"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici here's to our yesterday. (indianna) 2979874845 here's to our yesterday. (indianna) 1973890357
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() message posté Ven 27 Oct 2017 - 16:25 par Invité
Old doors close so new ones can open. Don’t get stuck on what fell apart just because it hurts. Transformation requires growth and letting go. ✻✻✻ Deux heures de retard. Deux heures… Ils ne sont pas sérieux quand même. Elle a déjà bien assez de temps de trajet, avec les deux correspondances qu’elle doit faire pour arriver jusqu’à Mexico. Pas besoin d’en rajouter alors qu’elle n’est même pas encore partie. D’autant qu’elle était arrivée avec l’avance nécessaire, pour pouvoir enregistrer ses bagages et faire tout le reste sans avoir à se presser, et voilà qu’on lui rajoute deux heures d’attente, sans aucune justification. C’est surtout ça qui la dérange en fait. Ne pas savoir pourquoi son avion décollera plus tard que prévu, risquant ainsi de lui faire rater sa correspondance. Et tout ce qu’elle peut faire, c’est attendre des nouvelles, en s’occupant comme elle le peut. Ses valises sont déjà enregistrées depuis longtemps et ils préfèrent attendre avant de leur faire passer la douane. Donc pour l’instant, elle n’a pas d’autre choix que d’attendre dans le hall. Elle trouve un livre à acheter, puisque les siens sont dans ses valises, forcément, et s’assied en tailleurs sur un siège inconfortable.
Il y a mieux comme façon de commencer son voyage, d’autant que ce sont ses seules vacances de l’année. Oui, parce que même si elle part aider à distribuer de l’eau, de la nourriture, à reconstruire des écoles et à prodiguer quelques soins médicaux, ce sont ses vacances. Depuis qu’elle a seize ans, c’est ce qu’elle fait toujours. Cette fois, ça risque d’être encore mieux que d’habitude, parce qu’elle a réussi à convaincre sa cousine de venir avec elle. Pas pour un mois, comme elle, mais c’est toujours ça. Et peu importe les raisons qui poussent Jamie à vouloir partir de Londres quelques temps, le principal étant qu’elle vienne aider. Mais elle n’est même pas là pour lui tenir compagnie aujourd’hui, parce qu’elle ne prend l’avion que dans quelques jours. Impossible de trouver une place le même jour, à la dernière minute. A la fois agacée par ce retard, et excitée par son voyage, Diana n’arrive pas à se concentrer sur son livre, un peu choisi par défaut. Alors qu’elle relève les yeux, pour la énième fois, son regard se pose sur une silhouette qu’elle pense reconnaître. Et avant qu’elle ait le temps de réfléchir, elle crie son prénom. « Indianna ! » L’ennui peut vous faire faire des choses assez stupides, comme interpeller votre ex-copine dans un aéroport. Bien sûr, elle l’a entendue et se retourne vers elle. Et Diana n’a pas d’autre choix que de lui offrir un sourire, alors qu’elle se lève. « Hey, salut ! Qu’est-ce que tu fais là ? » C’est une façon un peu étrange de poser la question, mais encore une fois, elle a parlé avant de réfléchir. Il va peut-être falloir qu’elle commence à le faire.

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() message posté Ven 3 Nov 2017 - 16:27 par Invité
Elles avaient dû prendre les transports en commun. En d'autres circonstances, Indianna s'en moquait, elle le faisait régulièrement avec Nolan. Mais elle préférait le vélo ou la marche, tout plutôt que de se déplacer dans des engins mécaniques ou métalliques. Quand à la voiture, Indianna ne conduisait pas. Elle ne s'était jamais sentit en sécurité au volant et son côté écolo était trop présent pour qu'elle cède à l'appel de la facilité. Donc, avec sa mère, elles avaient prit les transports pour arriver jusqu'à l'aéroport. Quand elle était seule, Indianna n'avait pas besoin de s'angoisser mais avec sa mère à côté, tous ses sens étaient en éveil. Debra était une femme particulière. Elle n'avait jamais quitté son Irlande natale. C'était une femme casanière, qui n'aimait pas changer ses habitudes, ni le changement. Après la mort de son mari puis de son unique fils, Debra s'était écroulé, avait commencé à une dépression. Et encore aujourd'hui, elle restait apathique, triste. C'est pourquoi Indianna s'était toujours félicité de la distance entre elles, parce qu'à part leur lien de sang, les deux femmes n'avaient plus rien en commun. Debra était une femme solitaire, tandis qu'Indianna aimait le contact humain, mais surtout voyager, bouleverser la routine. Aussi, pour Debra, venir rendre visite à sa fille et son petit fils jusqu'à Londres relevait du miracle. Et Indianna s'en serait bien passé, finalement. Quand elle regardait sa mère, elle n'y voyait plus rien, comme si le vide l'avait envahit. Plus de lumière, plus de magie, juste une coquille vide malgré la présence de Nolan. Mais elle le savait, le petit ressemblait beaucoup à Connord, son oncle décédé, ce qui ne faisait qu'accentuer le mal être de Debra. Alors il était temps que chacune reprenne sa vie, loin l'une de l'autre.

Indianna avait donc subit le regard morne de sa mère durant tout le trajet les menant à l'aéroport. Pourtant, s'était à elle de se sentir mal, à elle d'avoir envie de hurler. Mais encore une fois, elle se devait de rester forte pour sa mère. Mais si quelqu'un pouvait bien comprendre Indianna, s'était bien Debra, elle qui avait subit la perte d'un enfant. Indianna la trouvait égoïste, insupportable, mais elle n'avait aucune envie de s’acharner sur elle. Elle se devait de garder sa force pour lui, pour Nolan. Pour lui, elle devait se contenir, garder la tête haute. « Bon, maman, c'est l'heure... » Elles étaient toutes les deux face au terminal 3, celui qui reconduirait Debra chez elle à Belfast. Debra regarda une énième fois son billet d'avion, comme pour s'assurer qu'elle était au bon endroit. Indianna fit tous les efforts du monde pour ne pas soupirer devant l'attitude laconique de sa mère. Elle avait envie de la secouer, de lui crier que la vie continuait, qu'elle aussi avait perdu son père et son frère, que... Mais elle n'avait plus le courage. Cela faisait bien longtemps qu'elle avait abandonné l'idée que sa mère redevienne celle d'autrefois. Elle était mère à son tour aujourd'hui et elle devait canaliser son énergie pour Nolan, et non pour Debra. « Tu sais pour... », commença timidement Debra mais Indianna la stoppa. Elle ne voulait pas entendre ses excuses, ni le ton mielleux de sa voie, elle ne voulait pas la voir encore se lamenter sur l'état de santé de Nolan alors qu'elle n'avait fait que s'aplatir durant son séjour. Debra soupira, se rendant bien compte du fossé qu'il existait entre elle et son unique enfant. « Au revoir maman ». Indianna l’enlaça quand même. Après tout, elle était le seul parent qui lui restait et elle gardait encore le souvenir de la mère d'autrefois. Debra l'embrassa sur la joue avant de prendre le strapontin la menant à son avion.

Indianna garda l'oeil sur l'avion au dehors. Elle avait passé pas mal de temps dans ce genre d'endroit autrefois, mais jamais pour raccompagner sa mère. Dans le fond, elle savait qu'une éternité s'écoulerait avant qu'elles ne se revoient. Et quand Nolan reverrait-il sa grande mère ? A cette idée, son cœur se serra et elle sentit les larmes inonder ses joues. Comme à chaque fois qu'elle songeait à la maladie de son fils, tout son corps se mettait à protester. Elle finit par faire demi tour, rejoignant lentement la station de métro à la sortie de l'aéroport quand elle entendit son nom. Elle se tourna vers le son et reconnu Diana. Elle passa une main rapide sur ses joues afin de chasser les traces de larmes qui devaient marquer sa peau. Elle afficha un sourire de circonstance en réponse au sien. « Hey, salut ! Qu’est-ce que tu fais là ? » Indie ne s'attendait pas du tout à croiser quelqu'un de sa connaissance ici. Avant tout ça, elle aimait les aéroports, notamment pour le lieu de rencontre qu'ils procuraient. Ici, tout le monde pouvait se rencontrer, sans frontières. « Je viens de raccompagner ma mère. Elle était venu passer un peu de temps par ici ». Et aussi vérifier si son petit fils était encore en vie, pensa-t-elle amèrement. « Et toi alors ? ».
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() message posté Dim 26 Nov 2017 - 18:56 par Invité
Old doors close so new ones can open. Don’t get stuck on what fell apart just because it hurts. Transformation requires growth and letting go. ✻✻✻ Diana a beau voyager souvent, et ce, depuis des années, ça ne signifie pas qu’elle apprécie l’étape du voyage en tant que tel, du trajet avant d’arriver à destination. Plus particulièrement, elle ne raffole pas de l’avion, et le prend plus par nécessité que par réelle envie. En effet, les pays où l’aide humanitaire est la plus nécessaire ne sont pas accessibles autrement. Et même sa ville natale, où se trouve toujours une grande majorité de sa famille, est à l’autre bout du monde. Difficile donc d’éviter les engins volants. Malgré le temps et le nombre de trajets effectués, elle n’est jamais complètement rassurée en avion. Elle n’a pas spécialement peur d’un crash ou autre problème, simplement qu’elle ne se sent pas bien, loin au-dessus du sol. Ajouté à cela, le retard annoncé pour son vol, l’attente forcée dans un environnement pas franchement chaleureux, son voyage aurait pu commencer sous de meilleurs hospices. C’est presque si elle anticipe davantage tout ça, que son arrivée réelle sur place, dans un milieu pauvre et difficile, loin de son confort habituel. Mais ça, elle a l’habitude. Certes, elle n’est encore jamais allée au Mexique en tant que tel, mais elle est habituée à vivre dans des conditions plus que précaires, pour pouvoir aider au mieux les populations locales. Après une catastrophe naturelle, ou humaine parfois. Elle a connu des zones de guerre alors tout ça, ça fait bien longtemps que ça ne l’angoisse plus. Diana sait pourquoi elle le fait, et c’est tout ce qui compte. D’autant que cette année, elle a réussi à recruter une paire de mains supplémentaires. Et au-delà de cette aide nécessaire, elle est heureuse de pouvoir partager ça avec sa cousine. Mais pour l’instant, tout ce qu’elle peut faire, c’est attendre.
Et Diana n’est pas du genre à être patiente. Elle ne l’a jamais été. C’est sans doute pour ça qu’elle interpelle aussitôt Indianna lorsqu’elle la voit apparaître dans son champ de vision. Certes, leur rencontre de la dernière fois ne s’était pas mal déroulée, mais Diana n’avait pas prévu de la revoir. Et comme celle-ci avançait d’un bon pas, elle ne l’aurait peut-être pas vue et aurait continué son chemin. Mais maintenant qu’elle a crié son nom, difficile de l’éviter. « Je viens de raccompagner ma mère. Elle était venu passer un peu de temps par ici » Diana se creuse la tête un instant, essayant de se souvenir de quelque chose qu’Indianna lui aurait dit sur sa mère, il y a des années de ça, mais rien ne vient. Ça doit faire trop longtemps, et ce genre de conversation finit par être oublié une fois la relation terminée. « C’est sympa ça. Elle est restée longtemps ? » Commente-t-elle, sans trop se risquer à dire autre chose. Même si elle ne peut s’empêcher de remarquer qu’Indianna n’a pas l’air très bien. « Et toi alors ? » Tout à fait logique qu’elle lui retourne la question. En général, on a une raison pour se trouver dans un aéroport. Ce n’est pas vraiment le genre d’endroit où l’on vient juste pour passer le temps. A moins d’aimer l’écho incessant et les courants d’air trop nombreux dans des halls gigantesques. « J’attends mon avion, ils annoncent deux heures de retard… donc j’attends. » Malheureusement, elle ne peut pas faire grand-chose d’autre. « Je pars au Mexique, en mission humanitaire. Pour aider à l’accès au soin, à la reconstruction et à tout ce dont ils ont besoin là-bas. » Au moins, elle sait qu’Indianna peut la comprendre sur ce point. C’était quelque chose qu’elles avaient partagé, il y a des années de ça.

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() message posté Mar 5 Déc 2017 - 16:13 par Invité
Peut être qu'Indianna aurait dû se montrer plus patiente. Après tout, il ne lui restait que sa mère pour famille. Devait-elle la oréserver ? Quelque part, ce n'était pas son rôle de s'occuper de sa mère, c'était elle l'enfant, elle qui méritait qu'on prenne soin d'elle, non ? Indianna se détesta aussitôt de penser ainsi. Elle n'était pas une gamine capricieuse, loin de là. Elle n'était ni égoïste, ni égocentrique, elle ne se reconnaissait pas là. Pourtant, le fait de voir sa mère la mettait en colère, mais pas la colère qu'elle aurait dû ressentir. Non, c'était plus le fait de constater que rien n'avait changé de son côté. Debra n'avait pas bougé d'un iota depuis la dernière fois, depuis les nombreuses années. Elle lui en voulait tellement de se montrer si faible, de ne faire aucun effort. Pourtant, s'il y avait bien une personne sensé compatir et aider à reprendre confiance en soi, c'était bien elle. Après tout, elle dirigeait des séances d'art thérapie dans le but d'aider des gens comme Debra à reprendre le contrôle de leur vie. Mais paradoxalement, à sa propre mère, elle n'arrivait pas à pardonner. Sans doute qu'elle était trop intime dans sa vie pour qu'un vrai travail opère. Et puis Indianna avait quelque peu lâché l'espoir que sa mère s'en remette. Mais là, elle aurait eu besoin d'elle, vraiment. Pendant quelques instants, elle aurait aimé être de nouveau la petite fille consolée par sa mère, lui disant que ça allé aller, que tout irait bien. Au lieu de ça, Indianna avait eu la sensation de devoir veiller à la fois sur son fils malade et sur sa mère déboussolé.

Elle n'était donc pas au mieux de sa forme quand elle croisa Diana. Ou plutôt quand celle-ci l’alpagua, parce qu'Indianna ne voyait rien devant elle sinon le sol bitumé de l'aéroport. Au contraire d'elle, Diana semblait en grande forme, pétillante. Un autre jour, elle lui aurait déjà fait un compliment bien pensé, mais là, rien ne lui vint. « C’est sympa ça. Elle est restée longtemps ? » Sympa oui. Dans n'importe quelle famille normalement constituée, c'était un fait évident. Mais pas dans celle d'Indianna visiblement. Diana avait la réaction la plus logique qui soit, mais pour Indianna, il n'y avait rien eu de sympa dans cette visite. Mais Diana n'avait pas à le savoir, Indianna ne voulait pas l’embêter avec ça. « Seulement quelques jours ». Mais cela lui avait paru une éternité. Mon dieu, quand elle s'écoutait penser, elle se trouvait ignoble de songer à sa mère dans ces termes. Heureusement, personne ne pouvait la juger car elle ne prendrait pas le risque de dire ce genre de chose à haute voix. « J’attends mon avion, ils annoncent deux heures de retard… donc j’attends. Je pars au Mexique, en mission humanitaire. Pour aider à l’accès au soin, à la reconstruction et à tout ce dont ils ont besoin là-bas. » Oh. Elle comprenait mieux pourquoi Diana avait l'air épanouie. Elle allait repartir. Indianna se souvenait très bien de cette euphorie avant le grand départ, mais aussi de cette pression constante tant que l'avion n'avait pas décollé. Elle avait arpenté les aéroports dans cette même frénésie, faisant une liste dans sa tête des derniers détails, se préparant psychologiquement au premier jour sur place. Oui, elle aurait donné cher pour connaître de nouveau cette sensation et pas la sienne actuellement. « Seulement deux heures ? », dit-elle en voulant plaisanter mais elle n'était pas sur d'être très convaincante. « Désolé j'ai un humour pourri aujourd'hui. Mais oui, chouette projet ! J'ai jamais été au Mexique, il fait beau à cette époque de l'année ? ». Parce qu'ici, le temps commençait sérieusement à devenir gris. Dans moins d'une semaine, le mois de novembre allait s'entamer, amenant avec lui le froid et la grisaille permanente. D'ordinaire, Indianna s'en moquait bien, mais là, elle sentait que cela allait sévèrement aggraver son état actuel. Elle songea à Nolan qui voulait absolument faire de la luge cet hiver. A cette pensée, elle sentit ses yeux la brûler et les larmes envahir ses yeux. Elle cligna rapidement des paupières, ne voulant pas se montrer en spectacle. « Et c'est une mission de combien de temps ? ». Il fallait qu'elle reprenne le contrôle, vite. Elle ne voulait pas s’effondrer, par maintenant. Mais elle avait tellement lutté contre elle-même durant le séjour de Debra qu'elle sentait toute la pression retomber, ainsi que toute la rancœur des derniers jours la rattraper subitement.
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() message posté Dim 7 Jan 2018 - 17:31 par Invité
Old doors close so new ones can open. Don’t get stuck on what fell apart just because it hurts. Transformation requires growth and letting go. ✻✻✻ « Seulement quelques jours » Diana s’étonne un peu de cette information, avant de se souvenir qu’Indianna vient d’Irlande. Si sa mère y vit, ça ne fait pas un long trajet, et ça explique le peu de temps passé ici. Quand la famille de Diana vient à Londres – ce qui arrive assez rarement, elle préfère faire le trajet dans l’autre sens, pour voir tout le monde à la fois – c’est pour quelques semaines en général. Avec le prix du vol, et sa durée, il faut bien ça. Mais pour l’Irlande, le vol ne doit même pas durer une heure, il est plus facile de venir pour peu de temps. « J’espère que tu as bien profité alors. » Diana, elle, est toujours heureuse de retrouver sa famille, même pour un temps réduit. Parfois à se demander pourquoi elle s’est installée à l’autre bout du monde. Mais elle se plait à Londres, et n’a pas l’intention de quitter la ville pour l’instant. Enfin si, mais juste pour quelques temps, le temps d’aller aider le monde à sa façon.
« Seulement deux heures ? » Diana hésite une seconde, avant de lâcher un rire nerveux devant l’expression semi-amusée d’Indianna. C’est vrai que ça pourrait être pire, mais elle n’aime pas vraiment attendre, alors le temps lui paraît déjà beaucoup trop long. « Désolé j'ai un humour pourri aujourd'hui. Mais oui, chouette projet ! J'ai jamais été au Mexique, il fait beau à cette époque de l'année ? » Ce n’est pas vraiment la préoccupation première de Diana, mais elle doit bien admettre qu’elle a jeté un coup d’œil au climat quand elle a dû choisir entre les différentes destinations qui se présentaient à elle. Au final, ce n’était même pas ça qui avait fait pencher la balance vers le Mexique, mais plus un constat général. Difficile de choisir quand on voudrait pouvoir aider partout, mais il faut bien le faire. Elle ne peut pas être partout à la fois, et diviser son voyage en deux n’aurait pas été logique. Mieux vaut aider autant que possible à un seul endroit plutôt qu’un peu à plusieurs. « Je crois oui. En tout cas, les guides touristiques disent que c’est plus respirable à cette saison qu’en été, donc c’est déjà ça. » Tant mieux si elle peut ne pas suffoquer, et peut-être profiter un peu de la mer quand même. Ce n’est pas parce qu’elle part pour aider la population locale qu’elle ne peut pas s’accorder quelques jours de détente. « Et c'est une mission de combien de temps ? » Diana ne peut s’empêcher de remarquer une tonalité étrange dans la voix d’Indianna. Comme si elle avait quelque chose en travers de la gorge. « Je pars presque deux mois en tout. J’ai réussi à convaincre ma cousine de me rejoindre pour un petit peu de temps, plus il y a de mains, mieux c’est ! » Aussi longtemps que le lui permettent ses congés restants. Elle n’en a pas utilisé beaucoup le reste de l’année, elle fonctionne toujours ainsi. Fut un temps, Diana partait avec des amis, elle était même partie avec son frère une année. Mais ses proches sont loin d’être aussi investis qu’elle, malheureusement, et maintenant, elle part presque systématiquement seule. « Tu vas bien ? » Demande-t-elle, tout de même un peu inquiète. Certes, elle n’a plus la prétention de la connaître suffisamment pour remarquer ce genre de choses, mais elle semble différente de la dernière fois qu’elles se sont vues, à cette fameuse exposition où elles étaient retombées l’une sur l’autre.

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() message posté Ven 19 Jan 2018 - 12:51 par Invité
C'était de plus en plus compliqué à gérer. Indianna sentait monter en elle un conflit intérieur. Quelque part, elle avait envie de rentrer s’enfermer dans son appartement, de se couper du monde et de pleurer à chaude larmes ce qu'elle contenait depuis trop longtemps. Mais d'un autre côté, elle sentait qu'elle n'en n'avait pas le droit, qu'elle devait tenir debout le plus longtemps possible parce que si elle lâchait, elle ne trouverait plus la force d'avancer. Indianna était ce qu'on pouvait appeler une femme forte. La faiblesse ne faisait plus partit de son quotidien depuis qu'elle avait vu deux soldats en uniforme venir frapper à la porte de sa maison. Ils n'étaient pas venu de gaieté de cœur, ils venaient annoncer à Debra que son mari était mort en mission. Dés ce jour là, Indie su qu'elle ne devait pas s'effondrer, qu'avec son frère, ils devaient soutenir leur mère. Et elle était plutôt fière de constater que, jusque là, elle avait plutôt tenu bon, même face à la mort de son frère, face à ce qu'elle avait vécu en Somalie ou encore sa période précaire où elle avait vécu à la rue. Oui, elle pensait qu'après tout ça, elle était sortie d'affaire. Mais elle n'avait jamais imaginé qu'elle pourrait perdre son fils, qu'elle se sentirait aussi vulnérable un jour. « J’espère que tu as bien profité alors. » Indianna se contenta d'un léger sourire en guise de réponse. Elle n'aurait pas nommer les choses sous ce terme, mais peu importait à présent. Debra avait reprit l'avion et Indie espérait qu'elle emporterait avec elle un peu de sa détresse et de sa colère. « Je crois oui. En tout cas, les guides touristiques disent que c’est plus respirable à cette saison qu’en été, donc c’est déjà ça. » Indianna avait l’impression d'être à des années lumières de cette conversation. Pourtant, c'est elle qui avait demandé, elle qui s'était posé la question. Parce qu'en générale, ce genre de conversation l’intéressait réellement. Ce n'est pas parce qu'elle ne partait plus qu'elle n'aimait pas entendre parler de son ancienne vie. Et qui mieux que Diana pour se rappeler de ces souvenirs ? En d'autres circonstances, Indie aurait échangé quelques anecdotes avec la jolie brune, se souvenant d'un temps où tout était plus simple, vraiment plus simple.

« Je pars presque deux mois en tout. J’ai réussi à convaincre ma cousine de me rejoindre pour un petit peu de temps, plus il y a de mains, mieux c’est ! » Indianna hocha la tête, entendue. Jamais son ancienne vie ne lui avait autant manqué qu'aujourd'hui. Sans doute parce qu'à l'époque, elle n'était pas mère et ne le désirait nullement. Et parce qu'elle n'avait qu'elle à s'occuper, elle et ses petites histoires fraîches et décomplexées. Avec Diana, pour ne pas la nommer. Comme elle aurait aimé se jeter à cœur perdu dans ce passé où elle n'avait pas à frissonner toutes les secondes de perde l'être qu'elle aimait le plus au monde. « T'as bien raison. C'est vraiment super que tu continu de faire de l'humanitaire et de ramener des gens avec toi. Ils ont de la chance de t'avoir ». Elle le pensait sincèrement, même si sa pensée était bien loin de tout ceci. Elle se sentait fébrile, prête à exploser. Elle jeta un regard un peu plus loin en direction de l'immense panneau indiquant les départs. Elle pourrait prendre un avion là, tout de suite, et ne plus se retourner. Elle l'aurait fait autrefois, sans se poser de question, juste sur un coup de tête, histoire de fuir ce qui devenait trop compliqué à gérer. Mais maintenant elle n'était plus seule, elle ne pouvait plus se permettre de penser ainsi.  « Tu vas bien ? » La voix de Diana lui sembla venir de loin, comme si elle se trouvait à plusieurs mètres. Indie tourna son regard vers elle, comme si elle prenait conscience qu'elle était tout près d'elle. Son regard se voila, elle sentit son cœur s'emballer. «...Oui », dit-elle avant de sentir ses jambes flageolaient dangereusement. Elle attrapa de justesse le bras de Diana avant de se laisser tomber sur le banc le plus proche. Son cœur tambourinait dans sa poitrine et elle avait l’impression qu'il allait sortir de sa cage thoracique. Elle posa ses deux mains à plat sur ses cuisses, les massant machinalement comme pour se rassurer. Elle finit par relever le regard vers la brune. « Désolé, je suis juste un peu fatigué... », mais elle sentait que ça sonnait faux, même si sa fatigue était bien réelle, elle n'était qu'un symptôme dans ce qu'elle ressentait réellement. Elle se retenait depuis si longtemps... Et voir le visage inquiet de Diana ne fit que lui confirmer. Quelle tête avait-elle ? Elle n'osait imaginer quel reflet lui renverrait un miroir si elle se tenait devant. « Si fatiguée... », s’entendit-elle dire avant de sentir le flot de larme la rattraper et la pression remonter le long sa gorge. Des larmes chaudes inondèrent ses yeux puis coulèrent le long de ses joues sans qu'elle n'arrive à les freiner.
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