"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici We’ve never learned like we’ve been here before + Babi.  2979874845 We’ve never learned like we’ve been here before + Babi.  1973890357
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We’ve never learned like we’ve been here before + Babi.

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() message posté Mar 23 Mai 2017 - 13:25 par Invité

 
« Tu peux changer ou rester la même. Il n’y a pas de règles pour ça. On peux en tirer le meilleur ou le pire. J’espère que tu en tireras le meilleur, j’espère que tu verras des choses qui te secoueront. Que tu ressentiras des choses que tu n’as jamais ressenties. Que tu rencontreras des personnes qui ont un point de vue différent. J’espère que tu seras fière de ta vie. Et que si tu découvres que ça n’est pas le cas, j’espère que tu auras la force de tout recommencer.»  L'étrange histoire de Benjamin Button
 

 
Babi & Indianna

 
Elle faisait défiler les photos unes par unes, assise en tailleur sur la chaise inconfortable de son bureau. Sa jambe tombante venait taper contre l'un des piliers du bureau au rythme de l'air de blues qui chantait à travers l'ordinateur. Un rayon de soleil vint percer à travers la fenêtre et inonder l'appartement d'une lumière naturelle, chaleureuse. L'automne prenait doucement fin et déjà, la chaleur venait se rappeler aux londoniens. Bien sur, celle-ci n'avait rien à voir avec les températures brûlantes de l'extrême orient ou du sud de l'Afrique. Elles n'étaient même pas comparables. Le Royaume-Uni ne serait jamais envahis par la chaleur suffocante de ces pays lointains, une chaleur aigre, rapeuse. La fin mai désignait simplement que les basses températures étaient derrière maintenant mais que l'été n'était pas encore là. Indianna s'étira, tel un chat, et ferma d'un coup sec son ordinateur. Elle avait passé trop de temps enfermé pour la journée. Nolan était en classe et il passait une partie de la soirée avec Pierre qui voulait l'emmener à un spectacle dans le nord de Londres. Le petit s'en faisait une joie et Indianna pouvait ainsi jouir d'une longue journée sans enfant. Pas qu'elle n'aimait pas son statut de mère, mais elle appréciait d'avoir des instants rien qu'à elle, de renouer avec la femme en elle, délaissant un temps celle qui était devenue mère un peu par hasard. Elle se leva et se fit couler un café qu'elle accompagna d'une cigarette. Elle prit sa position favorite, celle sur l'assise en dessous de la fenêtre, s'adossant au mur, et regarda la rue en dessous. Les beaux jours avaient permis aux nombreux habitants de renouer avec l'extérieur, si bien que les joggeurs avaient reprit leur course tandis que les jeunes couples flânaient de plus en plus. Aussitôt, Indianna savait comment occuper sa journée. Elle fila mettre un jean par dessus sa culotte et attrapa son appareil photo. Le temps était magnifique, il fallait en profiter.

Elle flâna ainsi une bonne partie de la journée. Elle s'était offert un sandwich végétarien et une canette de soda, agrémentant le tout d'une glace achetée au glacier du coin. Une fois dans le parc, elle prit plusieurs clichés. Elle aimait observer la vie à travers son objectif, comme un témoin discret du bonheur. Elle n'avait pas toujours photographier le bon et elle en gardait un souvenir amer. Nombres de ses anciens clichés venaient souligner la misère, l'horreur. A ce souvenir, elle sentit ses mains se mettre à trembler et respira un bon coup. Non, elle était guérie à présent, elle allait mieux. Elle serra ses genoux contre sa poitrine, dans un geste protecteur, signe qu'elle avait besoin de se ressourcer. La naissance de Nolan avait pallié en grande partie à cette souffrance et par la suite, les nombreux cours qu'elle avait dispensé aux autres. Mais par moments, elle se souvenait avec angoisse et elle avait besoin d'un temps pour reprendre le cour de sa pensée. Elle attrapa son téléphone, ressentant le besoin de voir du monde. Elle se souvint que le bar de Babi était de nouveau ouvert et elle mourrait d'envie d'une bonne bière irlandaise. A cette idée de retrouver son amie, sa sœur, elle se releva, bien décidé à laisser derrière elle cette pointe d'angoisse qu'elle avait choisi de taire.

La fin de journée venait de sonner. Pour un Pub irlandais, c'était un peu tôt, mais Indianna s'en fichait. Elle avait traversée une bonne partie de la ville à pied. Elle était plutôt sportive et endurante et préférait largement la marche à pied à s'enfermer sous terre par le métro. Avec Nolan, elle faisait des efforts, mais quand elle était seule, elle favorisait la bonne vieille endurance ou le vélo, son fidèle ami. Elle se retrouva donc dans le centre de Londres. Indianna s'y rendait peu, en dehors de temps festifs. Elle passait son temps entre son appartement à Camden Town et son atelier à Shoreditch. Il faisait encore trop jour pour que la foule se masse à l'intérieur mais Indianna poussa la porte du Pub. Elle vit rapidement quelques jeunes au fond de la pièce. Elle fit quelques pas en direction du comptoir, laissant glisser sa main contre le bois. Elle aimait l'atmosphère du lieu, cela lui rappelait son Irlande natale. Elle songea un instant à sa mère resté la-bas, mais elle préféra rapidement penser à autre chose. Et comme si Babi l'avait comprit, celle-ci surgit derrière le bar, mettant ses deux mains sur ses hanches divines. « Babi ! », souffla Indianna avec un large sourire, se baissant au dessus du comptoir pour pouvoir embrasser son amie. « Ça a de la gueule quand même ! », dit-elle au sujet du Pub.

 
(c) black pumpkin

 
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() message posté Sam 3 Juin 2017 - 13:28 par Invité

Du bout des doigts, je longeais les meubles pour aspirer la saveur des landes. Les paysages enneigés de la Russie défilaient encore sous mes paupières. Je chérissais la parenthèse qu’il m’avait offerte en m’entrainant loin des frontières de grisonnantes de Londres et de Belfast. Mais les souvenirs s’étaient languis de mon cœur. Son visage se dressait sous mes paupières lorsque je fermais les yeux. Je revoyais l’allure ténébreuse de ses traits. L’océan de son regard. A stor. Mes ongles s’enroulaient autour du verre de whisky, mes lèvres se déposaient sur le rebord pour en apprécier les saveurs et lorsqu’elles glissèrent au fond de ma gorge, je jetais la vaisselle contre le mur. Les gouttes ambrées roulèrent le long du crépis, les débris de verre s’épandaient sur le sol. Parce que les rêves se teintes toujours de cauchemars. et les traits de mon père laissaient place à ceux de mon beau-père, cet être abjecte qui avait bafoué mon innocence et ma vertu. L’alcool de son parfum se distillait toujours dans mes narines pour brûler les vestiges d’un passé heureux. Et il n’était plus là pour éponger la sueur sur mon front. Theodore me manquait. Je regrettais la distance que je nous avais imposé dans un sursaut de jalousie, dans un sursaut de lucidité Parce que nous nous faisions plus de mal que de bien. Notre relation était teintée par l’encre du trèfle et tout ce que nous touchions devenaient cendre. et je n’avais plus le souffle assez fort pour les mêler au vent D’un pas lent, je me dirigeais dans le coin dans la pièce pour ramasser les conséquences de ma colère, de ma mélancolie obscure. Gale allait bientôt arriver et les pas des clients allaient colorer le parquet de poussière. Je ne voulais pas que l’anglais me voie ainsi. Qu’il sèche les larmes au coin de mes yeux dans un geste tendre et rassurant. Parce que selon lui, j’étais différente. Il avait tort. Scarface s’était accroché à ma silhouette. Elle en avait pris son essence de l’intérieur. Je ne voulais pas devenir vulnérable sous son regard, je ne voulais pas être une femme qu’il pouvait aimer malgré mon avertissement. Parce que je ne voulais pas le faire souffrir.
il était bien plus beau que la boue du mois de mars  
Les premières lueurs du soleil inondaient l’endroit comme sur les plaines de Movilla, la plaine de l’arbre sacré, à l’est de Belfast. La clientèle était majoritairement Irlandaise, venant du quatre coins des landes. Le celte était la langue officielle entre ces murs. Nous étions tous des expatriés, la nostalgie au coin des yeux. Gale s’occupait du comptoir tandis que je m’occupais des livraisons à venir, diligentant les camions à cette adresse pour la famille, la mafia. L’accent acéré, je réglais les derniers détails jusqu’à apparaître dans la salle principale. La chevelure blonde comme les blés, le visage porcelaine et poupin, j’eu envie de sourire lorsque sa silhouette se détacha avec féérie du décor, mais je me reteins. Les deux mains sur les hanches, je toisais l’irlandaise, fondant mes prunelles dans le siennes. Un siècle, une éternité que nous ne nous étions pas vu et j’appréhendais déjà ses paroles moralisatrices lorsqu’elle remarquerait les derniers vestiges d’une rencontre mouvementé avec Theodore. Les blessures s’étaient effacées avec le temps mais les nuances coloraient toujours mes traits d’une teinte légère. Indianna n’avait jamais fait partie de la famille. La mafia l’avait rejeté sur les rives de la mer. Bien trop douce pour entendre les paroles obscènes des machos. Bien trop délicate pour tenir l’acier entre ses doigts et bien trop prude pour que le pourpre n’éclabousse la perfection de son visage. Son innocence était pure et magnifique à voir, malgré les maux de son passé, elle arrivait à garder la tête droite et à avancer pour son fils. « Babi ! Ça a de la gueule quand même ! » je haussais une épaule en faisant signe à Gale de nous laisser. J’attrapais un verre sur une étagère ainsi qu’un bourbon de chez nous. Son regard s’offusqua en se posant sur l’inscription gravée sur la bouteille. Je relevais le regard en laissant, enfin, un sourire transparaître sur mes lèvres. Mon bar, mes règles. Je sers pas de thé ici soufflais-je avec ironie. Le verre devant ses yeux, je fronçais le nez lorsqu’elle embrassa ma joue, peu disposé aux marques d’affection mais Indianna n’était pas comme les autres. Sans que je ne comprenne pourquoi, elle avait levé le bras pour me prendre sous son aile. Elle s’était imposé se devoir, l’Irlande entière l’avait fait. Save Babi. Save the world C’est Theodore qu’il faut remercier, mais s’il te plait, ne lui dit pas, il va encore fanfaronner pendant des heures soufflais-je en frappant une bouteille de bière contre le coin du bois pour enlever la capsule du bout des doigts. Pas de nain dans les pattes, qu’est qui t’amène ici ?  demandais-je en venant m’asseoir à ses côtés. Les formes n’épousaient pas mes paroles, la délicatesse ne s’était pas penché sur mon berceau, mais l’habitude donnait un peu de nuance à mes mots. Si j’avais eu la fibre maternelle, si j’avais aimé les enfants, je serais certainement tombé amoureuse du visage délicat de son fils. Mais je les préférais trentenaire, le plaisir au bout de la langue.  J’ai croisé ton cousin à Belfast le mois dernier. Toujours aussi con. Heureusement qu’il est canon  ajoutais-je en buvant une gorgée de bière. j’ai pas été très présente ces derniers temps … j’espère que tu vas bien  excuse-moi de t’avoir abandonné alors que t’en avais besoin.
 
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() message posté Jeu 6 Juil 2017 - 19:25 par Invité

 
« Tu peux changer ou rester la même. Il n’y a pas de règles pour ça. On peux en tirer le meilleur ou le pire. J’espère que tu en tireras le meilleur, j’espère que tu verras des choses qui te secoueront. Que tu ressentiras des choses que tu n’as jamais ressenties. Que tu rencontreras des personnes qui ont un point de vue différent. J’espère que tu seras fière de ta vie. Et que si tu découvres que ça n’est pas le cas, j’espère que tu auras la force de tout recommencer.»  L'étrange histoire de Benjamin Button
 

 
Babi & Indianna

 
La revoir la renvoyait à une autre vie, une ancienne époque qui faisait remonter les bons comme les mauvais souvenirs. Mais le visage de Babi se détachait de l'obscurité qui avait entaché son souvenir de Belfast. Néanmoins, derrière ses grand yeux vert et son visage rond, elle percevait encore de trop la noirceur qui l'avait peu à peu enlevé à elle. Mais Indianna ne voulait pas se fâcher, pas maintenant, pas dans l'instant où elle pouvait enfin renouer avec son amie de longue date. Pourquoi avait-elle mis aussi longtemps à s'attarder dans cette ruelle et à pousser la porte de ce Pub ? Après tout, elles ne vivaient qu'à quelques kilomètres l'une de l'autre, mais le passé semblait avoir eu une emprise sur elles. La jolie brune plongea son regard dans celui de la blonde et pendant une fraction de seconde, Indianna frémit. Avec Babi, elle ne savait jamais sur quel pied danser. Elle connaissait le tempérament volcanique de son amie, elle connaissait ses sauts d'humeur, aussi elle jaugeait l'atmosphère avec patience. Babi lui souria d'un de ses sourires particuliers, l'un de ceux qu'elle savait vrais. Sans plus attendre, Indianna l’étreignit, se fichant bien que Babi soit peu coutumière à telle preuve d'affection. Indie n'avait pas toujours été si tactile. Après la perte de ses proches, elle s'était laissé distancer par les remarques d'affection, comme si elle n'était pas en droit de les recevoir. Elle laissait les hommes et les femmes l'approcher, la conquérir, mais déguerpissait quand les choses devenaient trop sérieuses. Seulement Babi faisait partit de sa famille, de celle qu'elle s'était construite, de celle qu'elle avait choisi de défendre malgré l'adversité. L'irlandaise posa une bouteille de bourbon entre elles. «Mon bar, mes règles. Je sers pas de thé ici. » Indianna souria. Babi pensait-elle que la blonde ne buvait pas d'alcool ? Babi ignorait que pendant un temps son amie s'était plus rempli le ventre à l'alcool plutôt qu'à l'eau, mais cette période de sa vie n'était pas celle qu'elle préférait raconter. « Je m'en doutais. Mais si tu as une bonne bière de chez nous, ça me vas aussi ». La bière était une boisson qu'elle pouvait contrôler au moins.

« C’est Theodore qu’il faut remercier, mais s’il te plait, ne lui dit pas, il va encore fanfaronner pendant des heures ». Indianna lui fit signe que c'était noté. On ne pouvait pas dire que sa relation avec Théodore était une réussite. Ils n'avaient jamais réussi à s'entendre. Celui-ci avait toujours vu Indianna comme une intruse dans cette famille de mafieux qu'il s'était constitué. Son désir de sortir Babi ou Cole de cet enfer avait toujours été mal vu par le Rottenford. « Aucun risque », dit-elle finalement avec un rictus. Indianna avait toujours vu d'un mauvais œil la relation entre Théodore et Babi, continuant de croire qu'ils se faisaient plus de mal que de bien. Mais ce discours n'avait jamais vraiment été entendu par Babi, au risque que la conversation ne dérape. « Pas de nain dans les pattes, qu’est qui t’amène ici ? » Le franc parlé de Babi ne l'étonnait plus. Elle avait depuis longtemps accepté la personnalité haut en couleur de son amie. Elle ne pouvait la blâmer de ne pas ressentir de l'affection envers les enfants, elle-même n'ayant ressentit aucun instinct maternel avant de tomber enceinte de son fils. « Tes mauvaises habitudes me manquaient, figure toi », dit-elle en lui donnant un léger coup dans les flans. Leur amitié était plutôt atypique, il fallait le reconnaître. Bien qu'ayant rencontré des déboires familiaux très jeune, elles avaient eu des avenirs très différents. Mais Indianna avait toujours vu en Babi une petite sœur à protéger, même si elle se sentait encore responsable de sa position au sein de la mafia irlandaise. « Et mon nain s'appelle Nolan... Pas que je pense que tu es oublié son nom, mais une piqûre de rappel ne te fais pas de mal en général ». Indianna ajouta un sourire taquin à son clin d’œil appuyé, histoire que son amie ne se sente pas attaqué. Elles avaient chacunes des priorités bien différentes. Indie leva sa bière pour trinquer avec son amie. «J’ai croisé ton cousin à Belfast le mois dernier. Toujours aussi con. Heureusement qu’il est canon. » Babi, une fois de plus, dans son tact légendaire. Mais cela faisait sourire Indianna. Bien qu'elle soit née dans une famille mafieuse du côté maternelle, Indianna n'avait jamais prit part à leurs activités. Elle avait toujours vu la mafia comme une secte qui venait rendre nocif tout ce qu'elle approchait. Néanmoins, elle devait bien constater qu'elle y avait été mêlée, d'une façon ou d'une autre, par ses amis ou encore son cousin. Cousin qu'elle avait adulée étant gamine avant de réellement comprendre qui il était. « La beauté est une évidence chez les McCarthy et pour ce qui est de sa connerie, il doit tenir ça de sa mère. Mais je suis contente de savoir qu'il est toujours de ce monde », siffla-t-elle en prenant une autre gorgée de sa bière. Parce qu'Indianna ne se faisait pas vraiment d'illusion quant à son avenir. Elle avait pu voir à quel point cela avait atteint sa mère ou encore les autres jeunes approchés par la mafia à l'époque. Elle coula un regard vers Babi. Elle s'inquiétait pour elle, elle espérait sincèrement que Babi ne connaîtrait pas les fins affreuses réputées dans le milieu. « J’ai pas été très présente ces derniers temps … j’espère que tu vas bien ». Cette phrase sonna comme un aveux. Indianna n'était pas accoutumé à une telle prévenance de la part de Babi, aussi en fut-elle touchée. Elle fit claquer sa bière contre celle de son amie. « T'en fais pas. Je vais très bien. Et toi ? Comment tu te sens ces derniers temps ? ».

 
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