What is a friend? A single soul dwelling in two bodies [Ciarán&Cassie]

Ciarán & Cassie

      Je tenais ma grosse valise noire d’une main alors que ma tête balançait de gauche à droite. Les rues de Londres n’étaient pourtant pas en si mauvais état. Celle du Canada par contre ça n’avait rien avoir, c’était des plans pour donner mal au cœur à n’importe qui qui empruntais ses routes. Ce devait être la fatigue qui faisait que ma tête ballottait autant dans tous les sens. Je venais de me taper un bon huit heures de vol et avec le décalage horaire je n’en pouvais plus.

    J’avais passé Noël chez mon père mais nous n’avions pas fêter. Depuis deux ans je ne voulais plus fêter le temps des fêtes, du moins surtout Noël. C’était une période trop difficile pour moi et mon morale ne pouvais pas le supporter. L’an dernier j’avais pleuré toute la journée le vingt-trois décembre et les deux jours qui avaient suivis je m’étais tellement défoncée et saoulée que j’en avais vomis toute seule dans mon appartement minable. Mon père avait insisté cette année pour que je vienne le voir, il m’avait promis que le mot Noël ne serait jamais prononcé et que tout allait bien se passer. Et comme toujours il avait raison. Je n’avais pas trop pensé à l’accident, à la mort de mon époux ni même de notre fille. Tout c’était bien passé.

    Le bus s’arrêta et je sortis en agrippant ma valise. Je marchai tranquillement le long de la rue qui menait à mon appartement. Le vent était assez froid et il me mordait les joues mais rien comparé au froid du Canada en cette période de l’année. J’arrivai finalement sur Kingsland Road et ensuite à je montai à mon appartement. Une fois à l’intérieur, je déposai ma valise et sans prendre le temps de la vider je partis me coucher sur mon lit. Je pris mon portable et envoyai un sms à Ciarán, mon meilleur ami pour lui dire que j’étais de retour en ville et que j’avais bien envie de le voir. Je voulais lui parler, avoir de ses nouvelles, savoir comment c’était passé son Noël à lui, savoir comment ça allait avec son bien aimé. Je finis par m’endormir sur ses pensées positive en attendant un retour de message de sa part.

    Je me réveillai en sursaut lorsque mon portable se mit à sonner. Je répondis sans regarder sur l’afficheur qui s’était étant encore bien endormie. « Salut Cass, c’est Mike de la boite de nuit Fabric, ça va?» Je répondis un petit oui d’une voix que j’aurais voulue bien moins aigue. « Super, bon écoute je sais que c’est dernière minute mais notre mec qui devais être le DJ se soir viens de nous lâcher… » Je pris une grande inspiration, je savais déjà ce qu’il allait me demander. « Oui, oui t’inquiète je vais le remplacer » Je n’en avais pas vraiment envie, mais je n’avais pas le choix, j’avais besoin de cet argent. « Génial ! je t’adore ! Allez je t’attends pour 23 heures, bisou » Et aussi rapide que ça il avait déjà raccroché.

    Je pris alors conscience que Ciarán m’avait répondu. Je lui dis que je pouvais être chez lui dans environ une heure et déposai mon portable pour aller me préparer. Je pris une douche rapide, enfilai une paire de minishorts noirs avec un bas de nylon en dessous et un chandail noir qui était assez long pour qu’on ne voit que quelques millimètres du short. Je mis du crayon sur mes yeux ainsi que du mascara et voilà j’étais prête. Je regardai mon reflet dans le miroir. J’avais un peu l’aire d’une pute habillée ainsi, mais j’y pouvais rien vu le job que je faisais. J’enfilai une paire de petites botes noirs et mon manteau pour finalement sortir de mon appart. Je sautai dans le premier bus et je partis en direction de chez mon meilleur ami.

    Une fois arrivée, je montai les escaliers jusqu’à l’étage de son appartement et sans même cogner j’ouvris la porte. On se connaissais bien lui et moi et il était rare que je cogne avant d’entrer chez lui puisque c’était comme ma deuxième maison. Sauf que parfois je pouvais tomber sur des scènes plus ou moins appropriées au moins de dix-huit ans… mais bon, ça venait avec les risques de pas sonner chez les gens avant d’entrer. Je refermai la porte derrière moi et dis : « Salut! C’est moi, t’es là ? » Question bien bête puisqu’il y a une heure nous nous étions données rendez-vous ici.

Fiche (c) Espe

Ciarán & Cassie

      J’étais entrée dans l’appartement sans même prendre la peine de cogner, comme à mon habitude. Même si ça faisait un moment déjà que mon meilleur ami habitait ici, je me surprenais toujours à être impressionner devant l’énorme appart de Stan. Je n’en revenais jamais d’à quel point le mec était friqué. M’enfin, j’étais bien heureuse de savoir que mon ami était entre de bonnes mains.

    Mon ami finit par répondre à ma question et je le vis s’approcher de moi. J’accouru vers lui et le pris dans mes bras. J’étais si heureuse de le retrouver. Je me sentais tellement en sécurité avec lui comme si tous mes problèmes s’envolaient. « Salut la plus belle ! Tu m'as manqué, tu sais ? » Je me mis à rire et me retirant lentement de son étreinte. Je le regardai dans les yeux toujours un sourire sur les lèvres. « Oh mais toi aussi tu m’as manqué ! » C’était vrai, je ne le voyais pas pendant deux jours et il me manquait déjà, alors après dix jours d’absence, je mourais d’impatience de le revoir.

    « Ça a été chez ton père ? Comment il va ? »  Je me reculai d’un pas pour nous donner de l’air. J’aimais bien faire un câlin à l’arrivé, mais après j’aimais bien ma bulle. J’ai jamais vraiment aimé qu’on me colle et ce n’était pas parce que j’avais manqué d’amour dans ma jeunesse parce que j’en avais eu amplement. « Oh hum oui oui c’était bien. Je me suis quand même amusée. » Nous avions tout fait sauf fêter Noël. Nous étions aussi restés à l’intérieur pour éviter de voir d’autres personnes ou entendre des chansons de Noël. On avait même écouté un film d’horreur, mes films préférés le 24 au soir. Ça m’avait assez distraite. « Et il va super bien, toujours en forme ! Et il t’envoie le bonjour » Je n’avais pas hésité une seule seconde à parler de Ciarán à mon père. Il était dans les bonnes personnes que je fréquentais alors c’était bien plaisant de parler de lui à ma famille.

    Je partis alors en direction du canapé suivit de mon ami. J’avoue que j’aimais bien être debout, mais là pour faire la conversation on était mieux assis. Je pris place sur l’un d’entre eux et je m’assis en indien. « Et toi ? T’as fait quoi pendant que j’étais partie, tu t’es amusé au moins ? » C’était une petite manière pour moi de lui demander ce qu’il avait fait pendant le temps des fêtes sans pour autant prononcer le mot exact. Je gardais mon sourire sur mes lèvres parce que si moi je fêtais pas, ça voulait pas dire que lui n’allait pas fêter. J’avais envie de tout savoir et ce dans les moindres détails.

Fiche (c) Espe