two roads diverged in a yellow wood. sorry i could not travel both and be one traveler, long i stood and looked down one as far as i could to where it bent in the undergrowth.✻ Je regardais la soupe de la
Mamma comme la constellation. Du bout de la cuillère, je cherchais notre étoile. Mais je ne la trouvais pas. Elle ne brillait plus assez fort. L'éclipse Jenny éteignait notre romance. Notre démence. Le regard perdu, j'entendais seulement cette voix haut perchée. Les fluctuations de sa respiration me faisaient mal.Elle vibrait contre mes os. Mais ce n'était pas elle qui ne respirait plus. C'est moi. Il n'y avait plus assez d'oxygène. Pas assez de place pour moi.
J'y arrive pas Vince. J'sais bien que je t'ai dis que j'serais là. Mais c'est trop dur quand ton avenir se dessine sans croiser mon chemin. Le flash de la photo de famille m'aveuglait. Je n'en faisais pas partie. Je me mordillais la joue pour ne pas hurler. Les rendre sourds. Je n'avais qu'une envie. Tendre la main. Attraper celle de Vince et la serrer aussi fort que possible. Lui faire mal. Comme il me faisait mal. Mais il me semblait trop loin.
a l'autre bout du monde, perdu dans la galaxie « Vince on pourrait avoir une famille. Tu veux voir j’ai ramené une photo de mon écho? On connait pas le sexe encore. Mais regarde. » c'était la détonation de trop. La cuillère m'échappait. Le bruit résonnait dans mes oreilles.
Et maintenant. Je deviens sourde mon coeur battait si fort qu'il semblait s'étaler contre le sol et elle le piétinait avec ses bottes boueuses.
toi tu sais pas que Mamma aime pas ça. Qu'il faut enlever ses chaussures dans l'entrée, parce que ça ruine le parquet Si je n'avais pas su retrouver son regard le long de l'entrée, j'ancrais mes yeux dans les yeux l'espace de quelques secondes. Je voulais me raccrocher à un fil. Mais il n'y en avait pas. Il y'en avait trop. Alors je ne trouvais rien. Vince était perdu dans les conventions silencieuses que lui imposaient sa mère, la religion.
T'es qu'un menteur. Tu m'as toujours dis qu'on était au-dessus. Que c'était pour ls grands. Les autres alors je me levais de table après avoir trouver une excuse. Sans originalité. Il le savait. Je ne perdis pas de temps. Je m'élançais dans les escaliers, laissant ma main couler contre le bois massif avec le besoin incessant et sécurisant de sentir que je ne tomberais pas sous le poids de la situation, écrasée par son nouveau tour de taille. Il me semblait que les marches étaient plus nombreuses. Nous les avions descendue à deux, dans l'incertitude enfantine. Les yeux remplit d'idéaux, mais je les montais seule. Confrontée à la réalité. La porte de la chambre s'écrasait contre le mur, poussé par la hâte. Submergeais par les souvenirs, je pris le temps de respirer les hypothèses. Vince était l'illusionniste, à chaque fois que j'étais piégée par son regard vermeille, je devenais idiote. Il arrivait à me faire croire que l'Himalaya n'était qu'un cassis qu'on pouvait franchir. Je jetais mon sac par la fenêtre prête à remonter le temps. Prête à descendre le long du lierre. Comme avant. Mais j'étais prise de vertige. Parce qu'avant, il était là. Je regardais le vide. La pluie s'écraser avec force contre le sol. Le visage orientait vers le ciel, je laissais les cieux pleurer notre perte. Les larmes des dieux glissaient contre mon derme. Elle sillonnaient les creux de mon visage pour glisser contre mes courbes. A nouveau, je me penchais vers le vide, les paupières clauses.
«Rom. Si t’as pas les couilles d’sauter pourquoi t’es perchée en haut? J’adore la vue d’en bas - T’as pas remis ton string coquine.» je sursautais aux vibratos de sa voix.
J'ai pas peur ! C'est la ménopause. J'avais besoin de m'aérer l'entre jambe. Tu peux pas comprendre soufflais-je en ouvrant les yeux. Je soulevais les pans de ma robe comme pour me ventiler.
T'vois. Là ça va mieux soufflais-je en lui servant un grand sourire, faux et rapide.
«Viens j’pars avec toi. Faut chercher l’vin. J’ai récupéré ton sac dans l’buisson.» Les gouttes s'étaient transformées en flocons. Je tendais la main pour les faire prisonnier puis je haussais les épaules sans oser croire à ses mots.
M'fais pas croire que le lapin va sortir du chapeau. Ecoute. Peut-être j’aurais pas l’courage d’le dire après. J’croyais ne pas savoir pourquoi j’taimais. J’me disais c’est l’habitude de t’avoir tout le temps mais c’est l’contraire. T’es là tout l’temps alors me suis pas rendu compte. Romy, j’t’aime parce que si t’es pas là j’ai l’impression d’mourir. J’revois l’insigne tous les jours jusqu’à ce que t’apparaisse. Et si tu penses que je choisis Jenny à cause d’la grossesse t’es juste idiote. T’es pas obligée d’exprimer. J’ai compris t’es une handicapée sentimentale. Mais si tu veux passer Noel avec moi glisse sur la rampe et fais gaffe aux vices. Ton fiancé presque sobre attend. » je voulais crier. Je voulais sauter. L'embrasser. Lui dire que je l'aime. Mais rien ne sortait. Non. Le monde avait arrêté de tourner lorsque mes prunelles avaient accroché les siennes. Je secouais les épaules en soufflant. Puis je riais. Je riais parce que la lourdeur de ses mots me rendaient légère.
T'es qu'un petit con. J'te déteste criais-je en attrapant mes cheveux, le rire toujours au bout des lèvres.
Tu me dis ça maintenant. Tu joues au Roméo, tu me prends pour Juliette. Tu me dis de sauter. Mais je suis bloquée ! J'ai peur. J'ai envie de me pisser dessus. C'était plus facile avant soufflais-je en regardant le vide qui nous séparer.
Tu me rattrapes pas vrai ?! Dis le ! mes mains étaient moites. Ma salive glissait dans mon gosier avec lenteur.
Okay. Un .... Deux... mais je n'attendais pas le trois. J'avançais un pied, puis l'autre et je tombais. Je tombais pour mieux le rejoindre. Si au départ je sentie ses bras me serrer, la chaleur de son corps épouser mes courbes, l'instant d'après, il faisait froid. Nos silhouettes s'étaient dessinés dans la neige. Je tendis le bras ,posant ma main sur son visage. Je sentie son sourire se dessiner sous la pression de mes doigts.
Je voudrais bouger. Mais j'ai tellement de neige dans le cul qu'il va falloir déblayer le chemin avant riais-je en tournant le visage vers le sien. La pureté des flocons se déposaient contre sa peau. Je souriais devant la vision angélique. Je me penchais sur lui, enlevant l'un d'entre eux, posé sur ses cils.
t'aimerais pas que je sois amoureuse de toi Vince ... je regardais ses yeux, laissant ma silhouette enneigé se poser contre la sienne.
mais tant . C'est trop tard soufflais-je dans le creux de son oreille. Et les étoiles venaient de se rallumer. Parce qu'il venait de prononcer les mots. Parce que malgré tout, il était celui en qui j'avais le plus confiance. Il n'était pas Camille. Je pouvais sentir son coeur battre à travers le tissus, à travers le temps. Mes mains glissaient contre ses joues, j'appuyais contre ses fossettes puis j'embrassais ses lèvres. Les courbes de ses traits épousèrent les miennes avec naturel. C'est plus que l'amour. C'est de la magie. Je souriais puis je me redressais en lui tendant la main.
Viens, on a une bouteille de vin à ouvrir