"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici your eyes are like an open book + Ginny  2979874845 your eyes are like an open book + Ginny  1973890357
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your eyes are like an open book + Ginny

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() message posté Lun 12 Sep 2016 - 9:34 par Invité

There could have been no two hearts so open, no tastes so similar, no feelings so in unison. Les souffles du vent transperçaient les bords de la vitre. Je fixais les arabesques du bureau en faisant tourner le stylet entre mes doigts. Mes gestes s'égaraient alors que je traçais des lignes sur le papier. C’était étrange de redevenir journaliste. J’avais oublié le contact du bois sous mes coudes, le bruit de la cafetière et l’agitation du couloir. Depuis des mois, je transférais mes articles par mail. J'éditais à distance. Je m’étais détaché de l'esprit de compétition afin de me concentrer sur mes nouvelles responsabilités familiales. J'incriminais la médication, les effets secondaires du lithium et son pouvoir sur les influx nerveux – mais en réalité, j’étais simplement lassé. Ginny était paraplégique, mais il y avait des jours où je me sentais emprisonné à ses côtés. Je pinçai les lèvres en détournant mon attention du bureau. Les visions de ma mère se succédaient dans ma conscience. J’avais cessé de lui en vouloir. Elle avait cessé de me manquer. Aïda n'était plus le centre de mes pensées. Maintenant, j’avais une famille. Je souris en allumant l’écran de mon ordinateur. Je voulais ignorer les souvenirs. Par respect au monde, je voulais supposer qu’il était possible de border les limites sans tomber au fond de l’abysse. L’intelligence était une maladie. J’écrasai les piles de dossiers sous mes ongles ; l’actualité politique se mourrait sous ma prise. Les journalistes travaillaient avec rigueur mais le changement n’existait plus. Ma gorge se serra alors que j’inhalais un nuage de fumée. Mon attention était dispersée. Elle flottait au gré des arabesques avant de tomber sur les meubles et les décorations du midnight UK. Je n’étais plus sûr de mes vocations. Il me semblait avoir perdu quelque chose depuis la naissance des jumelles. Probablement l’envie du risque. Je me plaisais dans mon rôle de père, dans l’affection qui bordait les corridors de l’appartement, le soir, lorsque je rentrais à la maison. Je souris d’un air apaisé. Mes yeux fixaient le hall avec étrangeté. J’étais immobile et serein. Les substances chimiques rongeaient mon âme afin de la rendre plus belle. C’était ce que le médecin disait ; j’avais besoin de médication pour me contrôler. Mais combien de temps, pouvais-je supporter la contrainte ? Je me sentais étranger dans mon propre corps. Mes réflexes étaient lents et ordonnés. Ma voix était mesurée et pleine de politesse. Elle me suffoquait. J’esquissai un mouvement de recul avant de dévaler les marches jusqu’aux sous-terrains. Le moteur de la voiture grondait dans le garage. Le son était encore plus beau dans le silence. Car il n’y avait personne. Je m’adossai contre le siège en démarrant en trompe. Ma cigarette pendait encore autour de ma bouche. Elle brûlait entre les plis de ma peau, comme un moment d’inspiration. Mais j’avais fermé ce livre. J’avais cessé de creuser sur les feuilles car l’encre s’effaçait sans laisser de trace. Ma vie se limitait aux rires qu’on adressait. Aux éclats juvéniles qui résonnaient dans ma poitrine. Je gardais la photo de mes filles dans mon portefeuille. Et je gardais mes souvenirs dans un relief. Parce que j’avais vécu sans mère. J’avais connu la violence d’un père. Je ne voulais pas marcher dans ces pas. J’étais différent. Les mots cheminaient autour de ma tête mais je n’osais plus lever le poing. La colère s’était estompée, laissant place à la quiétude morbide. Le téléphone vibra à la surface de l’acajou. Il émit un vrombissement rauque, presque caustique dans l’habitacle. Puis la sonnerie retentit. La chanson recouvrait mes tympans. Elle s’élevait dans un tourbillon de nicotine afin de se déposer sur mon visage. Je levai le bras avec lenteur. Ginny m’appelait. Cela suffisait. Je lâchai délicatement la prise du volant. Mes réflexions se cachaient derrière un voile opaque, refusant de se mélanger aux sentiments ambigus qui tiraillaient ma poitrine. Elle voulait que je rentre. Parce qu’il était plus facile de lutter à deux. Sa voix berçait ma conscience et sans m’en rendre compte, je pris la direction de Hammersmith. Les lumières du parking transperçaient mes rétines. Et si j’osais m’attarder sur la couleur, je ne voyais que ses nuances. Je m’avançai vers l’ascenseur. Je connaissais déjà le problème. Cecelia était malade. Elle était chétive et grincheuse, bien plus difficile à border. Je déglutis en poussant la porte. Les roues du fauteuil roulant crissaient sur le parquet. Mon cœur s’enflammait entre mes côtes. Il connaissait ce refrain. Je regardais autour de moi. Les décors étaient figés dans l’espace. Mes jambes s’amenuisaient dans la pénombre. Je me dirigeais vers les berceaux. Je me tenais face aux barres mais je n’osais plus me pencher. Eugenia était immobile, le visage rongé par la tristesse. Je fronçais les sourcils. Emilia était lovée contre son oreiller, elle dormait paisiblement. Je scrutais les lieux, sans trouver ma place. Les semelles de mes chaussures s’enfonçaient dans la moquette alors que je tendais délicatement le cou vers Cecelia. «Qu’est-ce qui se passe ? » M’enquis-je avec douceur. J’aperçus le hochet sur le sol. J’aperçus l’expression agitée de la petite et ses joues cramoisies. Elle tremblait sous mes paumes. «Ne t’inquiète pas. Elle fait encore son chichi. C’est une Fitzgerald. » Murmurai-je en déposant mes lèvres sur le front de l’enfant. Eugenia semblait tétanisée. La situation lui échappait. Ses bras étaient pétrifiés sur sa poitrine. Je m’agenouillai à sa hauteur. Et encore une fois, j’ignorai le nœud du problème. La peur. Sa dépendance. Sa dépression. Je ne faisais que jongler avec ses humeurs. Je berçai Cece, puis je fini par la tendre à sa mère. Je souris en acquiesçant. Elle pouvait la tenir, maintenant. Il lui suffisait de la tenir pour arranger les choses.


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() message posté Dim 20 Nov 2016 - 19:28 par Invité
JULIAN AND EUGENIA (it’s hard, isn’t it? living with a shattered heart. you breathe in and hope the shards don’t pierce your lungs. but, eventually, they will. there is no escape from it. you will bleed. you will gasp. and you will scar. but what matters in the end, darling, is that you will survive.it always gets worse before it gets better.) Personne ne m’avait dit qu’être mère serait aussi difficile.
J’essayais, pourtant. J’essayais réellement. Je les aimais de tout mon coeur, de tout mon être.  Je les aimais comme je n’avais jamais autant aimé de toute ma vie ; j’avais toujours pensé de pas pouvoir ressentir plus que ce que je ressentais pour Julian mais je m’étais rendue compte à la minute où elles avaient vu le jour que je m’étais trompée. Cet amour-là n’avait rien avoir avec les sentiments que j’avais pour mon mari ; cet amour-là n’avait rien d’humain, ce rêvait pas de constellations ou d’astres lointains, non. Cet amour-là était gravé dans les étoiles. Cet amour brillait de mille feux dans le sombre ciel de mon existence, brûlant l’ombre qui avait toujours habité mon être, irradiant les maux qui avaient toujours habité mon coeur. Mon esprit ne pensait plus qu’à elles ; l’intégralité de mon monde tournait autour des jumelles. Je voulais qu’elles soient heureuses, je voulais qu’elles aillent bien, je voulais qu’elles voient le monde à travers le filtre de mes yeux qui ne voyaient plus qu’elle.
Mais personne ne m’avait dit qu’être mère serait aussi difficile.
Tout cela n’était pas suffisant. Mon amour inconditionnel pour elles n’était pas suffisant. Je n’étais pas suffisante.
Je ne l’avais jamais été pour qui que ce soit, après tout. Quoi que puisse en dire Julian. Je n’étais qu’un morceau d’être, une personne à moitié vivante, une âme déchirée par les épreuves. Je ne pouvais pas être suffisante parce que je n’étais pas entière. Mon corps était brisé. Mon coeur avait été recousu bien trop de fois. Et, mon esprit, lui, n’était plus une entité en laquelle j’avais confiance depuis bien longtemps.
Cecelia hurlait à plein poumons et, la vérité, c’était que je pleurais avec elle désormais. J’avais beau la tenir dans mes bras, la bercer avec toute l’affection du monde, lui murmurer des mots réconfortants et suivre les conseils des pédiatres, rien n’y faisait. Cecelia hurlait à plein poumons et, la vérité, c’était que ce n’était pas la première fois. Ce n’était pas moi qui détenais la solution à ses problèmes ; ce n’était pas moi qu’elle désirait, en cet instant. Non. C’était Julian. C’était son père.
Personne ne m’avait dit qu’être mère serait aussi difficile.
Au fil des semaines, au fil des crises de larmes incontrôlables malgré tous mes efforts, j’avais fini par me faire une raison ; c’était la présence de Julian qui apaisait les filles, c’était ses bras qui les réconfortaient, c’était lui qu’elles réclamaient. J’avais presque l’impression qu’elles se rendaient déjà compte que je n’étais pas suffisante. Que je n’étais pas entière. Que je ne pouvais pas être mère parce que je n’étais même plus humaine. Elles avaient raison, au fond. Je n’étais qu’un fantôme qui hanterait leurs existences. Je n’avais pas la force pour vivre, pourquoi aurais-je la force de les faire vivre, elles ?
Personne ne m’avait dit qu’être mère serait aussi difficile.
A l’instant où je reposais Cecelia dans son berceau, incapable de la tenir plus longtemps, j’entendis Julian passer le pas de la porte. Il vint aussitôt dans la chambre des filles ; il observa Emilia avant de se tourner vers notre cadette qui s’était instantanément arrêtée de pleurer en apercevant son père dans l’encadrement de la porte.
Une nouvelle vague de larmes me monta aux yeux alors que mon mari se tournait vers moi.   « Qu’est-ce qui se passe ? » demanda-t-il. Il détailla la scène avec une expression concentrée ; je pouvais presque voir son esprit remettre les éléments dans le bon ordre pour comprendre ce qu’il s’était passé. Les mots demeurèrent bloqués au fond de ma gorge ; j’avais tant de mal à admettre que je n’étais pas une bonne mère face à lui. J’avais tant de mal à admettre que oui, cela n’était pas facile, que oui, je m’étais trompée. Il se débrouillait si bien, après tout. Et j’étais un tel désastre. « Ne t’inquiète pas. Elle fait encore son chichi. C’est une Fitzgerald. » Il la portait dans ses bras sans qu’elle n’hurle, sans qu’elle ne pleure de plus belle. Elle était simplement là à hoqueter, son chagrin passé. Julian déposa un baiser sur son front avant de me la tendre. « Je ne pense pas que… »  commençai-je mais c’était déjà trop tard. Il s’était agenouillé à ma hauteur, avait mis Cecelia dans mes bras alors qu’elle se remettait instinctivement à hurler. Des larmes perlèrent aux coins de mes yeux et je lui rendis notre fille aussitôt, sentant les sanglots secouer ma poitrine. « Ce n’est pas moi qu’elle veut, »  finis-je par lui dire. Parce que c’était le cas. Elle ne pleurait jamais pour mes bras. Elle ne pleurait jamais pour ma présence. J’étais là du matin au soir pour elle, je l’aimais de tout mon coeur, de tout mon corps, de tout mon être, mais ce n’était pas suffisant. « Ce n’est jamais moi. » 
Personne ne m’avait dit qu’être mère serait aussi difficile.
J’étais endommagée, après tout. J’étais à moitié humaine, à moitié entière, à moitié femme. A moitié mère. Mes filles s’en rendaient compte parce que mon aura était différente de celle des autres ; les enfants ressentaient ces ondes qui naviguaient autour d’eux. Ils les ressentaient et mes filles ne désiraient pas de moi.
Je me mis à pleurer de plus belle, la fatigue prenant le dessus, les doutes également ; je me mis à pleurer d’épuisement, de désespoir, de douleur, aussi. Parce que j’avais mal.
Personne ne m’avait dit qu’être mère serait aussi difficile.
Personne.
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() message posté Dim 27 Nov 2016 - 9:37 par Invité

There could have been no two hearts so open, no tastes so similar, no feelings so in unison. Je ne comprenais plus.
Le détachement de Ginny me faisait peur, parfois.
Je craignais son absence – le silence qui s’épandait sur ses expressions lointaines. Elle ne semblait pas à l'aise au milieu des couffins. Son regard s’évadait. Il me quittait pendant quelques instants. Et je me sentais seul – dépouillé de cœur, de sentiments. Je relevais lentement la tête. Le journal m’occupait pendant la journée. Mais je n’étais pas libre. Toutes mes pensées revenaient vers Hammersmith. Les images s’échappaient de ma prise afin de border le quartier. De remonter les cloisons jusqu’au troisième étage, là où je cachais ma famille. Je pressais mes doigts sur le bord de la porte. La sensation du bois était semblable au stylo. Celui qui exprimait la créativité et les voyages de l’âme. Pourtant, je ne parvenais pas à écrire correctement. Je ne savais plus aligner les mots, en dépit de l’inspiration, de l’envie d’écrire. Mes textes étaient suspendus sur les feuilles de papier. Ils se mourraient doucement. Alors, je choisissais de me noyer dans l’administration du Midnight UK. Je parlais aux collaborateurs – j’orchestrais les événements et les articles de presse tout en restant dans l’ombre. Ma démarche était lasse dans les couloirs. Elle avait perdu son éclat habituel, le claquement rauque et enthousiaste de mes semelles avait laissé place aux soupirs épuisés d’un homme qui ne savait pas. D’un père qui luttait pour couvrir les dépenses. Lorsque nous avions songé à créer le journal, Rhys et moi, étions deux amis de longue date. Nous avions rêvé de succès, de liberté. Mais le chemin était trop long. Et je ne le voyais presque plus. Je marmonnais dans mon menton. La scène se déchirait sur mes paupières. Cece pleurait dans les bras de sa mère. Elle s’agitait en hurlant sauvagement. Je m’approchais en souriant. Il était tellement facile de garder le calme, maintenant, que j’avais l’esprit ailleurs. La colère avait disparu pour laisser place à la fatigue. Je faisais semblant de ne pas être affecté. Mais l’émotion était hybride. Je me sentais concerné par tous nos échecs. Par l’incapacité de Ginny à rester lumineuse. Je l’observais en silence. Je ne pouvais plus la toucher, la retenir dans un élan impulsif et amoureux. Parce c’était la trahir à nouveau. C’était lui mentir encore. Le second volet de Leaving Berenice était une satyre blessante. Il était si facile de la promouvoir chez les éditeurs, d’étaler tout mon potentiel. Mais c’était lui faire du mal. C’était exposé nos vies – le handicap, les disputes et la grossesse. Ses blessures l'avaient refréné, mais je ne la voyais plus comme une infirme. Eugenia était ma femme. Mon amour utopique. Et j’étais la moitié brisée. Je me sentais paralysé par la fumée des cigarettes. Un soupir m’échappa alors que je me penchais vers la petite. Je la déposais sur la poitrine de Ginny. « Je ne pense pas que… »  Elle voulait protester. Parce qu’elle redoutait les cris. Elle craignait les rejets. Je crispais la mâchoire alors que Cece se débattait violemment. « Ce n’est pas moi qu’elle veut, »  Non. C’était faux. Je souris en me relevant. Il ne s’agissait pas de vouloir. Cece était difficile. Il fallait qu’elle apprenne à se calmer toute seule. « Ce n’est jamais moi. »  Je la berçais en murmurant. Puis je finis par la déposer dans son landau. Elle cria pendant quelques instants. Puis, elle finit par se taire – bercée par le son de nos voix. Je me laissais choir sur le sol, le genou arqué sur la moquette, les yeux perdus sur les décorations étoilées qui pendaient sur le plafond. J’étais comme un enfant, émerveillé par les ondulations argentées.
Je joignis les mains sur ma poitrine.

«C’est pas ta faute, love. Tu ne peux pas la réconforter tout le temps. Parfois, ça marche pas comme ça. » Soupirai-je en fermant les yeux. Je n’avais pas de réponse miracle. Je ne savais pas pourquoi notre cadette avait un tempérament aussi compliqué. Elle n’était pas malade – mais elle réclamait trop d’attention. La froideur du carrelage s'infiltrait dans ma peau. J'avais l'impression d’être tétanisé sur le sol. Je me tenais là, accroupi entre les coussins et les peluches. J’attendais que la tristesse se dissipe complètement. J'attendais en vain. «Tu me dis pas tout, tu sais. Je te regarde mais je n’arrive pas à lire. Je suis ton meilleur ami, Ginny. » Je haussai les épaules. Je n’avais pas bu, pourtant je me sentais engourdi par les effluves boisés de l’ivresse. Un soupir s'échappa de mes lèvres alors que je prenais appui sur mon coude. C'était étrange de rester immobile. De broyer du noir sous les étincelles qui filtraient à travers la fenêtre. Ginny possédait un regard captivant. Ses iris contenaient deux couleurs différentes, un mélange particulier entre l’ambre et la lumière. Je souris sans m’approcher. «Je crois qu’elle a juste pas envie de rester toute seule. Milie est tellement indépendante. Ça doit lui faire peur. » Je me tortillais puis je laissai échapper un couinement. Je voulais retrouver notre ancienne complicité – je me languissais de ses aveux, de ses troubles. Mais Eugenia ne parlait pas. Elle ne me disait plus rien.
Et de mon côté.
Je lui cachais nos problèmes financiers.
Car j’avais trop honte de ressembler à mon père.
J’avais trop peur d’être pauvre.
Inutile.


 
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