you were never meant to fall, only crash (w/lolex).

some people start tsunami’s in your lungs, and some people start wildfires in your heart. others have the ability to do both. ✻✻✻ « Pourquoi ? Tu me trouves pas assez mature, c’est ça ? » Avait-elle réellement besoin de se répéter pour la millième fois ? À cet instant, non, Lola ne le trouvait pas assez mature pour son âge. « Alex… Arrête. » Elle en avait plus que marre de son attitude et de ses questions sur son comportement. D’ailleurs, Lola n’avait pas envie de devoir se répéter quant à son attitude d’enfant. Alex devait bien se douter qu’il agissait comme un enfant, il était brillant, il devait être en mesure de le savoir, non ? « Désolé de te décevoir. » Inspirant profondément, elle tourna le visage vers lui et expira doucement. C’était bizarre de le voir étendu sur son lit alors qu’ils n’avaient plus aucun contact. Physique, du moins. S’il n’avait plus aucun contact verbal, c’était de la faute à Alex. De la sienne, mais celle d’Alex, principalement. Il y a quelques mois, elle aurait trouvé agréable de le retrouver dans sa chambre sauf que maintenant, les choses avaient changé, elle devait se l’admettre. Les choses n’allaient plus être pareilles entre Alex et elle. Avec sa relation, ils allaient probablement s’éloigner. Ce qui terrifiait Lola, profondément parce que peu importe à quel point il pouvait se montrer chiant, Lola avait toujours besoin de lui.
Leurs interactions allaient changées, pas le choix. Lola ne pourrait plus se faufiler, tard le soir, dans la chambre d’Alex pour s’endormir près de lui. Ils n’allaient plus pouvoir prétexter les études pour passer du temps ensemble. Elle appréciait sa relation avec Elay, mais c’était certain qu’elle n’avait pas la même connexion qu’elle possédait avec Alex. « Mais si tu veux parler comme une adulte, fais-toi plaisir. J’peux faire semblant aussi, si t’y tiens. » Profondément, elle espérait qu’il ne se moquait pas d’elle. « J’y tiens, Alex ! » commença-t-elle doucement sans le regarder, jouant nerveusement avec ses doigts. « J’aimerais vraiment que tu me parles en étant adulte. » Au fond, elle n’aurait peut-être pas dû forcer la conversation. Laisser le temps faire les choses. Si, autrefois, ils n’avaient aucun problème à parler de tout et n’importe quoi aujourd’hui c’était comme s’ils étaient vieux et qu’ils avaient parlés de tout. Qu’il n’existait plus aucun sujet à discuter entre eux. C’était étrange. Avant, Lola avait n’importe quoi à lui dire : de la chose la plus ridicule à celle plus importante.
Se mordillant la lèvre inférieure, Lola se demandait comment briser le silence qui pesait sur ses épaules. C’était presque étouffant. Finalement, elle se releva du lit pour aller jusqu’à la fenêtre. Peut-être que regarder les gens qui passent allait aider Lola à trouver le moyen de faire parler Alex ou même d’avoir un sujet de conversation. Elle ne pouvait pas lui parler de sa relation après lui avoir caché pendant des semaines et lui avoir balancé comme une bombe. C’était certain que si elle abordait ce sujet, Alex prendrait les jambes à son cou et s’en irait pour de bon dans sa chambre et après la tactique qu’elle venait de faire pour le ramener dans sa chambre, Lola allait s’y accrocher. Se retournant, Lola s’appuya sur le mur près de la fenêtre et regarda Alex. Le voir toujours installé sur son lit semblait déranger Lola encore plus maintenant qu’elle n’était plus assise près de lui. « Tu peux aller t’installer ailleurs que sur mon lit ? Ça me perturbe de te voir aussi confortable. » Aussitôt dit, aussitôt qu’elle regrettait de les avoir prononcés et elle appréhendait la réaction d’Alex.

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CODES © LITTLE WOLF.

We were like the sun and the moon, catching glimpses of one another, waiting for an eclipse. ✻✻✻ Tout a changé entre eux. Cette simple petite annonce est venue tout bouleverser. Pourtant, ça n’aurait pas dû. Parce qu’ils avaient prévu d’arrêter ce qu’ils qualifiaient d’erreur. Ils devaient arrêter depuis longtemps, pour le bien de leur amitié, mais n’avaient pas été capables de le faire. Ou peut-être qu’ils n’en avaient pas envie. Alex n’en sait rien, et ne s’était pas posé la question. Finalement, c’était Lola qui avait pris la décision toute seule. Et Alex l’avait sans doute accélérée, sans même se rendre compte de ce qu’il faisait. La raison, il n’en est pas certain. Peut-être son égo qui a été touché. Oui, c’est sûrement ça. Qu’est-ce que ça pourrait être d’autre de toute façon ? Et c’est sans doute pour ça qu’il est sur la défensive avec Lola, d’autant qu’il a l’impression désagréable qu’elle le traite comme un gamin.
« J’y tiens, Alex ! » Il est étonné qu’elle insiste autant pour lui parler. C’est flatteur quelque part, parce qu’il avait sans doute un peu peur d’être mis à part. Doucement mais sûrement, ses colocataires sont devenus sa famille de substitution, quand la sienne est trop compliquée à gérer. Une nouvelle famille, qui ne sait rien de l’ancienne. Quelque chose de simple, sans prise de tête. Enfin avant aujourd’hui. « J’aimerais vraiment que tu me parles en étant adulte. » A nouveau, elle sous-entend qu’il n’est pas assez mature. Est-ce pour ça qu’elle est allée trouver quelqu’un d’autre de plus âgé ? Non, Alex élude rapidement la question alors qu’il observe Lola quitter le lit. Il ignore pourquoi il reste encore, quand la conversation lui déplaît tant que ça. Il a sûrement besoin de plus de temps pour se faire à tout ça. Ou bien peut-être que la glace doit être brisée pour que les choses redeviennent normales entre eux. Il n’a pas la solution, et il réalise qu’il la voudrait bien. Il a toujours su qu’il ne ferait pas la gueule à Lola éternellement, mais il ne sait pas quand ça s’arrêtera. Quand tout redeviendra comme avant, ou presque du moins. « Tu peux aller t’installer ailleurs que sur mon lit ? Ça me perturbe de te voir aussi confortable. » Il relève la tête, un peu étonné de sa demande. « Depuis quand ça te dérange ? » Demande-t-il automatiquement, le regrettant presque aussitôt. Depuis qu’elle a un copain. La voilà sa réponse. Il la connaît. Mais il n’a pas envie de l’entendre de la bouche de Lola.
Après un soupir, il finit par se lever et observe la chambre, sans savoir que faire. Son pied tapote sur le sol alors qu’il réalise qu’il est gêné. Avant, la question ne s’était jamais posée. Et aujourd’hui, il était trop occupé à faire la tête pour réaliser qu’il pouvait être gêné d’être dans la chambre de Lola. Ou bien d’être avec elle tout simplement, il ne sait plus trop. Tout ce qu’il veut, c’est que les choses redeviennent comme avant. C’est tout. Mais pour ça, il va bien falloir qu’il fasse le premier pas. Elle veut parler, il devrait le faire. Mais parler de quoi ? Sûrement pas de son nouveau petit ami. Les cours ? Il n’a rien à en dire, et ça serait forcer la conversation, ce qu’Alex déteste faire. Alors il reste silencieux, au milieu de la chambre, à regarder autour de lui comme si la solution allait lui apparaître. « Tu veux aller regarder la rediff de Danse avec les stars ? Paraît que l’autre là, le Ken en collants, il est tombé de tout son long, j’ai bien envie de voir ça. » Comme Alex travaille les soirs de weekend, il n’a pas encore regardé le dernier épisode diffusé, et il croit que c’était pareil pour Lola. C’est sans doute un peu simple comme proposition, et ça ne fait pas avancer le problème. Mais il n’a aucune envie d’en parler, alors il ne voit pas ce qu’il pourrait faire d’autre, à part espérer qu’il se résolve de lui-même, en faisant revenir les choses à la normale.

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some people start tsunami’s in your lungs, and some people start wildfires in your heart. others have the ability to do both. ✻✻✻ Profondément, ça blessait Lola de savoir qu’Alexander était incapable d’être heureux pour elle. Après tout, ne le méritait-elle pas ? Même si, à un certain moment, elle s’était imaginé heureuse aux côtés d’Alexander pas d’Elay. Deux hommes complètement différents. Deux hommes importants aux yeux de Lola. Deux êtres humains qui comptaient beaucoup dans la vie de Lola. Ils étaient tous les deux importants et elle désirait réellement qu’ils puissent s’entendre. Qu’Alexander passe par-dessus le fait que les choses avaient changé. Ainsi la vie allait. Bien sûr, Lola était consciente que sa relation avec Alexander était changée à jamais. Elle était dans l’incapacité d’appuyer sur pause et de reculer jusqu’au moment où ils n’étaient que tous les deux. Eux contre le monde entier. La plupart pour le temps d’une petite nuit. Mais, c’était eux et seulement eux. Ensemble. Comme deux étoiles dans le ciel. Et même si elle était heureuse avec Elay, elle avait été heureuse avec Alexander. D’une certaine manière, elle l’avait été. Il l’avait rendu heureuse tout en la rendant malheureuse de devoir le partager. Avec toutes ses demoiselles. D’être juste un nom parmi tant d’autres. Alexander l’avait marqué. Il était sous sa peau, c’était un fait indéniable.
« Depuis quand ça te dérange ? » Lola ne comptait pas répondre à cette question. Alex savait cette réponse tout comme elle savait. Ils savaient tous les deux depuis quand ça dérangeait Lola de voir Alexander, étendu sur son lit. Ce même lit partagé à de nombreuses reprises. Peut-être trop souvent. Alors, elle balaya la question d’Alexander de sa tête en se promettant de ne pas y repenser. C’était une question qui créait un malaise entre eux. Ou même qui élargissait davantage le fossé qui s’était creusé entre eux depuis qu’elle avait admis avoir un petit-copain. De ses yeux, elle suivait les moindres gestes d’Alexander. Elle le regarda se lever après un soupir et observer sa chambre, mal à l’aise. Ils étaient tous les deux, au fond. En tout cas, Lola l’était. Ses oreilles captèrent le bruit que faisait son pied sur le sol tandis qu’elle regardait un point invisible sur le mur derrière lui. Finalement, elle commença à se mordiller la lèvre inférieure en jouant avec ses doigts. Maintenant quoi ? Partaient-ils tous les deux chacun de leur côté ? Alex retournait dans sa chambre et elle restait ici, à essayer de bosser sur les travaux donnés. Ce qui allait difficile parce que Lola allait repenser à cette mini conversation toute la soirée. Demain, elle allait probablement regretter d’avoir voulu forcer la conversation.
« Tu veux aller regarder la rediff de Danse avec les stars ? Paraît que l’autre là, le Ken en collants, il est tombé de tout son long, j’ai bien envie de voir ça. » C’était peut-être une tentative de retourner à la normale. Le seul problème était que les choses ne reviendraient pas comme avant. C’était impossible. À moins d’inventer une machine à remonter le temps, la relation avec Alex n’allait plus jamais être la même. Un jour, peut-être, arriveraient-ils à être amis sans qu’ils pensent au passé. Mais était-ce possible ? « Non, je n’ai pas la tête à regarder quoique ce soit. Je crois plutôt rester et bosser un peu. » D’un geste de main, elle désigna le bureau où son ordinateur portable était ouvert, l’écran fermé et ses livres aussi. Tous des livres de lois. Après tout, c’était ce qu’elle étudiait. « Je te redonne ta liberté. Tu peux retourner à tes occupations, peu importe ce que c’est. » Ajoute-t-elle en s’avançant jusqu’à ce bureau afin de s’y installer. De toute évidence, elle n’avait plus la force de continuer à vouloir arracher des phrases complètes de la bouche d’Alexander. L’envie n’y était pas. Elle comprenait maintenant. Forcer les choses ne servait à rien. Lâchant un soupir, elle resta planté devant son ordinateur sans ouvrir celui-ci et sans prêter attention aux bouquins ouverts. « Je suis désolée de t’avoir piégé pour te faire venir jusqu’ici. C’était idiot, je le réalise maintenant. Je suis désolée d’avoir voulu te forcer à me parler. Tu n’es pas obligé de le faire aujourd’hui. » souffla-t-elle dans un murmure. Peut-être qu’il n’allait pas l’entendre. Peut-être que si. « Quand tu seras prêt, je serais là. Que ce soit demain, dans un mois ou même un an, je serais là, Alex. » Elle serait toujours là pour ceux qu’elle aimait.

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We were like the sun and the moon, catching glimpses of one another, waiting for an eclipse. ✻✻✻ Alex n’a pas le souvenir d’avoir jamais été aussi gêné en présence de Lola. Pas même après la première fois où ils ont partagé le même lit. Ou la deuxième, ou toutes les fois suivantes à vrai dire. Bien sûr, la première fois, ç’avait été étrange. Mais ils s’étaient adaptés. Ils s’étaient promis que c’était une erreur qui ne se reproduirait pas, pour le bien de leur amitié. Ça ne s’était pas passé ainsi, leur relation avait changé, et la gêne occasionnée avait fini par s’évanouir avec le temps. Mais Alex n’a jamais ressenti une telle gêne face à Lola, alors qu’il reste planté là, au milieu de sa chambre, sans savoir quoi lui dire. Comment ont-ils pu en arriver là ? C’est ce constat qui fait peur à Alex. La peur que les choses ne puissent plus redevenir comme avant. Peu importe la relation charnelle qu’ils ont partagée pendant quelques mois, ce n’est pas ça qui compte. Ce qu’il ne veut pas voir changer au fond, c’est leur amitié. Mais il n’est pas sûr de ne pas arriver trop tard.
Ou peut-être a-t-il seulement besoin d’un peu de temps. Un peu de temps pour se faire à la situation. Ou d’un retour à la normale, qui ne se fera peut-être pas immédiatement. Et sûrement pas en continuant de se forcer à discuter aujourd’hui. C’est sans doute la raison pour laquelle Alex propose à Lola d’aller regarder la télé. Quelque chose de simple, qu’ils aiment faire, et qui n’implique pas de devoir parler de choses qui pourraient déranger. « Non, je n’ai pas la tête à regarder quoique ce soit. Je crois plutôt rester et bosser un peu. » Est-il réellement déçu ? Aucune idée. Est-ce que ça n’aurait pas aussi été étrange de regarder la télé ensemble, sans rien avoir à se dire ? « Je te redonne ta liberté. Tu peux retourner à tes occupations, peu importe ce que c’est. » A nouveau, elle lui demande de partir, alors même que c’était elle qui avait insisté pour qu’il vienne. A-t-elle laissé tomber ? En lui tournant le dos si longtemps, avait-il cause quelque chose qu’il ne peut plus réparer ? C’était loin d’être son intention. Il voulait simplement faire comprendre son mécontentement, et prendre un peu ses distances le temps de se faire à cette nouvelle situation. Et peut-être, juste un peu, se venger de ce qui peut être perçu comme une trahison de la part de Lola. « Je suis désolée de t’avoir piégé pour te faire venir jusqu’ici. C’était idiot, je le réalise maintenant. Je suis désolée d’avoir voulu te forcer à me parler. Tu n’es pas obligé de le faire aujourd’hui. » Parce qu’il ne bouge toujours pas, il entend à peine les derniers mots qu’elle prononce. Tout ce qu’il sait, c’est que ça sonne comme un abandon. Comme une fin, en quelques sortes. Comme si tout avait changé irrémédiablement, quoiqu’ils fassent désormais. Mais Alex ne veut pas y croire. Non, il ne peut pas y croire. Lola est son amie, et il ne compte pas laisser tomber ainsi. Enfin qu’est-ce qu’il peut faire de plus aujourd’hui ? Il sait que se forcer n’arrangerait rien, au contraire. « Quand tu seras prêt, je serais là. Que ce soit demain, dans un mois ou même un an, je serais là, Alex. » Elle parle sans le regarder, assise à son bureau. Il observe ses cheveux attachés sans efforts, sans savoir ce qu’il cherche. « Ok. » Dit-il, pas sûr d’avoir quoi que ce soit à ajouter. « Si jamais t’en as marre du droit international, j’serais devant la télé. » Au moins, l’invitation tient toujours, même si ça ne résoudra sans doute pas tout. « Et on se voit ce soir pour manger de toute façon. Je crois que Levi a prévu de nous faire ces fameuses nouilles agrémentées des restes de la semaine. » Il tente un sourire, même si Lola ne le regarde toujours pas. Un sourire en parlant des compétences culinaires limitées de tous les habitants de l’appartement, qui les aurait fait rire tous les deux d’habitude. « Bon bah… Bon courage alors. » Et il tourne finalement les talons, pour quitter la chambre de Lola. Un peu à contrecœur, alors qu’il ne voulait pas y rentrer, et encore moins y rester il y a seulement une dizaine de minutes.

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some people start tsunami’s in your lungs, and some people start wildfires in your heart. others have the ability to do both. ✻✻✻ Elle avait abandonnée. Comme ça. En voyant qu’elle se cognait contre un mur, Lola avait baissé les bras. Ce n’était pas la décision la plus intelligente de son existence, Lola l’admettait. Habituellement, elle était beaucoup plus tenace. Aujourd’hui, non. Contre Alexander, c’était plus difficile. Pourtant, elle aurait aimé avoir la force nécessaire pour le faire changer d’avis. Elle aurait aimé avoir cette force pour qu’il cesse de bouder. Elle aurait aimé avoir la capacité nécessaire pour le faire parler. Lola aurait aimé savoir les bons mots pour qu’ils parlent comme autrefois. Lorsque les sujets affluaient normalement. Lorsqu’ils avaient encore des choses à se raconter sans que cela crée un malaise entre eux. Maintenant, elle avait baissé les bras à contrecœur parce que ça lui donnait l’impression de ne pas être assez forte. Pour Alexander. Pour elle. Pour eux.
À la place, Lola lui redonnait sa liberté. Elle lui permettait de quitter sa chambre afin de retourner à ses occupations. Elle se doutait qu’il irait soit dans sa chambre ou s’installer devant la télévision. Ce qu’elle savait fermement c’était qu’il ne resterait pas dans cette chambre, qu’il n’essaierait pas de changer les choses. Du temps. Elle lui donnait du temps, peu importe la durée et Alexander allait l’accepter. Il allait accepter qu’elle lui donne du temps. Après tout, c’était tout ce qu’elle pouvait faire maintenant. Lui donner la permission de lui en vouloir, de la bouder encore longtemps avant que les choses redeviennent à cette nouvelle normalité qu’ils connaîtraient bientôt. « Ok. » Ce simple mot fit fermer les yeux de Lola, mâchoire serrée. Heureusement qu’elle était dos à lui. « Si jamais t’en as marre du droit international, j’serais devant la télé. » Ce détail, elle l’avait déjà noté mentalement. Muette, elle se contenta d’hocher les épaules. Que pouvait-elle répondre à ça ? Non, Alex, j’en aurais pas marre du droit internationale. C’est le seul réconfort qu’il me reste. ? Non, c’était idiot. C’était mieux qu’elle ne dise rien, qu’elle le laisse parler. De toute manière, peu importe ce qu’elle dirait, ça n’allait rien changer. « Et on se voit ce soir pour manger de toute façon. Je crois que Levi a prévu de nous faire ces fameuses nouilles agrémentées des restes de la semaine. » Elle ne le regardait toujours pas. À la place, elle prétendait s’intéresser aux mots écrits sur cette page du bouquin qu’elle venait d’ouvrir. Pourtant, elle relisait constamment les mêmes mots, la même phrase, incapable de se concentrer. « Je ne serais pas là. Je dois retrouver Shiraz. » Toutes les excuses étaient bonnes pour éviter de prétendre devant Levi, son jumeau. L’une des personnes qui ignoraient la relation complète entre Alexander et Lola. C’était peut-être mieux si elle s’absentait pour ce soir. Ou pour les autres soirs, le temps que la situation s’arrange par soi-même.
« Bon bah… Bon courage alors. » Se mordillant l’intérieur de la joue, une part d’elle a envie de retenir Alex alors que l’autre part d’elle désire le laisser partir. Le retenir serait égoïste de sa part tout comme le laisser partir est égoïste, dans un sens. Dans un chuchotement, elle lui disait au revoir. Puis, elle laissa les secondes s’écoulées avant de se retourner, curieuse, pour vérifier s’il était bien partie ou s’il avait prétendu quitter, lorsqu’elle constata qu’il n’était plus là, Lola eut un pincement au cœur. Ce qui était, à ses yeux, égoïste. Le plus silencieusement possible, elle se leva de sa chaise pour aller fermer sa porte de chambre. Bientôt, elle prétendrait aller rejoindre Max. Peut-être qu’elle le ferait. Elle n’était pas encore certaine de ce faux mensonge.

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