"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici but she fell in love with an english man + gale 2979874845 but she fell in love with an english man + gale 1973890357
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Anonymous
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() message posté Mar 9 Mai 2017 - 0:08 par Invité

Rafael Logan Wheeler

London calling to the faraway towns
NOM(S) : Wheeler : Patronyme anglo-saxon. La malédiction de grandeur, l'exubérante réalité , la déception amoureuse. Ils sont fous. Ils sont oubliés. PRÉNOM(S) : Rafael ; mais tout le monde l’appelle Gale ou Rafe. Il possède deux personnalités différentes. Une variation qui se contredit. Mélange de gaieté et scepticisme. Parce qu’il y a des visions qui se sont gravés dans sa mémoire. Logan ; galéique pour vallon. Nature inimitable et passionnée. Quand elle reprend sa liberté, elle brille au coeur du monde. GE : Enfant thanatophobe, il n’a jamais pris le temps de grandir. Trente trois ans en dehors. Huit ans pour toujours. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 01 Janvier 1984 dans le comté Worcestershire. NATIONALITÉ : Anglaise. STATUT CIVIL : Célibataire. MÉTIER : Ancien médecin militaire ( traumatologue) rapatrié d’Afghanistan. Renégat apôtre et zélé, actuellement en rémission sociale. Aujourd’hui bartender dans un pub irlandais. TRAITS DE CARACTÈRE : intrépide + complexe + névrosé + charismatique + stratège + libre + intelligent + borné + immoral + manipulateur + escroc. GROUPE : On my bicycle.


My style, my life, my name

(00) Papa est mort sous mes yeux. Le vent sifflait dans ses oreilles. Il l’entendait murmurer cet hymne irlandais. Le chant des celtes avait étouffé la nuit. Jack Wheeler rentrait de sa patrouille habituelle. Son fils l’attendait près du hublot, le regard émerveillé par les éclats de la lune. Puis le coup de feu jaillit dans le noir. C’était comme dans un film. Mais la douleur était réelle. Elle lui avait déchiré le coeur. À l’âge de huit ans, son père décède avant l’arrivée des secours. Il s’est vidé de son sang devant lui. C’est comme ça que Gale décide de devenir médecin.(01) Il est né dans une famille anglaise issue du comté de Worcestershire à l’Ouest du pays. Son enfance à été bercé par une culture anglo-saxonne médiévale. Entre modernité et authenticité, il a toujours préféré les promenades solitaires dans les chemins rustiques du country side et les murmures de la rivière sur les champs sauvages de coquelicots. (02)Seul témoin du meurtre de son père, il a passé plusieurs mois dans les tribunaux et les commissariats de la ville. (03) Sa mère tient une boutique de produits bio au détour de Croydon et Brixton. Elle a commencé ses mélanges aromatiques en (1995) afin de soulager les crises psychotiques de son fils. Sa formation d’infirmière et ses connaissances en médecine artisanale lui ont permit de se faire connaître dans le domaine de la botanique et de franchiser sa marque wheelers. (04) Gale possède un vieux bouton de manchette sous forme de trèfle. Il le porte sur le col de ses chemises ou de ses t-shirts. Il ne le quitte jamais. (05) Dyslexique pendant l’enfance, ses troubles se sont accentués après le meurtre de son père. Les dépositions répétitifs l’ont plongé dans une sorte d’inertie intellectuelle. C’est le déménagement de sa mère à Londres qui lui a permis de s’ouvrir au monde extérieur. (06) Gale obtient difficilement son diplôme de médecine, car malgré ses difficultés d’apprentissage, il déploie une persévérance singulière pendant ses examens. Il est débrouillard et sait toujours ce qu’il faut faire. Solitaire et confiant, légèrement apôtre, c’est un excellent chirurgien traumatologue. (06) Il s’engage dans l’armée après une année de service dans l'hôpital universitaire de Londres. Envoyé dans les camps afghans afin de soutenir les troupes britanniques au front, il arrive à concilier ses angoisses et la peur de la mort en sauvant ses camarades blessés. Néanmoins ses méthodes peu conventionnelles font objet de litige auprès de ses collègues. Il est capable d’utiliser n’importe quel matériel pour sauver une vie : un stylo - une fourchette - une paille - un sécateur - une clé à molette - un tuyau d’arrosage. Peu importe. (07) Gale est polyglotte : il parle couramment anglais, perse et russe. Il connaît plusieurs dialectes celtiques et s'exprime avec un accent très prononcé. (08) Il n’aime pas lire. Il a toujours nourri une aversion malsaine pour les journaux, les tabloïds et les longues phrases compliquées. Sa dyslexique passagère l’a inévitablement conduit à la phobie scolaire et a provoqué une scolarisation à domicile jusqu’au collège. Enfant précoce et solitaire, ses difficultés d’apprentissages ne remettent pas en cause ses capacités intellectuelles. Il faut d’ailleurs être intelligent pour être diagnostiqué dyslexique. (09) Gale a été capturé par les kamikazes puis relâché après une demande de rançon douteuse. Il a appris à vivre des deux côtés de la clôture, à s’adapter aux cultures opposées. Il y a en lui, une grande souplesse d’esprit. (10) Il conduit une vieille bécane de collection qu’il a baptisé Norma. Il est fan de Marylin Monroe. Ses films, ses chansons, l’élégance de ses prestations. Il collectionne les vinyles et les mugs à son effigie. (11) Gale souffre d’un choc post-traumatique complexe. Il perd le contact avec la réalité. Ses idées sont délirantes. Son faciès se transforme. L'hypoglycémie se manifeste. On l’a cru fou mais il est atteint d’une forme aiguë de diabète insulino-dépendant. (12) Après avoir intégré le programme de réinsertion sociale des ressortissants de la guerre, Gale se lance dans le secteur privé. Il a travaillé en tant qu’agent de sécurité. Parfois il est détective privé. Il n’a pas abandonné la médecine mais le conseil lui a retiré son droit d'exercer suite à l’instabilité de son état de santé. Il reçoit un chèque de retraite anticipée. Insuffisant pour couvrir toutes ses dépenses. Il devient donc escroc, homme à tout faire, boxeur dans les combats clandestins. (13) Amoureux de l’anarchie, Gale est un prédateur qui n'a jamais goûté à la chair. Il est amer - il se faufile rapidement entre les passants. Il est l’ombre de son coeur. Ce qui s’est passé cette nuit-là. Ce qui se passe chaque nuit dans les faubourgs. Gale est hanté par la réalité. (14) Rafe a connu l’amour un million de fois. Il s’attache aussi facilement qu’il oublie. Il tient les comptes en posant le stéthoscope sur sa poitrine. Il écoute les battements du coeur. Il entend les pas enchâssées menant jusqu’à la porte. Ils ne les aime pas pour rester. Il les aime pour partir. (15) Il y a une raison à son surnom. Petit, il écrivait Gale au lieu de Rafael. Parce que le R ressemble au G. Le F devient un L. La confusion l’a amené à changer son identité. Mais le même coeur bat avec la même ardeur. Il n’a jamais changé. Il à huit ans depuis trente ans. Parfois, il reste devant la fenêtre et il revit la scène. Il revoit la silhouette de Jack et il entend le feu pétarader dans la nuit. (16) Gale signifie (Father in rejoicing), quelle belle ironie lorsqu’on connaît son histoire. Il est fasciné par la religion sans oser la pratiquer. Parce que Dieu a tout pris. Dieu lui a retiré sa famille et sa sainteté. Materné par une mère qu’il rejette. Chéri par une soeur qu’il ne reconnaît plus. Gale se veut solitaire. Il existe dans une autre dimension, où la séquence du meurtre ne cesse jamais de tourner. (17) Il a entretenu une relation de quatre ans pendant ses études. Mais il y a mis fin avant l’obtention de son diplôme de spécialisation.(18) Il habite dans un quartier populaire des faubourgs. (19) Sa relation est conflictuelle avec sa mère. Elle le supplie de retrouver la raison. De se poser, de se reconvertir - d’être enseignant à la faculté de médecine. Mais il refuse d’abandonner l’idée de vengeance. Il refuse d’arrêter tant qu’il n’aura pas retrouvé la paix. (20) L’enquête sur le meurtre de Jack Wheeler l’a conduit sur les traces de la mafia rouge en Russie. Il s’installe pendant quelques mois dans le quartier des affaires. Il travaille au café Stromynka afin de rencontrer les Hommes de mains.

PSEUDO : like animals. PRÉNOM : they try to make me go to rehab and i say no no no ha  but she fell in love with an english man + gale 2493048482 GE : ça va et toi ?  but she fell in love with an english man + gale 2170618523   PERSONNAGE : scénario remanié parce que je suis une chieuse + cassos jotem à la folie pas du tout  but she fell in love with an english man + gale 2787930049   AVATAR : ben barnes le magnifique. CRÉDITS : timeless ma bae jte lick but she fell in love with an english man + gale 1f445 + tumblr. COMMENT ES-TU TOMBÉ(E) SUR LC ? : sur les fesses  but she fell in love with an english man + gale 1f351 CE COMPTE EST-IL UN DOUBLE-COMPTE ?: baby one baby five  but she fell in love with an english man + gale 270b
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() message posté Mar 9 Mai 2017 - 0:09 par Invité


am i part of the curse or the disease?

◇◇◇
Je voyais son visage à travers les rideaux. Elle était toute jolie - sa robe du dimanche salie par la terre et les poussières du jardin. Je me souviens. J’ai tout vu. La mémoire absolue ne s’effaçait jamais. Cruelle et immuable. Sanguine et terrifiante. Mon attention était versatile. Je m’ennuyais vaguement. J’avais peur aussi. Les visages s’assemblaient dans les sphères brumeuses du commissariat. Toujours les mêmes questions. Les mêmes détails. Comme si les cadavres étaient différents dans leur décomposition. Comme si papa était quelqu’un d’autre. Je traînais les pieds dans les couloirs avant de me hisser vers les grands fauteuils en face du téléviseur. Les images étaient colorées sur l’écran mais je n’entendais pas les sons et les musiques. Le chagrin débordait sur mes paupières. Le deuil était sinistre. Il roulait sur ma joue. La larme noircie. La larme grise, je reniflais en joignant les mains sur mes genoux. Ma posture était cagneuse. J’étais fatigué depuis des jours. Mais on continuait de répéter les mêmes enchaînements.
Elle s’approchait lentement. Elle s’amusait de ma tristesse.
« Tu es malheureux comme la boue du mois de Mars. »
Ses expressions irlandaises étaient bizarres.
Elle était bizarre.
Avec son joli minois et sa voix mélodieuse.
Avec son air libertin et sa caresse amicale.
Je me penchais sans sourire.
« Tu veux jouer ? J’ai un dé et deux legos. »
Je haussais les épaules.
« C’est pas un vrai jeu. »
« Si. On peut inventer tous les jeux qu’on veut. »
Elle boudait en tirant la langue.
« C’est mes jouets. Je décide. »
Lentement, elle lança les objets sur la table basse.
Les nombres roulaient sur la surface plate.
Elle sourit en balayant ses cheveux aubruns.
Son parfum embaumait mon regard et pendant un instant, je ne gardais que cette image, comme une photographie sans nom, une étincelle lumineuse dans l’obscurité de la nuit. Puis la carrure imposante du meurtrier se dressa devant la porte. Elle se tourna afin de s’élancer dans ses bras.
« Papa. J’ai un nouvel ami. On peut l’emmener à Belfast avec nous? »
J’étais paralysé. Le vent avait glissé dans mes os. Je voulais crier mais la voix avait étouffé dans ma poitrine. Il acquiesça en embrassant le front de sa fille.
« Il faut rentrer a stór. »
Maintenant je l’entendais. Il était réel. Je posais les mains sur mes oreilles en m’agitant contre le mur. Mon coeur battait si fort - il menaçait d’exploser. La petite fille se détacha de l’étreinte de son père afin d’effleurer ma main.
« Babi ! »
« Je viens pop-pop. » Elle se tourna afin de murmurer sur ma joue. « Un jour on se reverra. Soit pas malheureux. T’es plus joli que la boue. »
Je sentais la froideur du métal dans ma paume.
Elle disparut laissant une traînée de lumière dans ses pas.
Et je tenais son bouton de manchette.
Je tenais le trèfle de la malédiction du bout des doigts.
Ce jour, je m’étais promis. Oui, on se reverra trésor.

//

L'eau tourbillonnait autour de la forêt. J'allongeais les bras en tremblant sur les reflets des arbres. Je voulais partir. Mes ailes, oh elles étaient tellement grandes. Je sentais les plumes sur mon dos. Les traces de l’encre qui se creusait sur ma peau adolescente. L'horizon ondulait sur les vapeurs sulfureuses de la nuit. Je voyais les silhouettes des policiers. J’entendais mon nom résonner dans la clairière : Rafael. Rafael, reviens. Mais j’étais libre de ces chaînes qui nous rendait prisonniers. J’avais peur de mourir comme lui. Ma gorge se déployait sous le vent, laissant filtrer ses sonorités gutturales dans les buissons. Ma voix s’était transformée : Rauque. Adulte. Imposante. Mais je le refusais. Je ne voulais pas grandir. Je continuais d'avancer. Je courais dans le sens contraire. Mes chaussures s'enfonçaient dans l'herbe gluante. La rivière était mon assommoir. Elle me projetait au delà des rêves et des vérités. J'avais encore huit ans. Et je savais déjà que le feu pouvait tuer. Mon esprit était volatile, intrépide et sauvage. Je voulais exister dans un monde sans maître. Un monde de frénésie. Je voulais dépasser la mentalité de l'esclave et l’oeil du témoin. Je ne faisais pas partie de cette communauté. Je n’étais qu’un enfant devant la fenêtre, attendant que les gyrophares de la voiture s’allument à nouveau. Il y avait un manque dans ma poitrine. Je vivais hébété. Le bruit m’avait ébahi. Je lui préférais le silence. C’était injuste. J’avais une mère et une petite soeur. J'avais toutes les raisons d'aimer et aucune pour rester. La lumière était allumée quelque part. Elle m'attendait. J'étais résolu à la rejoindre, à retracer ses courbes du bout de mes doigts. La vie ne pouvait pas rattraper le temps. Et je sombrais dans les feuillages sépulcraux. Je me noyais dans les étreintes étoilées du ciel. Je n'étais pas désolé. Je ne ressentais aucune émotion. Je ne pouvais pas changer mes yeux. Je ne pouvais pas arrêter les images qui défilaient. J'étais le fils du policier abattu. J’étais le symbole oculaire de sa mort. J’étais le fugueur indolent qui suivait ses pas sur le sol rongé par les scories. Je reniflais son odeur putride comme un chien affamé qu’on voulait apprivoiser, qu’on voulait contenir dans l’illusion, mais mon âme possédait déjà les marques de la folie. Je buvais l’air parce que respirer troublait mes poumons. Je m’élançais encore. Je courais plus vite - j’étais le chien qui rêvait de devenir un oiseau.

//

Je ne regrettais pas cette destinée. J’avais gagné l’expérience dans le tourment. Une brève dyslexie. Une formation en médecine. Un avenir brillant - et toujours la sensation oppressante d’être l’étranger. D’être ce témoin oculaire dont il fallait inscrire les mots sur les rapports d’enquête. Les souvenirs s’empilaient sur les fenêtres de la chambre. Je regardais les plumes du capteur de rêves, ses ondulations silencieuses sous la brise. Maggie, je pars. Les décorations s’agitaient plus vite, comme pour empêcher cette mauvaise pensée d’envahir la pièce. Je ne conservais que les belles images de notre histoire. Sa peau brûlant sur mon torse. Son sourire illuminé sur ma bouche. Mais j’avais décidé pour deux. J’avais décidé de m’en aller. Sa silhouette se dessinait au fond du couloir. Elle ne me parlait plus. Sa voix tremblait dans un murmure alors que j’attrapais mon sac. Elle ne me conduirait pas à l’aéroport. Elle ne me verrait pas disparaître dans le tunnel d’embarquement. Ma silhouette se mélangeait aux uniformes des soldats. Et je devenais une ombre parmi les autres. Une ombre dans les déserts d’Afghanistan. Elle comprenait sans le vouloir - sans parvenir à étouffer la douleur du départ.
« Maggs. »
Elle  ne se retourna pas.
Elle continuait de marcher entre le salon et la salle de bain.
« Maggie stop, écoute moi. »
« Ne t’inquiète pas. Tu peux partir. Bye. »
Je soupirais en m’adossant à la porte. Mes bras encerclaient ses épaules afin de la sommer de me regarder. Quatre ans de vie commune. Quatre ans et l’espoir vain d’une normalité qui n’était pas la mienne. Je n’étais pas cet homme. Je n’étais pas un petit ami. Un fiancé. Un mari. Peu importe. Mon coeur était insoumis aux émotions. Parce qu’il y avait toujours la déchirure, la cicatrice noire qui transperçait mes yeux.
« Maggie. » Insistai-je en l’étreignant dans un geste lascif.
Elle demeura immobile. Incapable d’esquisser de grands mouvements. Incapable de se jeter à mon cou.
« Je pourrais jamais te pardonner. »
Ce n’était qu’une note aiguë dans le silence.
Un sifflement chevrotant.
Je pinçais les lèvres.
« De partir ? »
Elle se détacha brusquement. Ses yeux me fusillaient - ils s’enfonçaient dans ma chair.
« Non. De m’avoir rendu amoureuse de toi. »
Elle hurlait. Elle pleurait presque.
« Je... »
« Je t’interdis de le dire. N’oses même pas me sortir une déclaration de dernière minute.» Ses poings tombaient sur mon visage. Et je la laissais me frapper. Je la laissais se libérer de son chagrin dans la violence d’une confession qu’elle m’empêchait de prononcer.
« Je sais que tu dois partir. Ils ont tué ton père et tu t’es cru le héros. Tu veux t’enfuir parce que tu es un lâche. Tu abandonnes tout le monde parce que tu as besoin de ça. TU as besoin de la distance. Mais moi. Est-ce que tu penses à moi? »
Elle était fatiguée. Je posais mes mains sur ses hanches afin de garder l’équilibre. Lentement, mes lèvres se posaient sur sa bouche. Et je me tournais sans répondre.
Je me tournais sans la promesse du retour.
Parce que je ne savais pas.
Je n’étais pas sûr d’avoir survécu.

//

Mes mains étaient couvertes de sang. Je les regardais vibrer sur la plaie : pourpres, noires, répugnantes. Les couleurs se succèdaient au gré de la putréfaction. Le soldat était allongé sur la table, le visage fermé face à la douleur. J’aurais voulu le sauver. Mais il était mort ce matin, après l’embuscade au nord de Paktika. L’histoire coloniale se répétait – nous étions réduits en esclavage de la frontière à Kaboul. Une décennie après la retraite sans gloire des Britanniques, nous avions rencontré la défaite sur les mêmes terres. L’Afghanistan était fidèle à ses violences. Le pays, tout entier, se battait pour la liberté contre les régimes impérialistes. J’aimais la vie par obligation. J’aimais la vie parce que la mort me terrifiait. On m’avait affecté aux morgues à mon arrivée. Et je ne comprenais pas – moi, le médecin, l’homme capable de tous les miracles, on me réduisait entre les murs délabrés de la base militaire. Je ne prenais jamais part aux combats. Je les entendais seulement. Puis le soir, après la sonnette du dîner, je retournais au milieu des cadavres. Je découvrais tous ces corps. Les soldats âgés entre dix-huit et vingt ans. La chair explosée en morceaux. Les voir ainsi, drapés dans les sacs plastifiés. Les voir, sans parvenir à les ranimer. Je détestais la religion musulmane. Je détestais les rebelles de la guérilla. Mon jugement était obscurci par les médias.  Puis ma première mission. Une affaire interne. On m’avait chargé d’accompagner un civil afghan à l’hôpital. Son petit-fils de deux ans jouait près de la clôture alors que les groupes rebelles attaquaient l’équipe  d’intervention. Touché à la poitrine par un M-16 à courte portée, il n’y avait pas de survie possible. Nous avions pris la permission de l’emmener jusqu’au village voisin. Je marmonnais des bouts de phrases intelligibles. J’essayais de lui expliquer que le pronostic vital était compromis par le manque de moyens sur le terrain. Mais l’afghan ne parlait pas. Il semblait imperturbable, l’expression bourrue et crispée autour d’une longue barbe hirsute. Il n’était pas marqué par les conséquences de la guerre. Il voulait faire vite, se débarrasser de notre alliance passagère. Le petit garçon succomba après le second barrage. Nous avions marqué une pause pour enrouler le corps dans un drapeau afghan. Il ne montrait toujours pas ses émotions. Une fois le cercueil embarqué à l’arrière de la voiture, il réalisa enfin. Il y avait pas retour après la mort. Il se jeta sur le visage de l’enfant. Je n’avais jamais entendu un Homme gémir. Je n’avais jamais imaginé la tristesse profonde, celle qui prenait aux tripes. Comme s’il avait tout perdu. Comme si la douleur le touchait jusqu’aux tréfonds de son âme. Je le voyais et je comprenais - Pourquoi moi. Pourquoi la morgue. Nous étions stupides de compter les morts d’un seul côté du mortier. Nous étions cons d’essayer de sauver les soldats, sans considérer l’indulgence et la compassion. Je fronçais les sourcils en me penchant vers le cortège funeste. Les larmes perlaient aux coins de mes yeux. Certaines traçaient un sillon le long de mes joues. « Alaho akbar. » Ma voix s'étranglait alors que la douleur broyait mon estomac. Je ne parvenais pas à parler. Je savais exactement quels mots prononcer, mais je n'en avais pas la force.  Les femmes de la tribu se tenaient sur le chemin en chantant les louanges du défunt. Elles s'étaient alignées entre les sentiers, toutes vêtues de blanc. Ils le savaient déjà. Ibrahim était mort. Kaboul le pleurait.

//

Je soupirais encore.
Swann me faisait de l’ombre. Il avait perdu ses économies et le canapé dans une partie de poker douteuse. Déjà qu’on avait plus de télé. Voilà, qu’il voulait squatter le lit de ma chambre en exhibant la culotte de sa conquête du jour. Je grognais en l’attrapant par le bras. La lampe clignotait entre les murs du couloir. Un appartement délabré pour deux idiots.
Un loyer de misère.
Une bouche d’égoût donnant sur la fenêtre du salon.
Il n’y avait pas de respect dans la vie.
« Mec me prive pas. Je suis sur le dossier depuis deux jours. Et c’est une stripteaseuse. »
Je roulais des yeux. Et alors ?
J’avais de la compagnie aussi.
Entre sa bite et la mienne. Mon choix était déjà fait.
« Tu te fous de moi ?»
Je gromelais en m’éloignant vers la porte.
« On se le fait pile ou face aller. »
Il couinait comme un gosse.
Je me tournais vers les deux déesses exotiques qui ondulaient dans le vestibule. Mamacita, j’avais le coeur fragile.
« D’où tu veux le jouer au hasard ? Tu as perdu ton matelas. Ton problème.»
« C’était ton idée. Tu m’as aidé à le porter dans les escaliers. Moi je dis on est fautifs tous les deux. »
« Mon idée ? Parce que j’avais la foi que tu allais gagner espèce de con. »
« Justement je voulais y venir. Mec tu m’as porté la poisse. Depuis je te connais je me fais écrase. »
« C’est ta tête je vais écrase. T’es nul c’est tout. » M’offusquais-je en lui donnant une tape sur l’épaule.
« Regarde. La mienne a le décolleté plongeant. Priorité aux boobs
« Sauf que la mienne à un boule de rêve. Laisse tomber. »
« Tu crois on devrait les faire coucher ensemble ?»
J’observais leurs mouvements gracieux, la bouche ouverte - le souffle enflammé. Swann était un génie de la connerie. Un magouilleur dégénéré. Mais c’était mon pote. On avait vécu et ramé dans la merde. Et à chaque fois, on arrivait à s’en sortir.
« Tu dégoûtes. Va te vider. Je sors cloper. »
Je râlais en appuyant sur la poignée.
Mes jambes s’enchassaient dans le goudron. Inconsciemment je marchais jusqu’au centre ville. Je passais devant les cafés et les insignes lumineuses des restaurants. Je suspendis mes gestes devant la station de radio pendant un instant. Je fixais l’entrée puis je rebroussais chemin.

//

Elle ne pouvait pas comprendre.
Elle ne l’avait pas vu mourir - dans le sang, sur le pavé en face de la maison. Elle ne portait pas les images de son cadavre dans les yeux. Elizabeth Wheeler n’était que la veuve. Elle avait perdu un mari lorsque j’avais perdu la vue. Je secouais les épaules en me levant brusquement. Mes jambes se courbaient entre les meubles du salon. J’agitais les bras dans une mouvement circulaire. Ce n’était pas la colère mais la déception de constater qu’elle avait oublié. Maman avait tout oublié. Je fronçais les sourcils en faisant basculer la table basse contre le mur. Son expression se plissait sur mon visage. Je ne voulais pas qu’elle s’approche - qu’elle essaie de m’imposer son affection dans une étreinte mensongère. Elle avait une nouvelle vie. Un nouveau magasin. Des herbes séchées à mélanger dans des petites fioles pour hippie. Et je détestais son univers. Je détestais l’indolence et toutes ses quêtes spirituelles à la con. J’étais le seul Wheeler debout. J’étais le seul Homme vivant ici. Et je ne supportais plus les silences. Je refusais ses jugements sur mes choix de carrière. J’étais parti en guerre pour m’éloigner. Je voulais disparaître dans les méandres des conflits d’Orient. Mais la vengeance s'infiltrait dans mes veines, elle pompait le feu dans mon corps. Je voulais être un fils. Je voulais lui promettre que tout irait bien. Mais j’étais terrifié. Mon coeur battait au ralenti. Et tout ce qui m’entourait bougeait à une vitesse vertigineuse. Je grognais en serrant les poings.
« Tu es malade, Rafael. Laisse-moi m’occuper de toi. »
« Je suis médecin maman. Je sais me guérir tout seul. »
« Mon chéri, repose-toi. Oublie cette histoire de meurtre. »
« NON. » Ma voix tremblait. « Je ne sais pas vivre dans un monde ou papa n’existe pas. Depuis vingt ans je ne vis pas. »
« Ne dis pas de bêtises. Tu es là. » Elle murmurait en se cramponnant à mon cou. Je sentais son odeur boisée, les nuances du patchouli et des mélanges tranquillisants dans ses cheveux. Je déglutis en levant les bras. Je me détachais de sa prise.
« Ne m’approches pas. Ne me touche pas. Tu agis comme si tu n’avais rien perdu. »
« Apparement, c’est toi que j’ai perdu. Arrête de traquer toutes les organisations criminelles du pays dans l’espoir ridicule de trouver le meurtrier de ton père. Tu veux savoir ce qui va se passer ? Tu vas te faire tuer comme lui.  »
Je donnais un coup de poing dans le vide avant de claquer la porte.
Mes chaussures glissaient sur les pavés grisonnants.
Je fixais les façades des bâtiments qui défilaient pendant des heures. Londres changeait. Londres se transformait dans les bourrasques du vent. Je m’arrêtais en face de la vitrine du Pub Irlandais en rénovation. Si proche d’elle. Si proche de la vengeance. Je poussais la porte afin d’adosser au comptoir. Babi Costigan me fixait avec un sourire insolent, les bras croisées sur les vestiges de son clan. Elle m’offrait son job - et j’acceptais tous les jeux et les manipulations. Mes lèvres s’étiraient alors que je passais derrière le bar.
« Je signe pas de contrat. Les pourboires ne sont pas déduit de mon salaire. Je n’accepte pas les chèques.  »
Elle me toisait en silence.
« Tu es mignon mais sur ma vie on verra jamais un éireannach boire de la main d’un sasanach dans mon bar. »
« Tu as perdu la notion de l’espace. Ici Londres. Ici sasanach. Si tu veux pas couler ton business faudrait y aller molo sur les préjugés inter-races. Et pour l’amour du ciel met un soutif tu as les tétons qui pointent à chaque tu me vois.» Déclarais-je dans un haussement d’épaules avant de me diriger vers les cuisines.
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Anonymous
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() message posté Mar 9 Mai 2017 - 0:09 par Invité
me, myself and I   but she fell in love with an english man + gale 2894325006 Je preum's sans respect, ayé je suis devenue une femme, tu viens de me déflorer du preumsage. but she fell in love with an english man + gale 2395279221  MA NONOOOOO. MON BEBEOOOOOW A MOI but she fell in love with an english man + gale 1419071523 C'est toi la mieux. Un canon de plus à ton actif but she fell in love with an english man + gale 2395279221 . J'te pipi dessus DIRECT. FEMELLES ET  MÂLES ( et swann) disparaissez but she fell in love with an english man + gale 631023679 but she fell in love with an english man + gale 631023679
T'es trop parfaite. Gale est trop parfait. JOLEM-JOTEM  DEJA (you know that  but she fell in love with an english man + gale 762363325 ) Merci d'avoir pris le bébé, avoues tu pouvais pas laisser la Babi dans la nature but she fell in love with an english man + gale 1499450316
On va s'manquer de respect par amour.
LOVE SUR TES FESSES  but she fell in love with an english man + gale 2507724822

but she fell in love with an english man + gale 206433GABI001
cey ça l'must tu l'sais = GABI

Can you really  play with a girl boss or nah ?:

edit : LE TITRE but she fell in love with an english man + gale 2798736487

edit 2 : J't'ai eu bb but she fell in love with an english man + gale 762363325
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() message posté Mar 9 Mai 2017 - 0:10 par Invité
but she fell in love with an english man + gale 1973890357 but she fell in love with an english man + gale 1973890357 but she fell in love with an english man + gale 1973890357 but she fell in love with an english man + gale 1973890357 but she fell in love with an english man + gale 1973890357 but she fell in love with an english man + gale 1973890357 but she fell in love with an english man + gale 1973890357 but she fell in love with an english man + gale 1973890357

edit/ j'édite pour pas te donner raison sur le fait que j'édite jamais but she fell in love with an english man + gale 2829313037
tu sais déjà ce que je pense de gale but she fell in love with an english man + gale 1922099377 but she fell in love with an english man + gale 1922099377 puis florale, galora idk mais quoiqu'il en soit but she fell in love with an english man + gale 3676833280 but she fell in love with an english man + gale 3744571258
allez, je m'étale pas but she fell in love with an english man + gale 3585889792 jtm but she fell in love with an english man + gale 1973890357

ps: babitch va enfin pouvoir se détendre but she fell in love with an english man + gale 270c
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() message posté Mar 9 Mai 2017 - 0:10 par Invité
but she fell in love with an english man + gale 2057610021 but she fell in love with an english man + gale 2057610021 but she fell in love with an english man + gale 2057610021 but she fell in love with an english man + gale 2057610021
(j'éditerais tomorrow but she fell in love with an english man + gale 3155621813 )
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Robin T. Lawford
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but she fell in love with an english man + gale UepqQtS
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() message posté Mar 9 Mai 2017 - 0:12 par Robin T. Lawford
but she fell in love with an english man + gale 1419071523 but she fell in love with an english man + gale 1419071523 but she fell in love with an english man + gale 1419071523 but she fell in love with an english man + gale 1419071523
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() message posté Mar 9 Mai 2017 - 0:23 par Invité
Baaaaaaaaaaaaaarnes but she fell in love with an english man + gale 1975938187 but she fell in love with an english man + gale 1922099377 but she fell in love with an english man + gale 1592688124 but she fell in love with an english man + gale 1303875830 but she fell in love with an english man + gale 2507724822 but she fell in love with an english man + gale 1058218679 but she fell in love with an english man + gale 2182558129 but she fell in love with an english man + gale 1447661588

Rebienvenue parmi nous, va falloir arrêter de prendre que des sexy boy, surtout pour Babi but she fell in love with an english man + gale 1499450316

Bonne chance pour le reste de ta fiche en tout cas but she fell in love with an english man + gale 2406027045
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() message posté Mar 9 Mai 2017 - 0:23 par Invité
WHEELER FOR THE WIN but she fell in love with an english man + gale 2798736487 but she fell in love with an english man + gale 2798736487 but she fell in love with an english man + gale 2798736487
(re)bienvenue nono, OUESH, YOLO but she fell in love with an english man + gale 2535549386 but she fell in love with an english man + gale 1973890357 but she fell in love with an english man + gale 1973890357
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() message posté Mar 9 Mai 2017 - 1:43 par Rhiannon O'Connor
Re-Bienvenue but she fell in love with an english man + gale 208687334 Bon courage pour ta fiche but she fell in love with an english man + gale 1922099377
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Lola Barnett
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() message posté Mar 9 Mai 2017 - 2:41 par Lola Barnett
rebienvenue. but she fell in love with an english man + gale 208687334
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