Mais tu déconnes là ou quoi ? [pv Appoline]

Mais tu déconnes là ou quoi ?

Bon, je sors enfin de la salle de bain, je sais que le test va sans doute trainer dans la pièce pour que David le voie. Je ne sais pas trop comment lui dire. Je me prépare tout en rangeant quand même un peu la salle de bain. Je ne sais pas non plus quand est-ce que je reprends le travail. Je ne suis pas encore prête… Voir une nouvelle scène de crime risque sans doute de me faire replonger dans le chagrin. Je prends aussi mon téléphone.  Je ne sais pas si Appoline va accepter de me voir ou pas, mais bon, je tente de lui poser la question par un petit texto tout sympa : « Coucou sœurette, tu vas bien ? Tu serais libre pour que l’on se voie ? Je suis à Londres. Gros Bisous. »  Je tente de ne pas trop paniquer, mais cela fait vraiment longtemps que je n’ai pas vu ma sœur. Je sais qu’elle m’a manqué. Mais bon, je patiente, elle me répond rapidement, je lui répond : Au café, oui, pas de soucis, j’arrive. » Je regarde où se trouve le lieu. Je ne sais pas comment est-ce qu’elle va le prendre, mais il va bien falloir que je trouve une solution. Je réfléchis un peu, je persiste à croire que je ne peux pas abuser aussi de sa patience. Mais c’est ma sœur ! Je dois lui parler de choses qui sont parfois un peu casse pied pour ma modeste petite personne. Je me dirige donc vers le café que je ne connais pas.

Je prends place, j’ai bien entendu mon accent écossais qui prend le dessus parfois. Je demande bien entendu une boisson : « Un jus de fruit s’il vous plait. » Je souris, je sais que je vais devoir faire une prise de sang, mais vu mon retard comme ça, je me dis que je ne dois pas me tromper. Je réfléchis à comment le dire à ma sœur. Je me triture les doigts comme si j’avais mon alliance, mais je ne l’ai plus… Les mauvaises habitudes ont vraiment la vie dure… Je pars dans mes pensées essayant de savoir comment est-ce que je dois parler à ma sœur.

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Mais tu déconnes là ou quoi ?

Un bisou de ma sœur sur ma joue me fit sortir de mes pensées. Je lui souris, elle est surprise de me voir ici à Londres. Je l’écoute, je n’ai plus mon alliance au doigt, je fus un peu surprise que ma sœur ne m’en parle pas trop. Mais bon, je lui souris, elle a l’air contente de me voir. Je bois un peu de mon jus de fruit afin de faire passer un peu plus de courage dans ma petite personne. Je lui dis par la suite : « Oh c’est une longue histoire…. Avec David, on s’était dit qu’un petit passage à Londres serait sympathique. » Je souris, je sais qu’elle va sans doute me tirer les vers du nez. Je bois un peu de mon jus de fruit. Je préfère voir les choses sous un autre angle. « Maman va t’envoyer un colis avec des sucreries écossaises. Normalement, tu devrais le recevoir rapidement. » Je souris, je sais que je ne pourrais pas toujours tourner autour du pot. Qu’il va bien falloir que je lui parle. Mais par où commencer ?! Bon David, elle n’est pas au courant, pour Travis, je pense qu’elle peut s’en souvenir…

« Je….. » Je ne sais pas trop comment dire les choses. Puis, tout en chuchotant, je lui dis : « Enceinte…. » Je ne sais pas si elle va entendre, mais bon, je rajoute rapidement : « Tu vas être tata, voilà. » Je bois un peu de mon jus de fruit, je dis soulagée : « h bah cela fait du bien… » Je préfère essayer de faire les choses de façon juste. Je souris, je suis tout de même contente d’avoir essayé de enfin ma révélation. Je sais que les gens écoutent parfois ce que dise les autres. Seulement, je continue sur ma lancée. « J’ai… Un homme dans ma vie… Maman n’est pas au courant non plus. Elle ne se doute de rien. » Je réalise enfin, que je vais avoir un peu plus de mal avec la suite. Je réfléchis tout en prenant le temps de mettre mes phrases dans ma tête. Je lui dis calmement : « J’ai repris mon travail ici, j’ai eu un poste avec David au commissariat de Scotland Yard. » Je bois une gorgée de mon jus de fruit pour faire passer une nouvelle fois plus de courage. Parfois, j’ai vraiment envie de fuir, mais bon, il vaut mieux affronter les choses que de fuir.

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Mais tu déconnes là ou quoi ?

« David ? Bah si il est avec moi. Pour le moment, il est au travail. Je le verrais ce soir. » Je ne sais pas trop quoi lui dire de plus. Je préfère essayer de lui laisser le temps d’assimiler les informations qu’elle est en train de les entendre. Je trouve que pour l’instant, il est bien que je tente de lui donner les réponses. « Avec David, on vit ensemble, alors tu risques de le voir souvent. » La mort de mon mari n’était pas encore tout à fait élucidée. Il y avait bien entendu des inspecteurs corrompus. Mais d’après David, il y en avait encore qu’il n’avait pas trouvé. De toute façon, avec les menaces qu’on avait eu, on avait préféré s’en aller pour venir ici à Londres. Je ris et je lui dis : « Oui, tu es parfaite comme ça, mais tu connais maman, elle aime bien nous envoyé des choses comme ça. Je ne doute pas une seconde que tu vas les manger avec douceur. » Je dis aussi : « Je sens que je vais le rendre dingue…. J’ai souvent envie de fruits… Enfin, voilà… » Autant parler nourriture vu que le sujet s’y prête. De toute façon, je ne vais pas la laisser comme ça dans le flou. Je réalise qu’elle mérite d’avoir des réponses. Sauf que je ne sais pas comment le lui dire…

« Quoi ?! Je ne suis pas malade ! Je suis juste enceinte. Pourquoi tu me fais cette tête-là ?! » Je la regarde surprise, mais bon, je rajoute : « Avec Travis, on avait essayé mais cela ne marchait pas… Je ne sais pas comment je me suis débrouillée… Un oubli sans doute… » Je lui dis : « Je ne lui ai pas encore annoncé, sinon, il va faire comme toi : pas de boulot… » Je souris bien que la vérité venait d’éclater, vu le truc, je ne pourrais plus aller sur les scènes de crimes. Mais on peut toujours rencontrer les gens au commissariat. Après tout, c’est un lieu fait pour ça, mais vu la tête de ma petite sœur, je sens que cela va être difficile à le lui faire accepter. Je soupire, je suis perdue à vrai dire, je préfère ne pas faire paniquer David, mais à mon avis, il va falloir que je reste au lit…. Je croise le regard de ma sœur, à mon avis, je vais en avoir deux sur le dos… « Bah je peux travailler au bureau et y rester. Si je ne bosses pas, je vais vraiment m’ennuyer… »

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Mais tu déconnes là ou quoi ?

« Cela est tout récent, il est présent depuis la mort de David. Cela fait trois mois que nous nous côtoyons plus que la normal… » Je sais que ma sœur va sans doute râler qu’elle va péter un câble, me dire que je suis folle, que je ne dois pas le faire… Seulement, même nous, on ne sait pas trop ce qu’il nous a pris. On sait juste que l’on est devenu inséparables. Je sais que ma sœur est choquée, mais je ne sais pas comment lui faire comprendre les choses. Je tente de lui expliquer. « Je ne sais pas, je sais que je ne dois pas oublier Travis, mais vois-tu il a vidé notre compte commun pour aller jouer au jeu. Il m’a caché des choses… Apo, je ne comprends pas pourquoi est-ce qu’il m’avait menti… Apparemment, il y aurait autres choses, mais ils ne veulent pas que je lise le dossier… » Je ne suis pas d’accord du tout avec la situation, mais bon, je me dis que je peux aussi essayer de faire le pour et le contre. Je peux me mettre à la place de ma sœur. Je m’aperçois qu’elle a une attitude normale. Je sais que je dois juste la voir pour tout simplement parler que cela me plaise ou non. Je souris, je tente de dire les choses émues : « Comment on peut mentir à sa femme ? Comment on ne peut pas lui dire les dettes que l’on a ? Comment on peut laisser sa femme ruinée parce que Monsieur a décidé de faire ce qu’il voulait. J’ai dû vendre la maison pour payer ses dettes… » Je ne vais pas pleurer, mais cela me fait mal de voir que Travis n’avait pas eu vraiment la bonne idée de me mentir.

Je bois de mon jus de fruit, je regarde mes mains, je sens que cette conversation va me vidée. Mais bon, j’accumule le stress et la fatigue, et je vais bel et bien finir dans mon lit si je ne prends pas soin de moi. Je ris en écoutant Apo, je lui dis : « Attend de voir son côté protecteur, je vais sans doute devoir rester au lit. Bah comme ça, je pourrais me reposer avec deux chiens de gardes devant ma porte…. » Là c’est moins drôle, mais cela change la donne, le ou les assassins de Travis sont encore dans la nature. De toute façon, je sens que cela va être amusant de constater que ma sœur se souci de moi. Je lui dis : « Je vais me reposer ne t’inquiètes pas. Je vais essayer de rester à la maison. » Je souris, je réalise qu’il faut bien que je sache pourquoi ma sœur s’inquiète. Mais, je vais essayer de me mettre à sa place. De toute façon, je sens que ma sœur va sans doute me secouer un peu. Je lui dis : « Et bien à la fête des mères…. Je pense que cela sera une bonne idée, comme ça, j’ai le temps de voir David et de lui parler… J’ai déjà laissé le test dans la salle de bain à sa vue. »

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Mais tu déconnes là ou quoi ?

« Je sais, mais je préfère essayer de t’expliquer les choses. » Je souris, je trouve qu’il faut bien que je trouve des petites choses à lui dire. Je souris, je lui dis : « Merci d’être là frangine, tu sais que je t’aime tant p’tite sœur. » Je souris, je tente de voir les choses sous le bon angle. Je lui fais un bisou de loin sachant que cela me fait du bien de lui parler. Je persiste à croire que je peux arriver à comprendre un peu plus la situation. Je lui dis : « Je ne l’ai appris qu’il y a six mois lorsque la banque met tombée dessus. Le casino dans lequel il jouait était clandestin, mais apparemment, il vidait notre compte en banque. J’ai donc vendu la maison pour tout payer bien qu’il s’agisse de criminels, je préfère me libérer de tout ça. » De plus, je trouve qu’il faut bien l’avouer que mon ex-mari avait été malin sur ce coup-là. Je souris, je sais que cela va être peu agréable pour moi à faire ça, mais je dois le faire pour tenter de comprendre la situation. Je dis : « Je ne comprends pas pourquoi est-ce qu’il a fait ça. On ne manqué de rien, on avait une vie agréable, on aurait pu vivre tranquillement. Pourquoi est-ce qu’il a fait ça ? » Je suis émue, je sais que je risque de craquer, mais bon, je préfère ne pas trop être triste. Ce n’est pas dans mes habitudes, je relève la tête pour affronter les choses qui deviennent des défis.

Je bois de mon jus de fruit, j’ai bientôt fini mon verre. Je trouve que pour le moment, je dois justement tenter d’en parler avec ma sœur afin d’avoir un avis extérieur à cette histoire afin de finir une bonne fois pour toute mon deuil. Je souris, je tente de voir les choses. Ma sœur m’écoute, elle prend soin de moi, j’aime lorsqu’elle le fait. Je fais souvent la même chose avec elle. Ensuite, je lui dis contente : « Tu sais que tu m’as tellement manqué p’tite sœur. » Je souris, j’apprécie la présence de ma sœur. Je découvre qu’elle a toujours eu un bon fond, même si parfois, elle le cache pour que les gens ne lui fassent pas de mal. Je lui dis : « Lorsque tu le rencontreras, tu verras, il est charmant. » Je la regarde surprise, je lui demande : « Tu as fais une rencontre ? Raconte-moi, il est comment ? » Je veux absolument en apprendre plus. Je souris, je peux voir que ma sœur est heureuse. Je patiente, elle va bien finir par me donner la réponse. « Oui, c’est ce que l’on va faire. Tu as déjà une idée de ce que l’on va faire ? »

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