(✰) message posté Mer 12 Aoû 2015 - 18:54 par Invité
Juillet est passé beaucoup trop vite à mon goût, je n'ai pas eu beaucoup de temps, à croire que l'été est le moment idéal pour les divorces. Entre le travail et mon propre procès je n'ai pas vraiment de temps pour moi et ce n'est sans doute pas près de s'arrêter et puis fin juillet à été assez stressant pour moi avec le procès des parents de Nate. Je suis encore un peu fâché contre lui d'ailleurs. Il aurait pu m'en parler avant. Avec tout ça je n'ai pas eu vraiment le temps de revoir Sharona. Je suis épuisé et j'ai besoin de repos. J'ai pris quelques jours de vacances pour penser un peu à moi. Je n'en aurais jamais pris avant, maintenant j'ai envie de penser à moi. Avoir faillit mourir m'a fait prendre conscience de beaucoup de choses et notamment que je suis bien trop pris par mon travail. Je peux bien m'offrir ça avec toutes les heures supplémentaires que j'ai faite, j'ai pu prendre quelques jours alors j'en profite. J'ai fais la grasse matinée ce matin, chose que je n'avais pas faite depuis très longtemps et puis j'ai envoyé un message à Sharona lui donnant rendez-vous ce soir. Je crois que j'ai besoin de lui parler et j'ai besoin d'être en tête à tête avec elle et pas dans un hôpital comme l'autre jour. Il y a des tas de choses que j'aimerais aussi savoir alors j'espère seulement qu'elle répondra à certaines de mes questions un peu personnel, mais j'ai envie de la connaître. J'en envie d'en savoir plus, même si je sais sans doute beaucoup plus de choses que les autres. Je ne veux pas non plus l'étouffer, elle m'a bien fait comprendre qu'elle n'aimait pas qu'on se mêle de tout, mais à vrai dire on se connaît tellement mal que ça ne sera pas vraiment étouffant, juste des questions que je me pose et j'ai besoin d'avoir des réponses.
J'ai flemmardé dans mon lit en regardant la télé jusqu'en début d'après-midi et je me suis décidé à aller prendre une douche et m'habiller. J'ai besoin de sortir un peu et je suis allé me promener dans le quartier. Ça me fait tout drôle de me promener ici à Kensington, ça fait seulement quelques semaines que j'ai déménagé et je ne connais pas encore tout ce qu'il y a autour de mois. Il n'y a pas tellement de commerce ici, c'est surtout des habitations et je dois dire que c'est aussi ça que j'aime, même si je me sens pour le coup un peu seul. J'espère qu'un jour je serais comme ses parents qui promènent leur enfants, j'espère plus que tout être père un jour. Je veux fonder ma propre famille c'est important pour moi. Je sais que ça sera très compliqué avec Sharona alors je ne sais plus si je dois garder espoir ou si je dois passer à autre chose. Je n'ai juste pas envie de la perdre de vue parce que cela risque d'être long, mais il faudrait que je commence à penser à tout ça alors ce n'est jamais évident.
Je suis rentré à la maison et j'ai ouvert des cartons qui sont encore nombreux, j'avais beaucoup de choses de l'autre côté, après tout j'ai habité presque quinze ans dans le même endroit alors forcément on amasse des souvenirs. J'ai continué de ranger mes affaires jusqu'à dix-huit heures et j'ai été me préparer pour la soirée. Jean et chemise, on oublie le costume cravate. Ça aussi c'est une nouveauté pour moi et c'est en fait plutôt agréable d'avoir changé de style. Je suis plus décontracté qu'avant et j'espère qu'elle appréciera. J'ai fermé l'appartement et je suis monté dans ma voiture pour rejoindre le lieu de rendez-vous un petit restaurant que j'ai trouvé il y a un moment et dans lequel je n'étais pas retourné depuis longtemps aussi. J'ai réservé une table et ce matin j'ai envoyé l'adresse à Sharona en espérant qu'elle vienne.
Une fois entrée dans le restaurant j'ai commencé à flipper et si elle choisissait de ne pas venir? C'est clairement un rendez-vous et j'ai tout à coup peur qu'elle me laisse en plan, qu'elle choisisse de ne pas venir et de me laisser en plan comme un con. Je suis en plus dos à la porte alors je ne peux pas tourner la tête et voir si elle arrive. Je suis donc entrain de jouer avec mes mains dans l'espoir infini qu'elle apparaisse.
Sharona K. García-Brown
I walk this empty street on the boulevard of broken dreams.
(✰) message posté Dim 6 Sep 2015 - 19:36 par Sharona K. García-Brown
I'll stand by you
ft. Nikolaï A. Ledosvkoï && Sharona K. García-Brown
Mercredi 12.08.2015 • Central London • Soho • Un bistro...
Cet été passe à une vitesse folle, et j'ai toujours pas de nouveau logement. Je sais pas quoi faire, ni vers qui me tourner. Je sais bien que Nik m'hébergerait, mais je suis pas prête à ça. Déjà, j'arrive à accepter quelques rendez-vous, c'est un grand pas pour moi, je me vois absolument pas lui demander de m'offrir un toit. Et puis il a déjà bien assez à penser : ça a l'air d'être tendu au travail pour lui, je sais pas si ma demande de naturalisation peut être acceptée, et de ce que j'ai compris, le procès des parents de Nate est compliqué à gérer. Je me demande si Tyler est au courant, je sais qu'il est parti au Japon et en Corée avec ses potes et j'espère qu'il en a bien profité, ça doit être beau à voir là-bas... En tout cas, à en croire les photos de son pote Rika, ça donne envie. Mais j'ai quand même pas osé le recontacter, autrement que quand je mets des conneries sur twitter ou instagram. De toute façon, il a autre chose à penser qu'à la môme des camps. Et puis il aurait l'impression que je vais vers lui que quand je suis dans la merde, et ça, c'est hors de question.
Ce midi, j'ai reçu un message de Nik, cela étant, qui me donne rendez-vous ce soir, et je suis à la fois surprise et plutôt contente qu'il pense à moi. Et embarrassée aussi parce que je sais pas trop ce qu'il attend. C'est toujours comme ça, je suis contente de le voir, mais inquiète de le décevoir, que les choses tournent mal parce que je saurais pas comment réagir. Et après le boulot, j'ai passé je sais pas combien de temps à écumer ma garde robe sans savoir ce que je devais me décider à porter. L'adresse qu'il m'a envoyée par texto est celle d'un petit restaurant dans Soho et je sais pas si je dois être "habillée" pour ça ou si je peux y aller en basket. Dans le doute, après des heures à tout retourner dans tous les sens, j'ai opté pour un jean slim noir, une blouse blanche à manches courtes et parsemée de brillants et des ballerines noires aussi. J'ai pas trop touché à mes cheveux dont les boucles vont un peu dans tous les sens, et je me sens pas vraiment à l'aise quand je pousse la porte du restaurant pour demander au premier serveur qui vient vers moi la table de M. Ledosvkoï. J'ai beau m'être répété son nom douze millions de fois, je suis sûre que je le prononce toujours très mal, mais passons.
Il est dos à moi quand j'approche, escortée du serveur et je suis super hésitante quand je m'arrête à quelque pas.
« Salut Nik... »
Je sais pas ce que je dois attendre de cette soirée. Tout ce que je sais, c'est que je suis contente de le voir, d'autant plus que plus le temps passe, plus sa blessure est un mauvais souvenir. Et je préfère largement le voir dans ce cadre-là qu'allongé sur un lit d'hôpital.
« Ca fait drôle de pas te voir en costume... Mais ça te va bien. »
Je souris, finis par approcher un peu plus comme le serveur tire la chaise pour moi.
« Comment tu vas ?... »
Ces dernières semaines n'ont pas dû être faciles après tout, et je m'inquiète vraiment pour lui, même si je sais pas trop bien le montrer.
Invité
Invité
(✰) message posté Sam 12 Sep 2015 - 21:42 par Invité
Elle est venue. Je sens mon estomac se comprimer et mon cœur s’accélérer à mesure qu'elle approche et puis c'est comme si des milliers de papillons s'envolaient dans mon estomac pour relâcher la pression. Je la trouve toujours aussi jolie, mais j'ai le sentiment que tout ça ne rime à rien et pourtant je m'accroche, parce que ça me ferait trop mal de louper cette nouvelle chance. Je sais qu'elle ne voudra rien de plus, une fois encore, mais ça m'est égal parce que la voir me fait énormément de bien. Un simple sourire de sa part à mon égard pourrait me combler. Je souris lorsqu'elle me dit que ça me va bien d'être sans mon costume.
« Je me suis dis qu'il était tant que je sépare mon travail de ma vie privée.»
J'ai passé trop de temps à n'être que maître Ledosvkoï et non Nikolaï. J'ai encore du temps devant moi pour changer tous mes défauts. Je sais que j'en ai et je ne les changerais pas en un jour, mais autant faire les choses en douceur. Je la regarde s'installer. Je sais bien que je ne peu pas vraiment aller vers elle, ni lui faire la bise et encore moins l'embrasser, c'est ce qui me manque le plus à vrai dire. De ne pas pour voir montrer mes sentiments plus que ça. Je suis habituellement un homme démonstratif, j'aime montrer à celle que j'aime que je l'aime, avec Sharona ce n'est pas possible. Nous ne sommes même pas ensemble, on n'en est qu'au premier rendez-vous et quelque chose me dit que je vais devoir prendre sur moi et être patient pour la mettre en confiance et la rassurer, pour lui montrer que je ne lui voudrais jamais de mal.
«Je vais bien. Et toi?»
Je sais qu'en me demandant ça elle repense au fait que l'on m'a tiré dessus, mais je vais bien, jusqu'à preuve du contraire, je suis toujours vivant. Je sais aussi qu'elle s'inquiète vraiment et que ce n'est pas simplement une question de bonne conduite. Je l'ai bien vu à l’hôpital, ça veut dire que l'on est au moins amis. Des amis certes très différents, mais après tout l'amitié et l'amour n'ont pas besoin d'avoir de critères.
«Pendant un instant j'ai cru que tu ne viendrais pas.»
Je doute toujours autant, mais je n'arriverais jamais à faire sans elle, maintenant que je l'ai rencontré et que j'ai vu ses yeux, je ne pourrais jamais les oublier, ni l'oublier elle. C'est peut-être fou, peut-être idiot et insensé, mais ça m'est égal. C'est comme ça.
«J'ai quelque chose pour toi.»
Je sais qu'elle sera surprise et qu'elle s'imagine sans doute déjà que je vais lui offrir quelque chose, mais avant qu'elle n'ai pu dire quoi que se soit d'autre je dépose une carte verte avec sa photo dessus. J'ai finalement réussis à lui faire obtenir sa carte de résidence permanent.
Sharona K. García-Brown
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(✰) message posté Lun 5 Oct 2015 - 17:29 par Sharona K. García-Brown
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ft. Nikolaï A. Ledosvkoï && Sharona K. García-Brown
Mercredi 12.08.2015 • Central London • Soho • Un bistro...
Je ne sais pas vraiment où on va mais je sais que Nik fait partie des personnes qui comptent pour moi, des personnes que je ne voudrais perdre pour rien au monde. Mack a raison, quelque part, quand elle dit que j'ai peur et que je repousse le monde entier, et c'est bien pour essayer d'y remédier que je fais des efforts, avec elle, avec lui, avec Ivy et K. Je sais pas ce que ça donnera, et oui, j'ai peur, clairement. Mais je sais que j'aurais encore plus de regrets si je les laisse disparaître de ma vie sans rien dire, ni faire pour les garder près de moi. Je peux pas être seule indéfiniment. Je sais pas si je suis prête à tout partager avec chacun de ceux qui me sont chers, mais je sais que je peux pas leur demander de me faire confiance si je le fais pas de mon côté. Ça marche dans les deux sens. Et puis Mack a raison aussi concernant Nik : il a tout d'un prince charmant. Sérieusement, regardez-le, cette carrure, ce sourire... À chaque fois, je me demande ce qu'il peut bien me trouver. Mais juste le voir sourire comme ça à mon approche, ça n'a pas de prix.
« Je me suis dis qu'il était temps que je sépare mon travail de ma vie privée. »
Je souris à ces mots. C'est vrai que si on s'est rencontrés par hasard à mon travail, je l'ai souvent revu en tant qu'avocat. Celui qui est venu fêter sa promotion, celui qui s'occupe de mes papiers, celui qui s'est fait tirer dessus. Pourtant, c'est pas pour ça que l'on continue de se voir, au fond. D'accord, il a décidé de prendre en main ma demande de résidence, mais j'aurais continué à le voir quand même sans ça.
Je vois bien qu'il hésite, je sais bien que ça doit être frustrant pour lui de ne pas pouvoir me serrer dans ses bras. J'espère qu'un jour, j'y arriverai, mais... mais pour l'instant, ce n'est toujours pas le cas. Ça fait des mois qu'on se connaît, même si on ne se voit pas très souvent, et je sais absolument pas si j'y arriverai un jour. Je voudrais pouvoir répondre à ses attentes et j'hésite aussi, peut-être que je devrais me forcer mais ça n'arrangera n'arrangerait rien que je panique. Alors de compliment en question banale, je m'installe face à lui.
« Je vais bien. Et toi ? - La routine... »
Évidemment que je repense à son agression, difficile de passer outre un tel événement.
« Pendant un instant j'ai cru que tu ne viendrais pas. - Han ! Comment t'oses penser ça ? J'aurais au moins eu la politesse de te prévenir ! »
Le ton de ma voix prouve que je ne suis pas vraiment offensée, pas cette fois. Je me doute bien que ça ne doit pas être très évident pour lui non plus. Alors, je vais tenter de pas en rajouter non plus.
« J'ai quelque chose pour toi. »
Je fronce les sourcils, ça effectivement, je m'y attendais pas. Et j'ai pas le temps de me demander de quoi il peut bien vouloir parler qu'il est en train de pousser une carte de résident permanent devant moi. Déjà ? Je reste bloquée, le regard rivé sur le feuillet portant ma photo entre nous.
« C'est... »
J'arrive même pas à finir cette phrase, pourtant c'est une évidence. Mais ça a beau être évident, je n'arrive pas à y croire. Si bien que la fin de cette phrase se retrouve modifiée sans que je le réalise vraiment et je m'entends prononcer ces mots comme s'ils m'étaient extérieurs.
« C'est vraiment... vrai ? Je peux vraiment rester ? »
Je sais pas combien de temps il va me falloir pour réellement y croire, mais ça risque de pas être pour tout de suite, faut avouer. Je sais bien qu'il ne me ferait pas de mauvaise blague, c'est juste que j'attendais ça avec tellement d'inquiétude que j'ai du mal à croire que ça finalement bon, que je n'ai plus à m'inquiéter de ça. La pression qui s'efface de sur mes épaules reste cependant un bel indice et je sens mes yeux s'embuer comme je les relève vers lui.
« Je... sais pas quoi dire... »
Merci, ça pourrait être une idée, mais je suis encore tellement sous le choc que ça a pas encore fait le tour de mon petit cerveau...
Invité
Invité
(✰) message posté Ven 9 Oct 2015 - 13:33 par Invité
Je me demande toujours pourquoi j’ai jeté mon dévolu sur Sharona. Cela aurait pu être une autre femme. Une femme plus âgée peut-être, une avocate ou même une cliente … mais non c’est elle que j’aime. Je ne peux pas faire autrement que de penser à elle souvent. C’est idiot, je le sais. C’est même complétement stupide. Je suis plus âgé qu’elle, je n’ai pas le physique d’un jeune homme et sans doute qu’elle ne me trouve pas à son goût. C’est peut-être pour ça qu’elle a l’air si mal à l’aise à chaque fois. Je sais aussi qu’elle ne supporte pas qu’on la touche et moi qui suis plutôt tactile quand j’aime c’est très difficile de me retenir. Je fais des efforts, mais tout ce que je fais ne semble pas pour le moment changer les choses. C’est dommage, parce que je ne me vois pas abandonner et puis à la fois, j’ai le sentiment de perdre un peu mon temps. La vie est courte. Je l’ai appris il y a peu de temps. Je ne sais pas pourquoi j’insiste autant, mais chaque fois que je la vois, je continue d’espérer.
« La routine … »
Même pour ça elle n’a pas l’air de vouloir tellement se confier. Je sais que c’est plus dur pour certaines personnes que pour d’autres, mais j’ai le sentiment d’être le seul à faire un peu d’efforts. Je suis peut-être un peu égoïste. Mon esprit est assez contradictoire aujourd’hui. Je voudrais tellement lui offrir que je ne sais plus quoi penser. Je souris lorsqu’elle me dit qu’elle m’aurait prévenu.
« Je ne sais pas quoi penser en réalité. Tu es si … distante que j’ai du mal à savoir ce que je dois faire. »
Il n’y a peut-être rien à faire, peut-être que je devrais m’éloigner un peu, même si cela risque de la blesser. Ce n’est peut-être pas une bonne idée, mais je suis totalement perdu et ne sais plus ce qu’il convient de faire et même de dire. Je voudrais la connaître plus, mais elle ne me dit pas grand-chose. Je ne pourrais pas toujours m’accrocher, même si je le voudrais, parce que cela finirait par me faire mal aussi. J’ai trente-trois ans, je ne pourrais pas attendre aussi longtemps que je le souhaiterais.
Elle semble étonnée de savoir qu’elle peut rester. Emue aussi, je le vois dans ces yeux et je trouve ça tellement beau. Je lui souris heureux qu’elle le soit aussi.
«Oui, évidement que tu peux. Je t’avais dit que j’avais des relations et avec ma promotion, ils n’ont pas pu me refuser ça. »
Je lui souris et continue :
«Il n’y a rien à dire, j’ai fait mon travail. Et d’ailleurs en parlant du travail. Je compte ouvrir mon propre cabinet. »
Autant lui dire et puis j’y pense depuis tellement de temps, ouvrir mon propre cabinet pour aider ceux qui en ont vraiment besoin. C’est ce que je veux faire depuis toujours, alors comme nous sommes dans les bonnes nouvelles, autant qu’elle soit au courant.
Sharona K. García-Brown
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(✰) message posté Sam 24 Oct 2015 - 12:40 par Sharona K. García-Brown
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ft. Nikolaï A. Ledosvkoï && Sharona K. García-Brown
Mercredi 12.08.2015 • Central London • Soho • Un bistro...
Le problème n'est évidemment pas là. Ce n'est pas chez lui que quelque chose cloche, ça reste chez moi. Je fais des efforts, Mack, tu vois ? J'arrive toujours pas à passer la barrière du contact physique, mais je m'empêche pas de le voir, je le repousse plus comme avant. C'est bien, tu crois ?
« La routine … »
Il a l'air déçu de mes réponses, mais à vrai dire, j'ai quand même pas tant de choses à raconter moi. Ma vie est... vide. C'est un fait.
« Je ne sais pas quoi penser en réalité. Tu es si … distante que j’ai du mal à savoir ce que je dois faire. - Je suis désolée Nik... Je... Sais pas faire ça... »
Je baisse le regard, peinée autant pour lui que pour moi.
« Je sais pas trop faire confiance aux gens, et je sais pas comment gérer une relation, quelle qu'elle soit. D'autant que... »
D'autant que je peux pas te laisser me touche, pas encore en tout cas. Un jour peut-être, mais c'est tellement trop tôt pour moi. J'ai pas le temps de chercher comment formuler le reste que ma carte de résidente se trouve sous mon nez, et je relève la tête, profondément émue et surprise. Déjà ? Je peux vraiment rester ? J'ai toutes les peines du monde à y croire et en même temps... Je crois que c'est le plus beau cadeau qu'on pouvait me faire.
« Oui, évidement que tu peux. Je t’avais dit que j’avais des relations et avec ma promotion, ils n’ont pas pu me refuser ça. - Oh mon Dieu... »
Je crois que si la table était pas entre nous, j'aurais presque pu lui sauter au cou, là. Mais probable que ça m'aurait tétanisée la seconde suivante et que je me serais enfuie. C'est peut-être pas plus mal que ça ne soit pas le cas, donc...
« Il n’y a rien à dire, j’ai fait mon travail. Et d’ailleurs en parlant du travail. Je compte ouvrir mon propre cabinet. - C'est vrai ? C'est génial ça ! Tu vas t'installer où ? »
Une conversation classique, un dîner presque normal. J'ai pas réussi à me rapprocher plus d'un mètre de lui, jusqu'à ce qu'il me raccompagne chez moi. Bientôt, ça ne sera plus chez moi, d'ailleurs, et mes mots ont eu l'air de le peiner. Il m'a promis de m'aider à trouver un nouvel appart' et j'ai souri. Il en a bien assez fait déjà, et je suis une grande fille, mais j'apprécie l'offre. Je reste un peu stupéfaite quand il évoque le fait de m'héberger, si besoin et je secoue doucement la tête.
« C'est adorable, Nik, vraiment, mais c'est trop tôt pour moi. Ne t'inquiète pas, je vais trouver, je suis pas du genre à me laisser faire et à finir à la rue, tu sais ?... »
Je sais pas ce qui m'a pris, alors. Je me suis approchée, et j'ai posé mes lèvres sur sa joue. C'est la première fois que je le touchais, et je sais pas trop quel effet ça m'a fait. Ce que je sais, c'est que j'ai vraiment pas envie qu'il disparaisse de ma vie, quel que ce que l'avenir nous réserve.