Je me laissais un peu aller en face de Robin. Je n’étais pas le genre de personne à exhiber mes faiblesses d’ordinaire, mais avec lui les choses étaient naturelles. Je pense que j’étais tellement habitué à lui, que parfois je ne le voyais pas comme un simple ami mais comme une partie saine et mature de moi-même. J’étais tellement fier de l’homme ambitieux et souriant qu’il était devenu. Bien sûr c’est un détail que je me retiendrais de lui avouer, sinon j’en aurais pour mon grade. Il pouvait se montrer si taquin avec moi parfois. Peut-être était-ce le fait que je sois plus jeune et complètement dépendant de notre amitié.
Je levai mes yeux meurtri sur lui afin de lui montrer l’ampleur de mon désarroi. Il n’avait pas besoin de grandes tirades ou de gestes héroïques pour me réconforter. Je crois que sa présence seule me suffisait. Je m’étais senti seul si longtemps, sans lui, lorsque mon père avait eu la brillante idée d’aller à la recherche de son deuil perdu. Toutes les villes du monde, même Cardiff où j’avais rencontré Eugenia, me semblaient parfois ternes et mélancoliques. Aucun endroit n’était égal à Londres et à notre petite banlieue familiale. Mes allers retours n'avaient fait qu'encrer encore plus cette évidence dans mon esprit.
« Je ne savais pas… Je suis désolé... »
Il posa sa main sur mon épaule et je me redressai avec le peu de dignité qu’il me restait. Je ne voulais pas être malheureux plus que nécessaire. Le départ d’Eugenia m’avait brisé en une fraction de secondes, et ça m’avait pris des années à remonter la ponte. J’avoue que j’avais nourris l’espoir caché de la retrouver en revenant à la capitale anglaise, mais j’étais loin d’imaginer que la réalité était encore plus effroyable que mes scénarii de traitrise. Je soupirai avant de me concentrer sur mon taux d’alcoolémie en chute libre. Je savais que me plonger dans un état d’ivresse et d’étourdissement n’était pas la meilleure option dans ce genre de situation, mais j’avais soif. Je fis la moue en abandonnant. Il était clair que je me ferais pas servir tout de suite. Robin avait toujours le dernier mot de toute façon. Je me retournai en arborant une expression plus joviale. Je ne l’avais pas vu depuis des lustres, je ne voulais pas gâcher cette soirée. Alors là, pas du tout !
« Ouais et bizarrement elles aiment aussi les écrivains ! Et puis j’ai le vague souvenir que tu m’ais dis que ce qui se disait sur les infirmières était un cliché ! »
Je riais à sa plaisanterie à gorge déployée. Mes sens étaient dupliqués, mais je restais tout de même sincère et maitre de mon conscience.
« Tu parles. Tout le monde aime les écrivains, mais je suis journaliste pour le moment. » Je ne voulais pas mettre la charrue avant les bœufs. James n’avait pas encore signé mon contrat d’édition. « Et depuis quand tu prends mes paroles pour de la science infuse ? Pas que je sois contrarié, au contraire, il était temps que tu te rendes à l'évidence de ma suprématie, mais d’habitude tu es si obtus quand il s’agit de mes opinions particulières. »
Je clignai des yeux. Il me fit un clin d’œil et je lui fis une grimace gamine qui contrastait horriblement mon âge actuel. A 25 ans, tirer la tronche ce n’est plus mignon. Je prend note !
« Oh, je peux très bien me débrouiller tout seul pour ça, mais ok pour le verre ! »
« Ma proposition partait d’un bon sentiment pourtant. Je les choisis toujours mieux que toi. » Je lui fis un sourire narquois, dévoilant toutes mes dents. Il fit signe au barman de nous servir et mon visage s’illumina.
« Merci d’abréger mes souffrance. Je t’ai déjà dis que je te supporte mieux quand je suis enjoué. » Raillai-je en lui donnant un coup de coude.
« J’espère que tu n’as pas d’opération de programmé demain. Je ne compte pas te lâcher d’une semelle, pas avant que tu aies perdu connaissance. Il faut que je mette à jour mon stock de petites photos. »
Je lui fis un clin œil, taquin. Il sait de quoi je parle.
Robin T. Lawford
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(✰) message posté Mar 9 Sep 2014 - 2:21 par Robin T. Lawford
« Let's drink to that »
Julian & Robin
J'essayais d’apporter mon soutien à Julian, je ne voulais pas qu’il replonge et al comme il l’avait été après la disparition d’Eugénia. J’étais peut-être un peu trop protecteur avec lui tout comme avec Ellie d’ailleurs mais c’était plus fort que moi, je n’y pouvais rien, j’avais constamment besoin de protéger les personnes qui m’étaient chères et ces deux petites têtes blondes faisaient parti des plus importantes pour moi. Mine de rien il me manquait énormément lorsqu’il n’était pas là. On avait beau être restés en contact chaque fois qu’il s’était trouvé dans une autre ville rien ne valait de voir sa bouille en chair et en os. On avait du temps à rattraper tous les deux ! Il changea de conversation pour en venir à un sujet qui revenait tout le temps sur le tapis lors de nos conversations : les filles ! Je ris lorsqu’il fit allusion aux infirmières. C’était sûr que j’avais le choix mais en général -sauf cas exceptionnel- j’évitais de trop m’approcher du personnel de l’hôpital, autant ne pas risquer de tomber chaque jour sur une ancienne conquête. Et puis comme l’avait souligné Julian « les filles s’arrachent les doc’ » alors pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Londres ne manques pas de jolies demoiselles, autres que des infirmières. D’un air taquin je lançai à mon meilleur ami que les filles craquaient aussi pour les écrivains. Le pire c’est que c’était vrai ! « Tu parles. Tout le monde aime les écrivains, mais je suis journaliste pour le moment. » Je souris à mon ami, j’étais sûr qu’un jour il y arriverait, qu’il publierait son livre et qu’il réaliserait son rêve. Il le méritait et j’avais confiance en lui. « Et depuis quand tu prends mes paroles pour de la science infuse ? Pas que je sois contrarié, au contraire, il était temps que tu te rendes à l'évidence de ma suprématie, mais d’habitude tu es si obtus quand il s’agit de mes opinions particulières. » Je laissai échapper un rire. Prenant un air sérieux je vins poser ma tête sur la paume de ma main en appuie sur le comptoir du bar. « Ah mais j’ai toujours cru que tout ce qui sortait de ta bouche était d’une grande intelligence. Une sorte de parole d’évangile » Je hochais la tête comme pour appuyer mes propose. « J’ai toujours cru en toi Fitzgerald, j’avais juste peur que tu prenne la grosse tête ! » Je ne pu m’empêcher bien longtemps de rire. Je levai les yeux au ciel lorsqu’il fit une grimace. Il proposa de me trouver une fille pour ce soir, c’était sans doute le seul moyen qu’il avait trouvé pour que j’accepte que le barman le serve de nouveau, ce qui m’amusais beaucoup mais je déclina gentiment l’offre lui affirma que je pouvais me débrouiller tout seul dans ce domaine là. J’acceptai cependant de reprendre un autre verre. « Ma proposition partait d’un bon sentiment pourtant. Je les choisis toujours mieux que toi. » Je le regardais en fronçant les sourcils. « Tu les choisi mieux que moi ? C’est nouveau ça ? » Je fis signe au barman de nous resservir. « Merci d’abréger mes souffrance. Je t’ai déjà dis que je te supporte mieux quand je suis enjoué. » Dit-il en me donnant un coup de coude. Un sourire taquin s’affichait sur mon visage. « C’est ça, me fais pas regretter mon choix, sinon le prochain verre que t’aura ça sera un diabolo menthe ! » Je souriais en coin en haussant les sourcils face à mon ami. Le barman apporta notre commande, je pris mon verre et fis glisser l’autre devant Julian. « J’espère que tu n’as pas d’opération de programmé demain. Je ne compte pas te lâcher d’une semelle, pas avant que tu aies perdu connaissance. Il faut que je mette à jour mon stock de petites photos.» Je le regardais d’un air malicieux. Son stock de photos, je l’avais presque qu’oublié celui-là. Mon meilleur ami avait pris l’habitude de me prendre en photo lors de nos petites soirées lorsque je n’étais plus vraiment très… frais, on va dire. « Je ne sais même pas pourquoi t’es toujours mon meilleur ami, traitre ! Et pour info non, je ne travail pas demain alors tu vas devoir me supporter toute la nuit. Aller bois, si tu ne veux pas finir à la Limonade ! » Je bu une gorgée tout en fixant mon ami.
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(✰) message posté Mer 10 Sep 2014 - 1:49 par Invité
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Il ne s’en rendait peut-être pas compte, mais Robin était indispensable dans ma vie. Je le réalisais à chaque fois que je me sentais seul ou dépaysé. Il me connaissait depuis l’enfance, et parfois je me plaisais à penser qu’il savait que je pouvais être bon malgré mes faux airs de martyre, mon apparence présomptueuse, et mes écarts de conduite. J’avais décidé de fermer les yeux sur mes principes le jour où je m'étais orienté vers une carrière dans le journalisme. C’était un milieu impitoyable, ou il fallait être à la fois manipulateur et mauvais. Ces déformations professionnelles prenaient de plus en plus de place dans mon quotidien. J’avais peur de me perdre dans les tourbillons déroutants de mon addiction pour le travail et le succès. Un soupir m’échappa.
Je visualisais le visage d’Eugenia partout : Au fond de mon verre, sur les cadrans de l’horloge derrière le comptoir, et même sous mes paupières lorsque je fermais les yeux. Elle m’avait tout simplement détruit en partant. Et le pire, c’est que son intrusion fortuite dans ma vie, n’avait pas meilleur effet sur moi. Robin savait à quel point l’influence de cette fille était forte sur moi. Il m’avait vu sombrer après son départ, et avait dû faire le déplacement une ou deux fois jusqu’à Liverpool, juste pour m’obliger à reprendre les cours. J’avais failli perdre ma bourse d’études et tous mes espoirs avec. Je ne sais pas ce que je serais devenu sans lui. Je lui lançai un regard plein de reconnaissance et d’affection. Après tout ce temps, nous n’avions pas besoin de mots pour communiquer.
Je pris une grande inspiration afin de changer le cours de mes pensées. Notre conversation au sujet des filles et de ses choix variés à l’hôpital me tira un sourire. Une part de moi croyait dur comme fer que Robin avait fait médecine, uniquement pour draguer. Je m’esclaffai face à ma bêtise !
« Ah mais j’ai toujours cru que tout ce qui sortait de ta bouche était d’une grande intelligence. Une sorte de parole d’évangile » Il hocha la tête avec un petit air sournois que je trouvais suspicieux. Il se foutait de ma tronche, c’était sûr ! J’arquai un sourcil en sondant les traits de son visage. « J’ai toujours cru en toi Fitzgerald, j’avais juste peur que tu prenne la grosse tête ! »
Ses dernières paroles firent dissiper mes doutes. Pour une raison qui me dépassait, j’avais choisi de le croire. J’haussai les épaules d’un air solennel. Bien sûr que j’étais le plus grand orateur de tous les temps. Il ne fallait pas avoir de doutes là-dessus. Mon visage s’illumina lorsqu’il s’esclaffa de rire. Ça me faisait plaisir d’entendre sa voix raisonner dans le brouhaha ambiant. C’était sécurisant.
« Ce soir j’ai besoin de te croire. » Admis-je, en me tortillant dans ma chaise. J’avais mal aux fesses, mais je risquais de me faire charrier jusqu’à la nuit des temps s’il venait à l’apprendre. Je pinçai les lèvres en m’accoudant au comptoir.
« Tu les choisi mieux que moi ? C’est nouveau ça ? »
Je fis la moue pendant quelques instants.
« Bon peut-être pas Eugenia et Maura. » Raillai-je. « Mais d’un point de vu purement scientifique, je ne suis jamais réellement sorti avec l’une ou l’autre. Ce qui revient à dire que les filles que je choisis sont les meilleures … » Je marquai un silence avant d’exploser de rire. « Je crois que je me suis un peu enfoncé là. »
Il avait l’air amusé par ma remarque concernant mes pauvres aptitudes à le supporter en état de sobriété, mais il me menaça quand même.
« C’est ça, me fais pas regretter mon choix, sinon le prochain verre que t’aura ça sera un diabolo menthe ! »
Je lui tirai la langue. Pourquoi avait-il toujours le dernier mot ? C’était pas juste ! Je crois que je n’osais jamais lui tenir tête, parce qu’au fond de moi, je savais qu’il avait toujours raison. Il était plus sage que je m’abstienne. Enfin, s’il venait à m’y obliger.
« Dans la législation, ça s’appelle exercer un pourvoir exorbitant, ton truc. » Boudai-je.
Le barman s’avança à ce moment-là, comme pour répondre à ma prière muette. J’écarquillai les yeux vers Robin quand il fit glisser un vers en ma direction. Je bu une première gorgée, aux anges.
« Je ne sais même pas pourquoi t’es toujours mon meilleur ami, traitre ! Et pour info non, je ne travail pas demain alors tu vas devoir me supporter toute la nuit. Aller bois, si tu ne veux pas finir à la Limonade ! »
« Je suis ton meilleur ami parce que je les garde précieusement dans un endroit top secret. Un traite aurait placardé les murs de tous les réseaux sociaux, et même sur l’intranet du great machin hospital. » Je me léchai les babines, avant de prendre quelques cacahuètes que j’avalai avec voracité. « On a qu’à rentrer complètement souals chez Ellie. Je suis sûre qu’elle n'aimerait pas rater le spectacle de tes exploits. » Me moquai-je. « J’ai tout à coup faim. Tu crois qu’on devrait tenter une grillade ? »
Je lui souris de toutes mes dents. Dis oui. Dis oui.
Robin T. Lawford
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(✰) message posté Sam 13 Sep 2014 - 4:39 par Robin T. Lawford
« Let's drink to that »
Julian & Robin
«Ce soir j’ai besoin de te croire. » Je lui donnais un petit coup d’épaule en y ajoutant un clin d’œil. « Parce que d’habitude tu doute de ma parole ? » demandais-je l’air faussement offusqué. « Que tu pense que moi je doute de la tienne passe encore mais toi tu devrais toujours, -et j’insiste sur le toujours- me croire, mon petit ! » dis-je d’un air taquin. Je faisais le malin mais je comprenais pourquoi il me disait ça et il pouvait me croire car je pensais vraiment ce que je disais. J’avais toujours eue une entière confiance en mon meilleur ami et je savais qu’il réussirait dans ce qu’il entreprendrait.
Alors comme ça il pensait choisir les filles mieux que moi ? Je fronçais les sourcils, prenant un air étonné face à sa remarque. « Bon peut-être pas Eugenia et Maura. » Un sourire en coin vint s’afficher sur mon visage. « Mais d’un point de vu purement scientifique, je ne suis jamais réellement sorti avec l’une ou l’autre. Ce qui revient à dire que les filles que je choisis sont les meilleures … » Son rire était communicatif et je ne pu m’empêcher de rire avec lui. « Je crois que je me suis un peu enfoncé là. » Je souris, amusé. « Je crois aussi et puis je ne peux pas te laisser dire du mal de Maura. C’est ma cousine elle est forcément merveilleuse ! En même temps, c’est de famille » dis-je en prenant un air qui se voulait hautain mais qui n’eut que pour seul résultat de me faire rire. Maura et Julian, je me souvenais très bien de cette histoire, ils avaient eut leur premier bisou ensemble lorsque nous étions enfants ; Julian s’était empressé de me le racontait. Je me souviens avoir pensé à cette époque que ça aurait été marrant qu’ils se marient tous les deux, Julian aurait ainsi fait parti de la famille ! Je souris face à ce souvenir. Désormais je n’avais plus besoin de l’imaginer avec Maura pour faire de lui un membre de ma famille, il en faisait déjà parti. On dit souvent qu’on a deux famille, celle du sang et celle du cœur, Julian faisait partie de la deuxième et ça depuis toujours.
Lorsque je fis signe au barman de nous resservir il en profita pour me remercier et enchaina sur le fait qu’il me supportait mieux lorsqu’il avait bu quelques verres. D’un air taquin je lui annonçais que s’il continuait à me chercher il finirait la soirée à boire du Diabolo menthe.
« Dans la législation, ça s’appelle exercer un pourvoir exorbitant, ton truc. »
« Oh, tu sais les lois et moi ça fait deux ! » Je lui adressais un clin d’œil « Tu dis que ça s’appel comment ? Un pouvoir exorbitant c’est ça ? Moi j’appellerais plutôt ça, je ne sais pas… un pouvoir dû à l’âge, je suis plus vieux, tu me dois respect et obéissance ! T’a jamais entendu parler de ça ? » Je le fixais du regard, luttant pour ne pas rire aux conneries que je pouvais sortir.
Le barman arriva, je pris mon verre et fis glisser celui de Julian devant lui. Je bu une gorgée avant de reposer le verre sur le comptoir.
« Je suis ton meilleur ami parce que je les garde précieusement dans un endroit top secret. Un traite aurait placardé les murs de tous les réseaux sociaux, et même sur l’intranet du great machin hospital. »
« Mouais, on va dire que tu as raison ! Et t’a intérêt à la garder dans un endroit top secret, il y en a certaine qui sont vraiment horribles » Dis-je en souriant, me rappelant certaines de ces fameuses photos. Il avait pris l’habitude de me photographier à chacune de nos soirées dans les pires moments, souvent ceux dont j’avais du mal à me souvenir la veille. Au moins comme ça je savais ce que j’avais fais… « On a qu’à rentrer complètement souals chez Ellie. Je suis sûre qu’elle n'aimerait pas rater le spectacle de tes exploits. » J’affichais un large sourire, j’étais sûr qu’Ellie s’en donnerait à cœur joie. « Parle pour toi tu nous en fait des belles aussi, j’ai le vague souvenir d’une fois où tu t’es retrouvais quasiment à poil devant tout le monde… Malheureusement je n’ai pas pris de photo pour le prouver mais je suis sûr qu’elle n’aura pas de mal à me croire ! » J’affichais un large sourire montrant toutes mes dents, j’avais surement l’air con comme ça mais qu’importe ! Elliana adorait écouter nos histoire à Julian et moi, il fallait dire qu’on s’était souvent mis dans de sacrées situations ! J’attrapa mon verre et bu une autre gorgée. « J’ai tout à coup faim. Tu crois qu’on devrait tenter une grillade ? » « Et moi j’ai toujours faim, alors c’est parti ! » dis-je en reposant mon verre.
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(✰) message posté Jeu 25 Sep 2014 - 23:23 par Invité
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Je levais mes yeux meurtri vers lui. Je voulais me créer l’illusion d’une dignité que j’avais perdu des années auparavant ; je voulais me redresser et le fixer avec l’air hautain et suffisant que j’arborais tous les jours au travail, mais Robin connaissait toutes mes ratures. Il pouvait me voir tel que j’étais réellement ; torturé et condamné. Je lui souris à peine.
« Parce que d’habitude tu doute de ma parole ? Que tu pense que moi je doute de la tienne passe encore mais toi tu devrais toujours, -et j’insiste sur le toujours- me croire, mon petit ! »
Je fis la moue. Il savait toujours trouver les bons mots. Mes mains se posèrent sur le comptoir et je me retournai doucement vers lui. Robin arrivait à voir le bien partout, même dans les ténèbres qui me rongeaient. Parfois j’avais peur de le décevoir en dévoilant mon nouveau visage monstrueux. J’avais abandonné le petit garçon jovial et impulsif pour me fendre dans la peau d’un journaliste mondain et égoïste. Mon ambition, presque virulente, détruisait peu à peu mes valeurs et mon humanité, mais c’était une perte que je trouvais justifiée. Je n’étais qu’un homme perfide et sans aucun scrupule qui avait fini par injurier ses émotions en sombrant dans des abimes noires. Je soupirai.
« Je te crois toujours. C’est juste que ça me tue de l’avouer à chaque fois. » Lançai-je d’une petite voix.
J’étais dans un tournant de ma vie où il était trop tard pour prendre les bonnes décisions. Je crispais mes doigts autour de mon verre vide, avant de me ressaisir. J’essayai de garder la tête hors de l’eau, mais les le visage d’Eugenia me hantait… Sa chaise roulante me hantait, et encore pire, mon amour maudit me hantait. Je me mordis la lèvre inférieure. La voix de mon meilleur ami me sorti de ma torpeur.
« Je crois aussi et puis je ne peux pas te laisser dire du mal de Maura. C’est ma cousine elle est forcément merveilleuse ! En même temps, c’est de famille »
« Je ne dis pas du mal de Maura, c’est l’une de mes amies les plus proches aujourd’hui. Mais il fut un temps où c’était une peste née. Elle avait de pamplemousses imprimés sur ses robes… C’est dégelasse les pamplemousses ! » Raillai-je en frôlant son bras.
Je lui lançai une perche et il sautait tête la première. Robin avait toujours eu un coté surprotecteur que je trouvais charmant. C’était comme ça qu’il était resté avec moi pendant toutes ses années : bienveillant et bienfaiteur. Il était le grand mécène d’un petit garçon qui avait trop souffert. Je souris en serrant rapidement ma prise sur son avant-bras. Un élan d’affection discret, mais qui avait suffi à soulager ma conscience.
« Je crois aussi et puis je ne peux pas te laisser dire du mal de Maura. C’est ma cousine elle est forcément merveilleuse ! En même temps, c’est de famille »
Il fit signe au barmaid de nous servir. Je levai les yeux au ciel d’un air soulagé. Mes blagues étaient pourries, et j’adorais Robin au-delà des limites du possible. Il était bien plus qu’un visage familier. C’était mon ami d’enfance. Il était resté à mes côtés, suspendu au temps, dans un champ de ruines et de cendres. Son souffle chaud avait pansé ma solitude morbide et sa main chaleureuse m’avait empêché de sauter dans la tombe de ma mère pour l’empêcher de partir à tout jamais. Il était le seul à connaitre ma douleur. Je lui souris, nostalgique.
« Il t’arrive de penser à ma mère ? » M’enquis-je d’une voix tremblante. « J’ai oublié les traits de son visage, le son de sa voix, ou le goût de ses tartes au chocolat ratées… » Je marquai un silence. « Tu penses que c’est bon signe ? D’oublier ? »
Je reportai mon attention sur le plafond, d’un air perdu. Mon cœur martelait ma poitrine avec acharnement, transporté par les derniers effets de l’ivresse. J’espérais de Robin me raconte des histoires imaginaires sur une femme fantastique. Je voulais qu'il m’invente un personnage maternelle auquel je pourrais me raccrocher, comme un dernier espoir. Mais je savais que c’était malsain. Je souris en le taquinant.
« Tu es nul … La clause exorbitante c’est un pouvoir que tu as sur moi. Si ce n’est pas l’âge, c’est le respect ou la hiérarchie. Par contre le concept d’obéissance c’est un peu surfait. J’aurais beaucoup de mal à être ton soumis. Je suis trop insolent, et bien trop intelligent pour que tu puisses me contrôler. » Lançai-je moqueur. « Je ne pourrais pas en dire autant de toi, après quelques verres. »
Je le menaçai en citant ma petite collection de photos. Son ton était dégagé, mais je savais qu’il ne m’en voulais pas vraiment. Il appréciait très peu mes clichés, certes, mais il ne me grondait pas vraiment alors je n’arrêtais pas. Je sirotai mon fond de whisky avec lenteur. Les saveurs d’orge de d’alcool embrasaient mon palais sec. Je lui fis un clin d’œil complice.
« Mouais, on va dire que tu as raison ! Et t’a intérêt à la garder dans un endroit top secret, il y en a certaine qui sont vraiment horribles.»
J’éclatai de rire au souvenir de sa tronche en état d’ébriété totale. Il louchait des yeux au 10ème verre .
Je levai la main d’un air solennel.
« Promis doc ! » Scandai-je avec passion.
J’imaginais bien le visage décomposé d’Elliana si on venait à débarquer à l’appartement. Je savais que je pouvais être très excentrique lorsque je buvais, mais je me consolais en pensant que Robin était mille fois pire.
« Parle pour toi tu nous en fait des belles aussi, j’ai le vague souvenir d’une fois où tu t’es retrouvais quasiment à poil devant tout le monde… Malheureusement je n’ai pas pris de photo pour le prouver mais je suis sûr qu’elle n’aura pas de mal à me croire ! »
« Elle me voit à poil tous les jours, je ne crois pas que ce sera un scoop !» Me défendis-je en titillant ses instincts de grand frère envers la jeune blonde. J’arquai un sourcil d’un air mauvais. « PAN ! »
Je déposai mon verre vide dans un coin afin de regarder rapidement le menu.
« Et moi j’ai toujours faim, alors c’est parti ! »
Je le regardai l'air de dire : MORFALE !
« La viande est généralement bonne dans les bars. » Commençai-je. « Deux steaks frites, et deux pressions de 500 s'il vous plait. » Lançai-je au jeune homme qui nous servait.
Je me redressai dans mon siège afin de faire de nouveau face à Robin.
« En attendant la commande, tu peux te lancer dans un liste d’éloges pour le grand Julian Fi. » Blaguai-je. « Je me ferais un plaisir, d’entendre ce que tu as à dire. »
Robin T. Lawford
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(✰) message posté Sam 27 Sep 2014 - 3:07 par Robin T. Lawford
« Let's drink to that »
Julian & Robin
Je prenais tout sur le ton de la rigolade c’était vrai mais c’était pour moi une façon de dédramatiser un peu les choses, ça m’avait toujours aidé et encore aujourd’hui ça m’aidait quelque peu à tenir dans les moments difficiles. Et si en plus de ça, ça pouvait aider mes amis à se sentir un peu mieux quand ça n’allait pas alors c’était tant mieux.
« Je te crois toujours. C’est juste que ça me tue de l’avouer à chaque fois. »
J’affichais un petit sourire. « T’a raison de me croire, mais il ne faut pas avoir peur de l’avouer tu sais ?! » lançai-je sur un ton moqueur.
« Je ne dis pas du mal de Maura, c’est l’une de mes amies les plus proches aujourd’hui. Mais il fut un temps où c’était une peste née. Elle avait de pamplemousses imprimés sur ses robes… C’est dégelasse les pamplemousses ! »
Je me mis à rire de bon cœur, je me souvenais très bien de ce dont il parlait, les petites robes à motifs de fruits que Maura portée. En même temps à cette époque on avait pas vraiment le choix, on était bien obligés de porter les vêtements que nos parents choisissaient pour nous et dieu merci pour moi ça n’avait pas duré très longtemps j’avais rapidement pu choisir mes habits tout seul ce qui n’était pas le cas de tout le monde et je continuais à croire que certains de mes petits camarades de classe devaient avoir des parents sadiques vu le genre de tenues qu’ils leur faisaient porter. D’ailleurs ça me faisait penser… « Ouais, je vois de quoi tu parle mais attends… je me souviens de ton pyjamas préféré… il y avait Pacman dessus, pleiiins de petits pacman, c’était vraiment mignon ! D’ailleurs ma mère nous avez pris en photo un jour où t’étais venu squatter ma chambre ! » Dis-je en fronçant les sourcils d’un air mesquin. Moi aussi j’avais des photos qu’il ne voudrait surement pas voir revenir à la surface, héhé. « Et concernant le fait que c’était une peste, malheureusement je crois que toutes les filles de ma vie l’on un jour été ! … Par exemple Elliana ! C’était une vraie peste avant, je pouvais pas la supporter, elle non plus d’ailleurs, je me demande encore comment on a fait pour passer de pires ennemis à meilleurs amis » dis-je en riant car c’était vrai qu’à l’époque ce n’était pas gagné entre nous deux mais maintenant je n’imaginais plus vivre sans cette adorable petite peste. Ces deux petites têtes blondes, comme j’aime les appeler sont ma famille.
Je souris en sentant la pression de sa main sur mon bras. On n’avait pas besoin de grands gestes d’affection pour montrer qu’on tenait l’un à l’autre, parfois un petit geste était suffisant. Je fis signe au serveur de nous apporter à boire, lorsque nos verres furent à nouveau pleins je bu une gorgée, je commençais à avoir la gorge sèche. Je portais une nouvelle fois mon verre à mes lèvres mais m’arrêtais en route en entendant la question de Julian. « Il t’arrive de penser à ma mère ? » Je tournai la tête vers lui, surpris par sa question. « J’ai oublié les traits de son visage, le son de sa voix, ou le goût de ses tartes au chocolat ratées… » Je reportais mon attention sur mon verre et le liquide qui se balançait dedans. Un sourire triste vint se dessiner sur mon visage en entendant la fin de sa phrase, je me souvenais qu’enfant lorsque je me rendais chez lui sa mère nous préparait toujours à goûter… Inévitablement le souvenir de mon père refit surface, je repensais aux fois où il nous emmenés au parc mon frère et moi, parce que c’était "mieux que de rester enfermé à jouer à la console", les fois où il m’aidais à faire mes devoirs alors que je rechignais à m’y mettre, je repensais à tout pleins de petit moment aussi anodins qu’important à mes yeux. « Tu penses que c’est bon signe ? D’oublier ? » Mon regard fit un aller-retour entre Julian et mon verre dans lequel je vins à nouveau perdre mon regard. « Si c’est bon signe ? J’en sais rien... » Je haussais les épaules et secouais la tête. « Moi aussi j’ai oublié… Si il n’y avait pas de photo je crois qu’aujourd’hui je ne saurais plus à quoi ressemblait mon père. Dans mes souvenirs son visage est flou et… » Je levais les yeux, venant fixer le mur devant moi. « Je ne sais pas si c’est bon signe d’oublier, si c’est censé nous aider à aller de l’avant mais je n’aime pas ça, je n’aime pas me réveiller avec l’impression qu’un jour ou l’autre je pourrais avoir oublié totalement qui était mon père et à quoi il ressemblait. Le plus bizarre -dis-je en laissant échapper un rire-c’est que je me souviens encore de l’odeur de son après rasage mais son visage… » Je secouais une nouvelle fois la tête comme pour oublier le fait que plus le temps passait plus j’oublié certains petits détails qui faisaient de mon père qui il était. J’attrapais mon verre posais sur le comptoir et en bu une longue gorgée. Je ne parlais que très rarement de mon père pour ainsi dire jamais même avec Julian, pourtant il était celui qui pouvait me comprendre le mieux. Mais cette période de ma vie je ne voulais pas la partager… Il nous avait été arraché si soudainement que le petit garçon de sept ans que j’étais à l’époque n’avait pas compris pourquoi son père ne rentrait pas à la maison, je lui en avais voulu de nous avoir abandonnés et aujourd’hui je m’en veux de lui en avoir voulu alors que je sais pertinemment que si il en avait eut le choix il serait resté près de nous, près d’Ethan, maman et moi. Je n’aimais pas penser à cette période, je n’aimais pas l’état dans lequel j’étais lorsque tous ces souvenirs refaisaient surface, j’avais dû mal à gérer mes émotions face à la mort, ce qui était sans doute le comble pour un médecin mais ne dit-on pas qu’il faut faire fasse à ses peurs ? D’une certaine façon c’était un peu ce que je faisais tous les jours.
La voix de Julian me sortie de mes pensées. « Tu es nul … La clause exorbitante c’est un pouvoir que tu as sur moi. Si ce n’est pas l’âge, c’est le respect ou la hiérarchie. Par contre le concept d’obéissance c’est un peu surfait. J’aurais beaucoup de mal à être ton soumis. Je suis trop insolent, et bien trop intelligent pour que tu puisses me contrôler. »
Je laissai échapper un rire. « Je suis d’accord pour dire que t’es insolent mais j’ai quelques doutes sur ton intelligence ! » lançai-je sur le même ton taquin que lui. « Je ne pourrais pas en dire autant de toi, après quelques verres. »
« Parce que tu crois que tu arriverais à me “contrôler” après quelques verres ? » demandais-je en le défiant.
Il continuait sur la foulée en me parlant des fameuses photos qu’il prenait de moi en soirée. Certaines de ces photos faisaient vraiment peur, il avait le hic pour me prendre en photo dans mes pires moments. Je le fis promettre de ne pas les ressortir en présence d’autres personnes et l’air solennel qu’il prit me fit rire. « Promis doc ! » Je secouai la tête amusé et bu une gorgée.
Ellie ne serait certainement pas déçu si elle nous voyait arriver complètement bourré chez elle, j’étais même certain qu’elle serait la première à nous prendre en photo ou nous filmer. « Elle me voit à poil tous les jours, je ne crois pas que ce sera un scoop !» Je levai les yeux au ciel. « Et ça va, elle n’est pas traumatisée par l’horreur qu’elle voit ? »« PAN ! »« Pan ? Tu nous fais quoi là, t’imite le son que va faire ma main en s’écrasant sur ta joue, c’est ça ? » Dis-je en feignant de bouder. Julian savait que j’étais hyper-protecteur envers Ellie et il en profitait pour en rajouter mais au fond j’étais content de voir qu’ils s’entaient bien tous les deux et je savais qu’il était là pour veiller sur elle lui aussi.
Lorsqu’il me proposa de manger un bout j’acceptai avec plaisir ajoutant que j’avais toujours faim. C’était bien connu, la bouffe et moi c’est le grand amour ! Et vu le regard que me lançai mon meilleur ami, lui aussi était au courant. « Me regarde pas comme ça, ça donne faim d’opérer des gens ! » Je marquais une pause… « Ouais nan oublie ce que je viens de dire… J’ai l’impression d’être Hannibal Lecter quand je dis ça ! Il n’y a rien d’appétissant à ouvrir des gens et aller trifouiller à l’intérieur d’eux » Je regardais Julian avec un petit sourire sadique en arquant un sourcil avant de le laissais commander.
« En attendant la commande, tu peux te lancer dans un liste d’éloges pour le grand Julian Fi. Je me ferais un plaisir, d’entendre ce que tu as à dire. »
Je me redressais, bu la dernière gorgée de mon verre et le mis sur le côté. « Ok, si ça peut te faire plaisir. » Je me raclais la gorge, prenant un air solennel et le regarda droit dans les yeux. « Hum,hum, Julian… Tu es… » Je fis mine de réfléchir, cherchant mes mots. « Un véritable emmerdeur, je crois sérieusement que tu as un grain et que ça ne tourne pas toujours rond dans ta tête mais honnêtement… je me ferais chier sans toi, t’imagine même pas à quel point ! » Je lui lançai un clin d’œil complice. « J’ai besoin d’avoir une pile électrique comme toi dans ma vie ! » dis-je en le bouscula en peu alors que le serveur revint avec notre commande.
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(✰) message posté Dim 28 Sep 2014 - 17:49 par Invité
L E TS DR INK 2 THA T
Robin affichait un énorme sourire, et pour une raison qui me dépassait, je souriais d’un air presque aussi gogole que lui. La bonne humeur de ce mec était contagieuse ! Je plissai les yeux amusé par ses taquineries. Décidément c’était son passe-temps favori: me rentrer dedans avec ses blagues et son ton enjoué.
« T’a raison de me croire, mais il ne faut pas avoir peur de l’avouer tu sais ?! »
J’haussai les épaules d’un air désinvolte.
« Je n’ai pas peur … » Sifflai-je, à moitié offusqué. « Je ne fais pas dans le compliment et dans le niais. C’était tout. » Me défendis-je en roulant les yeux sur le comptoir.
Il rit à gorge déployé au souvenir des tenues extravagantes de la petite Maura. Je devais avouer que la vision était assez loufoque. J’esquissai un sourire de winner, même si au fond, je savais que c’était son allure délurée et ses longues bouclettes rousses qui avaient eu raison de moi. Mais encore une fois ça m’aurait tué de l’avouer !
« Ouais, je vois de quoi tu parle mais attends… je me souviens de ton pyjamas préféré… il y avait Pacman dessus, pleiiins de petits pacman, c’était vraiment mignon ! D’ailleurs ma mère nous avez pris en photo un jour où t’étais venu squatter ma chambre ! » Se moqua-t-il.
« Je n’étais qu’un gosse, je suis sûr que j’arriverais à passer pour mignon. Par contre toi, bourré à 20 ans, tu n’as aucune excuse mon vieux ! » Je lui lançai un regard plein de défi. « Et j’ai encore un T-shirt Pacman que je ne sors que pour les occasions spéciales. »
Je bombai le torse avec assurance. Même si la publication de ses photos aurait été très contraignante, spécialement pour mon travail. Je voulais garder la face, tout du moins en apparence. Mes collègues de travail me voyaient comme un tyran, et j’aimais bien cette étiquette. Je lui lançai un regard au coin.
« Ne poste pas les photos quand même … » Murmurai-je finalement, dans un instant de faiblesse.
Je le regardai avec de gros yeux.
« Et concernant le fait que c’était une peste, malheureusement je crois que toutes les filles de ma vie l’on un jour été ! … Par exemple Elliana ! C’était une vraie peste avant, je pouvais pas la supporter, elle non plus d’ailleurs, je me demande encore comment on a fait pour passer de pires ennemis à meilleurs amis »
Je plissai les yeux. Je ne connaissais pas ce petit détail de leur relation. Ils avaient l’air si complices et attachants, qu’il m’était impossible de les envisager autrement que meilleurs amis. Robin la défendait avec tellement de cœur, et se pliait à ses caprices comme un grand frère gaga.
« ça c’est du scoop ! Comment c’est possible de pas te supporter du premier coup d’œil ? » M’enquis-je tout à coup. « Tu as eu une phase serial killer dont je ne suis pas au courant ? » Blaguai-je en levant les mains au ciel.
Je pense que ma question à propos de ma mère avait un peu plombé l’ambiance. Le silence s’était abattu sur nous pendant quelques secondes, qui m’avaient semblé une éternité. Je ne voulais pas me plonger dans mes pensées morbides, ni me lancer dans une débâcle philosophique interne dont j’étais sûr de ne pas sortir indemne. Aujourd’hui encore, et malgré toutes ses années, j’avais du mal à parfaitement encaisser la mort de ma mère. J’avais été pris de court.
« Si c’est bon signe ? J’en sais rien... Moi aussi j’ai oublié… Si il n’y avait pas de photo je crois qu’aujourd’hui je ne saurais plus à quoi ressemblait mon père. Dans mes souvenirs son visage est flou et… »
Nous avions cette souffrance en commun. Je l’écoutai avec attention. La mort de son père était un point sensible dont il ne parlait quasi jamais. Je me surpris à regretter d’avoir remis ce souvenir douloureux sur le tapis, il devait se sentir vide et démuni. Tout comme moi.
« Je ne sais pas si c’est bon signe d’oublier, si c’est censé nous aider à aller de l’avant mais je n’aime pas ça, je n’aime pas me réveiller avec l’impression qu’un jour ou l’autre je pourrais avoir oublié totalement qui était mon père et à quoi il ressemblait. Le plus bizarre c’est que je me souviens encore de l’odeur de son après rasage mais son visage… »
Je souris d’un air affligé. L’oubli est une étape du deuil qui reste à jamais incomplète. Il y ‘a toujours des vestiges de la personne perdue pour nous hanter. Il y’ a toujours des séquelles qu’on traine à jamais.
« C’est parfois les détails insignifiants qui restent encrés dans notre mémoire. Parfois, je vois une femme dans la rue avec un foulard noué autour de son sac et je pense à elle. Elle faisait tout le temps ça. C’est bête mais je m’en souviens alors que je n’étais qu’un mome et que je ne me suis jamais intéressé aux sacs. Juré ! » Je fis une moue adorable avant de baisser les yeux.
Je sirotai mon fond de verre avec délectation. La boisson brûlante réchauffait mon ventre et engourdissait mon esprit. Je relevai les yeux vers lui en silence. Sa voix extirpait l’air avant de percuter mes tympans. J’étais en transe, malmené par les effets secondaires de l’ivresse.
« Je suis d’accord pour dire que t’es insolent mais j’ai quelques doutes sur ton intelligence ! » Me taquina-t-il. Mais … Même pas vrai d’abord ! « Parce que tu crois que tu arriverais à me “contrôler” après quelques verres ? »
J’arquai un sourcil.
« J’arriverais à te contrôler avec quelques photos ! » Corrigeai-je dans le même ton de défi que le sien. Je ris d’un air mauvais. Réflexion faite. Elliana aurait peut-être du mal à nous gérer dans en état d’ébriété. Déjà que nous étions de sacrés numéros, après seulement un verre de cidre.
« Et ça va, elle n’est pas traumatisée par l’horreur qu’elle voit ? Pan ? Tu nous fais quoi là, t’imite le son que va faire ma main en s’écrasant sur ta joue, c’est ça ? »
J’éclatai de rire amusé par sa bêtise. Quel con !
« C’est tellement drôle que j’arrive même pas à me défendre. Je m’incline … »
Mon estomac criait famine après toutes ses émotions. Je me tordis en sentant l’odeur de fumée qui s’échappait de la cuisine. Je lançai un regard intense à Robin, qui s’exclama : « Me regarde pas comme ça, ça donne faim d’opérer des gens ! Ouais nan oublie ce que je viens de dire… J’ai l’impression d’être Hannibal Lecter quand je dis ça ! Il n’y a rien d’appétissant à ouvrir des gens et aller trifouiller à l’intérieur d’eux »
« Mais j’ai rien dit, j’ai juste pensé. MANGES ! » Raillai-je. « Donnez-lui à manger vite vite !» Scandai-je à l’intention d’un serveuse, qui me regarda d’un air perplexe.
Je passai la commande avant de me retourner vers lui. Il me regarda taquin, avant de boire une gorgé de son verre. J’avais déjà fini le mien, chiottes ! Je me sentais démuni. Je ne savais plus quoi faire de mes mains. Je pensais à fumer, mais je voulais faire bonne impression après tout ce temps. Je déglutis.
« Ok, si ça peut te faire plaisir. » Commença-t-il avant de prendre ses grands airs d’orateur. God, je pouvais m’attendre au pire ! « [b Hum,hum, Julian… Tu es… Un véritable emmerdeur, je crois sérieusement que tu as un grain et que ça ne tourne pas toujours rond dans ta tête mais honnêtement… je me ferais chier sans toi, t’imagine même pas à quel point ! J’ai besoin d’avoir une pile électrique comme toi dans ma vie ! [/b]»
Je pouffai de rire. Il avait un drôle de façon de me faire des compliments.
« En gros je suis génial et indispensable. » Lançai-je d’un air songeur. « Tu aurais pu le dire en deux mots. Tu as vraiment du mal à t’exprimer … C’est truc de médecin ? Parce que je comprend jamais ce qu'on me dit quand je consulte. »
Je me laissai tomber en avant, vers le comptoir.
« Dis leur de faire vite, je suis en hypoglycémie… » Je louchai des yeux. « J’ai l’impression que je pourrais manger mon plat, puis passer au tien … » Je le menaçant du regard, affamé. « Me tues pas, je déconne !» Rajoutai-je les mains en l’air.
Robin T. Lawford
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(✰) message posté Mar 14 Oct 2014 - 23:00 par Robin T. Lawford
« Let's drink to that »
Julian & Robin
Ça m’avais manqué de ne plus pouvoir embêter Julia, bien sûr on avait gardés contact lorsqu’il ne vivait plus à Londres, comme on l’avait toujours fait d’ailleurs mais c’était différent, rien ne valait de l’avoir là en face de moi.
« Je n’ai pas peur …Je ne fais pas dans le compliment et dans le niais. C’était tout. »
Je hausse les épaules d’un air désinvolte. « Mouais c’est ce que tu dis… »
Je ne pu m’empêcher de rire lorsqu’il évoqua les tenues de Maura, je me souvenais très bien de toutes ses petites robes aux motifs de fruits et compagnie, on se moquait gentiment d’elle lorsqu’elle les portait d’ailleurs j’étais persuadé que Julian ne devait pas se gêner pour le lui ressortir encore aujourd’hui. Mais en tant que cousin dévoué je me devais de prendre la défense de ma petite rousse préférée -et surtout parce que c’est tellement bon d’embêter Julian- je lui avoua que je me souvenais très bien de son pyjama au motifs Pacman, l’informant au passage que ma mère garder une photo de nous deux où il le portait.
« Je n’étais qu’un gosse, je suis sûr que j’arriverais à passer pour mignon. Par contre toi, bourré à 20 ans, tu n’as aucune excuse mon vieux ! » Se défendit-il. Je m’approchais de lui, lui lançant le même regard de défi que lui. « Ok, mais moi je n’ai jamais eu de pyjama Pacman.»« Et j’ai encore un T-shirt Pacman que je ne sors que pour les occasions spéciales.» Ajouta-t-il fièrement, ce qui ne manqua pas de m’amuser. Je pris mon verre et le porta à mes lèvres tout en regardant mon meilleur ami d’un air suspicieux avant de reposer mon verre sur le comptoir. « Quels genres d’occasions spécial ? » Demandais-je en fronçant les sourcils.
« Ne poste pas les photos quand même … »
Je lui adressa un sourire et hocha la tête. « Je ne ferais jamais ça.. À part si j’y suis obligé ! » J’affichais un petit sourire narquois, il savait bien que je ne posterais pas ces photos tout comme je savais qu’il gardait les nombreux clichés qu’il avait prit de moi rien que pour lui, pour son plaisir personnelle et pour me rappeler les conneries que je pouvais faire sous l’influence de l’alcool.
« ça c’est du scoop ! Comment c’est possible de pas te supporter du premier coup d’œil ? » Je haussais les épaules, feignant de ne pas comprendre non plus. « C’est quasiment impossible, je suis d’accord avec toi en principe tout le monde m’aime mais tu connais Ellie, elle fait jamais comme tout le monde ! » lançai-je sur un ton moqueur. C’est vrai que maintenant il est difficile d’imaginer qu’on est pu un jour se détester mais c’était bien le cas, elle était sortie avec un de mes amis et les airs prétentieux qu’elle prenait à l’époque m’insupportaient, elle le savait je le lui avais rapidement fait comprendre ; de son côté elle n’avait pas appréciée que je lui tienne tête alors que personne osait le faire. Mais on avait rapidement découvert qu’on avait pas mal de points communs et nos chamailleries s’étaient transformaient en gentilles taquineries. Maintenant on connait la suite et il impossible de nous imaginer l’un sans l’autre.
« Tu as eu une phase serial killer dont je ne suis pas au courant ? »
Je laissais échapper un rire. « Possible… ! N’oublie pas que je m’amuse à ouvrir des gens à longueur de journée… » Je lui adressais un regard en coin en souriant.
La question sur sa mère avait involontairement réveillée de vieux souvenirs douloureux que je gardais de la perte de mon père. J’avais beaucoup de mal à parler de lui et à mon confier à propos de sa mort, ça avait été si soudain… J’avais beau essayer de cacher ce que je ressentais derrière des sourires et des plaisanteries il s’avérait que la douleur était toujours là, enfouie quelque part en moi. Julian avait perdu sa mère au même âge que moi, nous avions cette douleur en commun et même si ça restait difficile d’en parler il était certainement le seul qui puisse comprendre, le seul à qui je puisse me confier un tant soit peu.
« C’est parfois les détails insignifiants qui restent encrés dans notre mémoire. Parfois, je vois une femme dans la rue avec un foulard noué autour de son sac et je pense à elle. Elle faisait tout le temps ça. C’est bête mais je m’en souviens alors que je n’étais qu’un mome et que je ne me suis jamais intéressé aux sacs. Juré ! »
Je tourne la tête vers lui et lui souris. Il a raison ce sont les petits détails qui font de la personne qui elle était qui restent gravés dans notre mémoire. Je l’imite et bois une autre gorgée.
Alors qu’il me sortait « sa science » sur son machin exorbitant je l’écoutais et lui fit part de mes doutes sur son intelligence sur un ton taquin. « J’arriverais à te contrôler avec quelques photos ! » Je fronçai les sourcils. « Mouais, n’oublie pas qu’il y a un quart d’heure tu me supplier de ne pas poster les photos que j’ai de toi mon petit ! »
Comme on dit qui aime bien châtie bien et comme Julian sait que lorsqu’il est question d’Elliana je pars au quart de tour il en profite pour me taquiner sur le sujet. Il avait un rire communicatif et je ne pu m’empêcher de m’esclaffer à mon tour après la connerie que j’avais sorti !
« C’est tellement drôle que j’arrive même pas à me défendre. Je m’incline … »
Je me redressai fièrement. « J’aime entendre ça, tu devrais t’incliner devant plus souvent ! »
Comme je venais de le dire, j’ai toujours faim ! Ce n’est pas ma faute à moi si opérer des gens à le don de donner la dalle ! « Mais j’ai rien dit, j’ai juste pensé. MANGES ! » Je lui lançai un regard de travers. « Mouais… » « Donnez-lui à manger vite vite !» Je regarda la serveuse qui devait surement nous prendre pour deux cinglés. « Tu fais peur à la serveuse tu sais ? C’est pas comme ça que tu l’auras dans ton lit ! Quoique je suis certain que tu peux mieux faire. » Je jetais un coup d’œil autour de nous puis retourna mon attention sur Julian. « Oui, je suis sur que tu peux trouver mieux ! » dis-je en lui tapotant l’épaule, un large sourire aux lèvres. Je le laissai prendre commande et bu la dernière gorgée de mon verre avec peine, la dernière gorgée donnait toujours envie de se resservir… Il voulait que je lui fasse une liste d’éloges ? Ok ! Je me redressa et lui sorti et le complimenta à ma façon.
« En gros je suis génial et indispensable. » Je hochai la tête. « Voilà c’est ça, mais comme toi j’évite de trop faire dans le niais comme tu dis ! » dis-je avec un large sourire un peu bête. « Tu aurais pu le dire en deux mots. Tu as vraiment du mal à t’exprimer … C’est truc de médecin ? Parce que je comprend jamais ce qu'on me dit quand je consulte. » Je haussais les épaules. « Non Julian si tu ne comprends c’est juste parce que tu n’es pas aussi intelligent que tu le crois, mais c’est pas grave on ne t’en veut pas ! Et puis c’est un sacré compliment que je t’ai fait, tu devrais te sentir honoré ! Espèce d’ingrat va ! » Dis-je en faisant mine de bouder.
Je l’imitais et vins m’accouder au comptoir. « Dis leur de faire vite, je suis en hypoglycémie… »Je me tournai vers lui avec un petit sourire. « J’ai l’impression que je pourrais manger mon plat, puis passer au tien … Me tues pas, je déconne !» Je fronçai les sourcils d’un air faussement menaçant. « Si tu touche à ma bouffe ça va pas le faire mon petit… La bouffe c’est sacré ! » Je commençai à avoir vraiment faim à force de parler de nourriture. Il voulait que je leur demande de faire vite ? Pourquoi pas après tout… J’interpella la serveuse qui passait de nouveau devant nous. « Excusez-moi, mon ami qui au passage est aussi mon patient est en hypoglycémie, il commence à avoir des tremblements et s’il ne mange pas rapidement on va le retrouver affalé sur le bar dans cinq minutes. Vous pourriez faire vite s’il vous plait ? Oh et apportez lui un jus d’orange en attendant ça le requinquera un peu ! » Elle me regarda quelque peu perplexe mais s’exécuta et revint rapidement avec un jus d’orange. « C’est toi qui m’a dis de leur dire de se dépêcher ! » annonçai-je d’un air innocent. « Surtout prends ton temps pour boire ton jus d’orange » dis-je avec un large sourire moqueur.
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Spoiler:
Je m'éclate toute seule en écrivant xD Heureusement que je relis vite fait, j'avais écris "Surtout prends ton temps pour boire ton jus d’organe"
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(✰) message posté Mar 21 Oct 2014 - 14:50 par Invité
L E TS DR INK 2 THA T
Il semblait voir en moi une étincelle que j’avais crue à tout jamais avoir perdu dans l’obscurité qui m’habitait. Pour Robin j’étais toujours le gosse enjoué et dérangé qui dévalait l’allée à trottinette en criant à tue-tête. Et quelque part, je voulais être encore cette personne pour lui. Je lui souris. Il faisait partie des rares personnes avec qui je parvenais à garder un semblant d’humanité. Je riais, je m’amusais, je taquinais – et le tout sans être arrogant ou offensent. Si ça c’est pas de la magie ça !
« Mouais c’est ce que tu dis… »
Je levais les yeux au ciel. J’avais complètement oublié qu’il avait un panel de photos de moi, toutes aussi ridicules les unes que les autres. Je n’avais jamais été doué pour choisir mes déguisements d’halloween. Sans parler de ma phase hippie new age. Je me rappelle que mes cheveux avaient bouclé dans tous les sens à une époque où je me prenais pour un poète du cercle disparu. Gosh – J’avais vraiment merdé.
« Je ne ferais jamais ça.. À part si j’y suis obligé ! »
Je savais pertinemment qu’il ne posterait jamais ces photos – mais il y’ avait quelque chose dans son sourire narquois et dans son ton rebelle qui me titillait. Je fis une moue boudeuse sans le quitter des yeux.
« Tu n'y seras jamais obligé, sauf si le démon prend possession de ton corps. » Me lamentai-je d’une petite voix. « Tu es vilain, Robin. »
Je ne m’attendais pas à ce que son amitié fusionnelle avec Elliana soit née d’une animosité mutuelle. C’était assez surprenant étant donné leur grande histoire d’amour et leur complicité étrange– Ces deux-là se liguaient souvent contre moi. Je soupirai, amusé.
« C’est quasiment impossible, je suis d’accord avec toi en principe tout le monde m’aime mais tu connais Ellie, elle fait jamais comme tout le monde ! »
Je plissai les yeux, songeur. Ce n’était faux. La jeune blonde était adorable et très serviable – mais elle avait son petit caractère. Je ne pus réprimer un rire en repensant à son dernier message : Fais ta lessive, je ne suis pas ta mère ! Quelle idiote. Ce n’est pas comme si elle devait aller frotter mes sous-vêtements dans l’eau de la rivière. Tout ce qu’elle avait à faire c’était presser le bouton marche/ arrêt de la machine à laver.
« C’est vrai, Ellie est spéciale. » Finis-je par approuver au bout d’un moment.
J’haussai les épaules avec désinvolture. Un éclair insalubre traversa le regard de mon meilleur ami. Il me faisait quoi là ? Il se prenait pour voldemort ? Ou Dexter ? J’éclatai de rire.
« Possible… ! N’oublie pas que je m’amuse à ouvrir des gens à longueur de journée… »
« Tu n’es vraiment pas convaincant dans le rôle du méchant. C’est ta tronche … Elle fait angélique – ou je ne sais pas …. C’est presque écœurant … » Raillai-je en le pointant du doigt.
Ma mère était à nouveau passée aux oubliettes. Je pense que c’était mieux ainsi – de la laisser reposer dans son néant infini. Je pris une gorgée de bière sans quitter le liquide ambré des yeux. Il y’ avait quelque chose d’apaisant dans ce bar – ou était-ce la présence de Robin qui me soulageait ? Je me retournai vers lui afin de lui adresser un sourire. Il ne se rendait probablement pas compte, de toute l’affection que je lui portais encore. C’était effrayant – malgré mon combat acharné contre mon passé il y’ avait des personnes que je n'arrivais pas à effacer de ma mémoire.
Je le menaçai à nouveau, moyennant mon outil de pression préféré : Les photos ! Il s’esclaffa de rire avant de reprendre un air plus contenu.
« Mouais, n’oublie pas qu’il y a un quart d’heure tu me supplier de ne pas poster les photos que j’ai de toi mon petit ! »
Je levai les mains au ciel, le visage outré.
« J’abandonne ! Je me rend ! » Je fis une moue adorable avant de baisser les yeux.
« J’aime entendre ça, tu devrais t’incliner devant plus souvent ! » Me taquina-t-il en se redressant fièrement. Je lui tirai la langue en signe de protestation.
« Tu rêves … » Me défendis-je dans un élan d’insolence. Non mais –
Je retournai toute mon attention sur mon appétit. J’avais tout à coup une faim de loup. Je sentis mon estomac se tordre de douleur, avide de mets succulent et de boissons désaltérantes. Le service ici était d’une lenteur affligeante. Je braillai à l’attention de la serveuse, mais en vain.
« Mouais… Tu fais peur à la serveuse tu sais ? C’est pas comme ça que tu l’auras dans ton lit ! Quoique je suis certain que tu peux mieux faire. Oui, je suis sur que tu peux trouver mieux ! »
« Je ne veux pas l’avoir dans mon lit ! » Protestai-je. « J’ai tellement faim que mon premier réflexe serait de la manger … » Je ricanai en me laissant tomber sur le rebord du comptoir.
Sa liste de compliment me donnait du baume au cœur. Mais cela m’aurait tué de l’admettre. J’accordais tellement d’importance à mon apparence effrontée et imperturbable ! J’esquissai un sourire.
« Voilà c’est ça, mais comme toi j’évite de trop faire dans le niais comme tu dis ! » J’éclatai de rire, amusé par sa bêtise. Il avait le don de retourner mes propres paroles contre moi. Je me redressai afin de répliquer, mais encore une fois, son intonation joueuse me prenait de cours. « Non Julian si tu ne comprends c’est juste parce que tu n’es pas aussi intelligent que tu le crois, mais c’est pas grave on ne t’en veut pas ! Et puis c’est un sacré compliment que je t’ai fait, tu devrais te sentir honoré ! Espèce d’ingrat va ! »
Sa mine boudeuse était adorable. Je pouffai de rire en le bousculant gentiment.
« Bon j’avoue, je suis honoré et très content d’être ici … Avec toi ce soir. » Lançai-je d’une petite voix. « Et j’apprécierais encore plus ce moment et tes compliments, une fois que j’aurais le ventre plein. »
Je commençais déjà à fantasmer sur nos plats. J’avais tellement faim, que je doutais qu’un seul steak, aussi grand soit-il, puisse me rassasier. Bien sur l’éventualité que je pioche dans l'assiett de mon voisin n’était pas tout à fait une blague. Je souris, d’un air innocent.
« Si tu touche à ma bouffe ça va pas le faire mon petit… La bouffe c’est sacré ! »
« Oh la la … D’accord ! » Soupirai-je en passant une main dans ma chevelure rebelle.
Robin se retourna vers la serveuse afin de l’interpeller. Je ne croyais vraiment pas qu’il allait le faire. Je le regardais, médusé. Mon héros !
« Excusez-moi, mon ami qui au passage est aussi mon patient est en hypoglycémie, il commence à avoir des tremblements et s’il ne mange pas rapidement on va le retrouver affalé sur le bar dans cinq minutes. Vous pourriez faire vite s’il vous plait ? Oh et apportez lui un jus d’orange en attendant ça le requinquera un peu ! »
J’arquai un sourcil.
« C’est toi qui m’a dis de leur dire de se dépêcher ! Surtout prends ton temps pour boire ton jus d’orange »
Je serrais la mâchoire en prenant mon jus d’orange rafraichissant.
« Tu feras moins le malin que je me serais "requinque". » Je bu la moitié de mon verre, d’une traite. « C’est trop bon !» M'extasiai-je. J’avais les yeux qui pétillaient. « Tu devrais en prendre un, sans déconner. »
Je balançai sur ma chaise, lorsque l’odeur de fumée titilla mes narines. Je regardai Robin comme un illuminé : MANGER ! Je dû retenir un filer de bave. J’étais impatient. Je ne quittais plus mon steak des yeux.
« Le mien est plus gros que le tien !» M’amusai-je.
Robin T. Lawford
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(✰) message posté Dim 2 Nov 2014 - 2:49 par Robin T. Lawford
« Let's drink to that »
Julian & Robin
Julian était comme un frère pour moi, je le taquinais, le l’embêter, et ça à longueur de temps, je ne pouvais le nier mais après tout c’était bien ça qui se rapprochait le plus d’une relation fraternelle. Je souriais d’un air narquois, s’il pensait être le seul à avoir des photos compromettantes il se trompait. Certes il en avait sans aucun doute beaucoup plus que moi -Julian confond parfois son boulot de journaliste avec celui de photographe mais bon- mais les photos que je gardais valait le coup d’œil. « Tu n'y seras jamais obligé, sauf si le démon prend possession de ton corps. » Je lui adressais un autre sourire narquois, qui sait, rien ne pouvait garantir que je n’y serais pas forcé un jour ou l’autre. « Tu es vilain, Robin. » Je laissais échapper un éclat de rire. « Je suis tout ce qu’il y a de plus adorable ! » me défendais-je en mimant le regard le plus attendrissant que je pouvais lui offrir.
Je révéla à mon meilleur ami que mon amitié avec Elliana n’avait pas toujours été rose et que nous avions eut des débuts plutôt explosifs. Je souris face à ce souvenir, cette petite anecdote nous faisait toujours rire et la plupart du temps lorsqu’on la racontait aux personnes qui nous connaissaient elles avaient souvent du mal à nous croire, pourtant tout été vrai. « C’est vrai, Ellie est spéciale. » Je laissai échapper un rire, Ellie était une adorable petite boule d’énergie dont je ne pouvais me passer.
Lorsqu’il me demanda si j’avais traversé une phase sérial killer dont il n’avait pas eut connaissance je ne pu réprimer un rire en ajoutant que c’était possible, après tout je passais mon temps à opérer des gens. « Tu n’es vraiment pas convaincant dans le rôle du méchant. C’est ta tronche … Elle fait angélique – ou je ne sais pas …. C’est presque écœurant … » Je riais à nouveau, décidément la soirée était partie pour continuer dans ce sens là, on pourrait presque penser qu’on s’amuse à savoir lequel des deux arriverait le mieux à chambrer l’autre. « Ecœurant ? Ne soit pas jaloux Julian, je te l’ai dis je suis adorable comme mec, c’est pas ma faute c’est comme ça ! » Dis-je en haussant les épaules de façon désinvolte.
Alors comme ça il comptait encore me menacer avec les photos qu’il gardait de moi ? « J’abandonne ! Je me rend ! » Sa petite moue me fit sourire mais j’en ajoutai une couche, clamant qu’il devrait s’incliner devant moi plus souvent. J’ignorais sa grimace en levant les yeux au ciel. « Tu rêves … » Non je ne rêvais pas ! Il s’était inclinait et il s’inclinerait encore devant moi, parole de médecin. Après tout n’exerçais-je pas sur lui un machin exorbitant ou je ne sais pas quoi ? Je souris amusé à ma propre connerie, c’était sûr que ça je lui ressortirais encore.
« Je ne veux pas l’avoir dans mon lit ! J’ai tellement faim que mon premier réflexe serait de la manger … »
Je lui adressai un regard en coin, visiblement il n’y a pas que moi qu’on pourrait comparer à Hannibal ! Mais le pire était qu’il avait raison, je commençais moi aussi à avoir la dalle, l’odeur de viande grillé qui sortait des fourneaux me chatouillait les narines et m’ouvrait de plus en plus l’appétit, cependant rien n’arrivait.
En attendant que notre plat arrive je me lançai dans une liste d’éloge pour le grand blondinet assis à côté de moi. Ce que Mr Fitzgerald veut, Mr Fitzgerald a ! Son rire communicatif laissait transparaitre un sourire sur ma mine faussement boudeuse. « Bon j’avoue, je suis honoré et très content d’être ici … Avec toi ce soir. »
« Ben voilà, tu vois que ce n’était pas difficile, vraiment il faut tout d’apprendre. » Le taquinais-je en le tapotant sur l’épaule. « Et j’apprécierais encore plus ce moment et tes compliments, une fois que j’aurais le ventre plein. » Je m’esclaffais. « Ok, je fais faire semblant de croire que ma simple présence est plus importante qu’un steak et des frites ! »
Je dissuada Julian de vouloir piocher dans mon assiette en faisant les gros yeux, cependant il avait raison sur une chose, le service ici était incroyablement long. Il voulait que je leur demande d’accélérer le pas ? C’était chose faite ! Le jus d’orange que j’avais demandé pour mon faux patient ne tarda pas à arriver et je regardais Julian le déguster comme si c’était la meilleure chose qu’il avait bu jusqu’à maintenant. « Tu feras moins le malin que je me serais "requinque". » Je posais un coude sur le comptoir et vins poser ma tête dans le creux de ma main. « C’est ça, aller bois si tu ne veux pas faire un malaise ! » lançai-je avec un sourire taquin. « C’est trop bon !» J’hochais la tête. « Tu devrais en prendre un, sans déconner. » Je me redressais sur mon tabouret. « Nan c’est bon pour l’instant je vais rester à la bière, regarde ça arrive enfin. » Annonçai-je en pointa nos assiettes du doigt, dans les mains de la serveuse. Elle tombait à pic, les gargouillements de mon ventre commençaient à se faire entendre. Je souris en voyant l’assiette devant moi, ENFIN on allait pouvoir manger.
« Le mien est plus gros que le tien !» Je levais les yeux au ciel et tourna mon regard vers Julian et son assiette. « T’es un vrai gosse ! » raillai-je en coupant un bout de mon steak. « Et puis t’a besoin de lunette, le mien est largement plus gros ! »(Oui je parle bien du steak) Dis-je en prenant une bouchée.