"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici there'll be nothing left for no one / harley 2979874845 there'll be nothing left for no one / harley 1973890357
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() message posté Jeu 13 Avr 2017 - 18:10 par Invité

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Les rires et le brouhaha ambiant n’étaient qu’un bruit de fond pour ses oreilles. Son esprit était ailleurs. Les yeux de sa mère ne lâchaient pas chaque parcelle de son visage. Dans ses prunelles irisées, similaires aux siennes, Hanna pouvait y voir la déception. Le déni. L’immense tristesse de son annonce. L’amertume derrière la fierté laissée pour compte. Ses parents avaient été ses premiers supporteurs. Dès l’enfance, dès le jour où elle avait démembré sa Barbie, pour la soigner, pour réparer ses jambes et bras cassés. Mais aujourd’hui, ces expressions avaient disparu. Les sept phases du deuil se traduisaient clairement dans les expressions de sa mère. Parce qu’elle avait démissionné, parce qu’elle avait tout abandonné, tout lâché. Toutes ces années d’acharnement, les treize années et des poussières à vivre et à respirer médecine, jusqu’à en détruire sa vie de famille. Son père tentait d’alléger l’atmosphère, avec une succession de blagues plus ou moins drôles. Mais Hanna ne décrochait pas un sourire, pas un rire. Vince, lui, s’en donnait à cœur joie. Son jumeau était bon public, riait pour tout et pour rien. Même avec un bébé à peine né, et déjà condamné à souffrir. Un soupire s’échappa d’entre ses lèvres. Hanna méprisait de plus en plus ces déjeuners familiaux, où la prière était de mise avant de pouvoir attaquer les assiettes. Dieu n’existait pas. Elle n’y croyait pas, n’y croyait plus. Son cœur saignait. Le trèfle irlandais planait au dessus d’elle, sous la forme d’une ombre immense. Sa peau immaculée ne serait jamais tatouée, jamais marquée. Son sang purement anglais l’en empêchait. Mais la mafia s’incrustait comme un poison dans chaque fissure de son être. La poudre à canon tâchait ses mains tremblantes, se mélangeait au sang qui coulait déjà entre ses doigts. Elle avait fait des victimes, à sa manière. Alors prétendre ne l’intéressait pas. Entretenir une façade était ridicule, quand rien n’allait. Son patient était mort, emportant avec lui le peu que son fils avait laissé derrière. Elle détourna finalement le regard, incapable de garder le contact visuel avec sa mère plus longtemps. Ses yeux se posèrent sur les membres de sa famille, un à un. Puis sur Harley. Jolie petite Harley, et les traits de son front plissés, et sa petite moue boudeuse. Son air de chipie ne s’était pas estompé avec l’âge. Elle ne parlait plus, Harley, ou très peu. Sa bouche s’ouvrait souvent, mais aucun mot ne sortait, étouffé avant même d’être prononcé, par elle, par Vince, par sa mère, son père. Le temps où elle liguait les jumeaux l’un contre l’autre était révolu. Maintenant, elle se contentait d’être présente, souriante et discrète. Une culpabilité lui tordit subitement l’estomac. Parce qu’Hanna la voyait. Elle la voyait avec ce regard neuf, comme si elle ne l’avait pas vu depuis longtemps. Elle était si belle. Un parfait mélange de leurs parents, avec ses cheveux châtains et son nez en trompette. Hanna, elle, plaisantait souvent sur ses différences. Sa peau était tellement blanche, ses cheveux tellement roux. Elle n’était qu’une anomalie génétique, l’antipode de son jumeau basané et ténébreux. Ils s’amusaient souvent de leur différence, mais l’étaient-ils vraiment ? Ses doigts jouaient machinalement avec le pied de son verre. L’eau remplaçait le whisky ambré et amer du whisky irlandais, qu’elle avait pris l’habitude de boire. « Harley ? » S’enquit-elle, le regard posé sur cette dernière. Le prénom ne surpassait pas la cacophonie des paroles enthousiastes de ses proches. « Tu viens avec moi dehors ? J’ai besoin de prendre l’air, mais j'ai pas envie d'être toute seule. » C’était un demi mensonge, une demie vérité. L’ambiance qui régnait l’oppressait, mais elle voulait aussi discuter. Parce qu’elle réalisa, avec beaucoup d’abjection, qu’elle ne connaissait pas grand-chose de la vie d’Harley. Sans attendre de réponse de la part de sa cadette, elle se leva pour rejoindre le jardin. Leur vieille balançoire, maintenant vieille et rouillée, traînait encore là, cachée entre deux arbres bien fournis. Ses doigts vinrent s’enrouler autour des chaînes métalliques, alors qu’elle prit place sur un des deux sièges. Elle foula le sol, pour se balancer légèrement, un mince bruit de ferraille accompagné son geste. « Tu parles pas beaucoup. T’es la seule qui a rien dit, » souffla-t-elle. « Merci, » conclut-elle en se raclant la gorge, reconnaissante, sans croiser le regard d’Harley.
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() message posté Lun 17 Avr 2017 - 18:38 par Invité
Et tout semblait n'être que répétitions. On ne la regardait pas, jamais, pas aujourd'hui, ni hier, ni demain. On ne l'écoutait pas – elle ne parlait plus. A quoi bon ? Les mots se noyaient sans même qu'on ne les remarque. Elle était là, Harley. Assise à sa place attitrée, les mains sur la table, un demi-sourire aux lèvres. Polie, discrète, silencieuse. Et pourtant même après toutes ces années, et l'ignorance grandissante de ceux dont elle partageait le sang, les paroles brûlaient sa langue, et elle serrait les dents pour les retenir. Parce qu'elle n'était toujours que la gamine qui a soif d'attention, qui a soif de fierté. Elle veut qu'on la regarde. On ne le fait jamais. Et encore aujourd'hui, entre les prières vaines et les rires de Vince, l'attention est ailleurs. Elle est aux reflets roux des cheveux d'Hanna, à ses yeux émeraudes qui ont perdu de leur éclat. Elle démissionne. Harley n'a rien dit, quand les voix se sont enflammées et les regards ont brûlé la peau diaphane de sa sœur. Elle n'avait rien à dire. Ça n'était pas son moment. Sa présence était vaine, ses pensées ne comptaient pas. Elle les aimait. Et c'était ce qui faisait le plus mal. Elle jouait machinalement avec ses couverts, l'esprit embrumé par les nouvelles qu'on ne lui laisserait pas annoncer. Elle s'acharnait pourtant, chaque semaine, poussée dans le piège par la naïveté de l'enfant qui en a toujours voulu plus. Elle se maudissait de ses enfantillages, qui contrôlaient ses humeurs chaque fois qu'on ne l'écoutait pas. Et elle recommençait, toutes les semaines, à toutes les occasions. Bêtement. Elle croyait qu'un jour, les visages se tourneraient sur sa silhouette frêle, recroquevillée dans un coin de la table, qu'on lui demanderait de parler, et qu'on écouterait. Elle serra les mâchoires, relevant les yeux sur les profils qui l'entouraient. Sa mère, les épaules courbées, le regard attristé, accusateur, comme si la seule annonce d'Hanna avait suffit à ruiner tout ce qu'elle avait. Son père, nonchalant et léger, son rire mêlé à celui de Vince dans une joyeuse cacophonie qui ne cessait jamais. Et Hanna, déçue, apeurée, on voyait à son regard qu'elle n'était plus la même. Sa voix douce, aiguë, transperça la bulle silencieuse qui enveloppait Harley. Elle fronça les sourcils. Elle ne comprenait pas. Elle observa sa sœur se lever et s'éclipser dans le jardin, et elle resta assise un instant, le regard fixé sur l'endroit même où sa silhouette avait disparu. Elle n'avait pas posé de question, Hanna. Lentement, elle quitta la table, ignorant les questions silencieuses, et s'évapora à son tour dans l'encadrement de la porte. Elle traversa le jardin d'un pas lent, léger, et vint prendre place aux côté d'Hanna sur la balançoire. Les chaînes étaient rouillées, les branches s'étaient enroulées autour des tubes métalliques au fil des années. Elles avaient abandonné la balançoire parce qu'elles étaient devenues des adultes. Et personne n'y avait touché, la laissant disparaître lentement entre les feuilles. Harley ouvrit la bouche, prête à répliquer, s'excuser, se justifier, mais Hanna ne lui en laissa pas le temps. Merci. Elle fronça les sourcils, tournant son visage vers le profil de sa sœur. Elle esquissa un demi-sourire, et poussa le sol pour se balancer, doucement. Elle ne répondit rien, pas tout de suite, choisissant avec soin les mots qu'elle prononcerait. Parce qu'elle ne voulait pas tout ruiner. - Pourquoi ? Elle releva le nez vers le soleil qui inondait le jardin entier. - Pourquoi tu as démissionné ? T'as toujours voulu être chirurgienne. Depuis que t'es toute petite. Elle n'accusait pas, Harley. Elle voulait comprendre. Parce qu'Hanna, elle n'était plus la petite fille qui soignait ses poupées. Elle n'était plus celle qui gonflait le torse en affirmant qu'un jour, elle sauverait des enfants. Elle était quelqu'un d'autre. Et personne ne l'avait remarqué.
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() message posté Sam 22 Avr 2017 - 18:33 par Invité

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Les rayons du soleil caressaient doucement sa peau. Le menton relevé vers le soleil, elle baignait dans cette lumière naturelle et chaude. Hanna ne bronzait pas, jamais. Sa peau cristalline rougissait. La bonne mine et le teint hâlé, doré, n’était pas pour elle. La nature qui les entourait était silencieuse, calme. Le chant des oiseaux berçait le jardin, le bruit de la brise dans les feuilles, le bruit rouillé des chaînes. Elle se concentrait sur ces petits bruits si insignifiants, mais pourtant si apaisants. Elle s’était habituée au silence, au rythme de son pouls qui pulsait dans ses veines, à ses pleurs, à sa respiration parfois coupée. Aux coups de feu, au sommeil léger de Theodore. L’hôpital semblait loin derrière. L’hôpital, et sa cacophonie ambiante permanente. Les moments de calme étaient rares et précieux. Les salles de pause ne faisaient qu’étouffer ce qui se passait réellement derrière les murs. L’agitation et le rush régnaient, continuaient, alors qu’Hanna s’éteignait lentement, pour renaître sous une forme différente. La mafia irlandaise, le trèfle vert brillant, enroulaient leurs chaînes autour de son être. Elle n’avait pas la prétention de tout comprendre. Son instinct était de guérir, chercher une solution, sauver. Le leur était de tuer, vaincre, garder le pouvoir. Le discours de Theodore se déversait sur elle, colorait son sang d’une couleur plus sombre. Ses phalanges et articulations s’abîmaient, ses muscles se renforçaient. Il la poussait à bout. Il la poussait à vouloir chercher la lumière au bout du tunnel. Mais c’était un jeu dangereux. La vie des gens n’était pas à prendre à la légère. Des hommes, des femmes et des enfants mourraient. Et elle le savait, elle le savait, et elle ne disait rien. Son cœur et sa raison lui dictaient un discours différent. Elle était perdue, complètement perdue, mais les bras de Theodore la soutenaient, l’empêchaient de complètement tomber. Ses doigts jouaient machinalement avec les feuilles qui poussaient contre les cordes en ferrailles. Ses pieds foulaient le sol pour se balancer légèrement. La douce voix d’Harley brisa le silence. L’attention d’Hanna resta sur un point à l’horizon. Pourquoi ? Un mince sourire gracia ses lèvres. Harley n’était plus la petite fille qui apprenait les partitions de piano par cœur. Elle avait grandi, Harley. Beaucoup trop vite, beaucoup trop discrètement. Hanna ne l’avait jamais remarqué, ne l’avait pas vu devenir cette jeune femme. Elle déglutit, tournant finalement la tête. « J’ai perdu un patient. » Parfois, elle se surprenait à l’imaginer en vie, avec ce cœur tout beau, tout neuf, fort et puissant, jouant dans un jardin ou un parc de la ville. Parfois, elle s’imagine s’excuser encore et encore auprès de ses parents. « Quand Ethan est mort, une partie de moi est partie avec lui, » continua-t-elle, doucement. La brise légère emportait ses paroles au loin, dans le ciel, dans les airs. Elle n’en parlait jamais, ou presque pas. Aucune oreille n’était jamais assez attentive, jamais assez compréhensive. Personne ne comprenait le deuil, avant de l’avoir vécu. Mais Harley ne posait jamais de question, ne parlait jamais. Alors Hanna lui devait ça. « Ce patient lui ressemblait tellement, c’était troublant, parfois. Puis quand il est mort dans mes bras… » Elle secoua doucement la tête, détournant le regard. « J’ai plus la force de continuer, » murmura-t-elle finalement. Elle ne voulait pas admettre ses faiblesses. Pourtant, la vérité était qu’elle ne pouvait plus continuer, ne pouvait plus promettre monts et merveilles à des enfants, vie et santé, alors qu’elle n’en était plus capable. Elle se souvient de ses cours, où la mort était évoquée comme quelque chose de subjectif, comme une chose qui arrive, à tous chirurgiens qui se respectent. Personne ne parlait du trouble émotionnel, de l’attachement, de la perte.  Elle déglutit une nouvelle fois, plus difficilement. « Et toi alors, le travail ? » S’enquit-elle, changeant le sujet.
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() message posté Sam 17 Juin 2017 - 22:54 par Invité
Hanna était belle. On disait qu'elles se ressemblaient, pourtant sa chevelure rousse et ses yeux verts n'avaient rien de comparable. Elles étaient sœurs. Mais Harley n'était que le pâle reflet de ce que son aînée imposait à chacun de ses pas. Elle l'observa un instant, silencieuse. Le soleil perçait sa peau translucide. Ce teint de porcelaine qu'elle avait jalousé pendant tant d'années. Elle avait envie d'y glisser ses doigts. D'y trouver l'enfant qu'elle avait regardé avec admiration en grandissant. Mais ça ne semblait plus qu'un masque de protection, étouffant la gamine à la chevelure rousse qui gambadait dans ce jardin même. Elle serra les mâchoires. Pourquoi. Il y avait tant de questions, et tant de secrets. Elle les détestait, Harley, car les siens la tenaient à la gorge, serrant chaque jour un peu plus fort. Elle mourrait, un jour. Noyée dans ce qu'elle n'aurait jamais dit. Elle n'osait pas la regarder. Elle aurait aimé comprendre. C'était impossible. Hanna sauvait des vies, chaque jour lorsque les claquements des talons de la cadette résonnaient entre les murs du Times, elle offrait des secondes chances. Elle semblait si fragile, si vulnérable, qu'Harley rougissait de peur de la briser. Elle avait perdu un enfant. Elle l'avait porté en elle, bercé chaque nuit lorsque le sommeil manquait, tenu sa main lorsqu'il faisait ses premiers pas. Et on le lui avait arraché, cruellement, subitement, on lui avait hurlé au cœur, les secondes chances, c'est pour les autres. Elle aurait tant aimé comprendre, Harley. Mais elle n'était bonne qu'à griffonner son nom sur des articles qu'on ne lirait pas. Elle voulut tendre la main, caresser ses cheveux, la prendre dans ses bras. Lui dire que tout irait bien. Mais elle préférait se taire plutôt que de mentir. Elle avait cessé de se balancer, le regard figé sur les rayons du soleil qui se noyaient dans l'horizon. Elle écoutait, témoin silencieux et lointain. Hanna, tu es forte. Mais peut-être qu'elle ne l'était plus. Peut-être que l'adolescente qui bravait les horreurs, déterminée et fière, s'était éclipsée lorsque la mère avait perdu son enfant. Et qu'Harley ni personne n'avait rien remarqué, jusqu'à ce que ça soit trop pour une seule personne. Elle serra les doigts autour des chaînes de la balançoire. Hanna, ne disparaît pas, s'il te plaît. Elle avait besoin de sa sœur, celle qui coiffait ses cheveux avant d'aller dormir. Celle qui lui prêtait ses poupées. Celle qui fredonnait lorsque ses doigts d'enfant glissaient sur le piano. Il était trop tard, peut-être. Elle fanait déjà dans la solitude et le chagrin. Elle entre-ouvrit les lèvres, prête à supplier, à la pardonner, si c'était ce dont elle avait besoin. Mais seul son souffle chaud s'échappa. Elle s'était tut si longtemps, qu'elle avait oublié comment parler. Les mots s'écrivaient si facilement, glissaient sur le papier avec aisance. Mais les prononcer lui était difficile, parce qu'elle ne pouvait ni les effacer, ni les corriger. L'encre des paroles était indélébile, s'imprimait sur les cœurs, et elle le savait, on avait beau gratter, il était impossible de la faire disparaître. Elle haussa lentement les épaules. Le travail n'était pas le sien. On lui avait offert une place maudite, temporaire, elle serait jetée aux loups lorsque le contrat de Julian Fitzgerald prenait effet. On ne lui avait pas menti. On avait simplement omis la vérité. Elle baissa le regard, juste un instant. Elle avait honte. Elle était impuissante. Sa réussite n'était qu'un leurre, et elle était fatiguée par ces batailles vaines. - Tout va bien. Omettre la vérité. Elle sourit doucement, comme pour rassurer. Pour le paraître. Parce qu'elle ne supportait pas l'échec. Elle resta silencieuse un moment, laissant le grincement de la balançoire l'envelopper d'une étreinte rassurante. Elle ne serait plus jamais l'enfant qui tirait sur les manches pour qu'on lui porte l'attention. Elle se pencha en avant, calant son profil sur celui d'Hanna. Elle semblait hors d'atteinte, happée par des démons qu'Harley ne pouvait pas voir. Sa voix douce brisa le calme. - Tu es forte, Hanna. Tu l'as seulement oublié. Elle marqua une pause, tournant son visage pour lui offrir l'esquisse d'un sourire. - Mais je comprends. J'essaie, en tout cas. Même si ça n'était pas suffisant.
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