a little rebellion now and then is a good thing / jude

Life is not a spectator sport. Win, lose or draw, the game is in progress, whether we want it to be, or not. So, go ahead, argue with the refs, change the rules… cheat a little, take a break… and tend to your wounds. But play. Play. Play hard. Play fast. Play loose and free. Play as if there’s no tomorrow. Okay, so it’s not whether you win or lose… it’s how you play the game. Right? ✻✻✻ Une pincée de sucre. Un sachet de levure. 50 cl de lait. Diana commence à mélanger les ingrédients pendant que le chocolat fond au bain-marie, en suivant à la lettre la recette. On lui a offert le livre à Noël, et cette recette de gâteau lui faisait envie depuis. Quelle meilleure occasion qu’un dîner collaboratif entre collègues ? Après s’être occupée du ménage dans l’appartement – parce que ça commençait à devenir urgent – elle s’était mise aux fourneaux. Elle surveille son chocolat, le mélange de temps en temps, et continue sa préparation. 250 grammes de farine. Elle sort le sachet du placard et réalise, au moment de la peser, qu’elle n’en a plus assez.
Un tour rapide des placards de la cuisine lui permet de s’assurer qu’elle n’en a pas en réserve. Comment a-t-elle pu oublier de vérifier ? C’est le genre de choses qu’elle a sur une liste d’habitude. Mais elle a tellement de choses sur toutes ses listes qu’elle finit parfois par s’y perdre, ou oublier certaines choses. Et aujourd’hui, ça l’ennuie profondément. Elle n’a pas envie d’aller à l’épicerie du coin, d’abord parce qu’elle n’aime pas faire les courses, et ensuite – et surtout – parce que le propriétaire est sexiste et ne s’en cache pas. Non, hors de question qu’elle y aille. Sauf qu’il va bien falloir qu’elle termine son gâteau, et elle peut difficilement se passer de la farine. Elle pourrait trouver une autre recette, mais elle a déjà commencé, et ce gâteau triple chocolat lui donne vraiment envie. Surtout qu’elle serait fière en l’amenant ce soir. Elle hésite un instant, réfléchissant aux solutions qui s’offrent à elle. Aller quand même à l’épicerie. Aller à un magasin plus loin, mais risquer de manquer de temps pour la cuisson. Ou aller de l’autre côté du palier. Oui, ça semble la solution la plus simple. Sauf que la jeune femme n’apprécie pas tellement son voisin, c’est le moins qu’on puisse dire. Entre son chien insupportable et le bruit constant qui vient de son appartement, difficile de l’apprécier. D’ailleurs, repenser à son chien lui rappelle quelque chose, qui la décide à traverser le couloir.
Elle éteint tout dans sa cuisine, retire son joli tablier, et sort de son appartement pour aller frapper à la porte en face. Cette fois, il a plutôt intérêt à être là. Elle frappe à nouveau, soucieuse de ne pas entendre de bruit. Finalement, elle entend que ça bouge à l’intérieur, et arbore un visage de circonstance, pas tellement aimable. « Bonjour. » Dit-elle quand Jude ouvre sa porte. « Votre chien a chié sur mon paillasson lundi dernier. Et, oh surprise ! Impossible de vous trouver justement, j’ai dû nettoyer toute seule. Et je ne sais pas ce que vous lui donnez à manger mais c’était vraiment immonde. » Autant attaquer dès le début. Depuis lundi, elle a eu le temps de préparer ses arguments pour quand elle le croiserait enfin. La chance de son voisin avait fait que ça n’arrivait que maintenant, mais son énervement n’a que très peu diminué. Elle est douée pour entretenir une vieille rancœur, surtout quand cela concerne son voisin particulièrement emmerdant. Et puis trouver une merde de chien sur son paillasson, personne n’apprécie. « Ah et j’aurais besoin de farine aussi. S’il vous plaît. » Elle reste polie quand même, principalement parce qu’elle a besoin de son aide.

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a little rebellion now and then is a good thing

Jude & Diana

We can't have moral obligations to every single person in this world. We have moral obligations to those who we come up against, who enter into our moral space, so to speak. That means neighbors, people we deal with, and so on. ✻✻✻ Lorsque Jude avait déménagé d’Écosse pour s'installer à Londres, il avait passé des journées à trouver l'appartement de ses rêves, il semblait avoir trouvé la perle rare avant de finalement emménager avec son ex-fiancée pour offrir un endroit paisible et spacieux pour leurs deux enfants, mais ce parfait conte de fée avait soudainement prit fin lorsque de l'adultère de Sloan, et Jude avait été contraint une fois de plus de déménager. Le seul problème qui s'était posé à lui et qui faisait barrière à son bonheur, c'était qu'il ne se sentait pas vraiment chez lui, à peine arrivé il s'était contenté de déballer les cartons et de poser sur le premier buffet à portée de main les différentes photos où il apparaissait en compagnie de Sloan, il avait bien conscience que les enlever finirait par résoudre son problème mais il prétextait à qui voulait l'entendre qu'il n'avait pas le temps de s'attarder sur ce genre de sottises. Ceci dit il y avait une deuxième raison à son impression de ne pas avoir sa place dans cet appartement et cette dernière se situait ni plus ni moins sur le palier d'en face, et se résumait en la présence d'une voisine tout aussi charmante qu'elle pouvait être énervante. Jude avait beau essayer de jouer au parfait voisin modèle, il ne pouvait pas se dédoubler et calmer le chien et les enfants en même temps alors oui, parfois, du bruit s'échappait de son appartement et sa charmante voisine ne se privait pas pour venir lui faire remarquer. Jude était aussi gêné par la situation qu'il en était amusé, elle devait avoir un âge assez proche du sien et pourtant il la voyait comme une petite vieille hargneuse qui se plaignait de tout et de n'importe quoi, autant dire qu'entre eux deux ce n'était pas le grand amour. Aussi, lorsque des coups frappés à sa porte se firent entendre, mêlés aux aboiements du chien, il comprit tout de suite qu'il ne pouvait s'agir que de Diana qui avait sans doute un reproche à lui faire.
Il s'appuya contre l'encadrement de la porte en fixant sa voisine, la saluant d'un signe de la tête avant qu'elle ne lance les hostilités « Votre chien a chié sur mon paillasson lundi dernier. Et, oh surprise ! Impossible de vous trouver justement, j’ai dû nettoyer toute seule. Et je ne sais pas ce que vous lui donnez à manger mais c’était vraiment immonde. » Jude haussa un sourcil, il avait toujours été particulièrement sanguin et la colère avait cette fâcheuse tendance de s'insinuer en lui avec rapidité, ne pas hurler à propos de ces accusations calomnieuses relevait du miracle « mon chien ne chie pas sur les paillassons. » il croisa les bras « vous ne vous êtes pas dit que le chihuahua de la voisine du troisième étage était peut-être plus enclin à laisser traîner ses crottes partout ? », non parce que il l'avait déjà vu faire ses besoins dans le hall alors sur le paillasson d'une voisine ne devait pas lui poser plus de problèmes « mais si vous voulez que mon chien chie sur votre paillasson pour que vous puissiez voir la différence ... j'allais justement l'emmener en promenade. » Un grand sourire hypocrite venait étirer ses lèvres alors qu'il s'apprêtait déjà à lui refermer la porte au nez, pensant que la discussion était terminée mais visiblement il se trompait « Ah et j’aurais besoin de farine aussi. S’il vous plaît. », se retenant de lui faire remarquer à quel point elle était culottée de venir lui demander un service après l'avoir accusé à tord de laisser son chien faire ses besoins sur son paillasson, il poussa un soupir en se dirigeant vers sa cuisine pour chercher sa farine, il n'avait aucune envie de se montrer gentil avec elle, ni de lui apporter de l'aide, mais si seulement ça pouvait la faire partir de l'embrasure de sa porte. « tenez. j'espère que votre plat sera plus réussit que votre expertise en crottes de chien, en tout cas. »
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Life is not a spectator sport. Win, lose or draw, the game is in progress, whether we want it to be, or not. So, go ahead, argue with the refs, change the rules… cheat a little, take a break… and tend to your wounds. But play. Play. Play hard. Play fast. Play loose and free. Play as if there’s no tomorrow. Okay, so it’s not whether you win or lose… it’s how you play the game. Right? ✻✻✻ Diana a toujours été de ces personnes qui disent haut et fort ce qu’elles pensent. Un abruti qui jette ses déchets en plein parc, une connasse qui porte un manteau de fourrure véritable et ne cesse de le dire, des inconscients qui laissent le moteur tourner alors qu’ils attendent pendant des dizaines de minutes. Diana ne se prive jamais pour leur dire à quel point ce qu’ils font est mal. Trop souvent, elle a l’impression que c’est la seule solution pour que les gens réagissent. Et même parfois, ça ne suffit pas. Mais Diana a pris pour habitude de le faire savoir, quand quelque chose la dérange, parce que sinon, il n’y a aucune chance pour que cela change.
Si son voisin de palier est souvent victime de sa colère, Diana estime avoir toujours une bonne raison de s’énerver contre lui. Et elle n’est pas du genre à oublier, même si elle ne peut pas crier sur le moment. Aujourd’hui en est la preuve, puisqu’elle vient se plaindre plusieurs jours en retard. Elle avait bien essayé de le faire le jour où elle avait trouvé une crotte de chien sur son paillasson, mais Jude n’était pas chez lui, ou avait refusé de lui ouvrir. Enfin comme elle avait campé un moment devant sa porte, elle doute qu’il ait pu rester silencieux tout ce temps. Mais ce n’est pas une porte close qui l’empêche de se plaindre. Et même si elle vient aussi pour demander de l’aide aujourd’hui, elle n’oublie pas de se plaindre. Hors de question d’oublier ses principes simplement parce qu’elle a besoin de farine. Pas son genre. « mon chien ne chie pas sur les paillassons. » Forcément, il nie les faits. Ça ne l’étonne même pas. « vous ne vous êtes pas dit que le chihuahua de la voisine du troisième étage était peut-être plus enclin à laisser traîner ses crottes partout ? » Et en plus, il a un nouveau coupable. Un peu facile. Mais la vérité, c’est que Diana n’a pas de moyen d’être sûre. Il pourrait dire la vérité, surtout que le chihuahua est plus souvent en liberté dans l’immeuble que le chien de Jude. Enfin il pourrait aussi mentir, c’est tout à fait possible. « mais si vous voulez que mon chien chie sur votre paillasson pour que vous puissiez voir la différence ... j'allais justement l'emmener en promenade. » Alors qu’elle aurait – peut-être – pu lâcher l’affaire, Jude l’énerve un peu plus en la provoquant ainsi. « Allez vous faire voir. » Tout simplement. « Et oui, sortez-le plus souvent ce pauvre chien. Ça lui évitera peut-être d’hurler quand vous n’êtes pas là. Quelle honte… » Pourquoi prendre un chien quand on vit en appartement ? L’animal ne peut pas être heureux, c’est honteux. C’est d’ailleurs pour ça que Diana ne possède pas d’animal. Aussi parce qu’elle croit à leur liberté, et qu’aucun ne devrait appartenir à un humain, surtout quand certains les traitent aussi mal. Enfin il y a pire que Jude, bien sûr.
Alors qu’elle demande tout de même de la farine, elle est surprise de voir Jude tourner les talons. Elle croit d’abord qu’il va lui claquer la porte au nez. Ça ne serait pas si étonnant que ça, mais ça ne l’empêcherait pas de continuer de frapper. Mais finalement, il laisse la porte ouverte et elle attend sur le perron qu’il revienne, un paquet de farine entre les mains. « tenez. j'espère que votre plat sera plus réussit que votre expertise en crottes de chien, en tout cas. » Elle lève les yeux au ciel, agacée par sa remarque. « Je pense qu’il y a des choses bien plus intéressantes à étudier chez les animaux. Enfin chacun ses préférences. » Elle ne s’est pas amusée à analyser la crotte, elle avait tout jeté rapidement à la poubelle en bas de l’immeuble et avait nettoyé en prenant toutes les précautions nécessaires. « Et mon gâteau sera délicieux, ne vous inquiétez pas pour ça. Mais ne comptez pas pour moi pour vous en donner une part. » D’accord, ça serait la politesse que de lui en donner une part, comme il l’a aidée. Avec n’importe qui d’autre, elle l’aurait sûrement fait. Mais Jude l’énerve bien trop pour qu’elle soit polie avec lui.

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Jude & Diana

We can't have moral obligations to every single person in this world. We have moral obligations to those who we come up against, who enter into our moral space, so to speak. That means neighbors, people we deal with, and so on. ✻✻✻ Diable, qu'est-ce qu'elle pouvait lui taper sur le système. Elle ne pouvait pas s'empêcher de fourrer son nez dans les affaires des autres ou il était le seul être sur terre à devoir la supporter ? Parfois il se demandait par quel miracle il se retenait de ne pas renverser ses déchets sur son paillasson pour lui donner une véritable raison de se mettre en rogne contre lui. Elle était plus jeune et elle se comportait comme si elle avait une dizaine d'années de plus que lui, elle ne savait donc pas s'amuser ? Peu lui importait ce qui se passait dans la vie de son interlocutrice pour la rendre aussi peu agréable, il ne la supportait plus. Il estimait avoir lui-même assez de problèmes dans sa vie pour avoir à gérer l'amabilité renversante de sa voisine, elle devait se trouver un amant peut-être que ça pourrait la détendre. Cette petite pensée arracha un sourire moqueur au sycamore, qui écoutait d'une oreille distraite la jeune femme. « Allez vous faire voir. », ah tiens, qu'elle était polie. C'était beau autant de politesse sortant d'une bouche féminine, l'homme leva les yeux au ciel en soupirant « dis donc, qu'elle éducation. je suis charmé par tant de délicatesse de votre part. », qu'il aimait foutre la merde un petit peu plus. Et puis c'était totalement mérité, elle venait de lui dire d'aller se faire foutre. C'était elle qui se montrait agressive en l'accusant à tord et à travers et en plus de ça il devait aller se faire foutre, il avait l'impression de rêver. Et il espérait être dans un cauchemar, il avait du mal à imaginer comment quelqu'un pouvait être tant emmerdeuse que l'était sa chère voisine. « Et oui, sortez-le plus souvent ce pauvre chien. Ça lui évitera peut-être d’hurler quand vous n’êtes pas là. Quelle honte…. », pardon ? elle insinuait qu'il s'occupait mal de son chien ? et elle voulait pas lui dire qu'il le battait aussi, par hasard ? elle manquait pas de toupet celle-là. « il ne me semble pas que vous soyez la mieux placée pour me donner des conseils au sujet de mon chien. surtout quand on accuse à tord les gens, sans preuve. », en parlant du loup, ledit chien avait glissé son corps entre la porte et la jambe de Jude et s'amusait à fixer l'interlocutrice, intrigué « c'est vrai, le pauvre petit père, qu'il a l'air malheureux. »
Malgré tout il était quand même allé dans sa cuisine pour lui récupérer de la farine, parce qu'il n'était pas du genre à se prendre la tête à tord et à travers et surtout pas parce qu'une de ses voisines s'amusaient à l'accabler de remarques infondées, il n'avait rien à se reprocher dans cette histoire après tout. « Je pense qu’il y a des choses bien plus intéressantes à étudier chez les animaux. Enfin chacun ses préférences. », mon dieu, elle voulait toujours avoir raison celle-là. Il pouvait lui prouver par a+b qu'elle avait tord et que bordel, non, ce n'était pas son chien qui avait chié sur son paillasson, elle serait prête à camper sur ses positions, insupportable. « Vous avez l'air de beaucoup vous y connaître en animaux, tiens. », c'était plus une réflexion qu'il se faisait en lui même en écoutant sa voisine, même il se moquait bien de formuler sa pensée à voix haute, elle avait lancé les hostilités d'elle-même et il n'allait pas se laisser faire sans rien dire. « Et mon gâteau sera délicieux, ne vous inquiétez pas pour ça. Mais ne comptez pas pour moi pour vous en donner une part.. », Jude éclata de rire en toisant sa voisine du regard « Vous gênez surtout pas, je n'ai pas envie d'être empoisonné. » et il n'allait certainement pas en rester là « je vous inviterai à l'occasion, pour vous faire faire un stage de cuisine. Quand on commence un plat en oubliant l'ingrédient principal, c'est qu'on en a franchement besoin, de cours. »
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Life is not a spectator sport. Win, lose or draw, the game is in progress, whether we want it to be, or not. So, go ahead, argue with the refs, change the rules… cheat a little, take a break… and tend to your wounds. But play. Play. Play hard. Play fast. Play loose and free. Play as if there’s no tomorrow. Okay, so it’s not whether you win or lose… it’s how you play the game. Right? ✻✻✻ Peut-être qu’il a raison, peut-être qu’il a tort. A priori, il n’y a aucun moyen de le savoir. Elle pourrait le croire, bien sûr, mais ça voudrait dire admettre qu’elle a tort. Et s’il y a bien quelque chose que Diana déteste, c’est ça. Si bien qu’elle a tendance à s’enfoncer quand c’est comme ça, sans s’en rendre compte, et sans être capable de s’arrêter. Souvent, elle ne s’en rend compte qu’une fois que c’est trop tard. Et même si elle s’en rendait compte, Jude n’est pas franchement agréable non plus, et ça ne l’encourage pas à être tolérante. « il ne me semble pas que vous soyez la mieux placée pour me donner des conseils au sujet de mon chien. surtout quand on accuse à tord les gens, sans preuve. » Sur ce point, elle est certaine d’avoir raison. Elle n’est pas souvent là pendant la journée, mais quand elle rentre avant son voisin, elle entend parfois le chien se plaindre depuis l’appartement d’en face. « c'est vrai, le pauvre petit père, qu'il a l'air malheureux. » Vu comme ça, c’est vrai qu’il n’a pas l’air malheureux, d’accord. Enfin elle n’a pas non plus dit qu’il était malheureux, simplement qu’il voudrait sortir plus souvent. « Les chiens n’aiment pas être enfermés pendant la journée, c’est tout. » Elle établit un fait, elle ne demande pas son avis. Même si elle donne le sien, mais ça, c’est tout Diana.
Heureusement, Jude accepte quand même de lui donner de la farine, dont elle a cruellement besoin pour faire son gâteau. Il aurait très bien pu refuser, simplement ça ne l’aurait pas aidée à apprécier son voisin de palier. « Vous avez l'air de beaucoup vous y connaître en animaux, tiens. » Bien sûr qu’elle s’y connaît. Elle a l’habitude que tout le monde soie au courant, tellement elle en parle. Mais finalement, elle n’a jamais vraiment parlé avec Jude, sauf pour se plaindre. « Quand on travaille pour la WWF, c’est toujours mieux de s’y connaître un peu. Mais les crottes de chien ne font pas partie des sujets d’actualité. » Les chiens sont loin d’être une espèce en danger, mais ça n’empêche pas Diana de les adorer. Difficile de trouver une espère qu’elle n’aime pas de toute façon. « Vous gênez surtout pas, je n'ai pas envie d'être empoisonné. » Et voilà qu’il se moque d’elle. Qu’est-ce qu’il peut l’énerver. « je vous inviterai à l'occasion, pour vous faire faire un stage de cuisine. Quand on commence un plat en oubliant l'ingrédient principal, c'est qu'on en a franchement besoin, de cours. » Et maintenant, il remet en question ses talents de cuisinière. Mais où va-t-il s’arrêter ? D’accord, elle devrait s’attendre à ce qu’on lui réponde quand elle attaque, mais elle n’en a pas tellement l’habitude. « Je n’avais pas commencé à cuisiner, pour votre gouverne. » Ou presque pas, mais il n’est pas obligé de le savoir. « Et je n’ai pas besoin de cours, je doute que vous ayez des choses à m’apprendre de ce côté-là. » D’accord, elle n’en sait rien, peut-être est-il très doué en cuisine. Parfois, ça sent bon quand elle passe dans le couloir, mais elle ne peut pas être sûre que ça ne soit pas des plats tout prêts. « Ça ne vous arrive jamais peut-être d’oublier quelque chose ? Ou bien vous êtes absolument parfait ? » Il serait sûrement temps qu’elle retourne chez elle, juste en face, maintenant qu’elle a eu ce qu’elle voulait. Mais c’est plus fort qu’elle, Diana doit toujours avoir le dernier mot.

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Jude & Diana

We can't have moral obligations to every single person in this world. We have moral obligations to those who we come up against, who enter into our moral space, so to speak. That means neighbors, people we deal with, and so on. ✻✻✻ Jude avait un caractère sanguin et se faire accuser à tord de laisser son chien faire ses besoins sur le paillasson d'une voisine - aussi peu aimable que l'était Diana - n'allait franchement pas l'aider à être de bonne humeur pour la journée, au contraire. Il n'avait jamais apprécié la compagnie de la jeune femme depuis qu'il avait emménagé dans l'appartement en face du sien, elle lui faisait penser aux vieilles dames à chats qui se précipitaient à leur fenêtre pour regarder les gens dehors histoire d'avoir des petits ragots pour alimenter leur quotidien ; c'était tout à fait ce à quoi il pensait quand il regardait sa voisine, pourtant bien plus jeune que lesdites vieilles dames à chat. Au delà ça elle était pourvue d'un certain culot, elle venait jusqu'à chez lui pour lui remonter les bretelles à propos d'une histoire dans laquelle il n'avait rien à voir et ensuite elle lui demandait le plus innocemment du monde si il n'avait pas un peu de farine à lui prêter ; ce n'était pas de gaité de cœur qu'il avait accepté de lui venir en aide mais simplement pour la faire partir au plus vite de son paillasson ce qui, visiblement, ne semblait pas fonctionner puisqu'elle continuait de s'évertuer à lui donner des conseils à propos de son chien « Les chiens n’aiment pas être enfermés pendant la journée, c’est tout. » il leva les yeux au ciel, ça il le savait déjà et alors que pouvait-il bien y faire ? il n'allait pas se séparer de son chien juste parce que sa voisine n'était pas d'accord, d'autant qu'il avait engagé un petsitter qui venait le sortir plusieurs fois dans la journée mais de ça, elle n'était sûrement pas au courant vu qu'elle s'évertuait à lui conter ses défauts plus qu'à vanter ses efforts « Et moi je n'aime pas que ma voisine vienne m'enquiquiner sur des affaires qui ne la concernent pas, pourtant je suis bien obligé de faire avec. » elle était bien la seule de tout l'immeuble avec qui il se crêpait le chignon et il se demandait si elle-même avait des problèmes avec d'autres voisins autre que lui, ça ne l'étonnerait même pas. Il avait beau tout faire pour se débarrasser d'elle mais elle restait accrochée à l'embrasure de sa porte, fidèle au poste, à tenter d'avoir le dernier mot et ça risquait de prendre des heures et des heures avec le tempérament des deux voisins. « Quand on travaille pour la WWF, c’est toujours mieux de s’y connaître un peu. Mais les crottes de chien ne font pas partie des sujets d’actualité. » il arqua un sourcil, elle lui racontait sa vie maintenant ? comme si cette information allait changer la sienne « bien, je vous appellerai si j'ai besoin d'informations sur crottes d'ours polaires. » il se moquait très clairement de sa voisine mais elle commençait vraiment à lui taper sur le système avec ses histoires d'animaux et de gâteaux, tout ce qu'il voulait lui, c'était passer une journée en paix sans être dérangé de tous les côtés, objectif échoué. « Je n’avais pas commencé à cuisiner, pour votre gouverne. » un nouveau soupir s'échappa de ses lèvres, bizarrement il ne la croyait pas mais elle ne voulait sans doute pas admettre qu'il avait raison « Et je n’ai pas besoin de cours, je doute que vous ayez des choses à m’apprendre de ce côté-là. » un léger rire s'échappa de sa gorge, il avait de quoi la taquiner avec une telle phrase « vous avez beaucoup de préjugés sur ma personne, d'abord avec la crotte de chien qui appartient forcément au mien et maintenant vous insinuez que je suis mauvais en cuisine ? » il marqua une légère pause avant de pousser encore plus loin « parce que je suis un homme célibataire peut-être alors comme tout homme célibataire je fais des plats réchauffés ? » un sourire narquois s'était installé sur ses lèvres « vos parents ne vous ont jamais apprit à ne pas juger sans connaître ? » il en venait presque à s'amuser de la situation et il avait hâte de la voir tenter de se sortir de cette situation, il trouvait qu'elle s'acharnait un petit peu trop sur lui en ce moment et ça ne lui plaisait pas, mais alors pas du tout « Ça ne vous arrive jamais peut-être d’oublier quelque chose ? Ou bien vous êtes absolument parfait ? » elle ne voulait vraiment pas tourner les talons et repartir finir son gâteau ? « je ne dis pas que je suis parfait mais je n'agresse pas les gens pour le plaisir, moi. »
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