(✰) message posté Mar 23 Juin 2015 - 19:50 par Margot Bernstein-Woolf
ALCOHOL WON'T SOLVE YOUR PROBLEMS, NEITHER WILL MILK
LOUIE & JAKE
because no great story started with 'i was eating a salad and...' ✻✻✻ Louie attendait patiemment sa meilleure amie dans le bar de Londres où elles se retrouvaient tout le temps. C'était un point de rendez-vous fixe. Un endroit où elles allaient tout le temps depuis que Gemma était installée à Londres pour de vrai. Et le fait que leur amitié n'était absolument pas au beau fixe ces derniers temps nécessitait, d'après Lou, une sortie entre filles dans un bar. Pour faire comme avant. Elle ne savait pas trop si après tout elle n'était pas seulement une nostalgique pure et dure, incapable de passer à autre chose : ce qui expliquait sûrement son manque de confiance en elle et envers les autres, sa peur de l'abandon et toutes ces petites choses qui allaient avec. Elle voulait que tout soit toujours pareil, que ça soit son entourage, ou bien la façon dont les gens étaient avec elle. Lou voulait que tout reste toujours au beau fixe. Et les derniers jours n'avaient pas été les plus beaux concernant l'amitié qu'elle entretenait avec Gemma. C'était un besoin presque vital pour elle de revenir aux bases, de s'assurer que Gemma ne la laisserait pas. Jamais. C'était comme si elle décidait qu'elle devrait partir avant tous ceux qui l'entouraient histoire de ne pas avoir à subir leur perte. Alors elle poirotait depuis une heure dans le dit bar. A attendre Gemma. Lou la savait occupé ces derniers temps mais elle ne s'attendait pas pour autant à ce que sa meilleure amie ne vienne pas du tout. En attendant, elle avait déjà siroté quelques bières. Quelques, car impossible de mettre un nombre dessus : elle ne s'en souvenait déjà plus. Pas qu'elle ne soit pas du genre à être ivre dès le premier verre, loin de là. Elle était du genre à avaler ce type de breuvage sans même se rendre compte : ça passait comme de l'eau, une lettre à la poste ou les conneries du genre. Et puis, si elle devait encore attendre, autant qu'elle passe le temps avec un peu d'alcool. Elle poirotait et en plus elle avait l'air d'une poivrote, assise au bar à redemander la même chose au barman tous les quarts d'heures. Apprécier son verre ? Bof. C'était pas vraiment son truc. Attendre non plus. Lou portait son jean boyfriend favori et une des ses paires de vans -elle en avait tellement qu'elle ne savait plus combien elle en avait et allait jusqu'à oublier l'existence de certaine de ces paires- ainsi qu'un top moulant et un blazer. La classe sans trop en faire, dans le style Louie quoi. Mais alors qu'elle allait tremper ses lèvres dans son énième bière, elle aperçoit à l'autre bout du bar, un visage qui lui est familier. Très familier pour l'avoir eu quasiment en face d'elle pendant trois semaines lors d'un stage. Jake Cavendish. Il fallait qu'elle retombe sur lui, après s'être mise dans la tête que de toute façon, ce type, elle ne le verrait plus jamais. Le monde était petit apparemment. Trop petit. Damn croiser son ancien responsable quoi… Autant aller dire bonjour. Pour faire opposition au manque de politesse dont elle avait fait preuve lors de son stage. Elle se lève et se tient comme elle peut au bar pour le rejoindre : elle tient encore sur ses deux pieds mais le sol semble quelque peu bancal. Elle commence à agiter les mains pour se faire remarquer par l'intéresser. « Jake ! Jake ! Je connais votre prénom maintenant. C'est diiiiiiiingue qu'est-ce que vous foutez dans un bar ? Vous investiga… investigater… investigationer ? » dit-elle en souriant bêtement.
(✰) message posté Mer 24 Juin 2015 - 12:31 par Jake O. Cavendish
Everybody is fucked up, you just have to decide what kind of fucked up you’re into. ✻✻✻ Un sourire adressé à la demoiselle face à lui, avant de boire un nouveau verre de vin. Elle lui parle de sa recherche d’emploi qui est plus difficile qu’elle ne l’aurait pensé, de la frustration de devoir retourner vivre chez ses parents et de toutes ses mésaventures. Jake acquiesce de temps en temps mais n’écoute que d’une oreille, pas franchement intéressé. Pas vraiment le genre de conversation qu’on apprécie pour un premier rendez-vous. Surtout qu’elle passe son temps à se plaindre, de sa vie en générale, du manque de rapidité avec lequel arrive leur apéritif. Et elle continue de parler, encore et encore, sans laisser Jake en placer une. Il ne sait pas pourquoi il a accepté ce rendez-vous, il était presque certain de le regretter. Mais sa mère continuait d’insister, sans jamais s’arrêter. Allez, sors avec la fille de voisine, au moins une fois, ça n’engage à rien. Bien sûr, elle imaginait déjà Jake marié à cette Juliette. Comme à chaque fois qu’elle le sait en couple ou juste en rendez-vous. Jake a fini par s’y habituer et il a appris à esquiver le sujet habilement. Bien sûr, sa mère sait s’y prendre et il arrive parfois qu’il perde, comme aujourd’hui. Heureusement, elle a eu la bonne idée de commander une bouteille entière de vin. Jake se sert donc un énième verre en la regardant toujours. Elle est jolie, sa mère avait raison sur ce point. Un visage harmonieux, des yeux magnifiques et des cheveux bruns soyeux. En la voyant arriver ce soir, il avait eu un petit espoir que ça puisse fonctionner. Espoir rapidement éteint lorsqu’il avait appris à la connaître. Il boit une autre gorgée, commençant à ressentir les effets de l’alcool. Il aurait largement préféré une bière mais s’était plié à la demande de Juliette. Le vin est tout de même bon. Il s’appuie contre le dossier de sa chaise après avoir pris une chips dans la corbeille posée entre eux. C’était lui qui avait proposé qu’ils commencent par venir dans un bar avant d’aller au restaurant. Une sécurité, au cas où il devrait inventer une excuse sans pour autant se priver de la fin du repas. Ainsi, il peut couper court à la soirée après l’apéritif, ce qu’il pense de plus en plus faire. Alors il réfléchit à ses options. Prétendre une urgence au travail. Une urgence personnelle. Ou bien être honnête tout simplement. Lui dire que ça ne colle pas entre eux, ce qui est vrai. Sauf que les risques pour qu’elle fasse une scène sont trop grands. Surtout qu’elle n’arrête déjà pas de se plaindre, se faire recaler aussi brutalement n’arrangerait rien. Le mensonge semble la meilleure option, reste à savoir lequel. Il continue de boire plusieurs verres, sans même y penser. Il sourit de temps en temps, pour faire semblant de suivre ce qu’elle raconte. Pas sûr qu’elle se rende compte qu’il n’est pas intéressé. Ni qu’il n’a pas dit plus de quinze mots depuis qu’ils sont installés. Soudain, son regard est attiré par des mouvements dans son champ de vision. Il tourne la tête et découvre alors Louie, qui avance, largement appuyée contre le bar. Il fronce les sourcils, tout de même amusé de la voir ainsi. « Jake ! Jake ! Je connais votre prénom maintenant. C'est diiiiiiiingue qu'est-ce que vous foutez dans un bar ? Vous investiga… investigater… investigationer ? » Aucun doute, elle est complètement ivre. Juliette se retourne et ne semble pas ravie de cette interruption. Jake, au contraire, trouve qu’elle ne pourrait pas mieux tomber. Même s’il ne pensait pas la revoir après la fin de son stage à la BBC. Alors qu’elle continue de s’approcher, pas vraiment stable, Jake se lève avec un sourire. Il attrape son bras alors qu’elle semble presque tomber. A la voir, on pourrait croire qu’elle est sur un bateau. Sans doute est-ce l’impression qu’elle a. « Faudrait pas faire une habitude que je vous rattrape. » Il sourit, amusé par la situation. Il a aussi pas mal bu, la tête lui tourne légèrement. Mais rien qui le fasse perdre l’équilibre pour autant. « Ça va ? » Quelle question. Elle est complètement ivre, il faudrait être aveugle pour ne pas le voir. Juliette les regarde, n’appréciant pas être dérangée. « Ecoute, je crois qu’on ferait mieux de reporter notre dîner, j’peux pas laisser une amie dans cet état. Je vais la ramener chez elle, ça vaut mieux. » Amie. Ça fait presque bizarre de dire ça. Ils ne sont pas amis, loin de là. Ils se sont quittés en assez bon termes, surtout si on compare avec le début de son stage mais ils n’ont pas échangé de numéro ou promis de se revoir. Sauf que là, ça paraît la solution évidente pour se débarrasser de Juliette. Celle-ci parait hésiter entre la colère et la compassion. Finalement, c’est la compassion qu’elle choisit. Elle a même l’air de trouver ça très chevaleresque de la part de Jake. « D’accord, t’as qu’à m’appeler une fois rentré chez toi. » Il acquiesce et elle dépose un baiser sur la joue de Jake avant de partir. Aussi simple que ça. « Assieds-toi avant de tomber à la renverse. » Il l’accompagne jusqu’à la chaise que Juliette vient de quitter. Avant de se rassoir à son tour parce que finalement, la tête lui tourne pas mal. « J’espère que t’es contente, tu viens de gâcher mon rendez-vous. » Parce qu’il ne faudrait pas non plus qu’elle pense qu’elle lui a sauvé la vie, même si c’est la vérité. Il ne peut empêcher un sourire malgré tout. En deux minutes, elle a réussi à faire ce qu’il voulait depuis le début de la soirée. Il pousse le bol de chips vers elle avec un soupir. « Mange, il va falloir absorber tout l’alcool que t’as bu. » A vrai dire, la situation l’amuse beaucoup. Il ne connait pas les raisons qui l’ont poussée à boire mais le résultat est assez drôle à voir. Si bien qu’il se sert un autre verre de vin, finissant la bouteille par la même occasion. Il fait signe au barman. « On pourrait avoir un autre truc à manger ? Et un verre d’eau pour elle et une bière pour moi. » Il a cruellement envie d’une bière, après avoir été forcé à boire du vin jusque-là. Peu importe qu’il ait déjà assez bu. Ça sera difficilement pire que Louie.
(✰) message posté Mer 29 Juil 2015 - 19:12 par Margot Bernstein-Woolf
because no great story started with 'i was eating a salad and...' ✻✻✻ Louie remarque que Cavendish, soit son ex responsable, lui sourit. Elle sourit encore plus. Les derniers jours qu'elle avait passé avec lui, elle avait plutôt admiré son sarcasme et sa capacité à s'énerver contre elle. A force, c'était presque devenu un jeu entre eux. Enfin, c'est comme ça qu'elle le voyait. Ou que son esprit alcoolisé le voyait. Juste alcoolisé, parce qu'elle n'était pas ivre. Enfin, Lou ne voulait pas croire qu'elle était ivre, elle était juste pompette. Elle avait déjà été assez ivre pour se rendre compte qu'elle n'avait pas atteint ce genre d'état. Elle tenait sur ses deux pieds, avec un sol bancal, mais elle tenait encore debout, d'après elle. Elle n'était pas encore en train de ramper par terre. Pour l'instant. Quand elle se retrouve devant Jake, elle manque de tomber. Pas la faute de l'alcool, non. De toute façon elle aime à penser qu'elle n'a de toute manière pas assez bu pour trébucher. Mais pourtant, c'est la vérité vraie : elle titube fortement. « Faudrait pas faire une habitude que je vous rattrape. » Elle rigole bêtement. Souvenir de leur escapade en métro dans Londres à la recherche d'informations. Il l'avait rattrapé, soulevant une sorte de tension sexuelle -elle n'arrivait pas à mettre d'autres mots dessus- entre eux. Lou commence à gigoter dans tous les sens avant de s'accouder au comptoir, tournant par ailleurs le dos à la personne qui était en face de Jake auparavant. « Je sais que vous en rêviez. Mais la dernière fois c'était un peu plus… Romantique ? » Elle ne contrôle plus les mots qui sortent de sa bouche mais après tout, est-ce qu'elle les a déjà contrôlés un jour ? Pas à sa connaissance. Enfin, de toute façon, les quelques bières qu'elle a pris lui ont déjà fait oublier pas mal de choses. Pour l'instant elle se souvient déjà de son nom, ce qui est plutôt pas mal, faut l'avouer. « Ça va ? » Lou continue de sourire et finit par se tourner avant d'apercevoir la jeune femme qui accompagnait Jake. Oups. Elle tombait assez mal apparemment. « Je vais trèèèèèès bien. Et vous ? » Certes, elle tombe mal, mais elle s'en fiche pour l'instant. Pas que ce soit l'alcool qui ait effacé toute trace de bon sens et bonne manière chez Louie : il n'y en avait déjà pas avant. Elle n'en a jamais eu : même pas une once. Alors bon, l'alcool n'allait pas faire ressortir d'elle quelque chose qui n'existait pas. Mais après tout, Lou n'était pas un monstre, elle savait se tenir des fois. Mais la bière n'aidait absolument pas. Elle entend que Jake dit à la personne qu'il avait en face de lui avait qu'elle ne débarque qu'ils feraient mieux de se voir une prochaine fois. Elle entend aussi le mot « amie » ce qui la fait immédiatement rire. Elle essaye de se contenir, mais c'est vraiment trop hilarant pour elle. Eux deux, amis ? Plutôt une relation indéfinissable qui n'avait aucun sens quand ils devaient se retrouver à bosser ensemble. En même temps, faire bosser Louie relevait du défi. Surtout dans quelque chose qu'elle n'aimait pas. Et elle avait appris à ses dépends et ceux de Jake qu'elle n'aimait pas le journalisme. Elle regarde alors la jeune femme, plutôt jolie à son goût, demander à Jake de l'appeler une fois rentré, déposer un baiser sur sa joue et de s'échapper. Comme quoi, même en forçant quelqu'un à dégager, il réussissait à obtenir un baiser. Mais elle doutait concrètement que Jake la rappelle. A voir la tête de son ex patron, elle avait l'air de plutôt bien tomber finalement. « Ahahahahahah » Elle rigole, avant de presque s'écrouler sur le bar -de rire bien évidemment. « En fait, je vous sauve la mise, AVOUEZ » Elle ne contrôle plus vraiment non plus le volume sonore de sa voix. Le bouton est cassé, obviously. Il l'invite à s'assoir avant de rajouter « J’espère que t’es contente, tu viens de gâcher mon rendez-vous. » Elle rigole encore et fais oui de la tête, amusée par la remarque de Cavendish. Oui oui, c'est ça...« Mange, il va falloir absorber tout l’alcool que t’as bu. On pourrait avoir un autre truc à manger ? Et un verre d’eau pour elle et une bière pour moi. » Sur le coup, elle ne sait plus vraiment s'il l'a tutoyait déjà auparavant, mais elle s'avoue perturbée. Et Lou ne sait pas vraiment si c'est parce qu'elle a un petit peu bu, mais elle le trouve tout de suite plus séduisant. Alors qu'elle le trouvait déjà vachement mignon avant. C'est pour dire. Elle rigole encore une fois, cette fois ci, assise ; ça ne l'empêche pas d'être aussi stable que sur un bateau en pleine tempête. Et par tous les diables, elle n'avait pas besoin de manger. « NON… Non. Non. Manger c'est trich… trich… TRICHER ! C'est comme ça que les étudiants disent. Et j'étais à la fac une fois. Ou j'ai fais des soirées étudiantes je sais plus. De toute FACON! Je n'ai point bu, mon cher Cavendishhhhh. » Elle se redresse alors sur la chaise du bar pour se donner un air plus sérieux, et moins alcoolisé surtout. « Johnny » dit-elle en s'adressant au serveur. Elle ne connaissait sûrement pas son prénom, mais elle était venue à la conclusion que tous les barmans s'appellaient Johnny. « Des shots de tequila ! J'ai un balai à sortir des fesses de mon « ami » ici présent. » Qu'est-ce qui lui avait prit de dire ça ? Aucune idée. En tout cas, elle était en train de pouffer de rire devant Cavendish. Qui sait, en le mettant dans le même état qu'elle, elle aurait une chance de voir si il y avait vraiment une sorte de tension entre eux.
(✰) message posté Sam 15 Aoû 2015 - 11:09 par Jake O. Cavendish
Everybody is fucked up, you just have to decide what kind of fucked up you’re into. ✻✻✻ Tomber sur Louie dans ce bar, c’est une sacrée coïncidence. Sur le coup, une coïncidence heureuse puisqu’elle le sauve d’un rendez-vous ennuyeux. Il ne serait pas resté jusqu’au bout, dans tous les cas, mais elle lui offre une porte de sortie dont il se saisit sans hésiter. Sans doute la jeune femme avec qui il était avait des qualités et plaira à quelqu’un d’autre mais elle n’était pas faite pour lui, tout simplement. Alors qu’il rattrape Louie d’une chute très probable, il ne peut retenir une remarque, comme ce n’est pas la première fois qu’il le fait. « Je sais que vous en rêviez. Mais la dernière fois c'était un peu plus… Romantique ? » Romantique ? Tout comme elle, il hésite sur ce mot. Tout comme elle, il avait eu l’impression que la fois dans le métro avait été plus… Plus quelque chose. Comme s’il y avait eu un courant qui était passé entre eux. Peut-être que, cette fois, le courant est déjà présent. Cette fois, Jake lui sourit sans avoir à se forcer. D’abord parce qu’elle est complètement ivre et que lui, a déjà bu quelques verres. Et ensuite parce que finalement, il la supporte beaucoup mieux qu’avant. Après tout, ils avaient appris à cohabiter pendant les dernières semaines de son stage. Ils se taquinaient toujours mais l’ambiance avait radicalement changé. Si bien que l’avoir comme stagiaire n’était plus si pénible que ça finalement. « Je vais trèèèèèès bien. Et vous ? » Les effets de l’alcool, rien d’étonnant. Au moins, elle a l’alcool joyeux, elle ne risque pas d’éclater en sanglots dans ses bras sans aucune raison. La voir ainsi amuse terriblement Jake. « Tout va bien, tout va bien. » Répond-t-il simplement avant que la fille qui l’accompagnait ne finisse par partir. Sauvé ! Et juste après qu’elle soit sortie du bar, Louie éclate de rire. Pas le genre de rire discret, non. Celui qui fait se retourner tous les inconnus présents dans les lieux. « Ahahahahahah En fait, je vous sauve la mise, AVOUEZ » Et même si elle a raison, hors de question qu’il lui avoue. Non, au contraire, il l’accuse d’avoir gâché son rendez-vous et la fait s’assoir pour éviter une chute. Il ne faudrait quand même pas qu’elle se fasse mal. « NON… Non. Non. Manger c'est trich… trich… TRICHER ! C'est comme ça que les étudiants disent. Et j'étais à la fac une fois. Ou j'ai fais des soirées étudiantes je sais plus. De toute FACON! Je n'ai point bu, mon cher Cavendishhhhh. » Il sourit en la regardant déblatérer. Le pire, c’est qu’elle est persuadée que ce qu’elle dit a un sens. Il a connu ça aussi, quand il faisait soirée sur soirée à l’université. Lui aussi, ne pensait qu’à boire et ne mangeait jamais en soirée. Il se souvient aussi des gueules de bois mémorables du lendemain matin. Mais elles ne l’ont jamais dérangé pour autant, il a toujours recommencé. « J’ai été étudiant bien plus longtemps que toi et crois-moi, il n’y a rien de meilleur qu’un hamburger bien gras quand on a le sang plein d’alcool, j’te le conseille. Leurs hamburgers sont excellents ici en plus. » Sans le réaliser, il a commencé à la tutoyer. Pas besoin de répondre à sa tentative de mensonge, elle a bu, c’est plus qu’évident. Impossible à cacher même. Sauf qu’elle ne l’écoute pas et appelle directement le barman. Pas certain qu’elle ait le bon prénom. Surtout que le badge sur son torse indique qu’il s’appelle Paul, mais bon. « Des shots de tequila ! J'ai un balai à sortir des fesses de mon « ami » ici présent. » Ah tiens, voilà qu’il est coincé maintenant. Et apparemment, ils sont devenus amis aussi. Le barman lui offre un sourire compatissant et semble hésiter à refuser la commande en voyant l’état d’ébriété déjà avancé de Louie. « Va pour de la tequila ! Et deux hamburgers s’il vous plait. » Peut-être que ce sont les effets de l’alcool qui rendent les hamburgers aussi bons mais peu importe, ça lui a donné envie. Le barman repart avec la commande et le regard de Jake se pose sur Louie. « Alors, qu’est-ce que tu fêtes ce soir ? Moi, j’préfère faire la fête accompagné mais chacun son truc je suppose. » Heureusement pour elle qu’il est arrivé, n’importe qui aurait pu profiter de la situation. Surtout qu’elle aurait eu du mal à rentrer chez elle, dans son état. Sauf si elle est en fait accompagnée mais personne ne la rejoint, ce qui réduit la probabilité. Son copain peut toujours être aux toilettes, qui sait ? Le barman revient rapidement avec une bouteille de tequila et deux shoots qu’il remplit. Un air de défi dans le regard, Jake boit le premier. Une grimace qu’il parvient à contrôler un peu mais l’alcool lui brûle la gorge. Il préfère de loin la bière mais tant pis. Alors que Louie tend le bras vers l’autre verre, il l’empêche de le prendre en le tirant vers lui. « Tatata, plus d’alcool pour vous tant que vous n’avez pas mangé mademoiselle. » En prononçant ces mots, il a presque l’impression d’être le père moralisateur. Mais elle a juste peur qu’elle finisse par tomber de sa chaise si elle continue à ce rythme. « Et puis j’ai du retard ! » Fait-il en soulevant le deuxième verre. Une fois vide, il le repose sur la table d’un coup sec. Elle est complètement ivre alors que lui, commence seulement à ressentir les effets de l’alcool. Il doute pouvoir la ramener chez elle alors autant qu’il entre dans son jeu. Bon, il espère encore tenir debout à la fin de la soirée, histoire qu’un d’eux puisse appeler un taxi mais il réfléchira à tout ça plus tard. « Alors comme ça, tu penses que je suis coincé ? Je préférais quand tu me trouvais canon. » Non, il ne se lassera pas d’en reparler. Jamais.
(✰) message posté Ven 4 Sep 2015 - 23:05 par Margot Bernstein-Woolf
because no great story started with 'i was eating a salad and...' ✻✻✻ Louie a été à la fac un jour. Elle s’en souvient. Elle y avait peut-être fait un semestre, mais pas plus. Elle s’était déjà rendue compte avant que les études n’étaient clairement pas son truc. Et elle avait d’ailleurs du mal à comprendre les personnes qui se lançaient dans une décennie d’étude en plus du cycle obligatoire. Elle avait déjà souffert suffisamment au collège et au lycée pour rempiler pour dix ans de plus. Lou était un électron libre qui ne pourrait jamais rester en place. Elle n’aurait jamais pu se décider sur une matière en particulier à étudier. JAMAIS. Comme elle changeait d’idée toutes les vingt secondes quant à sa possible carrière. A vingt-quatre ans, elle ferait bien de penser à un plan de carrière. Les droits que touchait son père sur –par exemple- la chanson qu’il avait écrite pour Louie ne lui permettrait pas de vivre jusqu’à la fin des temps. Peut-être qu’elle aurait du aller à la fac et être un peu plus sérieuse finalement… Mais ça n’aurait pas été Louie. C’était clairement le genre de personne qu’on ne pourrait jamais enfermer dans une boîte prédéfinie. Elle n’était pas un cliché de la société. Et le seul cliché auquel on pourrait encore l’associé, c’était celui de la hispter. « J’ai été étudiant bien plus longtemps que toi et crois-moi, il n’y a rien de meilleur qu’un hamburger bien gras quand on a le sang plein d’alcool, j’te le conseille. Leurs hamburgers sont excellents ici en plus. » Bien évidemment, ne put-elle s’empêcher de penser, évidemment qu’il avait été étudiant plus longtemps qu’elle. Rien que le nom déterminant son métier voulait dire « j’ai fais des études longues et difficiles ». Mais bon, cela ne voulait absolument pas dire qu’il savait faire la fête comme tous ces étudiants. Bizarrement, Louie l’imaginait comme un rat de bibliothèque lorsqu’il était étudiant. Un rat de bibliothèque mignon. Damn, elle n’arrivait pas à passer à autre chose : elle le trouvait clairement mignon, voire plus que mignon, hyper méga supercalifragilisticexpialidocious-ement mignon. Elle souffla, s’affalant presque sur la table en ayant voulu donner un air plus théâtrale à son geste. « Vous savez pas faire la fête je vous le dis. Je vous rappelle que papa Hardy est une star du rock’n’roll ou un truc comme ça et maman Botwin une mannequin. Les fêtes champagnes-alcool-shot et toutes ces conneries c’est un truc que j’ai dans le sang Cavendishhhhh » Elle se demanda alors soudain si ses parents avaient un jour touchés à la drogue : sûrement. Mais elle ne s’attarda pas là dessus. Au pire, s’ils l’avaient fais, tant mieux pour eux. Elle s’en fichait royalement. « Mais si jamais je dois tricher en mangeant, vous m’invitez ? » Elle lui fit alors un clin d’oeil. Ou elle ferma un oeil, aveuglée par la lumière : impossible de distinguer. Il était vrai qu’elle avait dans le sang le sens de la fête, mais il y avait surtout une quantité d’alcool dans son sang qui l’empêchait d’être totalement elle-même : elle était pire. Même si Lou se fichait des conventions sociales et de ce que tout le monde attendait d’elle, elle restait la plupart du temps sortable. Elle ressemblait plutôt à un déchet à ce moment-là. Jake commanda les hamburgers et finit par céder pour les shots de tequila. Il ne vint même pas à l’esprit de Louie que les mélanges d’alcool risquaient de lui retourner l’estomac. Tant pis, elle passerait la nuit au dessus de la cuvette de ses toilettes dans le pire des cas. « Alors, qu’est-ce que tu fêtes ce soir ? Moi, j’préfère faire la fête accompagné mais chacun son truc je suppose. » Lui lança-t-il. Elle eut soudainement envie de pleurer en se rappelant le pourquoi du comment elle était arrivée là. Elle commença à faire une sorte de grimace et quelques larmes commencèrent à couler le long de son visage, alors qu’elle se mit de façon dramatique à expliquer sa situation tout en reniflant. « J’attendais ma… meilleure amie pour qu’on règle nos problèmes mais apparemment, elle a décidé de le régler en ne venant pas. » Louie renifla encore une fois. « APPAREMMENT C’EST FINIIIIIIII » Elle finit presque en sanglot, et posa sa main, sans aucune délicatesse sur l’épaule de Jake. Hardy-Botwin renifla encore pendant quelques secondes avant qu’elle ne voit les shots de tequila arriver devant eux. Oubliés! les problèmes de meilleure amie. Son autre amie tequila était là maintenant. Lorsqu’elle voulu prendre son verre, Cavendish l’en empêcha, clamant qu’elle n’aurait le droit de boire que quand elle aurait manger. « Et si les shots arrivent avant les hamburgers, je fais comment pour manger gros malin ? » Elle soupira encore une fois, avant de partir en fou rire. Elle l’observe prendre le deuxième verre -aka le sien- puis se met à grogner, presque indignée. Elle se sentait trahie. « Alors comme ça, tu penses que je suis coincé ? Je préférais quand tu me trouvais canon. » Entendant ceci, elle se tordit tellement qu’on aura pu se demander si elle était en train de se désarticuler. OUI! OUI! C’était indéniable, il était clairement canon. Plus chaud que la lave. Mais il avait un balai dans le cul. Lou grogna encore une fois. « Vous êtes clairement coincé. Regardez, faut que je vous pousse à boire. Ca remonte à quand la dernière fois que vous avez fais un truc totalement fou ? Genre grimper à un arbre à poil ? Vous marier à une inconnue ? Adopter un chien et l’appeler Denis ? Je suis même sûre que vous avez jamais fais un truc comme ça. » Elle en avait fais tellement que pour elle, c’était devenue normal. En même temps, elle, n’avait pas de limites. Enfin, peut-être, mais elle les avait oublié. « Et oui, vous êtes tout à fait dégustable. Ca vous fait plaisir hun, gros malin. » Elle lui fit le sourire le plus bête du monde. Et elle commença soudain à taper dans ses mains en voyant leurs hamburgers arriver. Lou ne perdit pas un instant et commença à dévorer le sien. « C’est booooooooon. Mais faut éponger ça avec de l’alcool je crois. » Elle eut alors un sourire presque diabolique.
(✰) message posté Lun 14 Sep 2015 - 8:18 par Jake O. Cavendish
Everybody is fucked up, you just have to decide what kind of fucked up you’re into. ✻✻✻ Les années étudiantes de Jake ont été parmi les meilleures de sa vie. Les premiers moments de liberté et Dieu sait qu’il en a profité. Il ne s’imposait que peu de limites et rares étaient les soirées où il restait dans sa chambre d’étudiant. A l’exception des veilles d’examens, malgré tout. Il repense toujours à cette époque avec une certaine nostalgie. Une époque qu’il aimerait revivre. Mais il sait qu’il a changé depuis. Il l’a déjà constaté en retournant dans le passé, sans réellement y parvenir. Avec le temps, les sorties s’étaient espacées petit à petit, au fur et à mesure qu’il avait plus de responsabilités. Le dur sort de la plupart des adultes. Il y a d’ailleurs bien trop longtemps qu’il n’a pas été totalement ivre. « Vous savez pas faire la fête je vous le dis. Je vous rappelle que papa Hardy est une star du rock’n’roll ou un truc comme ça et maman Botwin une mannequin. Les fêtes champagnes-alcool-shot et toutes ces conneries c’est un truc que j’ai dans le sang Cavendishhhhh » Sans doute est-ce parce qu’elle a trop bu qu’elle veut en faire un concours. Il n’empêche qu’il a plus d’expérience qu’elle au niveau des soirées étudiantes. Même si bien sûr, il n’y a pas forcément besoin d’être étudiant pour faire la fête. « Et donc vous faisiez la fête avec papa et maman ? Je sais très bien faire la fête, même sans parents célèbres et je peux vous le prouver quand vous voulez. » Il devient peut-être un peu trop susceptible. Si elle voulait le provoquer, elle a parfaitement réussi. Non que ça soit vraiment compliqué. Surtout qu’il a déjà bu quelques verres. « Mais si jamais je dois tricher en mangeant, vous m’invitez ? » Il sourit, amusé du manque de tact de Louie. Sans doute est-ce l’alcool. Encore qu’elle a toujours été très directe. D’habitude, c’est plutôt un contrat tacite entre l’homme et la femme. C’est lui qui propose les hamburgers, bien sûr qu’il va régler la note. Ça a beau ne pas être un rendez-vous, il sait être galant. « Si c’est la condition, alors d’accord. » Dit-il avec un sourire. Tout naturellement, Jake lui demande pourquoi elle boit seule ce soir. C’est assez peu commun. Encore que ça pourrait être dans ses habitudes, il n’en a aucune idée après tout. « J’attendais ma… meilleure amie pour qu’on règle nos problèmes mais apparemment, elle a décidé de le régler en ne venant pas. APPAREMMENT C’EST FINIIIIIIII » Et la voilà qui éclate en sanglots, sans que Jake s’y attende le moins du monde. Qu’est-ce qu’il est censé faire maintenant ? Il ne connait pas sa meilleure amie ni leur situation, pas facile d’en parler. Et savoir réconforter les gens, ça n’a jamais été son fort. Ça n’est le fort de personne. Heureusement, il est sauvé par le barman qui pose deux shoots entre eux deux. Aussitôt, Louie s’arrête de pleurer, comme si tout était oublié. Pour qu’elle se mette à pleurer ainsi, ça ne doit vraiment pas aller avec sa meilleure amie. Enfin il ne va pas remettre le sujet sur le tapis. Il doute qu’elle se confie à lui et puis il ne tient pas à ce qu’elle recommence à pleurer. « Et si les shots arrivent avant les hamburgers, je fais comment pour manger gros malin ? » Deux verres d’alcool sont plus vite servis que des hamburgers, c’est évident. Au moins, il sait qu’elle va finir par manger. Elle pourra tenir debout ainsi. « Tu attends, c’est tout. » Fait-il en prenant le second verre. Comme ça, elle ne continue pas de boire et lui, il rattrape un peu son retard. Vu l’état de Louie, il en a pour encore plusieurs verres. « Vous êtes clairement coincé. Regardez, faut que je vous pousse à boire. Ca remonte à quand la dernière fois que vous avez fais un truc totalement fou ? Genre grimper à un arbre à poil ? Vous marier à une inconnue ? Adopter un chien et l’appeler Denis ? Je suis même sûre que vous avez jamais fais un truc comme ça. » Il est vrai que la folie s’est peu à peu effacée de sa vie alors qu’il commençait à travailler. Il ne s’en était pas spécialement rendu compte, jusqu’à ce que Louie le lui fasse remarquer. « Je n’ai jamais épousé personne, bourré ou pas bourré, inconnue ou pas inconnue. Par contre, j’ai déjà failli me faire arrêter pour avoir dansé nu dans une fontaine. » Sans qu’il s’en rende vraiment compte, il est en train d’essayer de la convaincre. De la persuader qu’il n’est pas coincé. Il ne l’est pas, après tout. Pourquoi ne le voit-elle pas ? « Et vous alors ? Vous avez un chien appelé Denis ? » Appeler un chien ainsi, ça serait un peu bizarre mais chacun ses goûts après tout. Et si c’est une décision prise avec beaucoup d’alcool dans le sang, ça expliquerait tout. « Et oui, vous êtes tout à fait dégustable. Ca vous fait plaisir hun, gros malin. » Et elle sourit bêtement. Elle aurait pu tirer la langue, ça n’aurait même pas été surprenant. Bien sûr, il aime savoir qu’il plait. Encore plus quand Louie l’admet alors qu’elle semble ne pas l’apprécier. Ils s’entendent nettement mieux qu’au début de son stage mais ne sont toujours pas vraiment amis. Ce qui semble compliqué quand elle passe son temps à lui dire qu’il est coincé. Les hamburgers finissent par arriver et Louie se jette sur le sien. Il avait bien raison de la faire manger, quoi qu’elle ait dit. « C’est booooooooon. Mais faut éponger ça avec de l’alcool je crois. » Il rit. Elle ne perd jamais le nord. Non pas que ça l’étonne. « En général, ça marche dans l’autre sens tu sais. » Fait-il en souriant alors qu’il s’attaque à son tour à son hamburger. Délicieux. Il fait signe au barman et commande de nouveaux shoots, quatre d’un coup cette fois. Autant ne pas perdre de temps. Peut-être était-ce son but, ou peut-être pas. En tout cas, Louie a réussi à titiller l’égo de Jake. Il ne veut pas qu’elle pense qu’il est coincé. Parce qu’il ne l’est pas. Alors il va tout faire pour changer ce qu’elle pense de lui. Même si ça ne devrait pas avoir d’importance. Aussitôt que les shoots arrivent, il pose son hamburger pour en boire un. Nouvelle grimace tandis qu’il repose le verre. « Alors dis-moi, qu’est-ce que la reine de la fête avait prévu de faire ce soir ? Parce que pour le moment, je dois admettre que c’est plutôt décevant. » Si boire seule dans un bar, c’est ce qu’elle appelle une soirée de folie, alors aucun doute que Jake est plus grand fêtard qu’elle. « Mais je suis sûr que tu avais une autre idée, n’est-ce pas ? » Dit-il en se penchant au-dessus de la table, une lueur de défi dans le regard alors qu’il la fixe. Montre-moi ce que sais faire Hardy-Botwin.
(✰) message posté Sam 3 Oct 2015 - 16:44 par Margot Bernstein-Woolf
because no great story started with 'i was eating a salad and...' ✻✻✻ « Et donc vous faisiez la fête avec papa et maman ? Je sais très bien faire la fête, même sans parents célèbres et je peux vous le prouver quand vous voulez. » Louie se met à ricaner. Elle a réussit à l’énerver. Non pas qu’elle croit qu’être célèbre ait une influence sur le type de soirée qu’on fait. D’ailleurs de ce qu’elle se rappelle, ses souvenirs les plus drôles se passent dans les soirées les plus simples. Même si le moment où elle rigole le plus est bien évidemment celui où elle essaye de rentrer chez elle, totalement alcoolisée. Pour elle comme pour les autres. Non, ce que Louie veut dire par « j’ai ça dans le sang » c’est bien évidemment que ses parents sont issus de ce monde là, pleins de paillettes, d’alcool et de petites pastilles colorées. Mais non. Lou n’a jamais fait la fête avec ses parents. Encore heureux. En même temps, elle avait peut-être trois ou quatre mois lorsqu’ils se sont séparés. Compliqué de fêter avec eux ? Un peu. « Vous croyez que mes parents étaient irresponsables au point de ramener un bambin à une soirée pleine de rockeur et de top models sous coke ? Non. J’ai du être conçue dans une de leurs fêtes. Je suis issue de ça. Donc, par conséquent, je sais faire la fête. » Elle sourit, presque satisfaite de sa connerie. Elle fait trois mouvements de danse ridicules sur sa chaise, avant de pouffer de rire. L’alcool, c’est mal. Lorsqu’il lui annonce qu’il l’invite, elle sourit encore plus, avant de lui lâcher un clin d’oeil. Oui, elle peut sembler le draguer, mais en réalité, elle ne sait absolument pas ce qu’elle est en train de faire. En même temps, c’est normal qu’il paye pour le hamburger. Enfin, dans le sens où c’est bien lui qui les a proposé, ces fameux hamburgers. Elle ne voulait pas se remplir l’estomac, elle aurait d’ailleurs préféré ne rien manger pour mieux sentir l’alcool et oublier que sa meilleure amie avait mis apparement, fin à leur relation. Pendant une vingtaine de secondes, Lou pensa a Gemma, le regard vide. Puis elle eut un bref haut le coeur, la remettant sur le bon chemin, à savoir la bouffe et l’alcool. Ils revinrent alors sur le sujet qu’avait lancé Lou : Jake était coincé. Évidemment, elle, elle avait déjà fait un nombre impressionnants de trucs fous, sans même en étant bourrée. Sur le coup, se remémorant quelques souvenirs du genre, elle se demanda si, finalement, être une personne impulsive, sans gêne se fichant de la société ne la faisait pas apparaître plus pour une débile que pour un électron libre. « Je n’ai jamais épousé personne, bourré ou pas bourré, inconnue ou pas inconnue. Par contre, j’ai déjà failli me faire arrêter pour avoir dansé nu dans une fontaine. Et vous alors ? Vous avez un chien appelé Denis ? » Louie se met alors à rigoler. Un fou rire, sans raison. Son estomac grogne. Sa tête est lourde. Non, elle n’a pas de chien. Elle vit en colocation en même temps. Comment voulez-vous qu’elle ait un chien, elle avait 4 colocs damn c’était presque pareil. « Ok, du coup, au bout de combien de verres on peut se marier ce soir ? » Elle lui prend alors le bras, pouffant presque de rire. Lou ne lui dit pourtant pas qu’elle rigole. Peut-être qu’elle ne rigole pas. « Et non, je n’ai pas de chiens, j’ai des colocataires. Mais généralement, j’appelle les papillons de nuit Denis. Ca fait très français et distingué je trouve. Enfin bref, et si ce soir en plus du reste on vous faisait arrêter pour vous baigner habillé dans une fontaine ? Ou nu. Ca peut être pas mal aussi. Mais c’est du déjà vu. » Hardy-Botwin se rend finalement compte qu’avouer à Cavendish qu’il est carrément plus que mignon avec quelques verres dans le sang est tout de suite plus facile. Enfin même, en général, leur relation est plus agréable maintenant, un peu alcoolisée, qu’à ce fichu stage. D’ailleurs, elle n’avait toujours rien trouver d’autre. Elle se jette alors sur le hamburger, prête à tout dévorer telle une ogresse. Qu’est ce que l’alcool pouvait lui donner faim. Et envie de danser. Surtout envie de danser, et de continuer à boire. « Alors dis-moi, qu’est-ce que la reine de la fête avait prévu de faire ce soir ? Parce que pour le moment, je dois admettre que c’est plutôt décevant. Mais je suis sûr que tu avais une autre idée, n’est-ce pas ? » Encore une fois, elle repense à Gemma. Mais d’un clignement de paupières, elle passe à être chose : oui, Cavendish lui lance un défi. Elle finit alors en trois quatre bouchées son hamburger, se lèche sans aucune élégance les doigts -histoire de ne pas en rater une miette- et se met sur ses deux pieds. Moins titubante qu’auparavant, but still. « Numbero uno, danser. Numéro deuzio, devenir les rois de la piste. Ou alors, on peut partir en courant, ne pas payer et trouver un autre club. Ou alors… Continuer de boire. Mais prendre tout ce qu’il y a sur la carte. » Encore une fois, Lou a cette sorte de regard maléfique sur le visage. A croire qu’elle en attend énormément de cette soirée. Louie finit par s’appuyer sur l’épaule de Jake avant de monter sur le bar pour danser. « Alors ? » Si il lui avait lancer un défi, elle attendait de voir s’il pouvait se sortir le balai qu’il avait dans les fesses.
(✰) message posté Dim 4 Oct 2015 - 16:37 par Jake O. Cavendish
Everybody is fucked up, you just have to decide what kind of fucked up you’re into. ✻✻✻ « Vous croyez que mes parents étaient irresponsables au point de ramener un bambin à une soirée pleine de rockeur et de top models sous coke ? Non. J’ai du être conçue dans une de leurs fêtes. Je suis issue de ça. Donc, par conséquent, je sais faire la fête. » Il ne sait pas grand-chose de ses parents, il ne connait que leur réputation alors il n’aurait pas été s’imaginer de telles choses. Il n’empêche que ça ne veut pas forcément dire quelque chose. On peut avoir des parents fêtards et pourtant toujours rester dans les rangs. Tout comme l’inverse est tout à fait possible. Même si des parents habitués à la fête laissent sûrement plus facilement leur enfant sortir. « Si vous le dites. » Il ne doute pas des capacités à faire la fête de Louie, il n’apprécie tout simplement pas qu’elle suppose que lui, il n’est pas doué pour ça. Et il refuse d’accepter qu’il sort moins depuis quelques années. Il refuse de penser qu’il puisse changer avec les années qui passent. Il prend ça comme un défi, il n’y peut rien. C’est plus fort que lui. Il veut lui prouver qu’elle a tort. C’était peut-être son but, ou peut-être pas, il n’en sait rien. Elle ne le connait pas assez pour savoir comment le faire faire quelque chose. Pourtant elle a réussi du premier coup. Elle a touché son égo et il réagit en conséquence. Elle ne le pense peut-être même pas. C’est l’alcool qui parle pour elle, elle ne réfléchit plus. Tout ce qu’elle voit, c’est qu’elle a commencé la fête depuis longtemps alors que Jake était coincé dans un rendez-vous inintéressant. Non pas que ça veuille dire quelque chose. Louie n’a aucune responsabilité, aucun emploi stable et un tas d’argent à disposition. Bien sûr qu’elle peut passer son temps à faire la fête. Même si, ce soir, elle buvait pour oublier que sa meilleure amie lui avait posé un lapin. Enfin il ne compte pas en reparler pour avoir des détails. Les disputes entre filles sont souvent compliquées et il n’a pas franchement envie qu’elle pleure sur son épaule. Non, il préfère la Louie qui s’amuse et fait la folle. Celle qui le motive à faire la fête avec elle. « Ok, du coup, au bout de combien de verres on peut se marier ce soir ? » Il rit, manque s’étouffer avec son hamburger. Il sait qu’elle plaisante, ça ne l’empêche pas d’être surpris. « Oh il va en falloir un bon paquet avant que je te trouve assez supportable pour envisager ça. » Dit-il en se passant la main sur le visage. Elle n’est plus totalement insupportable maintenant mais il n’empêche, le mariage, pas pour tout de suite du tout. « Et non, je n’ai pas de chiens, j’ai des colocataires. Mais généralement, j’appelle les papillons de nuit Denis. Ca fait très français et distingué je trouve. Enfin bref, et si ce soir en plus du reste on vous faisait arrêter pour vous baigner habillé dans une fontaine ? Ou nu. Ca peut être pas mal aussi. Mais c’est du déjà vu. » Elle parle et elle parle, sans s’arrêter. Jake a un peu de mal à suivre ce qu’elle raconte tant elle part dans tous les sens. Il retient l’histoire des papillons de nuit. Et qu’elle veut le voir nu dans une fontaine. Il ne devrait plus être étonné. « Autant innover oui, ce n’est plus trop spontané sinon. » Et une décision prise à cause de l’alcool est forcément spontanée, c’est le principe. Enfin il va falloir encore quelques verres avant qu’il en soit au même point que Louie. « Numbero uno, danser. Numéro deuzio, devenir les rois de la piste. Ou alors, on peut partir en courant, ne pas payer et trouver un autre club. Ou alors… Continuer de boire. Mais prendre tout ce qu’il y a sur la carte. » Le programme est assez simple, il peut parfait s’y tenir après tout. Avant même qu’il ait le temps de faire lui-même des propositions, Louie se lève et grimpe sur le comptoir sans attendre. « Alors ? » Il sourit en la regardant. Elle n’y va pas par quatre chemins. Il n’y a qu’une musique de fond dans le bar mais ça ne semble pas la déranger. Jake boit les deux verres restants sur la table avant de grimacer puis de se lever. Il la regarde un instant, danser alors qu’elle tient à peine debout. Et finalement il grimpe à son tour. Ils font vraiment tâche dans le décor de ce bar calme mais peu importe. Il commence à danser en rythme avec la musique, sans se soucier du reste. « Et ensuite ? » En réalité, il n’a jamais trop aimé danser, encore moins quand il est presque le seul à le faire. Mais il se prête au jeu et vient poser une main sur la hanche de Louie pour danser avec elle. Et ils continuent ainsi jusqu’à ce que le barman revienne et manque de les faire tomber en voulant les faire partir. Pas vraiment ravi que deux idiots soient venus danser sur son comptoir. Revenus sur la terre ferme, Jake reprend son souffle tout en riant. « Alors on va prendre… » Il fait glisser son doigt sur la liste des alcools proposés dans le menu… jusqu’au plus cher. « Une bouteille de celui-ci. » Il n’a pas le courage de déchiffrer le nom. Ça sonne russe mais il ne s’y connait pas assez pour en être sûr. Le barman, qui semble bien plus agacé leur apporte tout de même la bouteille accompagnée de deux verres. Jake la débouche pour en servir deux verres. « A cette soirée de fête alors ! » Et il trinque avec Louie avant de boire le breuvage inconnu. L’alcool lui brûle la gorge. C’est vraiment fort. Le barman repart et Jake regarde Louie. Pense-t-elle la même chose que lui ? Il se redresse, attrape leurs deux vestes avant de prendre la main de Louie pour partir en courant vers la sortie. La course est laborieuse mais ils parviennent à partir sans se faire rattraper. Ils ne s’arrêtent qu’au coin de la rue, quand ils en sont certains. « T’as pris la bouteille, t’es géniale ! » Remarque-t-il en lui faisant un high five. Il ne pourra sûrement plus jamais mettre les pieds dans ce bar après ce soir. Tant pis, ça en valait bien la peine. Et encore, la soirée ne fait que commencer.
(✰) message posté Lun 19 Oct 2015 - 10:37 par Margot Bernstein-Woolf
because no great story started with 'i was eating a salad and...' ✻✻✻ Le mariage. Elle ne savait pas réellement pourquoi elle avait évoqué cette idée. Se marier n’était pas dans ses plans. Déjà, pour commencer, elle n’avait pas de plans. Tout se passerait au feeling. C’était sûrement un défaut. En même temps, elle avait du mal à s’imaginer mariée. Louie était incapable de se mettre dans une case comme ça : c’était trop banale. Mais bon, c’était un engagement, une sorte de truc qui semblait inviolable qui pouvait la rassurer quant à sa peur de l’abandon. Mais elle n’avait pas vu d’exemple de mariage heureux. Ses parents ne s’étaient même pas mariés par exemple. Son père s’était marié trop de fois pour qu’elle puisse considérer ça comme un engagement. Le mariage, ça lui semblait presque drôle, au fond. « Oh il va en falloir un bon paquet avant que je te trouve assez supportable pour envisager ça. » Lou ne put s’empêcher de tirer sa langue à Jake après sa remarque. Elle était su-per supportable, sérieusement. Elle croisa les bras et se mit presque à bouder telle une enfant à qui on avait refusé un jouet dans un magasin pour enfant. « Je suis giga-Supercalifragilisticexpidélilicieux-sement supportable. Des fois je fais la vaisselle et tout. Tu pourrais envisager ça. » Ils feraient un beau couple, ne put-elle s’empêcher de penser. Et ils auraient de beaux enfants, si toute fois ils n’héritaient pas du nez Hardy. Mais quand même, Louie mariée et avec des enfants… Ce n’était pas un truc à imaginer. Le pauvre mari ! Les pauvres enfants ! Elle avait de toute façon trop la flemme pour se prendre en main. « Autant innover oui, ce n’est plus trop spontané sinon. » Elle sourit, une idée lui est venu à l’esprit. « Et c’est toujours innovant et spontané si je vous dis de courir tout nu dans une rue tout en sonnant à tous les interphones ? » Bizarrement, l’idée de le voir nu était ce qui l’intéressait, de manière principale. Il devait être sacrément gaulé. Il aurait sûrement sa place dans une agence de mannequin, à poser en caleçon… ou tout nu. Damn, il fallait absolument qu’elle s’ôte ces images de la tête, en plus, ce n’était que des suppositions. Peut-être qu’en vrai, il était bedonnant, tout gras, avec pleins de bourrelets disgracieux ! Non… Non ! Lou était incapable d’imaginer ça. Ou l’alcool déjà ingérer l’empêcher de vouloir imaginer ça. Le programme qu’elle avait prévu pour la soirée la botait bien, elle. Pas qu’elle soit une accro à la bouteille mais elle pourrait bien utiliser un petit -gros- remontant ce soir. Du moment qu’elle pouvait bore. Avec quelqu’un : ça semblait tout de suite moins malheureux. « Et ensuite ? » Elle soupira. « Je ne suis pas du genre à prévoir tout à la seconde prêt. Il faut être… INSTINCTIFFFFFFF » Non, le burger n’avait rien changé, aussi bon qu’il soit, quant à son degré d’alcoolémie. Et oui. Louie était du genre à agir sur le moment, presque en contradiction avec le reste des gens -enfin c’était ce qu’elle aimait croire- donc les plans… ce n’était absolument pas son genre. Jake se met donc à danser sur le comptoir avec Hardy-Botwin, jusqu’à ce que le barman les dégage. Évidemment, ce n’était pas le genre de bar où l’on pouvait faire ça. Mais Louie se jura qu’à sa prochaine sortie en boite de nuit, bien qu’elle déteste ce genre d’établissement, elle resterait à danser sur le bar toute la soirée. Promis… Juré ! Jake se mit à parcourir la carte à la recherche d’une boisson. Il pointa son doigt sur… LA bouteille. Lou n’avait même pas idée du type d’alcool que c’était. Mais en tout cas, le barman pourrait presque prendre un mois de congé après cette vente. « Rassure moi, c’est toi qui paye ? » Elle était riche comme Crésus par procuration, mais ça ne l’empêchait pas d’être peu dépensière (sauf pour des vans). A peine ont-ils avaler le premier verre qu’un contact visuel se fait entre eux. Comme une connexion d’esprit à esprit. L’alcool les a atteint tous les deux apparemment. Jake attrape leur manteau tandis que Lou attrape la bouteille -qu’aucun d’entre eux n’a finalement payé. Le coeur de Louie bat la chamade, ses joues la brûlent et elle a des fourmis dans tout le corps. Comme c’est ex-ci-taaaaant. « T’as pris la bouteille, t’es géniale ! » Elle lui fait un clin d’oeil. « Évidemment » . Elle finit par lui tendre la bouteille avec de s’agripper à un lampadaire et de tourner autour. « Bon, qui se met tout nu ? » Elle était presque sérieuse. « Parce que c’est pas ça, mais on a des trucs totalement idiots à faire, qu’on regrettera demain matin. Le genre de truc qui pourrait faire la une d’un journal genre « Ivre il blablabla » genre tu pourrais écrire un article sur comment t’étais bête ce soir. » Elle se met à rire, fière d’elle. Avant d’arracher la bouteille des mains de Jake et de boire au goulot. Et de se mettre non sans la moindre peine, à enlever son manteau…
(✰) message posté Mar 20 Oct 2015 - 10:18 par Jake O. Cavendish
Everybody is fucked up, you just have to decide what kind of fucked up you’re into. ✻✻✻ Il se prête au jeu, sans même réellement y réfléchir. Il y a longtemps qu’il n’a pas fait ça. Qu’il n’a pas passé une soirée où il ne réfléchissait pas du tout. Où il laissait son instinct – et l’alcool – le guider. A l’université, il le faisait sans cesse. Et finalement, quand il était entré dans la vie active, peu à peu, ça s’était arrêté. Il lui arrive toujours d’aller dans des bars mais c’est pour boire une bière ou deux avec des amis, pas pour faire la fête comme il l’entendait il y a encore quelques années. « Je suis giga-Supercalifragilisticexpidélilicieux-sement supportable. Des fois je fais la vaisselle et tout. Tu pourrais envisager ça. » Il faut reconnaître qu’elle a de bons arguments. Enfin ils viennent à peine d’arrêter de se disputer sans arrêt, c’est sans doute prématuré de penser directement au mariage. Très prématuré même. « Ecoute, j’vais y réfléchir et j’te tiens au courant, d’accord ? » Fait-il en trinquant. Il doute qu’elle veuille se marier, elle aussi. Elle semble apprécier sa liberté telle qu’elle est. C’est du moins l’impression qu’elle donne. « Et c’est toujours innovant et spontané si je vous dis de courir tout nu dans une rue tout en sonnant à tous les interphones ? » A nouveau, elle veut le voir nu, à croire qu’elle ne pense qu’à ça. C’est plutôt flatteur. Surtout qu’elle est vraiment séduisante. Entre ça et le mariage, il va finir par se demander si elle n’est pas vraiment attirée par lui. Après tout, c’est tout à fait possible. Et il mentirait s’il disait qu’elle ne lui plait pas un peu, elle aussi. « Seulement si on le fait à deux. » Non, il veut bien être ridicule mais autant ne pas être le seul à l’être. Déjà, en grimpant sur le bar pour danser, ils se font clairement remarquer. Il faut dire que ça n’est pas vraiment le genre de l’endroit. D’ailleurs, à part les boîtes de nuit, ça ne doit arriver presque nulle part. Sauf dans les films bien entendu. Ils se font rapidement virer par le barman et Jake choisit la bouteille suivante. Maintenant, il n’est plus question de modération. « Rassure moi, c’est toi qui paye ? » Il hausse les épaules, ne se préoccupant pas de ça pour le moment. Il pourrait la payer, ça lui coûterait un mois de salaire mais il pourrait. Juste qu’il n’est pas habitué à dépenser autant d’un coup, il n’a pas été élevé comme ça. Il a toujours été raisonnable avec l’argent. Sur un coup de tête, ils quittent tous les deux le bar en courant, avant même que le barman puisse leur courir après. Ils attendent tout de même d’arriver au coin de la rue avant de s’arrêter, pour être sûrs d’être sains et saufs. La soirée commence fort. Surtout quand Jake remarque que Louie a embarqué la bouteille hors de prix au passage. Comme ça, aucun n’a dû la payer. Par contre, il faudra bien qu’il se souvienne de ne jamais retourner dans ce bar parce que le barman le reconnaîtra sûrement. Il y pensera plus tard. Là, il n’a pas envie de penser aux conséquences. Juste envie de s’amuser. Raison pour laquelle il boit une gorgée quand Louie lui donne la bouteille. Franchement, il ne comprend pas pourquoi la bouteille coûtait si cher, elle n’a rien de spécial. « Bon, qui se met tout nu ? » Il manque de s’étouffer et écarte la bouteille de sa bouche. Elle ne perd pas de temps, c’est certain. Non pas que ça devrait l’étonner. Il commence à réussir à la cerner. Enfin ce qu’il cerne, c’est qu’elle est bien souvent imprévisible. « Parce que c’est pas ça, mais on a des trucs totalement idiots à faire, qu’on regrettera demain matin. Le genre de truc qui pourrait faire la une d’un journal genre « Ivre il blablabla » genre tu pourrais écrire un article sur comment t’étais bête ce soir. » Et la voilà qui récupère la bouteille pour boire à son tour. Cette spontanéité, il commence à l’apprécier. Surtout quand il peut l’être avec elle. « Et si on gardait tout ce qui se passe ce soir pour nous ? Ça sera notre petit secret. » Dit-il en mettant son doigt devant la bouche. Quoiqu’ils fassent, il n’a pas forcément envie que le monde entier soit au courant. Il observe Louie essayer d’enlever son manteau et il l’aide en récupérant la bouteille. Une nouvelle gorgée. Il commence à avoir la tête qui lui tourne. Cet alcool hors de prix doit être fort. Il essaye de lire le degré sur la bouteille mais ne le trouve pas et abandonne bien vite dès qu’il pense à autre chose. « Viens, j’ai une idée. » Et aussitôt, il prend la main de Louie pour l’entraîner dans les rues de la capitale. Ils marchent ainsi pendant quelques minutes, il n’avait pas réalisé qu’ils étaient si loin. Et finalement, ils arrivent devant une porte. Jake a bien fait de garder la clé avec le reste de ses clés. Il en essaye une ou deux dans la serrure avant de trouver la bonne. Dans la nuit, il guide Louie, jusqu’à arriver où il le souhaite. Il lâche sa main pour chercher l’interrupteur, qu’il trouve après avoir tapoté un peu partout sur le mur. « Tadaaa ! » Devant eux, une piscine. Heureusement, ils ne l’ont pas encore vidée puisque la salle de sport va bientôt être détruite. Excellent timing. Jake boit une gorgée avant de poser la bouteille sur le sol et de commencer à retirer ses chaussures. En quelques dizaines de secondes, il ne porte plus qu’un boxer et regarde Louie, qui a du mal à tenir debout pour retirer son pantalon. Un sourire naît sur son visage alors qu’il se précipite pour l’attraper et plonger à l’eau avec elle. Lorsqu’elle ressort la tête de l’eau, il ne peut s’empêcher d’éclater de rire. Et le pire, c’est qu’elle est d’autant plus séduisante ainsi. « Si t’es sage, il y a un jacuzzi. Mais ça se mérite. » Et aussi, il n’est plus trop sûr qu’il soit encore utilisable. Enfin il l’espère, ça serait dommage de promettre un jacuzzi s’ils ne le peuvent pas. Mais dans les locaux à moitié abandonnés, ils peuvent faire tout ce qui leur chante.