"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Entretien pour un poste ( Elizabeth) 2979874845 Entretien pour un poste ( Elizabeth) 1973890357
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Entretien pour un poste ( Elizabeth)

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() message posté Ven 1 Déc 2017 - 23:42 par Invité
Christophe était un jeune gérant, les autres lui disaient assez bien, mais comme de toute façon il s'en moquait il faisait avec. Il avait un ami de visite à l'hôtel qui lui avait le style et l'âge que l'on prédisposerait. Il avait pour lui une assez grande admiration, lui qui avait su ouvrir un hôtel du côté de Manchester./ Il s'était spécialisé dans un accueil à la rustique tout en étant toujours dans une clientèle raffinée. C’était un pari risqué aux yeux de Christophe, mais ce dernier le rassurait en lui disant qu'il y avait comme un renouveau de la nature et que tel qu'il était placé, il ne craignait pas la concurrence. Christophe sourit en se disant que sur ce point il n'avait pas tord. Il y avait tellement d'hôtels dans Londres qu'il y avait vraiment pour tous les goûts. Il fallait afficher une certaine, image, unité, une vision de l'établissement unique. Christophe répétait souvent à ses employés " souvenez vous que chacun de vous participe à notre image, nous sommes un service tout entier où vous comme moi pouvons maintenir notre succès." Les personnes de nombreux horizons venaient, du très beau monde, il n'avait vraiment pas à s'en plaindre. Une affaire bien triste avait cependant plané sur le pianiste qui jouait... Ses doigts ne pouvaient plus jouer. Il avait perdu toute envie depuis un moment et venir ici ne lui apportait aucune joie. il était venu un matin alors que Christophe venait lui ouvrir en disant " Monsieur Liederkerke, je suis désolé..."Bien que son nom soit "DE liederkerke", il voulait que l'on oublie cette petite particule entre eux, après tout cela participait au credo du tout le monde sous la même échelle. En marketing, il était possible de manager son équipe de diverses façons. Il ne voulait pas être contre eux, mais avec eux. Le peu de cours qu'il avait suivi à l'université lui avaient au moins appris ce qu'il désirait être. Certains vous diront que cette façade n'est rien quand les reproches pleuvent, et par reproches, il pouvait en sortir un certain nombre par jour, mais acceptait le juste retour de bâtons. peu de gens osaient critiquer le patron au risque qu'il devienne bien plus pointilleux avec celui qui l'avait montré du doigt.

Christophe s'était habitué depuis ces trois années à ce que personne n'ait à redire sur son travail ou ses prises de décision, il devenait le seul à se jeter lui-même des pierres dès qu'il trouvait que sa performance était loin d'être la plus adaptée avec tel collègue ou employé. Ce type se levait, vivait et dormait avec une pression digne des meilleurs films de suspense. Il serrait sa veste marine dans l'attente de cette nouvelle pianiste. Quand il songeait à ce vieux pianiste... il en avait le coeur serré. Il aurait bien tout donné pour ne pas changer d'équipe, mais il fallait se rendre à l'évidence... Il allait devoir le vire, car ses morceaux étaient de moins en moins juste. Il avait dû partir de son propre chef, il ne rajouter pas cette tâche à faire à son directeur.Le jeune homme n'avait pas peur de dire les choses, il était assez distant avec certaines, dirait-il, "actions nécessaires." Dans la gestion, il n'y avait pas de place pour les affaires qui ne marchaient pas. S'il avait réussi à se hisser vers le haut, il était convaincu que son pragmatisme en étant pour quelque chose. Il avait toujours dans les entretiens cette cravate noire légèrement laquée comme s'il venait de soirée huppée. Ses chaussures mimaient le même effet pour donner un homme plein d'élégance dans cet ensemble bleu et marine. Cet ensemble n'était pas souvent de bonne augure. Il ne le mettait que lorsqu'il prenait des décisions importantes. C'était un peu stupide, mais c'était aussi celui qui lui avait donné son poste. Certains avaient des rituels plus ou moins étranges, il dirait mais lui c'était ce costume que lui avait offert son père. Assis dans le fond de sa chaise matelassée, il observait la porte devant son bureau. Bientôt une personne arriverait, pousserait la porte qui couinerait et viendrait s'asseoir face à lui. Ce moment était sur le point d'arriver. Son ami lui fit un signe depuis le couloir pour disparaître dans les escaliers. Diantre ! Il aurait pu remonter lui donner son ressentis. Sa porte resta entrouverte sur une charmante jeune femme.

" Madame Perkins, je présume, entrez, je vous prie, prenez votre temps. Vous avez tout le mien." Il s'avança pour offrir la main d'un homme qui n'avait jamais oscillé, sûr de lui sur ses deux jambes. Il reprit ensuite sa place et lui exposa le plan de l’entretien. Il aimait cadrer les choses pour aller droit au but au plus vite."La première partie de l'entretien dure 10 minutes, je vous laisse maitre de la discussion. Vous vous présentez, dites moi vos motivations et ce que vous attendez de notre établissement.Ensuite nous discuterons...si vous avez les moindres questions, vous pourrez les poser tout au long de cette discussion. Je me présente tout d'abord, je suis Christophe de Liederkerke, gérant de cet hôtel depuis maintenant trois ans. Je recherche un pianiste pour remplacer un départ. Le pianiste étant très aimé de notre clientèle, son rôle est primordial. Il apporte plus de gaieté, disons et donne une vraie âme à l'hôtel. Je vous laisse à présent vous présenter".
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() message posté Mer 6 Déc 2017 - 21:19 par Invité
 

entretien pour un poste

Christophe de Liederkerke & Elizabeth Perkins


Depuis quelques semaines, la vie reprenait son cours. Elizabeth ne restait plus des heures allongées sur son lit à attendre que le temps passe, regardant ces petites tâches d'eau sur ses oreillers, signe de sa profonde tristesse. L'océan était à l'intérieur de son corps. Il ne cessait de monter et de déborder au niveau de ses yeux. Salées, les larmes n’atteignaient pas toujours le sol, le tissus des oreillers ou la table. En un coup de langue, la petite goutte d'eau qui perlait sur son visage était happée et ré-ingurgitée, prête à reprendre le même chemin qu'elle avait emprunté jusqu'à la sortie. Les jours se ressemblaient. Et si cela faisait quelques mois que Jeremy n'était plus présent, Elizabeth le portait toujours dans son cœur. Dans son corps. Elle avait senti ce manque s'installer doucement et la dévorer, dévorer ses pensées.

Les sorties avec ses amis lui permettaient de respirer, de se sentir vivante, d'avoir du positif dans cette vie qui semblait s'assombrir de jour en jour. Elle qui se voyait proposer à son ex petit-ami de la soutenir alors qu'elle allait tenter la carrière de sa vie, Elizabeth se retrouvait seule à déprimer, à consoler son cœur, panser ses blessures. Ô elle avait bien du soutient dans son entourage, c'était principalement sa motivation interne qui en avait prit un coup. Elle se revoyait quitter le bureau de son centre de finances des idées plein la tête : elle voulait faire un plan stable pour le présenter à son petit ami et lui dire qu'enfin elle réalisait ce rêve qu'elle avait depuis sa tendre enfance. Ce n'était pas que dans les rêves des jeunes garçons que de faire parti d'un groupe de musique, Elizabeth en avait rêver toute sa vie. Malheureusement, elle n'avait pas choisi son orientation, et puis la facilité l'avait emportée : suivre le bon vouloir de tout le monde semblait être mieux pour la cohabitation de chacun. Bien qu'étant un mère aimante, Agnès était beaucoup trop à cheval sur la vie de sa fille, ce qui lui repprochait beaucoup son mari Charles : c'était bien plus fort qu'elle, incontrôlable. La vie d'artiste était bien trop instable pour une jolie jeune fille comme la sienne : elle méritait tellement mieux ! Mais était-ce vraiment mieux, au bout du compte ? Non. Les regrets dévoraient doucement Elizabeth. Le regret de ne s'être jamais opposée à ce que lui avait dit sa mère. Actuellement, elle avait quelques économies qui lui permettait de vivre un certaine temps, et un petit travail en tant que serveuse dans un restaurant chic du coin. Elle faisait tout bien Elizabeth. Elle était belle Elizabeth. Elle passait partout Elizabeth. Mais Elizabeth n'avait pas la motivation pour tout. Et en quelques mois, elle avait enchaîner différents petits boulots, qu'elle laissait rapidement tomber. Actuellement, elle était à la recherche de l'emploi de sa vie, d'une occasion, d'un travail dans la musique. Car si une chose l'enchantait tous les jours, c'était de retrouver les touches de son piano. Les notes venaient avec un naturel déconcertant, des mélodies d'une mélancolie sans fond dignes de l'océan au fond d'elle. Il est vrai que les dernières compositions de la demoiselle n'étaient pas joyeuses, mais elle s'efforçait d'en pratiquer souvent. Surtout depuis qu'elle avait prit rendez-vous pour un entretien afin de devenir pianiste dans l'hôtel Hilton. Elle avait rendez-vous avec un certain Monsieur de Liederkerke à quatorze heure tapante. Il fallait que tout soit parfait.

Comme toujours lorsqu'elle était atteint d'un stresse intense, Elizabeth demandait à sortir les soirs précédant l'entretien, sauf la veille. Elle était donc sortie toute la semaine et s'était si bien alcoolisée qu'elle avait du mal à travailler correctement de lendemain. Mais qu'importait, le mieux, c'était qu'elle prenait du bon temps, qu'elle se changeait les idées, qu'elle profitait d'autre chose avec de se préparer à ne penser qu'à l'entretien. Malheureusement, le rythme ne fut pas le même cette semaine. A croire que le moral était trop bas pour sortir, elle composa des chansons toute la semaine dans le but d'en avoir au moins une bien à présenter à son peut être prochain directeur. La veille, elle prit un long bain, très long, et alla courir ensuite, pour reprendre un second bain et cette fois se préparer. Elle serait tellement jolie demain qu'elle serait prise. Ayant postulé dans un hôtel de luxe, elle doutait que l'homme qu'elle allait rencontrer serait très conciliant sur la tenue qu'elle porterait : elle décida alors de ne pas trop en faire, mais de montrer qu'elle avait tout de même les bons codes. Elle n'allait pas non plus trop en faire, il ne fallait pas donner l'impression de draguer le directeur d'emblée... Surtout qu'il allait certainement être vieux non ? C'est grâce à cette question que la demoiselle tapa le nom de "Christophe de Liederkerke" sur google et tomba sur une petite base de photographies qui montraient tout l'inverse de ce qu'elle pensait : il était carrément mignon, jeune... Que faisait-il déjà à se poste ? Elizabeth ne s'interrogea pas bien longtemps sur la vie de cet homme, mais plutôt sur le choix de sa tenue. Elle décida de prendre quelque chose de simple, se maquillerai tout autant, avec classe et simplicité. Elle pensait que cela conviendrait plus au style de la boite.

« Bonjour, je suis Elizabeth Perkins, je viens pour un entretien d'embauche avec Monsieur de Liederkerke. » A quatorze heure tapante, elle attendait dans une petite salle qu'on lui indique la direction à prendre. Un charmant jeune homme lui présenta une porte à moitié ouverte : « Pour être pianiste ? C'est au fond du couloir, la porte en face, vous ne pouvez pas vous tromper mademoiselle. Quelqu'un attend peut être encore son tour. ». Elizabeth ne se laissa pas impressionner, elle regarda la couloir et sourit au jeune homme : « Merci beaucoup pour votre aide. » et d'un pas assuré, elle reprit son chemin. Elle frappa à la porte, la poussa doucement, celle-ci se mit à grincer de manière peu agréable. Avec un sourire aux lèvres, elle reconnu l'homme des photographies et entra dans la pièce suite à son invitation. Elle prit sa main doucement et l'agita pour le saluer. Elle s'installa sur le siège face à lui, séparée de lui par son bureau, elle avait donc tout son temps... Tant mieux. Pendant qu'il parlait, Elizabeth observait légèrement l'homme qu'il était, elle tentait de l'analyser et de comprendre qui il était pour tenter de convenir parfaitement à la représentation de pianiste qu'il avait. Malheureusement, le bureau n'avait pas beaucoup d'indices... Elizabeth se concentra donc sur ce qu'elle devait faire : se présenter. « Bonjour, enchantée de vous rencontrer, monsieur, je suis donc ici pour prendre le nouveau poste de pianiste, je n'étais pas au courant que c'était un départ, vous m'en voyez désolée. J'espère que mon parcours, et surtout mon jeu, vous conviendront. J'ai un parcours quelque peu atypique, comme vous avez du le voir sur mon CV. Je suis des cours de musique depuis mes sept ans. Après des cours de solfège et individualisé en piano et guitare,  j'ai été sélectionnée au conservatoire de Londres lors de mon collègue et mon lycée. Cela me prenait beaucoup de mon temps, je faisais des concerts et aidait parfois certains groupes lors de représentations mineurs. Mon entrée en études supérieurs ne m'a pas permis, malheureusement, de continuer sur le même rythme. Je me suis inscrite dans une école d'économie où j'ai été spécialisée en finance, et j'en ai fais mon métier pendant les quatre dernières années. Je n'ai cependant pas arrêté la musique pour autant. J'ai de nombreux amis du conservatoire qui requiert souvent mon aide pour composer des morceaux et les accompagner sur scène. Dans la mesure du possible, je les aidais. C'était un grand plaisir pour moi que de participer à des projets musicaux que je n'avais jamais pu faire. Il est dur de se lancer dans le milieu de la musique et ce n'était pas la norme de mon entourage. C'est donc après un diplôme de finance et des ressources financières plus importantes, surtout mes économies, que je me permets de le faire, enfin, maintenant. Votre emplois me parait idéal. Je ne vous cache pas que c'est sa stabilité qui m'intéresse le plus. Les horaires sont fixes, les jours de travail plus ou moins, ce qui me permettra de continuer de faire quelques activités musicales en dehors du travail et surtout de composer. Car c'est certainement une de mes parties favorites. J'ai composé quelques morceaux au vu de cet entretien afin de m'aider à mieux comprendre le style de l'hôtel et vos attentes.   » Elizabeth se tenait droite sur sa chaise, les mains sur ses genoux, qui ne bougeaient pas, et les yeux rivés sur Christophe, signifiant qu'elle lui offrait toutes ces paroles. « Je pense que votre établissement est un endroit où des personnes viennent pour obtenir le service idéal. Pour se détendre. Je pense aussi que c'est un lieu où le passage est régulier et où le client doit être accueilli de la meilleure des manière possible. Votre bâtiment respire le goût, le style et la classe. J'espère que la touche de gaieté qu'il a perdu dernièrement sera en ma capacité. Je ne vous ai pas mentionné mes compétences, mais je suis une experte du piano donc, et je joue aussi de la guitare et du violoncelle. J'aimerai savoir si vous aviez une playlist de référence, et voir aussi comment est installé le piano dans le logement, cela me permettrai de mieux appréhender ce qu'il faudra jouer. »



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() message posté Sam 16 Déc 2017 - 22:23 par Invité
Christophe n'était pas le genre de personne que l'on pouvait faire attendre. Il croisait les mains au dessus de son bureau de ce fameux grincement qui allait bientôt retentir. A l'entendre, il retrouvait effectivement les mêmes références décrites dans le CV, c'était déjà rassurant pour lui. Elle savait déjà qu'il lui poserait des question sur cette formation. Elle avait composé ses propres partitions, avait continué de jouer tout en aidant des amis dans leurs entreprises. Elle était maligne dans sa présentation comme tous ceux qui désiraient ce poste. Elle n'était pas la seule à vouloir entrer à l'hôtel Hilton. Christophe s'adossa dans son siège en se frottant le menton tandis qu'elle étirait sa présentation en la rendant convaincante de son mieux. Elle avait de bonnes références, mais il fallait qu'il trouve ces failles jamais apparentes qu'elle chercherait à lui dissimuler sous un tapis bien brodé, ces failles qui rendraient sa candidature moins lumineuse. Christophe était doué pour ce genre de travail, s'il n'avait pas été gérant, il aurait pu être recruteur. Sur ce poste, il ne cachait pas son jugement. Il pouvait être sans scrupule qui jugeait sans être perçu pour un extraterrestre. Plus qu'attentif aux propos d'Elizabeth, il se redressa pour marquer sa prise de parole.

" Et donc si je comprends bien, vous composez pour des amis.. mais avez eu des représentations devant un public important ? Avez vous reçu des critiques de personnes influentes sur votre travail ?

Il avait été sensible à ses compliments sur son établissement et comprenait tout à fait qu'elle y recherche la stabilité. Il allait même aller dans son sens sur ce point.

" Le poste que vous souhaitez vous donnera une grande stabilité, je ne vire jamais les bons éléments. Votre travail semble être de qualité, de plus vous me faites part d'une certaine polyvalence qui est très appréciable. Nous irons tout à l'heure dans la salle que vous occuperez dans nos locaux si vous êtes retenue. Vous me jouerez l'une de vos compositions si cela vous est possible. Je ne vous oblige à rien, mais entendre vos musiques serait un excellent point pour votre admission dans notre établissement. "

Christophe De Liederkerke avait une bonne oreille musicale entrainée par toutes ces années à écouter des opéras, des concertos de musique classique. Il n'avait jamais essayé de jouer d'un instrument. Il y aurait toujours cherché ce son parfait qu'il n'aurait pas su produire, rien qu'à cette idée, il avait du mal à s'y résoudre. Il aimait beaucoup le son du piano et de la guitare. Le sourire qu'il avait fait à l'évocation de ces deux instruments était sincère. Il aimait cette association.

" J'ai pour ma part une grande fascination pour les mathématiques, la finance... En quoi avez vous jugé que cette voie n'était pas adaptée à ce que vous recherchiez ? Quels freins avez vous perçu ? Vous m'avez parlé de vos proches, mais... j'aimerais connaître vos motivations propres, savoir qui je pourrais embaucher si vous voulez"

Si Christophe aimait mettre en difficulté pour éprouver son personnel sélectionné, il aimait rappeler qu'il tentait de faire les choses le plus justement possible. Il n'allait pas embaucher une personne qui serait capable de mettre en péril leur organisation.. Il en était hors de question. Il posa sa tête sur ses mains dans l'attente de sa réponse voire de sa réaction. Parfois certains gestes trahissaient bien plus qu'une simple prise de parole. Il avait pris ce stylo qu'il chérissait tant, qui coûtait une fortune et le faisait osciller au dessus de sa main de droite et de gauche. Il se souvenait très bien de cette nuit-là où il était parti à claquer tout son fric. Il avait fini sur un repas pitoyable et une envie d'écrire une lettre à une amie avec ce stylo hors de prix. Ses lubies se chiffraient en lettres d'or et pesaient leur poids dans son compte en banque. A la fois aimé et détesté de son banquier, il était de ces hommes qui aiment vivre de tout leur pécul et en disposait comme ils le désiraient.

"Où vivez vous exactement ? Est-ce loin d'ici ? Et... j'y repense mais ces amis qui ne soutiennent pas votre projet... seraient-ils la cause d'un éventuel désistement... j'avoue ne pas souhaiter prendre une personne avec peu de stabilité... Je la recherche autant que vous... Notre équipe fonctionne beaucoup ensemble. Vous verrez en circulant dans nos locaux que chacun a sa place, mais n'hésite pas à compter sur un autre collègue. Que recherchez vous exactement dans ce poste... ? Dites moi tout... Je vous pose beaucoup de questions, mais dites vous que je ne cherche surtout pas à vous piéger comme je vous l'ai signalé... "

Finalement il n'était peut-être pas sans scrupule. Etant lui-même arrivé de façon incertaine à ce poste, il trouvait que c'était se moquer que de dire ces mots, mais ce poste l'y forçait. Christophe s'était beaucoup forcé à agir, réagir pour atteindre ce niveau, mais aussi pour se regarder dans une glace et dire que son travail était à la hauteur de ses objectifs.
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() message posté Mer 27 Déc 2017 - 13:45 par Invité

entretien pour un poste

Christophe de Liederkerke & Elizabeth Perkins


S'il n'était question que de parler, alors Elizabeth serait parfaite dans cet entretien. Elle n'aimait pas quand les questions étaient si précises que la réponse demandait une grande réflexion. Elle aimait la simplicité et la liberté de parole, soit, ce qui se déroulait dès à présent.

Le bureau de cet homme avait l'air aussi lisse que lui. Malheureusement absorbée par son regard, pour montrer qu'elle adressait tous ces mots à lui, Elizabeth n'avait pas eu le temps de détailler le lieu où elle était. De toutes façons, pensait-elle j'aurais le temps de le faire si jamais je suis prise ici. Et puisque le feeling passait bien, et que les questions n'étaient pas vraiment compliquées, Elizabeth se laissait gentiment allée dans sa présentation de soi, prenant plus confiance en elle. Ces derniers temps, l'estime qu'elle avait d'elle même n'était pas au plus haut. Sa rupture avec son amour de toujours, sa destitution d'emploi et sa mauvaise réputation du fait de sa non-motivation d'être dans les finances, tout cela n'avait pas vraiment joué en sa faveur. Ses compagnons solitaires étaient bien ses instruments, amis de très longue date. Elizabeth s'était entraînée pendant des jours entiers pour postuler à ce poste et être sur de pouvoir tenir ses instruments.

La première question de Monsieur Liederkerke la fit sourire : « De personnes influentes, je ne pense pas, je n'étais pas si connue que cela. Au niveau de ma réputation dans le milieu, elle est très bonne, je sis recommandée et appréciée, mais mon travail a souvent été critiqué par mes professeurs... Ah si, il me revient.... Pour une composition que j'avais faite, où la thématique était plutôt... douce, apaisante, on m'avait dit que les idées étaient bonnes mais que le rythme était certainement encore trop soutenue, donc j'ai beaucoup travaillé là dessus, pour composer des musique douces, agréables à l'oreille. J'ai des amis qui travaillent beaucoup dans ce genre de production, je les aide. J'ai eu des représentations diverses et variées, j'ai peut être joué au plus devant 10 000 personnes en tant que joueuse de piano pour un groupe, soit, presque anonyme pour le public ! » rit elle doucement. Il est vrai qu'Elizabeth n'avait jamais eu de carrière musicale, ù toujours avec d'autre qui lui cachait un peu une notoriété musicale qu'elle aurait du avoir. Mais sachant qu'elle n'avait pas le temps de se consacrée à la musique et que ses parents ne la laisseraient jamais faire carrière ainsi, la demoiselle avait tenu son anonymat.

Un sourire content s'afficha sur son visage, bien que ses mains étaient moites, alors qu'il parlait de test de pratique. Elle oscillait entre excitation et appréhension. « Et bien... Mes parents et mes amis ne sont pas vraiment encourageant. J'ai des "doigts merveilleux", un "grand talent', selon eux, que je n'ai jamais mis en pratique car ce n'était pas assez stable. Pour ma mère, par exemple, ce n'était pas concevable de travailler dans les bras en jouant du piano, et je peux comprendre ses peurs. Je n'avais pas la force d’émancipation que j'ai maintenant, je dirais. Puisque j'ai perdu mon emplois, par manque de motivation et agacement de l'environnement dans lequel j'étais - milieux féminin et fermé, un peu coincé - et bien je tente toutes les chances à présent pour vivre de la musique ! Je fais des petits concerts dans des bars, quand les occasions se présentent, et je postule à gauche à droite, en ayant un petit boulot alimentaire quand même. Je ne vous cache pas que c'est compliqué, mais... Quand on a envie, on peut je pense. Donc, j'en ai envie, alors je le fais. Et pourvoir jouer un peu, être applaudie, appréciée dans ce que je fais, cela me fat plaisir. »

Elizabeth attendait ses prochaines questions avec impatience, elle se disait qu'elle avait du mal à rester dans un langage très correcte vis à vis de ces exs-collègues, mais il est vrai qu'elle n'appréciait pas grand monde là bas. Peut être quelques personnes, mais sinon, tous disaient qu'ils ne comprenaient pas le choix de son ex, de l'avoir elle, si tête en l'air et rêveuse comme femme. Elle soupira et ajouta. « A bien y réfléchir, je pense que mon entourage es devenu bien plus sérieux que je ne l'imaginais, avec le temps, tous perdent leurs rêves...
Je n'ai pas encore envie de perdre le mien, je pense que je suis en décalage et que c'est pour cette raison qu'ils ne comprennent pas.Je ne compte pas renoncer maintenant, surtout qu'en plus, je n'habite pas très loin d'ici, j'ai déménagé récemment au nord du quartier !
» Elle fit craquer un peu ses doigts pour les échauffer à la future pratique. « Je vous l'ai dis, je recherche la stabilité et la possibilité de faire ce que j'aime. Un endroit qui me mettra en relation avec des gens, en contact, ne plus être toujours derrière un bureau, et aussi de faire voyager les gens. Je ne veux plus faire de fiche de paye. » rit elle doucement.


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() message posté Ven 29 Déc 2017 - 18:13 par Invité
Christophe tentait d'imaginer ce que pouvait donner  cette thématique douce et apaisante. Il y voyait le délicieux piano produire sa mélodie ponctuait par quelques harmonies bien choisies. Sa voix était assurée, belle dans certaines syllabes. Il songeait à la faire chanter pour voir comment elle s'appropriait le son. Il se penchait jusqu'à complètement posé son menton dans le creux de sa main. Il buvait ses paroles en les décortiquant le sourire aux lèvres. Il aimait sa manière qu'elle avait d'être sincère. Elle ne se défendait pas sur tout son auditoire, mais en le signalant de manière très humble. Son public était formé par 10 000 personnes toutes attentives au travail de ses mains sur ses touches d'ivoire. Il aurait bien voulu voir cette représentation. Les artistes avaient cette part presque envoutante du goût de l'instant, du sensationnel. Certains s'en nourrissaient au point de vomir leurs exploits comme un large palmarès. Sa question tendait vers cette tendance. Il en avait eu des personnes qui lui avaient montré monts et merveilles. Il en avait parfois bien plus appris en s'asseyant à écouter une personne inconnue que entendre ce discours réalisé pour lui en mettre plein la vue. Christophe avait des rêves démesurés, mais en terme d'emplois ... il ne savait que trop la réalité des choses... De la poudre aux yeux agréable à regarder, bien sûr qu'il appréciait comme lui même ne savait se mettre en avant que par ce procédé, mais il était très sensible à une manière plus subtil. Elle lui vendait du rêve à trav ers ses réalités simples, si près au final de ce qu'il attendait, mais il ne voulait pas lui donner la satisfaction qu'elle touchait au but. Il voulait vraiment prendre son temps pour faire le choix le plus judicieux pour le Hilton.

" C'est assez bon public, il est dommage que vous n'allez pas de recommandations. J'avoue y accorder de l'importance. Vous dites que vos professeurs vous critiquez, que disaient-ils de vos qualités ou vos défauts ? Pouvez vous me décrire un peu plus ce point...? "

Christophe sentait une certaine simplicité, sincérité ainsi qu'un espèce d'effacement, mais il voulait en discuter, en savoir plus quitte à devoir creuser chacune de ses phrases. Il la regardait en reprenait une position adossée contre son dossier. Il la regardait paisiblement en croisant ses bras devant lui. Il restait sur ses gardes tout en offrant un franc sourire. Il était content que cet établissement n'attire pas que des gens de la même espèce que lui. Il était conscient d'être sûrement un modèle pour d'autres, mais il ne souhaitait aucunement être entouré par des clones ne recherchant qu'une perfection illusoire et destructrice. Au travers de ses discussions hasardeuses dans la rue, il recherchait cette simplicité, cette approche bien plus réaliste de la vie derrière ses strass et ses paillettes.

" La reconnaissance semble être un point important pour vous. Comment réagirez vous si un de nos clients vous réclame une autre musique ? Vous recherchez la sécurité, donc si vous êtes prise, vous n'aurez pas ce manque de motivation, je suppose... "

Il ne souhaitait pas d'une personne pouvant se lasser à la moindre remarque bien qu'il se doute que la jeune femme avait dû avoir de bons et de mauvais retours, mais il voulait voir sa réaction plus qu'autre chose. La suite le conquit presque : il aimait son rire, il aimait qu'elle soit animée d'une telle envie. Sur le coup, il ne pouvait pas filtrer une espèce de joie à l'écouter. Il se leva de son siège en l'invitant à se rendre dans la salle où se trouvait le piano pour qu'elle lui fasse une démonstration. Il lui avait ouvert chaque porte comme une princesse avec un vague sourire charmeur. Il lui parlait de l'histoire de l'hôtel, des principales pièces jusqu'à ce qu'ils parviennent à une salle qui resplendissait, brillait bien qu'elle soit totalement vide. Rien n'entachait le beau piano noire brillant près de la fenêtre. Des luminaires étaient suspendus au dessus d'une plateforme pour surélever l'instrument. A la fois près du mur, mais aussi mis en avant par son installation, il semblait donner toute l'âme de cette pièce. Christophe lui montra le banc devant l'instrument tout en prenant place sur l'un des fauteuils. Il tapotait ses doigts sur la toile blanche d'une table en attendant avec impatience ce qu'il allait entendre. Lui ferait-il cette musique douce qu'elle avait évoqué ?

" Je vous attends Madame Perkins, imaginez dans un premier temps une salle remplie d'hommes d'affaires, ils discutent du travail. Dans un second temps de célébrités qui tournent les yeux vers vous. Dans un troisième temps, imaginez une salle presque vide, vous voulez inciter le public à s'asseoir. Je vous fais confiance... Si vous manquez de partitions, je peux vous en fournir..."
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() message posté Dim 7 Jan 2018 - 22:19 par Invité

entretien pour un poste

Christophe de Liederkerke & Elizabeth Perkins


Parler de ses professeurs, c'était parler d'une époque qui paraissait bien lointaine. Elizabeth n'en avait plus l'habitude et il lui fallut quelques instants de réflexion pour mettre en mots correctes les commentaires de ses professeurs, des femmes et des hommes qu'elle avait connu pendant des années et qu'elle appréciait fortement. Avec le temps, elle avait entretenu des liens très tendres avec chacun d'entre eux.  « Hé bien, j'étais très proches avec mes professeurs, donc ils me parlaient de manière assez familière. Je dirais que la plus grosse critique qu'on m'ait faite est d'être certainement trop rapide. J'avais tellement hâte de jouer une bonne mélodie que je m'empressais sur les instruments. J'ai eu longtemps droit à cette critique. Sinon, peut être aussi d'être trop rythmé, ce qui rejoint un peu l'idée de la vitesse lorsqu'on y pense. Après j'avais la patience d'apprendre, et j'étais intéressée. Hormis le fait que mon enthousiasme me faisait souvent griller quelques étapes (et les étapes sont longues et importantes dans l'apprentissage de la musique), je pense que j'étais plutôt assez malléable et efficace. On me disait souvent que je passerai partout, que mon jeu s'adaptait à beaucoup de style musical. » La suite de l'entretien pouvait continuer, Elizabeth était à ses aises, elle n'avait pas vraiment d'autres compliments ou défauts à mettre sur le sujet à présent. Creuser sa mémoire plus en profondeur ferait ressortir des arguments qui ne seraient certainement plus vraiment valables. La suite de l'entretien les menèrent vers un sujet bien plus précis : le reconnaissance. Quel artiste ne voudrait pas être reconnu ? Elizabeth n'en connaissait aucun. Elle entendit la question de Christophe et répondit du tac au tac : « Je pense que c'est un point important pour tous les artistes. Je pense que si les clients demandent un autre morceaux, je m'exécuterai, en respectant la liste des compositions qui correspondent à vos attentes. Car j'ai bien conscience qu'en m'engageant dans un tel établissement, vous devez avoir la main mise sur un peu tout, et que la liberté et les essais artistiques ne sont pas le but de mon engagement. Je signe donc en parfaite connaissance de cause. Je suis très douée pour m’accommoder à mon lieux de travail, mes obligations, et je pense que si vraiment je ne supporterai pas l'ambiance de travail, je pourrais vous le faire savoir très rapidement. Mais rien ne peut être plus horrible qu'un bureau de comptabilité, si ? » demanda-t-elle en rigolant doucement. Elizabeth n'arrivait pas à retenir son naturel, qui envahissait ainsi l'entretien. Elle ne souhaitait pas donner une mauvaise image d'elle même, cependant, c'était plus fort qu'elle, elle était tellement à l'aise avec ce monsieur Liederkerke qu'elle était naturelle. Trop naturelle.

Heureusement, l'entretien changea de pièce. Il l'accompagna élégamment jusqu'au salon où se trouvait la magnifique piano. Elizabeth eut des étoiles dans les yeux rien qu'en voyant le bel instrument aussi bien mis en valeur dans cette pièce. Il était impossible de louper l'admiration qu'elle avait pour le lieu et l'envie qu'elle avait de jouer maintenant qu'elle voyait l'instrument face à elle. Elizabeth suivit le mouvement de bras de Christophe et comprit qu'elle était invitée à s'installer sur le fameux et merveilleux banc. Elle sourit, enthousiaste, s'essuya les mains doucement sur sa robe et s'installa au piano. Elle se présenta toute sourire à Christophe et hocha la tête. « Entendu, partons alors sur le premier temps, une salle pleine. » Elizabeth pianota quelques instant sur le piano pour tester la sonorité : elle était parfaite. S'imaginant dans le contexte, elle proposa une musique plutôt douce, joyeuse, mais surtout relaxante. Elle imaginait les personnes venir pour profiter d'un verre en fin de journée, se reposer, passer un bon moment, discuter. C'était une petite composition qu'elle avait faite à partir d'extrais de musique de films qu'elle avait apprécié. Elizabeht posa l'un après l'autre les doigts sur le piano pour jouer une mélodie. Elle n'en fit qu'une à deux minutes, pas plus, pour éviter que ça ne soit trop long et qu'en même temps, Christophe se rende compte de ses talents et capacités. Elle s'arrêta ensuite quelques instants et annonça le second temps de sa prestation : « Ensuite, une salle de célébrités. » Elizabeth entendait dans cette partie que les discutions n'allaient certainement pas être au rendez vous et qu'elle devait donc captivé l’audience, elle choisirait donc quelque chose de plus entraînant, de plus joyeux avec certainement des petits airs de Jazz. Même chose, la demoiselle joua quelques minutes avant de s'arrêter et de regarder Christophe. « Et enfin, pour attirer l'attention, quelque chose de plus entraînant. » Elle sourit et se replongea sur le piano avec une aisance déconcertante. On sentait qu'elle n'était plus vraiment intimidée, que le plaisir de jouer avait prit le dessus. La dernière proposition qu'elle fit ressemblait beaucoup à celle d'avant, si ce n'est qu'elle était beaucoup plus joviale, entraînante et puissante. Elizabeth continua à jouer jusqu'à ce que la musique laisse place au silence et que les commentaires de Christophe ne suivent.


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