"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici  memory will change it into old things + babi  - Page 3 2979874845  memory will change it into old things + babi  - Page 3 1973890357
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 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
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() message posté Dim 21 Mai 2017 - 16:14 par Invité

while hearts beat it's nothing like before. deaming is the home of the brave. future is the healing of pain. memory will change it into old things. doesn’t matter what's tripping you out, there's ways to go. MOSCOW - RUSSIA Je ne montrais aucune surprise face à sa vigueur. Pourtant, mes yeux pétillaient de malice. Ma bouche se courbait, comme une épine de rose tâche par l’amertume du vent. Je m’approchais, les doigts brûlants, le coeur hanté par son visage cristallin. Babi était un mirage. Je souris en m’accoudant au comptoir. Nous étions confiné entre les murs délabrés de l’établissement. Mais l’Irlande suintait à travers ses expressions taquines. Elle était si froide, traçant une distance entre le coeur et la faiblesse, comme s’il était possible de dissocier les deux. C’était étrange, pour une aventurière, elle semblait arrêtée dans sa pensée. Annuler la faiblesse ne rendait pas plus fort. Oser la gâchette n’était pas une démonstration de pouvoir, mais de lâcheté. Je haussais les épaules en effleurant sa silhouette. Il était trop tôt pour succomber aux charmes d’une meurtrière. A cet instant, elle n’en valait pas encore la peine. Elle ne faisait que transfigurer l’espace sous mes pieds. Elle sublimait les couleurs grises de Moscow. Et je treillissais au contact du siège. Sa voix enlaçait mon esprit engourdi par la maladie. Je ne perdais pas mes inhibitions, je les aspirais au travers de l’aiguille. Elle voulait m’intimer la prudence, mais j’avais une envie furieuse de rire. De devenir fou. De partir ailleurs. Après la guerre et la mort, c’était le seul moyen de continuer. Je n’avais plus de rythme - plus d’âme. Je me fichais de ses conventions familiales et des arabesques du trèfle qui se dessinait sur son épaule. Je n’étais pas la mafia. Mon obsession était différente, même si elle en avait le symbole. Le bouton de manchette était un bijou, une perle qui brillait dans l’obscurité durant les longues veillées nocturnes dans les déserts afghans. « Je suis une femme que tu peux aimer. Soit prudent. » Elle bredouillait cette phrase avec une telle conviction. Et j’y croyais. J’absorbais les vestiges de sa voix. Il était tout à fait envisageable pour moi, de sombrer dans l’irone extrême. Celle d’aimer la fille de Skull. Après tout, j’avais grandi dans son ombre. J’avais retenu son visage entre mes paupières durant des années. J’étais le garçon fugueur, celui rêvait de s’envoler vers le ciel de Belfast. Je humais les vapeurs grises de ma cigarette. Ma gorge tremblait au contact de la chaleur. La fumée oblitérait les sons de la rue. Je me tournais vers Babi avec un sourire imperturbable. « Si je tombe amoureux. Achève-moi. » La vérité était une émancipation qui repoussait toutes les limites. Je me penchais en écrasant ma paume contre la sienne. Elle se moquait de ma prise légère, mais je n’étais pas l’homme de ses landes. Je possédais les réflexions consolatrices et la philosophie sentimentale. Nous étions mutuellement contraint au silence. Les mains enlacées l’une sur l’autre, plus proches et plus douloureuses. Son âme était vendue dans mon pays, là où les lueurs du Hyde Park apparaissaient au sommet du palais royal. Je sentais son souffle contre ma joue. Il résonnait dans un chant rapide et brutal sur mon visage. « T’as les mains moites. » J’acquiesçais avec un sourire moqueur en inclinant la bouche vers son oreille. J’effleurais son cou avec amusement. « L’effet que tu as sur moi.» Je m’éloignais, en serrant les poings contre le rebord. La musique était entrainante. Je joignais les genoux alors que Fred brisait la quiétude de nos échanges. Il voulait son argent. Je me laissais faire, le corps malmené par la violence de ses poings. Je me redressais. Je ne pouvais pas imaginer la force d’une collision. Je m’élançais vers la porte afin de prendre la fuite, embarquant Babi dans mon sillage. Nos poignets s’enlaçaient au gré du vent. Je la regardais avec tendresse, les cheveux dressés contre le vent. « Tes principes vont finir par te tuer.  » Je me tournais vers elle en sautillant. Mon rire explosant sur l’horizon glacé. L’air s’engouffrait dans mes poumons, chargé d’étoiles et de frénésie. Comment pouvait-elle renoncer à tout ça ? Au bonheur des idiots. La jeunesse évoquait des conceptions sentimentales. Elle insufflait le pouvoir absolu - sur le monde, sur le corps. Je me sentais porté par l’impulsion et non la volonté de vengeance contre l’ennemi héréditaire. Mes principes m’empêchaient de la tuer. De la tromper ou de lui tourner les dos. Mes principes étaient la raison de notre rencontre et de la fuite vers la falaise. Je tendis le bras afin d’agripper son épaule. «  Qu’est-ce qu’il te veut ?  » Ce n’était pas important. Je me détournais pour observait les arcs du ciel. Je me sentais fatigué après la course.  Je haletais alors que le sol s’extirpait de ma prise. Les graviers cheminaient autour de ma tête. Et j’étais là, immobile et rejeté par les grandes danses de l’univers. «  Gale… Gale, t’as pas l’air bien.  » Ses mains tombaient sur mes joues. Je souris, les yeux fermés contre ses paumes. Je ne voulais pas qu’elle me sauve. Ce n’était pas équilibré. «  On y est déjà. Notre première fois. Je vais essayer d’être délicate.  » Je ne comprenais pas. Elle avait enfoncé un Donut dans ma bouche, suivi d’une injection. Mon corps oscillait entre l’hypoglycémie et l’implosion. Je grognais en me tordant de douleur. Elle allait me faire vriller. Je tentais d’avaler le sucre afin de lutter contre le vertige. Parce que je savais que l’insuline pompait toute mon énergie. Et qu’il était trop tard pour arrêter le flux sanguin. Je ne lui disais rien, je ne voulais pas l’inquiéter. «Je vais devoir t’apprendre.» Sifflai-je en rampant vers la boite de beignets. Je léchais les glaçages sans avaler la pâte. Je me sentais déjà mieux, la saveur sucrée s’épandait sur ma bouche. «Je me fais piquer deux fois par jour pour faire baisser la glycémie. Si je cours, je consomme mes réserves d’énergie. Il me faut un sucre rapide. Pas une injection. Ne me tue pas, bambi. » Je lui adressais un clin d’oeil en m’allongeant sur le sol, les jambes arquées vers son profil. «C’était fun.» Raillai-je en claquant les dents. «Faut qu’on aille voire la cachette de Skull. Puis je dois rentrer à Londres. Je dois trop de fric ici.» Je soupirais en étirant les bras. J’étais un parasite, un sans parti. J’avais abandonné ma famille et ma petite amie. Je ne comptais pas les erreurs, seulement les impulsions. Depuis que j’en avais pris conscience, je me sentais paralysé. Je n’avais pas d’idéal. Et mon principe, de ne pas tuer pour soigner, était encore plus ridicule que ma coupe de cheveux. «Pourquoi tu veux retrouver sa trace? Tu sais on peut pas ramener les morts. Et peut-être que c’était une personne horrible. Peut-être qu’il a fait du mal aux gens.» Je souris avec insouciance. «T’es pas une mauvaise, Costigan. Et t’es pas moche non plus. Te tortures pas avec le passé.» Ne deviens pas comme moi.   
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() message posté Jeu 25 Mai 2017 - 9:27 par Invité

while hearts beat it's nothing like before. deaming is the home of the brave. future is the healing of pain. memory will change it into old things. doesn’t matter what's tripping you out, there's ways to go. MOSCOW - RUSSIA                         Les rues étaient glacées par le vent. Son souffle sibérien enveloppé les âmes des citoyens. La poussière s'évadait autour des silhouettes grisonnantes sous l'effet du quotidien. La neige recouvrait les sommets des monuments roulant sur la chaussée humide. Mes pupilles suivaient ses mouvements avec une curiosité malsaine. Sa silhouette se distinguait des autres. Elle paraissait plus grande, plus majestueuse. La démarche débonnaire, la chevelure ébène, une multitude de sentiments perlaient le coin de ses yeux. Il portait la mélancolie sur ses traits comme personne. Parce qu'elle faisait partie de son charme. Pourtant, j'étais persuadé que derrière sa peau épaisse se cacher la beauté pure. Une beauté qui m'aspirait dans son sillage. Son parfum me donnait envie de le suivre, de découvrir les faces cachées de sa personnalité. « Si je tombe amoureux. Achève-moi. » un sourire se posa sur mes lèvres rougies par la morsure du froid. Par la morsure de ses lèvres. Sans me soucier des réprimandes des voitures et la mélodie des klaxons, je m'arrêtais au milieu du passage piéton pour le regarder. Par devant ou par derrière ?  lui demandais-je d'une voix fluette. Le visage penchait en avant, je papillonnais des cils dans sa direction. Nous nous étions connus enfant et bien qu'aujourd'hui nous soyons des étranger, mon esprit était libre. Ses yeux fauve enveloppaient ma silhouette d'une telle manière que l'amertume en avait oublié sa saveur. Gale était l'un deux. Ceux à l'aura bienveillante, bien que la sienne soit corrompu par les arabesques désenchantées de la vie. La douleur se lisait dans ses yeux, se sentait sous sa paume transpirante. Mes yeux s'étaient posés sur ses mains râpeuses. Grandes et fortes. Et j'avais imaginer ses doigts courir jusqu'à la naissance de ma nuque puis rouler contre mes clavicules saillantes. « L’effet que tu as sur moi.» son souffle était un poison. Chaud puis froid. Les notes de pommes se distillaient avec délicatesse dans la puanteur du café pour enlacer sa proie avec la lenteur sournoise. La pomme. Le fruit défendu. Je me demandais si l'analogie était un divinement voulu. Gale. Mon fruit défendu. Il n'était pas comme les autres. Il n'était pas comme Theodore. Fort et Confiant. Rigide et  Blessant. Sous ses ailes d'aciers, il n'y avait pas de question, seulement des réponses imposaient par les conventions irlandaises. Nous pensions être au-dessus des lois, mais c'est elles qui nous avaient achevé avant de vivre. Tandis qu'il ressemblait à un tourbillon. Celui de ceux qui emporte tout par son passage sous la volonté de son insouciance. Le vert n'était pas prédominant. Les couleurs devenaient arc-en-ciel. Un vertige puis le silence il était bien trop tôt pour ouvrir les yeux et songer aux possibilités. Aux nuances colorés. J'attrapais son visage. Ma main coulissa sur sa joue, contre l'arrête de sa mâchoire. Le regard perçant, je plongeais dans les abysses atrabilaires et mélancoliques de ses humeurs jusqu'à glisser ma  main contre sa nuque, mon souffle contre sa peau. et ce n'est que le début   soupirais-je sensuellement jusqu'à ce qu'une autre main ne se glisse à l'équation. Nous marchions avec l'équilibre du funambule. Tirant la corde afin de tester l'autre et  dévoiler ses limites. Les courbes tentatrices du révolver scintillaient sous mes yeux. La cross ne demandait qu'à épouser la douceur de ma paume, mais c'est sa main qu'elle rencontra. Le souffle du vent était glacé. Je l'entendais ricaner alors que nous prenions la fuite comme des lâches. Mes doigts se crispaient à ceux de Gale dans une ultime tentative de ne pas faire demi tour et colorer les murs de pourpre. Le souffle court, je le regardais gesticuler avec l'insouciance de l'enfant perdu. Il bordait les limites pour retrouver la nostalgie d'antan. Dans l'espoir d'entendre encore une fois, l’écho de la voix paternaliste du héros. La soudaine pâleur de ses traits m'inquiéta. La chaleur semblait l'avoir quitté, estompant la frénésie de la course et ses effets sur ses pommettes avant même que je n'ai eu le temps de me lasser de ses charmes. Les secondes roulaient contre ma peau. Et sa faiblesse devenait insupportable. Je ne voulais pas contempler la douleur se loger sur ses traits. Ses cils se courber face à la fatalité nébuleuse. J'enfonçai l'aiguille au creux de son coude, au creux de ses veines qui semblaient grossir à l’assaut du liquide. . «Je vais devoir t’apprendre.Je me fais piquer deux fois par jour pour faire baisser la glycémie. Si je cours, je consomme mes réserves d’énergie. Il me faut un sucre rapide. Pas une injection.» je me fendillais la lèvre dans une grimace désolé. J'observais sa langue lécher le glaçage avec l'avidité de l'affamé. Du bout des doigts j'épongeais le sucre rose qu'il s'était mis sur le nez dans un geste presque intime  «Ne me tue pas, bambi. » les doigts suspendu, je cherchais son regard en laissant tomber ma main lorsqu'il prononça ce surnomInstinctivement, je pris ma distance en me reculant le visage tournait vers la vitre du métro. D'une main tremblotante, je pressais mes doigts contre mes paupières closes, un soupir au bord des lèvres.  Gale choisissait ses mots avec précision afin de me plonger dans un état de transe. Je revoyais son visage se dessiner à l'encre sous mes cils. La fantaisie de ses sourires et la douceur de ses regards. Mon regard rencontra au détour d'un reflet, d'un mirage contre la vitre, l'espace de quelques secondes jusqu'à ce que la lumière du jour ne reprenne ses droits. Mais il avait vu. Je n'avais pas eu besoin de poser les mots pour qu'il comprenne la question qui me brûlait mes iris. Mes lèvres. Qu'est ce que je t'ai fais pour que tu ais envie de me torturer l'esprit ? «Faut qu’on aille voire la cachette de Skull. Puis je dois rentrer à Londres. Je dois trop de fric ici Pourquoi tu veux retrouver sa trace? Tu sais on peut pas ramener les morts. Et peut-être que c’était une personne horrible. Peut-être qu’il a fait du mal aux gens. T’es pas une mauvaise, Costigan. Et t’es pas moche non plus. Te tortures pas avec le passé..» Le regard perdu sur le paysage glacé, je souriais en haussant les épaules Depuis le début, tu t'amuses à faire des références à mon passé, aux souvenirs de mon père. Mais en fait, tu ne sais rien à ce que je vois.  soufflais-je alors qu'un sourire venait border mes lèves. Je m'approchais de son profil courbé afin de poser mon menton contre son épaule. Je veux venger la mort de mon père, redorer son image et faire payer ceux qui m'ont prit mon innocence  mon souffle se répercuta contre sa joue qui avait repris ses couleurs chatoyantes. Si tu savais à quel point ils ont détruit ma vie. la serrais les poings par automatisme en redressant mon regard dans le sien, noirci par un passé pu glorieux. mais tu peux pas comprendre ... je me redressais afin d'échapper à son emprise, me contorsionnant pour rejoindre les portes du métro et sortir sur le quai, subitement engourdie par le froid et les fantômes du passé.

 
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() message posté Sam 27 Mai 2017 - 16:07 par Invité

while hearts beat it's nothing like before. deaming is the home of the brave. future is the healing of pain. memory will change it into old things. doesn’t matter what's tripping you out, there's ways to go. MOSCOW - RUSSIA Le temps était figé sur ses prunelles. Je me tournais lentement vers la balustre de pierre. Babi se tenait au milieu de la rue, la chevelure époustouflante sous le vent. Sa silhouette exhalait le parfum sauvage des fleurs d’Irlande. Chaque renflement de sa poitrine, ressemblait aux massifs de Knockmealdown dont les pétales oscillaient entre le vert et le rouge.  Elle était magnifique. J’en oubliais la vengeance de mon père et le sang sur la chaussée. La mafieuse au coeur d’enfant. Elle retenait mon attention. Je la regardais comme un chien enragé, prêt à bondir sur la bouche qui me tenait à l’oeil. Son baiser m’avait glacé la gorge. Elle semblait si étrangère. Mes pensées étaient portées par le vent. J’avais besoin de sa grâce pour retrouver le chemin de la maison. Je m’étais éloigné pendant des années. J’avais ignoré les lamentations de ma mère et sa peur du vide. Parce que j’étais égoïste et sans merci. A l’apogée de l’humanisme, je m’étais transformé en fantôme pour rejoindre le cortège de Jack Wheeler. Mon souffle se courbait sous les arcs de la ville. On perd des gens. Puis on en retrouve d’autres. Je plissais les yeux en esquissant quelques pas sur le trottoir. Je respirais l’hiver - tôt ou tard, la masque allait tomber. Elle ne comprendrait pas les mensonges. Comme je comprenais la douleur. C’était la différence entre nous. « Par devant ou par derrière ? » J’étais submergé par sa voix, comme un ancien murmure, parvenant du fond des âges. Je joignais les mains sur son poignet. Le silence battait dans mes veines. C’était faux. Nous n’étions pas amis. Je ne l’aimais pas. Mais les mots roulaient sur mon visage. Je m’esclaffais avec sincérité. « Je me fiche la position. Tu préfères par derrière ? Je pensais que tu avais plus d’honneur. » Me moquais-je en l’attirant vers les faubourgs. Son expression s’illuminait sous les néons de lumière. Le coeur nostalgique, le corps malade, je sombrais complètement dans la folie. Babi était aveuglée par la loyauté. Il était si facile de tirer sur les cordes sensibles. Je m’élançais à ses côtés. Je m’embrasais dans ses sillages car mon silence détenait un terrible secret, pourtant marqué par une histoire d’amour. Les barons s’étaient aimé avant de se détruire. La blessure du dépit avait tout transformé. Je m’allongeais à bout de souffle. La sentiment brulait dans mes bronches. Au moindre mouvement, les flammes de la maladie éclataient. Mais je ne disais rien. Par orgueil, ou par caprice, je me laissais porter par la faiblesse physique du diabète qui rongeait ma chair. Et même s’il se retournait contre moi, je ne rejetais pas ce destin. Ma rage se nourrissait de la moelle de son coeur. Dans le souvenir de la petite fille qui m’avait tendu le bouton irlandais pour m’inspirer le bonheur. Aussi triste que les pierres de son pays. Son esprit se muait dans une danse continuelle. Elle s’attendait à chaque instant à ce que je la rejoigne à Belfast. Parce que nous étions quelque chose d’extraordinaire. Nous nous étions surpris à sourire entre les murs défraichis du commissariat alors que les portes devenaient rouges sur les flots gelés de la mer. Je frémissais au contact de sa peau. Le sucre s’enfonçait dans mon gosier. Il fallait du temps pour retrouver l’équilibre. Mes yeux tremblaient sur son profil aigu. Et malgré le voile opaque et le bandage en sang, je parvenais encore à m’accrocher à son épaule.« Depuis le début, tu t'amuses à faire des références à mon passé, aux souvenirs de mon père. Mais en fait, tu ne sais rien à ce que je vois. » Je souris en lâchant sa prise. Ses confessions étaient timides et impérieuses. Babi était défaillante, et je ne parvenais pas à combler la nature ardente de son caractère. J’avalais un morceau de Donut en croisant les jambes sur le goudron. « Je veux venger la mort de mon père, redorer son image et faire payer ceux qui m'ont prit mon innocence. Si tu savais à quel point ils ont détruit ma vie mais tu peux pas comprendre ...   » Je n’avais pas la force de lui répondre - elle s’élançait déjà vers les portes du métro. Je me redressais avec difficulté, les jambes flageolantes entre la sièges. Je la respirais dans la foule. Les silhouettes s’agglutinaient sous mon regard alors que je me faufilais dans son dos. Mon nez se logeait dans sa nuque. «Je comprend. J’ai pas de famille non plus. Je peux t’aider, Babi.» Sifflai-je en la traînant dans le couloir. Elle était mon reflet dans la vitre. Notre complicité évoluait dans un spectacle inachevé. J’effleurais sa joue en marchant vers les escaliers. «Je te dis la vérité. Serre-la contre tes lèvres et ne m’embrasse pas tout de suite. » Je la guidais vers les quartiers malfamés de Moscow, dans les bâtisses délabrées et grisonnantes de la pègre russe. Je fichais la tête en saluant le gardien. Lui aussi, je l’avais rencontré à l’armée. Le soleil se voilait sur les murs. Un baiser en rêve. Un baiser mortel. J’empoignais la main de Babi sans me détacher. La cage s’ouvrait sur la cellule abandonné dans le sous sol. «Skull est resté en captivité ici pendant deux ans après que la mafia le déclare mort en pêche.» Je crispais mes doigts autour de ses bras afin de l’empêcher de bouger. Elle ne pouvait pas se jeter sur les méandres d'un souvenir. Parce que je tenais à notre réalité. Et je ne voulais pas la blesser en falsifiant les dernières volontés de son père. Il se fichait des enfants. Il m’a vu à la fenêtre. Ma bouche glissait sur son cou afin de se presser contre son oreille. «On dit qu’il a murmuré ton prénom. La mafia l’a tué. Un jour elle te tuera aussi. » Sifflai-je en la poussant contre les barres métalliques. C’était vague. Il y avait un millier de mafia. Un millier d’organisation criminelles. Je plissais le front en me rétractant. L’endroit était vide à présent - je pressais mon pouce dans les poches de ma veste. «Promets-moi de ne pas réagir.» Les Hommes de main étaient partout, tapis dans l’ombre, à chaque recoin des hangars. Je tentais de la retenir encore mais je n’avais plus d’énergie. Je n’avais pas la force de la concilier avec ses envies. L’espace tournait autour de son visage. Je me cramponnais a son étreinte en haletant. «Si tu fais la conne je pourrais pas te suivre.» Je déglutis en calant une cigarette entre mes lèvres. 
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() message posté Dim 28 Mai 2017 - 19:38 par Invité

while hearts beat it's nothing like before. deaming is the home of the brave. future is the healing of pain. memory will change it into old things. doesn’t matter what's tripping you out, there's ways to go. MOSCOW - RUSSIA         L’insouciance irlandaise guidait ma démarche débonnaire. La lune n’avait pas encore trouvait sa place dans les cieux mais elle se reflétait déjà sur mon visage. La cicatrice argentée ne se souciait pas de l’heure et des contraintes de la météo. L’histoire s’était dessinée sur ma pommette. Contre mon omoplate. J’appartenais à l’entité suprême, portant ses étendards au-delà des frontières. Mes doigts se crispaient sur la cross invisible. Je pouvais sentir l’acier s’infiltrer dans ma peau par habitude. Tuer ne me faisait peur. Au contraire, j’éprouvais une certaine satisfaction à débarrasser le monde d’être ignoble, quitte à en devenir un. Chaque tuerie était une vie de sauvé. Une petite fille en sécurité et un beau-père au sol. Je plissais les paupières pour profiter des rayons du soleil ébahie par sa lumière comme pour la première fois. Contradictoirement, la présence de Gale ne m’effrayait pas. Sa proximité devenait mon oxygène dans le pays de l’est et je ressentais déjà le besoin de graviter autour de sa silhouette meurtrie. Les secrets qu’il détenait au bout de la langue m’était plus précieux que tout. Je ne recherchais pas la sérénité. Je ne voulais pas aller de l’avant et oublier. La vengeance s’inscrivait furieusement dans mon ADN. Elle brûlait mes veines en se dégorgeant dans mon cœur, lui insufflant l’énergie nécessaire pour battre. Les prénoms des amis s’étaient effacés sur l’ardoise. Et aujourd’hui il ne restait plus que la noirceur du néant, plus personne à qui me raccrocher. Le pommier s’approchait d’un pas pressant. « Je me fiche la position. Tu préfères par derrière ? Je pensais que tu avais plus d’honneur. » l’esquisse d’un sourire se dessina sur mes lèvres, rougies par le froid, avant de se transformer en éclat de rire. Un jour peut-être je te montrerais ce que je préfère. Pourquoi s’embarrassait de l’honneur quand on se fait plaisir  et tuer pouvait être une vraie partie de plaisir interdit. Aussi exaltant que les plaisirs de la chair, qu’un orgasme aiguë. Ma paupière se ferma dans un clin d’œil avant de reprendre la course lorsque le crâne d’Igor se mit à briller comme le joyau de la couronne par un jour d’été. Les rames du métro grinçaient à force d’usure. Je comptais les cliquetis mécaniques machinalement jusqu’à ce que sa joue ne s’écrase contre mon épaule, qu’il ne s’accroche à mon profil. La proximité me dérangeait. Le contact était aussi plaisant que dérangeant. Il pompait mon oxygène et je ne voulais pas être contrainte de respirer pour deux. D’un geste lent, je tentais de dégager sa lourdeur pour retrouver la liberté de mes mouvements. Son discours était redondant. Il n’avait aucune information mise à part des surnoms ridicules qu’il s’amusait à prononcer dans un accent irlandais terrible. au moins, prends la peine de faire les choses biens  Agacée par son comportement, je longeais les murs pour sortir de la moiteur des sous-terrain. Les voyageurs se pressaient vers la sortie et le reflet de Gale se dessina de l’autre côté de la vitre. J’appréciais son image et son reflet. La délicatesse et la noirceur de ses traits. Je perdis ses courbes des yeux jusqu’à sentir son haleine fruitée se distiller contre ma nuque. Figée et saisie par la sensation enivrante, j’inclinais la tête en arrière afin de la poser sur son épaule, profitant du vent de ses paroles. «Je comprend. J’ai pas de famille non plus. Je peux t’aider, Babi. Je te dis la vérité. Serre-la contre tes lèvres et ne m’embrasse pas tout de suite.» ses mots me firent froncer les sourcils. Nous étions les orphelins de la nuit. Ma génitrice n’était pas morte mais son âme l’était depuis la mort de mon père. Elle n’était plus qu’un corps défraichi par la vie. La folie avait envahi ses pupilles et scellé ses lèvres. Gale n’avait pas besoin de me le dire. Au fond, je savais que son histoire était vrai et il avait déjà gagné ma confiance, mais c’était les allures qu’il empruntait qui m’insupportai. La patiente ne s’était pas couchée sur mon berceau. Devancée par la folie irlandaise et le feu hardant de la passion. Ses longs doigts glacés entouraient les miens. Je baissais les prunelles pour regarder le geste sans m’échapper au contraire, à la vision de la cage, je les serrais davantage. Je m’accrochais à son gabarie. «Skull est resté en captivité ici pendant deux ans après que la mafia le déclare mort en pêche.» j’imaginais son ombre se torde sur la planche en bois. Ses poignets écorchés par les chaînes. Son odeur n’avait pas quitté les lieux. Les nuances étaient infimes mais j’arrivais à les associer à son visage. Gale emprisonnait mes bras, mais je ne les sentais même pas. Mes membres se mirent à trembler. La douleur lointaine. Huntington. Je n’avais plus aucun contrôle en imaginant les jours d’isolement. « On dit qu’il a murmuré ton prénom. La mafia l’a tué. Un jour elle te tuera aussi. » ses mots résonnaient dans mes tympans en décalage. J’essayais de me défaire de son emprise jusqu’à sentir les barres métalliques s’enfoncer dans mon dos et le tintement résonner entre les murs humides et verdâtres du hangar. Mon regard s’enflamma lorsque je redressais mes prunelles dans les siennes.  Je n’ai pas peur de mourir, je suis déjà morte   soufflais-je avec dédains en redressant le tissus sur le creux de mes bras. Les traces de piqûres formaient des arabesques délicates. Il suffisait de relier les points pour apercevoir la voute céleste. J’esquissais un sourire en voyant son regard s’accrocher aux traces blanches.  quand je te dis que tu ne sais rien   mais je n’énonçais pas la maladie. Aujourd’hui, elle était fictive et elle deviendrait réelle six pieds sous terre. Alors je laissais le doute s’installer, les questions se poser sans lui donner les réponses. «Promets-moi de ne pas réagir.Si tu fais la conne je pourrais pas te suivre.»  Une dizaine d’odeurs mouvantes me parvenaient. Nous n’étions pas seuls. Je frappais du poing contre le mur, les chaînes résonnèrent sous la colère. Je baissais le visage sur les chaussures de Gale, soupirante comment tu peux me demander ça ? demandais-je en redressant mes yeux dans les siens. Mon souffle s’effondrait contre ses lèvres, la chaleur enlaçait la froideur.  Mets-toi à ma place. Tu n’aimerais pas rendre aveugle celui qui t’a privé de la vision de ton père ?  soufflais-je contre visage en laissant mon index et mon majeur rouler contre ses paupières, exerçant une infime pression au centre jusqu’à glisser contre son nez  lui casser le nez pour t’avoir enlever son odeur  je dérivais vers ses oreilles pour en faire le contour, me délectant des frissons naissant contre sa peau  lui crever les tympans parce que tu ne pourras plus entendre sa voix  mes cils se relevaient avec légèreté tandis que je pressais ma bouche contre son oreille et son corps contre le mien.  moi c’est ce que je veux faire et je n’ai pas besoin que tu me suives pour ça  mes mains glissaient sur son corps pour rejoindre ses poches.  Ne me dis pas que tu as peur pour moi  je continuais de lui susurrer quelques mots à l’oreille pour attraper mon arme discrètement. J’allumais la cigarette de Gale, les lueurs de la flamme se reflétant contre mon visage  Bouche toi les oreilles et ferme les yeux  je souriais en pressant ma main sur sa nuque pour l’enfoncer contre mon épaule alors que j’appuyais sur la détente. La balle était silencieuse contrairement au cœur de l’anglais. Ses battements se répercutaient contre les miens.  La fumée s’évadait du canon puis le corps de l’homme de main, s’effondra au sol. Je lâchais mon emprise sur son corps pour m’agenouiller devant le mort. Je fouillais ses poches, les doigts ensanglantés. Je sortis une photo. Les silhouettes ne m’étaient pas inconnues. Au contraire C’est émouvant. Notre première photo ensemble. Tu peux la garder mais évites de te masturber dessus quand je suis là.   soufflai-je en m’approchant de lui pour lui donner l’image. Notre rencontre avait été immortalisée, imprimée sur papier glacée. Je pris l’arme de l’homme en soupirant  J’ai l’impression que je ne suis pas censée être au courant de tout ça  je me laissais glisser contre le mur en pressant mes mains sur mon visage, sans remarquer que le sang de ma victime colorait mes traits. si tu ne veux pas que je tue encore, nous devrions fuir. Il y ‘en a d’autres  soufflais-je en redressant mon visage, je lui tendis la main, pleine de sang.   est-ce que tu es encore prêt à m’aider ?  
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() message posté Mer 31 Mai 2017 - 20:49 par Invité

while hearts beat it's nothing like before. deaming is the home of the brave. future is the healing of pain. memory will change it into old things. doesn’t matter what's tripping you out, there's ways to go. MOSCOW - RUSSIA Je la respirais dans le silence de la rue. Ses cheveux se dissipaient comme une nuée d’étoiles sur mes paupières. Je m’avançais au milieu de la foule, transporté par ses ondulations maussades. Mon sourire se courbait, alanguissant les plis de sa mâchoire osseuse. Babi était différente. Ce n’était pas une femme. Ce n’était pas une tueuse. Elle bougeait comme une gitane au rythme des cheminots de fer. Ma main se crispait sur la rampe du métro. Je voulais lâcher prise. Tomber contre l’asphalte brûlant. Son coeur appartenait aux entités celtiques d’Irlande du Nord. Elle préférait la reine au valet. Bien sûr, le pouvoir se couvrait de dentelle. La puissance était féminine. Je plissais les yeux sur son visage. Je n’étais pas l’un de ses esclaves du trèfle. Je me fichais de sa position dans les rangs de la mafia. L’église n’était qu’une façade grise qui se mourrait dans les volutes opaques de Belfast. Les cloches ne purgeaient pas les meurtres. Rien ne pouvait pardonner. Absolument rien. Mon dos s’affaissait contre la paroi glacée du mur. Il m’était impossible de réprimer le souvenir. De laisser ses lamentations sans réponses. J’étais malade. Et à en juger par les courbes de ses articulations, elle le devenait aussi. Lentement. Doucement. Sempiternellement. Etait-ce mon contact ou celui de l’hiver ? Je haussais les épaules en passant dans le souterrain. Le soleil se déchirait sur l’horizon, transperçant mes prunelles opaques. Chacun est seul. Je le réalisais en lui tenant la main. Je pinçais les lèvres en me noyant dans son parfum. Je connaissais les secrets de la pègre et d’autres vérités encore. L’idéal familial était une profession de foi. Les irlandais usaient les versets de la bible pour cacher la misère du peuple. Mais ils étaient devenus les riches, les mécréants - les menteurs, les assassins. Mon souffle se brisait au fond de ma gorge. Sa silhouette flottait à mes côtés. Je ressentais ses mouvements tourbillonner autour de mes veines. Jane, la petite fille aux métamorphoses fleuries. Celle qui avait promis de m’emmener sur les landes verdoyantes de son pays. Je l’avais écouté. Et des années plus tard, en visitant ces collines où la lune reflétait les rivages de la mer, j’avais rencontré ses gens et ses amis. Je m’étais laissé bercé par leurs accents et les notes gaélique de sa langue. L’Irlande m’avait tout pris. Mais l’Irlande m’avait donné Swann. J’effleurais son poignet. Pourquoi s’embarrasser de l’honneur. Il y avait le plaisir. Je souris à ses mots. Mes pas se succédaient sur le macadam. Le vent exprimait ma conviction. La vie véritable, réellement digne d’être vécue, semblait tout à coup impossible à atteindre. Je frissonnais en pénétrant dans les galeries abandonnées. « Je n’ai pas peur de mourir, je suis déjà morte. Quand je te dis que tu ne sais rien. » Sa voix s’enlisait dans mon esprit. Je levais le bras, lui intimant le silence. Non, tu ne peux pas mourir. Je m’inquiète. Oui, je sais. C’est fou. C’est ridicule. Mais elle s’offusquait déjà. Sa poitrine enlaçait la mienne. Je ne bougeais pas alors qu’elle plongeait dans l’ombre. Ses caresses menaçaient mon visage. Mes yeux. Ma bouche. Je retenais ses coudes alors qu’elle s’élançait dans le corridor. Le feu jaillissait dans la pénombre. Elle me tendit la photographie ensanglanté. Son attitude était sarcastique et orgueilleuse. Je ne redoutais pas son courroux. Il y avait le mien et la chute de glycémie. Le manque de sucre factuel excitait mes pupilles. Mon corps s’agitait sous sa prise. Ma colère était le résultat de ses actes démesurés. Cette retenue qu’elle s'imposait, cette tentation qu’elle me refusait. Son putain de père avait abattu Jack Wheeler. Et c’était sa tirade qui se voulait vengeresse ? C’était ses menaces qu’il fallait craindre ? Je me jetais sur le sol, les mains crispées sur la plaie saignante du russe. Mais je ne pouvais pas sauver les cadavres. J’avais essayé - je m’étais tué à essayer. «  J’ai l’impression que je ne suis pas censée être au courant de tout ça.  » Je pompais l’air dans ses poumons. Les gestes de défibrillation ne changeaient rien. Il était mort. Là, tout de suite. « Si tu ne veux pas que je tue encore, nous devrions fuir. Il y ‘en a d’autres.  » Je fixais sa main sans me relever. Nous étions différents - on ne pouvait pas être ensemble. Je balayais son profil en me dirigeant vers la porte du cachot. «Tu te prends pour la faucheuse et c’est ma décision à prendre ? Tu peux tous les tuer. Tu peux me tuer et te jeter par le pont. Tu crois gagner le respect comme ça? Je pensais que tu avais de la considération. Et s'il avait des gosses ? S’il avait une petite fille lui aussi. A tes yeux, seule la mort de Skull est une tragédie. Parce que tu ne vois pas plus loin que le bout de ton nez. Tu ne vois pas la souffrance des autres. Baibin, un jour tu m’as rencontré. Tu as dis que j’étais aussi triste que la boue du mois de mars. Nous sommes en Mai et c’est toi qui ressemble à la boue. » Le sang séchait sur mes doigts. Je perdais patience. Je lui tournais le dos afin de m’incliner sur la fenêtre. J’avais besoin d’air - de fraîcheur, loin de ses dérapages fatals. «Je pensais que tu me surprendrais mais tu es la même Scarface qui se murmure dans les bars de Dublin.» Je froissais la photos en croisant les bras. «Je te dis que la mafia a tué ton père. Et tu assumes, tout de suite, que ce sont les russes. C’est quoi ton problème ? » Sifflais-je avec mépris. J’empoignais sa main afin de lui dérober le révolver. Ma poigne s’affirmait avec véhémence. Je reprenais ma position de force pendant un instant. «Je sais me battre. Je ne le veux pas. Il y a une grande différence, Babi. Tu as tué un homme - alors qu’on aurait pu courir. Je t’ai demandé de courir. Je suis le putain de diabétique, et je suis prêt à courir pour épargner des vies. Tu ne me fais pas confiance.» Une seule requête. Je n’avais demandé que ça. Mais il fallait qu’elle se rebelle - qu’elle prouve sa force et sa témérité.
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() message posté Jeu 1 Juin 2017 - 15:35 par Invité

while hearts beat it's nothing like before. deaming is the home of the brave. future is the healing of pain. memory will change it into old things. doesn’t matter what's tripping you out, there's ways to go. MOSCOW - RUSSIA   Le sang était pourpre. La tristesse noire. Mais la douleur n’avait pas de couleur. Elle se confondait entre les arcs de Belfast. L’hiver ployait les paysages enneigés de la Russie. La mer n’avait pas la même saveur de l’autre côté des frontières. Le vent n’apportait pas la saveur iodée de la liberté. Les feuilles ne s’emmêlaient pas dans ma chevelure sauvage. Elles retombaient à nos pieds en quête de vérité. Le froid glissait contre ma peau sous l’impulsion des bourrasques sèches. Dans un élan inconscient, je serrais sa poigne dans la mienne, entrelaçant nos doigts en usant des contours de notre histoire. Il avait osé se mettre sur mon chemin. Reprendre le sentir bordait de ronce pour se confronter à la rose épineuse. Mais je ne suis pas ta lumière et tu n’es pas la mienne . La pluie roulait sur nos épaules pour s’accrocher aux fibres de nos vêtements, pour s’immiscer jusqu’à la naissance de notre ossature. Je m’enfonçais dans ses pas, profanant l’entrée des sous-terrain. Je suffoquais sous l’obscurité de l’humidité. Un sursaut de conscience me fit lâcher prise. Je m’enfonçais dans le corridor laissant trainer mes doigts sur les murs verdâtre. la nature avait repris ses droits La mousse ondulait sur les façades. Les odeurs étaient multiples, chargées de souvenirs. Je ressentais la souffrance des damnés. J’entendais les cris des condamnés. Les chaines avaient pris la couleur de la rouille. L’œuvre du temps n’avait pas de date de péremption. Gale se tenait droit. Je me languissais des vibratos de sa voix. J’attendais l’enchantement de son accent. Il était le seul à détenir la vérité, le seul à vouloir me la dire. il était le roi de cœur, mais j’étais la dame de pique Je respirais contre son torse. A travers mes gestes, je voulais lui faire comprendre mon affliction. Pourtant je prenais du plaisir à laisser mes doigts parcourir son épiderme. J’aurais voulu fermer les paupières et laisser parler la passion. Trouver l’absolution au creux de ses lèvres encore une fois. Je me languissais des charmes de la pomme. Déjà. Mais les fragrances se multipliant et je n’arrivais plus à savourer l’essence de la sienne. Mes mains trancher la toile de son pantalon. Je récupérer mon arme et la détonation se répercutait contre les murs. D’un pas pressant, je repoussais Gale pour fouiller le cadavre, le pourpre au bout des doigts. Le pourpre au bout des lèvres L’adrénaline serpentait autour de mes veines, je ressentais l’excitation du tueur se mouvoir dans mon corps sans me soucier des valeurs puritaines de l’anglais. D’ailleurs, ce dernier se ruait sur le corps éteint de l’homme de main. Je levais les yeux au ciel devant ses tentatives inutiles. Je n’étais pas une débutante. je ne loupais jamais ma cible. Je tire. Tu meurs C’est pas la peine. Il est mort soufflais-je en ramassant la photo. Mes prunelles s’accrochaient à nos silhouettes. Je fermais les paupières en essayant de me souvenir. En piochant dans les saveurs que j’avais capturé. Mais seule la pomme avait retenu mon attention. dès la première seconde   « Tu te prends pour la faucheuse et c’est ma décision à prendre ? Tu peux tous les tuer. Tu peux me tuer et te jeter par le pont. Tu crois gagner le respect comme ça? Je pensais que tu avais de la considération. Et s'il avait des gosses ? S’il avait une petite fille lui aussi. A tes yeux, seule la mort de Skull est une tragédie. Parce que tu ne vois pas plus loin que le bout de ton nez. Tu ne vois pas la souffrance des autres. Baibin, un jour tu m’as rencontré. Tu as dis que j’étais aussi triste que la boue du mois de mars. Nous sommes en Mai et c’est toi qui ressemble à la boue. »   j’essuyais mes doigts sur mes jeans en redressant mon regard dans le sien. Sa colère s’enlisait dans ses cils. Et je ne comprenais pas pourquoi il mettait autant de vigueur dans ses propos. Pourquoi il fondait tant d’espérance au creux de mes paumes. «Je pensais que tu me surprendrais mais tu es la même Scarface qui se murmure dans les bars de Dublin.» Du bout de la langue, j’humidifias mes lèvres en abattant ma main contre sa joue pour qu’il se ressaisie.  Jesus christ ! on dirait une ménagère devant les feu de l’amour. Reprends-toi un peu ! susurrais-je entre mes dents en lui arrachant la photo Parce que tu penses que ton opinion m’importe ? Je suis Scarface, il va falloir que tu t’y fasses. Maintenant regarde cette photo. Les gens qui l’ont prise ne sont pas les petits rigolos à qui tu dois de l’argent. Tu vois le tatouage dans le reflet de la vitre. C’est un tueur à gage et le symbole sur la photo, signifie que notre tête est mise à prix. Alors la faucheuse essaye de nous sauver la vie.  mes traits étaient crispés par la colère. D’un pas lent, je m’approchais de l’entrée du cachot en levant la main, sans me soucier de ses paroles. «Je sais me battre. Je ne le veux pas. Il y a une grande différence, Babi. Tu as tué un homme - alors qu’on aurait pu courir. Je t’ai demandé de courir. Je suis le putain de diabétique, et je suis prêt à courir pour épargner des vies. Tu ne me fais pas confiance.» Je soufflais d’ennuie. Les bras croisés, je me retournais vers sa silhouette affaiblie par la mort. Tu as raison Wheeler. Nous sommes différents. Moi je tiens au temps qu’il me reste. Et je ne te fais pas totalement confiance l’écho de ma voix résonnaient dans les tréfonds des oubliettes tandis que je faisais rouler la pierre du briquet contre mon pouce pour allumer une cigarette et laisser la fumer s’évaporer vers des horizons lointains.
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