"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici despair, hangover and extasy + romy 2979874845 despair, hangover and extasy + romy 1973890357
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() message posté Mar 13 Déc 2016 - 6:57 par Invité

two roads diverged in a yellow wood. sorry i could not travel both and be one traveler, long i stood and looked down one as far as i could to where it bent in the undergrowth. C’était le bûcher des vanités. Mes pieds retournaient vers la vallée de l’enfance. La cavée était vide. Le silence se dessinait sur les crêtes des hêtres. L’écorce argentée se transformait en jais. Je me tortillais dans le noir avant de laisser échapper un soupire. J’avais peur de la nuit. Les créatures du Grimlin rampaient sous les sommiers du lit. Je les regardais d’en bas, l’esprit embaumé par les vapeurs de l’éther. Mon visage était faible et grisonnant. J’avais perdu mes couleurs et le sens des réalités. Le soleil était le seul à garder la lumière. Toutes ces années à croire que le tournesol courrait dans la prairie. Toutes ces années à penser qu’il se courbait pour moi. Mais je n’étais qu’une ombre qui traversait la voûte celeste. Ne valait-il pas mieux de vivre comme une plante ? Sans realisation. Sans pensée. Le corps gisant dans un champ de sauterelles vertes. Je ne voulais plus ressentir l’angoisse effrayante qui affleurait dans les mots. Je ne voulais plus de ces confessions stupides. Pourtant, Romy manquait. Elle me pardonnait à son insu car notre histoire était inachevée. Je plissais les yeux en fricotionnant le papier entre mes doigts. L’écrin en plastique se courbait sous la pression de mes ongles, puis il retrouvait sa forme originelle. Je me maintenais en équilibre sur le balcon. Mamma avait preparé le festin de Noel. Mais je n’avais pas faim. Mon ventre était gavé par la douleur – par la frustration de l’impatiente. La nuit dernière, je m’étais reveille en pleurs. Le feu se consumait dans mes reins. L’érection ne se composait avec rien. Car il était impossible de remplir le vide. Romy s’était transformée en pâquerette. Ses pétales blancs s’étendaient pour le ciel, exhalant le parfum de ses vertus dans un horizon étranger. Je me réveillais au souvenir de ses caresses, l’expression figée dans la vision du dernier papillon qui s’était déployé dans le jardin. Je tendis les bras avec émerveillement vers le plafond. Mes muscles étaient engourdis sous l’effet de la drogue. J’observais la figure pâle qui se reflétait sur le miroir. Les cheveux de cuivre se débattaient dans le vent comme des ailes rouillées. C’était moche, l’addiction. Je me redressais avec maladresse. Mes pieds laissaient leur marque dans le sol. Ils se tenaient sur les tapis luisants avant de s’égarer dans les tresses persanes. Je refusais de lier les formules aux formules. Être père, c’était jouer un rôle. Porter le masque. Je fermais les yeux en aspirant les poisons de l’herbe. La silhouette de Romy s’amenuisait entre mes cils. Comme je l’imaginais. Comme je la rêvais. Les lèvres étaient gercées par l’illusion de nos baisers. Je souris en l’invitant à me rejoindre autour de la table. Les sachets de coke marquaient une traînée d’étoiles sur le bois. Je saignais du nez – mais peu importait l’irritation autour de mes narines, je continuais de respirer la liberté. Mon souffle se perdait dans la proximité. Dans cette familiarité que j’avais à toucher sa main. Notre amour n’avait pas rang. Il naissait avec le rush puis il s’estompait pour laisser place à la prochaine dose. Je m’accrochais aux pans de sa robe afin de l’emprisonner dans mon cœur. Elle ne pouvait plus fuir à cause des autres. De Jenny. Ou de sa grossesse. «Je savais que tu viendrais. Rom faut qu’on parle.» Ma voix était enraillée par l’enchantement des idiots. Je secouais les épaules en l’entraînant sur mes genoux. Les courbes raboteuses s’alignaient sous mon regard. Tout semblait si facile. Je tremblais en lui adressant un sourire. Mes lèvres se posaient fiévreusement sur sa joue. «Epouse-moi dans vingt ans. On a pas l’envie maintenant.» Murmurai-je en lui offrant mon cadeau. Mon humeur était instable – la bague se tordait sous mes mouvements. De la daube à quinze livres ! Heureusement que je l’avais chourré dans le distributeur du centre commercial. Ça m’aurait contrarié de payer pour de la mauvaise qualité. «Restes c’soir. Jt’en prie.» Haletai-je en faisant glissant le col de son manteau, dévoilant la pointe de sa clavicule saillante. Sans répondre, sans ponctuer mes gestes, je me penchais vers sa peau afin de m’imprégner de ses caresses. Elle pouvait m’appartenir. Elle pouvait m’aider à supporter cette épreuve. Le téléphone vibrait mais j’avais oublié de ressentir ses oscillations dans ma poche. «J’ai fais semblant avec Evie pour m’venger. T’sais que j’aime le cul. Mais j’aime ton cul encore plus. Ça m’rend malade. » Je ne voulais pas ressembler aux amoureux. Devenir un couple ennuyeux. On était différents. On se moquait des p’tits vieux qui se baladaient au bord de la Serpentine. On écrivait des chansons en cantonnant au nom de l’ecstasy, des gueules bois et des migraines à l’infini. Je la fixais avec étrangeté – je l’embrassais en marmonnant des paroles intelligibles. Je planais avec lucidité. Le voile tombait sur mes paupières. Mais je gardais la maîtrise de mes sentiments. «J’peux enlever ton manteau? » Murmurai-je en me pressant contre son bassin. «Et ta culotte ?» Mes parents s’agitaient dans la cuisine. La maison était parée de guirlandes et de décorations brillantes. Les meubles s’étaient habillés de blanc afin d’accueillir les branches majestueuses du sapin. Mais je ne voulais plus redescendre. Je me sentais vivant à l’étage. Je voltigeais au sommet des monts dénudés. Mon profil s'évanouissait dans les vapeurs de la montagne. Puis je m’affaissais avec douceur, rencontrant l’évidence. Je n’attendais plus. Le miracle, c’était lorsqu’on était ensemble.
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