Guess what , I lead the games.....

Nous vous demandons un minimum de 500 mots pour votre histoire. Vous pouvez la présenter de la forme que vous le désirez (extrait de journal intime, RP, rendez-vous chez un psychologue, interview, ect...).
Ses talons claquaient sur le parquet brillant de la résidence Wallace, une grande maison ancestrale qui abritait une cuisine scintillante, un grand foyer et une grande cour avec un jardin luxuriant. Georgia était en retard…comme toujours. Sa mère la regarderait dans un mélange d’amour et de reproche. Elle serait la dernière malgré le fait que son frère aîné vivait dans un autre pays et avait une femme et deux enfants en bas âge. Elle serait la dernière malgré le fait que sa sœur enceinte de neuf mois ait du mal à marcher et malgré le fait que son père fut débordé par son travail. Elle était et serait toujours en retard, pourtant ailleurs, elle ne l'était jamais. En rentrant, Georgia c’était préparé un long discours sur le fait qu’elle devait absolument rester travaillé, car le cabinet qui venait de l’engager comme stagiaire se foutait bien du fait qu’elle avait un dîner en famille et qu’elle devrait faire plusieurs heures de route pour s’y rendre, mais personne ne l’aurait compris de toute façon. Elle entra donc, déjà sur ses gardes, dans le salon familial où, comble de malheur, toute la famille était rassemblée autour du piano et chantait de gentilles chansons sans fausse note. Ils se turent dès que Gigi rentra dans la pièce. Le gris de son tailleur Chanel jurait avec les pulls assortis que portait le reste de la famille.

Sa mère s’avança lentement avec un sourire qui mélangeait amour et incompréhension et prit Gigi dans ses bras et la jeune fille devint subitement tendue ,elle détestait qu’on la touche. Georgia avait l’impression qu’on la regardait avec compassion, voir pitié. Sa famille lui donnait constamment l’impression d’être faible, inutile et surtout de mener une vie complètement décalée et loin de la vie qu’elle aurait dû mener. Un sentiment d’oppression bloquait sa poitrine dès qu’elle mettait les pieds dans cette demeure. Ce ressentiment envers sa famille venait de très loin, d’aussi loin que ce que Gigi pouvait se rappeler, mais depuis quelques années, elle avait encore plus l’impression de les trahir en étant tout simplement elle-même…

10 Août 2012

Gigi regardait par la fenêtre, anxieuse, elle quittait la maison le lendemain pour l’université.
Assise au bord de sa fenêtre, elle regardait la pluie tomber, pensive et surtout tellement excitée par l’idée de quitter cette petite ville qui l’étouffait de plus en plus. En tant que maniaque de l’organisation, la jeune fille avait déjà tout préparé et fait un nombre incalculable de liste. Son appartement, du moins l’appartement que lui offrait ses parents, était un endroit luxueux, mais simple et parfaitement à l’image de la jeune fille avec ses grandes fenêtres, sa cheminée et ses nombreuses bibliothèques. Alors qu’elle continuait de rêver sur les éléments de décorations de son futur nids, la jeune fille eut un flash : il fallait partir plutôt afin que toute la petite famille ait le temps de tout placer dans l’appartement avant de partir pour le restaurant où il ferait une fête d’adieu. Elle descendit donc, impatiente, vers le grand salon où elle savait que ses parents discutaient près du feu depuis déjà un moment leur murmure remontant jusqu’à sa chambre. Georgia s’avança lentement lorsque d’un seul coup, elle figea. Ses parents n’étaient pas seuls, mais avec sa sœur aînée et leur conversation semblait tourner…autour d’elle.

- Charles, je sais bien Georgia a toujours été différentes, mais cela m’inquiète de la voir partir aussi loin. Elle est peut-être sérieuse dans ses études, mais il lui manque du plomb dans la tête pour le reste. Elle est volage, inconsciente et insouciante. Elle ne peut pas se trouver un mari et vivre une vie raisonnable si elle continue à vivre ainsi. Tu sais qu’avec l’histoire de Jackson …on a déjà assez parlé de notre famille pour les 10 prochaines années. Les gens chuchotent derrière nous à l’église…ils chuchotent.

La sœur aînée de Gigi caressa son ventre rondissant de ce qui était à l’époque, le premier échantillon de sa marmaille et regarda sa mère avec compréhension.

- Tu sais maman, elle n’est pas comme nous…Georgia a des…comment dire..Des aspirations de vie différentes. J’ai bien tenté de lui faire comprendre qu’elle devait penser à se caser et que sa carrière ne serait jamais aussi importante que ses enfants, mais elle m’a ri au visage… Je crois qu’il ne reste qu’à la laisser faire. D’ici quelques mois elle se rendra compte que la vie qu’elle rêve de mener n’est pas si parfaite et elle reviendra, vers nous je t’assure.

Georgia courut à sa chambre avant que son père ne puisse glisser un seul mot


La jeune fille se sentait trahie…elle ne put retenir quelques larmes qui coulaient sur ses joues. Sa famille la prenait vraiment pour une espèce de sans-cœur, un être froid qui était si différent d’eux. Sa mère ne prenait toujours pas cette aventure qu’elle avait eu avec son professeur…un homme marié à une des meilleures amies de sa mère. Il en avait fallu de peu pour que sa mère la jette dehors de la maison, mais son père avait calmé le jeu. Il calmait toujours le jeu. Gigi avait l’impression que quoi qu’elle ne dise ou ne fasse, elle ne serait jamais … adéquate.
C’est ainsi que la jeune fille quitta la résidence familiale en douce cette nuit-là tentant de toutes ses affaires d'éviter que sa famille pénètre ce nouvel univers qu’elle venait de se construire. Elle voulait qu’ils restent le plus loin possible de sa nouvelle vie.

Quelques années étaient passées depuis que Georgia avait quitter la maison pour l’université, et ce presque en cachette, mais sa mère lui en voulait toujours offusquée que sa fille l’écarte si subitement de sa vie. Elle lui faisait bien sentir, mais de manière subtile par de petits commentaires mesquins qui faisait toujours souffrir Gigi même si elle ne l’avouait jamais. La jeune fille s’assit dans le canapé regardant le reste de la famille chanter dans un profond malaise qui dura plusieurs minutes… Elle savait déjà à quoi s’attendre, mais l’idée d’une autre soirée à faire semblant qu’elle s’était trouvé un fiancé où qu’elle apprît à faire de la tarte à la pomme lui donnait mal au cœur. Elle sentait un poids immense sur ses épaules, poids qui ne lâche que lorsqu’elle quitta la maison familiale le lendemain matin. Entre temps, elle avait dû subir encore de nombreuses crises tout en subtilité, une spécialité de la famille Wallace.
...

Elle se sentait si petite, lorsqu'elle se retrouvait dans sa chambre d'enfant. Les meubles, les murs couverts de groupe qu'elle n'avait jamais aimé et de rose...Combien de fois elle avait voulu redécoré cette endroit qui ne lui ressemblait pas, mais sa mère continuait d'argumenter en disant que sa soeur aînée avait passé plusieurs mois à la décorée lorsqu'elle était elle-même adolescente et que de tout refaire serait ingrat envers le travail qu'elle y avait mis. À cette époque, Julie, sa soeur, ne vivait plus à la maison depuis plus de cinq ans. Elle avait donc vécu dans cet endroit qui ne semblait pas être le sien dans une maison qui ne l'était pas.

Geogia rêvassait depuis plusieurs minutes lorsqu'elle tomba sur une petite boîte. Elle sourit comme une enfant sachant bien ce qu'elle contenait: quelques factures relatant la courte histoire qu'elle avait eu avec Jackson cette histoire avaient fait tant de scandale dans la petite ville et pourtant Gigi ne le comprenait pas. Ils avaient été heureux à un certain point et c'était tout ce qui comptait. Lorsqu'elle avait été avec lui, elle se sentait afin à sa place, mais sa famille ne le comprenait pas. Sa mère lui en voulait toujours et personne n'osait mentionner le nom de Jackson. Lorsque l'ami de sa mère et ex-femme de Jackson venait à la maison, elle ne lui adressait tout simplement pas la parole, la regardant avec dégoût et mépris. Bien sûr, sa mère n'avait jamais été de son côté. Elle soupira en regardant les papier se souvenant comment tout cela avait commencer :

1 novembre 2010:


Gigi était bien droite au premier rang de la classe. Cela faisait longtemps qu'elle n'écoutait plus les moqueries de ses copines la traitant de chouchou des professeurs. Elle s'en foutait bien et personne ne pouvait la détourner de son cours et son professeur préféré. Elle adorait l'histoire et était plutôt douée. Concentrée, elle entendit à peine la cloche sonnée déçue de devoir quitter si tôt Monsieur Andrew. Jackson Andrew, le meilleur professeur de l'école. Elle adorait parlée avec lui après la classe. Les filles le trouvaient toutes mignon, mais il ne regardait qu'elle, ne s'intéressant qu'à la jeune fille si droite, honnête et sévère. Après la classe, elle s'avança vers son bureau le front plissé et l'ai contrariée réclamant un point quelconque dans une dissertation qui était, comme toujours, beaucoup trop longue. Lorsqu'elle lui tendit le papier, leurs mains se touchèrent et un long frisson envahit Georgia. C'était le commencement d'une belle histoire qui finirait en chasse aux sorcières.

14 février 2010

Georgia dormait depuis quelques minutes dans les draps froissés de la veille. Vêtue d'une petite chemise, elle ressemblait à un ange. Jackson la regarda en souriant. Quelques minutes plus tard, elle ouvrit les yeux l'air sévère de ses yeux ne la quittant pas même lorsqu'elle était à moitié endormie.

-Arrête de me regarder ! Tu as l'air d'un pervers.

Elle lui donna un coup de poing avant de retourner au lit. Elle n'aurait jamais voulu quitter cette chambre d'hôtel. Elle n'était pas vraiment amoureuse...lui non plus. Elle n'était pas assez naïve pour croire qu'il laisserait sa femme et lui de croire qu'elle quitterait tout pour lui alors qu'un avenirs brillants l'attendait. Ils étaient seulement deux âmes solitaires dans une ville trop petite pour leurs ambitions . Tout allait rapidement se compliqué alors que la seule chose qu'elle avait souhaité et que cela reste simple, le reste de sa vie étant déjà bien compliqué. La jeune fille ferma les yeux profitant du moment, le dernier qu'il passerait ensemble.

Aujourd'hui, dans sa chambre de petite fille, elle n'avait qu'une seule envie: partir. Fuir cette ville où elle avait encore l'impression d'être une adolescente paumée. Dès qu'elle repartait, elle avait l'impression de reprendre le contrôle de sa vie. Voilà pourquoi au petit matin, elle quitterait la maison familiale sans dire un mot. Décidément, fuir était devenue une habitude chez Georgia.