oh baby, baby, it's a wild world + margaret

oh baby, baby, it's a wild world

« je suis tellement contente que vous soyez venus tous les deux ! » La jeune femme se tourne vers son père. Ils étaient venus les voir avec sa femme, elle et son groupe dans un bar ces soir-là. Il s'agissait là d'un sacré pas en avant pour la famille Cheshire. En effet, les parents de la jeune femme n'avaient jamais été de grands fans de la passion d'Anna pour la musique, et pour le jazz. Alors ils la laissaient faire au lycée, pensant qu'il ne s'agissait là que d'une passe, mais ils devaient évidemment se rendre à l'évidence qu'il s'agissait plutôt d'une véritable passion à laquelle ils n'échapperaient pas. Annabelle les avait bien tenus à l'écart de tous les progrès du groupe, sachant pertinemment qu'ils ne les supporteraient pas. Surtout qu'ils se sont pratiquement toujours produits dans des bars ou des endroits que les parents Cheshire n'ont certainement pas l'habitude de fréquenter. Si les Double Infinity s'été produits lors de messes ou baptême et autres, là ils les auraient soutenus, c'est sûr et certain.

Alors Annabelle était particulièrement ravie de les voir ce soir-là, même si elle savait que ça ne les enchantait pas et qu'ils n'étaient pas spécialement à l'aise, cela lui faisait plaisir de voir qu'ils prenaient de leur temps pour venir la voir. Ils avaient emmené Matteo, bien évidemment et Annabelle joua d'ailleurs la petite femme parfaite, l'embrassant, mais pas trop étant donné qu'elle était devant ses parents, et s'accrochant à son bras. Mais son père ne semblait guère faire attention à ses efforts. Il avait les yeux rivaient sur Margaret, la violoniste du groupe et amie très proche d'Anna. Sur le coup, Annabelle n'avait pas vraiment fait attention, mais elle se dit d'un coup qu'elle ne lui avait jamais présenté ! « oh je suis vraiment désolée ! Voici Margaret Wagner, la meilleure violoniste que je connaisse ! Elle a intégré le groupe il y a un an et c'est vrai que depuis on a encore plus de succès ! » Elle sourit à son amie, mais elle remarqua bien qu'une fois le nom de Margaret prononcé, le visage de son père s(était décomposé. N'y pensant pas sur le coup, Annabelle continua de sourire, voyant Margaret tendre la main à monsieur Cheshire. Celui-ci ne prit pas la peine de la serrer, il lui adressa un sourire gêné, n'osant même pas la regarder dans les yeux. Il indiqua alors à Annabelle qu'ils allaient partir et qu'ils se reverraient le lendemain/ Une minute plus tard, Annabelle, Margaret et Matteo se retrouvaient là, ne sachant pas vraiment ce qu'il venait de se passer. La jeune chanteuse décida d'oublier ça. Margaret ne l'avait pas vraiment bien prit, mais elle assura à Annabelle que ça n'était rien. Matteo ramena la jeune fille chez elle avant de les conduire, lui et Annabelle à leur maison.

Annabelle ressassa la chose une bonne partie de la nuit, demandant à Matteo de bien vouloir dormir avec elle pour ce soir. Elle se demandait bien ce qu'il s'était passé pour que son père réagisse de la sorte. Mais elle avait beau chercher, elle ne trouvait pas. La seule solution étant de lui demander directement, elle ne perdit pas de temps, le lendemain elle prenait le téléphone et questionnait son père. « papa tu connaissais déjà Margaret ? Non parce que c'était l'impression que j'avais étant donné ta réaction quand je te l'ai présentée. » Un blanc s'installa. Cela pesait à Annabelle. Elle se rendait bien compte que quelque chose clochait. La réponse de son père ne fit que le confirmer. « Non Annabelle, je ne connaissais pas Margaret. J'aimerai que tu t'occupes de tes affaires maintenant. Et puis si tu ne m'appelles que pour ce genre de questions tirées par les cheveux, ne m'appelle pas du tout ! » Il bafouilla quelqu'aurevoirs et raccrocha. Il se passait définitivement quelque chose et Annabelle tenait à connaître les raisons de cette gêne !

Elle passa alors un coup de file à Margaret, lui demandant de venir. Elles allaient toutes les deux faire des recherches. Les parents d'Annabelle partaient pour la journée dans un séminaire ou quelque chose comme ça et Annabelle avait la clé de la maison. Elle précisa tout de même à ses parents qu'elle viendrait chez eux pour la journée avec Matteo car ils faisaient désinfecter leur maison. C'est ainsi qu'elle ouvrit la porte de la maison de ses parents à Margaret. « oh merci d'être venu ! Je sais, ça peut paraître un peu délirant, mais je veux savoir ! »

oh baby, baby, it's a wild world.

Outre passer des soirées plateaux télé avec sa colocataire et logeuse Eira, Margaret passait de nombreuses soirées dans les bars de la capitale anglaise. Non pas qu’elle aimait spécialement faire la tournée des bars pour se retourner le cerveau mais c’était le lieu fétiche de son groupe pour se produire. L’ambiance était toujours au rendez vous, la proximité avec le public avait quelque chose d’exaltant. Une véritable connexion se faisait entre les musiciens et les spectateurs. Et c’était un peu pour cela que la position d’amateurs de Double Infinity convenait très bien à Margaret. Elle ne se voyait pas partir en tournée ou devenir célèbre. Elle n’avait jamais aspiré à la gloire ou quoique ce soit d’autre. Ce simple plaisir d’être sur une petite scène et de jouer la comblait amplement. Et ce soir avait été un franc succès. Comme à son habitude, le groupe avait joué dans un des bars habituels et tout c’était très bien passé. Margaret descendit la moitié de la bouteille d’eau en une traite. Elle était épuisée d’avoir joué et dansé. Une bonne nuit de sommeil allait lui faire du bien. La violoniste était entrains de ranger ses affaires, s’assurant de ne rien oublier quant elle vit Annabelle se dirigeait vers ses parents. Enfin, elle imagina qu’il s’agissait d’eux. La fondatrice du groupe avait dit que ses parents devaient assister à leur représentation ce soir. Et elle remarqua Matteo à côté d’eux, nul doute qu’il s’agisse bien de la famille Cheshire. Margaret sourit en regardant la petite famille réunie. Se rappelant ainsi qu’il lui avait toujours manqué un membre important. Sa mère avait son possible, elle l’avait bien éduqué, pour ça Margaret lui en saurait toujours reconnaissante, Mary avait toujours fait tout ce qu’elle pouvait pour rendre sa fille heureuse. Margaret le savait bien mais la figure paternelle lui avait toujours fait défaut et de voir une famille réunie et vraisemblablement heureuse lui faisait toujours un petit pincement au cœur. Mais elle préféra mettre de côté ses idées négatives et continua de ranger ses affaires. Elle n’avait pas remarqué le regard persistant du père d’Annabelle mais quand cette dernière lui présenta à ses parents, c’était plus que palpable. Margaret ne put que sourire face aux compliments de la fondatrice sur ses talents de violoniste et elle lui dit alors en riant « Arrête de dire des bêtises toi ! ». Elle redevint bien plus sérieuse quand elle tendit la main aux parents d’Annabelle. « Enchantée de vous rencontrer Monsieur et Madame Cheshire. » Cela semblait normal d’être plus calme, montrant son respect aux parents de son amie. Toutefois Cheshire père ne semblait pas être de cet avis. Ne daignant même pas serrer la main à Margaret, le couple repartit presque aussitôt. L’Anglaise ne comprenait pas bien ce qu’il venait de se passer. Elle avait fait quelque chose de mal qui ne plu pas à la famille ?  Elle souffla doucement « Ca c’est fait… ». Elle regarda son amie ainsi que son mari, dubitative.

Elle n’avait rien compris à ce qui c’était passé et apparemment, elle n’était pas la seule. Margaret affirma à Annabelle que ce n’était rien et retourna au rassemblement de ses affaires. En soi ce n’était rien effectivement mais elle demandait quand même pourquoi ce refus catégorique de la toucher et cet air peu enjoué de la connaître. Elle n’était pas la reine mais quand même, elle n’était pas si repoussante… Margaret quitta le bar et rentra chez elle, non sans retourner son esprit de toutes ces questions sur le comportement du père d’Annabelle. Elle eut du mal à trouver le sommeil mais son corps, exténué par sa journée de travail et la soirée, finit par gagner sur son esprit. Elle eut cette désagréable impression de n’avoir pas dormi quand son téléphone se mit soudainement à sonner. Annabelle… Margaret décrocha, se demandant ce qu’il se passait. Apparemment cela lui avait autant triturer le cerveau qu’elle et elle voulait en savoir plus. La curiosité… Margaret n’aimait pas spécialement fouiner dans les affaires et la vie des gens mais là c’était vis à vis d’elle… Il y avait de quoi se poser des questions et vouloir savoir sembler légitime. Un mini combat entre le bien et le mal éclatait en elle et la curiosité l’emporta. Elle dit à son amie qu’elle arrivait. Margaret sauta dans ses vêtements et se dépêcha d’avoir le premier bus qui passait. Elle retrouva alors son amie devant chez ses parents. Margaret entra et jeta un coup d’œil à la maison vide, ses parents étaient apparemment partis pour la journée, ce qui leur laisser amplement le temps de fouiller. La jeune femme se retourna vers son amie « Merci à toi de me permettre de dormir à nouveau… » Elle suivit alors Annabelle, les fouilles allaient pouvoir commencer. Elle observa alors la pièce principale, tout était bien rangé, une maison entretenue avec soin. Margaret avala sa salive et reprit la parole « Tu sais je ne suis pas très à l’aise dans l’idée de fouiller dans les affaires de ton père… C’est surement rien… » Ce n’est pas parce qu’elle avait accepté de faire la fouine que Margaret avait la conscience tranquille. Heureusement qu’elle n’était pas déjà entrée par effraction, sa carrière de professeur risquait de partir en fumée sinon… Elle suivit les instructions de son amie et commença alors à chercher. Elle lui demanda alors « Tu espères trouver quoi ? » Tant qu’à chercher efficacement, autant savoir ce qu’on cherche.