(✰) message posté Mer 7 Déc 2016 - 19:37 par Invité
Le destin est absurde.
minerva & charles
La destinée est difficile à expliquer quand on y a été confronté depuis tout petit. On ne sait pas comment prendre chaque événement de sa vie, l’interprétation qu’on doit leur donner est aussi diverses que la personne sur laquelle elle tombe. L’imprévisibilité marque la surprise et peut créer des scènes, des moments cocasses. J’en ai connu beaucoup ‘grâce’ à ces coups de pouce du destin, que cela soit en bien ou en mal. Au vu de ma situation actuelle, je peux dire que le destin m’a forcé la main et m’a mis dos au mur si souvent de sorte à m’habituer à l’être et à savoir y répondre. Le statut nouvellement acquis que j’ai, je me le dois à moi-même et à ma persévérance, celle qui m’a permis d’être dans le rôle du fort et non celui du faible. Malgré mon passé, malgré les milieux sociaux différents, j’ai su passer outre et atteindre cet endroit, ce confort. Une chose à laquelle je n’aurais pas cru, sans ce que nous appelons ce destin. Mais parfois, le destin peut être tout simplement absurde. Absurde devant une chose que nous ne comprenons pas, ou bien que notre esprit s’efforce d’ignorer ou de ne pas accepter. Si l’on me choisissait comme sujet et que l’on veut citer un exemple parfait précédemment énoncer, l’image d’une belle blonde aux allures de princesse et à l’ascendance qui lui permet aujourd’hui de pouvoir me tenir tête tout en me respectant. Rendant les choses si difficiles. Le lien qui nous unit est assez gênant à décrire : tantôt glacial et puis son changement radical, provocateur et ardent. Minerva est une fille aux facettes changeantes et au caractère bien trempée. Son nom à une signification avant qu’elle ne naisse, alors que le mien vient à peine d’apparaître sur le registre des personnes à connaître en cas de pépin. Une certaine jalousie m’envahit à chaque fois que je pense à elle, comme une démangeaison dans ma fierté : ça me dérange, ça m’exaspère. D’un autre côté, avant qu’elle ne fasse partie du navire, j’aurais pu la trouver bien plus intéressante que ça. Pour qu’elle et moi finissions dans la même couche, ces courbes s’offrant à moi, de quoi ravir un homme, lui faire chavirer le cœur. Elle me l’a fait chavirer, mais la vie a voulu qu’elle soit dans le même navire que moi, sous mon commandement. Une femme avec du caractère, une certaine immaturité caché par une fermeté et une capacité à être bonne sous pression. Un cocktail assez étrange, mais qui me plaît réellement. La confiance que je donne à une femme est rare, alors que ce soit au boulot ou bien en amour, rien ne change à part les résultats. Il est 19h00 ce soir à Londres. Je suis au cabinet et je ne pense pas être le seul. Je ne sais pas qui se trouve avec moi car je suis plongé dans un des dossiers de la semaine : notre cliente est une croqueuse de diamants qui a fait appel à nous pour démonter les preuves des parties adverses : la descendance de son défunt époux. Le sujet est épineux, je n’ai pas réellement eu mon mot à dire lors de la prise en charge de cette affaire, mais l’argent est ce qui dissuade un refus le plus souvent. Mon associé aussi.
Une légère faim se creuse en moi mais je ne vais pas bouger, je vais surement commander quelque chose d’ici une bonne heure, il faut d’abord que je finisse la piste que j’ai en tête. La cliente semble être réellement sincère et les parties adverses ont des arguments plus ou moins solides mais bidons si on les relie ensemble, la thèse la plus probable à avancer et la cupidité des héritiers. La mort de l’époux est naturelle donc ce n’est pas un assassinat basique pour acquérir un héritage. Le point fort lors de l’audience se jouera sur le jury : concentré leur attention sur le présent de Madame X est non pas son passé. L’affaire est jouable et me donne une certaine excitation, la récompense sera un joli magot et une bonne renommée sur Londres et peut-être le plan européen, pourquoi pas mondial un jour, si j’évolue jusque-là. Mais pour l’instant, un dossier me manque.« Qui a le dossier sur les héritiers de la famille X ?? Il était ici tout à l’heure ! » Gueulais-je un peu, pas trop fort pour ne pas déconcentrer. N’entendant pas réellement de réponse, je me lève. Je passe un regard par la fenêtre, regardant Londres sous la pluie habituelle. L’envie de manger se fait ressentir de nouveau. Je feuillette légèrement les dépliants sur le bureau de la secrétaire, à l’entrée : sushis, pizzas, autres bouffes. Un fish and chips ne me suffira pas, mais voyons d’abord qui se trouve avec moi avant de commander quelque chose. Je me rends dans la seule pièce allumé hormis la mienne et l’entrée. Je suis surpris par la présence de cette personne qui est concentré un peu trop sur le dossier que je recherche et qui n’a même pas pris la peine de me répondre. D’un air tranquille je m’approche près d’elle et me place dans son dos et sur un coup de tête crie « MINERVA !! » Avant de me reculer tout en riant peu mais allégrement.
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Margot Bernstein-Woolf
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(✰) message posté Jeu 15 Déc 2016 - 15:25 par Margot Bernstein-Woolf
They say lightening never strikes twice but that’s a myth. It doesn’t happen often. Lightning usually gets it right the first time. When you’re hit with 30,000 amps of electricity, you feel it. It can make you forget who you are. It can burn you, blind you, stop your heart and cause massive internal injuries but for something that happens in only a milli second, it can change your life forever. — Lorsqu’elle était assise derrière son bureau, tard le soir, alors que la nuit était déjà tombée, Minnie se surprenait à rêver de ce qu’aurait pu être sa vie si elle avait suivi son coeur plutôt que la raison. Si seulement elle avait arrêté de vouloir impressionné son père, elle n’aurait pas fait de droit. Elle aurait sûrement fait une licence de lettres, aurait été à Paris pour s’imprégner de tous ces poètes et elle parlerait français. Elle serait peut-être aujourd’hui écrivaine, plutôt qu’une stagiaire qui méritait amplement de passer avocate partenaire junior qui tapotait quelques lignes tous les soirs sur l’ordinateur et qui se permettait d’appeler ça un roman. Minerva avait détesté travailler ces derniers jours. En même temps, c’était le mois de décembre et rester coincée au bureau alors qu’elle allait fêter son anniversaire et les fêtes de fin d’années n’était vraiment pas ce que la blonde espérait. Enfin, elle n’avait, de toute façon, jamais été épanouie dans son stage. Stage qu’elle avait espéré ne voir durer que quelques mois, avant qu’on se rende compte de son talent et qu’on la considère justement avocate. Tout avait si bien commencé -ironie. Comment dire… savoir que son responsable de stage, associé senior du cabinet d’avocat dans lequel elle avait finalement décroché un poste, se trouvait être le mec avec qui elle avait couché le soir avant, avait posé les bases. De la gêne, encore de la gêne et toujours de la gêne. Et puis surtout, le fait qu’il ne fasse que lui filer des affaires de divorces quand il y avait un meurtrier présumé à défendre qui trainait dans les bureaux… Ça agaçait un peu la Van Halen. Qu’est-ce que ça pouvait être gênant, de ce souvenir de sa peau contre la sienne, de ses mains contre son corps, et de l’avoir comme patron. Charles Lewis, rien que le nom lui provoquait des frissons. Qu’est-ce qu’elle aurait aimé ne pas avoir choisi le droit au moment critique de faire ses études. Elle aurait peut-être fini par coucher avec Charles, si tel avait été le destin (et s’il y avait au moins un destin), mais elle n’aurait pas eu à le croiser tous les jours de l’année. Alors que Noël approche et que les journées se font plus courte, Minerva est pour autant une des seules à rester au bureau. Elle a toujours l’impression de faire le travail d’une assistante ou d’une secrétaire plutôt que celui d’une diplômée de l’école de droit. Mais bon. Lerman & Lewis était un cabinet d’enfer et ce n’était clairement pas le genre de trucs qu’on pouvait laisser tomber. Si elle réussissait à passer partenaire junior… sa carrière serait toute tracée. Et là, elle n’aurait plus à demander à son père et sa mère une sorte de rente pour survivre dans le beau Londres. Bien qu’en train de classer des dossiers, Minerva ne pouvait s’empêcher de penser à Sam, sa colocataire, qui devait s’amuser à décorer le sapin ou à essayer de faire des biscuits de noël. Leur premier noël en tant que coloc. Sans Asher en plus. Dieu merci. « MINERVA !! » Minnie sursauta de sa chaise et se retourna. Oui, c’était bien son patron qui s’amusait là à la chambouler et à lui faire peur dans un bureau presque vide. Sa tête tombe alors dans sa main, comme pour se cacher. Elle plisse les yeux et soupire. « Vous m’avez fait peur » Sa mine est fatiguée, tendue : elle rêve de rentrer chez elle plutôt que de s’amuser à faire du recensement de dossier. « Appelez moi Miss Van Halen, s’il vous plait » Il l’avait déjà appelé autrement en soupirant dans son oreille, certes. Mais Minerva, c’était pas possible. « Qu’est-ce que vous voulez ? Ne me dites pas qu’on a un nouveau dossier j’aimerais vraiment rentrer chez moi » rajoute-t-elle en soupirant.
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(✰) message posté Jeu 15 Déc 2016 - 23:27 par Invité
Le destin est absurde.
minerva & charles
L’ironie est une partie intégrante de la vie et en ce qui concerne Minerva & moi, elle en fait totalement partie. Je ne saurais comment expliquer comment la vie a décidé de nous mettre elle et moi dans la même pièce pendant les premières semaines de décembre, en plus en soirée. De quoi raviver les souvenirs en faisant l’amour sur un bureau remplie de notre gagne-pain quotidien ? Maniaque comme je suis, je serais plutôt prêt à le faire à même le sol, voilà qui est plus convenable et qui faciliterait un rangement déjà pénible à faire mais étant donné que c’est elle qui range ici, je serais peut-être prêt à passer outre mes désirs maniaco-psychorigide. Bien sûr, il faudrait qu’elle le veuille et je ne pense pas que ça soit le cas, pas depuis que je suis devenu son boss entre autre et que je sois un peu vache avec elle, profitant de ma situation comme il ne le faudrait pas. Mais aujourd’hui je ne suis pas là dans l’optique de réellement la faire chier, je sais qu’elle fait un boulot que peu ferait aussi bien en sachant qu’il n’aime pas ça. Elle, elle ne se plaint pas trop et effectue quand même le travail qu’on lui donne même si je sais que ces affaires ne l’intéressent pas elle devrait se demander si moi je les aime aussi, peut-être que ça nous rapprocherait. Mais le fait est de nous rapprocher ne doit pas être à l’ordre du jour dans son esprit et encore moins du mien, pourtant c’est un des premiers soirs ou elle et moi sommes réellement seuls à notre boulot, une situation assez intrigante mais qui me convient car elle ne s’y attend pas. Regardant ce qu’elle faisait, du recensement encore, elle a donc surement du ranger le dossier que je cherche par mégarde, je ne lui en voudrais pas. Je m’assois sur un morceau de son bureau et scrute son visage, elle a l’air fatiguée et cela ne m’arrange pas, peut-être que je devrais lui donner des vacances ou lui faire un massage, pourquoi pas. Finalement, il ne faudrait peut-être pas abuser, hein « Tu sais, on est tout seuls ce soir, pour une fois. Tu n’as plus besoin de me vouvoyer on en est plus à ça près depuis.. bref. Évitons les détails trop précis tu risquerais de tomber vu ta tête. Soyons clairs, ce n’est pas parce que je suis ton supérieur et que l’on couchait ensemble par le passé que tu dois te sentir gêner, à part si je t’ai dégouté ce qui je ne pense pas a été le cas. Mais en tout cas, tant que tu feras du.. bon.. boulot, tu seras parmi nous. – Je lui laisse un certain temps, genre une minute complète pour accepter ce que je viens de dire, c’est limite un compliment donc ce n’est pas souvent qu’elle va entendre ça de ma bouche. Et puis, la connaissant elle va devenir rouge, mais passons – Miss Van Halen ? Rien de plus ? Pourquoi pas Mon Altesse ? Minerva te va très bien, c’est ton prénom après tout et puis ça me rappelle ma jeunesse et les films fantastiques d’Harry Potter. » Achevais-je, j’espère qu’elle ne l’est pas aussi. Je sais quel n’aime pas du tout que je l’appelle par son prénom mais je n’ai d’ordres à recevoir de personnes, elle n’est pas ma femme : il ne manquerait plus que ça. L’amour et le boulot n’ont jamais fait bon ménage alors il ne faudrait pas commencer à rêver. Je ne bouge pas de son bureau, la laissant s’énerver avant de me souvenir le pourquoi de ma venue dans son bureau, à la recherche de mon fameux dossier celui qui me libérera et qui me laissera retrouver la solitude de mon foyer. Cette pensée en est presque honteuse et pathétique mais je suis dans l’autodérision ce soir, alors autant en profiter. Je finis par bouger de son chez soi et aller vers l’étagère soigneusement ranger par ordre alphabétique, je bouge aux rythmes des dossiers qui s’enchaine avant de trouver le nom que je cherche, j’en extirpe le tout et le prend entre mon bras et mon torse et finit par revenir vers elle, non, elle ne sera pas débarrasser de moi ainsi. « C’est le dossier du jour, tu l’as déjà rangé, t’es manique dis donc. Bref, oui, du boulot mais tu peux rentrer chez toi si c’est ce que tu as besoin. – Dis-je en pointant un regard interrogateur appuyé sur elle avant de reprendre – Une croqueuse de diamant qui n’en ai surement pas une, les descendants ne doivent pas l’aimer ou doivent être jaloux d’elle, il y a donc anguille sous roche mais je ne sais pas sur qui cela peut tomber et vu que c’est des nanas je me suis dit que tu devais en connaître un peu plus que moi qui sait. » Pour les interrogations de témoins, pourquoi ne pas lui laisser la main, voilà une perche rudement bien tendue à défaut d’avoir autre chose de tendu avec elle. Belle blague bien grasse et toute discrète dans ma tête bien sûr. Je ne sais pas si cela va l’enchanter ou si cela la surprend que je sois aussi avenant, prévenant. Non, c’est juste que je profite d’un instant de calme et qu’il n’y a personne sinon, j’aurais été aussi habituellement froid avec elle que tous les jours. Bon, j’ai été assez gentil et je me dirige doucement vers la fenêtre, pour un mois de décembre il pleut comme d’habitude, je l’ai déjà dit, mais j’aimerais de la neige, c’est bientôt Noël merde !
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Margot Bernstein-Woolf
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(✰) message posté Mer 28 Déc 2016 - 1:22 par Margot Bernstein-Woolf
They say lightening never strikes twice but that’s a myth. It doesn’t happen often. Lightning usually gets it right the first time. When you’re hit with 30,000 amps of electricity, you feel it. It can make you forget who you are. It can burn you, blind you, stop your heart and cause massive internal injuries but for something that happens in only a milli second, it can change your life forever. — Charles était loin d’être un mauvais coup. Vraiment. Elle gardait un bon souvenir de la seule fois où elle avait couché avec lui, elle qui n’était pourtant pas une habituée des coups d’un soir et qui préférait se laisser à rêver d’un prince charmant capable de l’emmener au septième ciel. Ce doux souvenir brûlant était venue se faire salir par une bonne douche froide le lendemain matin : Charles était son boss. Pas mal de femmes, Minnie en était sûre, n’aurait eut aucun soucis à coucher avec le patron. Mais voilà, la néerlandaise voulait être considéré comme tout sauf quelqu’un qui bénéficiait de promotions canapé. Ouais, ça l’affichait mal de s’appeler Van Halen ET de coucher avec le patron. Minerva considérait déjà que son nom de famille lui avait apporté nombre d’avantage et qu’il y avait un nombre important de personnes qui devaient la jalouser pour tout ce qu’elle avait eût grace à ce nom, pas la peine de rajouter en plus de ça qu’elle couchait avec son patron : ça faisait vraiment fille qui n’avait aucun talent et aucun mérite. Pas besoin de préciser que Minnie voulait être reconnu pour son travail, pas pour ses partenaires sexuels ou ce que ses parents avaient fait avant elle. Elle soupire alors qu’elle sent Charles lui tourner autour. Elle sait qu’il est du genre insistant. Lui, il a comprit que cette nuit peau contre peau était une corde sensible sur laquelle il pouvait tirer pour que Minnie se sente mal à l’aise. Mal à l’aise oui, mais en même temps, ça lui rappelait des bons souvenirs. « Tu sais, on est tout seuls ce soir, pour une fois. Tu n’as plus besoin de me vouvoyer on en est plus à ça près depuis.. bref. Évitons les détails trop précis tu risquerais de tomber vu ta tête. Soyons clairs, ce n’est pas parce que je suis ton supérieur et que l’on couchait ensemble par le passé que tu dois te sentir gêner, à part si je t’ai dégouté ce qui je ne pense pas a été le cas. Mais en tout cas, tant que tu feras du.. bon.. boulot, tu seras parmi nous. » Elle soupira encore une fois. Elle eût envie de se lever et de crier tout ce qu’elle avait sur le coeur. Tout. Le dégoût pour son boulot, le ras-le-bol de se faire traiter comme un souffifre. Elle avait tellement de choses sur le coeur, elle était tellement fatiguée. Pourtant, bien qu’avec du caractère, Minerva ne pouvait pas se soumettre à s’énerver, même si elle en mourrait d’envie. Elle leva le doigt en l’air et regarda Charles dans les yeux. « Nous avons couché ensemble UNE fois. » dit-elle en insistant sur le un. « Et puis, faut savoir séparer le professionnel du personnel. C’était fait pour arriver une fois Charles. » Elle se leva, faisant semblant de chercher un stupide dossier. Elle n’avait plus envie de travailler, elle souhaitait juste s’éloigner un peu de Charles, qui lui semblait trop proche à son goût. « Et puis je veux vraiment pas garder ce job. Je suis diplômée en droit, pas secrétaire. » Elle finit par lâcher sa petite bombe, fière d’elle et de ses demandes. « Miss Van Halen ? Rien de plus ? Pourquoi pas Mon Altesse ? Minerva te va très bien, c’est ton prénom après tout et puis ça me rappelle ma jeunesse et les films fantastiques d’Harry Potter. » Elle rit à sa remarque. Et dire qu’elle essayait juste d’imposer une sorte de limite entre eux alors qu’ils avaient été très, trop, intimes. « Techniquement mon père est quasiment relié à la famille royale hollandaise donc bon… » dit-elle en riant. Rien d’important, ils n’avaient pas de titres, mais une fois, on lui avait dit, et elle s’était prise pour une princesse pendant deux trois jours. Elle l’écouta alors blablater sur le dossier en question qu’il cherchait. Le truc sans intérêt qu’elle ne défendrait pas à la barre : donc au final, elle s’en foutait. Elle retint malgré tout une petite pic anti féministe. « C’est quoi cette remarque à la con. Je suis une femme alors je suis vénale ? » Elle se mit alors en rogne, le genre de rogne qui fait qu’elle devient toute rouge. Le genre de rogne qui lui servirait à la cour pour défendre des clients, lui avait on une fois dit. Elle prend alors avec violence le dossier et commence à parcourir les notes qu’elle a elle même synthétisées, pour quelqu’un d’autre. « Pour moi c’est une croqueuse de diamant, mais on devrait jouer là dessus. Elle était déjà veuve, elle a déjà ramassé suffisamment de fric, pourquoi encore du fric ? » Elle se laissa retomber sur sa chaise. « Vous voyez, je gâche du talent, des années de boulots à l’université, des notes excellentes, une implication de malade mentale, pour… » Elle montra du doigt tous les dossiers qu’elles avaient prêt d’elle. « Ça. » Elle espérait qu’il comprenait le message. Et puis merde, si elle devait avoir une promotion canapé, elle serait limite d’accord. Après tout, ce n’était pas un mauvais coup, et puis elle n’en pouvait plus d’être la larbine de service.
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(✰) message posté Dim 1 Jan 2017 - 20:49 par Invité
Le destin est absurde.
minerva & charles
Je dois m’attendre au rejet de Minnie, je sais qu’elle m’en a horreur vu la situation dans laquelle on se trouve, mais je n’y peux vraiment rien alors je n’ai pas le choix et je dois m’en accommoder ainsi, c’est ainsi que les adultes agissent. Même si je n’agissais pas réellement autant en adulte que je devrais le faire, comme le fait est que nous faisions galérer au début cette stagiaire chez nous. C’est le rituel en somme, pour tous jeunes fraîchement diplômés qui sort et entre enfin dans une boîte, il ne faut pas s’attendre à être sous le feu des projecteurs directement, voir son nom directement sous les tabloïds britanniques car on a réussi tel ou tel prouesse de gagner un procès que tout le monde voyait perdant. Le droit et plus précisément un affaire au tribunal est une pièce de théâtre dont les conséquences incombe au client et au cabinet seulement par sa réputation. La nôtre a été acquise par la sueur et la persévérance, il n’est pas question d’envoyer n’importe qui entrer sur la scène et jouer de ce qu’on a durement acquis, c’est une vision que Minnie n’a pas et qu’elle ne comprend peut-être pas, je ne lui en ai jamais parlé donc je ne sais pas son avis. La facilité serait de lui en parler, mais je vais plutôt commencer par la lui faire comprendre avant de facilement lui dire ce que je pense, les erreurs de jeunesse sont courantes chez les jeunes diplômés, la frustration est leur première motivation, j’ai connu ça et c’est à elle de le comprendre. Même si j’ai des aprioris par rapport à elle je ne peux empêcher sa progression fulgurante et ces capacités d’analyses sont assez particulières qui détone des habituels stagiaires ce qui nous donne un avantage considérable sur nos adversaires. Cela m’arracherait les lèvres de lui dire de blanc en but, mais autant lui faire comprendre de cette façon qu’elle a complétement zappée : celle de diriger un tant soit peu l’affaire. Son conseil est avisé mais ce n’est pas ce que je lui ai proposé. Peut-être que je devrais en donner un peu de moi-même, oublier cette fierté et cette façade et lui dire un peu plus clairement.. ou pas. On verra. « Une fois, la fois de trop, ou peut-être pas assez. » Lançais-je pour la rendre encore plus mal à l’aise ou exprimer une envie profonde. Mes yeux la suivent lors de son déplacement, l’écoutant encore une fois râler et éprouver l’envie de partir, ma curiosité est là mais je sais bien à quoi elle joue, elle ne doit pas céder et rester forte. Bien sûr, lui dire de manière adroite et sans sous-entendu c’est une autre affaire, surtout après ce que j’ai dit avant. « Pendant tes études de droit je suis sûr que tu as dévoré plus de dossier qu’il n’y en a dans cette pièce, t’es moins mignonne quand tu es ronchonne alors souris. C’est un ordre de ton supérieur. » Dis-je avec un sourire taquin en renforçant ma ‘méchanceté’ par des mouvements de mes sourcils de bas en haut pour jouer le petit démon. De quoi la rendre folle. Elle fin de souligner son appartenance à la royauté, il ne manquerait plus que ça pour que je la prenne en grippe bien plus que ça, lorsqu’elle l’évoque mon sourire se fige dans une expression moitié incrédule et moitié lassé, expression qu’elle doit bien avoir vu pour en rire ou bien j’ai loupé quelque chose. Elle enchaîne sur une remarque sexiste que j’aurais pu faire, voilà qu’elle comprend ce qu’elle ne veut comprendre, c’est bien du féminisme mal placé quelque chose que je n’aime pas en somme mais qui la rend un peu furax, j’aime bien finalement. Mes mains glissent sur le dossier en question et lui pique des mains après qu’elle m’eusse donner son avis, sa plainte retentit encore à mes oreilles mais je préférais finir ma lecture avant de répondre quelque chose, une bonne minute de silence s’installe bien de quoi la mettre dans l’ambiance qu’elle parle dans le vide puis une demi-minute de réflexion pour finir sur une apothéose d’un sourire niais à son égard « Donc si je comprends bien le tout, toi qui est une femme ne peut pas comprendre une autre femme si tu n’es pas vénale ? Hmm, ça devient compliqué mais soit, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire. – Je laisse un temps, pose le dossier et souligne ce qu’elle a écrit sur un des enfants – Il n’est pas clair le fils, je le sens. Peut-être que tes talents de femme en elle-même pourrait servir, tu sais, m’accompagner et interroger un des témoins, en dehors d’un tribunal.. pas très légal mais tout dépend s’il sait qui tu es. Tu vois le tabloïd.. Minnie ? Sinon, tu peux gâcher ton dit superbe talent pour écrire des belles analyses. Mais sache que dans le monde du travail, tout se mérite et quand l’on sait qu’on travaille bien.. Et bien il faut patienter. » Je boucle le dossier et vais dans la salle commune pour y faire couler un café, elle m’entend et doit deviner au bruit de la machine ce que je fais, je lui laisse le temps de réfléchir, soit deux minutes, avant de la rejoindre, poser les deux cafés sur son bureau et dire simplement « Alors ? » Un regard décisif sur elle, pas dans ses yeux mais sur son corps.. ces courbes me manquent, mais chut. La solitude restera la seule courbe que j’apprécie.