"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici You're the voice I hear inside my head... - Page 2 2979874845 You're the voice I hear inside my head... - Page 2 1973890357
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You're the voice I hear inside my head...

 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
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() message posté Ven 29 Avr 2016 - 0:18 par Invité
J'étais dans l'incompréhension la plus totale. Sa réaction... Je ne m'attendais pas à ça. Bon, à vrai dire je ne m'attendais à rien. J'avais préféré éviter d'imaginer la scène. D'autant plus que je n'avais à aucun instant pensé que je me retrouverai dans le bar où elle travaillait dès le premier soir. Peut être que je serais forcée d'admettre que le destin existe, finalement. Mais Alexis semblait si mal. Si perdue. J'avais beau essayé de comprendre comment elle avait pu arriver là, je ne comprenais pas. Elle me pensait morte, ce n'était quand même pas rien non? Pourtant, je ne l'avais jamais été. Je secouai la tête. Elle voulait partir. Je n'eus pas le temps de dire quoique ce soit qu'elle était déjà retournée travailler. Je me retrouvai seule dans les toilettes. La scène n'avait duré que quelques minutes, pourtant, j'avais ressenti tellement de choses que mon corps manquait de s'effondrer. Elle te pense morte... Je ne parvenais pas à m'enlever cette image de la tête. Elle semblait si anéantie. Ses traits tirés, ses petits yeux, son teint pâle, ses paroles détachées... ses médicaments... Une vague de colère m'envahit. Quelque chose était arrivé que personne ne m'avait dit et qui avait poussé Alexis à penser que j'étais morte depuis plus d'un an à présent. Cela expliquerait tellement de choses... Sans vraiment tout expliquer. Comment pouvait-on penser qu'une personne est morte alors que son cœur bat? Ce n'est pas logique. J'attrapai ma béquille, pris une grande inspiration, et ouvris la porte qui me séparait de celle que j'aime. Je la vis assise sur une table non loin du bar. De toute façon, je ne pouvais pas partir sans avoir discuté avec elle. J'ignorai comment lui prouver que j'étais bel et bien vivante. La frapper serait une solution, mais je n'avais jamais été capable ne serait-ce que de la bousculer, alors je ne pensais vraiment pouvoir ni en avoir envie. La seule manière pour elle de retrouver ses esprits en admettant que j'étais toujours de ce monde était, à mes yeux, de me fondre dans un environnement dans lequel des gens savaient que j'existais. C'est pourquoi je décidai d'aller m'asseoir là où j'étais assise à mon arrivée, et d'attendre. Je n'étais plus à quelques heures à présent. Et puis, vu la fréquentation du bar, ce n'était peut être pas plus mal que je garde un œil sur elle. Même si je n'étais pas capable de faire quoique ce soit, juste le fait de pouvoir veiller sur elle me suffisait. Les yeux rivés sur la rue, je fis comme si elle n'était pas là.

Je n'avais pas oublié cette rancune qui m'avait d'abord poussée à venir jusqu'ici pour avoir des explications. Bien au contraire. Mais la voir dans cet état me touchait, me déplaisait, et surtout, m'intriguait. Sa disparition ne semblait pas être aussi simple que ce que mes parents avaient tenté de me faire croire. Il était hors de question que je rentre à l'hôtel. C'est pourquoi je comptais bien attendre la fin de son service, en oubliant totalement l'état d'esprit dans lequel j'étais venue, bien trop submergée par mes émotions. Cela prendrait peut être du temps, mais je m'en fichais : il fallait qu'elle comprenne que j'étais là, avec elle. Vraiment, pour de vrai. Un serveur vint à ma rencontre, me sortant de mes rêveries et de ma recherche d'un plan pour aider Alexis, et je lui commandai à nouveau un sirop de coquelicot, profitant de l'occasion pour jeter un œil sur elle.

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() message posté Ven 29 Avr 2016 - 0:50 par Invité
Les battements de ton cœur résonnent. Tu peux l'entendre. Il te donne mal à la tête. Tu ne parviens plus à réfléchir. Tu fermes les yeux un instant. Ce n'est qu'un rêve. Non, plutôt un cauchemar. Tu inspires profondément, tente de reprendre tes esprits. Mais tu n'arrives plus à la sortir de ta tête. Elle t'obsède. Distraitement, tu caresses ta main là où elle a posé ses doigts. Tu te souviens encore de ce contact. Ses mains sur les tiennes. Un léger sourire vient égayer ton visage l'espace d'un instant. Tu te sens frustrée. Frustrée car tu ne comprends pas. Tu as pris tes cachets. Alors peut-être est-ce l'alcool. Ou bien cette cigarette. Ou peut-être le joint que tu as fumé hier. Tu serais prête à trouver n'importe quoi pour expliquer cette situation. Peut-être est-ce un mélange de tout ça. Peut-être es-tu en train de rêver. Tu ne veux plus souffrir. Tu aimerais qu'elle sorte de ta vie. Tu aimerais cesser de penser à elle. Elle n'est plus. Elle n'est plus. C'est difficile à admettre, encore bien plus compliqué à comprendre. Tu n'arrives pas à assimiler l'information, malgré le temps qui passe. Tu continues d'espérer. Tu es bien trop lâche pour faire face à la réalité. Fuir, c'est tout ce que tu as toujours su faire.
Tu poses tes yeux sur la porte des toilettes. Elle en sort. Tu te demandes un instant pourquoi tout cela semble si réelle. Pourquoi cette hallucination semble presque trop belle pour être vraie. Pour cette flamme s'est-elle ravivée en toi. Tu détournes les yeux, tu ne peux plus la regarder. Tu ne peux plus jouer à ce jeu malsain. Tu sors ton portable pour regarder l'heure. Il est déjà tard. Dans trente minutes, tu pourras t'en aller. Tu pourras enfin prendre l'air, sortir de cet endroit de malheur. Rentrer chez toi et te laisser tomber sur ton lit miteux. Pas pour dormir, simplement pour réfléchir, penser, oublier. Tellement de questions et pourtant tu te parles à toi-même. Tu sais bien qu'elle ne peut plus t'entendre désormais. Tes yeux se posent doucement sur elle alors qu'elle vient de s'assoir au bar. Là où elle s'était assise après son arrivée. Tu esquisses un sourire. Elle est tellement belle. Tu pourrais l'observer pendant des heures sans jamais te lasser. Tu finis par te lever, essayant de reprendre ton travail tant bien que mal. Elle finira par s'en aller, elle finira par s'en aller. C'Est-ce dont tu essais de te persuader.
Le temps passe, les commandes s'enchaînent et s'empilent. Elle est toujours assise au bar, en train de boire ce sirop qui te donne la nausée. Tu ne peux t'empêcher de te demander d'où vient sa boisson. Alors, quand les choses se calment dans le bar et que les derniers clients s'en vont, tu t'en vas rejoindre un de tes collègues.
"C'est toi qui a servit la blonde là-bas?"
Il sourit.
"Ouais. Plutôt mignonne, non? Je l'inviterais bien à sortir."
Tu l'observes un instant. Tu ne comprends pas bien ce qui se passe. Ses parents... Tes parents... Son corps inerte. Tu te repasses la scène de l'hôpital en boucle. Et puis, tu commences à te poser ces questions que tu ne t'étais jamais posées auparavant. Pourquoi tes parents, qui détestaient l'idée de te savoir avec elle, étaient dans sa chambre ce soir-là ? Tu fronces les sourcils. Tu te mords la lèvre inférieure. Finalement, après de longues minutes de réflexion, tu finis par t'approcher d'elle. Tu t'assois à ses côtés, restant silencieuse pendant de longues minutes. Finalement, tu poses tes yeux sur elle.
"On m'a appelé." Murmures-tu, la voix tremblante. "On m'a annoncé que tu avais eu un accident de voiture. Je m'étais endormie. Je devais venir te chercher. C'est ce qu'on avait prévu." Tu n'oses plus la regarder. "J'ai... Je me suis rendue à l'hôpital. Je pense que je n'ai jamais conduit aussi vite que cette nuit-là." Tu inspires profondément, observant le sol avec attention. "Quand je suis arrivée dans ta chambre, il y avait tes parents et puis les miens." Une larme coule. "Tu étais là, dans ce lit, inerte. Mes parents m'ont dit que tu étais en état de mort cérébrale ou une connerie dans le genre." Ta voix se brise. "Tes parents ont confirmé. Ils m'ont dit qu'ils avaient pris la décision de te débrancher." Tu finis par relever la tête. "Je ne l'ai pas supporté. Dans les heures qui suivaient, j'atterrissais en France. J'ai fui parce que c'était beaucoup trop difficile à supporter." Tu as l'impression de lui parler comme si elle était là. Tu ne savais plus qui ou quoi croire."Te perdre... J'en cauchemarde encore maintenant. Je ne dors plus, je ne vis plus, c'est à peine si je respire sans que ça soit douloureux." Tu plonges ton regard dans le sien, les yeux embués par les larmes. "Je ne sais plus comment vivre sans toi, Leo."
Tu n'as jamais su.
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() message posté Ven 29 Avr 2016 - 11:21 par Invité

Il n'a pas fallu bien longtemps pour qu'elle me rejoigne. Le bar était vide, il ne restait que nous, et le barman qui finissait de ranger. Je n'avais pas un seul instant pensé qu'elle viendrait s'asseoir à mes côtés. Sa réaction après m'avoir vue dans les toilettes me hantait. Ce n'était plus la Alexis que j'avais connu. Elle semblait s'être perdue, elle aussi. Soudainement, elle se mit à parler. Sa voix était déchirée. Son regard en disait long.Tout en elle semblait souffrir. "On m'a appelé. On m'a annoncé que tu avais eu un accident de voiture. Je m'étais endormie. Je devais venir te chercher. C'est ce qu'on avait prévu. J'ai... Je me suis rendue à l'hôpital. Je pense que je n'ai jamais conduit aussi vite que cette nuit-là.". C'était ce qui était prévu, oui. Mais elle s'endormait souvent pendant que je passais des heures à tenter de me faire belle pour elle, afin de la surprendre un peu plus à chaque fois. Cette nuit là, je m'en souvenais comme si c'était hier. Je chantais au volant de ma petite voiture, comme j'avais toujours eu l'habitude de faire. Les yeux rivés sur la route, je n'allais pas très vite, car je n'avais jamais été rassurée de conduire la nuit. Mon cœur battait de plus en plus vite car que je savais que j'allais bientôt retrouver celle que j'aimais. Ce chemin, je le connaissais par cœur. Mais qui aurait pu prévoir qu'un homme ne me céderait pas la priorité et enfoncerait ma voiture à pleine vitesse ? Personne. Personne n'aurait pu savoir. Je n'aurais jamais laissé cela arriver. J'avais à peine eu le temps de murmurer son prénom que j'avais perdu connaissance. Jamais nous n'aurions dû être séparées de cette manière.  "Quand je suis arrivée dans ta chambre, il y avait tes parents et puis les miens.". Ses parents ? Ils ne m'avaient jamais aimé. Je ne les avais jamais revu. Ni dans ma chambre d’hôpital, ni une fois que je fus rentrée chez moi. Jamais je n'avais été au courant qu'ils étaient venu me voir. D'ailleurs, était-ce vraiment pour me voir? Ils auraient été ravi que je ne me réveille jamais. J'étais à leur yeux la pire chose qui avait pu arriver à leur fille.

Une larme coulait sur le visage d'Alexis. J'étais tenue en haleine. Qu'est ce qui avait bien pu se passer ? J'avais peur, mais je voulais savoir. "Tu étais là, dans ce lit, inerte. Mes parents m'ont dit que tu étais en état de mort cérébrale ou une connerie dans le genre. Tes parents ont confirmé. Ils m'ont dit qu'ils avaient pris la décision de te débrancher." Cela me fit l'effet d'un coup de poignard dans le cœur. Mes yeux s'embrumèrent, et j'enfuis mes mains dans mon visage quelques secondes. C'en était trop. Mort cérébrale ? Il n'avait jamais été question de cela. Jamais. Mon médecin, sans doute la seule personne à qui j'avais pu faire confiance suite à mon réveil, avait été clair : trois mois de coma, mais aucune partie vitale de mon corps n'avait été touchée. Seules les jambes et un peu mon épaule avaient subi des dégâts. Leur seule crainte avait été que je ne me réveille pas. Mais j'étais là... Ils lui avaient menti. Mes propres parents avaient dit à celle qui me rendait heureuse que j'étais morte. J'avais bien senti qu'ils me cachaient quelque chose à son sujet, mais à ce point... Dire que ma propre mère, qui avait toujours prétendu ne vouloir que mon bonheur, était devenue la cause de ma souffrance quotidienne depuis mon réveil. Jamais je ne pourrais leur pardonner une telle chose. "Je ne l'ai pas supporté. Dans les heures qui suivaient, j'atterrissais en France. J'ai fui parce que c'était beaucoup trop difficile à supporter.". Je la regardai. Je comprenais mieux à présent comment elle s'était retrouvée à Londres. Pourquoi elle était partie, pourquoi j'étais restée seule... Tout cela était arrivé car nos parents n'avaient jamais approuvé notre relation. J'étais sans voix. Que pouvais-je répondre à cela ? Ma simple présence ici était une preuve que cette dernière année de souffrance n'était due qu'à un horrible mensonge. Mais pour Alexis, cela semblait encore difficile à croire. Je n'osai même pas imaginer l'enfer qu'elle avait du vivre en devant accepter ma mort. "Te perdre... J'en cauchemarde encore maintenant. Je ne dors plus, je ne vis plus, c'est à peine si je respire sans que ça soit douloureux. Je ne sais plus comment vivre sans toi, Leo." . Elle n'aurait jamais du avoir à apprendre à vivre sans moi. Jamais. Je soupirai, et cachai à nouveau mon visage dans mes mains. Ses yeux perçants étaient douloureux à regarder. J'avais l'impression d'avoir sauté du haut d'une falaise. La gorge serrée, le souffle coupé. Je me demandais si je n'aurais pas préféré apprendre qu'elle était simplement partie par choix, et qu'elle avait depuis refait sa vie. Au moins, j'aurais pu avoir la consolation de la savoir heureuse... Mais rien en elle ne semblait aujourd'hui dégager la moindre étincelle de bonheur.

Un long moment s'écoula sans que ni elle ni moi ne dise quoique ce soit. J'essayai de mettre au clair mes idées dans ma tête, mais je n'y parvenais pas. Tout était confus, embrouillé. J'avais l'impression de sombrer dans le néant. Au bout de quelques minutes, je pris une longue inspiration. Elle devait savoir la vérité. Il était encore trop difficile de supporter son regard, alors je posai mes yeux sur mes mains, encore tremblantes de ce qui était entrain de se passer. " J'étais dans le coma, Alexis." Je soupirai. "C'est ce que les médecins m'ont dit. Rien de vital n'avait été touché. Juste l'effet du choc." La sensation de l'accident me revint en tête. Je frissonnai. Cette scène, je la revivais en boucle chaque nuit. "Quand j'ai ouvert les yeux, j'étais seule. Perdue. Je ne comprenais pas. J'ai entendu des pas s'approcher de ma chambre. Mon cœur s'emballait, j'étais persuadée que tu n'étais pas loin - parce que tu n'avais jamais été loin de moi.". Je fermai les yeux, anéantie par ce souvenir. Je n'étais clairement pas aussi forte que je l'avais cru. "C'était ma mère. La première chose que je lui ai demandé, c'était toi. Pourquoi tu n'étais pas là". Je posai mon regard sur Alexis. J'avais l'impression de me décomposer. Littéralement. "Elle m'a dit que tu n'étais jamais venue, et que tu n'avais jamais répondu à leurs appels." Ce jour là, mon monde s'était effondré. Mais aujourd'hui, une petite lueur en moi semblait renaître. Sa simple présence avait toujours suffit, dès le premier jour où j'avais posé mon regard sur elle. Je ne souhaitai plus qu'une chose : qu'elle se rende compte que je n'étais jamais morte.
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() message posté Ven 29 Avr 2016 - 14:51 par Invité
Tu ne sais pas vraiment pourquoi tu lui dis tout cela. Ni pourquoi tu es venue t'assoir à ses côtés. Est-elle morte ? Et si elle ne l'était pas ? Tu as l'impression de suffoquer. Tu as besoin d'air, d'oxygène. Ton cœur pourrait s'arrêter de battre, tu ne le sentirais pas. Tu voudrais simplement qu'elle cesse de te torturer de la sorte. Pourquoi revient-elle te hanter sans cesse ? Tu es fatiguée de jouer à ce jeu du chat et de la souris. Tu voudrais l'oublier, l'effacer de ta mémoire mais c'est impossible. Les mois et années passées sans elle te l'ont fait comprendre. Elle est inoubliable. Que ce soit son sourire. Sa voix. La douceur de sa peau. La tendresse de ses lèvres. Tu fermes les yeux, baisse la tête. C'est beaucoup trop difficile de plonger ton regard dans le sien. Et à cet instant précis, tu es incapable de savoir si elle est vivante ou si elle n'est qu'une hallucination de plus. Peut-être que ton esprit malade te joue des tours, comme il en a l'habitude depuis son décès. Tu penses à ta psychologue. Elle te ferait sans doute interner si tu venais à lui raconter cette incroyable expérience. Incroyable et douloureuse.
Elle pose ses mains sur les tiennes. Tu sursautes presque. C'est si réel. Comme si elle se trouvait vraiment ici, en face de toi. Tu regardes autour de vous, observant le barman terminer de nettoyer. Il te sourit, te fait un clin d'œil, comme pour te signifier que tu viens de décrocher le ticket du siècle avec la jolie blonde.
"J'étais dans le coma, Alexis." Tu inspires profondément, posant tes yeux sur elle à nouveau. "C'Est-ce que les médecins m'ont dit. Rien de vital n'a été touché. Juste l'effet du choc." Tes yeux s'écarquillent au fur et à mesure. "Quand j'ai ouvert les yeux, j'étais seule. Perdue. Je ne comprenais pas. J'ai entendu des pas s'approcher de ma chambre. Mon cœur s'emballait, j'étais persuadée que tu n'étais pas loin - parce que tu n'avais jamais été loin de moi." Tu ne comprends pas. Tu ne veux pas comprendre. Tu sens les larmes couler le long de tes joues. "C'était ma mère. La première chose que je lui ai demandé, c'était toi. Pourquoi tu n'étais pas là." Tu te souviens avoir pris le premier vol en destination de la France. Tu as fui. "Elle m'a dit que tu n'étais jamais venue, et que tu n'avais jamais répondu à leurs appels."
Tu ne comprends pas. Ton cerveau est incapable d'assimiler les informations. Tu retires des mains des siennes, totalement effrayée par l'idée qu'elle puisse être vivante. Que toute cette douleur, toute cette souffrance que tu as enduré n'était dû qu'à un vulgaire mensonge de vos parents. Tu peux sentir ton cœur se serrer. C'est désagréable. Tu tapes nerveusement du pied. Tu joues avec tes doigts. Tu l'observes, tu ne peux t'empêcher de la trouver magnifique. Elle l'a toujours été. Tu es tombée amoureuse d'elle, sans vraiment t'en rendre compte. Tu étais une jeune adulte un peu perdue, une riche héritière en couple avec un riche héritier. Amoureuse ? Non, de lui tu ne l'étais pas. Mais tu faisais ce qu'on te disait, sans jamais te poser de questions. Leonore avait été comme une délivrance. Sans elle, ta vie est un véritable cauchemar. Un cauchemar dont tu n'arrives plus à te réveiller. Doucement, comme pour vérifier qu'elle est bien là, tu poses une main sur sa joue avant de glisser deux doigts sous son menton pour la forcer à te regarder. Tu ne sais pas quoi dire. Elle t'a toujours coupé le souffle. Mais aujourd'hui, c'est bien pire que tout. Toi, la prisonnière de ta souffrance, tu as presque l'impression d'être doucement libérée de cette douleur qui t'oppressais.
"Je ne sais pas si tu es réelle ou si tu n'es qu'une hallucination de plus." Commences-tu, la voix brisée par ces sanglots que tu ne peux contenir. "Je ne sais pas si c'est une blague et si demain tu seras encore là." Tu inspires profondément. "Et je ne sais pas si je dois te croire. Si je dois écouter ma raison ou bien mon cœur. Mais, je ne veux plus souffrir." Tu te mords la lèvre inférieure. "Alors, je t'en supplie, prouve-moi que tu es bien réelle. Parce que, je ne survivrais pas à une nouvelle déception."
Tu as besoin de savoir. Tu as besoin de savoir si elle est bien réelle ou si tu vas te réveiller en sueur, le cœur battant la chamade, les larmes aux yeux. Tu inspires profondément avant d'approcher doucement ton visage du sien. Tu finis par doucement presser tes lèvres contre les siennes. A chaque fois que tu as essayé de l'embrasser ces derniers moi, elle finissait toujours par disparaître. Et au fond, tu espères presqu'elle va s'évaporer. Ce serait moins douloureux et moins compliqué, sans doute.
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() message posté Ven 29 Avr 2016 - 15:22 par Invité
Je ne savais pas comment elle allait réagir à ce que je venais de lui dire. Elle méritait de connaitre la vérité, mais comment expliquer à quelqu'un qui nous pensait morte depuis plus d'un an qu'en fait tout cela n'était qu'un mensonge et que l'on est vivante ? C'était impossible. "Je ne sais pas si tu es réelle ou si tu n'es qu'une hallucination de plus. Je ne sais pas si c'est une blague et si demain tu seras encore là. Et je ne sais pas si je dois te croire. Si je dois écouter ma raison ou bien mon cœur. Mais, je ne veux plus souffrir. Alors, je t'en supplie, prouve-moi que tu es bien réelle. Parce que, je ne survivrais pas à une nouvelle déception."  Alexis me croyait morte. Je n'osais même pas ce qu'elle avait du subir ces derniers mois pour que le fait de me voir en chair et en os et le fait de me parler ne lui suffisent pas pour croire à mon retour. Je ne voulais même pas imaginer. Tout cela était de ma faute, et celle de mes parents. Elle était la victime de tout ce qu'il s'était passé. Lui prouver que j'étais vivante ? J'aurais tellement aimer.

Mais pas de cette manière. Lorsque je sentis sa main sur son visage, puis ses lèvres sur les miennes, je fus abasourdie. Que faisait-elle ? Que faire ? Bien sur que ce contact m'avait énormément manqué. J'avais espéré plus que tout au monde le retrouver un jour... Je me surpris même à ne pas la repousser. A apprécier ce moment. Ses lèvres étaient si douces, si réconfortantes... Les larmes coulaient sur mes joues, mais ses lèvres étaient le meilleur remède pour contenir mes sanglots. Je me laissai être submergée par ce déferlement de soulagement l'espace de quelques secondes. Avant un brusque retour à la réalité. Je me levai, manquant de tomber à cause de cette fichue jambe. J'attrapai d'une main ma béquille, et m'éloignai de quelques mètres d'Alexis. Non, elle n'avait pas le droit de faire ça. Elle n'était pas la seule à avoir souffert, ce n'était pas juste."Pourquoi t'as fait ça." Ma voix trahissait mes émotions. Colère, tristesse, panique. Plus rien avoir avec la sensation d'abandon que j'avais ressenti durant le baiser." J'étais seule Alexis. Seule. Quand je me suis réveillée, tu n'étais plus là." Les larmes coulaient sur mes joues sans plus aucune retenue. "Tu n'avais pas le droit de me faire ça, comme tu n'as pas le droit de m'embrasser là, maintenant." Je serrai le poing, sentant la pression monter en moi. "Tu n'es pas la seule à avoir souffert. Ces examens médicaux à répétition, la rééducation, les premiers mois en fauteuil roulant, les mensonges de mes parents." Mes membres tremblaient tellement, j'ignorai combien de temps j'allais encore être capable de tenir debout. "Tout ça, j'ai du l'affronter seule. Tu étais la seule que j'aurais aimé avoir à mes côtés, mais tu étais partie. Si tu n'avais pas fui, si tu avais cru en moi jusqu'au bout, on aurait jamais été séparé. Jamais.". Je dus prendre appui sur la table pour ne pas tomber. Doucement, je me posai sur celle-ci, les yeux rivés sur Alexis. Je lui en voulais, c'était évident. J'étais sans doute trop dur avec elle. Mais je ne devais pas me laisser aveugler par sa peine et en oublier la mienne. C'était trop facile. M'embrasser était sans doute la pire idée qu'elle avait eu. Je venais tout juste d'apprendre que celle à qui j'en avais voulu de me laisser seule ne l'avait pas fait de son plein gré. Mais cela faisait à peine cinq minutes, comment aurais-je pu oublier autant de souffrance en si peu de temps ? Si elle voulait une preuve que j'étais vivante, il aurait fallu qu'elle trouve autre chose. Je n'étais pas qu'une hallucination sans sentiments ni émotions. Pourtant, je sentais une partie de mon corps réclamer encore ses lèvres.
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() message posté Ven 29 Avr 2016 - 21:25 par Invité
Elle ne te repousse pas. Et tu regrettes presque de l'avoir embrassé. Tu regrettes presque d'être venue travailler ce soir. De t'être levée ce matin. Tu aimerais que cette journée se termine, qu'elle cesse de te torturer comme elle le fait depuis sa disparition. Ton cœur bat la chamade. C'est beaucoup trop réel. Tu peux sentir ton souffle sur ta peau. Ses lèvres contre les siennes. Tu déglutis. Tu ne comprends pas. C'est agréable. C'est différent. Tu as peur d'ouvrir les yeux. Peur de voir qu'elle n'est plus là. Qu'une fois de plus, ton esprit malade t'ais joué des tours. Mais bientôt, le retour à la réalité te transperce. Elle rompt le baiser et ton cœur ne fait que se briser un peu plus. Tu ouvres les yeux, la cherchant désespérément. Elle est toujours là. Elle tient à peine à debout. Tu peux presque lire la haine dans ses yeux. Tu ne comprends. Tu ne comprends plus. C'est douloureux. Tu sens les larmes prêtes à couler. Tu caresses tes lèvres de tes doigts et l'espace d'un instant, tu as l'impression d'encore sentir les siennes. Tu poses ton regard sur elle, prête à te lever pour l'aider. Mais tu n'es pas certaine que tes jambes puissent supporter le poids de ton corps. Tu es fébrile, faible. Tu n'as pas mangé depuis hier soir. Tu as beaucoup trop bu. Trop fumé. Tout ce que tu souhaites, c'est partir très loin. Fuir ce cauchemar tant qu'il est encore temps. Fuir, une fois de plus, car c'est tout ce que tu sais faire.
"Pourquoi t'as fait ça." Tu essais de lui répondre. De justifier tes actes. Elle semble si... en colère. Et toi, si coupable. "J'étais seule Alexis. Seule. Quand je me suis réveillée, tu n'étais plus là." Tu es incapable de réagir. Tu voudrais te lever, t'en aller avant qu'il ne soit trop tard. Avant qu'elle ne te déteste d'avantage. "Tu n'avais pas le droit de me faire ça, comme tu n'as pas le droit de m'embrasser là maintenant." Tes yeux sont emplis d'incompréhension. Et doucement, tu commences à réaliser. A comprendre. "Tu n'es pas la seule à avoir souffert. Ces examens médicaux à répétition, la rééducation, les premiers mois en fauteuil roulant, les mensonges de mes parents." Comment ont-ils pu faire vous faire ça ? Tu sens la colère monter. Elle ne comprend pas. Elle ne te comprend pas. Elle est en train de te briser un peu plus. "Tout ça, j'ai du l'affronter seule. Tu étais la seule que j'aurais aimé avoir à mes côtés, mais tu étais partie." Si elle savait tout ce que tu avais enduré. Si elle savait ce que tu endures actuellement. "Si tu n'avais pas fui, si tu avais cru en moi jusqu'au bout, on aurait jamais été séparé. Jamais."
C'en est trop. Tu restes figée pendant de longues secondes, incapable de réagir. Tu ne sais pas quoi lui dire. Tu n'es pas énervée. Tu comprends parfaitement ce qu'elle te dit. Tout est de ta faute, tu t'en rends compte maintenant. Tu n'aurais jamais du les croire. Tu aurais du rester. Tu te sens stupide. Tu n'arrives toujours pas à réaliser qu'elle est ici, devant toi. Tu n'arrives toujours pas à réaliser qu'elle est vivante. Tu l'as cru morte pendant si longtemps... Ce monde que tu t'étais construit, tout s'effondre. Une fois de plus. Tu as l'impression de perdre tous tes repères à nouveau. Tu déglutis avant de finalement te lever, esquissant un sourire attristé. Tu ne sais même pas quoi lui dire. Tu pourrais t'excuser, t'excuser d'être tombée en dépression. Tu pourrais t'excuser de ne pas avoir mis fin à tes jours. Tu pourrais t'excuser de tout comme de rien. Tu es la coupable. Et elle se fiche bien de ce que tu as pu éprouver alors que la seule personne dont tu te soucies actuellement, c'est elle. Elle apparaît comme un rêve à tes yeux alors que tu n'es qu'un cauchemar aux siens.
"Je suis désolée." Murmures-tu, les yeux embués par les larmes, la voix brisée par les sanglots. "Quand tu as disparu, j'ai cru mourir. J'ai songé à mourir. J'ai même failli, me disant que ce serait peut-être plus simple." Tu inspires profondément. "Je me suis battue car j'ai toujours cru que c'était ce que tu voulais. Que tu veillais sur moi de là-haut. Que tu voulais me savoir heureuse." Tu t'approches d'elle, inspirant profondément, refoulant ta peine, tes larmes et ta douleur. "Et maintenant tu es là, de retour comme si de rien n'était. Tu es vivante, en chair et en os. Et mon monde s'écroule une fois de plus. Et je regrette presque d'être encore là." Tu souris doucement. "Désolée, je ne me battrais pas avec toi ce soir." Tu finis par lui tourner le dos pour te diriger vers la sortie. "Si j'avais su, je serais restée."
Tu lui adresses un léger sourire avant de finalement pousser la porte pour sortir. Tu n'es même plus certaine d'être capable de rentrer chez toi vu ton état. Mais tu ne veux plus non plus te trouver dans la même pièce qu'elle. Tout est si... irréel. C'est trop douloureux.
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