"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici the girl with so many hearts + harley - Page 2 2979874845 the girl with so many hearts + harley - Page 2 1973890357


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() message posté Lun 1 Mai 2017 - 17:53 par Invité

when my eyes meet her gaze as we're sitting here staring at each other, time stops. those eyes are piercing mine, and i can swear at this moment she senses the real me. the one without the attitude, without the facade. Ma bouche était une gerbe de fleurs, ondulant, s’approchant des bords du jardin. Je frémissais en sentant l’extase d’une lampée de nicotine. Je respirais les flammes du briquet qui se pressait contre nos paumes douloureuses. Le sourire de Harley m’avait déchiré le coeur. Il avait laissé un trou dans ma chair. Parce qu’après Ginny. Il y avait le vide. Et le noir. La solitude oppressante du départ. Je fronçais les sourcils en agitant mon annulaire. Je ne cachais pas mon divorce. Je ne parlais pas de mon mariage. Elle n’était qu’une collègue. Une supérieure hiérarchique. Je comptais les fluctuations de sa poitrine. Je me concentrais sur les mouvements oscillatoires de son souffle - l’odeur de ses cheveux qui dansait avec les fumées de ma cigarette éteinte. Je n’avais rien à lui apprendre. Elle savait déjà. Quinzel, tu es la rédactrice. Je suis ton larbin pour ce soir. J’esquissai un sourire fripon en m’éloignant de son emprise. Ses yeux étincelaient dans la pénombre du couloir. Sa silhouette se dessinait clairement entre mes paupières. Magnifique. Argentée. Tentatrice. J’étais célibataire depuis une décennie. J’étais abandonné depuis mon enfance. Je faiblissais - c’était outrageux. Je dévalais les marches afin de m’extirper de l’influence mais son reflet était nocif à travers la grande vitre. Je me retournais avec lenteur. Ma main tenait son dos dans un geste disgracieux. Parce qu’il y avait la douceur courtoise et la lassitude humaine. Elle était off limits. Ma carrière prévalait à cet instant. Et le désir tourmenté n’était qu’un revers de la médaille. J’effleurais ses poignets en créant un foyer pour le feu. Elle n’avait pas peur. Elle devait, pourtant. Je ne maîtrisais pas la passion. Je me laissais guider par la colère et l’impulsion soudaine et interdite. Ma gorge humait les vapeurs du tabac. Je m’élevais, l’esprit troublé par ses caresses anesthésiques. Mon empreinte était resté sur ses doigts. L’odeur répugnante de la nicotine lacérée dans un roulé de feuilles desséchées. Et maintenant qu’elle partait. Qu’elle claquait ses petits talons sur la chaussée. Je me sentais l’envie de courir plus vite. De rattraper sa fuite pour l’emmener encore plus loin. De moi. Avec moi. . J’empoignais sa taille dans un mouvement brusque. Mon mégot tombait sous la semelle de ma chaussure qui grinçait, criant, hurlant pour que le temps se suspende entre nos corps. Ma bouche était fébrile lorsqu’elle s’écrasait contre ses lèvres. Je la plaquais sur ma rage. Je me calquais à ses faiblesses passagères. Et je me dérobais, ricanant comme un voleur. Dansant comme un malfrat immoral. « Je me demandais seulement. Si tu embrassais aussi mal que tu écrivais. » Je haussai les épaules. L’insigne du starbucks sublimait l’espace de ses couleurs verdoyantes. Je sentais mon coeur. Je sentais l’enchantement. Mais je m’en fichais. Ce n’était plus important. Mon premier faux-pas lui revenait. L’erreur du mari adultère. Je déglutis en chassant son onguent de mes pensées. Il ne s’agissait pas de sexe. Mais de l’insoumission entre nous. La direction m’avait promis ma place après une période d’essai. Je savais que mon talent avait une valeur aux yeux du Times. Ils voulaient mon carnet d’adresse et mon influence parmi les hautes sphères politiques. Ils voulaient m’offrir le pouvoir absolu sur ma destinée. Et avec lui, je devais écraser mes adversaires. Je devais écraser la flamme que nous avions enlacé ensemble. Il le fallait mais je ne voulais pas tout détruire. Je ne voulais pas nous oublier dans un coin de mémoire. « Ton café est à quelques pas. Je ne sais pas si j’ai envie de t’accompagner. Mais j’ai promis. Alors je t’offre un supplément caramel. » Raillai-je en sortant mon porte-feuille. J’agitais les bras avant de poser quelques livres dans sa main. « Toujours pas peur? » Murmurai-je vicieusement. Je lui adressai un clin d’oeil taquin en me penchant vers son menton. Mes yeux s’enflammaient sur son expression. Je voulais l’effleurer. Je voulais succomber au délice sucré qui bordait sa bouche. Mais il était trop tard. Le jeu perdait sa ferveur après le premier round « Harley. Tu devrais relire mon contrat. Je serais promu après six mois. Je ne voulais pas que tu penses que je te manipule. Même si en réalité, je m’en fiche.  » Je lui donnais une tape sur l’épaule. Mes jambes avaient tressailli, entre le départ et le besoin de rester. L’envie de tout plaquer et de faire perdurer notre rancoeur jusqu’au bout de la nuit. 
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() message posté Dim 7 Mai 2017 - 0:36 par Invité
Elle avait mal, Harley. Aux poings, serrés autour de l'enfant qu'elle a été, autrefois. Aux doigts, qui ont fait grincer le papier de toute sa rancœur et de toute sa passion. La pression sur la poitrine, l'enveloppe trop dure autour de celle qu'elle n'est plus. Julian n'est qu'une faiblesse passagère, l'adrénaline associée à l'interdit. Elle ne l'aimait pas. Elle aimait la sensation sur ses poignets lorsqu'il la frôlait. La douleur entre ses côtes, lorsqu'il soufflait à son oreille. L'insouciance frappait sous sa cage thoracique, et elle voulait éclater, exploser en un millier de fragments les couches de mensonges qu'elle avait soigneusement appliqué à sa peau diaphane. Elle était vide, Harley. Pleine de peur, de rancœur et de rêves oubliés. Vide d'amour, vide de sentiments. Elle n'aimait pas, elle n'aimait jamais. Elle laissait ses effluves s'imprégner dans des draps éphémères, s'éclipsait au matin parce qu'elle ne supportait pas l'attachement. Elle se cachait derrière ses écrits, et personne ne voyait au travers. Julian grattait la surface, lentement, inconsciemment, il faisait mal. Et sa main sur sa taille, le mouvement forcé de son corps, contre le sien. Ses lèvres, le coup de grâce, le cœur qui s'enfonça entre les os. Il lui avait volé un baiser, par arrogance et égoïsme. Elle cligna des paupières, le souffle coupé. La rue était vivante, mais elle, elle mourrait. Elle releva le menton, serra les mâchoires. - Et la réponse est ? Elle faisait semblant. Elle s'appliquait dans ses feintes, rien ne trahissant les secousses qu'avait provoqué le goût de sa bouche. Elle brûlait, mais il ne verrait rien. Elle était froide, glaciale, droite et inébranlable dans ses talons trop hauts et sa veste trop fine. Elle eut envie de le gifler. Par pudeur, par fierté. Parce que ses joues s'enflammaient à l'idée qu'il ait pu lui voler un baiser. Elle imprimait ses yeux noirs sur sa silhouette verdâtre. Il était un idiot, puéril, voleur, dansant de ses frasques stupides. Il avait volé ses lèvres, elle avait volé son travail. Elle recula. Ils étaient quittes. Elle froissa les billets entre ses doigts, tournant les épaules dans un mouvement de cheveux. Il n'avait rien promis. Mais il restait là. Elle le voulait ailleurs, loin, elle voulait fuir son aura qui aspirait son énergie. Mais elle voulait aussi s'y noyer, se laisser tomber dans ses baisers furieux. Elle se détestait, elle le détestait. - Toujours pas peur, souffla-t-elle en plissant les paupières. Il ne gagnerait pas. C'était un combat vain et futile, pour un nom sur du papier, ils se tuaient pour de l'encre. Mais il ne gagnerait pas. Elle resta suspendue contre son menton. - Harley. Tu devrais relire mon contrat. Je serais promu après six mois. Je ne voulais pas que tu penses que je te manipule. Même si en réalité, je m’en fiche. Une tape sur l'épaule, désolée, condescendante, et elle soufflait, lentement, contre sa peau. Elle perdait, le sol se dérobait sous ses pieds, elle s'effondrait. Elle se redressa, se penchant contre son oreille, effleurant ses cheveux de son souffle. - Tu te fourvoies si tu penses que je te regarderais prendre ma place sans bouger le petit doigt, Julian. Je ne perds jamais. Puis elle recula, les lèvres frôlant sa joue, le coin de sa bouche, et les yeux relevés dans les siens. Figée un instant dans l'envie d'oublier la hiérarchie, les attentes et les craintes. Mais elle recula, plaquant l'un des billets sur sa chemise. - Merci, mais le caramel, c'est pas mon truc. Elle tourna les talons. L'ombre de Julian l'enveloppait avec douceur, l'étouffait avec lenteur. Elle ferma les paupières, mordant violemment l'intérieur de sa joue. Elle ne lui devait rien. Il ne l'avait pas trahie, parce qu'ils n'étaient rien. Pourtant, elle se sentait vulnérable, affaiblie. Usée. Elle enroula ses doigts autour de la poignée, laissant le métal glacé brûler sa paume. Elle observa son reflet dans la vitre. Et celui de Julian. Brouillés par les lumières, les ombres et les écrits. Ils étaient les mêmes. Ils étaient différents. Ils ne s'entendraient jamais, parce que leurs désirs étaient similaires. Il n'y avait pas assez de place pour leurs deux cœurs. Leurs motivations étaient nobles, égoïstes mais véritables. Ils se perdraient dans les combats, se blesseraient dans les joutes. Et ils finiraient seuls. Aucun ne gagnerait entièrement. Elle poussa la porte, le regard porté haut et fier. Pour les apparences. Pour les regards. Elle fit claquer ses ongles sur le bois du comptoir. - Un grand cappuccino, s'il vous plaît. Le serveur acquiesça, sourit et lui demanda son prénom. Harley. Stafford. Quinzel. Perdue entre les faux-semblants et les envies véritables. Elle ne savait plus, Harley, si son nom valait toujours.
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() message posté Dim 7 Mai 2017 - 16:46 par Invité

when my eyes meet her gaze as we're sitting here staring at each other, time stops. those eyes are piercing mine, and i can swear at this moment she senses the real me. the one without the attitude, without the facade. La pensée infinie, celle que l’on pouvait siffler deux fois dans la même bouche. Je baissais les yeux sur les rainures du sol. Les pavés se dessinaient sous mes pieds alors que j’écrasais l’asphalte avec l’aigreur du combattant. Harley se trouvait là. Entre les poussières faufilées et les étoiles tombées. Je l’aimais dans la chute. Je l’aimais dans la clarté de la douleur. Elle était lancinante, brûlante mais insipide. Une contradiction. Un bouquet de fleur magnifiques, parce qu’il était fané, sans couleurs, et que j’étais le seul à admirer la courbe mourante de la tige qui léchait la boue. La beauté de l’échec. C’était elle. C’était nous. Je haussais les épaules en me détachant. Le premier baiser était la sentence pour le coeur. Mais je ne ressentais rien d’autre. Je n’avais pas d’émotions nouvelles. Elle était déjà lasse, incrustée dans ma chair et ma poitrine. Elle se noyait dans le sang qui tournait dans mes veines. Harley était l’incarnation de ma colère. La maladie. Le vice. Le sort que je refusais de conjurer car il m’apportait l’inspiration et l’envie de fuir la convention. Je ne portais plus mon alliance. Elle ne pouvait pas savoir. Elle faisait partie d’un adultère, du mensonge que j’exhalais dans une caresse taquine. La conversation était un rapport de forces. Je la défiais du regard, laissant mes prunelles border ses lèvres rosées. Un pétale violet qui devenait bleu et sans vie. Elle se cachait derrière l’apparence, mais nous avions peur de l’inconnu. Nous avions peur de la différence et de la similitude. Elle se retrouvait dans mon reflet, de la même manière qu’elle rejetait ma présence. J’étais la menace qui brisait le châtiment. Le journaliste déchu, de retour dans la forteresse de glace. Rédactrice de sections ? La bonne blague. On clamait mon nom malgré mon absence. On évoquait mes talents et l’éclat métallique de mes dents lorsque je me riais des collaborateurs, des directeurs et des ministres. Je tenais le pouvoir entre mes doigts. Je l’écrasais afin d’en extraire la pulpe céleste, le désir qui brûlait dans ma gorge et que j’avais déposé sur sa bouche. Elle pouvait me sentir comme un goût amer et exaltant. Comme un adversaire redoutable, prêt à l’évincer du siège. « Tu es sèche, Harley. A trop vouloir être forte tu en perds ta délicatesse. C’est moche une fille qui pique. » Elle s’approchait. Sa démarche brillait dans l’obscurité. Elle effleurait ma joue du bout des lèvres. Et je souris, grisé par la proximité qu’elle s’imposait dans un soucis de provocation. Ce contact, elle le voulait. Son petit doigt ? Elle pouvait se le mettre là où je pense. Sa voix ondulait contre ma barbe. Suave tentation. Le vice étiraient mes muscles. Les billets se froissaient au fond de ma poche. Je la laissais me quitter. La vitre nous séparait, mais les pensées se rejoignaient au travers du temps. Je demeurais stoïque devant l’insigne. Paralysé, j’attendais son retour imminent. Ses talons n’étaient qu’un bruit dans la mêlée. Elle se penchait vers le comptoir pour commander son café. Je haussais les épaules en poussant la porte. Mes semelles grinçaient alors que je m’imposais dans son dos. Je posais mes mains sur ses hanches. « Ne t’inquiète pas. Ecrire ce n’est pas une compétition. » Murmurai-je en prenant appui sur son profil. Je jouais avec le feu. Je provoquais son courroux. Harley m’amusait - elle semblait avide de l’attention. Même lorsqu’elle était négative et railleuse. « Tu me fais de la peine à croire que tu ne perds jamais. A penser que tu peux avoir ton café toute seule. » Je me tournais vers le serveur afin de prendre un Caramel Macchiato. J’énonçais mon prénom en claquant ma langue contre mon palais. L’assurance suintait à travers mes gestes. « Salute ?  » Hasardais-je en attendant les commandes. Je la regardais encore. Je plissais le front, la lèvre tordue sous la tension de notre collision. Elle ne faisait pas le poids. Jamais.  
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() message posté Ven 19 Mai 2017 - 1:23 par Invité
C'étaient les étincelles de leur arrogance, qui menaçaient de les enflammer. Ils plongeaient dans des corps à corps, butés et inutiles, jusqu'à s'en faire mal. Elle savait, Harley, qu'elle était entrain de perdre. C'était son nom à lui qu'on scandait au milieu des conversations de machine à café. Le sien n'était que temporaire, elle flottait au-dessus du trône mais ne le toucherait jamais vraiment. Pourtant elle s'écorchait les ongles et le cœur dans une lutte sans merci. Elle refusait, parce qu'elle n'avait pas d'autre alternative. L'échec était inacceptable, et pourtant inévitable. Pourquoi, Julian? Il avait tout. Il avait le succès et les regards, le talent et les opportunités. Il l'empoisonnait de ses murmures parce qu'il s'amusait de ses défaites. Il n'avait pas besoin de ce poste, il le voulait par simple orgueil, par jalousie, parce qu'il ne supportait pas de voir sa silhouette à elle errer entre ses murs. Elle plissa les paupières. Il ne la connaissait pas. Ce qu'il savait, c'était ces images qu'il appliquait à sa silhouette. Elle était fausse, parce qu'il voulait qu'elle le soit. Elle ne se souciait pas de la douceur et de ses attentes. Il la provoquait. Il pouvait l'écraser entre la pulpe de ses doigts. Elle ne lui devait rien. Il imposait son contact, posant ses mains sur ses hanches. Ils sombraient ensemble. Elle fixa son regard sur les gobelets empilés. Elle sentait son souffle dans son cou, son profil noyé dans le sien. Elle posa ses mains sur les siennes pour les retirer. Il n'avait pas le droit de la toucher. - Tout est une compétition, Julian. Elle ne le regardait pas. Ils se battraient toute leurs vies misérables pour atteindre le sommet temporairement. Il y aurait toujours quelqu'un, quelque chose à atteindre. Elle serrait les mâchoires. Elle voulait se ficher des regards, mais ils lui brûlaient la peau lorsqu'elle déambulait dans les couloirs du Times. Elle n'était pas à sa place, parce qu'on ne la voulait pas ici. On s'abaissait devant elle, on l'abattait lorsqu'elle était absente. Ils ne voulaient que Julian. Et elle le haïssait pour ça. Elle retenait sa respiration, elle retenait les nerfs qui enfonçaient ses ongles dans ses paumes. Va-t-en. Elle le voulait loin, ailleurs. Elle ne supportait plus sa présence, son regard qui perçait sa peau à chaque fois qu'il le posait sur elle. Son assurance l'empoisonnait. Il avait de la peine pour elle, elle en avait pour lui. Elle leva un sourcil. - Fais-toi plaisir. Elle attendait sa commande, laissant ses ongles claquer sur le comptoir. Elle regarda finalement Julian, dont les traits étaient plissés. Chacun de ses muscles se tendaient de son assurance. Elle posa une main sur son bras. - C'est mignon. J'ai mon café. Tu peux rentrer chez toi. Elle tapota doucement sa chemise avant de laisser retomber son bras. L'affront d'un regard, le menton relevé, elle le fixa un instant avant de reporter son attention sur le serveur, qui déposa les deux gobelets sur le comptoir. Son regard se perdit un instant sur les lettres de leurs deux prénoms. Harley. Julian. Ils se battaient pour le trône. Mais Harley n'avait rien à perdre. - Tu devrais songer à éviter les gens qui t'insupportes, au lieu de leur payer un café. Elle serra ses doigts autour du gobelet en carton, le portant à ses lèvres. - Tu peux m'acheter le café entier si ça te chante, je serais toujours en charge demain, et pendant les cinq prochains mois. Tu ne peux rien y faire. Le mieux pour toi serait de t'asseoir dans un coin et d'attendre sagement que le temps passe. Elle se pencha doucement sur son profil, fixant les lumières de la rue. - Parce qu'en attendant, et que tu le veuilles ou non, je suis assise dans ce bureau, et c'est mon nom qui est imprimé sur les journaux.
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() message posté Sam 3 Juin 2017 - 20:46 par Invité

when my eyes meet her gaze as we're sitting here staring at each other, time stops. those eyes are piercing mine, and i can swear at this moment she senses the real me. the one without the attitude, without the facade. Je fermais les yeux. Mon coeur battait toujours ardemment. Les façades de la ville se penchaient vers la source de lumière. Je me laissais vaciller entre les néons colorés. Les étoiles se distillaient sur mes prunelles alors que je me détachais d’elle. Arrête d’être là. Son souffle m’avait tranché la gorge. Arrête de t’imposer, putain. Harley était saisissante comme un voyage d’hiver où les paysages se transformaient, couverts d’un voile nacré de neige et de pluie. Je fixais son visage avec étrangeté. Je ne me détournais pas. A aucune seconde. Mes souvenirs étaient dévastés par la violence. Je serrais les poings en effleurant son profil. La lune se reflétait sur ses joues. Elle brillait - cette étoile mourante, accrochée aux sommets du ciel. Sa bouche était auréolée par mes lèvres. Je ne regrettais pas l’impulsivité de l’affection. Elle avait de la chance que je sois fatigué - que le divorce soit prononcé. Je voulais la place qu’elle m’avait retiré. Je voulais retrouver l’éclat stellaire de l’ambition. Mais je n’avais pas la force après le deuil. Mon corps s’alanguissait dans l’obscurité, bercé par les musiques exotiques qui ruisselaient sur les murs des bistros environnants. Londres en éveil. Nous, silencieux. Endoloris par la déception. Et le manque de temps. Pourquoi se voiler la face ? Nous étions identiques. Nous refusions de lutter contre la disgrâce car elle était l’inspiration. Dans un milieu de requins, nous étions les pêcheurs aguerris, plongeant dans la cage d’acier pour danser au milieu des prédateurs. Je pinçais les lèvres en me glissant vers l’enseigne du starbucks. L’odeur du café me soulevait l’estomac. Il manquait l’amertume de la nicotine dans mes poumons. Il manquait l’addiction et la folie exubérante des enfants de cela nuit. Ce soir, en quittant les bureaux, j’avais laissé une enveloppe molletonnée sur la table. Elle contenait la libération. Les fameux papiers à signer. Je consentais à la rupture avant que le cachet de la poste ne laisse son emprunte sur la fermeture. J’abandonnais, tel que Ginny me l’avait intimé en partant. Je relevais la tête vers la vitre. Mon reflet s’amenuisait dans son ombre. Il se réduisait dans l’espace, qu’elle adit creusé dans ma poitrine, comme un trou - un cataclysme. La voix de Harley ne pouvait pas m’atteindre. Elle était creuse dans le vide qui m’entourait. Tout était arbitraire. Ses choix. Ses articles. La compétition. J’observais ses gestes audacieux. Ses ongles se plissaient contre le manche de ma chemise. Je ne bougeais plus - paralysée par les morsures du froid. Je haussais les épaules avec désinvolture. Nos expressions se défiaient dans l’incandescence de la nuit. Mais je ne la détestais pas. C’était déjà trop d’honneurs de la considérer. J’esquissais un sourire moqueur. J’attendais patiemment la fin de ses discours. « Restes assise alors. Imprime tes fesses sur le fauteuil. Ce sera plus de compagnie pour mon cul. » Murmurais-je en me dérobant de sa prise. Elle ne connaissait pas. Harley ne s’était jamais donné cette peine. Son travail était trop ordonné. Et nous étions ses automates. Ses esclaves littéraires. Son nom apparaissait sur les journaux. Mais personne ne lisait aussi bas. Plus personne ne lui donnait de l’importance. J’étais revenu. « Maintenant que tu as marqué ton territoire. shall we ? » Je tendis le bras vers la porte afin de la guider vers la sortie. Ma démarche l’accompagnait jusqu’au trottoir, enchantée par les vacillements des lampadaires vers la chaussée. Le liquide s’infiltrait dans mon œsophage. Mais il n’avait pas de saveur. Son baiser avait tout ruiné pour moi. Je n’avais plus le gout de la maitrise. « Je te laisserais tranquille, une fois retournés au Times. Si je dois t’évincer. Ce sera à la loyal. Pas parce que tu t’es fais égorgé par un clochard. Tu n’as pas besoin d’aide pour éditer les articles je suppose.  » Je triturais le filtre de ma cigarette en avançant. Je savais qu’elle méprisait mon retour. Elle se sentait menacée - Et je l’étais aussi. Harley Stafford n’avait pas été promu. On l’avait choisi. On avait gravé ses initiales sur la devanture du service de rédaction. Alors que j’étais un déserteur. Un journaliste, incapable de mettre son esprit en sommeil depuis que sa femme l’avait quitté. Je plissais le front en juchant ses mouvements. Elle était magnifique dans sa petite veste de soie. Ses talons raclaient la surface de l’asphalte. Et ça faisait mal. Tout me faisait mal.
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() message posté Dim 18 Juin 2017 - 0:49 par Invité
Leurs peines étaient différentes. Ils souffraient en silence, muré dans l'omission de ce qui les brisait. Elle mentait, Harley, lorsqu'elle observait le reflet de sa silhouette dans les vitres des couloirs du Times. Elle mentait, lorsqu'elle esquissait ces sourires polis, autour de la table de la salle à manger. Elle gisait sous les lumières, vide et à l'agonie, mais le menton relevé et le sourire aux lèvres. Les victoires n'étaient pas siennes, elle n'avait jamais aimé, n'avait jamais été aimée. Elle ne connaissait de la vie que les compétitions et les regards insuffisants. Julian la considérait seulement, convoitait son trône, brûlant sous l'arrogance et la jalousie. Ils comblaient les vides en en créant de nouveaux. Elle mordit sa lèvre inférieure, laissant glisser sa langue contre ses dents. Elle n'aurait jamais le dernier mot. Leurs conversations coulaient indéfiniment, les fins n'étaient que des pauses. Ils ne cesseraient jamais de se battre. Elle ne supportait pas son assurance et ses arrogances. Parce qu'elle donnait les mêmes. Les murmures frappaient comme des balles, filant entre les poussières. Ses doigts chauffaient contre le carton, fébriles des contacts qu'ils s'imposaient. Elle ne voulait pas savoir, car il était plus facile de le détester ainsi. - Avec joie, siffla-t-elle en glissant sur le parquet jusqu'à la sortie. Ses talons claquaient sur le goudron. Elle était rapide, pressée, presque. Parce que l'ombre de Julian l'engloutissait lentement. Parce que le goût de ses lèvres tardait à disparaître. Elle serra les mâchoires, le café brûlait sa langue. Elle voulait le silence rassurant de ses bureaux, la lumière douce qui éclairait son écriture penchée. Lorsque plus personne n'était là pour la juger. Elle haussa les épaules. Il refusait de s'échapper dans la nuit, de rejoindre les murs de son appartement. Il refusait de la laisser seule, penché au-dessus de chacun de ses mouvements. Guettant les erreurs, les faiblesses. Pourtant, il savait déjà qu'elle n'était que de passage. Qu'on l'évincerait sous peu, qu'on lui retirerait sa couronne pour la tendre, genou plié, à Julian. Elle souffla, doucement, ralentissant le pas. - C'est idiot. Tu pourrais juste patienter jusqu'à la promotion. Puis me regarder plier mes affaires, et attendre qu'on pose ton cul sur le siège sans que tu n'aies besoin de faire le moindre effort. Elle stoppa ses mouvements, se tournant dans un geste vif qui fit envoler ses cheveux sur son épaule. - Et pourtant, tu t'obstines à plonger dans une compétition qui n'a pas lieu d'être. Je ne comprends pas. Elle plissa les yeux, laissant sa silhouette s'amenuiser sous ses paupières. Elle ne voulait pas s'attarder sur le pli de ses lèvres, mais c'était la courbe de sa bouche qui attirait son regard. Elle haussa les épaules et se remit en marche. - Il n'y a rien de loyal dans tout ça, Julian. Elle flottait entre les pavés, le café refroidissant entre ses mains. Elle l'oubliait. Il n'y avait rien de loyal dans leurs batailles. On la remercierait d'un sourire qui se voudrait rassurant. Elle serait jetée aux loups, seule sur le trottoir, sa carrière entre les bras. Elle n'était rien si elle n'était pas la rédactrice de section. L'immeuble du Times se découpait déjà sur le ciel étoilé. Elle serait reléguée à un moindre poste. De ceux pour lesquels personne ne se bat. Et à son tour, elle observerait Julian, guettant l'erreur qui le pousserait hors du royaume. Une guerre infinie, nourrie par des ambitions similaires et des motivations trop grandes. Ils ne pourraient jamais s'entendre. La haine qu'elle lui vouait n'était que le revers de ce qu'elle refusait d'admettre. Je ne te déteste pas, Julian. Et c'était de là que venaient les complications et les agitations.
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() message posté Jeu 29 Juin 2017 - 0:58 par Invité

when my eyes meet her gaze as we're sitting here staring at each other, time stops. those eyes are piercing mine, and i can swear at this moment she senses the real me. the one without the attitude, without the facade. Suicidaires par nos traits de caractère. Suicidaires par nos tempéraments, en général. Je plissais les yeux en humant les vapeurs de la nuit dans ses cheveux. L’obscurité s’était logée dans ses prunelles. Harley était mon opposée, parmi tous ceux que j’aimais. Mon opposée face au miroir et ses reflets. Nos silhouettes s’épousaient dans la rue. Peut-être qu’on n’attendait pas véritablement la fin. Il y avait une certaine frénésie dans la confrontation. Toutes ces idées, le conflit et la frustration d’être sur le même pied d’égalité. Je souris en effleurant les faisceaux de lumières. Les lampadaires se mourraient sur les graviers, portés par les murmures du vent. J’avais épousé ma meilleure amie. Puis je m’étais réveillé malheureux. Il n’y avait rien à comprendre dans le sentiment. Nous étions les pions du destin. Des fragments de coeurs, de passions, de rêves éparpillées dans le ciel. Je pinçais les lèvres sur le mégot de ma cigarette. La fumée transperçait mes poumons et tout le reste. J’étais l’écrivain des métamorphoses. Je déplorais la mortalité des idéologies. Puis je me tuais dans le tabac. Je me tuais au travail. C’était le propre du suicide intellectuel, de considérer à tort et à travers. Mon souffle était particulièrement dangereux. Il était tombé sur sa bouche dans un élan impulsif. Et maintenant, je regrettais ce baiser. Je regrettais la douceur satinée de ses lèvres et le parfum de ses déceptions. Quel cliché ! Je marchais à ses côtés. Je ne parvenais pas à suspendre mes mouvements. Elle était la pointe lumineuse de la lune. L’ébauche de crépuscule entre mes cils. Il m’était impossible de l’observer en détails. Sa magnificence me brûlait les yeux. Elle portait un manteau de coupe moderne. Des talons hauts. Un chemisier plissé. Son visage était crispé, ses cheveux soyeux. Elle avait quelque chose d’indécis. Une souffrance qui ne s’accordait pas avec son profil aigu et vigoureux. Avec la violence de ses intonations et la vivacité de ses discours. Je la remarquais. Je la voyais lorsque le monde lui tournait le dos. Là voilà, la raison de notre compétition. Je comptais ses ratures ici. Je la trouvais belle en dépit de ses angoisses. Et parfois, j’espérais qu’elle me rende la pareille. Qu’elle me considère maintenant, et non pas en fonction d’une image passée - d’une ancienne réputation dans les locaux d’un journal que j’avais quitté. Mais je n’avais pas l’occasion de lui montrer. Mon visage s’était noyé sous le masque. J’arborais un sourire particulier. Un sourire sans lueur. Je m’arrêtais en face d’elle. Je gardais le silence, savourant précieusement les rares instants de quiétude de la ville. Harley avait raison. Il n’y avait pas de justice dans cette bataille. La vérité me semblait ridicule. J’avais l’impression qu’elle venait d’un univers différent. Peut-être de contrées situées au-delà des étoiles. Je pouvais au moins lui confier. J’agitais les doigts afin de libérer les cendres de mon mégot. Le café n’avait plus de goût. Ma bouche était engourdie. J’avais seulement prié pour avoir une chance. Je voulais redevenir le journaliste passionné. Celui qui ne supportait pas les démarches administratives. Qui sortait dans la rue, brandissant son magnéto et un vieux carnet de notes. Elle ne comprenait pas, Harley. Cette crainte de l’échec. L’oubli de soi. « Je … » Ma voix étouffait - je secouais les épaules avec désinvolture. « J’ai besoin de ça pour me sentir vivant. » Déclarais-je en agitant les bras. Je désignais sa silhouette et la mienne - la tension entre nos corps décharnés. Jamais, en effet, elle n’avait accueilli mes sourires et mes tentatives de bienséances. Elle ne supportait pas mon aide. Elle rejetait ma présence lors des réunions importantes. Je ne pouvais pas guérir lorsqu’elle me prenait mon identité. J’étais son ombre et son antipode. Je voulais me réconcilier avec mon esprit et retrouver ses illuminations littéraires. Je ne savais plus écrire. Puis elle était apparu et j’avais ressenti ce rush d’inspiration. A nouveau, les cadavres de bières s’empilaient sur le sol de mon appartement. Les fiches et les morceaux de papiers se pliaient sur les coins de la table. « Ce n’est pas une question de vanité. C’est l’instinct de survie. Il n’y a pas assez de place pour nous deux au Times. Si tu brilles, je suis déchu. Tu me donnes pas l’impression de savoir ce que tu veux. Je t’ai clairement embrassé et tu mets un voile dessus parce que tu t’acharnes à t’approprier ma carrière.  » Je fermais les yeux. Nous étions arrivés. Je lui avais rendu son briquet. J’étais libre de partir. Mais je restais immobile. Je ne parvenais pas à bouger tant qu’elle ne choisissait pas de me quitter. « Ah aussi. Je suis marié.  » Sifflai-je afin de la provoquer. J’esquissais un sourire d’un air faussement désolé. Je mentais - il n’y avait pas d’autre femme. Seulement, les réminiscences d’un mariage oublié.
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