(✰) message posté Jeu 30 Juin 2016 - 23:41 par Invité
You're beautiful, it's true
Si elle t'aurait avoué être en réalité, une agent infiltrée, une mafieuse ou une trafiquante en cavale, tu l'aurais cru sans hésiter, sans douter une seule seconde la véracité de ses paroles. Babi a le caractère adéquate pour travailler dans la pègre ou dans une branche similaire à celle-ci. Forte, caractérielle et tellement secrète - elle est tout ça à la fois. Elle n'a rien d'une personne mauvaise, c'est juste l'allure qu'elle a, qui te fait croire qu'elle aurait pu faire partie d'un gang ou d'une famille trafiquant armes et drogues. Elle représentait tellement la femme forte parmi tous ces hommes, luttant de jour en jour pour se faire une place dans ce monde trop masculin. Mais peut-être a-elle raison, peut-être regardes-tu trop de séries et films policiers. Sans doute, même si tu continues de penser qu'elle ne te dit pas toute la vérité. Sans doute a-elle de bonne raison de garder son anonymat et de te faire prendre des vessies pour des lanternes. De toute façon, tu n'iras pas lui tirer les vers du nez, elle te dira la vérité quand elle se sentira prête. Alors, tu continues de croire que ce n'est qu'une simple gérante de pub, gobe bêtement son mensonge - pendant combien de temps, ça tu ne saurais le dire. Elle te dit apprécier l'image de la femme forte et caractérielle qu'elle t'inspire. Tu souris en coin. En effet, c'est ce qu'elle est pour toi - et ça depuis la première fois où tes yeux se sont posés sur elle. Elle est tout le contraire de toi en fait. C'est sans doute le fait que tu sois devenue mère aussi jeune qui t'a rendu si sensible et émotive. Il peut t'arriver de te montrer forte quand il le faut - quand tu vas voir les enfants malades à l'hôpital par exemple, mais ça ne dure jamais longtemps. Et pour ne pas donner plus de peine et de souffrance à ces pauvres petits, tu t'enfermes dans les toilettes les plus proches pour pleurer. En te demandant, pourquoi Dieu est-il si cruel et si injuste en donnant tant de souffrance à de pauvres innocents qui ont toute la vie devant eux ?! Et c'est dans ces moments que tu dis que peut-être celui qu'on appelle le Miséricordieux n'existe pas. Secouant la tête pour ne plus y penser, tu allais boire une gorgée de thé, mais elle t'en empêcha en jetant son contenu dans la jardinière d'a-côté. Tu as longuement protesté à ce sacrilège, mais à vite cédé en prenant un alcool, un bloody mary. Toi qui supporte très mal l'alcool, ça risque d'être amusant. Bon, c'est vrai que t'aurais pu le faire tout de suite, étant dans un pub t'aurais dû t'attendre à ce que la jeune femme te fasse un pareil coup. L'irlandaise en elle n'a pas du apprécier qu'une anglaise ose boire un thé, dans ce lieu comme celui-ci. Alors, tu as décidé de te rattraper en prenant un alcool plus ou moins fort, ça rattrapera les deux bières qu'elle a déjà bu pour toi. Puis, lorsque ta boisson t'es servie, tu enlèves la branche de céleri servant de décoration avant de l'apporter à tes lèvres et d'y boire une bonne gorgée. Tu toussotes légèrement, c'est un peu fort, mais pas désagréable, c'est même délicieux - le jus de tomate couvrant à moitié la fragrance si puissante de la vodka. Puis, la discussion part sur Joey. Tu n'as pas besoin d'alcool pour parler de tes aventures extraconjugales, non pas que tu en sois fière, mais elles font partie intégrante de ta vie, alors pourquoi t'en cacher. Et puis, Joey est différente de tes autres amants et maîtresses. Elle est tellement plus que ça à tes yeux. Elle a toujours eu une place si spéciale, qu'elle arrive sans problème à te faire oublier toutes tes autres conquêtes. « Rectification darling, je me sens libérée uniquement et particulièrement lorsque l'on parle d'elle. la corriges-tu en rejoignant son rire si communicatif. Il y a bien qu'avec elle que tu peux parler de ça, sans être jugée et être insultée de salope. Il n'y a qu'avec elle que tu peux avoir ce genre de discussion sans avoir peur d'être rejetée. Ce n'est pas pour rien qu'elle est ta meilleure amie. Un nouveau s'échappe de tes lèvres. Tout ce qu'elle veut savoir est vraiment osée, mais tu éclairerais sa lanterne - si elle tient tant que ça à connaître les moindres parcelles de ta vie extraconjugale - eh bien, elle sera servie comme il se doit. « Ça fait un an jour pour jour que je la fréquente et jamais je n'ai ressenti le moindre ennui en sa compagnie. Au lit avec elle, ce n'est jamais répétitif ou laçant. D'un côté il y a la femme d'expérience et de l'autre la candeur de la jeunesse. Alors autant dire que nous n'avons pas le temps de nous ennuyer. » avoues-tu tout sourire en allumant une énième cigarette. « J'aurais pu c'est vrai, mais j'ai arrêté de les prendre aux berceaux l'année dernière. » Tu ris, prend l'humour piquant de ton amie comme il vient, tu la connais assez bien pour savoir que c'était pour te charrier qu'elle t'a dit ça, alors tu le prends bien - tu sais reconnaître quand c'est pour rigoler et quand c'est pour être méchant et cruel. Tu as reçu assez de mots crus, violents et qui font mal pour les reconnaître. Tu peux rire de ton infidélité, mais pas avec n'importe qui - tu peux en parler avec Babi, parce que c'est ta meilleure amie et que tu sais qu'elle ne te fera jamais défaut, avec Joey parce qu'elle en est l’actrice principale, mais certainement pas avec les membres de ta famille. Ce sujet est tabou chez toi et tu refuses d'en parler. Qu'ils savent c'est déjà beaucoup trop. Puis, c'est à ton tour d'en savoir plus sur ses relations intimes. Ta curiosité te pique au vif et tu écoutes attentivement ce qu'elle te dit. Elle crèche chez lui et pourtant, il ne s'est rien passée - soit son ami est gay, soit il est trop polie - l'un dans l'autre tu trouves ça hallucinant voir surprenant d'apprendre qu'il ne s'est rien passé entre eux. A la place de Théodore, t'aurais certainement tenté ta chance, quitte à te prendre une gifle ou un coup de poing, mais au moins t’aurais été fixé. N'est en moins, tu peux sentir qu'entre eux, il y a plus que de l'amitié, elle te dit le contraire pour l'instant, mais t'es certaine qu'un moment ou un autre ça finira par arriver. « Un sous-verre ?! Oh mon dieu, mais c'est grave il faut le dire à la police. » la taquines-tu, sarcastique en faisant tomber la cendre de ta cigarette dans le cendrier. Toi aussi, il peut t'arriver d'avoir un humour piquant et spécial, heureusement elle pourra le comprendre mieux que quiconque. « Ne dis pas ça, je suis certaine que tu finiras par tomber sur la bonne personne. Celle qui fera tourner la tête, qui te donnera des palpitations, des nœuds et des papillons dans le ventre. J'ai toujours soutenu que nous avons tous quelque part, une âme sœur qui nous attend. Et quand ce jour arrivera pour toi, je veux être mise directement au courant, d'accord ?! Comme ça, on ira t'habiller pour l’occasion. » Un clin d’œil taquin et tu écrases à ton tour ton mégot de cigarette dans le cendrier. « Hmm oui je m'en souviens. acquiesces-tu en prenant une gorgée dans ton verre. « C'est un très joli garçon, tu as déjà eu une histoire avec lui ?! » la questionnes-tu, ta curiosité revenant au triple galop. Mais pas le temps d'en savoir plus, qu'elle change le sujet de conversation sur ta famille et tes secrets. Tous savent pour toi - il n'y a plus de mensonge entre vous. Et parfois mentir est moins douleur que dire la vérité. « Ça le rend triste et je m'en veux terriblement pour ça, parfois je regrette de lui avoir dit la vérité. Quant à mes enfants, oui ils le savent et ils m'en veulent, ce que je peux comprendre. J'aurais été pareil qu'eux si ma mère aurait fait ça à mon père. » Les yeux dans le vide, songeuse, tu t'allumes une autre cigarette. Peut être que les amis de ton fils ont raison après tout, peut-être n'es-tu qu'une pute. Tu soupires à cette constatation douloureuse, mais tellement véridique. « Sincèrement, dis-moi la vérité ! Est-ce que tu me vois comme une pute ou comme une femme perdue qui ne sait plus très bien où elle en est ?! » tu veux connaître la vérité, même si elle fait mal et tu sais qu'avec Babi et son franc parlé tu l'auras.