"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici  memory will change it into old things + babi  2979874845  memory will change it into old things + babi  1973890357
Le Deal du moment : -43%
-100€ Pack rééquipement Philips Hue ...
Voir le deal
129.99 €


memory will change it into old things + babi

 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mar 9 Mai 2017 - 21:38 par Invité

while hearts beat it's nothing like before. deaming is the home of the brave. future is the healing of pain. memory will change it into old things. doesn’t matter what's tripping you out, there's ways to go. MOSCOW - RUSSIA Je furetais dans la pièce. Un bout de cigarette. Un mégot éteint. Les cendres se transformaient en poussières sur le comptoir. C’était mon dernier jour ici - ma dernière chance. Mes doigts se crispaient sur le chiffon alors que j’esquissais des mouvements circulaires sur la table. Un mois de servitude au milieu des malfrats. Un mois pour mendier des bribes de vérités et les instruments de ma vengeance. Je crispais la mâchoire en me tournant vers le commandant Boris Sokolov. Il m’adressa un sourire aimable en m’invitant à rendre mon tablier. Je l’avais sauvé de l’amputation en épluchant les plaies de sa blessure infectée avec un couteau de cuisine. Et il avait accepté de m’accueillir dans sa maison, d’établir le contact avec les membres de la mafia rouge. J’étais suicidaire et instable. Il ne jugeait plus ma folie. Les soldats étaient tous un peu touchés après l’Afghanistan. Mais on m’avait touché à huit ans, lorsque le coup de feu avait jailli sous mes yeux et que le sang avait envahi la chaussée. J’enfonçais mon ongle sur la vitre. Papa, n’avait pas crié. Il était juste tombé dans la nappe de pourpre et de roses. Je soupirais en me tournant vers la porte d’entrée. J’attendais l’absolution entre les lueurs de la rue. Les lampadaires se couchaient sur la vitrine afin d’accueillir les silhouettes bien menues des criminels. Des pilleurs. Des violeurs. Des assassins. Et je riais. Je portais le masque. Je faisais parti du gang tant que servais les shots de vodka. Mes bras s’arquaient alors que je me faufilais derrière le comptoir. Je desserrais le ruban autour de ma trousse médicale. La dose d’insuline brillait sur la pointe de la seringue alors que je piquais mon poignet. Mes veines étaient devenues acides - je luttais contre la fatigue et l’envie foudroyante de m’allonger sur le sol. Il n’y avait pas de traitement. Mon pancréas avait fait le con. Après des années de malnutrition et les conditions de la guerre. La crise survenait toujours après l’effort physique - après la curiosité agressive qui se distillait dans ma chair. J’étais hanté par les images du passé. J’avais oublié les supplications de ma mère et le visage de ma soeur. Mon univers n’existait plus. Il était rongé par les scories de Belfast. Je pinçais les lèvres en cheminant jusqu’à la salle réservée aux employé. Je fixais mon reflet sur le mur, les joues émaciées, les paupières creusées par le vice. Je haussais les épaules en m’appuyant sur le bord du lavabo. Elle arrivait ce soir. Je l’avais invité dans ma chambre, à l’étage - loin des oreilles indiscrètes. Ma main glissait dans ma poche, agrippant les contours du bouton de manchette. Le toucher métallique s’infiltrait dans mes os. Il brisait l’équilibre entre notre rencontre et l’opposition de nos destinées. La fille du tueur. La fille aux yeux électriques. Je grommelais en retournant dans la grande salle. Les visages se dissipaient dans les vapeurs de l’alcool. Je me laissais porter par le bruit de la musique, le cliquetis des glaçons au fond des verres. Mon esprit était inanimé, attendant - guettant l’apparition de la comète lunatique. Boom boom. Ah, elle m’avait transpercé la gorge. J’avais vu sa cicatrice. La ligne trépanée qui bordait le haut de sa pommette. Je souris en effleurant ma barbe et la blessure entaillée sur ma joue. J’étais tombé de vélo. Elle avait du s’érafler avec un ouvre boîte. Je haussais les épaules en m’avançant dans sa direction. Mon coeur était irrésolu - suspendu entre les courbes de ses longs cils noirs. Je la reconnaissais. Sans la robe du dimanche. Sans la mélodie de sa voix nasillarde. Babi Costigan, vingt ans plus tard, je ne suis toujours malheureux comme la boue de mars. J’esquissais un sourire en poussant mon tabouret jusqu’à son pied. Elle le stoppa avec agilité, laissant ses griffes se fermer sur l’accoudoir. Elle était silencieuse mais sa mémoire criait pour moi. Il y avait la violence sauvage dans ses prunelles et la soif inhumaine de la vengeresse.
La petite fille hurlait de jouer encore.
Mais cette fois.
Mes jouets. Mes règles.
Lentement, je lui tendis une Vodka.
Il fallait terminer le premier shot offert et poser la bouteille vide sur le sol. La tradition était meurtrière. « Sláinte ! » Marmonnais-je sans prononcer les mots. Le dialecte galénique était banni de ces terres. Son histoire. Son rang. Son trèfle. Elle n’avait aucun pouvoir. Je l’observais avec attention. « Ne t’inquiète pas. Ce n’est pas un prétexte pour te faire pencher devant moi. » Je roulais des yeux d’un air innocent. Elle était devenue encore plus belle. Plus captivante.
Et j’étais toujours obsédé.
J’étais pris dans un tourbillon de souvenirs.  
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mar 9 Mai 2017 - 22:20 par Invité

while hearts beat it's nothing like before. deaming is the home of the brave. future is the healing of pain. memory will change it into old things. doesn’t matter what's tripping you out, there's ways to go. MOSCOW - RUSSIA Les promesses de l’infini n’étaient que mensonge. Les âmes ne vagabondaient pas au-dessus de la masse nuageuse. Si près des étoiles. Il n’y avait rien que l’immensité captieuse. Les lumières de Londres se dessinaient comme un mirage sous mes yeux. Je posais mon visage contre la vitre du hublot imaginant les cheminées d’un foyer chaleureux et aimant. Les familles attablaient et les enfants narrant leurs journées avec entrain et insouciance à leurs parents. A leurs pères. Je fermais les paupières en serrant le briquet de mon paternel. Celui que Theodore avait piétiné avec la rage irlandaise. Le capuchon était cassé. La flamme avait péri. Je soupirais en raclant l’argent, en imprimant le trèfle et ses initiales sous mes doigts. J’avais imploré tous les dieux. Qu’ils me rendent mon père. Je voulais voir l’éclat rieur dans son regard. Esquisser un sourire mutin du bout des lèvres. Sentir ses lèvres s’imprimer sur mon front. Encore une dernière fois. Il était parti en mer, pour ne plus jamais revenir. Son corps s’était perdu au creux des vagues et je n’avais aucun endroit où le pleurer. Aucun endroit pour lui confesser mon amour. L’océan était bien trop vaste. Les doigts contre ma gorge, je la serrais pour atténuer l’aigreur des sentiments refoulés. L’iode roulait sur la ferraille. Et le point de colle céda. Je regardais le briquet se décomposer à nouveau avant de le serrer. ça aussi tu me l’as enlevé. Tu m’as tout pris ce soir-là. La dernière part de mon cœur encore saine Je soupirais afin de ranger les vestiges d’un passé heureux au fond de mon sac. Vous pouvez éteindre la lumière ? murmurais-je à ma voisine. Mon regard se posait sur ses cheveux gras. Sur son allure insipide. Son langage était tranchant. Ses mots secs. Sa langue était le Russe.  La seule chose que je remarquais, c’est qu’elle n’avait toujours pas éteint sa lumière. Dans un dernier élan de charité, je la lui montré du bout de l’ongle, mais je compris lorsqu’elle sorti un livre, qu’elle n’avait pas l’intention d’être coopérante J’appuyai mon pouce sur le bouton. L’obscurité nous envahissais aussitôt. J’attrapais son poignet pour le maintenir contre l’accoudoir et l’empêcher de faire naître la lumière. J’encerclais sa nuque du bout des doigts et la tablette rencontra son visage et son air narquois.  pourtant j’ai été poli soufflais-je contre son oreille. Le nez en sang, je lui tendis un mouchoir avant de fermer les paupières. Je songeais à ma rencontre. Aux vérités qui allaient éclater. et comment je fais si je veux pas l’entendre ? je ne voulais pas que mes idéaux s’étiolent sous le poids de l’authenticité. L’aiguille avait eu le temps de faire le tour du cadran lorsque l’appareil toucha le tarmac et pourtant, je n’avais pas quitté le royaume nocturne. La pointe du Kremlin était la boussole des étrangers. Le phare des marins. La neige recouvrait les trottoirs, fondant sous le poids des passants. Mes membres se mirent à trembler. Le froid. La peur. Huntington. Je n’avais aucune idée du maux qui me paralysait lorsque mes yeux se posèrent sur l’enseigne. L’emblème du dragon rouge. Le signe impérial Je me mordillais la lèvre en sentant le trèfle s’embraser contre ma peau. L’autorité irlandaise se rebellait dans mes veines. Je serrais la crosse de mon arme sous mon manteau en passant le pas de la porte. Mes prunelles s’éternisaient sur les ivrognes. Il m’avait donné rendez-vous. Un certain Gale, mais je n’avais aucune idée de son apparence. Il m’avait dit que je se saurais le reconnaître. Mon inconscient me crier de partir, surtout lorsque l’attention se porta sur le seul vagin du bar. Moi. Je pouvais entendre la voix de Theodore me murmurer de rester calme. De reculer et de sortir, sans jamais tourner le dos. Mais mes pieds s’émancipèrent de toute logique. La curiosité me donnait le courage de pénétrer en territoire inconnu, ennemi sans aucune protection. Sans aucun filet. Une arme contre tous. « Sláinte ! » surprise, je me retournais au son mélodieux du gaélique. Je détaillais le visage de mon interlocuteur. Malgré la faible lumière du bar, les rayons s’accrochaient à ses cheveux de jais. Ses pupilles semblaient dilatées. Aussi sombre que la couleur de ses prunelles. Une aura incertaine se dégageait de sa prestance et malgré les arômes de la vodka je percevais son odeur. La fraicheur de la menthe. La sensualité et le mystère des épices exotiques et une note, à peine perceptible de bouleau, camouflé par l’odeur du tabac froid. Je m’avançais à mon tour sans me soucier du tabouret qu’il envoyait dans ma direction. Une invitation à s’asseoir ? Non. Il voulait juste jouer au mâle dominant. mais il n’avait pas encore compris la folie irlandaise J’enfonçais mes ongles dans le bois pour le maintenir et le retourner afin de m’asseoir dessus.  Ne t’inquiète pas. Ce n’est pas un prétexte pour te faire pencher devant moi.» un instant, mes yeux s’était perdu sur la liqueur. Je haussais les épaules en sondant ses expressions J’ai pas besoin de prétexte si je veux me pencher. Mais je me courbe seulement devant un whisky irlandais  je haussais une épaule en buvant le shoot d’une traite, le visage en arrière. Je fis claquer le verre contre le comptoir en bois.  en effet. Je me pencherais devant personne pour une boisson de gonzesse  les regards se posaient sur moi. Insulter l’eau de source russe n’était peut-être pas la meilleure des choses à faire. Je souriais en offrant une tournée générale. L’habitude de la cupidité masculine. Un mafieux, un ivrogne, reste le même dans chaque pays.  Tu ne m’as toujours pas dit pourquoi je devrais te faire confiance Gale un Sassenach au pays du froid. Qui me dis que tu n’es pas qu’une simple taupe ?  je relevais mes cils dans sa direction pour plonger mon regard dans le sien. Pour me perdre dans les abymes de son histoire. Je ne le connaissais pas, mais je ressentais déjà le besoin de lui suivre Gale. Aide moi. .
 
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mar 9 Mai 2017 - 22:59 par Invité

while hearts beat it's nothing like before. deaming is the home of the brave. future is the healing of pain. memory will change it into old things. doesn’t matter what's tripping you out, there's ways to go. MOSCOW - RUSSIA Pour l’ambition, l’orgeuil ou la passion ? Mes yeux enlaçaient son visage dans un souffle glacé. Ces yeux qui avaient vu son père. Le meurtrier. Le fantôme. Le marin. J’arquais un sourcil en passant entre les chaises longues. Babi détenait ma liberté entre ses doigts. Elle était l’enchanteresse, l’incarnation de l’oubli. J’avais besoin de sa chute pour m’envoler. Ma silhouette se penchait vers le comptoir alors qu’elle claquait ses dents pour avaler l’élixir rouge. Le poison des russes s’épandait sur son âme. Les tueurs étaient là. Mais la raison était irlandaise. Ils voulaient Costigan mort depuis le début. Sa vengeance se cachait dans les landes qu’elle aimait tant, sous le perron de cette grande maison où elle avait passé son enfance. Je me mordis la lèvre inférieure. Baibin. Ce prénom qui signifiait l’étrangère. Ce prénom qui écorchait la langue. Un coeur d’enfant dans une poitrine de femme. Si seulement il pouvait me manquer. Je ne me souvenais plus de ses sourires. Je ne connaissais plus ses étreintes et nos promenades dans les champs. Tout ce que je voyais. C’était son cadavre. C’était les heures d’agonie avant l’arrivée des secours. Je fixais la bouteille vide en souriant. Elle aurait dû la poser sur le sol - Elle devait respecter les traditions pour sortir intacte. Je tendis le bras pour effleurer le bar. Je léchais le goulot sans lâcher son regard. Il y avait encore une goutte pour nous sauver. Je tournais la vodka autour de mon poignet avant de la lâcher sur le carrelage. Les regards se tournaient dans notre direction. Les bouches se tendaient dans une expression menaçante. J’esquissais un pas en arrière. Je n’étais qu’un informateur. Ma valeur se jugeait sur les mots. Ne les laisse pas me tuer. Mes boucles ondulaient sur mon front, exhalant une noirceur voluptueuse sur mes prunelles aveugles. On se retrouve. Je voulais lâcher prise mais le deuil me rejetait. C’était comme nager dans l’océan. Plonger sous les vagues et avoir l’impression d’avoir sa place dans l’harmonie de la mer. Puis réaliser qu’il n’y avait pas d’air sous l’eau. Et se noyer. S’évanouir en perdant l’équilibre. Je menais une existence nomade. Je fuyais les responsabilités et les faiblesses du sentiment. Je n’aimais plus les gens. Je n’aimais plus ma mère. Je me redressais au rythme des chants slaves. « Tu n’es pas la seule à te pencher devant un whisky irlandais. Aeden aussi. » Murmurais-je d’une voix rauque. Il s’était allongé pour toujours. Je me tournais vers la grande vitre. Mon reflet s’amenuisait entre les néons de la rue. C’était horrible de grandir - de voir mes traits se transformer dans un éclair. Parce que j’avais peur de regarder par la fenêtre et de le voir. J’avais peur de remarquer les contours pourpres du sang qui tâchaient la rue. Combien d’Hommes avait-elle tué ? Combien de pères ? La douleur n’épargnait pas les souvenirs. Elle reprenait ses nuances vives. Elle crevait mes paupières rosées par l’alcool et la maladie. Mon poing se crispait. Je marchais sur les éclats de verre. Mes semelles crissaient, créant une musique pour nous. Je tenais son bouton de manchette. Je portais son trèfle depuis des années. Je ne l’avais pas abandonné. « Tu as décidé de me faire confiance. Babi, tu n’es pas venue pour rien. » Murmurai-je en m’éloignant dans le couloir. Je levais discrètement le bras vers Boris. Il connaissait ce signe. Nous avions décidé. Pour neutraliser le feu, il fallait devenir une flamme. Mon coeur s’embrasait à ses côtés. Il se couvrait de cendres et de poussières. Il brandi son revolver afin de donner le premier coup. La balle se logeait dans mon épaule. La chair explosait et le sang jaillissait sur ma veste. Le diabète rendait la cicatrisation difficile. Mais la vérité en valait le sacrifice. Babi méritait de m’ôter la vie. Je vacillais dangereusement. Mon estomac se tordit brusquement. J’avais envie de vomir. Mon haleine fruitée embaumait mon esprit. Il y avait déjà les signes d’acidocétose. Je laissais échapper un cri en me cramponnant à la porte. Mes ongles déchiraient la surface du bois. Le vernis se collait à ma peau alors que je m’élançais dans la rue. Le sang dessinait le chemin. Il la guidait dans mes pas. J’attendais sa réaction. Ce n’était qu’une mascarade. Mais je ne lui faisais pas confiance. Je voulais connaître l’étendue de mon pouvoir. Mes confessions avaient un prix. A quel point voulait-elle savoir ? Je gémis en effectuant un garrot autour de mes muscles. Le silence entouraient le vestibule de ma chambrette. Je me hissais dans les escaliers, le profil tourné vers l’entrée. Come on Babi. Tu n’as pas fait tout ce chemin pour abandonner. Ma faiblesse était son appât. La sienne était ma plus belle victoire. Je calais une cigarette entre mes lèvres. J’inspirais en égosillant ma gorge dans les vapeurs de la nicotine.


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mer 10 Mai 2017 - 9:31 par Invité

while hearts beat it's nothing like before. deaming is the home of the brave. future is the healing of pain. memory will change it into old things. doesn’t matter what's tripping you out, there's ways to go. MOSCOW - RUSSIA On ne peut pas balayer les souvenirs d’un revers de main. D’un simple coup de balai. Ils restent en nous, tapis dans l’ombre, guettant le moment où m’on baissera la garde pour ressurgir avec une force décuplée. Il suffisait d’un embryon. D’un germe pour que l’espoir naisse à nouveau. L’espoir d’une vengeance inachevée. Mais certaines blessures ne sont ni réversibles, ni réparables. Et pourtant, je cherchais à guérir de la mort de mon père depuis des années. Depuis trop longtemps pour que ça ne soit qu’une simple lubie. Aujourd’hui je ne savais plus. S’il m’avait trouvé, ou si je l’avais trouvé. Mes émotions conditionnaient mes gestes avec la passion instinctive. Mais je n’avais plus rien à perdre. La vérité était au creux de sa main et j’avais se besoin constant de comprendre pour m’éteindre en paix. Cette histoire avait commencé dans le sang et elle terminera dans le sang. Je m’en étais fait la promesse. Je détaillais son profil d’un œil curieux. « Tu n’es pas la seule à te pencher devant un whisky irlandais. Aeden aussi. » Mon sang ne fit qu’un tour. Aeden. Mon père, plus connu sous le nom de Skull. Il n’avait jamais eu peur de rien. Il ne se souciait pas des mœurs et des bonnes manières. Ses doigts étaient des armes. Et pourtant, ils devenaient doux lorsqu’ils se posaient sur mes hanches. Lorsqu’il me portait dans ses bras pour m’encercler de la tendresse paternelle. La terreur n’avait eu qu’une seule faiblesse. Jane . La petite fille aux genoux boueux.  Tu le connaissais ? soufflais-je en redressant mon regard dans le sien. L’espérance au bord des cils. Je n’étais plus qu’une petite fille en manque de son père Mais Gale n’avait rien d’extraordinaire. Les cernes creusaient ses yeux. Ses joues semblaient amincies par la fatigue et il se tenait derrière ce bar qui ne lui ressemblait pas. Il était l’étranger, qu’importe la rue dans laquelle il déambulerait. J’avais du mal à lui faire confiance.  La bouteille se fracassa contre le sol. Je regardais les débris de verre se répandre sur le carrelage. Les molécules se répandaient dans l’air et contre mes lèvres que je léchais, simplement pour ressentir la brûlure. Je songeais déjà à ressentir l’amertume de la liqueur. Encore un peu. Je ne songeais plus qu’à ça depuis Belfast. Brûler ma conscience et mes pensées. Parce que je ne voulais plus ressentir. « Tu as décidé de me faire confiance.  Babi, tu n’es pas venue pour rien. » mes sourcils se froncèrent. Il avait raison. Ma confiance allait à la vérité et il en était la clé. Je suivais ses pas me redressant sur le tabouret. L’air était rempli d’animosité. Les russes n’avaient pas la chaleur irlandaise. Mon trèfle se décomposait contre mon épaule. Amoché par le symbole de la trahison. Plongeais dans mes songes, je ne sentie pas la poudre du canon. Je n’entendis pas le cliquetis du détenteur. La balle voyager dans l’espace pour écharper l’épaule de Gale. L’aigreur de son haleine fruitée m’enveloppa. Quelque chose n’allait pas. Son sang n’avait pas la saveur habituelle. Il s’éloignait en criant. Et mon arme pesait contre ma ceinture. Je regardais le révolver fumant et l’homme ridé au coin du bar mais aussi tous ceux tapis dans l’ombre. Ils attendaient tous une réaction. Je m’approchais du tireur en tirant sur mon pull pour lui montrer mon trèfle. Je savais que des irlandais se tapissaient dans chaque ville. Qu’il serait prêt à reconnaître l’allégeance au trèfle. Mais je ne voulais pas me griller le premier jour, je ne pouvais pas le perdre.  J’ai toujours pensé que le dragon était un emblème assez prétentieux. Je le respecte. Mais tirer dans le dos d’un homme …  je crachais au sol dans un regard dédaigneux. Se fut à mon tour de tourner le dos. Je jetais une liasse de billet à terre avant de rejoindre Gale sur le pas de la porte.  Personne ne touche à cet homme  soufflais-je avant de tirer sur le magnum de vodka qui trônait fièrement sur le bar.   Vous devriez essayer le whisky. C’est une boisson d’homme  je fis un clin d’œil à celui qui semblait être le chef. Provocatrice sans dépasser les limites. Le sang couvrait la chausser, je le suivis en passant une entrée sombre. Les soupirs de Gale résonnaient contre la cage d’escalier. Je m’avançais dans l’obscurité, guidais par mes sens en poussant une porte entrouverte. Sa silhouette se reflétait contre le mur. Je m’approchais en tirant sur le garrot.  Assis toi. Je vais m’en occuper. J’ai l’habitude  soufflais-je en jetant ma veste sur le canapé. Si je dois tuer Dragon Ball Z pour te garder en vie, je préfère que tu me le dise maintenant  dis-je en allant dans la cuisine pour attraper la bouteille d’alcool qui trainait sur le comptoir.  T’as une compresse ou quelque chose de stérile ?   demandais-je en détaillant la pièce du regard. Cet appartement était aussi vide que le mien. Aucune photo. Aucun signe de vie, mise à part des cadavres de bouteilles.

 
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mer 10 Mai 2017 - 11:43 par Invité

while hearts beat it's nothing like before. deaming is the home of the brave. future is the healing of pain. memory will change it into old things. doesn’t matter what's tripping you out, there's ways to go. MOSCOW - RUSSIA A ces violences contre mon père, il y avait d’autres violences. Une douleur lancinante qui bordait mes yeux. Je n’avais pas oublié. Ma mémoire revenait. Elle se fortifiait avec le temps. L’éclat vespéral de mes prunelles se muait dans la pénombre. Il prenait les teintes ocres du sang qui s’était versé sur la chaussée. Je me redressais, le souffle exhalé par une odeur ronce de pomme, de fruits qui fermentaient dans mes bronches. J’étais malade - il ne me restait plus que Babi. Je ne voulais pas survivre. Je ne voulais pas trouver l’absolution de l’autre côté de la lumière. Je voulais simplement dormir dans la sérénité. Fermer les yeux et y croire à nouveau. Je me faisais prendre dans des enchaînements. Des boucles d’images qui s’estompaient sur la vitre. Elle était belle - mais elle ne savait rien. Son Irlande était la damnation des enfants comme moi. Elle voulait me faire confiance parce que je détenais la vérité. Mais elle n’avait aucune idée. Costigan ne se rappelait pas de la tristesse. Elle était loyale aux Hommes de Belfast, aux rivages qui s’étendaient jusqu’au bout du monde. Et je n’étais qu’un informateur. Un orphelin qui avait perdu son père. Je l’avais pleuré sans pouvoir le sauver. Alors que j’avais ce talent. Je pouvais guérir les maux. Je pouvais étouffer les infections qui se déroulaient dans le corps. J’étais docteur pour l’amour du ciel ! Je pinçais les lèvres en la fixant dans le silence du comptoir. Le contact était là - la nostalgie de ses petites mains, de ses dés qu’elle avait lancé sur la table pour me faire sourire. J’avais mal au coeur. J’avais mal aux poumons. Je ne respirais plus. Rafael vivait en apnée dans ma mémoire. Il était devenu Gale. Mais je n’étais personne à cet instant. Je ne signifiais rien. Je ne l’entendais plus - le coup de feu avait retenti dans mon épaule. Il avait percé la barrière pour se loger dans mes muscles. Je vacillais dans la cage d’escaliers. Ma gorge était happée par la froideur du vent. L’instinct de survie s’étiolait avec l’espoir de son retour. Je me cramponnais à la rampe en fixant sa silhouette ondulante. Ses pas étaient une mélodie - une chanson qui berçait ma chute. Je n’étais pas un vrai soldat. Je n’étais qu’un imposteur. J’essayais de résister, de me lever sous sa prise mais les spasmes me tenaient en otage. Ils invoquaient sa puissance parce qu’elle était la plus forte de nous deux. « Assis toi. Je vais m’en occuper. J’ai l’habitude. Si je dois tuer Dragon Ball Z sur le dos pour te garder en vie, je préfère que tu me le dise maintenant. » L’appartement était vide. Aucun meuble. Seulement une couchette au sol. Une couverture miteuse et quelques ustensiles de cuisine. Je n’avais toujours pas d’identité. Pas de décorations et de signe d’appartenance. Elle retira mon garrot, laissant le sang se verser sur le parquet. Il était plus fluide que les autres, aussi léger qu’une vague qui dansait dans le ressac de Belfast. « T’as une compresse ou quelque chose de stérile ? » Ma voix s’envolait. Mon esprit se fanait - le diabète des jeunes adulte. Je venais de me piquer le doigt mais la dose n’était pas élaborée. Mon corps réagissait dans la faiblesse. Je n’avais pas besoin qu’elle me sauve de l’hémorragie. Je voulais un bout de sucre. Un regain d’énergie. Je suffoquais dans son parfum. Ma veste me collait à la peau. Je me tortillais afin de me libérer de ces chaînes. « Tu as grandi a stór. C’est moche d’être grand. » Je frissonnais en effleurant son poignet. Je ne parvenais pas à me redresser contre le muret. J’étais avachi, à moitié perdu dans l’apathie, à moitié suspendu dans son regard. Ma bouche s’étirait en désignant une petite boite de chocolat sur le comptoir. Pour me sauver, il fallait me stabiliser. Je grommelais en secouant la tête. « Il y a des compresses, un forceps et du fil de suture. Ce n’est pas une plaie profonde. J’ai déjà pris des antibiotiques pour prévenir une infection. » Je levais le bras afin de la retenir. Je plongeais mon regard dans le sien. Un éclair se colorait dans son expression. Elle était revenue. Et c’était le plus important. Je déglutis en l’attirant jusqu’à mes lèvres. Je ne pouvais pas hausser le ton. « Ne sois pas contrariée. J’ai besoin de te faire confiance aussi. La blessure était préméditée. Et la douleur est ma punition pour avoir douté de toi. Tu es une femme de la pègre. Je réalise que je n’ai aucune valeur lorsque j’aurais tout dis. » Je lâchais prise en plissant le front. Et je voulais ma valeur pour toujours. Je voulais rester malgré la confession. « J’ai besoin de sucre s’il te plait. »Il y avait assez d’éléments pour témoigner ma bonne foi. Mais il y avait aussi ma rage et la passion aux antipodes de nos destinées. On s’était croisés avant. Et maintenant, tout devenait noir.


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mer 10 Mai 2017 - 13:34 par Invité

while hearts beat it's nothing like before. deaming is the home of the brave. future is the healing of pain. memory will change it into old things. doesn’t matter what's tripping you out, there's ways to go. MOSCOW - RUSSIA Les saveurs salines de Belfast s’étiolaient dans les arômes glacés de Moscou. L’acidité de la pomme. La douceur de la clémentine fusionnait dans l’air. Le mélange était particulier lorsqu’il enlaçait les vapeurs piquantes du sang. La cage d’escalier était sombre et étroite. Mais je n’avais pas besoin de lumière lorsque mon odorat m’éclairait le chemin. L’appartement de Gale était un taudis. Les murs étaient défraichis. Il n’y avait aucune décoration qui rendrait la pièce chaleureuse. Un simple matelas jonchait le sol. Mais cet endroit était ma rédemption. Celle que je cherchais depuis mes 8 ans. il ne serait pas fait tuer. Il savait que je l’attendais La chevelure brune du jeune homme dansait dans la nuit. Il cachait les milles et un secret de la vie et pour cette raison, il avait déjà gagné ma confiance. Une lueur mélancolique emportait la noirceur de ses prunelles avec l’élégance du damné. La noirceur était bien plus belle. Le sang roulait sur le sol. Et mon trèfle se mit à brûler au contact du pourpre. Il s’illuminait en rencontrant son âme sœur. J’approchais de Gale en laissant tomber le bouchon au sol. « Tu as grandi a stór. C’est moche d’être grand. » ses mots suspendirent mes gestes. Mes pieds s’agglutinaient au sol sans pouvoir bouger. a Stór. Mon trésor L’amertume du passé emplissait ma bouche. Je tentais de ravaler les souvenirs en prenant une gorgée de liqueur. j’ai dis que je ne voulais plus ressentir. mais je n’y arrivais pas. Cette quête engendrait la douleur. et personne ne pouvait me sauver de celle-ci. Pas même Theodore Mon regard se redressait dans le sien, suppliant pour qu’il en dise plus. Je n’avais pas l’éternité devant moi. Et je n’étais pas prête à m’éteindre sans l’absolution.  Tu joues un jeu dangereux. Tu devrais faire attention aux mots que tu prononces sassanach  soufflais-je en m’agenouillant à ses côtés. Je lui retirais sa veste pour verser l’alcool sur sa plaie ouverte, sans me soucier de ses grimaces ou de la douleur.  Tu le connaissais alors. Il m’appelait comme ça… avant  je tournais le visage prétextant rechercher des compresses, mais je ne voulais pas lui révéler ma faiblesse. L’emprise douloureuse qu’il pouvait avoir sur mon cœur. « Il y a des compresses, un forceps et du fil de suture. Ce n’est pas une plaie profonde. J’ai déjà pris des antibiotiques pour prévenir une infection. » je hochais la tête en dépliant mes jambes pour me redresser. La terre semblait tourner à contre sens. Je n’étais peut-être pas prête à plonger dans le passé. Finalement, les mensonges étaient plus faciles à encaisser. Et je voulais me noyer dans l’océan dans l’espoir de le rejoindre. Ses doigts étaient glacés. Il encerclait mon poignet avec ses forces restantes. Ne sois pas contrariée. J’ai besoin de te faire confiance aussi. La blessure était préméditée. Et la douleur est ma punition pour avoir douté de toi. Tu es une femme de la pègre. Je réalise que je n’ai aucune valeur lorsque j’aurais tout dis. » je ne pouvais pas décrocher mon regard de ses lèvres qui s’entrouvraient. Son odeur était apaisante mais renfermer un secret. Je redressais mes cils pour encercler son regard. Tout ceci n’était qu’un jeu. Sa blessure n’était pas réelle. Mais je comprenais et il forçait mon respect. Tu en as conscience. Je ne fais pas de belles promesses. soufflais-je en me détachant de son emprise. Je prenais la boite à pharmacie sur la commode ainsi que la boite de chocolat pour m’asseoir à ses côtés et regarder sa blessure. J’épongeais le sang. La balle ne s’était pas logé dans son corps mais avait éraflé le muscle. Sa punition était bien réelle. Je l’avais ressentie tant de fois. « J’ai besoin de sucre s’il te plait. » j’esquissais un petit sourire en repoussant la boite Je sais. Je l’ai sentie. Tu sens la pomme et la clémentine. dis-je en coupant une bande. J’attrapais un chocolat pour le lui mettre entre les dents attends un peu avant de manger  je versais encore un peu d’alcool en écartant la peau abimée et désinfecter le moindre recoin Ce que t’as fait, c’était idiot. Mais ça a marché pour moi aussi.  je coupais un bout de sparadrap avec mes dents pour imprimer la compresse contre sa peau. Mes doigts se posaient sur sa peau. Elle était si douce et si froide. Je remarquais l’encre sur sa peau. Surement avait-il conté son histoire et mon obsession se portait dessus pour ce soir. Une fois terminé, je laissais mon dos glisser contre ce mur ou il était appuyé, à ses côtés. La froideur du décor contrastait avec la chaleur de l’appartement. Je retirais mon pull afin de jouer avec les manches machinalement.  Ta piaule ne ressemble vraiment à rien. Je suis censée dormir où ? Je voudrais pas que tu te blesses encore une fois sous ma protection Sassanach souriais-je en lui tendant la boite de chocolat. Sa compagnie ne m’était pas désagréable. Pas du tout. Même si nos échanges avaient été restreint. Quelque chose en lui faisait que je me sentais bien.
 
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mer 10 Mai 2017 - 20:46 par Invité

while hearts beat it's nothing like before. deaming is the home of the brave. future is the healing of pain. memory will change it into old things. doesn’t matter what's tripping you out, there's ways to go. MOSCOW - RUSSIA L’illusion se dissipait dans mes yeux. On s’observait mutuellement, crachant l’un face à l’autre, le symbole de notre dédain réciproque. Mais lorsqu’elle disparaissait. Je perdais mon rythme. Je perdais ma musique. En tant que corps, je ressentais la douleur. Mais en tant qu’âme, j’existais enfin. Mon souffle s’accordait aux fluctuations de sa chevelure ébène. Babi était belle - lumineuse dans l’étroitesse de la pièce, un ange de la mort qui se penchait sur mon visage. La maladie n’épargnait pas les enfants. Et je n’avais que huit ans. Je n’avais jamais connu l’innocence juvénile. Je lui adressais un sourire las. Mes joues s’étiraient, dévoilant un filet de sang au coin de mes lèvres. La vérité était notre force d'attraction et le respect que l’on s’offrait malgré la répulsion et la distance. Je me crispais sous ses doigts, de telle sorte que le chagrin s’éveille. Le premier sentiment enlaçait ma poitrine qui se rapprochait alors que ses yeux exigeaient une confession pour maintenir l’équilibre entre la valeur de mes secrets et l’élégance de sa bouche. L’égoïsme sentimental nous avait réuni à nouveau. Des années après la défaite et l’échec. Je me cramponnais maladroitement à sa main. Je rejetais ces émotions impures et contradictoires qui se constituaient de faiblesse. Ma voix s’élevait afin de briser le silence. Un soupir rauque, étrangement plaintif. « Tu joues un jeu dangereux. Tu devrais faire attention aux mots que tu prononces sassanach. » J’esquissais un mouvement de recul. Les mots que je prononçais étaient les mots qu’elle se désirait le plus au monde. J’étais l’incarnation d’un ancien fantasme. L’image corrompue d’un père disparu en mer. Je l’avais connu et je l’avais vu presser la détente. Le monstre. Le héros. Je soupirais au contact de ses genoux. Ils se repliaient contre mon profil, faisant glisser la veste pour découvrir l’éraflure du feu. Je n’avais pas l’habitude. Je ne savais pas résister. Je me relevais en tremblant, posant une main rugueuse sur les bords empourprés de mon épaule. L’alcool brûlait mon coeur. L’alcool s’épandait sur ma poitrine. Je respirais ses vapeurs et l’haleine fétide qui embaumait ma gorge. Le deuil poussait aux extrêmes - vers les extrêmes. Je n’arrivais pas m’arrêter. Sa présence était exaltante. Elle me retenait dans une transe agréable, passionnée, bizarre. «Tu en as conscience. Je ne fais pas de belles promesses. » Je hochais frénétiquement la tête. Je n’étais pas le dominant - mais je ne ployais pas face à sa magnificence. Son timbre chaud et ses sourires voilés n’étaient qu’une façade. Je n’avais pas peur de la chute. Je l’entrainais chaque jour.  Je me plaisais dans ses profondeurs obscures. «Je suis conscient de beaucoup de choses. »Elle me taquinait, avec ses gestes lents et modérés, sa façon d’éloigner la boîte de chocolat, simplement pour détenir le pouvoir sur mon hypoglycémie. Mais elle ne pouvait pas contrôler ma crise. Elle ne pouvait pas oblitérer la faiblesse, en posant simplement un bout entre mes dents. « Je sais. Je l’ai sentie. Tu sens la pomme et la clémentine. Attends un peu avant de manger. » Je claquais ma langue entre mon palais en avalant - un signe de rébellion. Je détestais cette condition. Je détestais ses doigts glacés, encerclant la bande qui se fermait sur ma chair. Babi Costigan, Trésor, on ne soigne pas. On blesse.  Je soupirais alors que ses bras tombaient le long de mon torse. « T’es quoi ? Un chien de police? Le flair extraordinaire. Ce n’est pas une rumeur. » Je m’étais brossé le dents. Mon haleine n’était pas symptôme, il s’agissait d’une particularité. Une différence entre mon corps et la sainteté des autres. « Ce que t’as fait, c’était idiot. Mais ça a marché pour moi aussi. » Je crispais la mâchoire alors qu’elle collait le sparadrap sur la plaie. Sa peau était douce, maléfique. Elle me caressait sans le savoir. Elle pénétrait mes souvenirs afin de claquer les dés dans la salle d’attente du commissariat. Elle m’avait oublié mais je la gardais dans ma mémoire. Je  la gardais comme un vestige de mon enfance. Le plus précieux. Le plus beau. « Ta piaule ne ressemble vraiment à rien. Je suis censée dormir où ? Je voudrais pas que tu te blesses encore une fois sous ma protection Sassanach. » Je soupirais en me tournant vers la chambre. Poussiéreuse. Vide. Indigne. Je ne pensais pas qu’elle restait. Je m’étais empêché de l’imaginer. Je me levais en appuyant la main sur ma blessure. Ma silhouette vacillait. Le vertige accompagnait ma démarche incertaine entre les murs. « Tu peux dormir sur la couchette. Elle est propre. » Je désignais le coin opposé, un bout de carton et mon sac à dos. « Je dormirais sur le sol. No worries, l’anglais sait la garder dans le pantalon contrairement aux sauvages de Belfast. Et tu n’es pas aussi irrésistible qu’ils le disent. » Je roulais des yeux en sortant mon paquet de cigarettes. Je lui tendis une - par courtoisie. La fumée encerclait mon regard. Elle perdait mes iris dans la brume car je ne voulais pas qu’elle retrouve les détails du petit garçon - celui qui était aussi malheureux que les pierres. « Tu ne me demandes pas. Juste pour faire semblant de créer un lien. Pour m’amadouer. » Raillai-je en sortant mon kit de mesure de glycémie. « Une connerie d’après guerre. Mon pancréas m’a lâché. C’est con, moi qui j’adore mettre de la crème fouettée sur une femme. » Je me penchais avec défaitisme. Le sarcasme suintait à travers mes expressions. Et je ne disais rien. Je n’évoquais toujours pas skull.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mer 10 Mai 2017 - 21:32 par Invité

while hearts beat it's nothing like before. deaming is the home of the brave. future is the healing of pain. memory will change it into old things. doesn’t matter what's tripping you out, there's ways to go. MOSCOW - RUSSIA J’observais les jeux de lumières sur les murs. L’obscurité gagnait le pas sous la force du vent. La décoration était absente et pourtant, il avait pris la peine de mettre des voilages aux fenêtres. Le tissu dansait sous la brise. J’aurais pu observer le spectacle durant des heures sans même y penser, mais son regard trahissait quelque chose de plus sombre. Gale m’intriguait. La noirceur de ses cheveux se calquaient sur ses traits. Il ne respirait pas la vitalité. Son aura était aussi ténébreuse que celle des mafieux irlandais. Je détaillais son visage. Les angles de sa mâchoire, la fossette au creux de son menton et les ridules au coin de ses yeux. Il était tristement beau. La vodka glissait dans mon gosier avant de se répandre sur sa peau blanchâtre. Le sang se distillait dans l’ivresse de l’alcool. Les vapeurs toxiques étaient puissantes, mais elle ne couvrait pas son arôme fruité. C’était la première fois que mon nez découvrait ces saveurs humaines. Alors je m’en gorgeais jusqu’à les enregistrer. Mon cerveau était devenu un compartiment, emprisonnant la moindre saveur olfactive. Et je pouvais voyager en un battement de cil, revivre mes souvenirs avec la puissance du présent. Encore une fois. Eternellement. Ses soupirs bestiales remplissait la pièce, exultant la douleur de la balle. «Je suis conscient de beaucoup de choses. » Chacune de ses phrases étaient une nouvelle énigme. Il se contenter de délivrer l’information goutte à goutte, maniant les mots avec parcimonie. Il donnait sans donner. User de ma faiblesse pour me satisfaire une soirée. Pour prolonger ses jours encore incertains. Derrière la fragilité qu’il affichait se cacher une force amère. Chacun de ses gestes étaient rustiques. Le chocolat entre ses dents, je lui avais conseillé de ne pas l’avaler tout de suite. De ne pas s’enivrer de la dose, mais il fit le contraire et je ne pu m’empêcher de rire en le voyant le recracher lorsque j’écartais sa peau pour y glisser l’alcool. La brûlure était si vive que sa gorge s’était rétractait. «  Je t’avais dit d’attendre  » soufflais-je en haussant une épaule. Mes doigts refermaient le bandage autour de son muscle. Mes ongles glissaient sur la surface avec légèreté parce que je ne voulais pas lui faire mal, pas quand ce n’était pas nécessaire « T’es quoi ? Un chien de police? Le flair extraordinaire. Ce n’est pas une rumeur. » Un sourire se dessina sur mes lèvres. Personne ne pouvait comprendre l’étendu de la faculté. Mais les inconvénients pouvaient vite prendre le pas sur les avantages. Les odeurs pouvaient être singulières et si puissante que mes nerfs se contractaient instantanément. «  Et en plus je mords  mon regard se posait dans le sien tandis que je lui montrais l’alignement de mes dents. Si je trouve ce que tu as mangé hier soir, je veux que tu me dises comment tu l’as connu  je n’aimais pas sa façon d’agir. Comme si nous nous connaissions . J’attrapais sa veste en cuir puis je la portais à mon nez. Chacun de ses déplacements étaient emprisonnés dans les fibres. Je fermais les yeux, je me concentrais sur les notes. Mais son parfum vint m’envahir aussitôt. Réconfortante mais dangereuse à la fois. Pendant quelques instants, je ne pensais pas à l’énigme. Je m’enveloppais de cet arôme pour le stocker. Inconsciemment. Vodka. Transpiration. Beaucoup trop d’eau de Cologne. Cigarette. Menthe. Cumin. Tabasco, tomate, haricot rouge. Oignon. je me concentrais sur les odeurs les plus vives jusqu’à faire tomber la veste. T’as mangé mexicain. Une connerie de tacos industrielle parce que tu ne sais certainement pas cuisiner  j’étais sûre de moi. Mon flair ne m’avait jamais dupé. Mais j’avais surtout besoin d’en savoir plus. Je ne pouvais pas me contenter de simple miette après un long voyage. Sa silhouette se redressait en prenant appuie contre les murs. Ses empreintes pourpre s’y dessiner et tout à coup, son deux pièces prenait des airs de scène de crime. « Tu peux dormir sur la couchette. Elle est propre. » je regardais l’endroit puis le carton qui jonchais le sol. « Je dormirais sur le sol. No worries, l’anglais sait la garder dans le pantalon contrairement aux sauvages de Belfast. Et tu n’es pas aussi irrésistible qu’ils le disent. » j’enlaçais mes genoux de mes bras en secouant la tête. Sa blessure, bien que superficielle n’était pas belle à voir et la douleur se lisait sur son visage et il sacrifiait le peu de confort pour me l’offrir. «  c’est pour ça que l’anglais parle le dialecte des sauvages. Je préférerais tout de même que tes mains soient visibles. Même si je ne suis pas aussi irrésistible que ça  je lui offris un sourire avant de me redresser à mon tour. Quelque chose ne tournait pas rond. Il était si loin de Belfast mais semblait connaître chacun de ses habitants. Nos habitudes ne semblaient pas lui être étrangère. Il connaissait les rumeurs et les pensées des hommes.  Je vais dormir là  je laissais tomber mon sac à dos sur le carton. Je ne voulais pas de sa couchette, parce qu’il en avait bien plus besoin que moi. je ne venais pas de me prendre une balle « Tu ne me demandes pas. Juste pour faire semblant de créer un lien. Pour m’amadouer. Une connerie d’après guerre. Mon pancréas m’a lâché. C’est con, moi qui j’adore mettre de la crème fouettée sur une femme. » je regardais l’emplacement de son organe, comme s’il était possible de voir à travers sa chair et ses os.  Tu te trompes. Je t’ai pas demandé, parce que je m’en fou  reniflais-je en me laissant glisser sur l’humidité du carton. Mon visage se posait sur mon sac à dos mais mes yeux ne le quittaient pas. Je me fichais de savoir ses faiblesses, parce qu’elles ne faisaient pas l’homme. Le corps nous lâche sans raison. Il se fait de la crème allégée maintenant. Tu devrais y penser  je riais en songeant à Huntington. Nous vivions tous avec nos démons. Peu à peu mes nerfs s’atrophiés, en manque du remède. L’essai clinique avait eu des effets bénéfiques. De légères améliorations s’étaient observées sur les machines. Mais aujourd’hui, je n’avais plus de raison de me droguer de pilule. De passer mes après-midis dans la froideur d’une chambre d’hôpital et de ressentir la fatigue solitaire. T’as fait l’armée pour satisfaire le désir héroïque ou par devoir ?  demandais-je en essayant de trouver une position agréable sur le parquet. Finalement, nous n’étions pas différents, mais notre conception de l’héroïsme était différente. Devoir ou Volonté je passais mes doigts contre mon trèfle abimée par sa colère et je savais. Je savais que la mafia était un choix. Une envie. Un moyen de le retrouver. Pourquoi tu m’as faite venir en Russie. Tu ne me feras pas croire que ton accent aussi plaisant qu’agaçant n’est pas anglais. Je navigue entre Londres et Belfast, ça aurait été plus simple …  

 
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mer 10 Mai 2017 - 23:36 par Invité

while hearts beat it's nothing like before. deaming is the home of the brave. future is the healing of pain. memory will change it into old things. doesn’t matter what's tripping you out, there's ways to go. MOSCOW - RUSSIA Elle était la parole silencieuse. Le vide astral dans toute la beauté de ses formes et de ses étoiles. Je l’observais avec douceur, les paupières marquées par le contour de ses lèvres gercées. Elle crachait les mots. Elle respirait la véhémence. Mais nous étions las de combattre. Nous étions fatigués de la guerre. Je soupirais en me cramponnant à sa main. Babi Costigan qui es-tu réellement? L’amour et la haine n’avaient pas d’issue. Et la notre se trouvait là, de l’autre côté du globe, enfouie dans les rafales glacées de Moscow. L’amertume du chocolat se répandait dans ma bouche, picotant mon palais et le fond de ma gorge. Je l’avais laissé gagner. Elle avait anticipé ma douleur parce qu’elle l’en était l’origine. L’alcool roulait sur ma peau, s’infiltrant dans mes muscles lacérés par le plomb. Mais je n’abandonnais pas. Je ne regrettais pas cette chute qui nous rapprochait de l’absolution. La fille du tueur était elle une abomination ? Je la fixais. Et je voyais la petite robe bleue et les genoux souillés par la boue. J’entendais les mélodies de sa voix nasillarde et son accent irlandais. Un sourire se déchirait sur ma bouche. La nostalgie. La mélancolie. Il n’y avait pas de différence dans les sentiments. Depuis la mort de papa, je n’étais qu’une esquisse. Une oeuvre inachevée qui ployait sous les doigts du destin. J’ai promis de te trouver. Je détenais les secrets mais elle possédait le pouvoir absolu. Elle pouvait me sauver du deuil. Mon coeur refusait de la suivre. Parce que la volonté changeait. Les images du meurtre entravaient ma mémoire. Je me crispais en entier, le corps parcouru de spasmes douloureux. La fièvre enlaçait mon âme. Le coup de chaud. Le coup de feu. C’était pareil. « Je t’avais dit d’attendre. » Son rire résonnait dans mon crâne. J’étais muet - mais l’expression de mon visage se détendait afin de la rejoindre dans une seconde de complicité. Elle était encore plus belle lorsqu’elle souriait. Elle l’avait toujours été. Depuis vingt ans. « Et en plus je mords. » Je fixais ses dents. L’émail claire exhalait son dépit pour les Hommes coupables. Elle était féministe, vaillante et irascible. Tout feu, tout flamme. Toute beauté et danger. J’avais appris mes leçons. Je m’étais préparé toute une vie à cet échange. J’avais calculé la blessure. Mais mon cerveau rejetait l’idée de lui faire du mal. Mon cerveau pleurait dans le silence. Je voyais les séquences défiler sur la vitre. Ma tête se penchait vers les rideaux. Ils étaient là pour me protéger de l’extérieur. Je ne voulais plus être témoin du monde. Je ne voulais plus voir les morts. « Si je trouve ce que tu as mangé hier soir, je veux que tu me dises comment tu l’as connu. » J’esquissais sans conviction. Il ne fallait pas contrarier une femme aux canines aussi aiguisées. Dieu seul savait à quand remontait sa dernière visite dentaire. Je me calais contre le mur, la main posée sur le bandage étoffé. L’inflammation ne s’arrêtait pas. Elle continuait son ascension dans mon esprit. Elle troublait ma vision et le pouvoir de ma conscience. « Vodka. Transpiration. Beaucoup trop d’eau de Cologne. Cigarette. Menthe. Cumin. Tabasco, tomate, haricot rouge. Oignon. » Elle reniflait les plis de ma veste, et je la regardais émerveillé par l’élégance de ses particularités. La passion s’écroulait dans ses narines afin de rejoindre le bulbe olfactif. C’était scientifique. Les parfums étaient des substances chimiques volatiles qui s’accrochaient aux mailles des vêtements. Tout comme, les souvenirs étaient des décharges électriques qui s’imprimaient sur les rétines de celui qui avait trop vu. « T’as mangé mexicain. Une connerie de tacos industrielle parce que tu ne sais certainement pas cuisiner. » Je la toisais avec dédain, haussant l’épaule dans un mouvement insouciant. Elle se trompait. Bien sûr qu’elle se trompait. Son erreur, c’était les acquis. Je tendis les jambes sur le sol en croisant son expression. « Un idiot a renversé son tacos sur moi. Il y a encore des traces de sauce sur la manche. Aussi, manger mexicain ne fait pas de moi un mauvais cuisiner. Je n’habite réellement pas ici. Alors oui. Tu as un bon flair. Mais ton analyse est trop rapide. » Ma silhouette vacillait entre les bords. Son coin. Le mien. Elle rejetait ma couchette pour se donner le meilleur rôle. Mais j’étais têtu, le confort que je lui offrais n’était que chimère. Elle devait le saisir tant que je l’accordais. « C’est pour ça que l’anglais parle le dialecte des sauvages. Je préférerais tout de même que tes mains soient visibles. Même si je ne suis pas aussi irrésistible que ça. » Elle s’installait sur le carton. Je ne répondis pas, préférant tendre mon drap sur le sol à mon tour. Tant pis. Ce sera le sol pour deux. Je veillais à soulager la pression autour de mon épaule. Le lune éclairait le vestibule. Elle volait en éclats autour du plafond. Je voyais nos ombres se rejoindre, s’agrandir puis tomber l’une sur l’autre. « Tu te trompes. Je t’ai pas demandé, parce que je m’en fou. Il se fait de la crème allégée maintenant. Tu devrais y penser. » J’esquissais une moue offensée, surplombée par un sourire espiègle et moqueur. Elle n'avait pas le regard de la compassion. La vision de la pitié qui attisait la colère. « C’est une proposition? J’accepte de laisser mes mains visibles. Il n’a jamais été question de ma bouche. » Je la toisais avec amusement avant de fermer les yeux, le profil allongé sous les néons de la lampe qui vacillait au gré du vent. Il faisait sombre dans l’appartement. La poussière se déposait sur mes paupières. Elle laissait ses marques entre mes cils. Comme pour me rappeler cette nuit. Me propulser dans la dimension interdite. « T’as fait l’armée pour satisfaire le désir héroïque ou par devoir ? » La voilà. La tentative d’amadouer l’informateur. Je ricanais sans me tourner dans sa direction. Je voulais respirer sa voix. La laisser onduler dans la pénombre qui s’imposait tout à coup. « L’envie de partir loin de tout. D’oublier les choses horribles. Les plus grands héros sont des lâches. » J’étais sincère - pour une fois je ne jouais pas. Je soupirais les vapeurs de ma cigarette. L’odeur âpre du tabac étouffait ses instincts, elle brouillait les pistes qu’elle essayait de flairer aux travers de mes gestes. Babi me juchait. Elle essayait de lever le voile sur le mystère. « Pourquoi tu m’as faite venir en Russie. Tu ne me feras pas croire que ton accent aussi plaisant qu’agaçant n’est pas anglais. Je navigue entre Londres et Belfast, ça aurait été plus simple … » Je laissais mes bras tomber sur ma poitrine. Je ne l’avais pas entraîné. La piste commençait ici. Lorsque la tête de son père était tombée dans les ruelles dépravées du territoire rouge. « Je pensais que tu voulais trouver Skull. Il est là. » Déclarai-je d’une voix ensommeillée. Je m’endormais dans les arabesques de la fumée. Je le feignais - je tirais sur la corde sensible jusqu’à m’en casser les ongles. Dis moi que tu ressens la même chose.


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Jeu 11 Mai 2017 - 8:58 par Invité

while hearts beat it's nothing like before. deaming is the home of the brave. future is the healing of pain. memory will change it into old things. doesn’t matter what's tripping you out, there's ways to go. MOSCOW - RUSSIA J’aspirais l’air pour me gorger de ses confessions. Son aura état incertain et je n’arrivais pas à percer la fumée opaque qui enveloppait ses traits. Les ténèbres semblaient s’être penché au-dessus de son berceau. La noirceur s’était imprimée sur ses joues creusés. Je soupirais en songeant à ses mèches ébènes. Ses pupilles dilatées et ses lèvres gercées par le froid. Pourtant, elles semblaient douces et accueillantes. Gale son prénom résonnait entre les parois montagneuses de l’Irlande. Mais l’échos s’écrasait toujours contre la roche et ne devenait plus qu’un murmure qu’on oubli. Du coin de l’œil, j’observais le sang s’épandre sur la blancheur du bandage. Le pourpre gagne toujours. Sa blessure était vive et la souffrance perlait le coin de ses yeux. Nous souffrions tous d’un mal. La vie n’était qu’une succession de chemin sinueux, les rayons de soleil se couchaient seulement sur les êtres lumineux, mais ils étaient rares de nos jours. Et je savais, au fond de moi, que cet homme n’était pas la promesse de l’absolution. Pourtant je voulais croire. Croire qu’il était la clé de la boite de pandore. Sa création n’était que le fruit des vices humains. Pandore fut créé par Zeus pour se venger de Prométhée. Il lui confia une boite nébuleuse. Mais elle commit le terrible pêché de l’ouvrir malgré l’interdiction. Trop curieuse. Trop cupide . La tentation était bien plus forte. Alors, elle libéra tous les maux terrestres avant de refermer la boîte, emprisonnant l’espérance qui n’a pas eu le temps d’en sortir. Et si Gale était ma boite de Pandore ? Si la vérité était bien plus obscure que la réalité. L’espérance d’une vie adoucie par les évangiles, serait anéanti par ma cupidité. J’imprimais son odeur en humant ses habitudes. Ce n’était qu’un jeu en apparence, pourtant, j’essayais inconsciemment d’en connaître davantage pour lever le vol mystérieux. Les paupières closes, j’imaginais sa démarche débonnaire s’évanouir à l’intersection d’une ruelle. Le reflet des néons se refléter sur l’albâtre de sa peau. La mélodie secouer ses hanches et ses lèvres mordre dans un taco mexicain. J’aspirais seulement les odeurs nouvelles, celles dont l’essence étaient les plus fort. Un idiot a renversé son tacot sur moi. Il y a encore des traces de sauce sur la manche. Aussi, manger mexicain ne fait pas de moi un mauvais cuisiner. Je n’habite réellement pas ici. Alors oui. Tu as un bon flair. Mais ton analyse est trop rapide. » je plissais le nez en posant la veste sur ses genoux. Je n’avais pas l’habitude de me tromper. Mon nez était infaillible, capable de compter les histoires des insoumis. De retracer les émotions profondes et cachées. L’être humain n’avait pas de secret pour moi, à croire qu’il était une créature fantastique. «  ou peut-être que tu ne sais pas manger et que tu rejettes la faute sur un idiot. Je n’ai aucune raison de te croire quand tu joues avec moi depuis le début. Tu penses que je n’ai pas saisie ? Tu vas me faire attendre jusqu’à ce que je décide que peut-être tu as de la valeur. Si tu commençais par me montrer que tu n’es pas un mauvais cuisiner. Il serait judicieux que toutes mes analyses ne soient pas trop rapides. Je ne suis pas du genre patiente » je haussais une épaule en repliant mes jambes contre ma poitrine. Je n’aimais pas perdre, alors je préférais attaquer. Je sortais de ma poche une paire de dés pour les faire rouler au creux de ma paume. Un jeu idiot que je trainais depuis l’enfance, me permettant de contrecarrer l’ennuie. Je rejetais la couchette pour m’installer sur le carton. Je fis rouler les dés dessus en repliant ma veste sur mon corps pour empêcher le froid d’envahir mes os. Parfois, mon regard se posait sur la sienne. Il s’allongeait, lui aussi sur le sol. Je levais les yeux au ciel devant tant de fierté et de machisme. Sassanach n’était pas si différent que les sauvages irlandais. L’homme était idiot. « C’est une proposition? J’accepte de laisser mes mains visibles. Il n’a jamais été question de ma bouche. » Mes dents se déployer dans un sourire et je tentais de camoufler mon amusement en fixant le plafond tâché par l’humidité. «  Tu n’es qu’un anglais. Je doute que seules tes lèvres puissent me satisfaire  soufflais-je en m’enfonçant dans le sol et il n’a jamais été question de proposition. déconcertant était le mot. Notre complicité semblait naturelle malgré les secrets oppressants. Je roulais mon foulard en boule pour lui lancer dessus en guise de protestation pour briser l’alchimie naissante. Cependant, mes agissements étaient contraires. Je cherchais à le connaître. A tisser un lien inexistant. peut-être parce que je ne voulais pas qu’il deviennent inutile – peut-être parce que je ne voulais pas l’oublier ensuite Nous avions échangé avant que je ne vienne ici. Il m’avait conté les histoires obscures de la mafia et avait attisé mon appétence pour la vérité. Et je ne m’étais pas attendu à un tel personnage. A un homme qui réveillait en moi des désirs endormie par l’ombre de Theodore. Mes songes ne l’avaient même pas effleuré depuis que j’avais poussé la porte du bar et encore moins depuis que j’avais immergé son monde. L’envie de partir loin de tout. D’oublier les choses horribles. Les plus grands héros sont des lâches. » ses mots résonnaient dans mon esprit. Partir loin, oublier les choses horribles. Gagner sa liberté. Je m’y étais risqué moi aussi, reprendre le contrôle sur ma vie. Mais le bourreau nous retient toujours sous son joug. «  Tu es l’un de ces héros ? est-ce que tu es un lâche ? je ne comprenais pas sa conception. Il voulait fuir les choses horribles en se confrontant à pire. La guerre avait son lot de malheur. Bien souvent, les civils payaient le prix du capitalisme et de la quête du pouvoir. La mafia fonctionnait avec similitude, mais à une échelle différente. la vie n’épargne personne, pas même les innocents Je fermais les yeux en calquant le rythme de mon cœur aux battements de l’aiguille qui courait autour de l’horloge. Certains détestaient ce bruit redondant, mais j’aimais le mécanisme qu’il y avait derrière. La répétition singulière et réconfortante. « Je pensais que tu voulais trouver Skull. Il est là. » mais le mécanisme venait de se briser. Je n’entendais plus l’aiguille. J’ouvris les yeux brusquement. Mais je ne voyais rien. Je n’entendais plus rien prise d’une surdité soudaine. Mon cœur était en train de se noyer sous les larmes. Ma poitrine se soulevait frénétiquement. Je cherchais mon air. Mais je ne le trouvais pas. Il s’endormait en se libérant de la confession, mais il m’emprisonnait avec le spectre de mon passé. Il était en Russie alors mon père était vivant ? Les contes sur sa disparition, sa mort n’étaient que des affabulations pour vivre en se libérant des contraintes irlandaises ? Alors il avait choisi de m’abandonner. J’avais grandi en idolâtrant les cendres d’un fantôme encore vivant. Je pris enfin une respiration bruyante, sans m’apercevoir que j’avais retenu ma respiration volontairement pour empêcher le flux sanguin de m’anéantir. Les poings crispaient, je restais inerte sur le sol. parce que la mort venait de me frôler et j’avais choisis de respirer Les cornemuses irlandaises m’emportaient dans un sommeil turbulent. finalement, la boite de pandore venait de s’ouvrir en laissant cette fois-ci, échapper l’espoir d’une vengeance sanguilonnante. Les détracteurs n’étaient plus les meurtriers, mais mon héros Mes terreurs nocturnes se réveillaient. Le visage du beau-père s’imprimait sous mes paupières. Les souvenirs devenaient si réelle que la douleur me pénétrait à nouveau. Je criais. J’implorais. Je pleurais jusqu’à ce que je comprenne qu’il n’arrêterait pas. Encore Je me réveillais en sursaut, en sueur. Le soleil s’était levé et le ciel avait pris la couleur du pourpre matinale. D’un geste frénétique, je passais mes mains sur mon visage, mon regard se porta sur la silhouette de Gale qui semblait encore endormi. Le cœur battant, je me levais pour aller dans la salle de bain et passer un peu d’eau sur mon visage avant de me glisser sous les jets d’eau froide. Pour me laver de la sueur et la saleté de mon passé et malgré la douche, je me sentais sale. A nouveau .



 
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
() message posté par Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
London Calling. :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
» Some things never change at all. {Circé
» Give me the serenity to accept the things I cannot change - Tristan
» (jina) down on memory lane
» You won't change my mind, I'll change yours ~ Gabriel
» (cece + walt) sometimes things have to fall apart to make way for better things.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-