SELEK ► When the past resurfaces !

Cesoir j'allais sûrement passer la nuit au bureau, shit ! Ce patron qui a le don de me laisser constamment dans la merde comme ça, avec ses affaires au dernier moment là ! Il croit que je vais en tirer quoi de son dossier en carton là .! Surtout que je n'avais jamais croisé ce client, il était accusé du meurtre de sa mère, n'a aucun alibi et je devais trouver comment le défendre ... Franchement il abuse faut que je me trouve un autre cabinet parce qu'à force je vais finir par me retrouver avec une tumeur au cerveau. Je retirais mes talons sous mon bureau en bois, et m'affalais sur mon fauteuil plutôt confortable au moins ça tient ! Je me sentais partir doucement... WTF il faut que je reste debout sinon demain je vais me faire incendier maaaaais trop dur de rester éveillé alors que ça fait quasi trois jours que je n'avais pas fermé un oeil !

Je me levais d'un bond vers la cafetière, il me faut un stimulant et le seul que je trouvais était le café ! La coke ce n'était pas vraiment pour moi alors restons dans les énergisants communs... Heureusement pour moi, ce soir j'allais avoir un peu d'aide, un nouveau venant de je n'osais où, faut dire que sur le moment je n'étais pas vraiment concentré sur ce qu'on me disait ! J'étais curieuse de voir comment allait-il être, si ça allait être un fardeau, si c'était pour qu'il me freine encore plus il pouvait dès maintenant aller retrouver sa femme et ses trois enfants chez lui et me laisser me débrouiller toute seule, je ne lui en voudrais pas.

OMG, je regardais mes mains, elles étaient affreuses, cela faisait un bon bout de temps que je n'étais pas allé me faire une manucure, un bon massage aussi serait le bienvenue, j'avais le dos en compote et les nerfs en crans ! Je regardais mon portable, le vide complet, apparemment j'allais me faire chier toute seule ce soir, renfermé dans ce cabinet maintenant sombre, mon " associé " nocturne avait l'air de m'avoir oublié, il devait être là depuis dix bonnes minutes déjà et toujours aucun signe de vie, en temps normal je ne suis pas très compliqué sur les horaires mais, là faut dire qu'un peu de compagnie ne me ferait pas trop de mal...

Je sirotais doucement mon café encore brûlant que quelqu'un venait de taper à la porte, ah beh monsieur venait apparemment d'arriver, ce n'était pas trop tôt ! J'avançais vers la porte, me rappelant que j'étais pieds nues, je courais à mon bureau enfilant mes chaussures, je passais une main dans mes cheveux histoire de paraître un minimum présentable et je finis par ouvrir la porte... Mon regard resta fixé sur la personne en face de moi, j'étais complètement sous le choc, je ne savais pas comment réagir, quoi lui dire... La personne en face n'était autre qu'Alek, mon ex-copain avec qui je suis tombée enceinte, j'avais laissé cette histoire d'avortement derrière moi et la voilà qu'elle me revient à la gueule d'un seul coup ! Bordel... Comment j'allais me sortir de là moi maintenant.
- Salut.... Mon Dieu quelle conne, le type j'avorte de son gosse, je lui donne plus de nouvelle et le seul truc que je trouve à lui dire c'est " salut ". Non, mais enfaite, c'est lui mon fameux associé... Putain, comment je vais faire, trop de pression, je buvais une autre gorgée de mon café, la langue en feu je fis comme si de rie n'était.

On m'avait demandé dans ce cabinet, apparemment j'avais fait mes preuves dans le monde de la jurisprudence avant mon accident ... Sérieusement ça craint. Je crains. Pourquoi diable avait-il fallu que je me mette à la moto. C'était quoi une lubie passagère ou permanente ? Ouai parce que j'ai remarqué tout un tas de chose dans mon loft qui me fait dire que je suis d'humeur assez changeante. Un jour je suis un de ses hommes pantouflard qui se fait tout les " Parrain " et le lendemain, je suis celui qui va sauter en parachute depuis le plus haut pont d'Angleterre. J'en suis à croire que j'ai un trouble mental et que finalement, cette perte de mémoire n'était pas un fardeau mais bel et bien un cadeau. Bref, ce soir je dois couvrir un dossier avec une jeune avocate. Encore une tout droit sortie de l'école qui quoi qu'elle peut changer le monde certainement, qui croit que la vie n'est que justice. Chérie, si tu savais, suffit d'avoir un bon avocat, un vrai requin et le plus grand criminel au monde peut s'en sortir. Un requin comme moi apparemment étant donné le virement qui avait été fait sur mon compte déjà bien garni. Petit sourire sur le coin des lèvres, j'enfourche ma moto, me déplace avec une grâce et aisance à peine croyable entre les voiture comme l'un de ces virtuoses qui caresse les touches blanches et noires  de son piano. Je fais les choses bien, ou je les fais pas, c'est la plus simple des philosophies que je m'évertuai à appliquer à mon quotidien.

Une fois arrivé devant le cabinet, je descendais de ma bécane, casque sous le bras pour prendre l'ascenseur tout en faisant du charme à l'hôtesse. Encore une fois j'avais oublié de prendre mon badge.  Faudrait peut être passer à l'ère numérique, à la nouvelle technologie je sais pas moi ... une reconnaissance vocal ou OPTIQUE. A quoi bon refaire le monde, c'était ainsi, c'est pas ce soir que les choses vont changer. Avant d'entrer dans le bureau de mon associée, je me prend un café histoire de tenir le coup, mine de rien, je suis pas mal crevé à vrai dire et c'est une fois fait que j'ouvre la porte sans prendre le temps de toquer. Attention nue ou pas j'arrive (aa) Salut ... Désolé pour l'retard, y'avait du monde sur la route dis-je avec mon fameux petit sourire en coin, ma marque de fabrique m'a t'on dis, en levant légèrement mon casque. Mes yeux se posaient sur cette plantureuse blonde qui se dressait devant moi. Aoutch. Je devais passer ma soirée à travailler à ses côtés ? Ca allait être difficile, très difficile. Je t'ai pris un café pour me faire pardonner ... mais je vois que t'en a déjà un .. Bon d'accord, ce n'était pas la vérité, mais il fallait bien que je fasse bonne impression, les femmes aiment savoir qu'on pense à elle, vrai ou pas, ça leur fait toujours plaisir.

Alors deux solutions s'offraient à moi à ce moment-là, soit j'avais la poisse soit j'avais la GROSSE poisse, le genre de truc qui n'arrive qu'à vous, comme par exemple de recroiser un ex à vous, dans le même cabinet d'avocats dans lequel vous travaillez alors que vous ne l'avez pas revu depuis l'université où tu es comme une conne tombée enceinte et a avorté... OUFF ! Reprise de souffle, ça faisait un peu trop pour moi à mon goût, décidément ce n'était pas mon jour aujourd'hui. Par contre, lui en le voyant arrivé, sûr de lui... Quoi que ça, sa change pas vraiment de ses habitudes mais je veux dire il a cet air d'être plutôt à l'aise avec cette situation pourtant délicate pour nous deux, surtout que le connaissant il devrait être vachement furax et à le voir non, il était serein, rien ne le choquait dans tout ça, ce n'était pas normal. Il s'excuse du retard, m'offre un café -GUEU- C'est le monde à l'envers où peut-être que je dors, ça doit sûrement être ça j'ai dû m'endormir et tout ça n'est qu'un mauvais rêve. J'me pince discrètement pendant qu'il passe le palier de la porte, AOUTCH, non, non j'suis bien éveillé et j'viens par l'occasion de me faire un bleu ...

- Aheuu... Merci quand même ! Sinon tu vas bien depuis le temps ? Bah tant qu'on y est autant se la jouer décontracté aussi, namého il était à l'aise lui alors pourquoi moi, serais-je constipé ! Puis franchement avec le tas de boulot qui nous attend, on devrait sûrement laisser nos états d'âme pour plus tard, vu qu'il bosse ici maintenant et, que je vais devoir le regarder en face tous les jours qui va suivre cette soirée... Ce n'était que justice après tout, après ce temps à l'avoir esquivé, le bon destin à fait que ... - Je t'en prie installes-toi, te gêne pas ! alors moi, niveau phrase à la con je ense qu'on a trouvé le grelot, en même temps j'dois dire que je n'ai pas réellement pensé à ce que j'allais bien pouvoir lui dire si par malchance un soir il se retrouve à être mon associé et à taffer dans le même endroit que moi quoi... C'est vrai que j'aurais dû y penser et réfléchir à la question ça m'aurait permis de paraître moins ridicule.

Je m'adossais sur mon bureau, jambes croisées, les bras refermés sur ma poitrine, j'étais maintenant face à lui, il déposait ses affaires, je le scrutais du regard, bordel ce que ça faisait longtemps... Son visage m'avait tellement manqué, sur le coup je ne m'en étais pas vraiment rendu compte mais mon attachement envers Alek était plus fort que ce que je pouvais bien penser et, le pire c'est que je le ressens seulement maintenant. Sa chevelure brune soyeuse, brillante, ses sourcils ébouriffés recouvrant à peine ses yeux couleurs océan qui m'ont transporté plus d'une fois... Je clignais des yeux, chassant toutes ces mauvaises idées de mon esprit, avec tout ce qui s'est passé entre nous, envisagé une suite à nous deux paraît impossible.
Je retournais m'asseoir sur mon fauteuil, regroupant les feuilles du dossier que je remettais à Alek, autant changé vite de sujet. - Tient, c'est l'affaire !

Si j'pouvais avoir la langue qui tombe par terre, les yeux qui sortent de leur orbite... je crois que ça me serait arrivé en cet instant précis. C'est quoi c'te déesse qu'on m'a mit ? Ils voulaient sérieusement que je me concentre avec ELLE en face de moi. Mes yeux se baissaient espérant apercevoir ses jambes. Je sais pas pourquoi mais je fais une fixette sur les jambes des femmes, je trouve ça élégant et sensuel ... je dois pas être le seul si ? Cependant, son bureau la cachait, malheureusement mais je suppose qu'elles sont longues et fines, légèrement halées comme son teint .... hum j'crois que je m'égare. Je rentre donc, sûre de moi dans la pièce, comme à ma plus grande habitude. Casque de moto sous le bras, je le pose sur le bureau tout comme ma veste en cuir.   Comment je vais depuis le temps ? On se connait ? Je pense pas non, une femme comme elle, je m'en serais souvenu c'est certain.  Je n'avais toujours pas répondu à sa question non, je préférais attendre, je m'installais sans gêne comme elle me l'avait dit. Les pieds posés sur le coin du bureau. QUOI ? Elle m'avait bien dit de ne pas me gêner non ? Disons qu'entre le pas de la porte et ce fauteuil très confortable soit disant passant, il m'est trop rien arrivé, c'était pas la grande aventure, mais je te remercie de t'en soucier, je vais bien lui dis-je sur le ton de l'humour, un peu sarcastique tout de même. Elle se levait, je la regardais discrètement de haut en bas. GAD, mais quel fessier, mes yeux pouvaient enfin s'accrocher à ses longues jambes... elles étaient comme je me les avais imaginer. Je reprenais un peu mes esprits pour sortir mes affaires, mon mac, mon code ainsi que le duplicata du dossier. J'suis pas un amateur quand même.   J'ai aussi fait mes recherches de mon côté .... C'est assez compliqué mais je pense qu'on peut y arriver. J'ai trouvé plusieurs faille. Il a pas d'Alibi sauf qu'il y'a un truc qui me gène, je sais pas si t'es déjà allé le voir mais c'est pas cohérent, je suis persuadé qu'il cache quelque chose, il veut pas le dire mais on va le trouver, j'ai pas l'habitude de perdre une affaire  et je n'en avais pas envie.  Je pense que la petite amie sait quelque chose faudrait qu'on l'appelle à la barre au fait ... Je me suis laissé emporté mais je pense que ça va être plus simple, tu peux m'appeler Alek, mes parents m'ont prénommer comme ça   dis-je en riant légèrement attendant une quelconque réponse

Je ne savais plus quoi penser... C'était de plus en plus bizarre, il n'a pas l'air d'être comme d'habitude, il avait un petit air de "changé", en plus il fait mine de ne pas comprendre ce que je dis, prenant la question aux premiers degrés, c'est comme si c'était notre première rencontre, il ne fait aucune allusion, il ne me lance aucune pique vénéneuse dont il a le don sur notre passé... Rien de tout ça, ce n'est pas trop son genre, il a peut-être un frère jumeau qui est doux comme un agneau qui sait ? Ce serait pas mal ahah... Ahum ahum restons sage, restons sage, en fait je suis là à me retourner le cerveau et peut-être bien qu'il a juste voulu passer à autre chose et ne plus jamais en reparler, repartir sur une base seine, on a mûri... M'enfin c'est un bien grand mot ! Ne nous emballons pas. Okaay respirons, expiroooons, tout va bien Selyse, la nuit va vite passer, tu oublieras tout ça après une bonne nuit de sommeil, tu ne le reverras pas - Bon c'était faux mais, c'était rassurant de se le dire - Je relâchais le poids de ma tête du haut de mon poing fermé, le regardant à peine feuilletait le dossier, apparemment il en savait déjà plus que moi sur cette affaire, mon patron à sûrement dû le mettre au parfum comparé à moi. OMG, il venait de poser ses pattes sur mon bureau, oulala avec la folle manique que je suis et pourtant il devrait être bien placer pour le savoir il a fait un faux pas, à l'aise, à l'aise, c'est vite dit je t'ai pas demandé de mettre un tipi, une jupe en paille et de faire un feu de camp dans mon bureau non plus .

Je me levais doucement mais sûrement, cette fois-ci pieds nus ! Arrh on s'en fout c'est pas si c'était un inconnu hein, je dégageais ses jambes d'un coup de main, allez oust ! Un petit sourire jaune en coin. - Je vois ça que tu vas bien ! C'est comme si rien ne s'était passé ! Je m'avançais vers lui, feuilletant brièvement les fiches éparpillées face à lui. Bon, c'est bien ce n'était pas une plaie finalement, il avait déjà entrepris quelques recherches d'après ce que je vois et, il avait de bonnes idées.
- Ahem.. Oui, pas mal ! Surtout que la mère de ce gars avait un certain héritage avantageux du coup ça peut être le mobile, reste à savoir qui de la copine ou du fils a bien pu l'assassiner. Non malheureusement je n'ai pas été présente lors de la rencontre avec cette jeune femme, j'ai vu le fils une seule fois, c'était assez rapide je n'ai pas pu vraiment me faire une idée sur le personnage du coup ça me complique encore plus la chose... Bon moi quand j'étais lancé, on ne pouvait plus m'arrêter, je suis juste un peu longue à la détente mais après c'est que du plaisir pour moi.
Alek ? Tu m'dis à moi de t'appeler Alek . Il a vraiment crut que j'allais l'appeler Morgan ou je n'osais quoi . C'est une blague là j'espère ... Merci de me l'avoir rappelé en tout cas, c'est vrai que j'ai failli oublier le prénom de l'ex-père de mon enfant. - Tu me prends pour une débile où... ? je ne suis pas encore Alzheimer tu sais je me souviens encore de ton prénom ! N'importe quoi, ok, il voulait m'oublier mais à ce point ?! Je ne pensais pas qu'il voulait tirer un trait sur moi au point de ne plus se souvenir de mon visage quand même. - Bon si tu veux jouer à ça, je m'appelle Selyse ! Tu ne t'en souviens pas non plus je suppose ? lançais-je sur un ton sarcastique à souhait.

SJ'étais paisiblement installé, les jambes sur le bureau, après tout, elle m'avait bien dit, fait comme chez toi, mets toi à l'aise ? Je la prend au mot. Sauf qu'apparemment ça ne semble pas être d'sa convenance. Madame est sûrement frigide est stressé du bulbe. Sérieusement tu vas me prendre la tête parce que j'ai osé mettre mes pieds sur ton bureau ? Je t'ai juste pris au mot, je voulais me mettre à l'aise histoire de bosser dans une meilleure ambiance  Je savais pas du tout de quoi elle parlait, puis le début elle me lance de ses regards étranges. Elle a beau être canon, elle m'irrite un peu à vrai dire. J'me sens observer. Finalement, elle se reprend et attrape mes notes. Elle avait l'air surprise, hey ouai ma jolie, j'suis pas un amateur, on est même venu m'démarcher pour que je bosse dans ce cabinet, m'enfin, ça tu dois pas l'savoir. Je pense pas que se soit l'fils, je pense plus qu'il tente de protéger quelqu'un, quand je l'ai vu j'ai remarqué un chapelet autour de son cou et tu connais bien l'commandement " Tu ne tueras point " dis-je d'un ton solennel avant de rire un peu, foutaise, j'suis pas du genre à croire en quoi que se soit mise à part moi. Oui oui, appelez moi Dieu.  l'ambiance semble s'être un peu détendu après cette brève discussion sur l'affaire. Au moins nous savions que nous n'étions pas là pour rien. Sauf qu'après que je lui ai fait par d'mon prénom, elle m'attaque encore une fois. Whuuut, d'où elle s'souvient d'mon prénom ? M'dites pas que j'ai déjà couché avec elle et que je lui ai fait l'coup du j'te rappelerai pour, au final, ne jamais le faire. Ca c'est l'mauvais plan, surtout quand on travaille avec la fille après ...  T'es certaine que tu m'confond pas avec un autre ? J'pense que je me serais souvenu de toi si j'avais déjà eu affaire à c'te paire de jambe  dis-je en les regardant d'ailleurs. C'pas d'ma faute si elle m'font de l'oeil depuis tout à l'heure.  Sauf que lorsqu'elle continu dans son délire, je me tais, je me renferme même un peu ... alors c'est vrai, je la connaissais vraiment. J'me racle la gorge en haussant une épaule, le regard sur mes mains pour finalement le relever dans le sien. Justement .. je m'souviens d'pas grand chose ces derniers temps d'ailleurs y'a encore la trace sur l'casque que j'ai posé sur le bureau, je sais bien que je dois l'changer, mais ça me rappel que je dois arrêter d'faire l'con sur la route.

Okaaayje vois qu'il n'a toujours pas changé et, que son côté arrogant est toujours au rendez-vous et, surtout en oubliant mon prénom il a aussi oublié que j'étais une maniaco-dépressive ! - T'sais pas besoin de t'affaler sur mon bureau avec tes chaussures crades pour te mettre dans l'ambiance. J'avais tellement mal aux pieds bordel, c'était atroce, j'avais marché toute la journée, gaaaad ces chaussures sont magnifiques mais putain ce qu'elles ne sont pas confortables du tout, comme on dit faut souffrir pour être belle ! Aaaaanh, enfin mes pieds pouvaient respirer, la sensation du parquet froid me faisait tellement de bien, j'avais décidé de les retirer, c'était Alek quoi ce n'est pas comme si je le connaissais pas ou à peine donc bon. - ouais mais bon tu sais si on écoute toutes les personnes qui se disent chrétiennes ils s'en sortiraient tous au nom de la Bible ! Alors bon... Chapelet, chapelet tu m 'diras... Ce n'est pas ça qu'il me fera dire qu'il ne l'a pas tué, j'compte surtout sur les preuves et sur leur témoignage. Après tout, la moitié de la population se nomme chrétienne à Londres et, pourtant les viols sont toujours d'actualité, les meurtres aussi et les vols pareils, celui qui en doute il n'aura qu'à venir farfouiller sur la pile de dossiers qui m'attend sur mon bureau.

J'arquais un sourcil, j'étais outrée par ses propos, surtout que comme il le dit si bien il a déjà eu affaire à cette " paire de jambes " et plus d'une fois d'ailleurs, je jetais un furtif coup d'oeil à celles-ci, humm, c'est vrai qu'elles ne sont pas mal, ça demande un certain entretient mais quand on en voit le résultat ce n'est pas mal du tout ! Le confondre, bah oui, bien sûr, confondre l'ex-père de mon enfant ouais c'est sûr que ça m'arrive souvent ce genre de trou de mémoire. Putain c'qu'il peut être con des fois.. Il avait l'air d'être un enfant en face de moi ou, plutôt un suspect se faisant questionner par le FBI, ahah j'aimais bien quand il était dans c'genre de position.
Trêve de plaisanteries... Mes yeux se posaient donc sur le casque en même temps que le sien, sa phrase m'avait interpellé et ce regard fixe sur celui-ci m'avait perturbé. Il ne se souvient presque de rien . Comment était-ce possible ? Il avait donc fait un accident alors... C'est la seule solution valable que je trouve et puis ça expliquerait son indifférence à l'égard de notre rencontre, c'est parce qu'il ne se souvient PLUS. À ce moment-là, une tonne de question, de commentaire fusait à l'intérieur de ma tête, l'affaire était déjà loin, très loin dans mon esprit je n'y pensais même plus. - Tu veux dire que tu ne sais plus qui je suis ? Tu ne te souviens absolument de rien Alek ? J'étais un peu blasée du fait qu'il m'ait oublié, parce qu'il lui reste quand même des souvenirs et si notre relation l'avait marqué ou touché un minimum il s'en serait souvenu aussi mais rien... Je ne savais pas comment réagir à tout ça, devrais-je lui dire la vérité sur ce qui s'est passé entre nous au risque de le perdre une deuxième fois ou bien j'peux tout autant lui cacher un peu la vérité et tout recommencer sur de bonnes bases solides.

Je sais pas j'avais vu le client - moi au moins - et il me semblait sincère Enfin tu me diras c'est pas notre job de trouver le réel meurtrier ou pas, on est payé pour défendre notre client point barre, fautif ou pas il est vrai que j'aimais bien savoir que la personne que je défendais n'était pas coupable de ce qu'on l'accusait, que c'était bien la victime dans l'histoire mais y'a des moments ou ce n'est pas le cas, ou on sait que notre client va s'en sortir sans une égratignure et ceci grâce à nous bien qu'il soit coupable. C'est la triste loi de la jungle. Les avocats sont des requins et pour ma part je me placé dans la catégorie requin blanc, je n'aimais pas perdre et encore moins une affaire qui mettrais ma réputation en jeu.

Cette magnifique blonde semblait me connaître, du moins, elle était bien familière avec moi . J'avais mis ça sur le compte qu'elle voulait que je me sente à l'aise et d'ailleurs je me sentais à l'aise. Je n'arrivais pas à contrôler mon regard, il était irrémédiablement attiré par cette paire de jambe et finalement je lui en faisais la remarque. Elle n'avait pas l'air d'apprécier, enfin je n'arrivais pas à sonder ses traits, son humeur du moment. Elle semblait perdue, énervé, irrité, triste, interloquée ... enfin tout un tas de sentiment semblait bouillonner en elle et c'était assez dure de poser un doigt dessus.  T'es vraiment certain que tu n'es pas celle qui se trompe ? Non parce que c'est bien beau de me faire passer pour un incapable depuis tout à l'heure mais je vois pas pourquoi je ferais semblant de ne pas te reconnaître, c'est agaçant ... je me redressais un peu sur la chaise. Elle posait le doigt sur quelque chose qui avait le don de me mettre en rogne. Je n'aimais pas me rendre compte qu'on m'avait pris un bout de ma vie, c'était dure de le savoir mais alors d'y être confronté, c'était pire. Je me souviens pas de toi, je me souviens pas de mes amis, je me souviens pas du nom de mon chien et d'ailleurs je me souvenais pas que j'en avais un, y'a plein de chose qui m'échappe alors excuses moi de te froisser ton égo blondie j'avais terminé ma phrase avec un sourire rapide, un sourire qui se voulait ironique. Si je froissais son égo elle se doutait de l'état dans lequel j'étais en ce moment. Je me redressais donc bien rapidement pour aller devant la fenêtre, histoire de regarder les lumières de la ville, c'est le genre de chose qui me détend, le fait de me dire que je n'étais qu'une infime partie de cette grande ville, je me sentais petit et mes problèmes diminués au fur et à mesure que mon regard se portait sur ces grands buildings, de plus en plus hauts. Y'a eu quelque chose entre ... toi et moi ?