, que je lui proposais de monter se laver les mains et en même temps on en profiterait pour désinfecter ses genoux. Car même si les blessures étaient minimes, on était pas à l’abri d’une petite infection.

«  Vous ne me déranger pas ! Venez alors... »

Dis-je en prenant la direction de la porte de mon immeuble,

« Euh oui en effet, je ne me suis pas présentée. Enchantée Kate, moi c’est Lorena. »

Répondis-je en lui souriant, Comme on n’étais plus très loin de mon immeuble, il ne fallut que 5 minutes pour faire le trajet. Une fois devant, je conseillais à Erin de monter avec son vélo et de le laisser près de la porte de mon appartement. C’était plus sur que de le laisser dans le hall de l’entrée.

Une fois au 4e étage, ou j’avais mon appartement, j’ouvris la porte et j’invitais Erin a rentrer.

« Venez, suivez moi je vais vous montrer la salle de bain ou vous pourrez lavez vos mains et soigner  vos genoux, »

Je lui montrais le chemin et lui ouvrit la lampe. J’en profitais pour lui préparer ce dont elle allait avoir besoin. Ne sachant pas de trop ce qu’elle préférerait, je mis à sa disposition un flacon de désinfectant ou spray à l’aloé vera, Je lui laissais le choix et la place. Je sortis de la pièce et tout en même temps je lui proposais quelque chose à boire.

« Vous voulez boire quelque chose ? »

C’était la moindre des choses que je pouvais faire.

 Il était vrai que ces derniers temps j’étais assez bien fatiguée. Pourtant, je ne pouvais pas dire que je passais de mauvaises nuits, mais en tout cas ce que je pouvais dire c’est qu’elles n’étaient pas assez réparatrices. Et les journées au boulot n’aidaient pas ! On pourrait croire que le fait d’arriver dans une période plus froide, on aurait moins de travail mais ce n’était pas le cas. Pour commencer, contrairement à certains zoo, celui de Londres ne fermait pas pendant l’hiver. Les heures d’ouvertures étaient moindre, Les portes se fermaient dès que le soir se levait et elle ne s’ouvraient qu’à 10h le matin. Certes le temps de présence des visiteurs était plus court, mais cela ne diminuait pas la charge, surtout celle des soigneurs. On devait veiller à ce que les animaux ne manquent de rien, mais aussi qu’ils ne prennent pas froid et pour certains puissent hiberner dans de bonnes conditions. Je n’avais pas de ce type animalier dans mon secteur, mais je n’avais pas pour autant moins de travail, j’avais juste moins de stress…

« Des plantes ? Pour donner un coup de boost, cela existe ? Je sais qu’il y en a entre autre pour le sommeil, mais je n’en connais pas pour avoir de l’énergie. »

Je ne m’y connais pas beaucoup au niveau plantes ! Pourtant je suis bien consciente que cela peut soigner aussi tout comme les médicaments que l’on peut trouver en pharmacie et d’ailleurs cela m’était déjà arriver d’en prendre. Mais comme je ne connaissais pas toutes les plantes, celles qui peuvent soigner,… Si la jeune femme s’y connaissait et pouvait m’en conseiller pour que je puise retrouver de l’énergie pour tenir le coup jusqu’à mes congés de fins d’année, j’étais bien entendu preneuse.

Je lui avais donc proposer de venir chez moi afin qu’elle puisse nettoyer ses mains mais également ses genoux et en profiter pour les désinfecter. N’empêche que j’avais manqué à tous mes devoirs car je ne m’étais même pas présentée. Maintenant c’était chose faite. On était donc montée dans mon appartement. Une fois à l’intérieur, je décidais de monter à Kate où se trouvait la salle de bain. Je lui avais préparer ce dont elle allait avoir besoin. Au moment de la laisser, je décidais de lui proposer quelque chose à boire.

« Oh vous n’abusez pas de mon hospitalité, puisque c’est moi qui vous le propose. Et rassurez vous, vous n’êtes en rien impolie. »

Sur ces paroles, j’avais adressé un sourire à la jeune femme. Je voulais lui montrer que j’étais sincère en lui disant cela et qu’elle ne devait pas s’inquiéter sur le fait de déranger ou pas.

« Oui bien sûr que j’ai de la tisane. Alors, réfléchissons sur ce qu’il me reste ? En tisane, j’ai fruits rouges, citron, agrumes, camomille. J’ai aussi du thé menthe et notre traditionnel thé. Il y a quelque chose qui vous tente ? ».