"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici i can sell you lies. (r/indianna) 2979874845 i can sell you lies. (r/indianna) 1973890357
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() message posté Sam 4 Fév 2017 - 11:48 par Invité

faster, faster, you won't go far
shouldn't leave, feeling faith, we both know why.
(○○○)

Peut-être était-ce de la paranoïa, mais à chaque fois qu’il passait chercher ses médicaments, Neal avait l’impression que la pharmacienne le dévisageait. Elle le regardait avec attention, comme si elle cherchait à savoir pourquoi il avait besoin de ces boîtes en particulier. Et comme par hasard, il tombait toujours sur la même personne. Il avait compris qu’elle voulait lui parler. Elle avait l’air gentille, cette femme. La quarantaine, les cheveux noués en un chignon négligé, les traits tirés par la fatigue. Sûrement une mère célibataire, épuisée à force de devoir jongler entre son boulot et sa vie familiale. Enfin, Neal n’en savait trop rien, en fin de compte. Il ne la connaissait pas, mais à force de la voir régulièrement, il avait fini par s’imaginer un profil qui, à ses yeux, correspondait parfaitement à l’apparence de sa pharmacienne. Elle avait l’air gentille, oui. A tous les coups, elle devait faire partie de ces gens qui prenaient réellement leur métier à cœur, préférant employer le terme de ‘patients’ plutôt que de ‘clients’. Mais Neal n’en voulait pas, de son empathie. Il n’avait pas besoin de son petit sourire compatissant, qu’elle l’appelle constamment ‘Monsieur Abernathy’ d’un ton doucereux, comme s’il la croisait depuis des années. Lui, il souhaitait juste qu’elle lui donne ses pilules qui l’aidaient à s’endormir et qu’il puisse se tirer, en toute impunité. Pas besoin de discuter, de conseils. Il était assez entouré comme cela. Un peu trop à son goût, même. C’était ironique quand même, cette sensation et situation. Celle d’être dépendant de cachets, comme un drogué serait addict à sa drogue. Mais sous prétexte qu’il venait chercher sa drogue dans un établissement avec une petite croix illuminée en vert, on ne lui donnait pas le même adjectif. La drogue tuait l’organisme tandis qu’apparemment, les antidépresseurs étaient censés l’aider, jusqu’à un certain point. Quand à Neal, il s’en fichait un peu, à vrai dire. Il était déjà assez abîmé de l’intérieur, qu’on le répare ou le brise à nouveau ne changerait pas grand-chose. Et puis surtout, il s’était habitué à vivre avec ses fêlures. La culpabilité était toujours là. Les souvenirs, également. Mais avec le temps, il y avait eu quelque chose en plus, comme une couverture qui s’était enroulée autour de la douleur pour la réchauffer. Probablement une question de temps. C’était connu, le temps apaisait la peine. L’ancien militaire aurait préféré tout simplement tout effacer, mais c’était déjà mieux que rien. Ne répondait rien à l’énième sourire que la pharmacienne lui lançait, il se contenta de payer et sortit de l’officine, son sac en plastique rempli de boîtes de substances au nom imprononçable fermement accroché à sa main. Il avait tenu trois jours après avoir fini la dernière plaquette de médicaments. Trois jours, à essayer de retrouver un sommeil normal, sans cachets. Il n’avait pas réussi. Sur ces trois jours, il n’avait dû dormir que quatre ou cinq heures à tout casser. Oui, ça allait mieux. Mais il y avait encore beaucoup de choses qui ne fonctionnaient pas assez bien. Le froid du mois de février lui mordant les joues, il progressa d’un pas ferme le long de la rue commerçante, ne voulant pas perdre plus de temps pour rentrer chez lui. Il n’habitait pas très loin et malgré les températures fraîches, utiliser la voiture pour quelques mètres lui avait parut inutile. Peut-être aurait-il du réviser son jugement. Alors qu’il slalomait entre les personnes trop lentes à ses yeux, son regard finit par se poser au loin sur un visage familier qui s’avançait, à contre sens. Il plissa les yeux comme pour s’assurer qu’il n’avait pas rêvé et quand elle finit par arriver à sa hauteur, Neal eut la confirmation qu’il ne s’était pas trompé. « Indianna? » demanda-t-il alors que de toute évidence, il l’avait bel et bien reconnue. « Ça faisait… longtemps. Tu vas bien? » Ce n’était pas son genre de faire la conversation mais il ne l’avait pas vue depuis un bon bout de temps et de mémoire, ils s’étaient toujours très bien entendus. « Qu’est-ce que tu fais par ici? » Il fourra sa main libre dans sa poche, la détaillant tout en tentant de garder un air décontracté pour ne pas paraître bizarre. Dans la surprise, il n’avait même pas encore remarqué qu’un enfant l’accompagnait.
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() message posté Sam 11 Fév 2017 - 16:40 par Invité
Allongée sur le ventre, son ordinateur posé sur le sol, Indianna faisait défiler les informations à l'aide de sa souris. Elle avait passée la matinée à buller, profitant de ces instants du rien qui lui apportaient une certaine tranquillité. Nolan étant en classe, elle avait l'appartement pour elle. Le calme des lieux avait quelque chose de rassurant, même si Indianna était plutôt adepte des ambiances musicales ou quoi que ce soit qui lui rappelait qu'il y avait de la vie quelque part. Mais elle avait apprit à apprécier le silence, à ne pas le voir comme un étranger, mais un bienfaiteur. De temps à autre, elle entendait quelque chose craquer, comme le plafond au dessus d'elle alors que sa voisine faisait le ménage ou encore la boiserie qui se rappelait à elle. Puis ce fut au tour de Miaous, le chat vagabond qu'elle avait fini par adopter, de se rappeler son bon souvenir en venant se frotter à ses jambes. Elle avait presque oublié comme il était bon de ne rien faire, de se laisser simplement porté par les heures filantes et ce que la matinée voulait bien lui offrir. Elle n'avait pas toujours eut cette mentalité là, il y a de ça des années, elle aurait très mal vécue le fait d'occuper sa journée à rêvasser. Mais les choses avaient changées, elle avait changé. Elle avait apprit à vivre différemment, elle avait fait des choix, revu certaines priorités. Si pendant un moment elle se perdait dans une multitude de taches, dans un rythme de vie effréné, c'était sans doute pour mieux se perdre, pour ne pas affronter ce qui lui faisait mal. Aujourd'hui, elle mettait des mots sur ces blessures, elle acceptait de vivre autrement pour son bien-être mais aussi celui de son fils, Nolan. Ce petit garçon avait pas mal chamboulé sa vie, mais pas un jour ne passait sans qu'elle ne ressente une profonde gratitude envers lui. Plus tard, quand il serait assez grand, elle lui parlerait de sa naissance, elle lui expliquerait à quel point il l'avait sauvé.

Indianna s'étira, roulant sur le dos tel un chat sortant d'une longue sieste. Le parquet de son appartement était tiède et elle se félicita de vivre au dessus d'une mamie qui n'hésitait pas à balancer la moitié de sa retraite dans le chauffage. Elle avait parcouru quelques sites, mais prenait toujours soin d'en éviter certains. Si elle était sur la bonne voie aujourd'hui, cela n'avait pas toujours été le cas et elle préférait éviter de rouvrir certaines cicatrices. Elle avait prit le temps de lire quelques critiques sur son livre, quand bien même celui-ci commençait à dater. Mais elle était heureuse de constater qu'il continuait d'intéresser certaines personnes, qu'il faisait encore parler de lui... Après une heure à lambiner, elle fit une petite séance de yoga face à sa fenêtre. Le ciel était gris, mais d'une jolie nuance de gris, de celle qui font penser que le soleil n'est pas bien loin. Elle attrapa son appareil photo, jamais bien loin d'elle, et fit quelques clichés du ciel. Pour le commun des mortels, cela n'avait aucun intérêt, mais pour elle, c'était important, c'était beau et cela suffisait à ce qu'elle souhaite l'immortaliser. Miaous lui rappela que sa gamelle était vide et après avoir répondu aux appétits de son félin, elle courue sous la douche où elle laissa l'eau brûlante glisser sur sa peau.

La journée passa ainsi à une vitesse de croisière qui plaisait de plus en plus à Indianna. Elle savait pourtant que ces vieux démons, son impétuosité, son impatience ou son impulsivité, reviendraient au galop dans peu de temps. Mais elle profitait des ces instants de répit comme une parenthèse dans la vie agitée qu'elle avait mené jusque là. Elle partit chercher Nolan à l'école à pied. Indianna était une femme écolo, mais c'était surtout quelqu'un qui n'avait pas conduit une voiture depuis un moment. Et ce privilège ne lui manquait pas. Elle avait apprit à faire autrement, à s'épargner le stress lié à la voiture. Mains dans les poches, son bonnet sur le crane, elle traversa la cour et retrouva Nolan dans la grande salle. Il était l'un des derniers à attendre et la grimace d'accueil de la surveillante manqua de la faire culpabiliser. Indianna n'était pas un modèle de mère. Elle ne faisait jamais de cookies pour la classe, elle ne participait pas aux sorties scolaires et elle était régulièrement en retard. Elle savait qu'elle était jugée, mit dans un panier avec les autres mères qui ne savaient pas gérer. Elle avait fait son deuil d'être comme les autres. Elle élevait Nolan toute seule et elle estimait qu'il recevait une bonne éducation, même si celle-ci n'entrait pas dans les bonnes grâces de ces dames. Nolan était un enfant qui ne manquait de rien et encore moins d'amour, c'était un garçon curieux, extraverti et téméraire et Indianna n'était pas peu fière de lui. Elle répondit à la surveillante par un franc sourire avant d’entraîner son fils vers la sortie. Malgré le froid, le petit garçon souhaitait faire un tour au parc et Indianna n'était pas contre prendre un peu d'air avant de retourner s'enfermer. Mère et fils commencèrent donc leur marche vers le parc, Nolan bavardant sur sa journée tandis qu'Indianna l'écoutait d'une oreille distraite. « Indianna? ». Celle-ci se retourna vers la voix et se retrouva face à Neal. Il avait l'air essoufflé et elle supposa qu'il l'avait repéré depuis un moment. « Neal », dit-elle avec un large sourire. Elle était toujours enthousiasmé par les rencontres surprises, par les hasards et les coïncidences. « Ça faisait… longtemps. Tu vas bien? ». Il avait l'air en forme, quoi que ses traits étaient tirés, ses yeux cernés. Elle repéra le sachet de la pharmacie dans sa main. « Oui super et toi ? T'as chopé un virus ? », demanda-t-elle simplement. Pas qu'elle est peur qu'il lui file ses microbes, Indianna avait vécue dans des pays du tiers-monde assez souvent pour n'être plus effrayé par une petite bactérie. « Qu’est-ce que tu fais par ici? ». Alors qu'elle allait lui répondre, elle balaya le trottoir à la recherche de Nolan. Trop téméraire, il avait tendance à s'ennuyer quand les adultes parlaient et préférait se la jouer grand aventurier. Elle le repéra enfin à quelques pas derrière eux qui regardait la vitrine d'un magasin, son petit nez posé contre la vitre. « J'allais prendre l'air au parc. Oui je sais il fait froid, mais j'aime bien. », dit-elle, un peu évasive. Si elle était sincèrement contente de revoir Neal, elle n'avait pas vraiment envie que celui-ci se montre curieux au sujet du petit garçon.
@Neal Abernathy
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