(✰) message posté Jeu 10 Juil 2014 - 18:27 par Invité
La scène. Ce n’était vraiment pas quelque chose dont j’avais l’habitude. Du moins, pas au sens littéral du terme puisque le monde dans lequel j’évoluais était déjà une scène de théâtre sur laquelle je faisais tous les jours mon show. La grande différence avec ma scène à moi était que beaucoup plus de monde était venu assister à mon show – bien que j’étais parfaitement conscient qu’ils n’étaient pas venus pour moi à la base, mais ça ne faisait pas de mal de le penser – et que je chantais (oui, parce que je n’avais pas l’habitude de pousser la chansonnette dans les rues de Londres quand l’envie m’en prenait – nous ne vivions pas dans le monde de Glee). En tout cas, c’était assez agréable d’être le centre d’attention d’une foule en délire, de sentir les regards glisser sur votre corps en sueur à cause de l’énergie que vous donniez sur scène (mais aussi, des projecteurs braqués sur vous). J’en arrivais presque à oublier qu’il y avait des femmes dans la salle et qu’elles pouvaient me regarder avec tout autant d’ardeur que les hommes, ce qui était absolument dégoûtant…
Notre duo était à peine fini que les cris et les applaudissements du public se faisaient déjà entendre. Je saluai la foule comme il se devait alors que Nate se mettait légèrement en retrait, comme s’il voulait me laisser profiter de ce moment seul. Avouait-il indirectement sa défaite cuisante ? Ça en avait tout l’air… En tout cas, il n’en semblait pas vexé le moins du monde et, beau joueur, il quitta la scène me gratifiant au passage d’un grand sourire, tout en me montrant le chiffre deux, ce que je compris comme étant les deux heures du matin auxquelles il finissait son service. T’inquiètes pas, beau gosse, j’oublie pas. Et je lui fis un petit signe de tête pour bien lui faire comprendre mes pensées, avant de descendre moi-même de la scène – dommage, je commençais à bien m’amuser… Enfin, j’allais peut-être vite le regretter parce qu’à peine le pied posé par terre que déjà un troupeau de filles (elles n’étaient en fait que deux) se rua sur moi.
- T’es nouveau dans le coin ? Je t’ai jamais vu. - Tu fais partie d’un groupe, toi aussi ? Dis-moi où tu te produis que j’y aille !
Elles m’affluaient de questions plus débiles les unes que les autres et commençaient sérieusement à se rapprocher un peu trop de mon corps pour mon propre bien… Mais elles n’avaient pas du tout l’air d’avoir conscience qu’elles me dégoûtaient plus qu’autre chose, trop occupé à en savoir toujours plus sur moi.
- Ecartez-vous ou je vais vomir… les prévins-je dans ma grande bonté – parce que j’aurais très bien pu leur vomir dessus directement.
- Qu’est-ce que t’as ? T’es malade ? - Tu veux qu’on appelle un médecin ?
Elles n’avaient décidemment pas l’air que stupide, mais l’étaient réellement. Et elles ne semblaient vraiment pas vouloir me lâcher… Allez vous trouver un mec désespéré qui voudra bien de vous ! Moi, je passe mon tour…
- Non, c’est vous qui me rendez malade ! Rah, ne me touchez pas ! Je levai ensuite les bras et tentai de passer entre elles en évitant de les toucher le moins possible. J’avais bien l’impression qu’elles avaient compris cette fois, mais on ne pouvait jamais vraiment être sûr avec les femmes.
En tout cas, voilà la raison pour laquelle je ne pourrais jamais faire carrière dans la musique : j’aurais tendance à faire fuir toutes mes fans féminines, ce qui – et cela me faisait mal au cul de l’avouer – représentait généralement une très grande partie du public d’un groupe de musique. Mais je m’en fichais pas mal. Je n’avais pas cette envie de reconnaissance que certaines personnes pouvaient ressentir au cours de leur vie. Je me plaisais parfaitement là où je travaillais et ma vie me convenait on-ne-peut-mieux.
Je sortis un moment de l’établissement afin de fumer une cigarette. Je n’étais pas forcément un grand fumeur, mais j’aimais m’en griller une une fois de temps en temps. Et étant donné que j’avais encore une heure d’attente avant de pouvoir enfin m’envoyer en l’air avec Nate Joli-Cul, fumer était un moyen de passer le temps comme un autre. L’un des types avec qui j’avais dansé peu avant de monter sur scène pour le défi vint alors me taper la discute, mais je pouvais voir dans la façon qu’il avait de me regarder qu’il attendait plus qu’une simple discussion autour d’une clope. Désolé, gars, mais j’ai d’autres projets pour ce soir. Il sembla quelque peu déçu de l’apprendre, mais ne se démonta pas pour autant et il me glissa lentement dans l’une des poches arrières de mon jean son numéro de téléphone, tout en me chuchotant à l’oreille de l’appeler un de ces quatre, ce dont je ne manquerais sûrement pas.
En attendant ce jour, j’avais encore une heure à tuer et, au lieu de me tourner les pouces au Barfly, j’avais décidé de faire un petit tour en ville. Prendre un peu l’air, quoi. Et je ne revins m’installer au comptoir du bar où Nate travaillait que cinq petites minutes avant la fin de son service.
- Je t’ai manqué ? le provoquai-je un peu, avec ce même sourire moqueur que j’avais eu tout le reste de la soirée. Avoue que t’as eu peur que je sois parti ! En tout cas, la brune aux nichons à l'air n'avait pas bougé d'un poil, elle...
Nathanael E. Keynes
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(✰) message posté Jeu 10 Juil 2014 - 19:38 par Nathanael E. Keynes
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Vendredi 11.04.2014 • le Barfly
Il était clair qu'il allait prendre ma façon de le mettre lui en avant pour une défaite, mais qu'importe après tout, si ça peut lui faire plaisir... et éviter qu'il prenne la mouche et que je le voie disparaître auquel cas je pouvais dire adieu à mes jolis plans pour la fin de la nuit. Calculateur ? Un peu... Il a l'air d'avoir un ego suffisamment développé pour que je n'aie pas trop envie de froisser sa susceptibilité. Et ça n'empêche pas qu'à mes yeux, on était sensiblement du même niveau, ce qui n'est pas rien parce que je sais ce que je vaux, et qui en ajoute à l'intérêt de Playboy pour moi. Il a visiblement compris le message juste quand je descendais de scène, et ça m'arrange bien parce que clairement, ce type me plaît. Faudrait d'ailleurs voir à ce que ça soit pas trop flagrant pendant quelques heures encore, Nate, et donc, penser à autre chose qu'à son corps délester des vêtements moulants qu'il porte actuellement... Ca tombe bien "Milady" s'est fait un plaisir de détourner mon attention de manière fort peu agréable... Et pour le coup, faut croire que j'étais pas le seul à avoir droit à l'ascenseur émotionnel, parce que j'ai juste eu le temps de le voir se retrouver collé par deux nanas, et au vu de sa tête, ça lui plaisait moyennement. L'instant d'après, j'étais légèrement occupé avec douze demandes de cocktails - et du show qui va avec - à la minute, et j'ai pas trop eu l'occasion de mater à nouveau son physique - dommage.
D'autant plus que, ne le voyant plus, j'en tire la conclusion somme toute logique qu'il s'est effectivement lassé et me plantait là. Au contraire de la brunette au décolleté plongeant qui ne quitte pas mon bar et avec qui je discute de temps à autre, jusqu'à ce qu'elle finisse par me laisser entendre qu'elle risquait de rentrer toute seule ce soir, parce que sa copine blonde venait de se faire un copain... Un coup d'oeil au "nez de cochon" décrit par TJ m'indiqua qu'effectivement, la demoiselle était entre de bonnes mains, et que donc, sa pote se retrouvait un peu sur la touche. On approchait grandement de la fin de mon service, et j'allais lui proposer de la ramener - genre - quand une voix assez reconnaissable retentit à ma droite.
« Je t’ai manqué ? Avoue que t’as eu peur que je sois parti ! »
Vous auriez vu la déception sur le visage de la brune... Je lui ai souri, ai glissé un petit désolé en lui laissant mon numéro de téléphone tout de même - sait-on jamais, mais après ce genre de blessure narcissique, je doute qu'elle le compose un jour - sur le sous-bock sous son dernier cocktail, et je l'ai vue rejoindre, maussade, le couple de sa copine. Alors, seulement, ai-je daigné me tourner - enfin - vers mon rival musical du soir, tout sourire. Quoi, tu croyais quand même pas que j'allais me montrer transi de désir brûlant juste au son de ta voix, si ?
« T'as trouvé personne d'autre, finalement ? »
Un sourire narquois sur le visage, j'essuie encore quelques verres. Bon, d'accord, j'avoue que je suis quand même bien content qu'il soit revenu, parce que c'est bel et bien de lui dont j'ai envie ce soir, mais je me serais pas morfondu toute la soirée s'il avait pas remis les pieds ici, faut pas déconner. Ca m'empêche pas de servir deux nouvelles bières, dont une que je lui tends avant de passer, enfin de l'autre côté du comptoir, et de lever la mienne en guise de toast. Mes collègues termineront la soirée, pour moi, c'est rideau, et j'ai bien l'intention de profiter encore un peu de la nuit, n'est-ce pas ? D'ailleurs, j'ai bu quelques gorgées de ma bière, l'air de rien, avant de reprendre tranquillement la parole, comme si une banale discussion était réellement ce qu'on attendait tous les deux, tiens...
« Et donc... Tu joues du piano et de la guitare, comme ça, depuis combien de temps ? »
Oui, oui, je sais bien que c'est pas ça que t'attends, à l'instant, mais je t'offre une bière - ok c'est facile quand on les sert soi-même, mais tout de même - profites-en donc un peu, faire durer le plaisir, c'est sympa aussi, non ? T'inquiète, je vais pas te faire languir des heures, mais j'ai pas l'intention de gâcher mon verre non plus, vois-tu...
« J'avoue qu'au départ, j'étais assez convaincu que c'était que de la gueule, mais chapeau, tu te démerdes bien... Jolie voix d'ailleurs... »
Et oui, je te confirme que j'ai bien envie de l'entendre dans d'autres circonstances, mais ça, je le dirais plus tard, ailleurs que sur mon lieu de travail quoi...
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(✰) message posté Jeu 10 Juil 2014 - 23:33 par Invité
J’étais revenu au Barfly après une petite virée d’une heure dans les rues du quartier nord de Londres. Je n’avais rien fait de particulier, mais je me voyais mal traîner au bar en attendant que Joli-Cul finisse son service, surtout après l’effet que ma prestation avait eu sur le public – en particulier, féminin… Je n’avais pas vraiment très envie de me faire accoster de toute part par ces rapaces en furies. Je tenais à ma masculinité, merci… Il semblait y avoir tout de même une réfractaire à mon charme ravageur et elle était actuellement accoudée au bar qu’elle n’avait pas quitté depuis des heures – je n’étais même pas sûr qu’elle ait été aux toilettes pendant mon absence –, en train de siroter un énième cocktail préparé avec soin par son barman préféré (elle devait être complètement pété à force…). D’ailleurs, Nate sembla lui écrire quelque chose sur le dessous de verre de son cocktail, avant que celle-ci n’aille rejoindre sa truie de copine – j’étais d’ailleurs très étonné qu’elle ait réussi à se trouver un mec avec son nez de cochon (il devait aimer les cochonnes…).
- T'as trouvé personne d'autre, finalement ? me provoqua-t-il un peu, tout en affichant un sourire narquois. Il avait beau joué les types qui s’en fichaient, je savais qu’au fond il était ravi que je sois revenu pour lui. Et puis, je venais tout de même de le sauver d’une partie de jambes en l’air ennuyeuse avec Miss aux Gros Seins. Moi, au moins, j’avais en ma possession des atouts qui allaient le faire hurler de plaisir toute la nuit…
- Il y avait bien ce type avec qui j’ai dansé de manière sensuelle tout à l’heure, mais je lui ai dit que j’étais occupé ce soir, précisai-je avec un petit sourire, tout en levant un sourcil moqueur. Il m’a quand même refilé son numéro, au cas où je m’ennuierais un de ces quatre, ajoutai-je avec un petit air suffisant, tout en jouant avec la carte que le type m’avait glissé dans la poche arrière de mon jean. Je n’avais pas vraiment l’intention de le rendre jaloux – de toute façon, je doutais sincèrement qu’il s’en formalise –, mais j’aimais bien vanter mes exploits auprès d’autres mecs dans le but d’attiser un certain désir chez mes conquêtes. Toi, par contre, t’aurais pas dû donner ton numéro à la brune. Elle a l’air tellement ennuyeuse… Et je disais ça pour son bien. Après, il faisait ce qu’il voulait de mes conseils. Oui, je pouvais être un type bien.
Les deux heures du matin sonnèrent enfin et Nate servit les deux dernières bières de la soirée : pour nous. Il passa ensuite du côté client du comptoir et vint s’asseoir à mes côtés. J’avais du mal à réaliser que j’avais attendu toute une soirée pour ses jolies fesses et que j’allais enfin pouvoir y goûter. Du moins, c’est ce que je croyais parce qu’il semblait vouloir faire la causette encore un peu, ce qui m’agaça légèrement. J’avais attendu près de trois heures et demi pour toi, alors maintenant au lit, coco !
- Et donc... Tu joues du piano et de la guitare, comme ça, depuis combien de temps ? me demanda-t-il, mais je n’étais même pas sûr que ça l’intéresse vraiment. Il s’amusait juste avec mes nerfs – et ma libido – afin de faire durer encore un peu le plaisir. L’enfoiré ! Et je ne savais pas si cela était mon côté masochiste, mais ça me plaisait. Je pourrais me venger au lit plus tard… J'avoue qu'au départ, j'étais assez convaincu que c'était que de la gueule, mais chapeau, tu te démerdes bien... continua-t-il sur le ton de la conversation, me mettant dans un état qui balançait entre agacement et amusement. Jolie voix d'ailleurs...
- Je suis sûr que ma vie ne t’intéresse pas vraiment. En tout cas, moi, ça ne m’intéresse pas de te la raconter. Alors, autant passer tout de suite aux choses sérieuses, non ? fis-je avec franchise. Après tout, nous savions, lui comme moi, ce que nous attentions réellement l’un de l’autre, alors pourquoi faire semblant d’autre chose ?... Quant à ma voix… Je me rapprochai de son oreille afin d’y chuchoter. Tu vas la trouver beaucoup plus jolie lorsqu’elle criera de plaisir.
Nathanael E. Keynes
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(✰) message posté Ven 11 Juil 2014 - 1:17 par Nathanael E. Keynes
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Vendredi 11.04.2014 • le Barfly
Bien sûr que je suis ravi qu'il soit revenu, il faut dire ce qui est, c'est lui mon premier choix à la base. La brunette est mignonne, mais... elle ne me fait clairement pas autant d'effet, c'est un fait. Un peu comme les mecs avec lesquels il a dansé, donc ? J'en suis persuadé, même s'il ne le dit pas tout à fait ainsi. Après tout, c'est avec moi qu'il a partagé la scène, tout à l'heure, et ma vision de la chose est sans doute très subjective mais... danser au milieu des autres, ça ne vaudra jamais ça, j'en suis convaincu.
« Il y avait bien ce type avec qui j’ai dansé de manière sensuelle tout à l’heure, mais je lui ai dit que j’étais occupé ce soir. Il m’a quand même refilé son numéro, au cas où je m’ennuierais un de ces quatre... - Ce serait triste que tu finisses une nuit tout seul à boire au bar, en effet... »
Cela dit je pense qu'on est tous les deux assez conscients que ça ne doit pas t'arriver très souvent... Remarquez que ça ne m'arrive pas beaucoup non plus.
« Toi, par contre, t’aurais pas dû donner ton numéro à la brune. Elle a l’air tellement ennuyeuse… - Qui te dit que c'est sa conversation qui m'intéresse ? »
Elle peut bien être aussi rasoir qu'elle veut - et je dois bien admettre que nos quelques échanges ce soir tendent en ce sens, oui - c'est pas vraiment son esprit que je matais quoi... C'est très certainement une façon de penser assez grossière, mais je force jamais la main de qui que ce soit, et soyons honnêtes, les filles ou les mecs qui viennent draguer le barman derrière son comptoir attendent pas vraiment autre chose qu'une partie de jambes en l'air. On rencontre pas le grand amour au détour d'une beuverie, ça se saurait. Si tant est que le grand amour existe, mais ça, c'est encore un autre débat.
Fin de service, m'appelez plus, je suis plus là. Enfin plus pour les clients, par contre pour Playboy que je rejoins côté salle, c'est autre chose. Même si je m'amuse comme un fou à le faire languir un peu - et à attendre sa réaction qui ne tardera pas à venir, bien évidemment.
« Je suis sûr que ma vie ne t’intéresse pas vraiment. En tout cas, moi, ça ne m’intéresse pas de te la raconter. Alors, autant passer tout de suite aux choses sérieuses, non ? - Qui te dit que je suis pas sérieux ? »
Evidemment, mon regard et mon petit sourire en coin comme je continue tranquillement à siroter ma bière démentent clairement mes propos... Pourtant, le fait est que je suis réellement intéressé par la question. Même si j'admets que là maintenant tout de suite, c'est surtout pour le faire réagir, et attiser son désir aussi. Et je sais pas si ça fonctionne, mais l'inverse, quand il se rapproche pour chuchoter à mon oreille, est tout à fait vrai. Le son de sa voix murmurée tout près de moi me fait frissonner, même si je n'en montre rien, continuant à siroter ma bière - un peu trop rapidement pour quelqu'un qui se voudrait réellement détaché, mais passons.
« Quant à ma voix… Tu vas la trouver beaucoup plus jolie lorsqu’elle criera de plaisir. »
Ca, je l'espère bien ! Mais en attendant, j'en rajoute une petite couche - la dernière, faudrait pas qu'il se lasse - pour la route.
« Dis donc, j'ai taffé toute la nuit, tu peux bien me laisser cinq minutes pour finir ma bière, Playboy. »
Oui enfin... trente secondes plutôt que cinq minutes, parce que j'ai guère pris de temps pour terminer mon verre... et avec un grand sourire sur les lèvres, je me suis levé, vérifié la présence de mon portefeuille et de mes clefs dans mes poches, et ai avancé vers la sortie, quelques pas, avant d'à nouveau me tourner vers lui.
« Alors quoi ? T'étais pas pressé y a une minute ? »
Je vais finir par m'en mordre les doigts à force de jouer avec le feu... Allez, ma gueule d'ange et mon sourire charmeur à l'instant, ça marche pour t'amadouer un peu là ? Je t'emmerde depuis cinq minutes, mais c'est pour la bonne cause, va, je te promets que tu vas pas le regretter... et j'espère bien que moi non plus par ailleurs...
Invité
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(✰) message posté Ven 11 Juil 2014 - 3:11 par Invité
La concurrence était partie – du moins, elle s’était éloignée dans le but de rejoindre sa copine qui était toujours dans les bras de ce cochonphile de type –, ce qui ne faisait de toute façon aucune différence pour moi puisque j’avais gagné la partie dès le moment où j’avais posé les pieds dans ce bar. Il fallait dire aussi que l’on ne jouait pas dans la même catégorie : je faisais partie du top-niveau et elle n’était qu’un produit bas de gamme. Je me demandais d’ailleurs bien pourquoi Nate avait perdu son temps à lui faire la conversation. J’étais peut-être gay (et misogyne, par-dessus le marché), j’avais quand même des yeux pour remarquer que cette fille n’avait absolument rien pour elle, à part ses deux gros ballons qui lui servaient de poitrine et dont je suspectais être faux. Au moins, ce qu’il y avait dans mon boxer était tout ce qu’il y avait de plus vrai, et Nate allait s’en rendre compte bien assez tôt. Enfin, s’il arrêtait de me parler de choses aussi futiles que cette brune qui l’a branchée toute la soirée ou des origines de mes talents musicaux.
- Ce serait triste que tu finisses une nuit tout seul à boire au bar, en effet... se moqua-t-il un peu, bien qu’il n’était pas assez idiot pour croire que cela pouvait réellement m’arriver. Si je passais une soirée à boire tout seul au bar sans ramener un bel Apollon dans mon lit, c’était que je l’avais décidé et pas autrement – ou que le bar était rempli d’ex-conquêtes aigris de ne pas avoir réussi à obtenir plus de moi que ma queue. Et encore, même dans ces cas-là, j’arrivais tout de même à trouver un beau mec ravi de pouvoir partager mon lit pour une nuit. Qui te dit que c'est sa conversation qui m'intéresse ? Bien sûr, je me doutais bien que Nate ne recherchait pas quelqu’un avec qui faire la causette. Mais je n’étais pas en train de parler de conversation, mais bien du fait qu’elle paraissait totalement ennuyeuse au lit. Et puis, il me parlait de ne pas être intéressé pour faire la conversation à la brune, mais il me la faisait bien à moi… N’était-il finalement plus aussi excité à l’idée de se retrouver seul dans un lit avec moi pour un corps à corps sensuel ? Qui te dit que je suis pas sérieux ?
- Alors, tu n’étais pas intéressé par la conversation de Miss aux Dents de Travers et préférais l’avoir directement dans ton lit, mais moi, j’ai le droit au bavardage inutile ! Je vais finir par croire que mes bijoux de famille ne t’intéressent pas tant que ça finalement, dis-je sur un ton qui se voulait sérieux, même si j’étais bien évidemment en train de plaisanter – bien que je pensais les moindres mots qui sortaient de ma bouche. Ou alors… Oh, non ! Me dis pas que ma prestation sur scène t’a fait tellement d’effet que t’es tombé sous mon charme… continuai-je dans ce discours délirant, bien que cela pouvait être une possibilité ! J’en avais déjà vu passer des mecs qui faisaient semblant de n’être intéressé que par le sexe et qui, au final, se retrouvaient à chialer parce que j’avais, semblait-il, joué avec leur cœur. Je ne promettais jamais rien à personne, bien au contraire, alors pourquoi attendre quelque de plus de moi que le sexe promis ?... Je te préviens, je fais pas dans les relations romantiques. Je fais pas dans les relations tout court, d’ailleurs… Bon, je m’étais très certainement emballé tout seul, mais au moins, les choses étaient claires à présent. Et au pire, ça passera par de l’humour de ma part. J’étais réputé pour être drôle, à ce qu’il paraît.
- Dis donc, j'ai taffé toute la nuit, tu peux bien me laisser cinq minutes pour finir ma bière, Playboy. Et l’utilisation de ce surnom, alors qu’il savait mon nom à présent, me fit sourire. Je levai les mains en signe de reddition et bus également quelques gorgées de ma propre bière. Mais je n’eus même pas besoin d’attendre les cinq minutes qu’il m’avait demandé qu’il était déjà debout, prêt à sortir, au bout de même pas trente secondes. Comme quoi, je n’étais pas le seul pressé dans l’histoire… Alors quoi ? T'étais pas pressé y a une minute ?
Je bus une toute dernière gorgée de la bière offerte par ses soins, avant de me lever du haut tabouret et de le suivre bien sagement dehors, tout sourire et regards lubriques en action. Nous allions enfin pouvoir nous amuser !
Nathanael E. Keynes
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(✰) message posté Ven 11 Juil 2014 - 7:33 par Nathanael E. Keynes
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Vendredi 11.04.2014 • le Barfly
On va pas se mentir, la brunette n'est pas vraiment dans le registre de la fille idéale, mais elle était tout prête à me tomber dans les bras, et il faut croire que pour une fois, je n'ai pas trop envie de faire d'efforts supplémentaires pour draguer quelqu'un. Il faut bien avouer que lui comme elle, au final, me sont arrivés un peu tout cuit dans le bec, et que, clairement, je cède à la facilité. Mais allez, regardez-le quoi, ce serait un crime que de refuser, non ? Et puis y a de belles surprises, donc, parce que ce moment sur scène, franchement, c'était absolument pas gagné d'avance - et je remets ça quand tu veux Playboy, mieux même, un soir où je bosse pas, histoire que tu puisses voir l'effet « thérapeutique » de ce genre de choses sur mes performances physiques juste après. J'ai bien dit que j'étais euphoriue, hein, en descendant de scène...
« Alors, tu n’étais pas intéressé par la conversation de Miss aux Dents de Travers et préférais l’avoir directement dans ton lit, mais moi, j’ai le droit au bavardage inutile ! Je vais finir par croire que mes bijoux de famille ne t’intéressent pas tant que ça finalement... - Touché. Faut croire que j'avais besoin d'entendre autre chose que le banalités d'usage et les discours tout faits que ses vieux ont dû réussir à lui marteler dans le crâne... Au moins ton petit air supérieur a le bon goût d'être amusant. »
Alors que l'humour de la brune est à chier, je te l'annonce. La fille en question a beau être plutôt bien faite de sa personne - et ses dents ne sont quand même pas si tordues que ça - faut pas trop l'entendre parler. Enfin cinq minutes, de tout et de rien, ça va, mais dès que t'essaie de creuser, elle te sort de ces idées préconçues et rétrograde, à se demander si en réalité, c'est pas la mère de l'autre... ou sa grand-mère. Et je vous parle même pas du niveau d'intelligence et de culture assez... limité. Certes, dans mon lit, j'en aurais plus rien eu à foutre, du vide dans sa tête, mais y a un peu de route, quand même, d'ici à là-bas...
« Ou alors… Oh, non ! Me dis pas que ma prestation sur scène t’a fait tellement d’effet que t’es tombé sous mon charme… »
Et un éclat de rire pour la route. Si tu parles de charme physique, Playboy, je crois que la question se pose pas. Pour le reste...
« Voilà exactement un exemple de ce que je disais à l'instant... »
Bon, sa prestation sur scène m'a réellement fait de l'effet, mais oh, du calme, hein ! J'ai absolument aucune envie de me caser, ni, pire de passer la bague au doigt à qui que ce soit. Je dis pas que ça arrivera pas un jour, mais... pas maintenant. Maintenant, c'est de son corps que j'ai envie. Et oui, je pense que lui taper la discut' à un autre moment pourrait s'avérer intéressant, mais démarrez pas au quart de tour quand même, c'est uniquement dû à la musique, hein !
« Je te préviens, je fais pas dans les relations romantiques. Je fais pas dans les relations tout court, d’ailleurs… - Ca tombe bien, moi non plus. Autre que sexuelles, s'entend. »
Ce qui est précisément ce qui nous intéresse, là, ce soir, n'est-ce pas ? J'ai pas vraiment besoin de réponse à cette question, et j'en attends d'ailleurs pas. Ma bière terminée, je me suis levé sans l'attendre - genre il allait pas me suivre, tiens - et je l'ai encore provoqué un peu, ce à quoi il n'a étonnamment pas trop répondu. Mais ses regards en disent long sur les idées qui nous passent par la tête à tous les deux, et les miens ne doivent pas être bien différents, faut bien avouer. Bien loin de là, même. On a fait quelques dizaines de mètres, et puis sans trop crier gare, je l'ai poussé contre le mur, ai plaqué mon corps contre le sien, et mes lèvres contre les siennes avant de laisser ma langue jouer le long de sa mâchoire, dans son cou et jusqu'au lobe de son oreille.
« Va falloir me tenir occupé Playboy, le métro et moi, on est pas très copains, mais je te vois pas tenir un trajet d'une bonne heure avant de pénétrer chez moi. »
Oui, je pèse chacun des mots, oui, vous imaginez bien que c'est tout à fait fait exprès - quoi que les choses ne soient pas forcées de se passer dans ce sens-là, mais passons. Cela étant, je déteste réellement le métro, je m'y sens pas à l'aise du tout, et je l'évite comme la peste, si bien que là, c'est un méga effort pour moi que de descendre avec lui prendre la northern line pour rejoindre Shoreditch. Et un réel soulagement quand je peux enfin faire tourner la clé dans la serrure et retrouver mon appart... et ses bras pour la nuit, aussi. Toi, je te jure que tu vas pas regretter d'avoir été patient... Et la nuit est loin d'être terminée.