"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Drinking, smoking and ... Hello little sister .ft Sharona 2979874845 Drinking, smoking and ... Hello little sister .ft Sharona 1973890357
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Drinking, smoking and ... Hello little sister .ft Sharona

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() message posté Sam 27 Mai 2017 - 23:10 par Invité

       

SHARONA K. GARCÍA-BROWN & KASSANDRA M. GARCÍA-BROWN
       

       
Drinking, smoking and ... Hello little sister  

       
Cela faisait plusieurs mois que j’ai vu ma vie à nouveau changer. Pourquoi ? Tout ce que je peux vous dire, c’est que dès que j’avais posé le pied sur les terres Londoniennes, je n’avais qu’un seul objectif en tête : Reprendre un nouveau départ, une nouvelle vie commençait.  Mais, le passé fini toujours par nous hanté, c’est probablement pour ça que j’ai vu ma vie reprendre un tournant. Le soir, c’est presque énergiquement que j’allais travailler au bar, dans l’espoir de pouvoir prendre un verre entre deux services. Bien souvent, il m’arrivait de rentrer chez moi sans même savoir où j’habitais.

La personne qui était le plus à plaindre dans cette histoire devait être ma petite sœur, je lui avais promis d’être quelqu’un d’exemplaire, de reprendre un bon départ et d’être présente pour elle. Au lieu de ça, cela faisait presque un mois que j’avais nié chacun de ses appels ou de ses messages en la laissant dans le vent. Pourquoi ? Parce que je n’avais pas le temps ou tout simplement parce que je n’étais pas en état de lui répondre la plupart du temps.

Le pire c’est que j’étais entièrement consciente que c’était mal ce que je faisais, que je mettais ma vie en danger, mais sentir l’aiguille pénétrer dans ma peau pour la percer déversant à l’intérieur de mon sang ce que j’avais nommé : Le paradis, sans oublier ces instants ou cette douce fumée me montait aux narines, humant cette odeur désagréable pour certains mais tant addictive pour moi. Et l’alcool alors ? Chaque soir, il coulait dans ma gorge, le long de mon œsophage me brulant parfois de par la pureté de ce que je pouvais ingurgiter, c’était exquis et le mieux était les effets de ces verres, cette sensation de planer, d’être enfin libre en quelque sorte et parfois même heureuse.

Ce matin-là, c’était assise par terre, devant l’entrée de mon domicile que j’étais. J’y avais passer la nuit, là, à moitié avachie laissant mon corps éliminer chaque toxine que j’avais consommer la veille. S’il fallait que je sois honnête, je ne me rappelais plus trop de la manière dont j’étais rentrée ici, me connaissant j’ai dû faire de l’œil à quelqu’un pour qu’il veuille bien me déposer ici. Mes yeux se sont enfin ouvert non pas à cause de la lumière du jour, mais par le bruit d’une voiture, j’ai d’abord mit un petit temps avant de réaliser où j’étais et pourquoi j’étais là. L’odeur que dégageait mon corps était presque nauséabonde, j’ai brandis mon portable sous mes yeux, en voyant sur l’écran que j’avais plusieurs messages de ma petite sœur, j’ai tout d’abord soupirer avant de me relever comme je pouvais avant de mettre un petit moment à trouver mes clés et à ouvrir la porte d’entrée.

Entrant dans mon chez moi, je n’ai même pas pris le temps de refermer la porte derrière moi, je l’ai tout simplement laissé entrouverte, après tout je n’allais pas tarder à repartir surement. Me dirigeant vers ma chambre à coucher, j’ai tout d’abord fouiller dans mon tiroir dans le but de voir ce qu’il me restait comme dose de substances illicites. Attrapant ma nouvelle meilleure amie, la seringue je me suis alors laissée tombée sur mon lit, faisant un peu l’étoile de mer en serrant ma main autour de l’objet, tout en laissant mes yeux se fermés tout seuls, parce que oui, j’étais fatiguée, sans oublier ma tête qui me faisait un mal de chien et mon corps qui était presque tremblant parce qu’il me réclamait la dose matinale.


       
(c) crackle bones

       
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Nathanael E. Keynes
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() message posté Lun 5 Juin 2017 - 10:14 par Nathanael E. Keynes
Décembre 2016

2016... On a connu des années plus glorieuses. Je me suis encore retrouvé avec Sharona a un enterrement, en toute fin d'année, histoire de finir "en beauté". La fois précédente, j'ai dû l'intercepter comme elle allait casser la gueule à l'ex de Phil... Je n'ai pas suivi ce qu'il s'était passé entre eux, je savais simplement que notre ami et Seth s'étaient séparés, mais au vu de la réaction de la petite brune, je doute que Phil en ait été très ravi. Je doute, aussi, qu'elle ait réellement été complètement maîtresse d'elle-même, ce jour-là : le chagrin la dévastait, la dévorait tout entière, indéniablement, et j'ai eu beau me prendre un coup dans la mêlée, je suis resté auprès d'elle. Quelque part, ça m'a aidé à taire mon propre chagrin, en me centrant sur elle. Plus tard, je suis revenu sur la tombe du photographe, et je me suis retrouvé à lui parler, alors pourtant que je ne suis pas vraiment quelqu'un de très croyant. Je suis resté là-bas plusieurs heures, à lui raconter tout et n'importe quoi, à lui parler de ma vie comme s'il allait participer à la conversation. j'ai craqué, seul sur place, parce que clairement, je ne pouvais plus garder tout ce que je ressentais pour moi. Ca n'est pas juste. Il ne méritait pas ça. Il avait toute la vie devant lui, et un avenir brillant dans la photo, sans le moindre doute. Personne ne saura jamais ce qu'il aurait pu faire, parce que personne ne verra vraiment son travail... A moins que... Une idée m'a traversée l'esprit, je lui en ai parlé, mais sans rien promettre à cette pierre tombale, puisque je n'étais pas seul décisionnaire... Et puis je lui ai dit au revoir, pour de bon. Je suis pas un grand fan des cimetières, et j'avais pas vraiment l'intention d'y revenir de sitôt. Quand je suis parti, je l'ai aperçue, mais si elle m'a vu, elle n'avait manifestement pas l'intention de venir vers moi, et du peu que je la connais, j'ai supposé qu'elle préférait être seule. J'ai appris plus tard qu'elle venait tous les jours le voir, en fonction de ses horaires, de ses cours aussi maintenant, par sa soeur, et d'après Kass, que, peut-être, ça lui aurait fait du bien d'avoir de la compagnie...

Je pensais pas la revoir aussi vite dans des circonstances similaires, mais finalement, d'une certaine manière, ce n'est pas si surprenant : on appartient aux mêmes cercles d'amis, et comme j'arrive dans le lieu de cérémonie, je salue un peu toutes les personnes qui l'entourent. Breena, évidemment, bien que je ne sache absolument pas comment on peut soutenir quelqu'un qui vient de perdre celui avec lequel on comptait passer sa vie et que je ne sais donc absolument pas quoi lui dire, mais aussi Rhiannon, Kassie, les autres employés du bar... Je suis censé prononcer quelques mots, tout à l'heure, mais je sens d'ores et déjà que ma gorge sèche ne me laissera peut-être pas aller jusqu'au bout des quelques lignes couchées sur le papier plié dans la poche de ma veste de costume. Et pour la énième fois, je vérifie la présence de cet aide-mémoire d'une main, l'autre enfoncée dans la poche de mon pantalon, histoire de dissimuler mon propre malaise et ses tremblements.

Instinctivement, je me suis rapproché de Sha cette fois-ci aussi. Je m'attendais pas à ce qu'elle réagisse tellement, elle est d'ordinaire plutôt réservée, mais... Elle était avec sa soeur, vêtue d'une combinaison et d'un chemisiers noirs, un chignon strict retenant sa tignasse, mais s'est détachée de la barmaid pour venir vers moi à peine a-t-elle remarqué notre présence. Et, surtout, elle est venue dans mes bras, ce qui reste pour le moins surprenant quand on la connaît. Comparé à sa réaction quand ma main s'est posée sur la sienne lorsque je lui ai permis de rencontrer Luke et Rhia, c'est pour le moins déroutant. La seconde de surprise passée, mes bras se sont refermés sur ses épaules et je lui ai demandé si elle tenait le coup.

- On fait aller... Et toi ?
- Idem.

J'ai croisé le regard de sa soeur, sans doute aussi surpries que moi, et on est restés ensemble tout le long de l'office. Mais je crois que j'ai rarement ressenti un tel soulagement que lorsque tout a été terminé, et que je suis rentré chez... pas vraiment moi, mais presque. Et je m'étais dit que j'avais eu mon quota de mauvaises nouvelles...

2017

Et puis je suis tombé sur cette lettre. Finalement, 2017 n'a pas commencé mieux que 2016 ne s'est terminée. J'ai flippé largement plus que ce que j'ai bien voulu montrer, et même après l'opération, je suis pas resté serein. Je crois que tant qu'on me dira pas qu'il est remis parfaitement, que tout ça est derrière nous et qu'il ne risquera absolument plus rien, je ne serai jamais complètement serein. Cela étant, j'ai promis de ne pas changer de façon d'être et je compte bien m'y tenir. De toute façon, je ne peux rien y faire. Et puis j'ai eu tellement de choses à penser, à régler depuis, que je ne risquais pas de trop l'emmerder avec ça.

Rhia a accouché après un déni de grossesse, les filles doivent déménager, et je sais bien que je ne suis obligé de rien, mais je peux pas m'empêcher de regarder les annonces dès que je passe devant la vitrine d'un agent immobilier ou que j'ouvre un journal. J'ai racheté les parts du bar de Luke, on en a changé le nom. Je voulais qu'il y reste quelque chose d'Aleksi, même s'il n'était plus là, même si la référence échappe sans doute a la plupart des gens, même parmi le staff. Rika a dessiné la nouvelle enseigne du Lucky Star et une plaque portant le nom d'Aleksi Lukas Beckett orne à présent le mur de la salle de concert, avec sa photo. Breena l'a choisie, on a hésité à ajouter ses années de naissance et mort et puis on a oublié l'idée. Je crois que ni elle ni moi n'avions vraiment envie de mettre l'accent sur sa mort. Je passe plus souvent que je ne le faisais auparavant, mets l'accent sur la programmation des concerts, les nôtres et ceux d'inconnus, ouvre des scènes ouvertes régulièrement...

Samedi 27 mai 2017

Comme si on avait besoin de ça en plus, ces derniers temps, je dois bien avouer que l'état de Kassie m'inquiète un peu. Beaucoup même. Alors j'ai pas vraiment hésité longtemps à contacter sa cadette à son sujet.

- Hey Sharona ! Comment tu vas ?

On a discuté quelques minutes, d'un peu tout et rien, et puis je lui ai demandé si on pouvait se voir. Il y a des sujets que je ne me vois pas aborder par téléphone. Alors je l'ai invitée à prendre un café, pas très loin de là où elle suit ses cours de mise en scène, et on a discuté longuement. Aborder mes doutes quant à l'addiction de sa soeur n'a pas été évident, et sa première réaction a été de rejeter l'idée. Je crois que j'aurais fait pareil, et elle est tellement sauvage de nature que c'est encore exacerbé chez elle.

- Je suis sûr de rien, Sha, et franchement, je préférerais me planter, mais...

Je crois que même si on se côtoie peu, ça fait suffisamment longtemps, maintenant, pour qu'elle me connaisse assez pour savoir que je ne me permettrais pas de lui parler de ça pour rien, et, surtout, que si je suis là aujourd'hui, c'est parce que je suis sincèrement inquiets pour elles deux. Elle a lâché un profond soupir, finalement, avant de relever le regard vers moi.

- Tu vois... quand je l'ai vue au bar l'année dernière, juste après que Phil...

Silence. Je vois bien qu'elle en souffre toujours, et je pose une main compatissante sur la sienne. Elle ne réagit pas, cette fois, serre même un peu mes doigts. Elle a fini par m'accepter.

- 'J'ai retrouvé ma soeur', c'est ce que j'ai pensé... 'Ca va aller, on est toutes les deux maintenant'... Faut croire que c'était trop beau pour être vrai...

Elle secoue la tête.

- Aleksi, la naissance de Camille, l'appart... Et maintenant ça... Tu crois que ça s'arrêtera un jour ?

Dans ma tête, je songe que le cancer de Tyler serait à ajouter à la liste, mais elle n'a pas besoin de ça. S'il ne lui en a pas parlé, ce n'est pas à moi de le faire - un peu comme Rika l'a gardé pour lui d'ailleurs, et je comprends d'autant mieux la position dans laquelle il a pu être à ce moment-là.

- J'aime à le croire, oui. Et puis... Il y a de bonnes choses aussi, non ?

Je garde le regard fixé sur elle, scrute ses yeux sombres à la recherche d'une réponse physique avant qu'elle ne prenne la parole.
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Sharona K. García-Brown
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() message posté Lun 5 Juin 2017 - 10:59 par Sharona K. García-Brown
Ca s'arrêtera donc jamais ? J'en ai ma claque. Chaque fois que je crois que les choses peuvent enfin se calmer, que je vais commencer à trouver mes marques, il survient une autre catastrophe dans ma putain de vie. J'en ai marre d'avoir le moral en dents de scie, d'avoir le sentiment que chaque fois que je commence à remonter un peu la pente, un nouvel événement tragique survient pour me refaire plonger. Ca fait pas un an que Phil est mort, et j'ai enterré un autre pote. J'ai retrouvé ma soeur, repris mes études, mais je dois déménager, maintenant que Rhi' est maman. Je sais toujours pas comment me comporter face à cette petite puce, adorable au demeurant, qu'est venue foutre un grand coup de pieds dans le château de cartes de ma vie. Tout s'effondre, et je suis terrifiée à l'idée d'être laissée sur le bord de la route. Encore une fois. Rhi' a besoin d'une chambre pour la petite, ça, je le comprends très bien. Mais je peux pas m'empêcher de penser qu'elle n'a plus vraiment besoin de moi, maintenant, d'autant moins que Breena a besoin de soutien, même si, pourtant, elle a proposé qu'on cherche ensemble. Et ça aussi, qu'elle soutienne sa meilleure amie, je le comprends bien, mais... Mais c'est plus fort que moi, je peux pas m'empêcher de lui en vouloir, à Bree, d'être aussi proche de ma coloc', largement plus que je le serai sans doute jamais. Et c'est d'autant plus perturbant que je sais pas quoi penser ni faire de mes sentiments. Je suis tellement paumée que j'en ai même pas parlé à Kassie, alors pourtant qu'elle serait sans doute l'oreille la plus attentive que je pourrais avoir. Mais lui parler outre mesure de Camille a toutes les chances de raviver la blessure dont elle a toujours du mal à cicatriser, indéniablement, alors je ferme ma gueule. Comme toujours.

Quand mon téléphone a sonné, et que j'ai vu le nom de Nate, un sourire a étiré mes lèvres, cependant. Le mec de Tyler et moi, on s'est rapprochés, je crois, ces derniers temps. Faut croire que deux enterrements en commun, ça tisse des liens. J'arrive toujours pas à comprendre pourquoi il se donne autant de mal pour moi, mais je lui en suis clairement très reconnaissante, même si je le montre peut-être pas assez. Alors j'ai décroché avec un sourire dans la voix, jusqu'à ce qu'il me demande si on pouvait se voir et au ton de la sienne, de voix, je sens bien que quelque chose cloche.

- Qu'est-ce qu'il se passe, Nate ? Tu me fais un peu peur là...

Il y avait de quoi avoir peur, en même temps. Si les doutes du journaliste sont fondés, je pourrais bien être en train de perdre ma soeur à nouveau. Avant que je m'en rende réellement compte, je suis en train de lui parler de ce que je resses, un peu. En surface, et il y aurait sans doute bien des choses à dire encore, mais tout de même. C'est suffisamment exceptionnel pour être remarqué...

- Aleksi, la naissance de Camille, l'appart... Et maintenant ça... Tu crois que ça s'arrêtera un jour ?
- J'aime à le croire, oui. Et puis... Il y a de bonnes choses aussi, non ?

Sa main posée sur mes doigts les serre un peu plus, et je lui rends cette étreinte. Des choses positives ? Je cherche, histoire de faire la balance...

- J'ai repris mes études, c'est déjà ça, d'autant que ça se passe pas trop mal à ce niveau-là... Et Kassie est là... Pour l'instant...

Le pessimisme l'emporte encore. Elle est là, oui, mais s'il a raison, pour combien de temps ? Dans combien de temps je vais être appelée par les pompiers ou les flics parce qu'elle aura succombé ? Dans combien de temps elle va préférer prendre la fuite, aussi ? Une nouvelle fois, je secoue la tête.

- Elle bosse à quelle heure aujourd'hui ?

Tant pis pour les cours de l'après-midi, je les rattraperai sur Jay. J'ai voulu payer mon café, mais Nate m'a gentiment virée. Et je suis partie directement vers l'appartement de ma soeur. Non annoncée, mais je m'en fous, j'ai sa clé. Et quand j'arrive chez elle, j'ai même pas besoin d'ouvrir la porte, tout ça pour retrouver son appart' dans un état à peu près aussi déplorable que quand je fais pas d'effort. Je ferme derrière moi, pénètre dans l'appartement à pas presque trop précautionneux : je sais déjà que Nate a raison avant de croiser le regard défait de mon aînée, allongée sur son lit avec cette horreur dans la main. Quand on a discuté pour la première fois depuis des années, j'ai su qu'elle avait eu des problèmes d'alcool. Et je peux pas m'empêcher de songer qu'elle avait partagé mes verres, ce soir-là, que, peut-être, si elle en est là aujourd'hui, c'est un peu ma faute. Un instant je ferme les yeux, cherche ce qu'on peut dire dans ces cas-là, mais les mots ne viennent pas. Pas ceux qu'on voudrait entendre, en tous les cas.

- Bordel Kassie, t'es dans cet état depuis combien de temps ?

J'ai franchi les derniers mètres qui nous séparent pour venir m'agenouiller à côté de son lit. Et le silence pèse quelques secondes qui me paraissent interminables avant que je rajoute, les larmes montant à mes yeux.

- Faut que je me prépare à un troisième enterrement dans combien de temps, hein ?

Le ton de ma voix est dur, mais c'est que j'ai mal de la voir comme ça, d'avoir peur de la perdre à nouveau, définitivement cette fois. J'ai assez enterré d'amis pour un moment, j'ai pas envie de mettre ma soeur en terre dans les mois à venir en prime. Egoïstement, je songe que j'ai trop besoin d'elle pour ça. Mais à cet instant, en réalité, c'est sans doute elle qui a davantage besoin de moi.

- Pourquoi Kass ?...

Pourquoi tu te mets dans cet état, et surtout, pourquoi tu m'as pas parlé ? Pourquoi je suis toujours une étrangère, alors qu'on s'est promis d'être à nouveau une famille, toutes les deux ? J'ai envie de pleurer, tout autant que de frapper n'importe quoi. Et peut-être bien que Jay va prendre un peu plus de notes pour moi dans les prochaines semaines...
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() message posté Jeu 22 Juin 2017 - 22:50 par Invité
Allongée, j’essayais de passer en revue le pourquoi du comment, la raison qui m’avait poussé à devenir la personne que j’étais. Je dois avouer qu’il m’était difficile de pouvoir penser correctement ou bien même de pouvoir remuer encore un seul membre. Dans ma tête, j’imaginais déjà mes parents, ce gens qui m’ont toujours répugné depuis ma plus tendre enfance, je les imaginais occupés de m’engueuler. Quoique… Ils n’avaient jamais été présent, pourquoi cela changerait soudainement ?  Mes yeux se sont alors fermés, je ne sais même pas si j’étais honteuse, triste ou bien contente, tout ce que je sais c’est qu’une voix avait retentit et que je fus prise d’un sursaut. Pendant un petit instant, j’avais eu mal au cœur de par cette surprise qui avait été telle une mini crise cardiaque selon mon corps.

J’ai tout d’abord ouvert mes yeux avant de me redresser et de m’appuyer sur mes coudes, la tête lourde et probablement grosse comme un ballon. C’est Sharona, je reconnaîtrais ce parfum, cette silhouette et cette voix entre mille. Me laissant à nouveau tomber sur le matelas de mon lit, je soupire, longuement en me poussant vers mes coussins avec l’aide de mon pied visiblement toujours chaussé. Elle s’approche, ma tête se tourne en sa direction, je l’écoute en lui accordant un petit sourire.  Enterrement ?

-Depuis je ne sais pas…Peut-être que je devrais préparer le mien. Je veux un cercueil blanc avec des roses rouges, pas blanche c'est moche.

Pourquoi disais-je ça ? Je l’ignorais. La mort c’était quelque chose d’imprévisible, ça pouvait venir dans dix ans, dans deux mois ou dans quelques secondes. J’hausse un peu les épaules avant de fixer le plafond. Pourquoi ? Elle me demandait pourquoi ?

-Pourquoi il faut des raisons à tout et n’importe quoi ?

C’est vrai tout de même, pourquoi je devrais me justifier ? Ce n’était pas si clair et si visible que ça ? Non, le truc, c’est que Sha’ m’apprécie un minimum alors, elle ne tire que le bon de moi, elle voit peut-être en moi une personne exemplaire… La bonne blague !

-En premier, je suis une grande sœur horrible, je n’ai jamais été capable de te protéger comme je voulais, je t’ai toujours apporté quelque chose de mauvais. Regarde, il y a un an de ça tu me détestais, sans compter que j’ai laissé des gens te faire du mal, sans réagir, j’ai regardé nos parents t’emmener je ne sais où sans même lever le petit doigt. En second, regarde-moi, ne me regarde pas comme une petite sœur qui veut aider son aînée, regarde. Tu verras à quel point je suis mauvaise, regarde, même un job j’arrive pas à le faire, ça fini toujours mal. En…En chez pas combien, je n’assume même pas ce que je fais, j’ai tué un enfant, mon enfant. Tu vois, je suis la pauvre petite clocharde qui pars à chaque fois qu’il y a un problème et qui fait que du mal autour d’elle. Cela nous mène au point dix, mon couple, mon foutu couple qui marchait si bien, j’étais pourtant si heureuse et je l’ai brisé en deux secondes. Maintenant quoi ? Je suis une meurtrière, une femme mauvaise comme il dit.

Premier, second, dixième point ? Décidément, je ne savais ni la date, ni même compter. Avec mes mains, je me suis redresser, une fois assise sur mon matelas, j’ai accordé un sourire à ma petite sœur en caressant sa joue.

- Je suis contente de te voir, tu es ma petite sœur. Je vais bien. Tu es une très belle femme, une femme dont je suis fière, une personne brave et qui ne m’a jamais déçue. Comment tu fais, pour être aussi parfaite.

Je discute, je ne sais même pas si ce que je peux dire à du sens, je dis juste des mots à la suite l’une de l’autre en me sentant pour le coup pas très bien. Sharona est juste à côté de moi, accroupie à côté du lit, tandis que je l’écoutais j’ai senti ma gorge brûler et mes mains s’étaient machinalement posée sur ma bouche.  Oups, merde, j’ai honte. Voilà ce que j’ai pensé lorsque le contenu de mon estomac s’était répandu sur moi, dans mes mains et dans mon lit.
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Sharona K. García-Brown
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() message posté Mar 18 Juil 2017 - 23:10 par Sharona K. García-Brown
Elle est allongée sur son lit, inerte, et je vois bien, à sa façon de se redresser, qu'elle a toutes les peines du monde à le faire. La voir dans cet état me met hors de moi autant que ça me rend malade, mais ça n'est rien, encore en comparaison de l'effet que son discours me fait.

- Depuis je ne sais pas…Peut-être que je devrais préparer le mien. Je veux un cercueil blanc avec des roses rouges, pas blanche c'est moche.

Mais tu te fous de moi ? Comment tu peux dire ça comme ça, comme si ça n'avait pas d'importance, comme si tu parlais du plat que t'allais manger ce soir, demain ou n'importe quoi ? Comment tu peux me dire ça, à moi, sans te préoccuper de l'effet que ça peut avoir sur moi ? Je lui demande pourquoi elle se fait ce mal-là, pourquoi elle nous fait du mal, parce que je pensais vraiment qu'on allait s'en sortir, toutes les deux. Que maintenant qu'on s'était retrouvées, c'était nous deux contre le monde entier.

- Pourquoi il faut des raisons à tout et n’importe quoi ?

J'ai envie de la frapper. Non, ça n'est pas si clair, et oui, il y a des raisons à la plupart des choses, quand bien même elles ne paraissent pas évidentes aux autres. Et puis merde, j'ai droit à un minimum d'explication, non ? Je serre les poings autant que la mâchoire, prête à me mordre la langue pour ne pas la pourrir d'insultes à cet instant. Mais tu vois pas que je veux pas te perdre, bordel ?!

- En premier, je suis une grande sœur horrible, je n’ai jamais été capable de te protéger comme je voulais, je t’ai toujours apporté quelque chose de mauvais. Regarde, il y a un an de ça tu me détestais, sans compter que j’ai laissé des gens te faire du mal, sans réagir, j’ai regardé nos parents t’emmener je ne sais où sans même lever le petit doigt. En second, regarde-moi, ne me regarde pas comme une petite sœur qui veut aider son aînée, regarde. Tu verras à quel point je suis mauvaise, regarde, même un job j’arrive pas à le faire, ça finit toujours mal. En… En j'sais pas combien, je n’assume même pas ce que je fais, j’ai tué un enfant, mon enfant. Tu vois, je suis la pauvre petite clocharde qui part à chaque fois qu’il y a un problème et qui fait que du mal autour d’elle. Cela nous mène au point dix, mon couple, mon foutu couple qui marchait si bien, j’étais pourtant si heureuse et je l’ai brisé en deux secondes. Maintenant quoi ? Je suis une meurtrière, une femme mauvaise comme il dit.

Elle s'est redressée, pour s'asseoir tant bien que mal sur son matelas, sa main caressant ma joue. Et si en d'autres circonstances, j'aurais sans doute apprécié le geste, à cet instant, c'est comme si ses doigts brûlaient ma peau.

- Je suis contente de te voir, tu es ma petite sœur. Je vais bien. Tu es une très belle femme, une femme dont je suis fière, une personne brave et qui ne m’a jamais déçue. Comment tu fais, pour être aussi parfaite ?
- Parfaite ? T'es encore plus aveugle que je pensais alors...

Ma voix vibre de colère autant que des sanglots que je m'efforce d'étouffer.

- J'ai jamais été parfaite, et je le serai jamais, et tu sais quoi ? Sans doute que personne ne l'est. Ni toi, ni moi, ni personne. Mais t'as pas le droit de tout lâcher. T'as fait un choix, ça le fait souffrir ce mec, et il t'en veut, ok, j'ai compris. Mais s'il t'aimait vraiment, il essaierait de comprendre pourquoi t'en es arrivée là, plutôt que de te foutre dans la gueule que tu es quelqu'un de mauvais. Parce que c'est pas vrai. T'as fait des choix, au cours de ta vie, et tu les assumes peut-être pas tous, et certains te font souffrir... Bah tu sais quoi, c'est comme ça pour tout le monde. C'était peut-être pas la bonne solution que d'avorter, ou de fuir la maison à l'époque, mais c'est fait, et tu peux pas revenir en arrière... Maintenant t'as pas quarante-six solutions. Soit t'assumes, et tu continues à avancer, et on n'a peut-être une chance d'être une vraie famille un jour, soit tu te complais dans le rôle de la fille qui ne fait rien de bon et tu continues à te détruire, mais je veux pas être là pour voir ça !

Je suis horrible. Ce que je dis est horrible. Mais j'ai mal, tellement mal... Est-ce que tu peux comprendre, ça ? Je déteste être dans cet état, je veux jamais laisser personne voir mes larmes, et là, pourtant, t'es en train de les faire monter à mes yeux. Je suis pas une petite chose fragile qu'il faut protéger, mais ça m'empêche pas d'avoir besoin de ma soeur. Et ce que j'ai face à moi à cet instant, c'est pas ma soeur. Cette femme complètement paumée qui vient de rendre le contenu de son estomac sans même trop s'en rendre compte, là, c'est pas ma soeur.

- Putain Kass'...

C'est plus une supplique qu'autre chose, parce que mes mots durs d'il y a une minute masquent même pas vraiment ma peine. Je veux pas que ça finisse comme ça. Je veux pas qu'on m'appelle un jour pour me dire que t'as fait une overdose et qu'il faut que je vienne t'identifier. T'as pas le droit de me faire ça, juste maintenant que t'es enfin revenue dans ma vie.

Je me suis levée, sans un mot, et j'ai été à la salle de bain, faire couler de l'eau : elle a clairement besoin d'une bonne douche chaude, à cet instant. Ou froide, peut-être, plutôt, mais j'ai pas le coeur. Je lui ai ôté ses chaussures, et je l'ai guidée vers la salle d'eau, prête à entrer dans la cabine avec elle s'il le faut. Je m'occuperai de son lit plus tard, quand on se sera occupée d'elle...
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() message posté Sam 22 Juil 2017 - 13:37 par Invité
Peut-être que mes idées n’étaient pas toutes claires ni même toutes dans la bonne case, mais ce que je savais c’était que j’avais fait une bêtise. En fait, à vrai dire cette bêtise avait duré plusieurs jours, dans ce genre de situation je me disais « C’est tout, demain j’arrête » mais, au bout d’un moment c’était mon corps qui réclamait, non pas que j’en avais envie mais mon corps, si. Afin d’être honnête avec vous, je ne peux même plus vous dire mot pour mot ce que je disais il y a quelques minutes à ma petite sœur, je la regarde avec un air plutôt idiot je pense.

- Parfaite ? T'es encore plus aveugle que je pensais alors...

J’entends sa voix, je sais très bien à cet instant même qu’elle n’est pas contente contre moi, ce qui est compréhensible, je sais pas trop comment réagir parce que j’ignore ce qui sortirait réellement de ma bouche.

- Sharona, je sais plus ce que je dis, c’est vrai, mais je suis sincère quand je te dis que je t’aime et tout ça, tu sais ?

Je la regarde, mais je n’ai pas réussi à dire quoi que ce soit de plus qu’elle s’était mise à faire un large discours sur moi si j’ai bien compris, ça fait un peu mal ses mots, je ne sais pas si c’est parce que j’étais pas moi-même ou bien si ça faisait mal de base. Je la regarde et lorsqu’elle eut fini de parler avec ses airs un peu supérieurs à mon gout, je croise les bras.

- Depuis que je suis arrivée tu me dis des choses difficiles à entendre. Ok, je suis pas parfaite, je le sais, ok j’ai dais des erreurs, mais je ne pense pas que je mérite tous ces mots parfois trop difficiles à entendre pour moi. Ce n’est pas parce que je bois ou que je fais des trucs mauvais que je ne me souviens pas de ce que tu me dis, même dans cet état j’arrive à sentir que tes mots font mal. Ca me serre la gorge et ça me donne vraiment envie de pleurer parce que tu me parles si durement de choses que je n’ai pas encore accepter, de choses qui me font encore mal à l’heure d’aujourd’hui et c’est pas cool de ta part ça, je pensais que tu serais là pour moi, comme je le suis pour toi depuis mon retour et au lieu de ça tu me reproche tellement de choses et tu me rabaisse parfois plus que tu m’aides. Alors, ok je fais des ereurs, mais tu ne 'aides pas du tout,
tu me pousse à baisser les bras parfois. Donc, penses aussi à tes erreurs à toi.


Je n’ai même pas le temps de rajouter quelque chose, j’ai tellement l’impression d’être mal, que mon estomac se resserre si fort qu’il éjecta son contenu ce qui comme vous devez vous douter à bien fait chier ma petite soeur.

- Putain Kass’…

Elle s’est éclipsée, j’ai alors fixé un point vide, la boulette, je ne voulais pas, mais au moins je me sentais déjà mieux que la veille. Sha’ retire ensuite mes chaussures avant de m’aider à me diriger vers la salle de bain.

- Merci, ça va aller je crois… ça va un peu mieux je pense, j’en avais besoin je…Vais m’occuper du lit après Sha’, ne m’en veut pas je…S’il te plaît aide moi, je veux plus, aide moi je t’en prie.

Je la regarde, je sens mes yeux piquer, non hors de question que je pleure, là maintenant. Je passe mes mains sur mes yeux pour ne pas pleurer, ensuite, je me tourne vers le miroir pour ouvrir l’armoire et en sortir les quelques seringues qu’il me restait, je les ai alors posés près du lavabo.

- Je veux plus, tu… Mets les à la poubelle, je…Il y en a dans la table de nuit et à la cuisine, il faut regarder, je pense qu’il y en a sous l’évier et dans un des tiroirs.


Je veux vraiment arrêter ça, même si je n’ai pas toutes mes cases, je me sentais mieux, beaucoup mieux, je me suis alors penchée pour me déshabiller et lorsque ce fût fait, avec toute la prudence que je pouvais avoir à cet instant, je me suis glissée dans la douche, me mettant sous le jet d’eau pour la laisser ruisseler sur mon corps en espérant qu’elle m’aide à retrouver mes esprits encore un peu.
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Sharona K. García-Brown
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() message posté Sam 22 Juil 2017 - 15:16 par Sharona K. García-Brown
Je vois bien qu'elle n'est pas elle-même et je m'en veux de pas m'être rendu compte de tout ça plus tôt. Comment elle a pu en arriver là ? Comment elle a pu en arriver là sans qu'on réalise avant que quelque chose n'allait pas. Putain si Nate m'avait pas appelée !... Je suis en colère contre moi de rien avoir vu, je suis en colère contre elle de rien avoir dit, je suis en colère contre la vie en général de nous en foutre toujours autant dans la gueule. Quand est-ce que ça va s'arrêter, hein ?

- Sharona, je sais plus ce que je dis, c’est vrai, mais je suis sincère quand je te dis que je t’aime et tout ça, tu sais ?
- Je sais oui.

Je crois bien que c'est la seule certitude que j'ai à ce moment, et c'est sans doute ce qui fait que je suis là, à son chevet, malgré l'image peu glorieuse qu'elle me renvoie. Et malgré ce que je lui dis, pas forcément de façon très sympathique, mais c'est parce que je suis blessée, moi aussi, je veux pas qu'elle choisisse la seconde solution. Je veux pas qu'elle abandonne et qu'elle se détruise, je veux pas qu'elle m'abandonne. Je veux qu'on reste une famille, toutes les deux, parce que c'est tout ce qu'on a. Mais sans doute que je joue trop bien le rôle moralisateur que je m'impose pour pas complètement craquer et m'effondrer, là, maintenant, tout de suite, parce que j'aime pas beaucoup non plus sa façon de me répondre.

- Depuis que je suis arrivée tu me dis des choses difficiles à entendre. Ok, je suis pas parfaite, je le sais, ok j’ai dais des erreurs, mais je ne pense pas que je mérite tous ces mots parfois trop difficiles à entendre pour moi. Ce n’est pas parce que je bois ou que je fais des trucs mauvais que je ne me souviens pas de ce que tu me dis, même dans cet état j’arrive à sentir que tes mots font mal. Ca me serre la gorge et ça me donne vraiment envie de pleurer parce que tu me parles si durement de choses que je n’ai pas encore acceptées, de choses qui me font encore mal à l’heure d’aujourd’hui et c’est pas cool de ta part ça, je pensais que tu serais là pour moi, comme je le suis pour toi depuis mon retour et au lieu de ça tu me reproches tellement de choses et tu me rabaisses parfois plus que tu m’aides. Alors, ok je fais des erreurs, mais tu ne m'aides pas du tout, tu me pousses à baisser les bras parfois. Donc, penses aussi à tes erreurs à toi.

C'est mon tour d'être blessée, et de ravaler mes larmes.

- Tu crois que je le fais pas ?

J'aurais tellement de choses à dire encore... Parce que moi aussi j'ai mal. Parce que j'ai souffert pendant des années de son absence. Parce que j'ai terriblement peur, et que je veux pas te perdre. Et parce que je sais pas réagir autrement que par l'agressivité, comme un animal sauvage en quelque sorte, mais ça reste assez proche de mon caractère, après tout. Le contenu de son estomac qui se déverse sur elle et tout autour me coupe dans mon élan, cependant. Pourquoi on en est là ? Mon exclamation n'est pas vraiment de l'agacement, mais plutôt due à la peine que ça me fait de la voir comme ça. Et la terreur aussi. Je peux pas me laisser aller pour autant. Pas maintenant, pas devant elle, alors je réagis plus par automatisme qu'autre chose, et vais faire couler l'eau dans la salle de bain. Et quand je viens l'y emmener, elle reprend la parole, ce que je ne parviens pas à faire, moi, de toute façon.

- Merci, ça va aller je crois… ça va un peu mieux je pense, j’en avais besoin je…Vais m’occuper du lit après Sha’, ne m’en veux pas, je…S’il te plaît aide-moi, je veux plus, aide-moi je t’en prie.
- Bien sûr. T'es ma soeur, je te laisse pas comme ça.

Je crois qu'on est toutes les deux au même stade de fierté mal placée qui fait qu'on retient à ce point nos larmes. Les miennes brillent au coin de mes yeux, mais je refuse de les laisser couler.

- Je veux plus, tu… Mets-les à la poubelle, je… Il y en a dans la table de nuit et à la cuisine, il faut regarder, je pense qu’il y en a sous l’évier et dans un des tiroirs.
- On te fait prendre une douche, et je m'en occupe ensuite. Je suis là, Kassie. Je suis là...

Je la lâche pas. Elle est dans la cabine de douche, et je pourrais sans doute la laisser faire et aller faire le tour de la baraque, mais j'ai trop peur, au fond, qu'il se passe quoi que ce soit pendant que j'ai le dos tourné. Alors je reste là, près d'elle, prête à la rattraper s'il le faut. J'en profiter pour faire le tour de la salle de bain, à la recherche d'éventuelles autres doses, histoire de tout rassembler et de, clairement, tout envoyer à la poubelle. Ou faire brûler. Je sais pas encore comment je vais m'en débarrasser, mais je vais le faire dès que je suis sûre que je peux te laisser sans risque. Rendormie dans ton lit, par exemple. D'ici là, je l'ai dit, je le répète : je suis là.
Et j'ai pas l'intention de m'en aller. Jamais.
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() message posté Jeu 3 Aoû 2017 - 21:02 par Invité
J’ignore pourquoi elle m’en veut à un tel point, c’est vrai depuis mon retour elle est restée de marbre avec moi alors que quand on s’est quittée voilà plusieurs années, on s’aimait comme jamais personne ne pourrait l’imaginer. C’est toujours le cas, en tout cas de mon côté, Sha’ est tout ce que j’ai, tout ce qu’il me reste et probablement l’une des seules personnes pour qui je décrocherais la lune. A l’instant même, je n’ai plus envie, je ne veux plus aimer une autre personne que ma sœur, je ne veux plus être aimée sauf par mon mini moi. Elle est d’ailleurs très très gentille de rester à mes côtés, même si cela devrait être l’inverse, je devrais être là, pour elle.

En tout cas, elle accepte de m’aider, ce qui me libère en quelque sorte d’un poids que je semblais porter sur mes épaules, je la regarde en lui adressant un fin sourire. Je fus quelque peu réveillée par l’eau de la douche qui était venue s’écraser sur mon visage et qui ruisselait sur l’entièreté de mon corps. J’ai tout d’abord fermé les yeux, pour essayer de ne penser à rien l’espace d’un instant, avant de les ouvrir à nouveau histoire de me savonner. Je remarque alors que Sharona fait un peu le tour de la salle de bain sans forcément me le dire, ce que je sais aussi, c’est que j’ai trouvé des cachettes parfois improbables.

Après plusieurs minutes sous cette douche qui m’a clairement fait du bien, je me suis décidée à sortir de là, m’entourant d’une serviette, j’ai d’abord ouvert l’une des armoires pour y sortir certaines choses que j’avais réussi à dissimuler, refermant l’armoire, j’ai baissé un peu la tête en lui tendant.

-Je t’aiderais à les trouver…Il y en a dans mes boîtes de céréales aussi…

Je ne suis pas fière à cet instant précis, alors là pas du tout fière, je pense que s’il y avait eu un trou quelque part, je m’y serais enterrée vivante. Faisant une petite moue, je me suis dirigée vers ma chambre, pour pouvoir y trouver des habits propres que je me suis permise d’enfiler dans le silence avant de sortir des draps propres de l’armoire que je posai sur le bureau pour y poser une seringue à côté. Oui, il y en avait partout, ou du moins presque.

-Je me demandais…Enfin. Tu voudrais bien rester dormir avec moi ? S’il te plaît.

Mon regard s’est alors posé sur elle, plutôt envahis de honte et avec une pointe de timidité.

-Il faut que j’arrête tout ça et que j’affronte la réalité. J’ai peur, je suis terrifiée parce que quand je ferme les yeux je revis mon avortement et quand je les ouvre et que je me regarde dans un miroir, je n’y vois qu’un monstre, une horrible personne qui à retirer la vie à un être qui n’avait rien demander. En ce qui concerne ce type et bien…C’est compliqué parce que c’était mon premier et parce que je l’aime encore même si ce n’est pas réciproque alors… J’aimerais juste pouvoir oublier tout ça, vivre enfin comme je l’ai toujours voulu et pour une fois dans ma vie d’adulte, j’aimerais être heureuse, pour de vrai.

Dis-je en retirant les draps que j’avais gentiment et salement décorer quelques minutes auparavant en les posant au sol pour pouvoir y mettre les propres.
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() message posté Jeu 3 Aoû 2017 - 21:54 par Sharona K. García-Brown
Je ne sais pas si je suis capable de passer complètement au-delà de la rancoeur que les années sans elle ont laissées dans mon coeur. Ce que je sais, en revanche, c'est qu'elle est la seule famille qu'il me reste, et que je n'ai aucune intention de la voir disparaître à nouveau. Même si je dois me battre contre elle pour ça. Ca ne semble pas d'actualité, cela dit, et ça m'arrange bien : elle accepte mon aide, esquisse un sourire, et file sous la douche pendant que je cherche un peu partout les doses de la saloperie qu'elle s'enfile depuis... je ne sais pas combien de temps, mais trop longtemps, maintenant, pour oublier ce qui la tourmente. Quand elle coupe l'eau et s'enroule d'une serviette pour sortir de la salle de bains, j'ai trouvé quelques doses, mais je serais surprise de ne pas en avoir loupées, au vu de son discours précédent, et quand elle ouvre une armoire dans laquelle je pensais pourtant avoir regardé, pour en sortir de nouvelles, je me rends compte que toutes les déterrer ne va vraiment pas être simple. Je récupère ce qu'elle me tend sans commenter cependant, elle a l'air suffisamment mal à l'aise comme ça, pas besoin d'en rajouter.

- Je t’aiderais à les trouver…Il y en a dans mes boîtes de céréales aussi…
- On prendra le temps qu'il faut, ne t'inquiète pas.

Elle ne dit rien, mais je me doute qu'elle n'en pense pas moins. Son visage le crie plus que les mots qu'elle pourrait prononcer, et son silence est tout aussi éloquent. Elle s'est rhabillée, a sorti des draps, et posé une autre seringue sur son bureau, dont j'identifie mal la provenance. Ca prendra du temps, assurément... Mais je suis un peu une tête de mule, et j'ai pas l'intention d'abandonner en cours de route. Ni de l'abandonner elle.

- Je me demandais…Enfin. Tu voudrais bien rester dormir avec moi ? S’il te plaît.
- Tu risques pas de te débarrasser de moi tout de suite, je te rassure.

Une façon comme une autre de dire que je suis là, que je reste, et que oui, je vais dormir avec elle ce soir, et les prochains soirs si elle en a besoin. Tant qu'il faudra. Rhiannon comprendra, j'en suis certaine, et puis ça lui fera sans doute du bien d'être tranquille avec sa puce. Et si besoin, je suis assez persuadée que Breena lui tiendra compagnie.

- Il faut que j’arrête tout ça et que j’affronte la réalité. J’ai peur, je suis terrifiée parce que quand je ferme les yeux je revis mon avortement et quand je les ouvre et que je me regarde dans un miroir, je n’y vois qu’un monstre, une horrible personne qui à retirer la vie à un être qui n’avait rien demander. En ce qui concerne ce type et bien…C’est compliqué parce que c’était mon premier et parce que je l’aime encore même si ce n’est pas réciproque alors… J’aimerais juste pouvoir oublier tout ça, vivre enfin comme je l’ai toujours voulu et pour une fois dans ma vie d’adulte, j’aimerais être heureuse, pour de vrai.
- J'ai aucune idée de ce que ça peut être de vivre ça. J'ai aucune idée de ce que c'est une vraie relation de couple non plus, je serais mal placée pour trouver des mots pour te réconforter. Je sais pas ce que l'avenir nous réserve, si tu retrouveras le mec que t'aimes ou si t'arriveras à tourner la page et à rencontrer quelqu'un d'autre, mais... Je veux que tu sois heureuse, Kassie, et ça prendra le temps qu'il faudra, mais je te jure qu'on y arrivera.

Je parle d'elle, clairement. Pas de moi. Parce qu'avant que je sois heureuse dans une relation, comment dire... C'est pas demain la veille que j'arriverai à laisser quelqu'un me toucher. J'ai aidé ma soeur à refaire son lit, et avec précaution histoire de pas laquer nos fringues avec les draps souillés, je me prépare à emmener tout ça à laver...

Je suis pas la personne la plus habituée à exprimer ce qu'elle ressent, mais y a des exceptions, parfois.

- T'es ma soeur, Kassie, et tu m'as tellement manqué... Je te laisse plus jamais partir, et je serai toujours là pour toi, tu sais. Je veux plus jamais être loin de toi, même si tu finis par en avoir ras-le-bol et que t'essaies de me virer. Je suis là ce soir, et tout le temps que tu voudras. Même après d'ailleurs... Enfin...

Je me demande si c'est le moment d'en parler, mais... je me dis que maintenant ou plus tard, ça changera pas grand chose.

- On doit déménager avec Rhiannon et... enfin... Si ça te dit, on peut peut-être chercher une coloc' avec une chambre de plus pour que tu vives avec nous...

Une seconde d'hésitation, et je rajoute :

- ... avec moi.

On se débrouillera, c'est ce que je me promets. Même si je sais pas trop comment on va gérer les dossiers et loyers dans Londres, mais enfin... On trouvera, je veux y croire en tout cas. Et croire qu'elle va me dire oui, aussi. Je l'ai dit : je veux plus jamais être loin d'elle. Et vivre sous le même toit, c'est pas mal pour ça, non ?
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() message posté Dim 20 Aoû 2017 - 15:58 par Invité
- J'ai aucune idée de ce que ça peut être de vivre ça. J'ai aucune idée de ce que c'est une vraie relation de couple non plus, je serais mal placée pour trouver des mots pour te réconforter. Je sais pas ce que l'avenir nous réserve, si tu retrouveras le mec que t'aimes ou si t'arriveras à tourner la page et à rencontrer quelqu'un d'autre, mais... Je veux que tu sois heureuse, Kassie, et ça prendra le temps qu'il faudra, mais je te jure qu'on y arrivera.

Sharona m’a aidée à faire mon lit, son aide m’a été précieuse pour le coup, je ne pense pas que j’aurais pu le refaire toute seule, lorsque le lit fût refait, elle s’apprêtait à aller mettre mes draps sales à laver, moi je m’étais mise à sortir des pilules des tiroirs de mon bureau, tirant de sous mon lit des bouteilles que j’avais mis pour les combiner à des médicaments. Je les déposais sur mon bureau pour pouvoir laisser ma sœur s’en débarrasser à sa façon.

- T'es ma soeur, Kassie, et tu m'as tellement manqué... Je te laisse plus jamais partir, et je serai toujours là pour toi, tu sais. Je veux plus jamais être loin de toi, même si tu finis par en avoir ras-le-bol et que t'essaies de me virer. Je suis là ce soir, et tout le temps que tu voudras. Même après d'ailleurs... Enfin...

Je suis plutôt fière d’entendre ces mots sortir de la bouche de ma petite sœur, depuis mon retour elle ne m’avait jamais dit une telle chose, ça me donnait presque envie de pleurer. Je lui ai accorder un sourire, probablement le plus beau que je pouvais faire à l’heure actuelle.

- Je….Merci, tu sais pas à quel point ça me fait plaisir de t’entendre dire ça, sérieusement ça…Cela me fait du bien, beaucoup de bien même. Tu…Merci de me dire ça, vraiment ça me touche, parce que j’avais l’impression d’être toute seule en combat contre moi-même…Mais, j’ai ma petite sœur avec moi.

Il y a un tout petit moment de blanc, sans un mot et c’est ma sœur qui reprit la parole, pour me proposer d’emménager avec elle et ses amies. Au départ, je suis restée un peu silencieuse en pesant le pour et le contre, mais c’est vrai que je me sentais pour le coup seule ici, chez moi. La plupart du temps je dormais après tout, je n’avais même pas un seul truc pour me distraire, sauf la télé mais bon ça ne valait pas la présence d’êtres humains. J’ai alors affiché un petit sourire en regardant ma petite sœur.

- Je…Oui, d’accord. Je suis toute seule ici et j’avais déjà songé à trouver un colocataire mais puis ce que tu me le propose, je ne peux qu’accepter avec plaisir.

Je n’ai pas pu me retenir, je lui ai alors embrasser la joue pour la remercier, me posant alors sur le lit un peu. Je souleva alors la couverture pour m’y glisser en dessous afin de pouvoir me reposer, pour laisser retomber le taux de merdes que j’avais dans le sang à l’heure actuelle.
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