I said hey, what's going on - Maëlle

24 ans. J'ai vingt quatre ans. Je sais ça peut faire peur parce que je suis jeune. Mais si vous me faites confiance vous verrez que je suis beaucoup plus mature que j'en ai l'air. Je me dis des fois que j'ai vécu plusieurs vies avant celle-ci. Je suis Maëlle Wayland et je suis journaliste. Oui journaliste sportive à 24 ans ça fait jeune. Je le sais bien, mais ça aide d'avoir des connaissances et des pistons. J'ai fini l'école avec une mention très bien et j'ai exercé tout de suite à la sortie de l'université. Il faut dire que j'avais des amis qui m'ont aidés à avoir un poste au New-York Times. Oui j'ai habité à New-York. Je me suis tirée de chez moi quand j'ai eu dix-huit ans, parce que mes parents étaient trop … conservateurs et que je n'entrais pas dans ce qu'ils attendaient d'une fille parfaite surtout pour des parents comme eux qui vivaient dans le luxe et dans un quartier qui ressemblait pas mal à Wysteria Lane.  J'étais tout sauf parfaite. J'étais rebelle et surtout j'aimais autant les filles que les garçons, alors ça leur à posé un problème et ils ne voulaient pas entendre parler de ça, ni de mon envie de devenir journaliste. Eux voulaient que je sois médecin. Ils me disaient qu'être journaliste c'était folie, que ça ne m'apporterait rien et que les journalistes étaient tous corrompue et je voulais leur montrer le contraire. Je suis donc partie dès que j'ai pu. J'avais besoin d'air. J'ai pris l'avion pour la première fois. J'avais économisé pendant mes jobs d'été et j'étais partie.

Mais revenons un peu à mon enfance et à ma vie avant mes vingts-quatre ans. Ma famille a toujours été vécue dans un milieu aisé. Cela à commencé bien avant mon arrière grand-père. Je n'ai jamais vraiment su pourquoi on avait de l'argent mais on en avait. Je n'aimais pas toujours ça d'ailleurs, parce que je ne voyais jamais mes parents. Ils travaillaient toujours, soit disant pour maintenir notre niveau de vie et surtout parce qu'ils ne pouvaient pas s'empêcher et qu'ils étaient accrocs à leur travail. J'ai eu plusieurs nounous. Plusieurs anniversaires sans eux et je m'y étais faite. C'était même mieux qu'ils ne soient pas là. Comprenez donc que mes parents n'étaient pas les meilleurs du monde  et que j'avais grand besoin de partir.

Je suis resté deux ans en Amérique. J'ai fini mes études là-bas. J'ai rencontré des tas de personnes et parfois des personnes connues. J'ai eu de la chance sauf que je n'ai jamais pu assumer ce job. J'ai du retourner en Angleterre, à Londres, parce que ma grand mère était morte. Je n'ai pas pu assister à l'enterrement. Je ne l'ai su qu'après et mes parents n'avaient pas pris la peine de me contacter. Je leur en veux toujours depuis. Ma grand-mère était la femme la plus importante de ma vie. J'avais déjà perdu mon grand-père quand j'étais petite et j'avais été très triste, mais cette fois c'était pire, surtout que je suis rentré parce que mes parents ne m'avaient pas transmis mon héritage. Ce sont des avocats qui m'ont appelés. Je suis rentré et j'ai eu la chance d'avoir un autre emploi dans un journaliste parce qu'un ami que j'avais connu avant de partir quittait son poste et m'a proposé. Je me suis plongé dans le travail. J'écrivais des articles sur l'art et mon assistante était casse pied. Tellement casse pied que je rêvais parfois de la pousser du haut de la fenêtre pour qu'elle s'écrase comme une crêpe, mais je ne faisais que rêver. Je n'étais pas autant méchante. Je prenais sur moi et je ne disais rien.

Et puis il y a cette rencontre un soir. Lui, le prince charmant arrivant presque sur son cheval blanc qui pour le coup était une moto. Il s'appelait Aaron. Il était beau et aimable, tout ce que je n'avais jamais eu. J'avais souvent enchaîné les coups d'un soir et les hommes violents. Lui c'était différent. Lui il a été mon premier petit ami, mais je l'ai trahi. Je l'ai trompé le soir de sa fête d'anniversaire, avec un de ses amis, Olly. J'étais bien avec lui aussi. C'était différent. Je l'aimais encore plus. Je ne savais plus trop comment faire et je n'ai rien dit, parce que j'avais tellement peur d'être abandonnée. Je ne voulais pas lui faire de la peine, mais je crois que j'ai tout foiré. Aaron à fini par découvrir la vérité et il est parti et Olly aussi. On s'est séparé d'un commun accord en vérité. J'avais besoin de faire le point. De me remettre en question et de me refaire une conscience parce que j'avais mal agit et que je n'étais pas comme ça avant. Je voulais retrouver la Maëlle, joyeuse, souriante et fêtarde que j'avais été à New-York, pas cette pâle copie de moi que je n'arrivais plus à regarder en face. J'ai adopté un chien. Il s'appelle Spock et sans doute que j'aurais plus de chance qu'il m'aime qu'un autre garçon ou qu'une autre fille.

Je ne vous avez pas encore raconté, j'ai su que j'aimais les filles aussi quand j'étais au lycée. Avant je n'en étais pas si sure que ça au début et puis j'ai eu la confirmation quand j'ai embrassée une de mes amies qui était dans la même classe que moi et heureusement j'ai eu la chance qu'elle soit très ouverte et qu'elle ne m'ait pas balancé à tout le monde. Elle s'en amusait même et a finie par m'avouer qu'elle était Lesbienne. Je n'en étais pas surprise, mais je l'étais plus par rapport à moi. Je savais que mes parents n'apprécieraient pas d'avoir une fille bisexuel. Je le savais et quand je leur ai avoué ils ont voulus me laisser enfermée dans la maison, que je ne sorte plus parce que je leur faisais honte, mais j'avais mes astuces pour sortir en douce et je me suis tirée cette fois-là. Ils ont tellement flippés que lorsque je suis revenue ils se sont excusés. C'était bien la première fois.

Peut-être bien que je devrais me trouver une femme plutôt qu'un homme … je ne sais pas si ça changerait quelque chose au fond, je serais toujours une catastrophe en amour, c'est peut-être mon karma qui sait. Mais en tout cas je me promets de ne plus avoir le rôle de la méchante, personne ne s'en sort jamais indemne.