(✰) message posté Sam 7 Mai 2016 - 16:23 par Invité
Qu’il faisait bon de sentir le vent. Le vent qui lui fouettait le visage. Le vent qui faisait voleter ses cheveux. Le vent qui soulevait légèrement sa robe à fleurs (que certains auraient qualifié de démodé depuis une vingtaine d’années). Prim s’en fichait, comme elle se fichait de beaucoup de choses. Par exemple, elle se moquait du fait qu’elle soit seule pour cette balade à vélo. Sans être introvertie, bien loin de là, Primrose appréciait la solitude. Elle favorisait ses pensées, calmait son moi intérieur. Oui vous avez bien lu, Prim est adepte de feng shui et autre yoga et croit dur comme fer à la réincarnation.
C’était une bien belle journée pour une balade sur roues. Non motorisée bien entendu. Prim n’était pas spécialement écolo, bien qu’elle fasse le tri de ses déchets, mais elle n’avait pas de voiture et n’avait pas l’intention d’en acquérir une. Dépense exorbitante, problèmes techniques récurrents, difficultés voire impossibilité de se garer… Tout cela causerait bien trop de soucis Primrose avait-elle répondu à son père qui lui demandait pourquoi à 36 ans elle n’avait toujours pas de véhicule. Ce n’était pas le seul sujet épineux où son père utilisait son âge. Inquiet de sa descendance mais surtout du bien être de sa fille, il ne cessait de la questionner pour savoir si elle avait rencontré quelqu’un. Il disait quelqu’un maintenant car l’excentricité et le « retard » de sa fille lui faisait imaginer qu’elle préférait les personnes du même sexe qu’elle. Mademoiselle Huttington préférait en réalité les garçons. Il lui arrivait de temps en temps d’avoir une aventure d’un soir mais jamais rien de sérieux. Elle ne s’était jamais demandé si c’était de la faute de son caractère ou si elle n’avait pas rencontré les bonnes personnes. Tout ce qu’elle savait c’était que sa vie lui convenait ainsi.
Non, sa balade n’avait pas de but. Cependant, elle avait emmené son appareil photo George comme à chaque fois qu’elle sortait. C’était une habitude, presque comme respirer, Prim avait besoin de son appareil pour se sentir bien. Elle détestait se trouver devant une scène quelconque et ne pas pouvoir la saisir.
Prim quitta la piste cyclable qu’elle empruntait pour pénétrer dans un quartier de Londres qui en était dépourvu. Il devenait difficile de circuler entre les passants qui traversaient un peu n’importe comment et les voitures qui n’avaient cure de cette illuminée en robe à fleurs sur son vélo. Primrose ne perdait pas son calme, habituée qu’elle était à cette situation. Elle commençait à se demander où elle pourrait bien aller ensuite quand elle entendit « Attention !!! ». Le regard rêveur de la jeune fille, qui s’était égaré sur la façade d’un immeuble bordée de pigeons, se reposa sur la route. Elle découvrit alors qu’un jeune homme traversait entre les voitures à l’arrêt, sans regarder où il allait. Il était trop tard. Prim freina autant qu’elle put et finit même par passer par-dessus le guidon. Ainsi le choc avec le jeune homme ne fut pas avec la bicyclette mais avec Prim qui s’envola et atterrit sur lui, perdant connaissance pendant un court instant.
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(✰) message posté Dim 8 Mai 2016 - 20:44 par Invité
Oops!
PRIMROSE HUTTINGTON | BLAKE DWIGHT
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Il fait drôlement beau aujourd'hui. Encore enfermé dans la chambre un peu sombre de mon appartement, je viens à peine d’émerger d'une longue et fêtarde nuit. ça devient une habitude trop encrée ça, sortir tous les soirs, rentrer à pas d'heure, sans même se souvenir du comment je suis rentré. Les yeux encore gonflés d'une trop courte nuit, je tire les rideaux de ma fenêtre, et observe le regard vide, la rue et le ciel, tous deux rayonnant sous un soleil d'été. Nous ne sommes pourtant qu'au printemps, et je suis sûr que cela engendrer, encore, un beau mai/juin, et un pourri Juillet/aout. Etant donné que je n'ai nulle sortie de prévu, cela ne m’affecte pas vraiment, mais je vais devoir dire adieu aux sorties en piscine, et ça c'est beaucoup moins cool. Un soupir m'échappe alors que j'ouvre la fenêtre, préférant aérer et évacuer l'odeur d'alcool qui règne dans la pièce. Faut vraiment que j'arrête de sortir...
Bien motivé à aller prendre le soleil un minimum, j'attrape quelques vêtements propres et file sous une douche froide, pour me réveiller et finir d'émerger. Ce n'est qu'une fois prêt, que je descends à la cuisine, les cheveux encore humides, partant à la recherche de ma colocataire, afin de lui proposer d'aller manger un bout en ville. Même après 14h, c'est maintenant que j'ai faim! Malheureusement pour moi, l'appartement est vide, et je dois me résigner à manger en solitaire. J'ai horreur de ça, de me pointer dans un fast-food tout seul, mais j'ai encore plus horreur de cuisiner, alors je prends mes papiers et ferme la porte de l'appartement, descendant rapidement les escaliers pour quitter le quartier.
La légère brise vient caresser mes joues, laissant un petit éclaire picoter ma nuque, mes cheveux étant encore humide, cela me refroidi. Mais ça fait du bien, de respirer de l'air frais. Je n'ai pas de voiture, ayant bien l'habitude des transports en communs depuis Paris, alors j'utilise mes jambes, le McDo n'est de toute façon pas très loin. Pour m'occuper le temps de ma marche, je sors mon téléphone portable, et commence à vérifier mes derniers messages. Il y en a un de ma tutrice, ma chère Chandler. Un sourire rêveur se dessine sur mes lèvres, alors que je fixe l'écran, j'en oublie que je suis dans la rue, et je commence à lui répondre. Il ne se passe rien entre moi et Chandler - du moins j'aime à penser que c'est juste "pour le moment qu'il ne se passe rien" -, mais cette fille occupe tant mon esprit, qu'un rien d'elle, tel ce stupide sms concentré uniquement sur les cous, peu illuminer ma journée. Par habitude, à l'aveugle, sans faire attention, je traverse le trottoir entre deux voitures, jusqu'à ce qu'une voix me sorte de mes pensés : « Attention !!! ». Sans même comprendre que la mise en garde était pour moi, je m'arrête, je lève les yeux, mais il est déjà trop tard. Je n'ai nul le temps de réaliser ma bêtise, qu'un choc me percute, je lâche mon téléphone qui glisse sur le béton quelques mètres plus loin, et mon derrière rencontre le sol aussi lourdement, alors qu'un corps encore inconnu s'étale sur le mien. Un gloussement m'échappe sous la douleur et la surprise du choc, et quand je reprend mes esprits, légèrement sonné, je plaque une main sur mon front pour me savoir entier, et je tente de cligner des yeux pour récupérer la vue, assombrit par quelques étoiles. Quand tout s'éclaircit, j'abaisse le bleu de mes yeux sur ce petit corps frêle encore étalé sur mes jambes. C'est une jolie jeune femme, aussi sonnée que moi, à la peau de porcelaine et les yeux aussi clair. Une épaisse chevelure brune lui retombe sur les épaules. Je ne peux pas nier sa beauté, et j'espère que mon inconscience ne va pas l'avoir blessé. Oué je suis un c*n et bâtard parfois, mais je sais reconnaître mes tords. Enfin parfois.
« Hey vous allez bien ? »
Je l'aide à se mettre à genoux au moins, et en faisant autant face à elle, je pose une main sur son épaule et l'autre sur son front pour qu'elle relève la tête. Je n'ai rien d'un médecin, mais je veux vérifier qu'elle n'est pas trop sonnée. Visiblement, ça va. J'ai du amortir le choc.
Toutes mes économies sont dedans, s'il est ruiné, c'est ma vie qui est ruinée! Lâchant la jeune inconnue, je me rus dans la rue, à quatre pattes, posant la main sur mon téléphone assez rapidement. Je le tire hors de porté de toute voiture qui pourrait passer, et je reviens vers la jeune inconnue, l'attrapant dans la volé pour la relever même de force et la conduire sur le trottoir avant que nous ne gênions la circulation. Un passant a dégagé le vélo, il vient vers nous pour nous demander si nous avons besoin d'aide. D'un signe de main je lui fais comprendre que je gère très bien la situation, et les badauds reprennent alors vite leur vie, tendis que je plaque ma main sur ma tête légèrement douloureuse.
« J'espère qu'il n'a rien votre vélo. »
J'vais pas lui proposer de payer les réparations, j'aurais pas de quoi et j'ai pas vraiment l'envie non plus. A cette pensé, je vacille mes yeux vers mon téléphone. Il est éraflé et l'écran est fendu. Forte heureusement il semble fonctionner malgré tout, mais la simple idée de le voir abîmé me tord le ventre.
« Et merde quoi, un portable tout neuf. »
Marmonnai-je avant de soupirer. Les bras retombant le long de mon corps, je me penche vers la jeune femme et pointe l'azure de mes yeux dans les siens, l'air interrogatif, sans pour autant être spécialement inquiet. Ce n'est pas mon genre.
« Vous voulez qu'on appel un médecin ou ça va aller ? J'allais manger un bout, vous devriez peut-être avaler quelque chose, ou au moins boire un truc sucré nan ? Toute façon personne n'ira loin avec votre vélo là, »
Il avait la roue tordue...
« Ce serait plus sur je crois. »
On pourrait aussi parler du constat pour mon téléphone, mais comme il y a eu visiblement trop de témoins, je sais d'avance que je n'en tirerais rien. Et ça me fais bien chier, profondément, parce que même mes photos volées de Chandler ne s'afficheront plus aussi joliment qu'avant.
« Moi c'est Blake. C'est pas vraiment un nom de psychopathe je crois, et comme c'est vous qui avez manqué de me rouler dessus, je pense que vous pouvez accepter au moins un verre sans craindre une représailles. »
Bien que mon téléphone en mériterais une. J'étire légèrement mon sourire en coin des lèvres, et posant délicatement une main sur le bras de la jeune femme, je lui désigne le fast-food derrière nous, celui ou je tentais de me rendre avant l’impacte.
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(✰) message posté Mer 11 Mai 2016 - 11:55 par Invité
Oops !
Blake & Prim
Que les étoiles étaient jolies. Primrose tendit la main pour essayer de les attraper mais elles lui échappaient sans cesse. La jeune femme dut se rendre à l'évidence, les étoiles n'étaient pas présentes. Ce qui était bien présent en revanche c'était la douleur qu'elle ressentait au niveau du crâne et de la cheville. Primrose battit plusieurs fois des paupières pour que sa vue cesse d'être trouble.
« Hey vous allez bien ? »
Avant qu'elle n'ait pu répondre, Prim se sentit soulevée pour finir en position à genoux. L'inconnu qu'elle avait percuté lui posa une main sur le front et l'autre sur son épaule. Elle ne bougea pas, encore sonnée. Elle avait l'impression d'être une simple spectatrice de ce qui se passait. Après avoir bredouillé quelques mots dont Prim retint "Pardon" et "téléphone", le jeune homme la quitta pour se précipiter sur la route. Il revint son téléphone en main et ce fut l'occasion pour Prim de le détailler. Il devait avoir à peu près la vingtaine. Ses yeux étaient aussi bleus que les siens, ce qui fit sourire Prim. Il avait l'air encore sonné de l'accident mais dit quand même à Primrose : « J'espère qu'il n'a rien votre vélo. » Se rappelant de son ami à deux roues, Prim jeta un coup d'oeil sur sa droite, là o le vélo avait été déposé par un aimable passant. Une des deux roues était complètement tordue et nécessiterait remplacement. Prim se mordit la lèvre de tristesse, disant adieu à sa balade printanière sur roues. Elle se leva et alla tout de même attacher son vélo au poteau le plus proche.
Primrose écouta Blake marmonner à propos de son téléphone sans réagir, non pas par égoïsme mais pour le laisser s'exprimer. Puis le jeune homme lui proposa d'aller manger quelque chose ou au moins boire quelque chose avec du sucre. Prim se sentait plutôt bien mais elle savait que ce genre de choc pouvait paraître anodin mais avoir des conséquences importantes.
« Moi c'est Blake. C'est pas vraiment un nom de psychopathe je crois, et comme c'est vous qui avez manqué de me rouler dessus, je pense que vous pouvez accepter au moins un verre sans craindre une représailles. »
« Team Blue Eyes oh yeah! » répondit Prim en souriant, au risque de passer pour une illuminée.
Mais Primrose se fichait de risquer de passer pour une illuminée. C'est ainsi qu'elle s'exclama « George !!! Oh mon dieu j'espère qu'il va bien ! ». Elle s'arrêta en face du fast food où l'emmenait Blake, s'agenouilla par terre et ouvrit son sac à dos. Elle en extirpa un appareil photo de qualité, dont le prix devait bien dépasser celui de son vélo... multiplié par trois. Elle l'observa sous toutes les coutures, l'alluma et découvrit ce qu'elle redoutait : l'objectif était rayé de part en part... Se mordant la lèvre de désespoir, elle rangea George après lui avoir dit : « Je vais m'occuper de toi ne t'en fais pas ». Elle avait espoir que l'agence de publicité dans laquelle elle travaillait serait d'accord pour lui remplacer, moyennant une retenue sur salaire peut-être. C'était son outil de travail ils ne pouvaient pas la laisser ainsi. Se rendant soudainement compte qu'elle ne s'était même pas présentée auprès de Blake, elle se tourna vers lui et dit en souriant :
« Mon nom est Primrose, enchantée malgré ces circonstances ! »
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