"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Levons notre verre à notre amitié! (ft. Jake) 2979874845 Levons notre verre à notre amitié! (ft. Jake) 1973890357


Levons notre verre à notre amitié! (ft. Jake)

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() message posté Mar 27 Déc 2016 - 23:41 par Invité


Levons notre verre à notre amitié!

feat. Jake O. Cavendish



Cela fait bien quelques jours, voire quelques semaines que je n'ai pas vu certains de mes amis les plus proches et ça commence à me peser un peu. Je ne suis pas vraiment du genre à dépendre des gens ni à avoir besoin d'eux mais parfois, croiser un visage amical, ça ne fait pas de mal. J'essaie de garder un maximum contact avec certains d'entre eux quand même, là n'est pas la question, mais étant du genre à cavaler un peu partout dans la ville ou à travailler tranquillement chez moi, je ne parviens pas forcément à trouver du temps pour ce genre de rencontres. Mais cette fois, il le faut bien. J'ai besoin de changer d'air et de faire une pause. Par automatisme, j'envoie un message à mon habitude à Jake, une personne qui m'est assez chère et que je vois régulièrement contrairement aux autres. Je ne dirais pas qu'il est mon meilleur ami ou quelque chose du genre mais il est vrai qu'il n'en est pas loin. Du moins, c'est comme ça que je le vois.

Un jeans boyfriend, des Chelsea boots en daim, un simple tee shirt, une écharpe imposante en laine et une veste aviateur rappelant ce qui me sert de souliers, c'est ainsi que je décide de me fringuer pour aller me poser dans l'un de mes pubs préférés de la capitale, du côté d'Holborn, un quartier à la frontière du district de Camden, se situant par la même occasion dans la Cité de Westminster. Sortant de chez moi, j'ai beau avoir les moyens et de quoi payer les transports les plus chers, je suis du genre à aimer faire des économies et à ne pas dépenser à tout va -dit la personne qui après ce meeting sera capable de dévaler les boutiques pour un prix que vous ne voulez pas vous imaginer-. C'est donc ainsi que je m'en vais au point de rendez-vous à pieds, dans le froid jusqu'au pub préféré de ce bon vieux Dickens, The Ship Tavern, un pub bien britannique, assez cozy et chaleureux, le genre d'ambiance qui vous donne envie de vous évader et de passer un bon moment, une bonne bière en main avec un bon copain.

Je pousse la lourde porte afin de m'introduire à l'intérieur et salue le patron par la même occasion. "Comme d'habitude?" me dit-il un sourire aux lèvres, ce dernier voyant ma tête plus souvent qu'il ne voit celle de sa femme et c'est par un hochement de tête et ce même sourire complice que je confirme sa demande. Je récupère ma boisson et m'en vais dans le fond du bar, prenant le soin de choisir ces sièges confortables, regardant quelques locaux faire une partie de fléchettes, tout ça en attendant ce cher Jake qui a mon plus grand plaisir vient de passer la porte, du moins si ma vision est toujours aussi nette, pouvant le reconnaître entre mille. Je lui fais signe, la boisson en main, lui fais une accolade avant de le voir s'asseoir en face de moi. "Alors, comment vas-tu?" lui demandais-je simplement. Je prends le temps de le regarder, un bras longeant la banquette sur laquelle j'ai posé mon derrière, l'autre bras allongé accroché à la anse de mon verre. Je fronce légèrement les sourcils avant de reprendre. "Tas l'air perturbé. Qu'est-ce qui t'arrive?". Je me redresse et m'accoude à la table, mes mains s'entrelaçant avant d'afficher un sourire taquin sur les lèvres. "Tu peux tout me dire tu sais. Allez déballe ton sac à Tonton Buckley." dis-je de cette voix idiote qu'un adulte utilise pour parler à ses enfants pour les mettre en confiance quand ces derniers ont fait une bêtise ou qu'ils sont contrariés.

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Jake O. Cavendish
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() message posté Sam 14 Jan 2017 - 18:06 par Jake O. Cavendish
The best beers are the one you drink with friends. ✻✻✻ Noël est passé depuis deux jours, et Jake est déjà de retour au travail. Il n’a pas perdu de temps, et avait même hésité à travailler le vingt-cinq. Mais il sait à quel point Noël est important pour sa mère et il aime ces moments passés en famille. Il aime le dîner autour de la table décorée par les soins de Vicky, il aime le déballage des cadeaux au pied du sapin, même s’il anticipe toujours les réactions, il aime les discussions et anecdotes partagées par toute la famille. Mais cette année, le cœur y était un peu moins. Avec les révélations récentes, il a du mal à mettre tout ça de côté pour profiter. Et surtout, il s’en veut de ne pas en parler avec sa mère ou avec Sofia. Il avait hésité, à plusieurs reprises. Mais comment annoncer à sa famille qu’on a un enfant dont on ignorait l’existence ? Surtout quand il plane toujours un certain doute, même si Jake a choisi d’ignorer ce doute. Mais la vérité, c’est que ça n’est pas aussi facile.
Alors il n’avait rien dit à sa famille, et s’était plongé à nouveau dans le travail dès Noël terminé. Avec l’hiver, la plupart des compétitions sportives sont en pause, mais il reste toujours quelques événements. Malheureusement, il n’a pas obtenu d’aller en couvrir un, alors il est chargé de faire des recherches documentaires sur un nouvel espoir du golf irlandais. Bref, rien de passionnant, mais il s’est quand même attelé à la tâche. Et il est, d’ailleurs, toujours plongé dans des recherches documentaires, quand il est interrompu par la sonnerie de son téléphone. Un message de Dean, qui lui propose de se retrouver au Ship Tavern, un bar qu’ils connaissent bien. Jake n’a pas besoin d’hésiter très longtemps avant de répondre positivement. Il a bien besoin de se changer les idées, et même le travail ne suffit plus pour ça. Quoi de mieux qu’une soirée avec un de ses plus vieux amis ? En plus, avec une bonne bière à la main. Exactement ce qu’il lui faut. Il range rapidement ses affaires, remettant la fin de son travail à demain – rien d’urgent de toute façon, et quitte les bureaux de la BBC dans les minutes qui suivent.
Il ne lui faut qu’un court trajet de métro pour rejoindre la rue où se trouve le pub où les deux amis ont l’habitude de se retrouver. Ça fait quelques temps qu’ils ne se sont pas vus d’ailleurs. Ça arrive parfois, quand l’un ou l’autre est trop occupé, mais ça ne change rien à leur amitié. Après tout, ils se connaissent depuis vingt ans, qu’est-ce que quelques semaines sans se voir peuvent changer ?  Absolument rien. Quand ils se retrouvent, rien n’a jamais changé. Jake entre dans le bar, et cherche Dean des yeux. Celui-ci lui fait signe, et il le rejoint après avoir passé commande pour une bière anglaise qu’il apprécie particulièrement. Il ne répond pas immédiatement à la question, pourtant simple, que lui pose son ami. Il va bien, oui, même si ça pourrait être mieux. Il ne faut pas longtemps pour que Dean se rende compte que Jake a quelque chose en tête, et s’en inquiète. Finalement, il ne va pas réussir à se changer les idées, alors autant parler de tout ça à Dean. Peut-être pourra-t-il lui apporter un regard extérieur, et l’aider à y voir plus clair. Et peut-être à oublier toute cette histoire plus tard dans la soirée, à force de bières et de chansons stupides qu’ils ont l’art d’inventer. « Tu te souviens de Lou-Ann ? » A l’époque, ç’avait été un sujet de conversation fréquent, surtout quand Jake se plaignait des disputes incessantes. Le serveur arrive avec la bière, et Jake en boit rapidement une gorgée, qui lui fait un bien fou. « Je l’ai croisée l’autre fois. Dans un avion pour la Hongrie, sacré hasard. » Il laisse échapper un rire nerveux, avant de continuer. « Elle a un enfant... Qui pourrait être de moi. » Dean est la première personne en dehors de sa sœur cadette à qui il parle de toute cette histoire, et, dire les mots à voix haute, ça paraît toujours étrange. Comme si ce n’était pas possible. Et pourtant. « Je l’ai rencontré, il y a deux semaines peut-être. Et… j’sais pas quoi faire, tout est trop compliqué. » S’il a pris une décision, il n’est pas sûre qu’elle soit la bonne pour lui. Alors il continue d’hésiter, de se torturer les méninges pour trouver une solution. Pour arrêter de douter. « Alors pour le moment, j’ai juste prévu de finir ma bière. A la tienne tonton Buckley ! » Dit-il en trinquant avec la chope de son ami, pour venir boire une longue gorgée de la sienne. Il en a réellement besoin.

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