"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici wind of change - Kaspar  2979874845 wind of change - Kaspar  1973890357
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wind of change - Kaspar

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() message posté Mer 7 Oct 2015 - 19:31 par Invité
Le jour est élevé depuis un long moment, un très long moment même puisqu’on est en début d’après-midi. La nuit a été catastrophique, comme souvent depuis mon retour à la vie normale à vrai dire, mais c’était déjà le cas dans le centre. Je sais que mes crises d’angoisses ne s’envoleront pas toute seules. Je suis retourné vivre chez mes parents, c’est assez étrange d’avoir récupérer ma chambre avec toutes mes vieilles affaires, comme si rien n’avait changé alors que tout a changé. Je pensais que rien ne changerait jamais … je ne m’imaginais pas à quel point je me trompais. Même Wally, mon majordome n’est plus là. Il m’a donné sa démission quand je suis rentré. Il veut se consacré un peu à lui, prendre sa retraite. Je dois dire que cela m’a beaucoup touché et que j’ai eu peur que se soit à cause de moi, à cause de toutes mes bêtises, mais nous avons beaucoup discutés lui et moi et je sais que ce n’est pas ça. Il a une famille aussi, chose dont je ne m’étais jamais préoccupé avant et maintenant que je le sais, je m’en veux terriblement. J’aurais dû faire plus attention et là quand il en avait besoin aussi. J’ai été tellement égoïste que j’en ai oublié que je n’étais pas tout seul et que j’avais plus d’amis que je croyais.
J’ai eu énormément de messages de soutiens depuis mon retour. Etrangement parler de ce qui m’est arrivé me fait du bien et me permet d’extérioriser et de voir à quel point j’ai été bête, de voir aussi qu’il n’y a pas que du mauvais en moi. Je me rends compte de beaucoup plus de choses depuis mon retour, c’est sans doute mes séances chez le psychologue qui font effet. Je trouvais ça tellement ringard de devoir parler de mes problèmes à quelqu’un et aujourd’hui cela me libère.

C’est la première fois que je sors sans être accompagné, jusqu’à présent il y avait toujours ma mère ou que j’aille depuis mon retour et j’avoue que c’est agréable de passer du temps avec elle. J’ai le sentiment de rattraper le temps perdu. J’en apprends aussi plus sur elle, sur sa vie, en vingt-huit ans je ne savais pas grand-chose de ma mère alors que je l’ai toujours connu, mais la distance qu’elle mettait entre nous nous empêchait de nous apprivoiser. Aujourd’hui nous commençons à nous comprendre, peut-être parce que nous avons vécu la même chose et sommes plus proche que jamais. Mais aujourd’hui je suis seul face à moi-même et la foule qui m’entoure m’effraie légèrement. J’ai le sentiment que l’on m’observe de toute part et je voudrais simplement rentrer chez moi. Je voulais juste acheter un nouveau jeu vidéo, histoire de me détendre un peu et de faire autre chose que penser, ce qui a souvent été le cas quand j’étais là-bas. Lorsque je suis rentré dans le magasin j’ai immédiatement pensé à Kaspar. Je l’avais rencontré dans un salon de jeu vidéo et je n’avais pas pris de ses nouvelles depuis un très long moment. Je ne sais pas pourquoi mais, j’ai eu envie de le faire maintenant. Je me suis donc rendu chez lui en espérant qu’il soit là. Le jeu vidéo en main, je me suis dit que ce serait une bonne idée pour renouer contact. C’est idiot mais j’ai l’impression de faire tâche de venir à l’improviste. Je lui ai donc envoyé un message, histoire de voir s’il était disponible, j’aurais peut-être dû y penser avant. Mon message ressemblait à ça. « Salut Kaspar, c’est Tristan … Tristan Newmann. Je me disais que ça serait sympa qu’on se voit. J’ai apporté un jeu vidéo avec moi et oui, je suis devant ta porte. Surprise. :D » J’espère au moins que ça le fera sourire.
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() message posté Jeu 8 Oct 2015 - 10:01 par Invité
C’était Dimanche, et le Dimanche, je ne travaillais pas. Après avoir nourri Lily comme chaque matin assez tôt, je m’étais recouché. J’avais hérité d’une fille plutôt calme en soi, même si elle avait ses humeurs comme tout les bébés et qu’il lui arrivait de me réclamer juste histoire d’être dans mes bras. Néanmoins, quand je la reposais dans son berceau, elle s’était mise à jouer avec les NOMBREUSES peluches qu’on lui avait offertes à sa naissance avant de se rendormir, comme son père. Enfin, j’avais plus somnolé que dormi, car j’étais parfaitement conscient de ce qui se passait et était à l’affût s’il devait se passer quelque chose. Un coup je fermai les yeux pour essayer de me rendormir un coup je les rouvrais pour observer le mur en face de moi.
J’essayai d’aller bien, vraiment. Mais je n’y parvenais pas. Même si la présence de Lily me soulageait et le fait de devoir m’occuper d’elle me faisait souvent penser à autre chose, il en demeurait pas moins que mon cœur saignait encore. Il avait beaucoup de mal à cicatriser et il suffisait de moment comme celui là pour que je repense à ce qui me faisait le plus de peine. Au moins, je ne pleurais plus, enfin, pas tout le temps. J’avais juste la tête lourde, même si c’était le vide intersidéral à l’intérieur. Une coquille vide, presque.

Où avais-je fauté ? Où étaient mes erreurs ? Pourquoi avait-il fallu que ça se passe ainsi ?

Je me retournai vers le landau. Lily dormait à point fermé. Elle était si mignonne que j’en esquissait un sourire. J’aurais pu détester le fait qu’elle soit là, mais même si je le voulais, je n’y arriverais pas. J’étais beaucoup trop attaché à elle, même avant qu’elle ne naisse, pour que je puisse exprimer le moindre regret quant à son arrivée dans ma vie. J’avais du faire un sacrifice TRES important, mais dans quelques années, ça sera passé. Je crois.
Et à la voir ainsi, il fallait que je résiste à l’envie furieuse de la reprendre dans mes bras. Il ne fallait pas que je sois trop sur elle, que je la surprotège car cela pourrait aller contre moi et elle risquerait de se sentir trop étouffé. Nous entretenions déjà une relation très particulière mais il fallait que je garde un peu de distance pour qu’elle ait son espace vital. C’était parfois difficile, mais je pouvais le faire.
Alors que mes yeux allaient se refermer, le téléphone vibra. Je sortis de ma torpeur et ouvrit mon téléphone. Le nom d’un certain « Tristan » s’était affiché et si je me souvenais plus vraiment de qui ça pouvait être, je devais le connaître vu qu’il était inscrit dans mes contacts. Plus surprenant encore, ce dernier affirmait être devant la porte de chez moi, avec un jeu vidéo pour l’accompagner. Ah, ça y est, ça me revenait. Tristan avait été un homme que j’avais rencontré dans un magasin de jeu vidéo et on avait fait une partie de Just Dance qui était à l’époque en démonstration. Cependant, cette visite soudaine était des plus surprenante.

Tel un mort-vivant, je sortis de mon lit avec la grâce d’un pélican et traînais mes jambes jusqu’à la porte d’entrée. J’étais encore en pyjama, les cheveux en mode réveil puisque tel était le cas et je n‘avais pas de pantoufle aux pieds. Mais bon, tant pis, ça n’était pas moi qui faisait de visite surprise après tout.
Quand j’ouvris la porte, je pus constater effectivement la présence de Tristan. C’était si imprévu que j’en échappai un rire.

« Mais qu’est ce que tu fou là toi ? » demandai-je sur un ton amusé. « Ça te prend souvent de venir chez les gens comme ça ? Allez, entre. »

J’étais si bas que je ne refusais aucune compagnie qui ne me soit pas tout à fait inconnue.

« Pas trop de bruit par contre, bébé dort. » avertis-je une fois qu’il fut rentré. Et dieu sait à quel point je pourrais m’énerver s’il refusait de m’écouter.
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() message posté Dim 11 Oct 2015 - 11:30 par Invité
Kaspar m’avait ouvert la porte. Je l’ai trouvé fatigué et on aurait dit que quelque chose n’allait pas. Cela faisait tellement de temps que l’on ne s’était pas vu. J’ignore totalement ce qui se passe dans sa vie. Ce qui fait que lorsqu’il m’a dit de ne pas faire de bruit pour le bébé, je suis resté comme un idiot et que je n’ai pas compris tout de suite. J’ai balbutié :

«Un … Un bébé ? »

Je l’ai regardé sans comprendre. Combien de temps cela faisait-il ? Plus de neuf mois en tout cas … bien que cela même, presque un an donc. On s’était rencontrés dans un salon de jeu vidéo et nous avions partagé une partie de just-dance, puis avions gardé contact. Nous avions échangé quelques sms, mais cela s’était arrêté là. J’ai eu tous mes soucis ensuite et je n’ai pas redonné de nouvelles. Maintenant que je vais mieux, je me trouve tout à fait égoïste de ne pas avoir pris de ses nouvelles. Je suis entré sans faire de bruit et lui ai demandé :

«Je suis désolé, je ne voulais pas te déranger. Je suis enfin sorti du centre et j’essaie de me rattraper alors je me suis dit que je passerais, mais depuis quand tu as un ? … Un bébé ? »

Je ne me souviens pas qu’il m’ait parlé d’un bébé. Peut-être que je n’y ai pas vraiment fait attention non plus et puis en un an il peut se passer tellement de choses. Il suivi de me voir pour le comprendre. L’année dernière a été un enfer pour moi. Aujourd’hui je me relève tout doucement et me bas contre mes addictions. Je sais qu’elles sont toujours là et qu’elles n’ont pas tout à fait disparut, mais je suis persuadé aujourd’hui que je peux les combattre. Je ne sais pas ce qui est arrivé à Kaspar, mais il n’a pas l’air en forme et je commence à m’inquiéter pour lui. Je ne voudrais pas qu’il passe par une phase difficile, mais c’est pourtant ce qu’il a l’air de vivre.

« Qu’est-ce qu’il s’est passé ? »

Peut-être qu’il a envie d’en parler et si pas, je sais que ça peut lui faire du bien. J’étais sceptique aussi lorsqu’on m’a dit que parler me ferait du bien, je n’ai cru personne et je ne voulais pas parler, parce que ça me faisait trop mal d’avouer que j’étais mal dans ma peau. Et puis les psychologues m’ont aidé et je me suis ouvert petit à petit. Il faudra que je remercie Owen, sans lui je ne serais pas là aujourd’hui. J’aurais abandonné depuis longtemps. Il y a des tas de personnes que je dois voir, pour les remercier ou pour m’excuser, car je n’ai pas toujours été gentil avec tout le monde et je m’en rends compte aujourd’hui. Mieux vaut tard que jamais.
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() message posté Mar 20 Oct 2015 - 20:56 par Invité
Tristan était venu à l'improviste. Son initiative me rappelait la mienne lorsque j'étais encore qu'une âme errante dans les rues de Londres. Avant que je ne retrouve Ivana et que l'on se mette en couple « une bonne fois pour toute » quand on s'était retrouvés. Je n'aurais pas pu le rembarrer, lui dire de partir et de me laisser tranquille, parce que j'aimais ce genre d'initiative et aussi, parce qu'en ce moment, en vue du contexte dans lequel j'étais, j'avais absolument besoin de compagnie. Être accompagné et parler de tout et de rien me permettait d'éviter de penser à mon malheur. Au vide qu'avait créé le départ d'Ivana hors de ma vie.

Tristan était venu avec des jeux vidéo, se souvent que l'on s'était rencontré dans une boutique spécialisée et qu'on avait fait une bataille de Just Dance tous les deux. Cela remontait, et on ne s'était pas revu depuis. J'ignorais même comment il m'avait retrouvé, mais il l'avait fait. Je ne voulais pas savoir la manière qu'il avait procédé pour, il voulait passer du temps avec moi et je n'allais pas lui dire non. La seule condition était de ne pas faire trop de bruit pour ne pas réveiller ma fille qui dormait paisiblement dans la chambre. Elle faisait sa sieste et cela me permettait, en temps normal, d'avoir du temps pour moi.

« Un … Un bébé ?  » s'étonna Tristan. Forcément, il n'était pas au courant. Depuis le temps que l'on ne s'était pas vu et pas contacté.... Je ne l'avais pas mis au courant parce que je n'aurais pas cru le recroiser un jour. Cette année avait été assez mouvementée pour moi.

« Ouais, un bébé. Mon bébé. » répondis-je tout simplement.
Je n'avais pas forcément envie de m'étendre, même si je pouvais comprendre que ça suscitait la curiosité. Un garçon célibataire et à la rue il y a un an était proprio et avec une gamine sous les bras l'année d'après. Autant dire que le changement avait été radical.
Tristan était rentré dans l'appartement après que je l'ai invité à le faire. Puis :

« Je suis désolé, je ne voulais pas te déranger. Je suis enfin sorti du centre et j’essaie de me rattraper alors je me suis dit que je passerais, mais depuis quand tu as un ? … Un bébé ?  »
« Du centre ? » avais-je relevé. « Et sinon... ouais. C'est dingue, hein ? »
« Qu’est-ce qu’il s’est passé ?  »
Je soupirais. La question fatidique, mais compréhensible.
« Bah... avec ma copine... mon ex copine... » commençai-je par dire avant de m'arrêter un petit moment le temps de soupirer. Je n'avais pas encore fait le « deuil » de la rupture avec Ivana, si bien qu'employer le passé pour évoquer notre relation faisait surmonter ma tristesse aussitôt. Néanmoins, j'étais dans un état de lassitude, comme si je n'avais rien à perdre. Cela aurait été vrai, si je n'avais pas ma fille.
« Et bref, elle est tombée enceinte, bébé est né et... elle n'a pas supporté. Elle a finalement dit qu'elle n'était pas prête à élever un enfant puis elle est partie. Et moi, je me retrouve seul avec ma fille. »

Je n'avais pas pour habitude de ne pas parler sous un ton enthousiaste. J'étais souvent positif, plein de punch, sauf que là, je n'avais pas du tout la tête à être joyeux. J'avais dépassé le stade de la colère, j'étais à présent dans la phase tristesse. Normal quoi.

« Et sinon, toi... qu'est ce que tu raconte. C'est quoi cette histoire de centre dont tu viens de sortir ? »

Moins on parlait de moi, mieux ce sera. J'étais encore trop blessé au cœur pour pouvoir m'étaler et parler convenablement de ce qui était arrivé.
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() message posté Ven 23 Oct 2015 - 20:47 par Invité
J’aurais peut-être dû prévenir avant d’arriver à l’improviste. J’ignorais qu’il avait un enfant, en fait je me rends compte que je ne savais pas grand-chose de lui, même avant que l’on se rencontre à ce salon du jeu-vidéo. On a discuté un peu par sms après, mais c’est tout. J’ai cherché son adresse sur internet, avec les réseaux sociaux c’est plus simple de trouver les gens. Je ne m’attendais pas à ce que sa vie a changé aussi radicalement. Un peu comme la mienne en fait.

«Oh je … Je ne savais pas que tu … enfin que … Euh, j’aurais peut-être du prévenir avant d’entrer. »

Je me retrouve à bégayer comme un idiot parce que je ne sais pas si je peux quand même rester. Le jeu vidéo que j’ai à la main, va visiblement ne pas nous servir, mais après tout ce n’est pas que pour jouer que je suis là. Je suis là aussi pour prendre de ses nouvelles. Il ne me dit pas de partir alors je reste et lui demande ce qui s’est passé. Il m’explique alors et je sens que quelque chose en lui est différent. Il n’a plus cette joie de vivre qu’il avait avant. Il y a quelque chose en lui de brisé. Je ne savais même pas qu’il avait une petite amie.

«Je … »

C’est idiot de dire je suis désolé dans ces moment-là. Je ne sais pas si ça lui remontra le moral. Ça ne m’aidait pas en tout cas quand j’allais mal. Je n’avais pas envie d’avoir de pitié. Je n’avais pas envie qu’on m’aide non plus. Lui a sans doute une vision des choses différentes. Il est beaucoup plus gentil que moi à l’époque, même si j’ai changé depuis et que j’accepterais de l’aide désormais lorsque j’en aurais besoin.

«Et tu t’en sors ? Enfin … Je … Comment tu prends tout ça ? »

Je ne sais pas non plus si c’est la meilleure chose de lui demander ça comme ça, mais à vrai dire je n’ai jamais été confronté à ça. A devoir réconforter quelqu’un je veux dire et je ne sais même pas si il veut de mon réconfort. Je suis plutôt rassuré qu’il ne sache pas non plus ce qui m’est arrivé. Ce n’est pas très joyeux non plus et je n’en suis pas très fier.

« Je … J’étais dans un centre de désintoxication. J’ai eu quelques problèmes après qu’on se soit rencontré. J’allais déjà à moitié bien à ce moment-là, mais c’est passé. Je me suis pris en main et je m’en suis sorti. Enfin pour le moment. »

Tout n’est pas encore gagné et je devrais sans doute me battre encore pour ne plus tomber dans mes vieux démons, mais rien n’est perdu non plus. Je préfère garder espoir.
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