"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Je ne suis pas ivre, j'anesthésie l'ennui.┊Rose 2979874845 Je ne suis pas ivre, j'anesthésie l'ennui.┊Rose 1973890357
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Je ne suis pas ivre, j'anesthésie l'ennui.┊Rose

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Guyliner.
Ethan I. Hemsworth
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() message posté Sam 15 Avr 2017 - 1:54 par Ethan I. Hemsworth

JE NE SUIS PAS IVRE J'ANESTHÉSIE L'ENNUI.

Je ne pouvais pas tenir plus longtemps. Mon appartement ressemblait de plus en plus à une cage, moi, au lion enfermé dedans, tournant en rond sans cesse. Mon téléphone avait sonné. Un nom s’était affiché sur l’écran. Un qui, en temps normal -mais depuis quand mon existence avait-elle cessée d’être ''normale'' pour que je sache encore faire la différence entre ce qui l’était et ce qui ne l’était pas ?- m’aurait décroché un sourire béa. Là, je grinçais des dents, ne décrochant même pas. Si je le faisais, je risquais de laisser de regrettables paroles s’échapper de ma bouche. Mais j’étais sûr de merder encore plus si je prenais l’appel de ma… femme ? Je soupirai en pensant que je ne savais même plus comment je devais appeler la femme ayant partagé plus de dix ans de ma vie. Triste. Foutrement triste. Lamentablement triste. J’aurais pu rester là, à me repasser la scène encore et encore dans ma tête. Ouais, j’ai toujours eu un talent certain pour me torturer l’esprit, autant dire que l’année venant de s’écouler avait raccourci la frontière entre être cérébral et complètement masochisme. Je sentais bien, d’ailleurs, que j’étais à deux doigts de basculer dans une affreuse nuit blanche, terminer ma soirée en me lamentant sur mon sort de plus tout à fait mari mais pas ex-mari encore mais toujours très jaloux quand même, à me battre, ironique et sarcastique -mes armes de prédilection pour me préserver d’un énième élan dramatique- contre un esprit invisible, proférant tout un tas d’insultes salvatrices à l’encontre d’un homme qui n’était même pas là -et tant mieux pour lui !-, l’homme au côté duquel j’avais aperçu ma femme par hasard. Ah. Il semble donc qu’elle soit toujours ma femme après tout. Ca aurait pu être n’importe qui, un simple collègue, ça avait suffit à faire exploser le bouton jalousie de mon cerveau. Quitte à sortir de cet appartement courant d’air que je peinais à considérer comme mon chez moi même au bout de plusieurs mois, ça n’aurait pas été une mauvaise idée de me rendre chez un(e) ami(e) pour une petite séance bière et confidences sur canapé. Les prénoms Helga et Indianna me traversèrent l’esprit les premiers. Parler aurait pu être une initiative salvatrice. Mais évidemment, ce n’est pas ce que j’ai fait. Je ressentais plutôt l’appel de l’ambre et du houblon que celui de la médecine douce, au point de ne visualiser qu’un bon verre pour me calmer et ne pas passer la nuit entière à ruminer sur l’autre abruti ou à imaginer Amanda sans réponse à l’autre bout du fil. Egoïste, trop furieux pour ressentir de la culpabilité, je ne voulais pas penser à sa propre colère ou à son angoisse de me savoir en rogne quelque part dans la nature. L’alcool tue les inquiétudes, testé et approuvé par le docteur Hemsworth. Ça ne dure qu’un temps, passe après un sale mal de crâne, mais ça soulage. Et si ce n’était pas la seule option que j’avais sous la main, je m’étais convaincu du contraire.

Il fallait bien se rendre à l’évidence, certains sujets restaient tabous. Amanda était peut être un tabou à elle toute seule. Je n’étais décidément pas près à affronter la question d’un avenir l’un sans l’autre, ce malgré une année écoulée sans elle dans ma vie. Devenais-je vraiment fou ? Je marchais vite dans les rues de mon quartier, sachant pertinemment où m’emmenaient mes jambes : au Nightjar. Paradoxalement, mes pas empruntaient quelques détours inhabituels pour pouvoir marcher plus longtemps. La fraicheur hivernale me faisait du bien, j’essayais d’en profiter entre deux clignements de cils me renvoyant des brides d’images d’Amanda et l’autre type côte à côte. De son sourire gêné. De sa gueule à lui… Vite. Un verre. Que je vire tout ça de ma tête. Les lumières familières du Nightjar m’attirèrent tel un papillon de nuit vers un lampadaire. La chaleur ambiante en pénétrant à l’intérieur me donnait envie de faire comme le papillon, m’y coller jusqu’à ce qu’à ce que la lumière me crame. Ce pub est une institution de mon quartier, autant dire que j’y ai mis les pieds plus d’une fois depuis que j’habite dans Shoreditch. Le genre de bar fort appréciable dans lequel je peux me noyer dans la masse jusqu’à l’aube, cela en n'ayant, accessoirement, plus besoin d’ouvrir la bouche pour que le barman me tende mon verre habituel. Enfin ça, c’est ce que je croyais, parce que tout ce que je vis derrière le bar fut une nouvelle tête, blonde, pas masculine pour un sou. Bon. Tant pis. Je pouvais encore ouvrir la bouche pour passer commande. C’était dans mes cordes. « Un verre de rhum s’vous plait. Sec. » Au cas où la demoiselle aurait eu la drôle d’idée d’ajouter des glaçons. Du rhum, pas très conventionnel comme choix dans ce genre de bars, leur truc c’est plutôt les cocktails, mais je n'étais pas vraiment d’humeur festive, au cas où ça ne crevait pas les yeux. Je m’étais donc accoudé au premier tabouret libre derrière le comptoir, trop fatigué pour sourire. Je devais avoir la gueule d’un mec qui a soif. Trop soif sûrement, parce que mon verre se dédoubla très vite… jusqu’à tripler puis quadrupler. Je perdis très vite le compte. M’arrêter, rentrer chez moi, des pensées qui passent et s’évaporent. Pourquoi rentrer ? Personne ne m’attendait. Je n’avais aucune obligation. Ni femme ni enfant qui m’attendaient à la maison. Je n’avais même plus de maison. Bizarrement ça me fit sourire, mais très vite je ne pus rien faire d’autre que fixer la rangée de verres vides devant moi. Vides et étrangement flous. Mon visage lourd. Mes oreilles occultant le bruit autour de moi… Je ne me sentais pas partir…

EXORDIUM.
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() message posté Jeu 20 Avr 2017 - 10:25 par Invité
Ce soir-là, tu ne mixais pas et restais toute la soirée derrière le comptoir à servir les clients. De plus, tu avais la charge de t'occuper d'une nouvelle recrue. Une jolie petite blonde étudiante qui débutait dans le milieu et qui souhaitait simplement se faire un peu d'argent pour payer ses factures. Londres n'étant pas la ville la moins chère du monde, la majorité des étudiants étaient dans son cas. Elle s'appelait Amy et avait suivi une formation la veille pour lui montrer comment il fallait qu'elle fît. Seulement voilà, elle avait été lancée dans le grand bain très rapidement puisque ton collègue masculin avait soudainement pris un jour de congé maladie. Ainsi donc tu te retrouvais à travailler à ses côtés et surtout, à l'aider si elle faisait les choses incorrectement.

Si elle se débrouillait plutôt bien pour une première soirée, elle n'était pas encore suffisamment rapide et avenante avec les clients. Cela se voyait qu'elle était un brin timide et ne parvenait pas à se détendre pour être à l'aise. Mais elle apprendrait avec le temps et de toute façon, tout le monde commençait quelque part. D'un coup, alors que tu étais en train de servir une pinte de bière à un monsieur âgé, tu entendis un autre client commander auprès de la nouvelle recrue. Instinctivement, tu tournas la tête et le reconnus. Il était assez régulier et aimait se faire servir par ton collègue masculine, justement. A sa requête, tu vis le visage de la blonde se décomposer et elle paniqua, ne sachant pas quoi faire. En souriant agréablement pour la calmer, tu lui expliquas que c'était simplement un rhum sans glaçons. Elle acquiesça avant de servir le verre.

Au-delà de tout cela, plus la soirée avançait et plus ce client commandait. Non pas que vous pouviez lui refuser - car il vous rapportait de l'argent, quand même - mais il commençait vraiment à t'inquiéter. Au bout de quelques verres, il sembla devenir incontrôlable. Tu ne le regardais pas toujours mais tu avais remarqué qu'il discuta avec plusieurs filles du bar, les draguant ouvertement les unes après les autres. Intérieurement, tu soupirais de voir à quel point la situation était triste et pathétique : son comportement envers ces filles ne te plaisaient pas du tout. Tu le surveillais donc de près, malgré ton service et l'aide que tu devais fournir à la nouvelle recrue.

Et, après plusieurs heures, il ne se trouvait plus au comptoir. Malheureusement, tu n'avais pas le temps de t'en préoccuper davantage. Toutefois, l'heure de fermer arriva. En général, à Londres, tous les établissements devaient inviter leurs clients à sortir vers 2h du matin. Ce qui était le cas du tien. Contente que la soirée fût enfin terminée, il ne te restait plus que le nettoyage du bar avant de pouvoir rentrer chez toi vers 3h30 du matin. Ce fut là que, en te dirigeant vers une banquette un peu cachée au fond, tu découvris le corps allongé du client. Tu t'en approchas doucement et remarquas qu'il respirait et donc, qu'il dormait profondément.

- Monsieur, Monsieur, réveillez-vous, s'il vous plaît, dis-tu en le touchant et le secouant un petit peu.

Il ne pouvait pas, malheureusement, rester dans le bar pour finir sa nuit. Il devait rentrer chez lui. Tu essayas de tout faire en douceur pour ne pas prendre le risque de l'énerver et qu'il fît quelque chose de brusque. Il n'était pas le premier client à s'être endormi dans le bar et certains avaient déjà causé des problèmes lors de leur réveil. Ou alors, tu repensas à nouveau à ton père...

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