"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Do you remember the time when we fell in love ? (Moira) 2979874845 Do you remember the time when we fell in love ? (Moira) 1973890357
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Do you remember the time when we fell in love ? (Moira)

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Anonymous
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() message posté Mer 26 Oct 2016 - 22:23 par Invité

Remembrer the time..
Feat Moira
27 Octobre, une date que je redoutais toujours. J'espérais que ce jour là ne vienne jamais, tellement il était douloureux et faisait ressurgir d'insoutenables souvenirs. Des souvenirs qui faisaient naître un chagrin sans fin, contre lequel même le temps ne pouvait rien faire. Et pourtant à la base, ce 27 Octobre était un jour remplit de bonne humeur. C'était l'anniversaire de mon petit garçon, Harry. Oui, aujourd'hui, il aurait eu vingt quatre ans. Mais il était bien trop difficile pour moi d'imaginer ce à quoi il aurait pu ressembler à l'âge ou, moi-même je l'avais tenu pour la première fois dans mes bras - ou j'étais devenu papa. Je me souvenais du sourire radieux de sa mère, quand ce petit bout d'homme avait pointé le bout de son nez. Son regard quand je lui donnais le biberon, tout en veillant à ce qu'elle se rétablisse. A cet époque j'étais infaillible, j'étais le roi et l'homme le plus heureux du monde. Un père et un mari aimant. Voir grandir mon petit bonhomme aux côtés de la plus belle des femmes, je ne pouvais rêver mieux. Jusqu'à ce que tout vole en éclat, en l'espace de quelques heures. Jusqu'à ce que cet individu, ce psychopathe, ce monstre, brise de nombreuses vies, à commencer par celle de mon fils, Harry. Il avait seulement quatorze ans. Il avait des rêves, des ambitions, tant de choses à apprendre et à vivre, avant que ce démon ne nous l'enlève. Aucun parents ne devraient avoir à subir ça, aucun enfants non plus. C'était pourquoi j'avais choisi d'entrer à la brigade criminelle. La mort de mon fils était le plus gros échec et le pire des châtiments. Même mon divorce avait été une épreuve moins éprouvante, sans doute parce que l'alcool m'aidait à encaisser tout cela. Une échappatoire qui me fit perdre la seule famille qui me rester, Moira. Aujourd'hui, je ne pouvais qu'accepter qu'avec de simples souvenirs. Alors je me raccrochais à mon job.. à défaut de me faire sauter le caisson.

Je remerciai caissière avant de rejoindre ma voiture. Le reflet que me renvoyait la vitre de la portière, me rappelait à quel point j'étais un homme sombre, aux traits tirés et au sourire inexistant. C'était pourquoi je ne faisais jamais face à un miroir. J'avais rangé ma honte derrière un air impassible et arrogant. Surtout qu'en ce jour, je n'avais aucune raison de me montrer enjoué. Je grimpais dans ma voiture et quittais le parking du centre commercial pour rejoindre le cimetière de Highgate, au nord de la ville, là où était enterré, Harry. Comme les années précédentes, je me rendais sur sa tombe, pour boire un verre à sa santé et comme à chaque fois, j'étais tout seul pour finir la bouteille. Dix ans, dix ans qu'on me l'avait enlevé et dix ans que je venais pleurer sa perte le jour de son anniversaire.

Le cimetière était, malgré le côté morbide, un endroit très reposant et où le temps se figeait. Oui, Highgate était calme et peu fréquenté. Le peu de gens que je venais à croiser, se recueillaient en silence. Harry se trouvait dans la troisième allée, sur la droite, aux côtés de mes parents et quelques membres de la famille de mon ex femme. Encore aujourd'hui j'espérais que nos tombes seraient réunies dans cette même allée. Je descendis de la voiture, après quelques instants d'hésitations et avançai lentement, ma bouteille de champagne à la main et un bouquet de fleurs dans l'autre. Je ravalai mes larmes derrières mes lunettes de soleil et m'efforçai de faire de ce moment, un instant joyeux, comme l'aurait voulu, Harry, s'il avait été encore de ce monde. Je regardai les nombreux qui forgeaient un chemin jusqu'à la stèle de mon fils et qui enjolivaient le paysage. Quand je vins à relever la tête, j'aperçus une silhouette familière et qui me stoppa dans ma course. C'était Moira. Elle se tenait là, debout, devant la tombe de notre fils. Je ne l'avais pas revu depuis la signature de notre divorce, il y a des années et je ne savais combien de temps s'était écoulé depuis. Je n'avais jamais cherché à savoir ce qu'elle était devenue, même si elle n'avait jamais quitté mon esprit. Pour moi, elle s'était simplement évanouie avec le reste de ma vie. Son parfum, sa chevelure dorée, son élégance rien avait changé, Moira était toujours aussi parfaite et aussi belle, qu'au premier jour. C'était sans doute moi, qui avait vieilli. Je restai planté là, derrière elle, le temps de réaliser ce qu'il m'arrivait. Bien que je ne comptais pas changer mes habitudes pour les beaux yeux d'une femme, même si cette femme était autrefois la mienne. Je me raclai bruyamment la gorge, avant de faire quelques pas vers elle." Moira.. " La question n'était pas de savoir ce qu'elle était venue faire dans ce cimetière, la réponse était évidente. C'était une mère qui venait pleurer la mort de son fils unique. Nos derniers échangent n'avaient pas été très encourageant et j'étais persuadé qu'elle m'en voulait toujours pour cette faute irréparable. Mais moi, je n'avais pas l'intention de boire cette bouteille tout seul, cette année.
by Epilucial

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Anonymous
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() message posté Jeu 27 Oct 2016 - 16:47 par Invité

Le vent d'automne souffle dans les branches torturées des arbres qui bordent le cimetière de Highgate, libérant de leur emprise une flopée de feuilles brunes et desséchées qui s'envolent au gré des bourrasques avant de s'évanouir sur le bitume. Moira a toujours aimé cette période de l'année, lorsque la forêt s'habille de feu et que les premiers marrons chauds grillent sur les braises. Il était également une promesse de fête autrefois : deux anniversaires à célébrer dans un mouchoir de poche, le sien et celui de son fils...

Un goût amer envahit sa bouche et elle déglutit en passant la grille du cimetière. Désormais, octobre lui paraît si triste, si sombre, vide. Il n'est que le souvenir décharné de ce temps insouciant où tout ne tournait qu'autour de son mari et de son fils, où le malheur n'arrivait qu'aux autres. Aujourd'hui, la perte de Harry lui a fait rejeter Chris, et chaque année les nuages gris d'octobre lui rappellent qu'on l'a séparée des deux hommes de sa vie. L'heure n'est plus au blâme ni à la vengeance, seulement au regret, un regret qui demeure d'année en année, qui s'étale jusqu'à tout envelopper pour ne la laisser que les ténèbres dans ses moments les plus sombres. Et si certains jours sont plus propices à la noirceur, l'anniversaire de son garçon est malheureusement devenu l'un d'eux.

Ses escarpins crissent sur le gravier de l'allée. Elle a toujours trouvé ce cimetière terriblement morne, triste à en mourir. Elle aurait voulu un autre lieu où enterrer son fils, un endroit inondé de lumière où elle aurait pu le faire reposer près d'un arbre majestueux. Le vert aurait remplacé le gris, simplement pour donner un semblant de vie à cet endroit déjà étouffé par la mort. Elle aurait voulu quelque part où il ferait bon se rappeler les bons souvenirs et enterrer ses douleurs. A la place, elle passe devant les tombes les unes après les autres, comme autant d'existences qui se déroulent devant elle sans qu'elle ne soit capable de les déchiffrer. Elle ne les regarde pas. Elle n'en a de toute manière plus besoin depuis longtemps. Troisième allée, quatrième tombe sur la droite, près de ses grands-parents et d'une vieille tante dont elle se souvient à peine du nom. Juste à côté des parents de Chris. Elle chasse ce nom de son esprit.

Elle tient dans la main une fleur, une seule, comme chaque année. Harry n'a pu vivre assez longtemps pour tomber amoureux des fleurs et choisir sa préférée. Moira lui en apporte donc une différente à chacun de ses anniversaires, espérant trouver parmi elles celle qu'il aurait adorée voir sur sa tombe et le laisser l'admirer au moins une fois. Pour ses vingt-quatre ans, sa mère a choisi une tulipe blanche aux pétales longs se terminant en pointes, presque ciselés. Elle la presse contre son cœur en approchant de la stèle, et la dépose doucement sur la pierre où est gravé le nom de son garçon. La tombe est glaciale. Tout ici n'est que froideur, jusque dans ses os.

Elle reste droite devant l'épitaphe, les yeux baissés sur les lettres sans pour autant les lire. Elles les connaît par cœur, maudit leur message vide de sens. « To our beloved son » et autres phrases toutes faites. Elle voudrait tellement changer tout cela, réécrire une prière, une pensée qui signifierait vraiment quelque chose. Mais comment demander à une mère de pouvoir penser ainsi alors qu'elle vient de perdre son enfant ? Elle n'avait pas eu la force de choisir une autre gravure, ne prêtait attention ni aux mots ni à leur sens. Tant d'autres choses importaient à ce moment-là. Chaque année pourtant, elle revient et se maudit d'avoir laissé un inconnu écrire une phrase aussi vide sur la dernière demeure de son fils. Des regrets, encore et toujours...

Elle ne dit rien, reste silencieuse dans son recueillement. Elle ne parvient pas à lui parler, même après dix ans. Les mots restent bloqués dans le fond de sa gorge, comme prêts à l'étouffer. Mais rien ne sort. Elle se dit qu'elle y parviendra un jour, ici ou ailleurs, qu'elle trouvera les mots pour lui confier tous ses doutes, toutes ses faiblesses, pour s'excuser de n'avoir pas su voir et pas su pardonner. Mais pas aujourd'hui. Pas aujourd'hui.

Un raclement de gorge la fait sursauter, et elle entend sa voix avant même d'avoir le temps de se retourner :

- Moira.

Ses yeux se ferment. Elle ne se retourne pas. Elle sait qu'il s'approche. Son cœur se met à tambouriner dans sa poitrine et la panique vient enserrer sa gorge. Un sourire triste étire pourtant ses lèvres : voilà dix ans qu'elle évitait son ex-mari, dix ans qu'elle choisissait scrupuleusement ses heures chaque 27 octobre pour s'assurer de ne pas le croiser. Une faille devait bien se montrer un jour et cette épreuve était arrivée.

- Bonjour, Chris, répond-elle simplement, sans animosité ni amertume, seulement un léger tremblement dans la voix.

Alors qu'il arrive à sa droite, elle trouve le courage de venir croiser son regard. Ces dix années l'ont marqué. Elle découvre les nouvelles rides autour de ses yeux, et des cernes qu'il n'a jamais eues auparavant. Son air est devenu sévère, son teint plus pâle, son visage amaigri.

- Tu as une mine affreuse... murmure-t-elle avec un sourire.

C'était le genre de piques qu'elle pouvait se permettre autrefois, et qu'elle espère pouvoir encore user avec lui. Elle remarque la bouteille de champagne qu'il tient dans une main, et arque un sourcil.

- Drôle de cérémonial.

Elle n'attaque toujours pas, taquine seulement. Ils n'ont pas le droit de se battre ici. Pas devant Harry. Pas aujourd'hui.
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