(✰) message posté Mer 4 Juin 2014 - 0:48 par Invité
“ Kieran&Graham ♦ an unexpected visit „
En temps normal, il aurait sûrement répondu qu'il ne pouvait pas et qu'il vaudrait mieux décaler ça mais puisque de toute façon il devait être le seul chirurgien de l'hôpital avec autant de jour de congé à prendre, il ne devrait pas avoir de soucis pour se libérer pour une soirée. Ça rentrait après tout pleinement dans sa part du marché et comme en plus il était un grand amateur d'opéra, ma foi, ça faisait d'une pierre deux coups. Et puis si jamais il n'arrivait pas à obtenir sa soirée, Kieran n'aurait qu'à passer un coup de fil au doyen pour qu'il puisse venir l'accompagner puisqu'il semblait si prompt à le remercier de l'avoir forcé à prendre son week-end.« Ça bizarrement, j'en doute pas. » Il pouvait en effet très bien s'imaginer le propriétaire du haras faire ce genre de choses et obtenir gain de cause en plus. Mais espérons quand même qu'il n'aurait pas à en arriver là pour ça. Quant à ce qu'il venait de lui répondre concernant le fait de lui rappeler de ne pas lui demander de sortir avec lui, il était très sérieux, même si ça n'était peut-être pas forcément aisé de le savoir vu comment il avait formulé la chose sur le coup. L'idée n'était pas si tirée par les cheveux quand on y réfléchissait une seconde. Ils avaient pas mal de choses en commun et puis ils s'entendaient plutôt bien alors... Mais oui, peut-être qu'il était préférable de ne pas mettre la charrue avant les bœufs pour le moment, surtout qu'ils ne faisaient encore que faire plus ample connaissance en théorie.
Ça n'était pas du détachement mais plutôt de la confiance que Graham exprimait envers son collègue et ami kiné. C'était un type formidable, qui avait fait plusieurs séjours dans de grandes structures de rééducation dont certaines même spécialisées pour le traitement d'anciens combattants. C'était d'ailleurs comme ça qu'ils s'étaient connus. Il était pari en formation et ils avaient sympathisé durant cette période pour découvrir qu'ils habitaient tous les deux à Londres. Alors oui, il avait pleine confiance en sa capacité à venir à bout des réticences de Kieran. « Oh un grand gaillard comme toi... Il n'y a pas de solution miracle à ce que tu as, on le sait tous les deux. Et si ça ne fonctionne pas avec lui, tu n'auras qu'à venir à l'hôpital et je m'en chargerais. Mais essaie au moins avant de te faire ton idée. » déclara-t-il en essayant de lui faire comprendre qu'il n'avait rien à craindre contrairement à ce qu'il semblait penser. Il pouvait comprendre son appréhension, qui était tout à fait légitime d'ailleurs. Quand on a mal, on ne veut pas souffrir plus même si c'est pour justement moins souffrir au final. C'est du masochisme en un sens mais comme dit, c'était un mal pour un bien. Et s'il ne tentait même pas le coup, comment affirmer que ça ne servait à rien, hein ?
Non, il n'était pas terrorisé face à son idée de rencontre improvisé mais oui, terriblement mal à l'aise parce qu'il se doutait que ça ne serait rien en comparaison de ce cher Othello vu comment Kieran présentait la chose en parlant comme ça d'un des chevaux qui en fait, s'avéra être le sien au final. Mais ce dernier semblait accepter sa présence, ce qui le surpris et lui fit plaisir en même temps vu ce que son propriétaire en avant dit juste avant. A croire qu'en effet, il lui était en un sens reconnaissant de s'occuper de son maître comme il le faisait. « Ce qui serait tiré par les cheveux comme complot puisque c'est la première fois que je le vois mais je comprends que tu essaies de te défendre. » admit-il en hochant la tête sur le côté, sourire légèrement moqueur au coin des lèvres. En tout cas, il ne pouvait qu'admirer la beauté de sa monture. Cet étalon était magnifique. Pas à tergiverser sur la question. Il l'écoutait parler de son caractère, qu'il semblait avoir aussi "bon" que celui de son maître, ce qui ne l'étonna guère et le fit sourire d'ailleurs mais il se garda de lui en faire la remarque puisqu'il venait de le faire tout seul. C'était une belle pensée de se dire qu'ils prenaient soin l'un de l'autre, chacun à leur façon en tout cas. « Pourquoi est-ce que ça devrait être bizarre ? Non, moi je trouve ça admirable en fait. C'est toujours beau de voir la complicité qui peut se nouer entre un homme et un animal. Ils sont plus fidèles que bien des humains, mais ça, je ne te l'apprends pas. » déclara-t-il en croisant les bras sur son torse. « Y a même de quoi être jaloux en fait. » argua-t-il en souriant doucement à le voir s'occuper de lui ainsi. Bah quoi ? C'est vrai, de le voir comme ça, aussi affectueux avec son cheval, ça lui faisait travailler l'imagination à force, le pauvre.
(✰) message posté Mer 4 Juin 2014 - 16:08 par Invité
Graham & Kieran
An unexpected visit
À l’évidence, Kieran allait devoir noter son nouveau rendez-vous au tableau des choses à faire la semaine prochaine pour ne pas oublier. Pas que ce soit une cervelle de moineau, bien loin de là même, il avait plutôt une très bonne mémoire, mais sait-on jamais qu’un imprévu viendrait interférer dans ses projets. Comme je ne sais quoi à dire vrai… mais une chose est sure, quand on est parent, il y a toujours un imprévu qui tombe et ça il l’avait appris à force des années à s’occuper de sa fille, la plus part du temps seul en prime. En parlant de ça, c’était un paramètre à prendre en compte en plus… honnêtement, comment réagirait la gamine en apprenant que son père a une relation avec un autre homme ? De quoi en refroidir plus d’un d’ailleurs, mais bon nous n’en sommes pas encore là, même si l’idée avait fait plus que du chemin dans sa petite tête brune. Et dire qu’il s’était juré de ne plus jamais entrevoir cette possibilité et bien c’est raté. Oui, même un fort gaillard comme lui a une faiblesse et une peur non rationnelle. Pour certains, c’est le dentiste, pour lui c’est le kiné. Ceci dit, ça ne l’empêchera pas de prendre sur lui face à ce spécimen incarnant ce qui l’horripile le plus. Pas de solution miracle ? Si, qu’il ait enfin quelqu’un qui lui dise tous les jours de faire attention et qui soit sur son dos, mais ça… avant qu’il ne se case, il faudrait qu’il vienne à bout de ses aprioris et qu’il accepte le fait qu’être père célibataire n’est pas un obstacle à une vie de couple saine. « On a tous une peur irrationnelle, moi c’est celle-là. » Et pour le coup, ça lui coûtait de l’avouer. Il y avait encore tant de chose que l’ex médecin militaire ignorait sur son compte. Et pourtant, il suffirait d’un mot, d’un morceau de phrase ou d’un peu de courage pour vider l’abcès qui l’empoisonne depuis si longtemps. Quant à l’idée que ce soit Graham qui s’occupe de lui, non il ne voyait même pas ça sous un angle alléchant ou intéressant. Premièrement, parce qu’il le faisait déjà bien assez enrager comme ça ce pauvre doc’, deuxièmement parce que ça finirait par passé pour du harcèlement et enfin, car les séances de kiné risquerait de pas se passer totalement comme prévu. Surtout avec un doc aussi sexy qui vous triture de partout, c’est un coup à avoir des idées malsaines. « Je déteste l’hôpital, je ne vais quand même pas venir en souriant me faire torturer dans un endroit qui sens le désinfectant… ». L’hôpital ? Il l’avait assez vu merci. Enfant, adolescent et même adulte, alors s’il pouvait le fuir, il le faisait avec un plaisir non dissimuler. Les deux bonhommes étaient maintenant en compagnie du caractériel double équidé du propriétaire des lieux. Qu’il soupçonnait d’ailleurs approuvé les prescriptions jugées sadiques du doc, cependant, il ne lui en voudrait quand même pas. « Certes, mais bon… ce n’est pas franchement drôle. » Même pas du tout en fait, de son point de vue. Après tout, lui demander de ne pas monter ou moins monter, c’était comme demander à un accroc au nutella de ne plus en manger. Chaque sa drogue et courage et vous en conviendrez celle de l’ex agent du SAS était bien moins nocives pour la santé du moins mentale que certaines autres. Pourquoi ça devrait sembler bizarre ? Parce que la plus part des gens qui vivent reclu avec leurs animaux comme seule compagnie en les traitants comme leurs enfants passent souvent pour des illuminés. « Non, tu ne me l’apprends pas. » Ah la fidélités, un grand point noir dans la vie de ce cher Kieran et sans doute l’un des nœuds dans le méli-mélo qui l’empêchait de chercher plus avant à retrouver une chaussure à son pied comme on dit. Il haussa un sourcil, jaloux d’un cheval ? Non, il ne voyait pas comment on pouvait être jaloux d’un cheval. Car malgré tout l’amour –car soyons honnête c’était un amour profond, sincère et pure qu’il portait à son cheval, mais pas malsain pour autant- il le savait, il restait un cheval. D’accord, ça laissait imaginer le comportement qu’il pourrait avoir avec un être humain. « Pourquoi donc ? Il suffit de trouver la bonne personne pour s’occuper de toi et tu auras peut-être droit au même traitement. » Lâcha-t-il avec honnêteté et un léger sourire en coin. Il reposa son regard azur sur l’œil intelligent du cheval avant de lui donner un dernier geste d’affection. « Tu veux te montrer utile ? » demanda-t-il au chirurgien.
mocking jay.
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(✰) message posté Mer 4 Juin 2014 - 18:36 par Invité
“ Kieran&Graham ♦ an unexpected visit „
Il devrait sûrement s'en rappeler lui aussi mais évidemment pas pour les mêmes raisons. Plus pour s'assurer de ne rien prévoir entre temps ou de ne pas accepter de prendre la garde d'un collègue pour lui rendre service. Ce qu'il serait bien sûr de faire malgré tout mais ça ne collerait pas avec ce qu'il s'était engagé à faire et là oui, pour la peine, ça l'emmerderait parce que ça faisait bien au moins six mois qu'il n'était plus aller voir un opéra et que oui, ça lui manquait. Écouter du Verdi ou autre sur un cd c'était pas mal mais l'écouter en direct, jouer par des instruments et chanter en live c'était quand même carrément autre chose. Et puis clairement, il serait déçu de ne pas pouvoir passer plus de temps avec Kieran puisqu'il s'était rendu compte que c'était à présent une envie qu'il avait de le faire. Ce qui le changeait pas mal vu qu'il n'avait plus ressentit ça avec quelqu'un depuis... Depuis des lustres on va dire. Et puisqu'en plus ça semblait être réciproque... Non, il ne s'emballait pas sur ce sujet là, il savait bien que ça n'était jamais bon de trop espérer quand en fin de compte on avait visé à côté. Et puis ils n'étaient même pas encore vraiment des amis puisque subsistaient pas mal de zones d'ombres entre eux alors oui, vraiment aucune raison de parler de ça ici. Même si clairement, il s'imaginait bien passer au stade supérieur un jour prochain avec le séduisant propriétaire du haras.
Il pouvait comprendre que le brun était un peu récalcitrant à l'idée d'aller voir un kiné, surtout sachant que son dernier ne lui avait pas franchement laissé un bon souvenir. Mais il faudrait bien qu'il essaie au moins une fois, pour être fixé. « C'est pas irrationnel quand on a eu une mauvaise expérience. » dit-il alors, bien conscient que ça ne devait pas être facile pour lui. Mais comme dit, une fois tombé de cheval, il faut remonter dessus pour surmonter le traumatisme et s'il voulait justement continuer à pouvoir monter et se déplacer plus facilement, il faudrait y passer quoi qu'il arrive. Et le cas échéant, oui, il se proposait même de le faire lui-même si vraiment il fallait en arriver là pour que Kieran reçoive les soins dont il avait besoin. Ce qui certes ferait beaucoup et passerait en effet pour du harcèlement mais parfois, il faut ce qu'il faut... « Essaie au moins une fois ou deux et si vraiment ça ne va pas, on te trouvera quelqu'un d'autre. » Il ferait ce qu'il faudrait, même aller demander des faveurs qu'on lui devait pour ça mais il ferait en sorte qu'il suive le protocole jusqu'au bout. Il n'avait pas sauvé sa jambe des années en arrière pour le laisser la perdre maintenant et tout ça parce qu'il était trop borné pour son propre bien. Lui aussi pouvait se montrer têtu quand il le fallait, Kieran s'en rendrait compte tôt ou tard si ça n'était pas déjà fait. Graham était lui aussi un ex-soldat et même si aujourd'hui il se concentrait sur la partie "protéger et aider" il était encore capable de faire preuve de force si besoin. De caractère ou au sens plus littéral de la chose. Et que Kieran fasse une bonne tête de plus que lui ne l'arrêterait pas, soyez-en sûr.
C'est certain que de son point de vue à lui, il voyait les prescriptions de Graham comme une sorte de punition ou de torture puisqu'il montait chaque jour plusieurs heures et que c'était sa passion. Mais encore une fois, on ne va pas le redire, c'était nécessaire et même son cheval semblait le comprendre puisque ce dernier semblait appréciait le bon docteur, faisant soupçonner au brun qu'ils complotaient en vérité contre lui. « C'est une question de point de vue je suppose. » répondit-il simplement, se gardant de trop sourire car lui trouvait cela un brin amusant de se dire que oui, même Pryam voulait voir son maître lève le pied si ça pouvait lui faire du bien sur le long terme. Évoquant sa relation avec son cheval, il ne le trouve pas bizarre de tenir un tel propos car oui, ça n'est plus à prouver que les animaux sont bien plus fidèles en général que leurs semblables. Mais de le voir ainsi avec son cheval, Graham ne pouvait s'empêcher de se projeter quelque part et voilà comment il en arrive à se dire jaloux d'un cheval. Non mais franchement... Quelle idée! « Je l'avais trouvé, enfin je pensais l'avoir trouvé mais j'ai appris à m'en passer il faut croire. » Oui, contrairement à lui, Graham avait été heureux et amoureux de sa femme si bien qu'après sa mort, il n'avait jamais vraiment réussi à trouver quelqu'un d'autre. « Avec plaisir. Qu'est-ce que je dois faire ? » lui répondit-il, se redressant de façon presque imperceptible mais on voyait bien qu'il y avait là les restes de son passage sous les drapeaux puisqu'il se tenait presque au garde à vous maintenant.
(✰) message posté Mer 4 Juin 2014 - 22:25 par Invité
Graham & Kieran
An unexpected visit
C’est assez irrévocablement que certains souvenirs remontèrent dans son esprit. Ce n’était pas une mauvaise expérience qui l’avait mené à détester les kinés, mais bien plusieurs, mais comment confié des secrets aussi ancien à quelqu’un qu’on connait à peine. En même temps, n’est-ce pas là le propre de faire connaissance avec quelqu’un ? Pourtant, il considère Judith comme une amie, sans pour autant lui avoir raconté certains détails d’une enfance qu’il préférait laisser dans le passé, mais qui interagira toujours avec le présent quoi qu’il fasse et ce pour le restant de ses jours. C’est ainsi que même près de dix-ans après sa mort, son père hantait encore ses jours et ses nuits. «Qui a dit qu’il n’y en avait eu qu’une… » finit-il par admettre avant de se frotter l’avant-bras et de masser nerveusement son poignet. Sur le moment, il aurait même voulu ajouter qu’il ne pouvait pas comprendre, avant de réaliser que ce n’était que la stricte vérité et que ce n’était certainement pas de la faute du médecin s’il était incapable de comprendre. Comment pourrait-il comprendre s’il ne lui expliquait pas ou s’il ne lui montrait pas ? C’était simplement impossible et son esprit rationnel le savait parfaitement. Il se passa distraitement le bout de la langue sur les lèvres pour les humecter avant de soupirer. « Je te montrerais quelque chose… plus tard… tu comprendras. » De cela, il en était certains après tout, il est médecin pas vrai ? Difficile de le tromper sur ce qu’il allait lui monter. Une partie de sa vie qu’il préférait cacher et ne plus jamais ressortir. Une partie qu’il n’arrivait pas à exprimer oralement, alors c’était plus simple de sortir des vieilles pièces à convictions d’un tiroir. L’un comme l’autre taisait les évènements marquant de leur vie, mais peut-être que certaines phrases sous entendue son plus facile à capter que d’autres. Ainsi, la lumière fût assez facile à allumer dans l’esprit de Kieran sans qu’il ne cherche à en savoir d’avantage. Le médecin avait perdu quelqu’un, sa femme ou son ancien compagnon, il ne savait pas et il aurait la décence de ne pas chercher plus. Cela ne le regardait pas et il pouvait comprendre la réticence de ce dernier à s’exprimer là-dessus. Après tout, ne faisait-il pas pareil ? « Je suis désolé… je n’aurais pas dû parler de ça. » En même temps, il n’était pas censé le savoir, même s’il avait eu une longue discussion avec la secrétaire de ce dernier. Il y a des sujets qui restent tabous pour tout le monde. Bref, il venait de lui proposer de se rendre utile et l’attitude qui suivit le fit sourire. « Hey, repos soldat, on est pas au front que diable. » Quoi que… en période de poulinage ça pouvait le devenir. « Viens c’est par là que ça se passe. » Il quitta alors les écuries pour la réserve de nourriture et rempli quatre seaux de nourriture. Il en donna donc deux à Graham avant de prendre les deux suivants. « Regarde quand même où tu marches, je m’en voudrais que tu salisse tes chaussures. Il prit alors la direction de la prairie qui jouxtait une partie des installations, Achilles toujours sur les talons et ouvrit la barrière afin de laisser passer Graham avant de lui-même passer la clôture pour se rendre dans le pré. La barrière refermée, il donna ses explications. « Tu bloque un seau sous chaque bras bien fermement et surtout, surtout pas de panique, elles ne te feront rien. Elles vont juste arrivé un peu rapidement, mais ça… tu n’as qu’à t’imaginer que ce sont des gros chiens. Reste derrière moi, si tu préfères. » Il siffla deux coups avant d’entendre les hennissements caractéristiques de la troupe de jeune mère arrivant pour le repas annoncé. Une fois assez près d’eux, les juments ralentirent l’allure pour avancer en marchant avec avidité vers les seaux remplis. « Tiens les biens, elles ont de la force. » lança-t-il en riant avant regarder les juments. « Doucement les filles, n’effrayer pas ce pauvre docteur, il n’a pas l’habitude. Regarde. » Dit-il en désignant d’un signe de tête les jeunes poulains collé à leurs mères. « Les petits nouveaux de l’année. Alors, tes pensionnaires sont Ruby et Lakota avec leur poulain Elixyr et Luna. Et ici tu as, Niagara et Nevada avec Cheyenne et Nelson. Le plus jeunes à trois semaines et le plus vieux deux mois. »
mocking jay.
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(✰) message posté Jeu 5 Juin 2014 - 11:46 par Invité
“ Kieran&Graham ♦ an unexpected visit „
N'étant pas aux dernières nouvelles capable, tel Charles Xavier, de lire dans l'esprit des gens comme dans un livre ouvert, Graham ne pouvait pas savoir ce qui avait conduit l'autre homme à redouter à ce point là les kinés. Il ignorait tout de son enfance abusive et de ce père qu'il qualifierait d'ordure -pour rester correct- s'il savait tout ce qu'il avait pu faire subir à son propre fils. Mais il est certain que ça lui permettrait de mieux cerner certaines choses concernant Kieran et aussi ça lui éviterait de malencontreusement faire remonter ce genre de souvenirs chez lui sans le vouloir. Mais en attendant, il ne pouvait qu'assumer que cela ne tenait à rien d'autre qu'au manque de tact/professionnalisme d'un collègue. « Personne, mais je ne peux que faire des hypothèses de ce côté là. » Il ne connaissait pas non plus son dossier médical par cœur -il avait une bonne mémoire mais pas à ce point-. Il remarque le réflexe qu'il adopte alors, celui de se frotter l'avant-bras et le poignet ensuite mais il sait qu'il ne doit pas se précipiter niveau conclusion pour autant mais ce que lui dit ensuite le propriétaire du haras l'intrigue forcément. Mais il n'avait aucun droit de lui demander plus d'explications et il ne le forcerait pas à parler de quoi que ce soit s'il ne voulait pas le faire. Après tout, lui aussi ne disait pas tout...
L'un comme l'autre possédaient des blessures qu'ils préféraient dissimuler ou ne pas étaler devant l'autre même si à demi-mot, il venait d'en évoquer une avec lui. La plus douloureuse pour lui en tout cas. Parce qu'il avait été incapable de faire quoi que ce soit pour sa femme alors qu'il s'était donné comme vocation de sauver des vies. D'ailleurs, il avait trouvé l'ironie de la chose particulièrement amère ce jour-là. Et même sa meilleure amie ne savait rien de sa femme, c'est dire combien il ne pouvait se résoudre de parler de tout ça même après presque deux décennies. « C'est rien, ne t'en fais pas. C'est déjà oublié. » lui assura-t-il d'un petit sourire succinct. Il n'avait pas à s'en vouloir pour ça, vu que lui aussi était plus ou moins en cause dans l'affaire à insister à ce point pour qu'il se rende chez un kiné mais ça c'était le côté docteur, sans aucune doute, qui prenait le dessus une fois encore. Changement d'atmosphère total quand il lui propse ensuite de se rendre utile et que malgré-lui, il se retrouve quasiment au garde-à-vous, ce qui ne manque pas d'amuser Kieran. Notre médecin grimace légèrement, se sentant un peu idiot -mais les vieux réflexes ont la vie dure- et il le suit donc hors de l'écurie vers la réserve où il se voit confier deux sceaux de nourriture. « C'est vrai qu'une paire de Converses ça vaut une fortune, ça serait bête. » ironise-t-il en le suivant à nouveau vers leur nouvelle destination.
Il redoutait un peu ce qu'il prévoyait de lui faire faire en voyant où ils les emmenaient à présent mais il avait confiance alors il ferait ce qu'on lui dirait de faire, juste histoire de ne pas donner le mauvais exemple. « Des gros chiens de plusieurs quintaux alors... » répliqua-t-il en mettant en place tant bien que mal les sceaux sous ses bras comme le lui avait indiqué Kieran. « Ca j'en doute pas une seconde. » commenta-t-il après sa remarque, croyant bien volontiers que les juments puissent avoir suffisamment de force pour lui faire perdre son étreinte autour du sceau. « C'est petit de se moquer. » lança-t-il en le dévisageant un instant avant de reporter son attention sur les poulains qu'il lui énumérait. Il y avait un peu trop de noms pour qu'il les retiennent tous d'un coup mais on lui pardonnerait. Mais en tout cas, il était à présent complétement absorbé dans sa contemplation de tout ce petit attroupement, un sourire fiché sur le visage. Ce fut à son tour d'avoir à faire face à certains souvenirs qui remontaient bien malgré lui. On pouvait le voir à son sourire qui s'était éteint presque aussitôt. « Ma femme adorait les chevaux elle aussi. Et les animaux en général. On avait prévu d'aller un jour en France, en Camargue pour fêter nos trois ans de mariage, mais on en a jamais eu l'occasion. » Pourquoi venait-il de lui dire ça ? Aucune idée, mais peut-être qu'il fallait que ça sorte, après qu'il ai gardé ça depuis trop longtemps en lui. Mais il réalisait aussi que Kieran ne devait avoir que faire de ce genre de détails. « Comment plomber l'ambiance en trois secondes montre en main. » dit-il en se raclant la gorge, mal à l'aise de n'avoir pas su se contenir. « Désolé. » Il se contentait de fixer un point devant lui à présent, alors que dans le fond il donnerait tout pour pouvoir se transformer en une petite souris pour pouvoir se cacher dans un trou et se faire oublier.
(✰) message posté Dim 8 Juin 2014 - 0:39 par Invité
Graham & Kieran
An unexpected visit
Il était fort à parié que même si le docteur venait à fouiller dans son passé, il ne trouverait pas toutes les pièces du puzzle. Vous savez ce que c’est, il est dérangeant pour un haut gradé de l’armée, qui plus est bien vu, qu’on sache ce qu’il faisait endurer à son propre enfant. La famille Norbury ne manquant pas d’argent, de relations et d’influences, beaucoup de pièce du dossier médical de Kieran avaient dû être falsifié, les plaintes étouffées. Et avec le temps, il y avait eu prescription. Enfin, terrorisé comme il l’était et sa mère aussi, ils avaient tous deux préférés se taire que d’encourir la colère d’un homme déjà suffisamment violent comme ça. Et pourtant, si c’était à refaire… mais avec des « si », on referait le monde. Néanmoins, ce silence douloureux lui avait au moins permis une chose : être toujours en vie à l’âge de quarante-et-un ans, ce qui n’aurait peut-être pas été le cas, s’il avait eu le cran d’aller se plaindre avec sa mère. De toute façon, on ne le saura jamais et mieux vaut ne pas y penser, tenter de faire avec le passé pour qu’il n’empoisonne pas trop l’avenir. Du moins, c’est ainsi que le grand brun voyait les choses. Croyez-le ou non, il regrettait amèrement de parler sans réfléchir. Cependant, même en y réfléchissant, on n’est jamais certains que ce qu’on dit n’aura pas d’impact sur la personne en face. En bien ou en mal. Encore une fois, il se dit que la prochaine fois, il tournerait sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Quoi que, peut-être que ce serait plus simple s’il ne parlait plus du tout tiens. Cependant, ça risquerait d’être embêtant pour la suite de la journée. Soit, il limiterait alors et tâcherait de contenir ses flots de paroles derrière ses dents bien serrées. La réflexion sur les chaussures le fit sourire. Il est vrai qu’il y avait des chaussures bien moins bon marché que les Converse, mais tout de même. « Le crottin de cheval, ça ne part pas si aisément que ça. Puis, je suis conservateur, j’aime que les choses restent en état longtemps. » Pas qu’il n’ait pas les moyens de changer de chaussure régulièrement, mais Kieran est plutôt le genre d’homme qui use ses affaire jusqu’à la moelle. Ce qui devait être une partie un peu amusante de la journée fini par viré… à une situation d’inconfort absolu et apparemment pas que pour l’individu aux yeux bleus. En réalité, Kieran ne savait même plus où se placer après l’aveu du docteur concernant son épouse. Non, il n’irait pas demander comment elle était décédé, car oui il s’agissait bien de cela et pas d’autres choses pour que le doc’ taise cette information depuis le début. De plus, il aurait s’agit d’un « vulgaire » divorce, ils en auraient sans doute parlé entre eux… Non, madame Kershaw était décédée d’une façon probablement tragique, même si toutes les morts sont tragiques en elles-mêmes. L’un comme l’autre auraient souhaitaient visiblement se transformé en souris et disparaître un instant. Finalement, notre patron de haras fini par briser la glace. « Je suis… désolé… je… » En fait, il ne savait même pas quoi ajouter, alors il se contenta d’empiler les seaux vides et de reprendre ceux du docteur pour en faire de même. « Je n’aurais jamais dû… te proposer de faire ça… » Clairement oui, bonjour l’initiative pourrie Kieran… Le roi de la gaffe et des pieds dans le plat. Là, il donnerait tout pour un double whisky. « Un verre nous ferait pas de mal je crois, j’ai du whisky à la maison… enfin, si tu veux. » Sur le coup, il reprit simplement le chemin de la barrière en ce demandant franchement, ce qu’il allait bien pouvoir faire, mais ça… c’est lui. En vérité, il comprendrait même parfaitement que le chirurgien décide de s'en aller et encore plus qu'ils ne se revoient jamais. Enfin, sauf en tant que patient.
mocking jay.
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(✰) message posté Dim 8 Juin 2014 - 22:33 par Invité
“ Kieran&Graham ♦ an unexpected visit „
Fouiller dans le passé ? Non, pas du genre de la maison à vrai dire, sauf si réellement il le faut pour qu'il puisse s'assurer qu'un de ses patients s'en sorte. Et encore, il n'était que médecin lui... Pas question donc de mettre son nez dans des dossiers auxquels il n'était pas censé avoir accès de toute façon. Mais si en effet, il aurait vu tout ça, pas de doute à avoir qu'il aurait sans aucun doute eut deux mots à dire à son père sur sa façon de le traiter. Surtout que son père aussi à lui était militaire et que jamais, au grand jamais, il n'aurait fait une chose pareille à ses enfants. Il a été élevé à la dure lui aussi, famille de militaire oblige mais pas dans la tyrannie. Mais bon, il ignorait tout du passé de Kieran alors il ne pouvait pas vraiment dire autre chose sans en savoir plus. « Tu es vraiment certain que tu veux que je ramène Sam alors ? » demanda-t-il en plaisantant, son chien ayant tendance à aimer précisément faire l'inverse avec ses affaires. Enfin surtout avec sa vieille paire de baskets qu'il n'avait plus mis depuis des lustres ou avec le rideau de douche... Et puis franchement, il ne portait pas non plus sa paire préférée et puis quand bien même, il était dans un haras, ça faisait partie des risques en venant ici alors bon, il n'en mourrait pas si jamais il devait jeter sa paire par la suite.
Et si Kieran pensait être celui qui ferait mieux d'arrêter de parler, il devait à présent reconsidérer les faits vu ce qu'il venait de dire, plombant l'ambiance d'un coup. Pourquoi est-ce qu'il avait dit ça ? Il ne saurait l'expliquer, peut-être trop de souvenirs refaisant surface d'un coup... Ou parce qu'il était suffisamment en confiance et à l'aise pour se livrer. Peut-être même les deux, allez savoir. Surtout que c'était déplacé en un sens, de sortir ça comme ça, sans avertissement. Alors oui, s'il pouvait se faire tout petit et disparaître, il le ferait bien volontiers. Heureusement pour lui, Kieran rompit le silence et il lui en était reconnaissant pour ça. Enfin ça ne fut que temporaire, vu qu'il se sentait à présent coupable de ce qui venait d'arriver alors que bien sûr, il n'avait rien à voir avec tout ça. « Non, ne le sois pas. C'est moi qui aurait mieux fait de la fermer. C'était une très bonne idée. Même si j'ai manqué de faire une attaque au passage, je l'avoue. » Oui, il n'était pas à l'aise avec les chevaux, ça il avait du s'en rendre suffisamment compte à présent alors en voir charger comme ça même s'il lui certifiait qu'elles ne lui ferraient rien, ça avait de quoi fortement impressionner. Mais sa proposition d'aller prendre un verre tombait à pic maintenant, on peut le dire. Il avait bien besoin d'un verre et au moins, ça l'empêcherait peut-être de refaire une telle bévue alors ça ne pouvait que lui convenir. « Je te suis. » dit-il en le suivant vers la barrière afin qu'il les conduisent à destination.
Une fois à bon port, il prend la peine de retirer ses chaussures avant d'entrer dans la maison, histoire de ne pas en mettre partout. Oui, il a quand même des manières notre cher docteur, ça n'est pas parce qu'il est invité à entrer qu'il doit foutre le bordel derrière lui. Une fois le seuil franchit, il observe rapidement l'endroit avant de se retourner vers Kieran. « Joli chez toi en tout cas. » commenta-t-il en souriant légèrement. En même temps, il avait sa fille avec lui, il ne pouvait pas faire comme lui et rester cloîtré dans un petit appart, sans compter les allers et retours inutiles avec son boulot au haras que ça impliquerait. Et puis il ne voulait pas non plus paraître trop indiscret à tout scruter dans le moindre détail puisque c'était la première fois qu'il venait. Ça serait malpoli sans parler du reste et encore une fois, ça n'était clairement pas sa façon d'être. Déjà qu'il mettait les pieds dans le plat lui aussi, il ne pouvait pas non plus cumuler tous les défauts non plus...
(✰) message posté Mer 11 Juin 2014 - 20:04 par Invité
Graham & Kieran
An unexpected visit
Si ce bon doc n’était pas du genre à fouiller dans le passé, Kieran en revanche c’était un peu son nouveau job, mais qu’on se rassure, il n’avait pas fouillé le passé de Graham. D’ailleurs, vu comment il m’était les pieds dans le plat, ça devait franchement se voir gros comme une maison. Mais, ce n’était pas là le sujet actuel, ni un sujet qui serait abordé aujourd’hui. Après tout : agent secret contient secret et ce n’est certainement pas pour rien d’ailleurs. Kieran haussa un sourcil intrigué lorsque Graham lui demanda s’il était certains de vouloir que son chien débarque la prochaine fois. Bien sûr que oui, il excuserait bien les quelques dégâts occasionné, ce n’est qu’un chien après tout, on ne peut pas lui demander de se comporter comme un adulte responsable. « Oui, toujours. Je ne blâme pas les animaux comme je blâme les humains. » En revanche, il espérait pour lui que son chien n’aurait pas la brillante idée d’aller se rouler dans le fumier comme celui d’un des clients du club qui depuis ne le prenait plus avec. L’odeur était assez dur à retirer et je ne vous dis pas dans la voiture, parce qu’on avait beau lui avoir donné une douche ici, c’était rester. Bref, la journée qui aurait dû être un bon moment pour l’un comme pour l’autre était un peu entrain de viré à l’inverse. Bon, pas tout à fait un cauchemar, heureusement, mais ni l’un, ni l’autre ne savait vraiment ce qu’il devait dire ou faire avec l’autre. Apparemment, le whisky serait à nouveau le déliant de tout ceci. Kieran fit un crochet par la réserve pour déposer les seaux avant de prendre la direction de sa maison. Comme le docteur, il retira ses bottines d’équitation et se saisi d’une serviette pour essuyer les pattes du chien qui les suivait toujours. « Merci, on fait au mieux, je n’ai jamais eu beaucoup de goût pour la décoration. » La déco c’était le rayon de son ex-femme, mais il avait réussi à avoir une maison agréable, pas trop masculine ou impersonnelle, probablement grâce à l’intervention d’Emily aussi soyons logique. Il rangea la serviette dans le placard de l’entrée. « Mets-toi à l’aise, ça ne me gêne pas. »Dit-il en regardant l’attitude un peu guindé du médecin. « Talisker douze ans d’âge, ça te convient ? » demanda-t-il en se rendant dans le salon et à fortiori vers le bar, si fourni en alcool qu’on eut pu le croire. En même temps, quand aurait-il eu le temps de picoler ? En général, il ne buvait qu’en sortant avec ses amis ou quand il recevait. L’un comme l’autre étant plutôt rare. Une fois, les deux verres rempli, il tendit le sien à Graham. « Tu peux t’asseoir, ça ne te coûtera pas plus cher. » C’était un peu le moment de crever l’abcès jusqu’au bout, après tout, le chirurgien l’avait fait lui et il avait en quelque sorte promis de lui montrer pourquoi il n’aimait pas les kinés. En réalité, pourquoi il avait autant de mal à avoir des relations saines aussi, soyons honnête. « J’arrive… » Lâcha-t-il dans un souffle avant de partir d’un pas assez décidé vers son bureau. S’il ne le faisait pas de suite, il ne le ferait jamais et il le savait. Pas qu’il soit lâche, je pense que ses antécédents à l’armée le prouve, mais pour cet aspect-là de sa vie, oui il l’était peut-être un peu. Une fois dans la pièce et sans s’arrêter une fois, non surtout ne pas s’arrêter. D’un geste rapide, il ouvrit le premier tiroir de gauche, souleva le double fond et sortit le dossier que sa mère avait constitué toutes ces années. Pourquoi ? Peut-être qu’elle avait pensé un jour s’en servir… Cependant, le dit géniteur était mort avant qu’ils aient eu le courage de sortir les pièces à convictions. Tout y était, même le rapport des médecins de l’armée après l’incident dans les douches comme l’avait qualifié son père, général en fonction à l’époque qui avait bien entendu étouffé l’affaire. Sa façon à lui de faire comprendre à son fils qu’il ne voulait plus le voir avec un homme. Photos, radio… les années les plus cauchemardesques de sa vie étaient entassé dans cette enveloppe de papier. Rien qu’à repenser à tout cela, il sentait ses genoux sur le point de flancher, allait-il réellement montrer tout ceci au docteur ? Il fit demi-tour sur ses talons et du même pas décidé quitta la pièce pour retourner au salon. Son pouls s’était accéléré au point qu’il avait l’impression que son cœur finirait par flancher sous la pression. Son pas ralentit cependant au moment d’arrivé à hauteur du chirurgien. La gorge étrangement sèche, il tendit d’une main tremblante le dossier au médecin. « Tout… absolument tout ce que tu dois savoir sur moi… est là-dedans… le reste, tu le sais déjà. Je suis incapable de le résumer, de l’expliquer… » Bon, il manquait sans doute la vérité sur son travail actuel, mais ça il ne pouvait de toute façon pas le lui dire. Lâchant le classeur une fois que Graham l’eut prit en main, il retourna prendre son verre, du quel il prit une large gorgée avant de s’asseoir sur le fauteuil en face de celui qu’il considérait comme un ami suffisamment proche pour mettre à nu son passé.
mocking jay.
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(✰) message posté Jeu 12 Juin 2014 - 14:38 par Invité
“ Kieran&Graham ♦ an unexpected visit „
Sam pouvait être une vraie petite tornade quand il s'y mettait. Il faut dire qu'auparavant, ses maîtres n'étaient pas du genre très câlins et même plutôt violents alors du coup avec lui, il laissait son côté gros nounours s'exprimer et vu qu'il n'arrivait pas à lui refuser grand chose quand il le regardait avec ses gros yeux tristes... Du coup oui, il se demandait si c'était une bonne idée de le laisser venir ici s'il tenait tant à ses affaires, vu la probabilité pour que le chien fasse une bêtise était bel et bien réelle. Mais puisqu'il semblait le lui confirmer, il l’emmènerait. « Je ne le blâme pas non plus mais je m'en voudrais quand même. » Quand au fait d'aller se rouler dans le fumier, n'en parlons même pas. Oui, maintenant qu'il comptait prendre du temps pour lui, il considérait franchement l'option de passer du temps avec Sam voir même prendre des cours de dressage, histoire d'avoir quand même un tant soit peu d'autorité sur lui, surtout qu'il était encore jeune c'était donc encore possible de le faire sans trop de difficultés.
A présent qu'ils entraient chez Kieran, il restait sur place, attendant d'être autorisé à se mettre à l'aise. C'était sûrement très ringard et limite un peu idiot mais c'est comme ça qu'on l'avait élevé, la politesse quand on est reçu chez quelqu'un -surtout pour la première fois- c'était d'attendre qu'on vous autorise à vous asseoir. Oui, à certains égards, Graham était encore assez vieux jeu, vous voilà prévenus. En tout cas il était agréablement surpris de voir où vivait l'ex-militaire comme l'endroit était largement plus grand que son appartement en ville. « Moi non plus c'est pour ça que je me suis autorisé la folie de faire appel à une spécialiste pour ça. Et ça m'a été doublement bénéfique puisque depuis elle est devenue ma meilleure amie. » dit-il en haussant un sourcil, amusé de se rappeler ce détail là. C'est vrai que c'était inédit comme amitié mais bon, le courant été passé avec la jeune femme et puis voilà. D'ailleurs, si cette dernière savait où il était à cet instant même, elle n'en reviendrait pas. Feu vert obtenu, il se détendait déjà et acquiessa vivement de la tête quand Kieran lui demandait si son Talisker lui convenait. « Plus que bien oui. » répondit-il en le suivant dans son salon, prenant place une fois qu'il lui eut à nouveau fait la remarque qu'il pouvait le faire tout en prenant le verre qu'il lui tendait. « Merci. » ajouta-t-il enfin, s'asseyant enfin.
Lorsque Kieran le laissa seul dans son salon, il se doutait que ce qui allait suivre serait sûrement assez compliqué pour lui, parce que vu son langage corporel, il n'avait pas vraiment envie de faire ça. Était-ce parce qu'il avait gaffé auparavant en parlant de sa femme qu'il se sentait obligé de se livrer à son tour ? Même si c'est vrai qu'il avait parlé de le faire avant mais il ne voulait pas le forcer à quoi que ce soit. Grand dieu non. Il commençait à se dire qu'il ferait même mieux d'y aller pour la peine, se sentant mal d'en quelque sorte le forcer à se livrer de la sorte, sur un sujet qui soyons honnêtes, été plus que douloureux pour le propriétaire du haras. Mais c'était déjà trop tard, le temps de palabrer dans sa tête, Kieran était de retour et lui tendait un classeur en lui annonçant que tout ce qu'il devait savoir sur lui se trouvait dedans. Il prit ce qu'on lui tendait tout en avalant une gorgée de son verre. Il avait franchement l'impression de violer l'intimité de son ami à présent. "Bien joué Graham", se dit-il intérieurement. Il observa un instant le classeur, ne sachant ce qu'il allait y trouver ou si, justement, sachant que trop bien ce qui devait se trouvait là. Il reconnaît du premier coup d'oeil un formulaire de constatation de violence physique, il a déjà eut à remplir ce genre de documents pendant son internat. Et plus il avançait dans ses découvertes et plus il sentait sa mâchoire se serrer. Après un moment, il referma tout simplement le classeur sur ses genoux, se prenant l'arrête du nez entre les doigts, inspirant un bon coup. « Je crois que j'en ai assez vu pour comprendre. Je suis vraiment désolé que tu ai eu à vivre ça, vraiment. Et si tu ne veux pas aller voir le kiné, on trouvera une autre solution. » Oui, il voulait qu'il s'en sorte, qu'il récupère si possible complétement sa jambe, mais pas à ce prix là. Il prit son verre et le reposa après avoir bu une bonne rasade. « Je sais que ça ne changera plus rien mais... si tu veux en parler... » conclut-il, laissant bien sûr sous-entendre par là qu'il l'écouterait si jamais il voulait en parler. Il l'aurait bien pris dans ses bras s'il aurait pu mais il se contenta de lui tapoter le genou, essayant de lui faire comprendre par ce simple geste qu'il compatissait et qu'il était sérieux pour le reste.
(✰) message posté Ven 13 Juin 2014 - 18:41 par Invité
Graham & Kieran
An unexpected visit
Kieran se contenta de hausser les épaules lorsque le doc lui confia qu’il se sentirait responsable des dégâts occasionné. En général, les objets de valeurs, il les tenait lui-même hors de porter d’Achilles. Non pas que le Saint Bernard soit adeptes de la démolition, mais il avait tendance à oublier qu’il était si grand et large. Renversant de par le fait un peu tout ce qui le gênait, même s’il se repentait souvent après en lui tirant sa plus belle tête de chien battu. De plus, il doutait fortement qu’Achilles et Sam seraient assez désœuvrés pour avoir besoin de faire des bêtises plus grosses qu’eux. Le haras était assez grand pour qu’on ne les aperçoive plus dès l’arrivée du chien du docteur jusqu’au moment où ce dernier déciderait de rappeler son fidèle compagnon pour rentrer chez lui. Une vie de chien en somme et parfois, ça ferait presque envie d’avoir la même. Ainsi donc, les deux compères étaient aussi nul l’un que l’autre dans l’art de la décoration. Il allait finir par croire que c’était un truc presque typiquement féminin. En ce qui concernait le fait d’arrivé à être ami avec sa décoratrice, il ne dirait rien sur le sujet. Après tout, il n’avait pas connu Judith grâce au manège, mais bien par la banque où il avait fait la demande de prêt. Et oui, la charmante meilleure amie du patron du haras est aussi sa banquière et il l’avait aussi comme cliente puisque son cheval faisait partie de ses pensionnaires. Comme de quoi, on se fait des amis partout où on peut et parfois dans les endroits et dans des situations plus qu’inattendue. Il suffit d’avoir un atome crochu avec quelqu’un et c’est partit. Nous en étions donc venu aux grandes révélations, certes le moment n’était peut-être pas le meilleure, mais dans un sens mieux valait que le médecin sache à quoi s’attendre et peut-être pourrait-il glisser un mot là-dessus à son estimer collègue qui devait tenter de s’occuper de son cas. Lui-même étant incapable d’en toucher ne fut-ce qu’un mot, trop coincé par ce passé douloureux et les souvenirs encore trop frais. Oui, presque vingt ans après, c’était encore et toujours trop frais pour lui. Les yeux rivés sur le fond de son verre où remuait toujours le liquide ambré secoué par le tremblement nerveux de ses mains, il n’osait même pas regarder la réaction du doc’. Il en avait assez vu, ça il pouvait aisément le croire, il n’avait pas besoin d’aller au bout pour comprendre que les vingt-cinq premières années de sa vie ressemblait à l’enfer. Un enfer terminé certes, mais qui le hanterait à vie. Il releva son regard azuré vers le médecin, une autre solution ? Il n’était pas dupe voyons, il lui avait dit lui-même qu’il n’y avait que ça à faire. « Parce qu’il y en a ? Je ne pense pas… » Il devait essayer, il le savait pertinemment, qui sait peut-être que Graham avait raison, peut-être que son ami saurait par quel bout le prendre pour éviter de faire remonter à la surface son passé douloureux des séances de kiné. Ils n’avaient pas tous été mauvais, ils ne l’avaient pas tous fait souffrir ce serait un mensonge, mais ils étaient irrévocablement associé à des faits marquants et cauchemardesques. « Faut que j’essaie… je le sais… mais si tu pouvais… lui expliquer… que… enfin tu vois… » Pas besoin de faire un dessin en fait hein. En parler, il n’avait jamais réussi à le faire, même pas avec sa défunte mère qui ne pouvait rien faire à part pleurer sur son sort et se maudire de lui avoir donné le jour. Combien de fois il l’avait entendu lui demandé pardon de l’avoir mis au monde et d’être aussi faible ? Pourtant, il n’arrivait pas à en vouloir à sa mère, avec le temps, il avait compris que si elle s’était interposée ça aurait été pire pour tous les deux. Les larmes au bord des yeux, il détourna le regarde. « J’en suis incapable… » Fini-t-il par lâcher alors que dans un moment de faiblesse, sa tête vient se poser contre l’épaule du médecin. Cela ne dura guère, la poignée de la porte s’actionna et la porte s’ouvrit. Il se redressa et fini par se lever en regardant sa montre, Emily rentrait probablement de son après-midi de balade. « Bonsoir, ma chérie. » lança-t-il à l’adresse de la rouquine qui venait d’entré dans son champs de vision. « Graham, ma fille. Emily, mon médecin et ami. » Au moins comme ça, tout le monde sait qui est qui.