Lexie Lloyd Glades ♦ On ne cesse jamais d'apprendre

Lexie est né une nuit de Janvier 1984 dans une maternité de Boston, pas si loin que ça de la résidence familiale. Lexie. Drôle de nom pour un petit garçon n'est-ce pas? Le fait est qu'avant la naissance, sa mère n'avait jamais voulu savoir le sexe du bébé et elle s'était tellement mis bille en tête que ce serait une fille qu'elle n'avait pas imaginé de prénom pour un garçon. Son père aurait pu lui sauver la mise, si il en avait eu un. Mais Lex est ce qu'on appel un "bébé éprouvette". L'un des rares de l'époque. Elle a fait un bébé toute seule...Sa mère. Lex a de qui tenir question indépendance. Ce choix, elle l'avait fait avec mûre reflexion. Devant son incapacité à entretenir une relation durable avec un homme, elle préférait avoir un enfant que personne ne pourrait lui reprendre si les choses tournaient mal.

Femme d'affaire, Kadence Lexie Glades avait penser à tout. Jusqu'au plus petit détail du bon déroulement de sa vie privée. Dans les premières années de sa vie, Lex n'avait pas de père. De temps en temps, sa mère tentait une aventure, mais rien n'était jamais concluant et de toute façon, il était bien trop petit pour se rendre compte de quoi que ce soit.

Choyé, sa chambre d'enfant était constitué d'un étage entier de l'immense bâtisse dans laquelle lui, sa mère et deux domestiques vivaient. Elle partait souvent en déplacement, mais elle revenait toujours. Et finalement, avec le recul, même lui ne pourrait pas dire qu'elle a été une mauvaise mère. Mais finalement, si on lui demandait, le plus dur, c'était sûrement ses premières années d'écoles. Dans les années 90, les gamins n'étaient déjà pas tendres entre eux, alors essayer d'intégrer un gamin nommé Lexie qui n'a pas de père dans une cours de récrée peut créer certaine tensions.

En fait, c'est sûrement ce qui fait que Lex est si susceptibles sur certains détails. Petit déjà, il avait appris à rendre les coups. Si bien que sa mère était sans cesse convoquée. Mais Kadence n'était pas de ces femmes vulnérables. Et même si elle élevait Lexie seule - si on omet les domestiques - elle faisait preuve d'une détermination et d'une fermeté suffisante pour le garder dans un chemin relativement droit.

En grandissant, Lexie prenait un peu plus conscience des choses. Il voyaient différents hommes le matin au petit déjeuner. Il ne souvient pas de tous. Il n'en a jamais appelé aucun "papa". Et finalement, il n'a jamais vraiment manqué d'un père. Parce que sa mère était suffisamment ouverte pour lui faire part de ce qu'il l'avait poussé à faire ces choix lorsqu'il fût en mesure de les comprendre. Les non-dits étaient peu nombreux et c'est sûrement la communication qui permis à la petite famille Glades de demeurer unie. Mais une question demeurait toujours. "Pourquoi Lexie?" Ce serait mentir que de dire qu'il l'avait accepté. Même encore maintenant il s’évertue à le cacher. Il faut dire que ce prénom a été la cause de bien des problèmes: Les rires en maternels, déclencheur de bagarres. Les insultes au collège, déclencheur de bagarre. Le comique de répétition ne fonctionne pas à tous les coups...

Ah ! Et puis il y avait cette fois au collège, Lex devait avoir 14 ans. Le proviseur lui avait collé une correspondante féminine. Comme si le type pouvait ignorer qu'il avec un garçon appelé Lexie dans son bahu? Bon...Sur ce coup, il avait rien dit. Elle était mignonne cette petite française. Il faut croire que tous ses travers lui viennent de l'enfance....Ce serait probablement un très bon sujet d'étude.

Et puis, il avait beau être turbulent, à rendre coup pour coup, Lex était loin d'être bête. Ses résultats étaient bons. A la limite du très bon. Il n'était jamais bien loin de la tête de classe. S'il rendait coup pour coup, il restait un élève sérieux. Au grand damn de ceux qu'il s’évertuait à remettre en place. Au lycée, plus personne ne riait de "Lexie". Et ceux qui le faisait le payait. Il avait développé une capacité à fédérer assez impressionnante mais il ne s'attachait pas à son "troupeau". Ce n'était pour lui qu'une façon d'avancer. Il avait hérité de sa mère ce petit aspect calculateur. Il n'avait pas souci à se faire pour son avenir, il ne bossait pas pour s'en sortir, il savait que l'empire de sa mère le lui assurerait.

Si il faisait ça, c'était pour lui. Pour prouver qu'il pouvait surpasser les autres. Il n'avait pas de but précis, à par gagner. Ce qui le rendait plutôt bon aux concours d'athlétisme inter-cité organisé par les établissements scolaires. Il vivait comme n'importe quel lycéen de son âge. La fortune familiale en plus. Ses vacances d'été ne ressemblaient sans doute pas à celles de ses camarades. Mais il n'avait pas réellement conscience de tout ça à l'époque. Il se contentait de faire face a tout ce qui le touchait lui ou sa mère. Il en a cogné des mâchoire pour faire taire des rumeurs: "Lexie est une tapette", "Sa mère est une salope", "Son père s'est barré" et j'en passe. Il avait achevé de se faire respecter quand sa mère décida de se rapprocher de l'une de ses holding à Londres....Et il a fallu tout recommencé une fois arrivé là bas...

Ceci dit, l'avantage quand on ne s'attache pas, c'est qu'il n'y a pas de regret à laisser derrière soit. Si bien qu'il s'acclimata assez vite à son nouveau lycée. Il poursuivi ses études sans encombre notables, si ce n'est ses petites virées, parfois alcoolisé le week-end. Virée qui lui valurent parfois un petit passage par le commissariat, mais rien qui ne puisse pas être mis sur le compte d'erreur de jeunesse. Lexie n'était pas un mauvais garçon. Pas vraiment.

C'est d'ailleurs suite à ses quelques arrestations que sa mère lui conseilla de trouver une autre occupation. Il appris le piano. Et depuis lors, plus aucun autre morceaux ne vint s'ajouter à ses playlists. Ça ne l'empêchait pas de sortir en boite de nuit, mais en dehors de ça, il n'écoutait que du piano. Il obtint son diplôme d'école supérieur sans encombre. Et après de très nombreux stage dans l'entreprise familiale il fini par décrocher un poste de directeur adjoint d'une grande agence bancaire de la ville. Poste qu'il occupe toujours actuellement, bien qu'il soit parfaitement autonome depuis longtemps.

Il a d'ailleurs acheté son propre appartement histoire de parfaire sa petite vie bien rôdée. D’extérieur, on croirait presque voir le fils prodigue de la grande Kadence Lexie Glades. D'ailleurs, ceux qui connaissent un peu le milieu s’étonneront toujours de constater d'étranges similitudes. Comme si Lexie n'existait que pour suivre les pas de sa mère. On raconte même que ce n'est pas un hasard si aucune femme n'a jamais partagé la vie de Lex plus de deux mois.